--Heaven
Le soleil était à son plein zénith. La belle ébène ne regarda jamais derrière depuis quelle avait quitté sa famille en trombe. Elle fut surprise cependant de navoir quelquun aux fesses aussitôt partie mais elle en était ravie. A un moment donné elle se dit quelle pouvait ralentir la cadence puisquelle était seule mais elle nen fit rien. La jument quelle chevauchait était jeune, en très bonne forme et même au maximum de sa capacité, elle atteindrait le domaine de Narbonne encore avec du souffle. Elle ne prit pas plaisir au paysage, se concentra sur sa rage qui seyait en elle. Elle en voulait à son frère. Cétait peut-être la toute première fois quelle lui en voulait réellement. Enfants ils avaient eu des disputes à propos de jouets mais ensuite, plus jamais rien. Des taquineries, des éclats de rire, des confidences. Il avait toujours beaucoup partagé mais jamais de froid. On vieillit tous à un moment donné, nos caractères changent et cela même chez les jumeaux. Elle en arriva à la conclusion par cette querelle qui finalement nen était pas une du tout mais elle était obnubilée par sa noirceur pour le voir, quils nétaient plus connecté tous les deux comme jadis.
Lui semblait heureux, elle était triste. Lui était amoureux cétait très facile à voir, elle le savait depuis toujours quil en pinçait pour sa Dame de compagnie, elle, elle avait le cur en miette. Lui préférait les gens, elle la solitude. Lui ne portait aucune rancur, elle, elle en était rempli. Lui était la lumière, elle lombre. Lui savait ce quil voulait, elle, elle était perdue .Tant de contraction avec un éternel amour fraternel. Baliverne ! Ils étaient différents et point barre ! Elle allait regagné leur demeure et aller senfermer dans sa chambre à double tour. Elle serait là bien avant eux alors personne ne len empêcherait. Toutes ses bonnes résolutions venaient de senvoler. Bien sûr, elle voulait toujours aider sa mère, se réconcilier avec son père mais, avant tout, elle devait se calmer.
La chevauchée lui fit un bien fou. Ses cheveux sentremêlait derrière sa tête dans un léger tourbillon, le vent lui fouettait le visage rosissant ses joues. Ce sentiment de liberté était indescriptible. Si seulement elle avait pu aller et venir éternellement ainsi . Cétait beau de rêver les problèmes vous retrouvent toujours malheureusement .
Elle arriva à un embranchement lorsquelle atteignit Narbonne. Un petit boisée là où derrière se cachait leur domaine. Ce nétait pas Cordas bien entendu mais, cétait lune de leur demeure aussi et elle laimait beaucoup. Plus petite que celle dans les hauteurs du comté de Toulouse mais confortable et assez grande pour éviter ses parents et son frère un moment si elle le souhaitait. Cest tout ce qui importait Le chemin entre le monastère et sa demeure aurait dû prendre une bonne heure mais à la vitesse quelle avait chevauchée, elle lavait écouté de moitié.
Elle continua de senfoncer dans les profondeurs du boisée tout en couleur par lautomne bien en place. Bientôt, tous ceci paraitrait mort et serait enseveli de neige enfin peut-être le sud était toujours imprévisible. Mais la neige lui manquait tout de même. A Cordas, il en avait un peu plus régulièrement. Arrivée aux portails, elle arrêta sa monture si sèchement qu'elle se roua avant de se replacer, assez que les deux gardes se montrèrent aussitôt le bout du nez.
Qui va là ?!!
Avait-elle si changé en deux ans pour quil ne la reconnaisse pas du tout ?
Cest moi espèce dabrutit, Heaven. Ouvrez-moi donc avant que je ne me fâche
Elle avait déjà les nerfs, ce nétait pas le temps de la chercher. Les deux gardes se regardèrent avant de sexécuter aussitôt. Ils ne lavaient peut-être pas reconnu sur le coup mais ils se souvenaient bien de son caractère implosif pour ne pas lasticoter lorsquelle les traitait dabrutis. Elle passa le portail qui se referma derrière elle dans un cliquetis.
Les autres seront là sous peu, vous navez pas intérêt à dormir lorsque père arrivera je vous préviens, il doit être daussi mauvais poil que moi .
Les deux gardes à la porte se redressèrent comme si le Seigneur de la place était à les épier. La belle ténébreuse étancha un petit sourire malicieux. Ca lui avait manqué ce genre dautorité finalement. Elle adorait faire peur au personnel. Elle ne les traitait jamais mal, bien au contraire mais elle aimait bien les rendre inconfortable. Une vraie peste quelle était et ça lui allait très bien elle sassumait pleinement dans ce rôle.
La jument trotta jusque dans la cour où aussitôt le garçon d,écurie vient à sa rencontre. Elle lobserva. Ce nétait pas Pierric bien entendu, le garçon était beaucoup plus jeune et de toute manière, Pierric était à Cordas selon les dires de son frère et il nétait plus garçon décurie depuis très longtemps bientôt deux années Elle soupira, sauta de selle en lança les rênes au garçon qui les rattrapa au vol. Pas un merci, pas un regard, elle se dirigea vers la maison. Aussitôt la porte souvrir sur Simon. Le fidèle bras droit de son père qui lavait vu grandir .
Tiens Simon yavait longtemps !
Demoiselle Heaven oui beaucoup trop laissez-moi vous regardez un peu !
La belle ne put que se détendre face à ce membre qui lui avait manqué. Tous les laits chauds quil lui préparait tard dans la nuit lorsquelle faisait des cauchemars Que de souvenirs, elle sempressa de se jeter dans ses bras pour une accolade aussitôt quil lavait détaillé.
Vous avez beaucoup grandit demoiselle mais vous êtes toujours la même bien que très ravissante. Trop pour un vieillard dans mon genre, vous allez métouffer mademoiselle
Elle rit et défit son étreinte en souriant bien quelle sexcusa aussitôt
Pardon Simon, vous mavez manqué.
Mon Seigneur et sa Dame ainsi que le jeune Maitre ne sont pas avec vous ?
Non mais ils ne tarderont pas Simon. Ne restez pas loin. Ma chambre à été préparé jimagine ?
Oui damoiselle Heaven, vous savez bien que votre père à faire faire le nécessaire dès son arrivé hier soir. Il était si content du réveil de votre mère. Il ne tenait plus en place. Il reprend du poil de la bête.
Oui je sais Simon, ma mère est le pilier de cette famille, sans elle, elle est éclatée. Malheureusement, tout ne rentrera pas dans lordre toute suite jimagine.
Elle navait pas dit à Simon la maladie de sa mère mais cela se rependrait bien assez vite dans les bruits de couloir si ce nétait pas déjà le cas
Non jimagine que ça va se compliqué avec lautre demoiselle.
Heaven regarda le valet de son père toujours trop bavard et leva un sourcil inquisiteur
Une demoiselle ? Quelle autre demoiselle ?
Simon rougit des pieds à la tête voyant quil avait fait une bêtise et pas une petite. Il voulait possiblement rentrer sous le tapis de lentrée
Rien rien damoiselle, laissez-moi vous conduire à votre chambre.
Ola Simon, de qui parlez-vous ? Je vous sommes de me dire ce qui se passe ici. Ya bien assez de problème et de mystères dans cette maison, ça suffit.
Le ton de la belle avait été dur et sec ne laissant aucune chance au pauvre valet de sen tirer à si bon compte. Avec un dose de nervosité, il fini par répondre au minimum déjà.
Bien il y a deux jours, juste avant que Dame du Cougain ne sorte du coma, jai dû mandater un jeune coursier pour livrer les plus gros bouquets quil pouvait porter.
Des fleurs, à une Demoiselle, pas une Dame ? Quelles fleurs au juste ? Et on la connait cette femme ou pas ?
Les questions assaillaient le pauvre majordome. Il jouait nerveusement de son pied qui allait de gauche à droite sur le tapis ce qui agaça Heaven du plus haut point.
Simon par Aristote, parler !
Non, je ne connaissais pas le nom de cette demoiselle. Il sagissait bien dune demoiselle et non dune Dame. Les fleurs étaient des roses .
Meerrrrde ! Manquait plus quune maitresse dans le décor ! Il nous surprotège nous mais quand il lui prend des envies à lui, pas de problèmes.
Elle grinça des dents. La rage dirigée vers Hélie se dirigea vers son père sans avoir besoin dêtre au courant du fin fond de lhistoire. Il aurait dû savoir que les secrets chez les Cougain étaient toujours de polichinelle.
Si cette Demoiselle vient ici, je veux en être informé Simon et je ne rigole pas. Pas un mot à mère sinon ça va barder. Me suis-je bien fait comprendre ?
Oui demoiselle Heaven, vous savez que vous pouvez compter sur moi.
Oui je sais Simon, merci. Et ne parlez pas de notre conversation à père, je crois quil vaut mieux que je vois ça directement avec lui le moment venu. Autre chose à me dire ?
Il hocha doucement la tête avant de lever le doigt finalement.
Non enfin oui la missive est partie hier soir pour Cordas, Mélisandre et les enfants sont en route.
Ah, ça cest une excellente nouvelle. Jai très hâte de tous les voir ! Parfait, dans ce cas, je me retire. Merci pour tout Simon. Si on me réclame, dites que jétais épuisée que je suis montée en furie dans ma chambre. Ils vous croiront sur parole.
Elle lui plaqua un baiser sonore sur la joue et montant les escaliers 2 par 2. Il avait omis délibérément ou non de dire que celui qui dirigeait le cortège de Mélie, de son frère et surs nétait nulle autre que Pierric. Heureusement ainsi parce que sinon elle naurait jamais pu retrouver un peu de paix intérieure. Elle ouvrit la porte de sa chambre et la retrouva comme elle lavait quitté. Toutes ses robes étaient bien rangé dans la pendre, sa boite à bijoux trainait sur le bureau, son secrétaire était là, toujours en bon état. Elle se laissa tomber contre son édredon moelleux. Ce quil était bon dêtre chez elle enfin Si longtemps éloignée de soi trop longtemps
Elle était furieuse maintenant non seulement contre son frère de lui refuser toujours toutes réponses à ses questions pour la protéger et maintenant, elle était furieuse après son père de son aventure. Navait-il pas toujours éprouvé pour sa mère un amour indestructible? Est-ce que cette mystérieuse inconnue allait revenir un jour ? Et si cétait le cas, que chercherait elle ? Leur famille en serait-elle détruite à jamais ? Trop tôt ou trop tard pour se poser ces questions. Seul le temps serait encore à même de répondre à toutes ses interrogations. Elle en avait mal au temps maintenant. Ce foutu sablier ne sécoulerait jamais assez vite pour tout réparer sans que les conséquences ne serait dévastateurs. Finalement, elle en voulait à la terre entière.
Elle soupira, sanglota en petite boule contre son lit. La fureur avait eu raison delle. Elle pleurait à chaude larme. La tristesse la hantait, les malheurs ne faisant que saccumuler constamment autour delle. Plusieurs fois depuis ses deux dernières années, elle avait pensé en finir et aujourdhui, elle se demandait encore pourquoi elle navait pas su trouver le courage de le faire Elle finit par sécher ses larmes, fixant la fenêtre lorsque son il fut attiré par une étrange couleur dans le coin gauche. Un bouquet similaire à celui quelle avait reçu au couvent ornait la table de chevet à coté de son lit. Des roses . La signification de cette fleur la révoltait maintenant, jamais plus elle ne pourrait accepter den recevoir au vu du symbole quil représentait. Lamour pfff nimporte quoi ! Elle arracha chaque fleur une à une du bouquet et se piqua avec une épine
Bordel !!!!! MERDEEEEEEE !!!!
Elle fini par agripper le pot, ouvrir la fenêtre et le balança dans la cour où il ne fut plus quun éclat de verre tout comme elle brisé à jamais par lamour dun père, par le manque damour dune mère sans souvenir, par un frère dorénavant trop différent pour la comprendre, par un amant perdu. Elle seffondra de nouveau, ramenant ses jambes sous son menton et se remit à pleurer de plus belle, elle était devenue se saule inconsolable qui abritait le tombe de sa véritable mère. Vieux, croche et fragile, prêt à garder tous les secrets mais à se tordre avec le temps et la souffrance dêtre ce quil était
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