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[RP] Passé...Présent...Y aura t-il un Futur ?

Castelreng
    Direction : Le lac... en passant par la Lorraine... Non la plage !!



Quittant les dernières rues de la ville toujours la monture aux pas, Castelreng était à se demander si il ne s'était pas trop empresser à vouloir gagner le lac. Il doutait que la damoiselle ne soit arrivée et ne voulait pas qu'elle le voit à l'attendre. Aussi, prit-il la direction de la plage, poussant Espoir au trot et une fois sur le sable, le poussa au galop. Il s'enivra de cette odeur saline qui, se rendit-il compte, lui avait manqué. En effet, depuis son retour à Narbonne, il n'était revenu qu'une seule fois sur la plage et les souvenirs qu'il en gardait, il préférait les garder loin.


Il laissa la bride lâche à son cheval qui prenait semble t-il autant de plaisir que son maitre à se retrouver là. Alors que les embruns lui fouettaient le visage, Cordas ferma un instant les yeux, s'imprégnant au mieux de chaque secondes passées. Lorsqu'il rouvrit les yeux, il se trouvait entre deux dunes, face à une chaumière croulante qu'il ne connaissait que trop bien. Un malaise le poignarda, il fit stopper net Espoir qui surpris rua de mécontentement. Une fois l'étalon calmé, il lui fit faire quelque pas en avant, regarda longuement le saule pleureur qui protège une tombe des regards, pensa non pas à celle qu'il avait déposé là pour son dernier repos, mais à sa fille, leur fille, Heaven qui l'avait renié et s'était enterrée vive dans un couvent. Son cœur s'emballa et d'un geste brusque, il tourna bride comme voulant tourner une page qui resterait cependant à jamais collée.Il battit les flans de sa monture et partit au triple galop comme si il avait le diable aux fesses.

La galopade, si elle ne le lui remit pas l'humeur au beau fixe, calma les battements de son cœur. Il quitta la plage sans vraiment s'en rendre compte, prit à travers champs pour se rendre cette fois vers le lac.

Elle serait arrivée, serait à l'attendre, il ne lui avait pas promis une journée merveilleuse, juste une occasion de faire plus ample connaissance, mais le cœur n'y était plus, tout le poussait à retourner chez lui, retrouver sa bouteille d'eau de vie et s'enivrer jusqu'à ne plus penser. Pourtant, c'est vers le lac que les sabots d'Espoir se dirigeaient...

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Laleeloo
Pendant ce temps devant la demeure de Castelreng

Citation:
Tu le trouveras pas là le maître la fille, il est parti à cheval il y a bien une heure.


La fillette l'observa d'un air curieux jusqu'à ce qu'il se remette à parler.

Citation:
Si t'as pas peur gamine... va frapper à la porte... hahahaha...

Gamine ? tu peux parler toi ! Et puis j'ai pas peur !

Pour qui la prenait-il naméoh ?! Elle haussa légèrement les épaules et le regarda partir. Elle se demandait pourquoi elle devrait avoir peur elle n'y prêta plus attention et alla frapper à la porte. Elle attendit quelques instant et posa son panier devant la porte puis y posa un mot à l'adresse de Castel.



Castel, voici "la surprise" occupe t'en bien. Leeloo.
--.simon.
    Pendant ce temps, dedans et devant la demeure de Castelreng



Depuis quelques jours, Simon trouvait qu'il y avait un peu plus de vie dans cette demeure. Le maître avait laissé de coté son eau de vie et de ce fait était relativement moins irascible et toute la maisonnée s'en trouvait nettement mieux et plaine d'entrain.

Passant par le hall d'entrée, il vit par la fenêtre une très jeune fille, un panier dans les bras, parler avec le jeune palefrenier. Interrogatif par ces deux jeunes gens, il entendit frapper. Il ouvrit la porte.
Le gamin était à courir vers les écuries la fillette à se redresser, et le panier.... le panier gigotait tout seul en émettant de drôles de sons.


Petite ! L'apostropha t-il. Te sauve pas et dis moi donc ce que c'est que ça! En montrant le panier.
Kachina11
Kachina11 regarda le jeune valet, elle lui dit:

- Bien sure que je suis prête a sortir jeune homme.
Je vous suis avec plaisir jeune homme.


Kachina11 sourit de son plus beau sourire au jeune valet et se dit bientot elle serait avec castel enfin!!
Kachina11 prit le chemin pour se rendre jusqu'au lac, suivit par le valet, cependant quand il arrivèrent castel n'y était cependant pas encore, elle remercia le valet de l'avoir accompagner et s'assoit doucement sur une roche en attendant l'arrivée de Castel.
Laleeloo
Pendant ce temps, toujours devant la demeure de Castelreng

Laleeloo vit la porte s'ouvrir et regarda l'homme qui lui parlait.

Oh bonjour ! Je viens juste remettre ce panier à messire Castel.

Elle regarda les personnes autours d'elle puis l'homme en face d'elle.
Elle décida qu'elle pouvait lui faire confiance et lui murmura à l'oreille le contenu du panier qu'elle finit par lui remettre tout en parlant.

Pourriez vous le lui remettre s'il vous plais ? Et lui transmettre mes amitiés aussi ! Et gardez ceci secret surtout !

L'homme acquiesça de la tête et lui sourit très légèrement

Bien, il est temps pour moi de me mettre en route! Je vous remercie et vous souhaite une agréable journée !

La fillette tourna les talons et fila directement chez elle.
Castelreng
Galopant à travers champs, il croisa quelques paysans s'affairant à leurs labours. La terre fraichement retournée collait aux sabots d'Espoir pour se libérer en motte volant de ci de là. Le lac n'était plus très loin, déjà la verdure revenait. Il prit un petit chemin boisé au bout duquel l'étendue bleue serait. Il mit sa monture au trot, savourant l'instant. Le soleil, en ce début d'automne, brillait fièrement, le chant des oiseaux se rassemblant pour partir vers des contrés plus chaudes était comme un baume bienfaisant.

La grande étendue d'eau était là. Au loin, quelques barques s'en retournaient vers les pontons, une matinée bien remplie pour certain de ces pécheurs et pour d'autre moins heureuse. Castelreng ne s'attarda pas à cette vue et regarda alentour afin d'y repérer celle qui devait être à l'attendre.. Il mit sa monture au pas et longea patiemment la rive. Le vent doux et léger faisait clapoter l'eau sur la rive, quelques oiseaux hardis plongeaient au centre du lac remontant avec leur repas du jour. Il aurait pu rester là, des heures, à regarder ce spectacle naturel. Un regard poussé un peu plus loin et il aperçu une jeune femme toute de bleue vêtue qui semblait être assise. Guidant Espoir dans cette direction, Cordas s'interrogeait.

C'était bien elle qui était là, assisse sur une large pierre plate pas trop proche du bord de l'eau. A quelque mètre, le valet qui lui avait envoyé s'occupait à faire des ricochets dans l'eau. Il siffla pour attirer l'attention du garçon qui arriva prestement à ses cotés alors qu'il était à sauter bas de sa monture. Sans un mot pour son valet, il lui lança les brides de son étalon et se dirigea vers la damoiselle.
Un sourire franc aux lèvres il la salua.


Bien le bonjour jolie damoiselle.....
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Oriabel


Pendant ce temps dans une chambre d’un monastère de Narbonne

Des éclats de rire qui enjôlait l’air, une pluie de cheveux d’or s’entremêlant dans le vent, des mains liées, une course effrénée. Des sourires enjôleurs d’un homme dont elle n’arrivait pas à voir le visage. Lui et la femme courrait vers un lac en riant et plaisantant. Soudainement leurs lèvres s’unirent et leurs vêtements s’évanouirent dans une pluie de couleur. Les deux corps enlacés pénétrèrent dans l’eau. Le contact fit frémit la belle aux longs cheveux blonds et légèrement bouclés pourtant elle s’agrippait à l’homme au visage inexistant. L’amour entre les deux êtres semblait palpable et si profond, si intense qu’il ferait rougir n’importe quel témoin. Heureusement, ils semblaient seuls au monde dans leur univers enchanteur. Mais qui était-elle pour visionner cette scène encore et encore ? Elle faisait se rêve à répétition ainsi qu’un autre beaucoup plus sévère où des gens s’empennait à cette même femme sans qu’elle puisse intervenir. D’autre fois, tout était calme, qu’un écran noir devant ses yeux mais des voix sanglotaient ou d’autres lui parlaient doucement et c’était toujours les mêmes voix bien qu’il y en avait plusieurs. Les mots cependant perdaient toute leur signification, elle n’arrivait pas à les comprendre.

Elle soupira en sombrant justement dans cette noirceur quittant le couple au bord de l’eau à leur ébat comme toujours, ayant peur de brimer leur intimité. Elle guetta les bruits espérant que les voix viendraient la hanter de nouveau. Peut-être que cette fois, elle en comprendrait la teneur. Une étrange sensation alimenta sa main. Un petit picotement très doux et subitement, ce fut chaud et humide. Elle le sentait très bien sans pour autant pouvoir bouger. Pourquoi est-ce qu’elle n’arrivait pas à bouger un seul petit doigt ? Pourquoi n’arrivait-elle pas à retirer ce rideau noir qui lui masquait les yeux. Elle se concentra très fort pour ouvrir un œil. Y’en avait marre de dormir, elle avait l’impression que cela fait plus de 24 heures qu’elle dormait et se sentait un peu courbaturée là.

Maman… tu me manque tellement… tu n’as pas le droit de rester tous les jours ainsi… tu n’as pas le droit de nous abandonner…. Reviens-nous, je t’en supplie …. Maman….

Des paroles…. Ah oui, cette voix, cette même voix elle la reconnaissait, elle l’avait entendu des centaines de fois durant ses noirceurs. Elle semblait douce, claire et chantante. Une jeune fille sans aucun doute. Mais… mais… elle avait compris cette fois ce qu’elle disait !!!! Elle devait être en train de se réveillée et elle pourrait enfin voir autre chose que ce couple ou bien cette scène affreuse où gisait ensanglantée cette dame blonde avec des gens qui criaient partout. Elle se concentra encore se parlant à elle-même. ‘’ Vas y… vas y, ouvre les yeux, les rêves sont terminés… ‘’

C’est d’ailleurs ce qu’elle fit, doucement ses paupières bougèrent, lentement ses yeux s’ouvrirent mais la lumière du jour lui blessa les yeux et elle grognait involontairement aussitôt bien que silencieusement pour ne pas déranger son hôte. Elle se sentait vraiment mal, comme revenant d’une randonnée de plusieurs jours mais la traversée avait été celle des ténèbres. Elle ressentait des douleurs partout, ses lèvres étaient sèches et elle se sentait si faible. Et où se trouvait-elle ? La présence qu’elle sentait à ses côtés, qui est-ce ?!! Elle pleurait tout en lui tenant la main, les cheveux de la demoiselle lui chatouillaient le bras mais elle n’arrivait pas à la voir cependant. Ce qu’elle avait senti, ce picotement humide était donc des larmes ? Mais pourquoi cette personne la tenait-elle ainsi et pleurait ?

Lentement ses yeux s’habituèrent au soleil qui pénétrait les lieux, elle regarda tout autour en se demandant où elle pouvait bien être. Tout était d’un blanc immaculé. Pas étonnant que tout cela lui avait blessé la vision. Lentement les couleurs se firent plus nettes, et elle tourna la tête vers l’inconnue penchée sur elle. Elle avala difficilement pour tenter de demander où elle se trouvait et qui elle était. Mais c’est un visage estomaquée qui la dévisagea presque à lui faire peur qu’elle vit. Elle avait dû la déranger en s’éveillant sans le vouloir. Son regard était troublant quand à son expression.

L’inconnue était belle, une jeune fille d’un peu plus d’une vingtaine d’année, de très longs cheveux noirs cascadaient sur ses épaules, de grands yeux sombres embrumés de perles salines la regardait lorsqu’elle se jeta à son cou en grands sanglots qu’elle-même, alitée n’osa pas bouger, restant de marbre et incompréhensive. . Elle était très belle mais un peu maigrichonne quand même. Mais qu’est-ce qu’elle avait à lui sauter dessus ainsi ?

Maman,… oh maman… tu es enfin réveillée, je croyais que cela n’arriverait jamais ! Tu nous à fait si peur… Aristote merci…. Merci d’avoir entendu mes prières chaque jour… merci !

A ce même moment, un jeune homme entra dans la pièce et stoppa son geste en voyant sa sœur couchée à demi sur sa mère, en sanglot et les yeux de l’éveillée croisa ceux du jeune homme d’à peu près le même âge. Elle remarqua qu’il avait les mêmes yeux noirs et intenses que la fille, le visage ressemblant aussi beaucoup mais la couleur des cheveux étaient d’un brun très soyeux. Il était très grand, il semblait très mature, plus que la demoiselle. Il était fort beau, très beau même.

Mais… mais…

Il n’arrivait plus à articuler mais ce fit assez pour que la demoiselle la lâche et cours se jeter dans les bras de l’homme. Étrangement, cet homme ressemblait un peu à celui dans son rêve mais son visage ?!! Elle ne l’avait jamais vu, pouvait-il être le même homme ? Peut-être… La demoiselle serra très fort l’homme toujours dans l’encadrement de la porte à se faire mal à ses petits bras frêle. Quant à moi, je les observai sans rien dire pour le moment malgré la tonne des questions qui me tenaillait.

Hélie… elle est réveillée, elle nous est revenue. Elle va bien… je te l’avais dit qu’elle ne nous abandonnerait jamais … jamais ! Cours chercher papa…. Vite !

La demoiselle embrassa l’homme sur la joue qui restait sidéré ne faisant que papillonner des yeux. Le ton autoritaire de la jeune fille la surpris et lui également parce qu’il hocha la tête et repartie en courant, Je l’entendis déguerpir et brusquer quelqu’un d’autres qui venait de pénétrer dans la chambre justement, un Viel homme d’âge très avancé.

Ola ola Hélie mais où cours-tu comme ça, y’a le feu ?

Il se tourna en entrant dans la chambre et un regard lui fit comprendre rapidement de quoi il en retournait. J’étais toujours là, la tête bien enfoncée dans mon oreiller et la demoiselle était revenue près de moi et m’embrassait la main qu’elle déposait sur sa joue fragile.

Oh… j’ai la berlue où Dame de Courgain est réveillée Heaven ?

La demoiselle me regarda et ensuite l’homme avec un franc sourire.

Oui depuis peu mais elle n’a rien dit, vous pensez qu’elle va bien ? Elle va s’en sortir n’est-ce pas ? Vous aviez dit que si elle sortait de son coma tout irait bien … n’est-ce pas ?

Pas si vite demoiselle, laissons lui le temps de souffler, je sais que vous êtes très heureuse en ce moment mais je dois examiner votre mère si vous le permettez. Vous pouvez naturellement rester puisque vous avez passé tant de temps à son chevet depuis plus d’une année, vous en avez mérité ce droit. Comme quoi il ne faut jamais perdre espoir chère enfant.


Le médicastre s’approcha de moi, m’offrit de l’eau qu’il porta délicatement à mes lèvres. La fraicheur de cet élixir me fit légèrement sourire. La brulure dans ma bouche s’estompa et je puis enfin articuler quelques mots.

Où suis-je ?

L’homme me regarda et puis me sourit, quoi de plus évident de ne pas savoir où l’on se trouve après tout ce temps. Il me répondit donc avec une douceur infinie.

Vous vous trouvez dans un monastère Oriabel depuis un petit moment. Comment vous sentez-vous ?

Je hochai la tête d’un bref mouvement, comprenant que j’avais été mise ici pour une raison quelqu’un au lieu de mon lit. D’ailleurs à quoi ressemblait mon lit ? Et qui était cette jeune femme qui s’appelait Heaven et qui n’arrêtait pas de m’appeler ‘’ maman ‘’ depuis tout à l’heure.

Je vais comme si on m’avait passé dessus avec une charrette. J’ai mal partout, c’est normal ? Et qui est-vous tous les deux d’ailleurs ?

Mes grands yeux bleus se fixèrent sur le médicastre et ensuite plus intensément sur la demoiselle aux cheveux de jais. Elle me dévisagea horrifiée avant de prendre la parole.

Mais maman, c’est moi, ta fille Heaven et celui qui vient de partir est ton fils ainé, Hélie. Il est partie quérir papa, ils seront de retour sous peu.

Elle se tourna et regarda le médicastre qui semblait cette fois soucieux.

Il est normal d’avoir mal Oriabel. Vous êtes couchée ici depuis plus d’une année et Heaven est venue à votre chevet tous les jours pour que vous puissiez bouger un peu, prenant soin que vos muscles ne s’affaissent pas. Vous avez sombrez dans un coma après une agression de brigands et ne vous êtes jamais réveillez depuis. Vous ne reconnaissez pas cette enfant ?

Je regardai la jeune fille plus longuement. Elle me sembla familière mais sans plus. Et je portai mon regard sur l’homme à mon chevet tenant d’assimiler tout ce qu’il disait. Oriabel ? C’était mon prénom apparemment… coma, brigand, agression ? Mon rêve !!!! Un seul mot babilla et s’échappa de mes lèvres faiblement….J’étais anéantie, je ne me souvenais de rien sinon que de ce rêve affreux qui m’avait hanté tout ce temps… une année à dormir alors qu’il m’avait paru ne somnoler que 24 petites heures….

Non….

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--Helie



    Dans la demeure de Castelreng, le matin...


Il était arrivé enfin à Narbonne. Des mois qu'il n'avait vu son père, n'avait pris des nouvelles de sa mère. Des mois qu'il avait à charge la gérance des terres paternelles dans le Comté de Toulouse. Les moissons et vendanges enfin terminées, il avait enfin eut le temps pour faire le chemin depuis Cordas. En arrivant aux écuries la veille, il avait dut reprendre deux jeunes gens de son père en train de se chamailler. Ensuite, une fois dans la maison, il avait averti Simon qu'il resterait à Narbonne quelque temps et demandé à ce que son père ne soit pas mis au courant de son arrivée qu'il réservait en surprise. La fatigue avait fait qu'il s'était réveillé tard ce matin là et pensant que son paternel serait déjà parti faire son tour à la forge, il s'était dit que le mieux serait d'aller jusqu'au monastère où se trouvait sa mère et sa jumelle. Il avait donc fait seller sa monture et était parti aux nouvelles.
Revoir sa soeur Heaven après de si long mois l'emplissait de bonheur comparativement à l'angoisse qui le prenait lorsqu'il pensait a sa tendre mère. Il craignait, comme tous, le pire et n'avait eut que trop peu de nouvelles la concernant.
Par ce matin prometteur de soleil, il avait donc galopé jusqu'à ce monastère se trouvant juste à l'extérieur de la ville.


    Dans la chambre du monastère de Narbonne.


Parvenir à être autorisé à voir sa mère n'avait pas été une mince affaire, il lui avait fallu une patience énorme qu'il ne serait pas cru possible d'avoir. Cependant, il finit par avoir gain de cause, promettant de ne rester qu'un très cours moment mais qu'il avait besoin de la voir.

La porte de la petite cellule qu'il ouvrit ne fit aucun bruit. Lorsqu'il se trouva sur le seuil, prêt à entrer, ses yeux s'arrêtèrent sur le petit corps frêle allongé sur l'étroite couche.
Sa mère...
La seule femme qu'il aime d'un amour profond...
La seule femme ayant toujours soigné tous ses maux depuis son plus jeune âge...
Sa mère adoptive mais la seule au monde qu'il aurait voulu et qu'il avait..

Elle était là, allongée et faible mais le regardant et lui, n'avait d'yeux que pour elle. Elle s'était enfin éveillée, était enfin parvenue à vaincre les ténèbres qui jusque là la tenaient prisonnière. Il sentit ses yeux le brûler, sa vue se troubler.


Mais… mais… Ne parvint-il qu'à dire tant l'émotion le tenaillait. Il ne s'aperçut de la présence d'Heaven que lorsqu'elle lui sauta au cou, le serrant à l'étouffer, lui disant ce qu'il était à constater de ses yeux embués, le pressant d'aller chercher leur père, complétant le tout par une bise.

Ce fut comme si il n'avait plus de mots, comme si il n'avait plus de voix. Il fut incapable de dire quoi que ce soit, tout restait coincé dans sa gorge.
Un dernier regard à sa mère pour graver en mémoire l'image d'elle les yeux ouvert, hagard mais ouvert, pour être certain de ne pas être en train de rêver et, sur un simple hochement de tête, il partit comme si il avait le diable aux trousses, bousculant au passage une personne dont il aurait été incapable de reconnaitre ensuite. Il sortit en trombe dans l'immense bâtisse pour se ruer sur son cheval qu'il talonna avec force.


    De retour à la maison au triple galop


Une fois de retour dans la cour de la maison paternelle il sauta de sa monture avant même qu'elle soit à l'arrêt, la laissant au bon soin d'un palefrenier venu à sa rencontre lorsqu'il entendit la galopade. Il se rua dans la demeure, ouvrant brusquement la porte qui se referma derrière lui dans un claquement assourdissant.

Simon !!!! Où est mon père !!! Cria t-il dans le hall d'entré vide.

Le majordome arrivant prestement regarda le jeune homme et à la mine qu'il affichait compris de suite que quelques chose de grave venait d'arriver.


Votre père est parti sitôt son repas au lac Messire

Sans avoir besoin d'en apprendre plus, il fit demi tour, sortit en courant pour sauter de nouveau sur son cheval, laissant un Simon interrogatif, et galopa en direction du lac. Il lui fallait au plus vite trouver son père, lui dire la bonne nouvelle, lui annoncer que son épouse tant aimé s'était enfin éveillée....









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Valet de Cordas, incarné par Castelreng
C'était bien mieux de faire des ricochets dans le lac que de devoir faire toutes sortes de corvées désagréables. Notre jeune Jeanot était donc fort heureux de sa bonne fortune là ! Une après midi à ne rien avoir mieux à faire que de garder un oeil de temps à autre sur la damoiselle et le reste à s'amuser. Quand il raconterait ça à son copain Jules, le jeune palefrenier, pour sûr qu'il en serait vert de jalousie et ce serait tant mieux ! Il serait venger d'une certaine façon car là c'est lui qui pourrait se moquer de lui.

Il rata son dernier ricochet, troublé par les pas d'un cheval s'approchant. Le seigneur de Cordas, son maitre. Il s'empressa d'aller au devant de lui et n'eut que le temps de récupérer les brides de son étalon, et le guida vers la rive afin de le faire boire. Il était là a regarder s'abreuver Espoir lorsqu'un galop se fit entendre. Se demandant bien qui était ce cavalier qui s'approchait si vite de son maitre, Jeanot ne put que crier.


Cavalier en vu mon maître....
--Helie


Il ne parvenait toujours pas à y croire et pourtant....
Il avait galopé depuis la maison de son père sans ralentir, forçant les inconscients à s'ôter de son chemin et s'était donc vite retrouver au bord du lac. Sans vraiment ralentir, il en avait sondé l'horizon afin d'y repérer son père. Ce qui ne fut pas compliquer car ce dernier se trouvait à l'écart des pécheurs, mais, en charmante compagnie semblait-il. Hélie en fronça les sourcils, n'osant pour autant pousser son imagination en avant. Lorsque parvenu à hauteur de son géniteur et d'une jeune damoiselle, il se contenta d'un court salut de la tête à la jeune fille et fit face à son père.
La nouvelle était trop importante pour qu'il prenne des gants à la lui annoncer. C'est donc sans préambule, comme si il n'y avait qu'eux deux, qu'il lança.


Père... Je reviens à l'instant du monastère.. Mère est enfin éveillée... Venez vite ...

Faisant ensuite signe au jeune valet sans pour autant se détourner vraiment de son père qui, à en voir sa tête n'en revenait pas, il se dit qu'il valait mieux qu'il prenne la direction des choses afin de parer au plus presser. Il ne savait pas ce que faisait cette damoiselle en compagnie de son père, se doutait cependant qu'il devait s'agir d'un rendez-vous galant. A cette seule pensée il en grimaça. Il ne voulait cependant pas juger son paternel, après tout il n'avait là que des doutes.

Une fois que le jeune valet eut apporté la monture, il secoua par des mots son père qui ne semblait toujours pas réagir.


Pressons nous Père.....

Damoiselle.... avec nos excuses.....

Garçon charges toi de cette damoiselle avant de rentrer....


A son grand soulagement le Seigneur de Cordas était en selle, prêt à partir...


______________________
Castelreng
    Au Bord du Lac


Avant même que la jeune fille ait le temps de répondre, Castelreng se tourna vivement vers le chemin lorsque son jeune valet lui annonça qu'un cavalier était en vu. Il le regarda s'approcher à grande vitesse et eut tôt fait de comprendre de qui il s'agissait, reconnaissant que trop bien la prestance du cavalier.
Son fils .....

Il lui sembla que ça faisait des années qu'il ne l'avait vu. Il regarda un instant Kachina, se posant certaines questions et reporta son attention sur son fils ainé qui venait de stopper sa monture. La nouvelle qui lui apprit le laissa sans voix. Il avait du mal à croire ce que son fils venait de lui dire. Dans ses rêves les plus profonds il n'osait même plus s'imaginer cet instant pourtant tant espérer.

Le temps semblait s'être figé. Il était là quelques minutes plus tôt, seul avec une jeune fille avec qui il voulait faire plus ample connaissance et se retrouvait à présent avec son fils lui annonçant que sa femme, son épouse adorée, la passion de sa vie, celle qu'il croyait a jamais perdue, celle pour qui il s'était laissé aller au désespoir de la boisson, à regarder les femmes qu'il croisait jusqu'à s'arrêter à cette demoiselle qui se trouvait là.

Son fils d'une voix pleine d'autorité fit approcher Espoir. Espoir, pensant au nom qu'il avait donné à son cheval, il se dit qu'il était fort bien nommé aujourd'hui, car il pensait bien que l'espérance l'avait définitivement quitté.

Elle s'était enfin réveillée.... Il allait enfin pouvoir de nouveau se noyer dans l'azur de ses yeux, s'émerveiller de son tendre sourire, l'emporter de nouveau dans la passion qui faisait leur vie. Il se retrouva en selle l'esprit pris par moult rêves. Un dernier regard vers la demoiselle, regard qui en disait long sur l'avenir, il n'entendit que les dernier mots que son fils était à dire au jeune valet. Talonna Espoir, prit à travers champs pour se rendre au plus vite au monastère, Hélie le suivant de très près.



    Une fois au monastère


Les sabots claquant sur les pavés de la cour monastique dans un bruit assourdissant que rend un galop, Castelreng tira avec force sur les brides de sa monture, la faisant ruer de mécontentement. Il sauta plus qu'il ne se glissa de sa selle et s'engouffra sans attendre dans cette énorme bâtisse trop silencieuse. Il ne savait où il lui fallait se rendre, on lui avait toujours interdit l'entrée jusqu'à ce jour. Les couloirs se mêlaient et s'entre croisaient, il y avait des portes partout, laquelle s'ouvrait sur la cellule de son adorée ?

Beeeeellllllllll !!!!!

Ne put-il s'empêcher de hurler avant de se laisser finalement guider par son fils qui l'avait rattraper. Il avait le coeur battant, prêt à sortir de sa cage. Ses mains tremblaient, une émotion indescriptible l'envahissait, le tenaillant. Et se fut pire encore lorsqu'on lui ouvrit une petite porte et qu'il aperçut dans l'étroite cellule qu'elle refermait, une jeune fille... Sa fille se tenant au chevet de son épouse.

Se tenant sur le seuil de la porte, ne parvenant à faire un pas de plus, il détailla un moment Heaven, sa princesse, sa fille qui lui avait tant manqué, son bébé qui l'avait cependant renié. Puis, lentement, comme n'osant pas, son regard vira vers le corps frêle de son épouse pour remonter et aller se noyer dans ses yeux aux couleurs d'un ciel d'été. Il ne savait que dire, ne parvenait à y croire et, tel un automate, s'avançant jusqu'à elles, s'agenouilla entre le mur et le siège où était installée Heaven. Il posa sa large main sur celle de sa fille qui enfermait celle de sa mère. Il les pressa doucement et finit par murmurer d'une voix étranglée.


Bel... Mon Ange... Je te retrouve enfin Mon épouse adorée....
_________________
--Heaven


Des mois que tous les jours elle passait la majorité de son temps dans cette cellule. Que ce soit pour l’hydrater, faire bouger ses jambes ou ses bras, que pour lui raconter tout ce qui se passait dans le monastère, elle passait des heures au chevet de sa mère. Tous les jours le soleil s’était levé comme il s’était couché sans qu’il n’y est de changement à l’état de sa mère. La belle ébène n’avait pas perdu espoir cependant. Elle était une des rares à être autorisée à lui rendre visite. Le couvent était fermer aux visites masculines, c’était d’ailleurs une des raisons qui l’avait invité à prendre celui là au lieu d’un autre. Elle n’avait ainsi aucune chance de voir son père débarquer.

Il y avait presque deux ans maintenant qu’elle l’avait reniée, bien avant la naissance de Floriabel, sa petite sœur qu’elle n’avait qu’entraperçut depuis. Heaven avait eu l’impression que sa famille n’était basée que sur des mensonges. Son père, le grand Seigneur de Cordas avait osé lui faire la morale sur le fait d’être une fille de noble Seigneur et qu’elle ne pouvait fréquenter ce pauvre Pierric… l’aide au palefrenier à l’époque. Lorsqu’elle avait su qu’elle n’était pas la fille véritable de celle qu’elle avait toujours appelée mère mais plutôt d’une très belle femme qui s’était avérée être une mercenaire de grand chemin…. Elle ne lui avait jamais pardonné ce qui s’était ensuivit. La colère avait obstruée son jugement et elle avait renié son nom, son père en s’offrant à qui voulait bien d’elle sur la place publique.

Après tout ce scandale, elle s’était retirée et entrée dans un couvent clos. Les jours avaient passé et malgré tout ce remue-ménage, elle en voulait toujours à son père mais elle aimait toujours secrètement Pierric. Cet idylle que son père n’avait vu que d’un mauvais œil au départ était pour elle bien plus encore. Elle ne savait pas ce qu’il était devenu de lui cependant. Après tout cela, elle ne l’avait jamais revu et s’était cloitrée ici. La seule raison de vivre cette dernière année avait été de prendre soin de sa mère, la seule qu’elle n’a jamais appelle ainsi malgré qu’elle l’avait adoptée en s’étant mariée avec son ‘’ paternel ‘’. Tous les jours elle s’était retirée dans la prière, tous les jours elle avait espéré qu’elle resurgirait de parmi les limbes où elle s’était réfugiée. Dans son isolement, son frère jumeau lui manquait mais au moins, ils avaient échangé régulièrement de longues lettres. Ses sœur et son autre frère aussi lui manquait mais cela ne serait jamais comparable à Hélie…

De voir ce jour là, sa mère ouvrir les yeux avait été un cadeau du ciel. Elle savait le Seigneur de Cordas dans une mauvaise passe au dernières nouvelles, croulant sous les tonneaux, traitant son personnel et ses amis comme la boue sur ses chausses. La seule personne encore capable de sauver cette famille éclatée résidait dans ce monastère. Oriabel, cette femme de caractère mais d’une gentillesse inouie, la mère dévouée, la femme fidèle, l’ange du démon qui sommeillait en son père. Il fallait qu’elle renaisse au soleil pour que la lune puisse encore exister. Et ce jour était enfin arrivé…

La joie l’avait transportée, au même moment Hélie était arrivé. Son souhait depuis des mois enfin se réalisait. Elle fit rapidement chercher son père sans rien expliquer de plus à son jumeau. Mais pendant leur absence, malgré le bonheur incommensurable dont elle partagerait avec ses pairs, elle venait d’apprendre que sa mère souffrait. Bien sur, elle souffrait depuis des mois mais cette fois d’un mal invisible. La perte de mémoire…. Elle ne la reconnaissait même pas ! Elle refoulait ses larmes mais elle peinait de voir ce visage angélique la renier à son tour. Elle venait de comprendre d’un coup de poignard ce que son père avait pu éprouver finalement lorsqu’elle avait fait de même avec lui. Par contre, elle, s’était de façon volontaire….

Comment réagir à quelqu’un qui ne se souvient même pas qui vous êtes ? La colère devrait ne pas être mais c’est si frustrant de voir une personne qui vous est cher ne pas se souvenirs qu’elle est tout pour vous. La tristesse ? Le mot est bien faible malheureusement, c’est un anéantissement plutôt oui ! Heaven posait ses grands yeux noirs dans ceux de sa mère à l’inverse si bleus. Elles étaient maintenant perdues toutes les deux. Les espoirs de la jeune fille de revoir leur famille unie s’envolaient-elles ? Non !!!! Elle ne pourrait pas le permettre. Elle prit la main de sa mère qui semblait si fragile et tenta de lui soumettre des souvenirs.

Mère… vous ne vous rappelez pas de moi ? Je ne sais pas combien de fois vous avez pris mon partie contre père, combien de fois encore vous m’avez défendu des taquineries d’Hélie… mère, il faut vous rappelez qui nous sommes, qui vous êtes… j’ai besoin de vous…

Elle venait à peine de finir ses paroles lorsqu’un cri retenti dans tout le monastère en écho

BEEEELLLLLL…….

Aucun doute, c’était son père. Il arrivait. Elle ne savait trop comment réagir mais en même temps, elle ne pouvait s’enfuir pour éviter de le voir. En avait-elle seulement envie maintenant qu’elle comprenait son ressentiment ? Les pas résonnèrent et son père entra, figé dans la porte. Leurs yeux se croisèrent. Ceux d’Heaven étaient emplis de larmes, ceux de son père d’espoir. Tout comme l’avait été les siens quelques instants auparavant. Elle le vit avancer comme un automate et poser sa main en signe de réconfort contre la sienne. Une immense vague d’amour la submergea. Elle aurait eu envie de se jeter dans ses bras à cet instant mais ce n’était pas le moment propice à cela. Il se mit à parler à Oriabel qui ne faisait que le dévisager sans comprendre la situation. Elle prit donc la parole mais un trémolo emplissait sa voix par les larmes s’y logeant.

Mère, le Seigneur de Cordas, Castelreng dict. du Cougain, notre père et votre époux…

Elle se tourna vers son père, les yeux embués cette fois trop pour que les perles ne s’écoulent pas.

Elle ne vous reconnait pas père… elle a perdu la mémoire par le coma prolongé et son attaque à Carcassonne. Elle ne reconnait aucun d’entre nous, elle ne sait même pas qui elle est….


S’en était trop, elle retira sa main et éclata en sanglot pour se diriger vers la seule personne qui pourrait la consoler et la comprendre entièrement, Hélie. Elle l’enlaça et déversa ses pleurs dans le creux de ses bras, les soubresauts de son corps en disant long sur sa tristesse.


Oriabel


Un regard pour le médicastre qui tâtait son pouls, un regard pour la jeune fille qui lui tenait la main sans qu’elle puisse la reconnaitre. Si c’était sa fille, elle devrait en avoir au moins un vague souvenir quand même non ? C’était étrange tout cela. Elle soupira et une petite mèche de ses cheveux virevolta pour venir choir devant son visage. Une longue frange blonde comme les blés. La femme qu’elle voyait dans le lac avec l’homme, l’autre qui se faisait attaqué par une horde de brigands… est-ce que tout cela pouvait être elle ? L’homme qui passait une petite lumière devant ses yeux pour voir si elle était alerte ne lui avait-il pas dit que le coma était survenu après une attaque justement ? Toutes ses questions se succédaient à une vitesse folle mais elle ne détenait que des suppositions, aucune réponse précise. Elle replaça cette mèche derrière son oreille pour ne pas déranger le docteur pendant qu'il l'auscultait.

Heaven, la demoiselle qui se présentait comme sa fille lui serra la main plus fortement, son silence jusque là avait été pesant. Elle le rompit mais soudain Oriabel aurait voulu qu’elle ne l’est pas fait en voyant toute la tristesse qui émanait de cet enfant fragile qu’elle aurait voulu consoler… comme une maman justement…

Mère… vous ne vous rappelez pas de moi ? Je ne sais pas combien de fois vous avez pris mon partie contre père, combien de fois encore vous m’avez défendu des taquineries d’Hélie… mère, il faut vous rappelez qui nous sommes, qui vous êtes… j’ai besoin de vous…

La belle Dame de Cordas resta sans voix, ne pouvant lui répondre de peur de lui faire mal. Mentir lui était impossible mais la blesser, c’était hors de sa portée également. Alors que faire. Son silence fut aussi mal à la jeune fille, elle s’en rendit compte mais les mots ne suffisait pas… pas maintenant …Elle fonça les yeux, la regarda longuement tout en sondant son propre esprit pour tenter de retrouver un mince souvenir au moins… sans grand résultat sinon un horrible mal de tête qui lui encercla le front. C’était horrible et cela lui fit pousser un gémissement plaintif. Elle ferma doucement les paupières pour tenter de le chasser

Doucement Oriabel, votre mémoire à été touchée mais si vous vous reposez, que vous ne faites pas d’excès, alors peut-être que tranquillement vos souvenirs reviendront. Votre famille sera là pour vous aidez d’ici là. Pour le reste, vous êtes faible bien entendu mais sortie d’affaire physiquement. Il faudra cependant vous reposez. Je passerais vous rendre visite régulièrement chez vous comme je le faisais ici mais dès demain, vous pourrez quitter cet endroit si vous le désirez.

Bel rouvrit les yeux et acquiesça d’un signe de tête, le médicastre se retira dans un coin tout en écrivant certaines choses, surement sur son évolution lorsqu’un très bel homme franchit la porte au même instant. Il était grand, beau, d’un certain âge mais pas vieux… plutôt mûr. Il aurait pu avoir fière allure si ce n’était des traits légèrement très cernés sous ses yeux. Il l’a dévisageait carrément. Qui était-il ? Un autre homme le suivait. Elle le reconnu, le même que plutôt. Donc Hélie, le frère d’Heaven… c'est-à-dire, son fils…

Le premier s’avança vers elles et plaça une main contre la main qui tenait déjà la sienne. Le regard échangé entre la fille et le père laissa Oriabel perplexe. C’était étrange comme regard et elle se demandait bien ce qui s’y cachait mais elle ne dit rien, les observant tout les deux tour à tour. Le regard que lui lançait maintenant son supposé mari la mit inconfortable. Il avait la même chevelure que son fils devant la porte, la même chevelure que l’homme dans ses rêves. Se pouvait-il qu’il soit l’amant avec lequel la jeune femme blonde, possiblement elle, s’abandonnait à des folies dans le lac ? A cette pensée, une chaleur envahie ses joues, gênée.

Bel... Mon Ange... Je te retrouve enfin Mon épouse adorée....

Elle haussa un sourcil, ne sachant que dire. Il semblait non seulement très attachée à elle mais il n’avait pas l’air au courant de la situation. Elle ne savait pas plus qui il était celui là et encore moins comment il s’appelait. Elle ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais se ravisa. Serait-il aussi triste qu’Heaven ? Elle se sentait coupable de ne pas pouvoir les reconnaitre, de ne pas partager la joie de ce retour avec eux. Elle préféra regarder ailleurs pour le moment, trop mal à l’aise. C’est Heaven qui brisa le silence. Sans même la regarder, elle savait qu’elle allait fondre en larme, le son de sa voix trahissait l’émotion.

Mère, le Seigneur de Cordas, Castelreng dict. du Cougain, notre père et votre époux…Elle ne vous reconnait pas père… elle a perdu la mémoire par le coma prolongé et son attaque à Carcassonne. Elle ne reconnait aucun d’entre nous, elle ne sait même pas qui elle est….

S’en fut trop pour la jeune fille, elle lâcha sa main et un long sanglot annonça les autres qui s’ensuivirent. Elle hoquetait de pleurs et elle était allée se réfugier dans les bras de son frère qui tentait de la consoler. Bel leva les yeux vers l’homme à qui sa main avait retombée sur la sienne cette fois, elle dégagea doucement cette main, ses yeux bleus étaient aussi triste que ceux de leur fille quand ils se perdirent dans ceux de Castelreng. Elle ne dit rien cependant, ne trouvant rien pour combler ce vide qu’elle ne pouvait remplir sans ses souvenirs oubliés…

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Kachina11
Kachina11 regardait le lac et la nature autour d'elle, tout était tellemant magnifique. Un vent léger soufflait autour du lac, Kachina s'assoyant sur une roche proffita du soleil qui réchauffait doucement sa peau et de la brise qui la rafraichissait, bientot l'hiver arriverait et tout ce beau temps disparaitrait. Perdu dans ses réflexion, ce n'est que lorsque le bruit des galettes qui ne ricochait plus sur l'eau quelle releva la tête. C'est alors quelle vit castel arriver avec sa monture de loin, une petite joie l'envahi il était si gentil, un très bon ami pour elle. Il était arriver a ses cotés, elle le regarda descendre gracieusement de sa monture sans accorder la moindre attention a son valet et venir s'assoir près d'elle, mais avant qu'il n'ait pu se dire quelques choses. Le bruit des sabots d'un cheval se firent entendre mais ce n'est que quand le valet cria, quelle se retourna vraiment et vue un joli cavalier venir vers eux. Elle le regarda vernir vers eux, ce n'était pas quelqu'un du village, mais castel semblait le connaitre. Il semblait très charmant, il y avait une faible ressemblance avec castel, peut etre se serait un de ses fils qui pouvais savoir. Kachina le vit arriver vers eux, il parla a castel, celui ci semblait comprendre ce qui se disait pour elle, se fut un léger choc, mais elle se remit vite, tout cette amitié venait de prendre fin, simplement par les paroles quelle redoutait sa femme était revenu a la vie, la fin d'une courte amitié était arriver. Elle continua cependant d'écouter, elle entendit des excuses auquel elle répondit:

-Mais ne vous excusez point jeune homme, il est tout a fait normal que messire castelreng aille rejoindre sa femme si celle-ci se réveille, je n'y vois aucun inconvénient.


KAchina11 regarda castel partir, elle le regarda attendit qu'il soit hors de vue. Elle regarda un peu la nature autour d'elle, le soleil brillait toujours, le vent soufflait toujours doucement, rien absolument rien n'avait changer, sauf son espoir qui était partit en fumer, mais elle s'y était habituer, elle était une soldat donc était faire tres forte. Quand castel et son fils furent hors de sa vue, elle se tourna vers le valet et lui dit:

- Mon cher jeune homme, je vous prie de bien vouloir me laisser je vais prendre une marche autour du lac et rentrer. Je souhaite être seul alors retourner a la demeure de votre maitre, je ne bougerais pas d'ici tant que je ne vous verrais pas partir vers la demeure de votre maitre. Je ne veux absolument aucune compagnie meme de loin, me faire surveiller me fache, alors partez jeune homme, si votre maitre pose la question dit lui que vous m'avez ramener chez moi et je dirais la meme chose.

Kachina11 n'attendit meme pas la réponse du valet, il fallait quil parte, elle se leva doucement avec grace et commenca doucement a faire le tour du lac en observant la nature, les arbres qui semblait être si gracieux, les oiseaux qui chantaient presque pour elle, c'était une très belle journée, quand son tour du lac fut fini et qu'elle avait eu emplement de soleil pour etre de la meilleure humeur possible, elle rentra chez elle. Elle se changea et sortit travailler au champs jusqu'à temps quelle ne puisse plus voir ou elle allait. À ce moment la elle rentra et se coucha, elle espérait ne plus avoir de nouvelles de castelreng c,était terminer...
--Helie


Le retour au monastère s'était fait en silence. Seuls les sabots des chevaux avaient sut crever cette chape de plomb. Hélie connaissait trop bien son père pour savoir que ce n'était pas le moment de parler et la chevauchée aidant au silence, cela lui avait fort bien convenu également. Il n'avait cependant pas put ne pas se questionner sur cette jeune personne qu'il avait trouvé avec son père, se désolant à la seule pensée de se l'imaginer sans plus aucun espoir pour sa mère pour en arriver à rencontrer discrètement une fille au bord du lac. Il espérait en son fond intérieur qu'il faisait erreur sur cette découverte ne pouvant laisser place à une telle idée sachant combien ses parents étaient unis.
Il avait répondu par un simple sourire à la damoiselle qui avait semblé comprendre la nature de l'urgence et avait talonné sa monture pour se mettre aux bottes à bottes avec son paternel.

A peine parvenus dans la cour du monastère que son père était déjà à courir à l'intérieur appelant son épouse dans un cri empli d'espoir. Il n'eut d'autre choix que de lui courir après et de le guider dans le dédale de cette très grande bâtisse, jusqu'à la chambre où reposait sa mère.

La vie allait-elle reprendre là où elle s'était arrêter ? Il y croyait, le voulait, pour lui comme pour ses sœurs et frère qui, depuis de long mois ne comprenaient plus l'absence de leurs parents, pour sa jumelle qui, têtue, s'était enfermée dans ce cloitre.

Sa mère.
C'était l'encre qui tenait le navire, l'empêchant de chavirer et depuis près d'une année ils partaient tous à la dérive, n'ayant qu'espoir de revoir un jour la terre ferme.

Il regarda son père s'avancer vers l'étroite couche et se laisser tomber à genoux tel un repentant. Il pouvait comprendre ce qu'il ressentait en cet instant. Plus que de la joie, un souffle de vie venant emplir les poumons alors que qu'ils sont à brûler par le manque d'air trop longtemps disparut.
Il regarda le visage de sa mère laissant l'émotion lui brûler les yeux de larmes se rendant soudainement compte qu'elle n'était pas que la vie de son père mais belle est bien celle qui les faisait rayonner tous. Leur soleil, leur lumière, leur havre de paix...

Tout chavira cependant lorsque Heaven dit d'une voix tremblante qu'elle n'avait plus aucun souvenirs d'eux, qu'elle avait oublié jusqu'à son nom. Une douloureuse boule d'angoisse resta coincée dans sa gorge l'empoignant dans une grande inquiétude sur ce qu'allait être leur lendemain à tous. Sans qu'il ne l'ait vu arriver, Heaven se jeta sur lui comme un naufragé proche de la noyade sur une planche de bois, Il referma les bras autour de sa jumelle en larmes la berçant doucement, partageant sa peine...


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