Pendant ce temps dans une chambre dun monastère de Narbonne
Des éclats de rire qui enjôlait lair, une pluie de cheveux dor sentremêlant dans le vent, des mains liées, une course effrénée. Des sourires enjôleurs dun homme dont elle narrivait pas à voir le visage. Lui et la femme courrait vers un lac en riant et plaisantant. Soudainement leurs lèvres sunirent et leurs vêtements sévanouirent dans une pluie de couleur. Les deux corps enlacés pénétrèrent dans leau. Le contact fit frémit la belle aux longs cheveux blonds et légèrement bouclés pourtant elle sagrippait à lhomme au visage inexistant. Lamour entre les deux êtres semblait palpable et si profond, si intense quil ferait rougir nimporte quel témoin. Heureusement, ils semblaient seuls au monde dans leur univers enchanteur. Mais qui était-elle pour visionner cette scène encore et encore ? Elle faisait se rêve à répétition ainsi quun autre beaucoup plus sévère où des gens sempennait à cette même femme sans quelle puisse intervenir. Dautre fois, tout était calme, quun écran noir devant ses yeux mais des voix sanglotaient ou dautres lui parlaient doucement et cétait toujours les mêmes voix bien quil y en avait plusieurs. Les mots cependant perdaient toute leur signification, elle narrivait pas à les comprendre.
Elle soupira en sombrant justement dans cette noirceur quittant le couple au bord de leau à leur ébat comme toujours, ayant peur de brimer leur intimité. Elle guetta les bruits espérant que les voix viendraient la hanter de nouveau. Peut-être que cette fois, elle en comprendrait la teneur. Une étrange sensation alimenta sa main. Un petit picotement très doux et subitement, ce fut chaud et humide. Elle le sentait très bien sans pour autant pouvoir bouger. Pourquoi est-ce quelle narrivait pas à bouger un seul petit doigt ? Pourquoi narrivait-elle pas à retirer ce rideau noir qui lui masquait les yeux. Elle se concentra très fort pour ouvrir un il. Yen avait marre de dormir, elle avait limpression que cela fait plus de 24 heures quelle dormait et se sentait un peu courbaturée là.
Maman
tu me manque tellement
tu nas pas le droit de rester tous les jours ainsi
tu nas pas le droit de nous abandonner
. Reviens-nous, je ten supplie
. Maman
.
Des paroles
. Ah oui, cette voix, cette même voix elle la reconnaissait, elle lavait entendu des centaines de fois durant ses noirceurs. Elle semblait douce, claire et chantante. Une jeune fille sans aucun doute. Mais
mais
elle avait compris cette fois ce quelle disait !!!! Elle devait être en train de se réveillée et elle pourrait enfin voir autre chose que ce couple ou bien cette scène affreuse où gisait ensanglantée cette dame blonde avec des gens qui criaient partout. Elle se concentra encore se parlant à elle-même. Vas y
vas y, ouvre les yeux, les rêves sont terminés
Cest dailleurs ce quelle fit, doucement ses paupières bougèrent, lentement ses yeux souvrirent mais la lumière du jour lui blessa les yeux et elle grognait involontairement aussitôt bien que silencieusement pour ne pas déranger son hôte. Elle se sentait vraiment mal, comme revenant dune randonnée de plusieurs jours mais la traversée avait été celle des ténèbres. Elle ressentait des douleurs partout, ses lèvres étaient sèches et elle se sentait si faible. Et où se trouvait-elle ? La présence quelle sentait à ses côtés, qui est-ce ?!! Elle pleurait tout en lui tenant la main, les cheveux de la demoiselle lui chatouillaient le bras mais elle narrivait pas à la voir cependant. Ce quelle avait senti, ce picotement humide était donc des larmes ? Mais pourquoi cette personne la tenait-elle ainsi et pleurait ?
Lentement ses yeux shabituèrent au soleil qui pénétrait les lieux, elle regarda tout autour en se demandant où elle pouvait bien être. Tout était dun blanc immaculé. Pas étonnant que tout cela lui avait blessé la vision. Lentement les couleurs se firent plus nettes, et elle tourna la tête vers linconnue penchée sur elle. Elle avala difficilement pour tenter de demander où elle se trouvait et qui elle était. Mais cest un visage estomaquée qui la dévisagea presque à lui faire peur quelle vit. Elle avait dû la déranger en séveillant sans le vouloir. Son regard était troublant quand à son expression.
Linconnue était belle, une jeune fille dun peu plus dune vingtaine dannée, de très longs cheveux noirs cascadaient sur ses épaules, de grands yeux sombres embrumés de perles salines la regardait lorsquelle se jeta à son cou en grands sanglots quelle-même, alitée nosa pas bouger, restant de marbre et incompréhensive. . Elle était très belle mais un peu maigrichonne quand même. Mais quest-ce quelle avait à lui sauter dessus ainsi ?
Maman,
oh maman
tu es enfin réveillée, je croyais que cela narriverait jamais ! Tu nous à fait si peur
Aristote merci
. Merci davoir entendu mes prières chaque jour
merci !
A ce même moment, un jeune homme entra dans la pièce et stoppa son geste en voyant sa sur couchée à demi sur sa mère, en sanglot et les yeux de léveillée croisa ceux du jeune homme dà peu près le même âge. Elle remarqua quil avait les mêmes yeux noirs et intenses que la fille, le visage ressemblant aussi beaucoup mais la couleur des cheveux étaient dun brun très soyeux. Il était très grand, il semblait très mature, plus que la demoiselle. Il était fort beau, très beau même.
Mais
mais
Il narrivait plus à articuler mais ce fit assez pour que la demoiselle la lâche et cours se jeter dans les bras de lhomme. Étrangement, cet homme ressemblait un peu à celui dans son rêve mais son visage ?!! Elle ne lavait jamais vu, pouvait-il être le même homme ? Peut-être
La demoiselle serra très fort lhomme toujours dans lencadrement de la porte à se faire mal à ses petits bras frêle. Quant à moi, je les observai sans rien dire pour le moment malgré la tonne des questions qui me tenaillait.
Hélie
elle est réveillée, elle nous est revenue. Elle va bien
je te lavais dit quelle ne nous abandonnerait jamais
jamais ! Cours chercher papa
. Vite !
La demoiselle embrassa lhomme sur la joue qui restait sidéré ne faisant que papillonner des yeux. Le ton autoritaire de la jeune fille la surpris et lui également parce quil hocha la tête et repartie en courant, Je lentendis déguerpir et brusquer quelquun dautres qui venait de pénétrer dans la chambre justement, un Viel homme dâge très avancé.
Ola ola Hélie mais où cours-tu comme ça, ya le feu ?
Il se tourna en entrant dans la chambre et un regard lui fit comprendre rapidement de quoi il en retournait. Jétais toujours là, la tête bien enfoncée dans mon oreiller et la demoiselle était revenue près de moi et membrassait la main quelle déposait sur sa joue fragile.
Oh
jai la berlue où Dame de Courgain est réveillée Heaven ?
La demoiselle me regarda et ensuite lhomme avec un franc sourire.
Oui depuis peu mais elle na rien dit, vous pensez quelle va bien ? Elle va sen sortir nest-ce pas ? Vous aviez dit que si elle sortait de son coma tout irait bien
nest-ce pas ?
Pas si vite demoiselle, laissons lui le temps de souffler, je sais que vous êtes très heureuse en ce moment mais je dois examiner votre mère si vous le permettez. Vous pouvez naturellement rester puisque vous avez passé tant de temps à son chevet depuis plus dune année, vous en avez mérité ce droit. Comme quoi il ne faut jamais perdre espoir chère enfant.
Le médicastre sapprocha de moi, moffrit de leau quil porta délicatement à mes lèvres. La fraicheur de cet élixir me fit légèrement sourire. La brulure dans ma bouche sestompa et je puis enfin articuler quelques mots.
Où suis-je ?
Lhomme me regarda et puis me sourit, quoi de plus évident de ne pas savoir où lon se trouve après tout ce temps. Il me répondit donc avec une douceur infinie.
Vous vous trouvez dans un monastère Oriabel depuis un petit moment. Comment vous sentez-vous ?
Je hochai la tête dun bref mouvement, comprenant que javais été mise ici pour une raison quelquun au lieu de mon lit. Dailleurs à quoi ressemblait mon lit ? Et qui était cette jeune femme qui sappelait Heaven et qui narrêtait pas de mappeler maman depuis tout à lheure.
Je vais comme si on mavait passé dessus avec une charrette. Jai mal partout, cest normal ? Et qui est-vous tous les deux dailleurs ?
Mes grands yeux bleus se fixèrent sur le médicastre et ensuite plus intensément sur la demoiselle aux cheveux de jais. Elle me dévisagea horrifiée avant de prendre la parole.
Mais maman, cest moi, ta fille Heaven et celui qui vient de partir est ton fils ainé, Hélie. Il est partie quérir papa, ils seront de retour sous peu.
Elle se tourna et regarda le médicastre qui semblait cette fois soucieux.
Il est normal davoir mal Oriabel. Vous êtes couchée ici depuis plus dune année et Heaven est venue à votre chevet tous les jours pour que vous puissiez bouger un peu, prenant soin que vos muscles ne saffaissent pas. Vous avez sombrez dans un coma après une agression de brigands et ne vous êtes jamais réveillez depuis. Vous ne reconnaissez pas cette enfant ?
Je regardai la jeune fille plus longuement. Elle me sembla familière mais sans plus. Et je portai mon regard sur lhomme à mon chevet tenant dassimiler tout ce quil disait. Oriabel ? Cétait mon prénom apparemment
coma, brigand, agression ? Mon rêve !!!! Un seul mot babilla et séchappa de mes lèvres faiblement
.Jétais anéantie, je ne me souvenais de rien sinon que de ce rêve affreux qui mavait hanté tout ce temps
une année à dormir alors quil mavait paru ne somnoler que 24 petites heures
.
Non
.