Castelreng
Ce RP est ouvert à tous dès l'instant où l'histoire en cours est respectée - LJD Castelreng
Nuit blanche à arpenter de long en large la bibliothèque de sa demeure....
Nuit noire à ressasser la soirée....
Nuit sombre à vider trop de verres...
Au petit matin, Castelreng avait la tête plombée par la boisson, les yeux injectés de sang par le manque de sommeil et l'esprit toujours en ébullition. En somme, d'une humeur égale à lui même ces derniers temps, à savoir ; de très mauvaise humeur !
Ses gens avaient depuis quelques heures entamés leurs longue journée, il les avait entendu aller et venir. La jeune soubrette qui était venue ranimer le feu s'était affairée en silence et s'était empressée de quitter la pièce au plus vite. A voir ramper son personnel il s'était demandé si il était aussi effrayant que Sélola le disait à qui voulait l'entendre. Un instant, alors qu'un valet venait déposer un plateau chargé de nourriture, les mots crus qu'il avait reçu en pleine face lui revinrent en mémoire.
" Tes femmes sont mortes par ta faute" " tes amie tu les bas" " tu martyrises tes enfants"
Etait-il vraiment cet homme ?
Il ne pouvait faire autrement que de se poser la question et plus il se la posait, plus il était à se demander si il ne serait pas mieux qu'il disparaisse à jamais. Un tel homme n'avait droit de vivre !
Etait-il responsable de la mort d'Eb alors qu'ils étaient divorcés ?
Il avait du mal à le croire, ils avaient fini par faire la paix tous les deux.
Etait-il responsable des tortures et viols qui avaient eut raison de Kali ?
D'y repenser, il se demandait si il avait bien agit ce jour là à Valence en partant mettre ses deux jeunes enfants en sécurité au détriment de Kali. Mais avait-il eut le choix ? Non, on ne le lui avait pas laissé, il avait cru en devenir fou mais n'avait pu faire autrement...
Etait-il responsable de l'état dans lequel se débattait Oriabel ? Sans aucun doute l'était-il. Sa dernière grossesse avait été un calvaire, son accouchement avait failli lui couter la vie et l'agression, dont elle avait été victime pour rentrer à Narbonne, l'avait plongé dans un comas dont elle ne se relèverait pas. Oui il en souffrait, Oui, il culpabilisait, Oui il en buvait à en perdre la raison pour oublier qu'il était en vie alors qu'elle trépassait doucement. Mais devait-il continuer à vivre comme ça ?
Il avait certes eut la main leste avec Cebyss, lui donnant une fessée mémorable sans parvenir à se souvenir du pourquoi de ce châtiment. Sélola, il l'avait battu comme plâtre après qu'elle l'ait convoqué en lice pour régler leurs différents. Aurait-il dut la laisser dire que son épouse ne valait pas qu'il s'en fasse pour elle, qu'il n'avait qu'à l'oublier et continuer comme si de rien était.
Il laissa échapper un long soupir alors que le valet qui venait de se décharger de son plateau refermait en silence la porte. D'un regard sans intérêt, il vit qu'on lui avait laissé du pain, du fromage,un assortiment de viandes froides, des fruits de saison dont des mûres et les dernières fraises de l'année. Ces quelques petits fruits lui firent penser à ses enfants qu'il n'avait vu depuis..... fort longtemps.
Heaven s'était retirée dans un couvent stricte pour toujours...
Hélie, son jumeau était à Cordas à gérer le domaine.
Joséphine et Tristan sous bonne garde
Et Floriabel, la petite dernière... il ne la connaissait finalement pas....
Tous, hormis une étaient en terres Toulousaines où, il en était certain, étaient bien mieux sans lui. Etait-ce là martyriser ses enfants... ?
Il quitta à grand pas la bibliothèque, ouvrant brusquement la porte qui claqua derrière lui et grimpa quatre à quatre les degrés qui menaient à sa chambre. Une fois parvenu dans cette pièce trop vide et trop froide, alors que cependant la douce chaleur de l'âtre chauffait, il se dirigea vers la table de toilette où l'attendait comme chaque jour, une cuvette d'eau fraiche. Il mit ses mains en coupe, les plongea dans l'eau et s'aspergea le visage. Le froid de l'eau le ragaillardit un peu chassant pour quelques heures ses sombres pensées, le ramenant au présent.
Présent qui était pour l'instant Kachina.
Il l'avait chanté dans ses moments d'ivresse et en gardait encore un vague souvenir. Il avait passé quelques heures en sa compagnie la veille. Sa seule présence lui avait fait oublié le venin que lui avait jeté Sélola. Il la trouvait douce, gentille et fort belle.
S'essuyant le visage, il se demanda ce qu'il avait à lui offrir. De la peine, de la souffrance, sans aucun doute finit-il par conclure.
Elle méritait la joie, les rires et plus que tout le bonheur, tout ce que lui ne pourrait jamais lui donner il s'en rendait compte et sur ce point Sélola avait raison cette fois. Mais le doux baiser qu'ils avaient échangé lui brûlait encore les lèvres, lui apportant un baume bienfaisant au cur. Devait-il pour autant en tenir compte ? Egoïste, il l'aurait fait, ne se serait pas préoccupé des conséquences que pourraient avoir la poursuite de ce qui pourrait être une agréable aventure. Hors, aussi mauvais qu'il était aux yeux de certain, il ne voulait pas voir les jolis yeux de la jeune fille s'emplir de tristesse et de larmes.
Il sorti de la chambre comme il l'avait fait de la bibliothèque héla au passage son majordome qui le suivit dans la salle qu'il avait quitté plus tôt.
Il s'installa derrière sa table de travail, prit vélin et plume et sans un regard pour l'homme qui était à attendre son bon vouloir, il commença à rédiger le courrier qu'il avait en tête et disant.
Simon ! Trouvez moi un très beau bouquet de fleurs. Des roses ! Je les veux roses et pas autrement.
Sa plume ne cessait de griffer le parchemin, s'arrêtant juste le temps qu'il prenait à relever la tête.
Non ! Confiez plutôt à un valet cette missive et faites lui part qu'il lui faudra auparavant acheter ces fleurs.Qu'il porte le tout chez la damoiselle Katchina au plus vite.
Il était à faire fondre la cire pour sceller la missive de son sceau.
Bien Messire....
Eut-il en réponse alors que le majordome tendait la main pour prendre le parchemin dûment fermé. Castelreng regarda sans vraiment le voir l'homme quitter la pièce, s'adossa à son siège tout en se demandant si il avait pris là la bonne décision.
Les dés étaient jetés, ne restait plus qu'à attendre le résultat.....
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