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[Rp] Le Domaine des Dict Du Cougain

--Heaven


Le soleil était à son plein zénith. La belle ébène ne regarda jamais derrière depuis qu’elle avait quitté sa famille en trombe. Elle fut surprise cependant de n’avoir quelqu’un aux fesses aussitôt partie mais elle en était ravie. A un moment donné elle se dit qu’elle pouvait ralentir la cadence puisqu’elle était seule mais elle n’en fit rien. La jument qu’elle chevauchait était jeune, en très bonne forme et même au maximum de sa capacité, elle atteindrait le domaine de Narbonne encore avec du souffle. Elle ne prit pas plaisir au paysage, se concentra sur sa rage qui seyait en elle. Elle en voulait à son frère. C’était peut-être la toute première fois qu’elle lui en voulait réellement. Enfants ils avaient eu des disputes à propos de jouets mais ensuite, plus jamais rien. Des taquineries, des éclats de rire, des confidences. Il avait toujours beaucoup partagé mais jamais de froid. On vieillit tous à un moment donné, nos caractères changent et cela même chez les jumeaux. Elle en arriva à la conclusion par cette querelle qui finalement n’en était pas une du tout mais elle était obnubilée par sa noirceur pour le voir, qu’ils n’étaient plus connecté tous les deux comme jadis.

Lui semblait heureux, elle était triste. Lui était amoureux c’était très facile à voir, elle le savait depuis toujours qu’il en pinçait pour sa Dame de compagnie, elle, elle avait le cœur en miette. Lui préférait les gens, elle la solitude. Lui ne portait aucune rancœur, elle, elle en était rempli. Lui était la lumière, elle l’ombre. Lui savait ce qu’il voulait, elle, elle était perdue….Tant de contraction avec un éternel amour fraternel. Baliverne ! Ils étaient différents et point barre ! Elle allait regagné leur demeure et aller s’enfermer dans sa chambre à double tour. Elle serait là bien avant eux alors personne ne l’en empêcherait. Toutes ses bonnes résolutions venaient de s’envoler. Bien sûr, elle voulait toujours aider sa mère, se réconcilier avec son père mais, avant tout, elle devait se calmer.

La chevauchée lui fit un bien fou. Ses cheveux s’entremêlait derrière sa tête dans un léger tourbillon, le vent lui fouettait le visage rosissant ses joues. Ce sentiment de liberté était indescriptible. Si seulement elle avait pu aller et venir éternellement ainsi…. C’était beau de rêver … les problèmes vous retrouvent toujours malheureusement….

Elle arriva à un embranchement lorsqu’elle atteignit Narbonne. Un petit boisée là où derrière se cachait leur domaine. Ce n’était pas Cordas bien entendu mais, c’était l’une de leur demeure aussi et elle l’aimait beaucoup. Plus petite que celle dans les hauteurs du comté de Toulouse mais confortable et assez grande pour éviter ses parents et son frère un moment si elle le souhaitait. C’est tout ce qui importait Le chemin entre le monastère et sa demeure aurait dû prendre une bonne heure mais à la vitesse qu’elle avait chevauchée, elle l’avait écouté de moitié.

Elle continua de s’enfoncer dans les profondeurs du boisée tout en couleur par l’automne bien en place. Bientôt, tous ceci paraitrait mort et serait enseveli de neige enfin peut-être… le sud était toujours imprévisible. Mais la neige lui manquait tout de même. A Cordas, il en avait un peu plus régulièrement. Arrivée aux portails, elle arrêta sa monture si sèchement qu'elle se roua avant de se replacer, assez que les deux gardes se montrèrent aussitôt le bout du nez.

Qui va là ?!!

Avait-elle si changé en deux ans pour qu’il ne la reconnaisse pas du tout ?

C’est moi espèce d’abrutit, Heaven. Ouvrez-moi donc avant que je ne me fâche…


Elle avait déjà les nerfs, ce n’était pas le temps de la chercher. Les deux gardes se regardèrent avant de s’exécuter aussitôt. Ils ne l’avaient peut-être pas reconnu sur le coup mais ils se souvenaient bien de son caractère implosif pour ne pas l’asticoter lorsqu’elle les traitait d’abrutis. Elle passa le portail qui se referma derrière elle dans un cliquetis.

Les autres seront là sous peu, vous n’avez pas intérêt à dormir lorsque père arrivera… je vous préviens, il doit être d’aussi mauvais poil que moi….

Les deux gardes à la porte se redressèrent comme si le Seigneur de la place était à les épier. La belle ténébreuse étancha un petit sourire malicieux. Ca lui avait manqué ce genre d’autorité finalement. Elle adorait faire peur au personnel. Elle ne les traitait jamais mal, bien au contraire mais elle aimait bien les rendre inconfortable. Une vraie peste qu’elle était et ça lui allait très bien… elle s’assumait pleinement dans ce rôle.

La jument trotta jusque dans la cour où aussitôt le garçon d,’écurie vient à sa rencontre. Elle l’observa. Ce n’était pas Pierric bien entendu, le garçon était beaucoup plus jeune et de toute manière, Pierric était à Cordas selon les dires de son frère… et il n’était plus garçon d’écurie depuis très longtemps… bientôt deux années… Elle soupira, sauta de selle en lança les rênes au garçon qui les rattrapa au vol. Pas un merci, pas un regard, elle se dirigea vers la maison. Aussitôt la porte s’ouvrir sur Simon. Le fidèle bras droit de son père qui l’avait vu grandir ….

Tiens Simon… y’avait longtemps !

Demoiselle Heaven… oui beaucoup trop… laissez-moi vous regardez un peu !


La belle ne put que se détendre face à ce membre qui lui avait manqué. Tous les laits chauds qu’il lui préparait tard dans la nuit lorsqu’elle faisait des cauchemars… Que de souvenirs, elle s’empressa de se jeter dans ses bras pour une accolade aussitôt qu’il l’avait détaillé.

Vous avez beaucoup grandit demoiselle mais vous êtes toujours la même bien que très ravissante. Trop pour un vieillard dans mon genre, vous allez m’étouffer mademoiselle…

Elle rit et défit son étreinte en souriant bien qu’elle s’excusa aussitôt

Pardon Simon, vous m’avez manqué.

Mon Seigneur et sa Dame ainsi que le jeune Maitre ne sont pas avec vous ?

Non mais ils ne tarderont pas Simon. Ne restez pas loin. Ma chambre à été préparé j’imagine ?

Oui damoiselle Heaven, vous savez bien que votre père à faire faire le nécessaire dès son arrivé hier soir. Il était si content du réveil de votre mère. Il ne tenait plus en place. Il reprend du poil de la bête.

Oui je sais Simon, ma mère est le pilier de cette famille, sans elle, elle est éclatée. Malheureusement, tout ne rentrera pas dans l’ordre toute suite j’imagine.

Elle n’avait pas dit à Simon la maladie de sa mère mais cela se rependrait bien assez vite dans les bruits de couloir si ce n’était pas déjà le cas…

Non j’imagine que ça va se compliqué avec l’autre demoiselle.

Heaven regarda le valet de son père toujours trop bavard et leva un sourcil inquisiteur

Une demoiselle ? Quelle autre demoiselle ?

Simon rougit des pieds à la tête voyant qu’il avait fait une bêtise et pas une petite. Il voulait possiblement rentrer sous le tapis de l’entrée

Rien rien damoiselle, laissez-moi vous conduire à votre chambre.

Ola Simon, de qui parlez-vous ? Je vous sommes de me dire ce qui se passe ici. Y’a bien assez de problème et de mystères dans cette maison, ça suffit.


Le ton de la belle avait été dur et sec ne laissant aucune chance au pauvre valet de s’en tirer à si bon compte. Avec un dose de nervosité, il fini par répondre au minimum déjà.

Bien il y a deux jours, juste avant que Dame du Cougain ne sorte du coma, j’ai dû mandater un jeune coursier pour livrer les plus gros bouquets qu’il pouvait porter.

Des fleurs, à une Demoiselle, pas une Dame ? Quelles fleurs au juste ? Et on l’a connait cette femme ou pas ?

Les questions assaillaient le pauvre majordome. Il jouait nerveusement de son pied qui allait de gauche à droite sur le tapis ce qui agaça Heaven du plus haut point.

Simon par Aristote, parler !

Non, je ne connaissais pas le nom de cette demoiselle. Il s’agissait bien d’une demoiselle et non d’une Dame. Les fleurs étaient… des roses….


Meerrrrde ! Manquait plus qu’une maitresse dans le décor ! Il nous surprotège nous mais quand il lui prend des envies à lui, pas de problèmes.


Elle grinça des dents. La rage dirigée vers Hélie se dirigea vers son père sans avoir besoin d’être au courant du fin fond de l’histoire. Il aurait dû savoir que les secrets chez les Cougain étaient toujours de polichinelle.

Si cette Demoiselle vient ici, je veux en être informé Simon et je ne rigole pas. Pas un mot à mère sinon ça va barder. Me suis-je bien fait comprendre ?

Oui demoiselle Heaven, vous savez que vous pouvez compter sur moi.

Oui je sais Simon, merci. Et ne parlez pas de notre conversation à père, je crois qu’il vaut mieux que je vois ça directement avec lui le moment venu. Autre chose à me dire ?


Il hocha doucement la tête avant de lever le doigt finalement.

Non… enfin oui… la missive est partie hier soir pour Cordas, Mélisandre et les enfants sont en route.

Ah, ça c’est une excellente nouvelle. J’ai très hâte de tous les voir ! Parfait, dans ce cas, je me retire. Merci pour tout Simon. Si on me réclame, dites que j’étais épuisée que je suis montée en furie dans ma chambre. Ils vous croiront sur parole.


Elle lui plaqua un baiser sonore sur la joue et montant les escaliers 2 par 2. Il avait omis délibérément ou non de dire que celui qui dirigeait le cortège de Mélie, de son frère et sœurs n’était nulle autre que Pierric. Heureusement ainsi parce que sinon elle n’aurait jamais pu retrouver un peu de paix intérieure. Elle ouvrit la porte de sa chambre et la retrouva comme elle l’avait quitté. Toutes ses robes étaient bien rangé dans la pendre, sa boite à bijoux trainait sur le bureau, son secrétaire était là, toujours en bon état. Elle se laissa tomber contre son édredon moelleux. Ce qu’il était bon d’être chez elle… enfin… Si longtemps éloignée de soi… trop longtemps

Elle était furieuse maintenant non seulement contre son frère de lui refuser toujours toutes réponses à ses questions pour la protéger et maintenant, elle était furieuse après son père de son aventure. N’avait-il pas toujours éprouvé pour sa mère un amour indestructible? Est-ce que cette mystérieuse inconnue allait revenir un jour ? Et si c’était le cas, que chercherait –elle ? Leur famille en serait-elle détruite à jamais ? Trop tôt ou trop tard pour se poser ces questions. Seul le temps serait encore à même de répondre à toutes ses interrogations. Elle en avait mal au temps maintenant. Ce foutu sablier ne s’écoulerait jamais assez vite pour tout réparer sans que les conséquences ne serait dévastateurs. Finalement, elle en voulait à la terre entière.

Elle soupira, sanglota en petite boule contre son lit. La fureur avait eu raison d’elle. Elle pleurait à chaude larme. La tristesse la hantait, les malheurs ne faisant que s’accumuler constamment autour d’elle. Plusieurs fois depuis ses deux dernières années, elle avait pensé en finir et aujourd’hui, elle se demandait encore pourquoi elle n’avait pas su trouver le courage de le faire… Elle finit par sécher ses larmes, fixant la fenêtre lorsque son œil fut attiré par une étrange couleur dans le coin gauche. Un bouquet similaire à celui qu’elle avait reçu au couvent ornait la table de chevet à coté de son lit. Des roses…. La signification de cette fleur la révoltait maintenant, jamais plus elle ne pourrait accepter d’en recevoir au vu du symbole qu’il représentait. L’amour… pfff… n’importe quoi ! Elle arracha chaque fleur une à une du bouquet et se piqua avec une épine

Bordel !!!!! MERDEEEEEEE !!!!

Elle fini par agripper le pot, ouvrir la fenêtre et le balança dans la cour où il ne fut plus qu’un éclat de verre… tout comme elle… brisé à jamais par l’amour d’un père, par le manque d’amour d’une mère sans souvenir, par un frère dorénavant trop différent pour la comprendre, par un amant perdu. Elle s’effondra de nouveau, ramenant ses jambes sous son menton et se remit à pleurer de plus belle, elle était devenue se saule inconsolable qui abritait le tombe de sa véritable mère. Vieux, croche et fragile, prêt à garder tous les secrets mais à se tordre avec le temps et la souffrance d’être ce qu’il était…





Ce topic est naturellement ouvert à tous ceux qui auront envie d'y laisser leur marque. Que ce soit amis, ennemis ou que de passages, il nous fera extrêmement plaisir de croiser la plume avec vous. Nous vous demandons seulement de bien respecter le temps, les lieux et les personnages lors de vos posts. Merci et bon Rp à tous
Castelreng
Si il n'y avait eut le chant de quelques oiseaux, le bruissement du vent dans les feuilles automnales, le bruit des sabots galopant, ça aurait été un silence lourd, chargé. Un prémisse annonçant l'ouragan, une violante tempête où chaque être vivant sur cette terre restent à attendre dans la crainte, recroquevillés au plus profond de leurs abris. Castelreng ne doutait pas que ce qui couvait en ce moment dans la jolie tête de son épouse n'était pas loin du cataclysme. La belle se tenait trop raide, ses doigts agrippés dans la crinière d'Espoir, trop blancs. Il allait y avoir comme un remue-ménage à peine les pieds posés au sol, il n'en doutait pas !

Optimiste, il se dit en souriant que la vie reprenait son cours normal finalement. Oriabel, mémoire perdue ou pas ne serait pas Oriabel si elle avait été autrement que rageuse en ce moment. Il n'avait pas ralenti l'allure, galopant autant qu'il était possible de faire. Son épouse était en furie, il en était plus que certain, mais il ne pouvait quand même en oublier sa fille qui était en avant et Seule ! Le trajet n'était pas fort long, soit, mais dans ce laps de temps n'importe quoi pourrait lui arriver et bien entendu elle n'y avait pas songé une seconde.

La main qui maintenait son épouse était remontée juste en dessous de sa poitrine,il n'avait qu'à tendre le doigt pour.... Il ne le fit cependant pas...

Parvenus à l'embranchement qui mène à leur demeure, Castelreng l'ignora pour faire faire un tour de ville à Sa Dame. Il avait remis Espoir au pas afin de laisser le loisir à son épouse de découvrir la ville qui était sienne et qu'elle avait oublié. Il faut bien avouer aussi que de ce petit détour touristique, il espérait calmer un peu la rage contenue de la dame.
Pas un mot ne fut échangé, il préférait garder le silence, la laissant ainsi dans ses pensées. Peut-être que cela aussi la radoucirait. A la voir tourner la tête de gauche à droite, il sourit, pas mécontent de la voir observer ce qui les entourait. Un détour par la Cathédrale de la ville, il remontèrent ensuite la rue du Roy, rue principale de Narbonne, pour enfin gagner leur point d'arrivée.

Il ne fallut pas longtemps pour franchir la grille où deux gardes les regardèrent passer, raides comme des piquets. Castelreng ne put que les regarder par deux fois, haussant le sourcil, se demandant se qu'il pouvait bien leur prendre à ces deux là avant d'en déduire que c'était sans doute leur façon à eux de souhaiter la bienvenue à la dame des lieux.

Lorsqu'il fit stopper Espoir, juste devant le grand escalier de la demeure, Simon était déjà à les attendre en bas des degrés. Le jeune garçon d'écurie prit aussitôt Espoir par le harnais, Castelreng mit donc pied à terre et se tourna vers son épouse, un sourire engageant aux lèvres, se demandant à quel moment elle allait exploser à la vue de sa jolie frimousse renfrognée.
Haaaa !!! les plaisirs de la vie conjugale....... des merveilles !!
Il ne lui laissa cependant pas le temps de rien, profita au contraire qu'elle était a regarder autour d'elle cherchant sans doute à se remémorer, pour la saisir par la taille et la faire glisser le long de son corps avant de lui faire poser les pieds au sol. Nul doute qu'il n'avait rien fait là pour entrer de nouveau dans les bonnes grâces de sa belle et s'en rendait bien compte. Mais peut lui en vouloir ?
Peut-on en vouloir à un homme qui durant des mois avec cru son amour perdu à jamais ?
Peut-on en vouloir à cet homme qui, quelques jours plus tôt, se voyait devoir la reconduire à Cordas pour son dernier voyage.
Non, sans doute non, mais il en était différent là, la belle miraculée n'avait souvenance de rien et ne tiendrait certainement pas compte de ce que son mari, "sur papier" pour elle, pouvait ou pas avoir ressenti durant son long sommeil.


Bienvenue chez vous Ma Dame

Lui dit-il en la lâchant. Il lui montra ensuite de la main le majordome

Simon, votre majordome Ma Dame...

Puis, se tournant vers ce dernier.

Simon, Conduisez Donà de Cordas dans ses appartements et veillez à ce que ses désirs soient exaucés. Faites aussi prévenir Mestre Skip afin qu'il vienne l'ausculter .

Un regard rassurant à son épouse...

Mestre Skip est de mes amis... c'est un très grand médicastre... sans aucun doute même le meilleur du Comté... Ma Dame... nul doute qu'il saura vous aider à guérir...

Il lui fit ensuite une révérence, se contentant de ce salut à défaut de lui baiser la main comme il aurait aimé. Mais, il savait avoir exagéré en la faisant descendre de cheval, aussi ravala t-il son envie.

Nous nous verrons au diner Ma Dame.... reposez vous bien...

D'un geste de la main, il invita donc son épouse à entrer dans la demeure et tout en faisant, s'adressa au majordome.

Ma fille est-elle arrivée Simon ?

Oui Messire.. il y a de ça un quart d'heure... Elle se repose dans sa chambre en ce moment...

Voyant le majordome dandiner, comme n'osant parler, Castelreng fronça les sourcils.

Et Bien Simon ! Qu'y a t-il d'autre ?

Un... colis..... vous est arrivé... hier....

Hum ! Nous verrons cela ensuite... Installez d'abord votre maîtresse Simon. Je serais dans la bibliothèque...


C'est sur ces quelques échanges qu'ils gagnèrent le halle d'entrée. Castelreng ne bougea qu'une fois Sa Dame partie vers ses appartements....
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Oriabel


Dans le ciel brillait un astre chaud et lumineux. Quelques flocons nuageux mais d’un blanc cotonneux. Dans l’esprit de la blondinette, c’était tout le contraire. Le volcan fumait, la noirceur l’environnait et le ciel était lourd. La larve sur le point de ruisseler se contenait encore mais pour combien de temps ?

Elle décida de faire fît de cet homme derrière elle qui l’agressait continuellement. Juste sa présence suffisait à la faire hérisser de fureur. Et ce n’était pas peu dire qu’en ce moment, il profitait bien de la situation. Agrippée contre la crinière du cheval jusqu’à s’en blanchir les doigts pour ne pas tombée, elle était si crispée qu’elle en avait mal partout. Et lui, que faisait-il ? Il galopait comme si de rien n’était, posait une main contre sa taille… mais si haute qu’à chaque fois que ses fesses touchait la selle, sa main effleurait le galbe de son sein. Elle rageait carrément. Si elle n’avait pas un peu de mordre la poussière et de se faire piétiner par ce grand étalon noir sur lequel elle était assise, elle se serait jetée ni plus ni moins, en bas.

Elle tarda la tête haute, beaucoup trop fière pour se laisser aller à ce genre de scène mais elle bouillonnait déjà sa vengeance. Il ne perdait rien pour attendre. A un moment où à un autre, il faudrait bien qu’il arrête cette monture ! Mais la belle n’avait pas prévue le petit détour qu’il avait imposé.

Le cheval se mit au pas, ralentissant l’allure tranquillement. Elle se détendit et finit par lâcher le pauvre animal qui ne devait pas très apprécier sa poigne contre sa crinière de jais. Elle se redressa, espérant qu’ainsi il pourrait oublier sa main trop proche de ses atouts. C'était rêver éveillée.... Elle observa la ville qui se dessinait tout autour d’elle en voulant oublier qui l'accompagnait pour se faire.

Après avoir passé un petit boisé, il avait atteint le cœur de la ville. Les étales étaient bondées de victuailles qui avaient le pouvoir d’allécher n’importe qui. Que ça passe par les parfums de fleurs ou de fruits, par les couleurs vivifiantes des vêtements, des tapisseries. Elle en avait perdu lentement sa furie pour se laisser impressionnée par tout ce qu’elle découvrait. Ils passèrent par une rue plus résidentielle où certains endroits lui semblaient plus ou moins familiers. Elle tenait de rassembler ses souvenirs mais résultat, un affreux mal de tête encore ! A chaque fois, c’était pareille. Aussitôt qu’elle approchait du but, sa tête était prêt à éclater et la faisait vaciller et elle n’avait droit choix de se concentrer sur autre chose sinon elle tanguait vers l’évanouissement.

Sans faire exprès, à cette perte de contrôle elle s’était appuyée contre son mari mais lorsqu’elle s’en rendit compte, elle se redressa instantanément comme si de rien n’était. Elle n’allait pas lui donner l’occasion d’en profiter en plus !

Après une petite balade où elle fit sa curieuse sans chercher à raviver trop ses souvenirs pour éviter tous maux ou malaise, ils s’engagèrent dans le petit sentier qu’ils avaient dépassé avant la ville. Le boisé était embelli de multitudes de couleurs chaleureuses passant du jaune à l’orangé pour finir par un rouge très foncé. C’était si beau que la blondinette s’était laissée charmer par l’endroit. Ils dépassèrent après un petit moment des gardes contre une grille qui n’avait même ne pas sourciller. Arrivés dans une cour, Oriabel vit un homme qui les attendait sagement. Mais déjà, elle portait son attention sur la grande maison qui était la leurs.

Elle était si grande. Très impressionnante pour elle qui redécouvrait la vie avec les yeux d’un nouveau né dans le corps d’une femme cependant .Elle se retrouva au sol non sans que tout son corps soit lové contre celui de Castelreng. Il l'avait fait exprès ! Elle en était sûr ! A chaque fois, il profitait de chaque situation pour qu'elle se retrouve soit dépendante de lui ou simplement pour pouvoir la toucher ! Quel hypocrite quand même ! C’était le moment de reprendre sa fureur de plutôt. Elle s’était toutefois radoucit bien qu’elle n’avait rien oublié mais son dernier petit jeu avait eu tôt fait de raviver la flamme infernale. Elle fonça les sourcils, prête à exploser mais déjà son mari la jetait dans les bras de Simon, le majordome. Bien joué cher mari mais cela ne vous sortira pas de mon courroux qui s’abattra sous peu pensa t’elle.

Bonjour Simon, ravie de vous rencontrez.

Pour elle, c’était bien la première fois qu’elle le rencontrait. L’homme sourcilla mais l’attention du Maistre de maison primait sur ses interrogations et il écouta activement ce que ce dernier lui dictait. Elle entendit parler d’un médicastre qui devrait venir la voir.

Oui, d’accord, je n’y vois aucun problème pour ma part.

C’était vrai, peut-être qu’il pourrait l’aider avec ses maux de tête incessant qui la peinait à force et était toujours plus ardu à supporter. Le Seigneur de Cordas s’abaissa légèrement, lui fit une révérence ce qui la fit sourire. Finalement, il avait décidé d’éviter de laisser ses mains rougir par ses baisers à chaque fois qu’il en avait l’occasion. C’était déjà ça !

Nous nous verrons au diner Ma Dame.... reposez vous bien...

Je ne dois pas avoir d’autre choix à ma disposition j’imagine…


Elle grimaça et pris la direction de la maison de manière hautaine sur le regard des deux hommes. Ces deux derniers discutèrent un peu et elle vit Simon revenir vers elle, lui ouvrir la porte de la demeure pour la laisser entrer la première. Si elle avait été émerveillée par l’extérieur, elle fut subjuguée par l’intérieur. C’était tout simplement immense, vaste, clair et si bien décorer. Mais elle tomba en amour à la vue du magnifique grand escalier qui donnait sur la halle d’entrée et qui allait vers les ailes différent du second étage. Elle était restée figée dans la porte d’entrée sous le regard de Simon qui la dévisageait sans comprendre. Apparemment, il n’était pas totalement au courant de son état.

Il la guida à travers ce grand escalier où elle s’attardait pour regarder chaque tapisserie longeant le mur, la trouvant de plus en plus curieuse sa maitresse. Mais il ne dit rien, se contenant de l’amener jusque dans ses appartements pour qu’elle se repose. Ce dont elle n’avait aucunement l’intention de faire. Ils passèrent devant une porte où des sanglots semblaient y provenir. Elle s’arrêta un court instant devant la porte mais n’osa pas cogner de peur de déranger l’occupant. Elle repasserait plus tard voir si elle pouvait être utile. Elle se contenta de suivre Simon jusqu’à sa chambre

Vous voila arrivez Maitresse, voulez vous un bain chaud, un thé ou à vous sustentez ?

Non merci Simon, pas pour le moment. Je vous dirais le cas échéant, merci.


Une petite révérence et il se retira. Elle le regarda partir avant d’ouvrir la porte sur son chez elle personnelle….




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Castelreng
Il la regarda se diriger vers l'escalier, un sourire aux lèvres par la remarque qu'elle avait faite et se dirigea vers la bibliothèque. Sa vie reprenait vraiment son cours....

Une fois dans la grande pièce, il prit la pile de courrier qui l'attendait sur une petite table et alla s'installer dans son fauteuil favori près de la cheminée. Il éplucha ses missives, attendant l'arrivée de Simon qui, d'ailleurs, ne tarda pas à faire part de sa présence en toussotant discrètement. Le majordome avant de se faire entendre pas son maître, avait posé sur un siège un petit panier.


Ha ! Simon ! Dit-il et se relevant. Mon épouse est-elle bien installée ?


Oui Messire.... mais... pardonnez moi la remarque... elle semblait... comme perdue...


Castelreng soupira, en eut le front soucieux, garda un moment le silence avant de reprendre.

Oui... Oui... Donà Oriabel a perdu ses souvenirs suite à son coma.... J'espére que Skip pourra l'aider ....

N'en doutez pas Messire.. Mestre Skip est le meilleur dans sa profession..
Messire.... à propos du colis....Je ne sais si vous êtes au courant...


Cordas n'ayant aucune idée de ce à quoi Simon était à parler leva un sourcil interrogateur.

Un colis... quel colis.. ?

Une fillette l'a déposé pour vous hier après midi alors que vous veniez de partir...... à cheval...


Il se renfrogna, mal-alaise d'un coup que son majordome lui rappelle qu'il était à deux doigts de fauter, se rappelant néanmoins que la petite Loo devait lui déposer deux chatons, soupira longuement en se demandant ce qu'il allait bien pouvoir faire de ces petites bêtes.


Ha! oui ! les chatons .... j'avais totalement oublié.... Où sont-ils ?

Simon lui montra le panier de la main avec sur le visage un air désolé, comme si il lui en coutait d'avoir ces deux créatures dans la demeure.

Montrez les moi Simon que je vois à quoi ils ressemblent.

Aussitôt demandé, aussitôt fait, il se retrouva avec le panier dans les bras, examinant les deux chatons lovée l'un contre l'autre dans leur sommeil. Qu'allait-il bien pouvoir en faire à présent ? Il n'en avait aucune idée à cet instant. Mais ne put retenir un sourire à la vue de ces deux petites boules de poils qu'il caressa l'un après l'autre d'un doigt....
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Skip_lo_casalier
[Aux Portes de Cordas]

Un vieil homme à la tête blanche et aux habits sobre, une fine couronne sur la tête, simple cerceau de fer sertie d'une ou deux émeraudes, avançait sur un cheval.

Il avait reçus la nouvelle que l'épouse de son ami était sortie de son lourd et long sommeil. Il avait offert son aide pour aider la jeune femme et il fût invité à le faire! Pour le vieil homme, il était question là de deux opportunité en une.

Premièrement, sans en parler à personne, il voulait tester un remède sur la dame qui l'aiderait surement lui-même à faire la paix avec son propre passé. Bien que les très rares personnes à connaître des bribes de son passé ne soit capable de douter un tant soit peu l'étendu de sa maladie, sauf peut-être une ou deux personnes, il n'en reste pas moins que les gens exposé aux danger qu'il représente sont en trop grand nombre. Le cas ici présent sera donc pour lui cette chance de trouver un remède.

Deuxièmement, la dernière fois qu'il avait eu à faire avec une amnésie général, cela lui rappelait à lui-même des souvenirs très désagréables. Ce serait donc pour lui la double opportunité de faire la paix avec son propre passé en donnant la chance à ce couple, qu'il sait par la force des choses meurtrie, de se retrouver dans les meilleurs conditions possible!

Il arriva donc devant les portes et se présenta. Visiblement on l'attendait déjà car on le fit entrer, lui et son attirail dans un chariot, sans autre forme de procès, peut-être même avec un certain entrain...

Dans la cours, il descendit de cheval. Un homme vint pour le lui prendre et parti avec pour le toiletter. Skip demanda à être tranquille un cours instant pour préparer son matériel d'extérieur!

Il installa donc son alambic portatif et alluma le feu dans la chaudière. Il y versa le contenue d'un baril d'eau et laissa le tout en place. Il demanda qu'on le tienne avertie quand l'eau bouillirait.

On vint alors le chercher.


Je viens voir Dame Oriabel sur demande de son mari. J'aimerais être seul avec elle et ne pas être dérangé sauf si l'eau commence à bouillir.

On le guida jusqu'à la chambre de la jeune Dame. L'autre allait toquer a la porte quand Skip l'en empêcha et lui fit signe de partir. Skip cogna le chambranle lui même du dos du poing et attendit qu'on lui ouvre.
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Oriabel


Aussitôt qu’elle avait poussé cette lourde porte de bois elle avait été ébahie. La pièce était immense. La lumière filtrait par deux grandes fenêtres où le soleil de ce début d’après midi inondait. De grands rideaux bleu nuit ornait les yeux de sa demeure cependant entrouvert vu l’heure de la journée. Elle fit quelques pas et passe sa main contre l’édredon blanc. Il était si doux, si soyeux et semblait moelleux à souhait. Tout le mobilier, que ce soit le lit, les tables basses à ses cotés, le grand bureau, le secrétaire était tous de bois sombre, possiblement de l’ébène à ce qu’elle en connaissait. C’était lourd mais majestueux. Elle était subjuguée par ce qu’elle découvrait. Elle fit le tour, admirant le tour jusqu’à ce qu’elles découvrent 4 portes dans son appartement.

Curieusement, elle ouvrit la première. Elle y découvrit une grande salle de bain. Un grand baquet y était centré. Intéressant… Elle referma et passa à la seconde porte. Une penderie… immense… des tenues de toutes les couleurs, de tous les tissus accompagnés de chausses. Wow… elle se croyait comme une gamine devant une confiserie. Encore émerveillée, se disant qu’elle évaluerait tout cela un peu plus tard, elle ouvrit la porte suivante mais sur l’autre mur. C’était des portes doubles qui donnaient sur un très chaleureux petit salon. Plusieurs fauteuils étaient disposés dans la pièce, un grand canapé sur le mur à coté d’une fenêtre plus petite que celle de sa chambre. Un beau foyer donnait le ton à la pièce fort agréable. Elle serait tranquille ici les prochains soirs à lire, elle n’en doutait point. Elle trépidait d’impatience à ouvrir la dernière porte avec tout ce qu’elle avait découvert jusqu’à présent. Ce ne pourrait qu’être charmant et tout aussi spectaculaire que le reste. Elle ouvrit la porte qui grinça légèrement et elle fut estomaquée. Une autre chambre… le mobilier semblable au sien mais beaucoup plus masculin. A l’odeur légèrement mentholée qui y régnait, elle sut rapidement à qui elle appartenait. Elle ferma la porte dans un claquement sonore qui devait s’être entendu dans toute la demeure. Elle chercha à la verrouillée mais rien… c’était apparemment fait pour ! Le salaud, elle avait pas dit son dernier mot et vérifierait à ce que cette porte ne s’ouvre pas de sitôt !

Furibonde, cherchant de quoi bloquer cette porte, elle n’entendit pas les bruits de pas qui provenait du couloir. Mais elle s’arrêta lorsqu’elle entendit un coup bien que sourd contre le chambranle. Elle s’avança pas trop certaine d’avoir bien entendu. A toquer aussi doucement, cela devait être son mari possiblement tout mielleux… Alors lui !!!! Ca ne pouvait être que lui qui tentait une nouvelle approche encore et encore ! Mais quand allait-il comprendre qu’elle ne souvenait pas de lui, qu’elle ne puisse être mariée à un homme pareil ! C’était tout bonnement impossible ! Emprise de sa fureur qui avait été trop longtemps retenue par la chevauchée, par Simon et maintenant par cette porte communicative… s’en était trop… elle explosa !

Elle ouvrit la porte à la volée, tellement verte de rage, elle ne remarqua pas toute suite que ce n’était pas Castelreng qui s’y trouvait et libéra sa colère.

Alors VOUS !!!! Vos manigances pour me faire tomber dans vos bra….

Elle suspendit ses paroles en voyant enfin qu’il ne s’agissait nullement du Seigneur de Cordas mais d’un homme beaucoup plus âgé. La blondinette rougit tellement qu’elle vira au violet presque du même teint que sa robe.

Oh pardon Sieur… je… je suis vraiment désolée… je m’attendais à voir… euh… quelqu’un d’autres. Je suis profondément navrée

Elle avait le cœur qui se débattait toujours empreint de sa fureur pour Castel mais également de sa timidité face à cet homme qui avait l’air d’un sage. Sa chevelure était blanche comme les premières neiges. Quelques rides ornaient son visages par la vieillesse et les souffrances de l’âge accumulés mais quelque chose de si magnifique dans ses yeux qu’elle en fut troublée.

Je suis Oriabel, vous me voyez vraiment navrée de l’accueil que je vous ai fait. Puis-je vous êtes utile Sieur ?

Elle plongeait toujours ses grands yeux bleus beaucoup plus calmes par son regard rivés au sien. Elle se poussa légèrement pour le laisser entrer, espérant ne pas trop l’avoir secoué avec sa façon de souhaiter la bienvenue….

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--.simon.
Alors qu'il était avec son maître dans la bibliothèque à se demander ce que ce dernier allait bien pouvoir faire de ces deux chatons, il entendit frapper à la porte d'entrée. Il quitta donc son seigneur en s'excusant, le laissant à tripoter les bestioles pour aller ouvrir. Simon n'aimait pas les chats, trouvant ces animaux juste bon à vivre dans l'écurie. Alors voir qu'il y en avait dans la maison, il en était presque malade, les voyant déjà grimper aux rideaux, saccageant les tapis de leurs griffes.

La porte ouverte, il salua Mestre Skip qu'un valet venait de conduire.


Citation:
Je viens voir Dame Oriabel sur demande de son mari. J'aimerais être seul avec elle et ne pas être dérangé sauf si l'eau commence à bouillir.


Suivez moi je vous prie Mestre

Se contenta t-il de dire en lui montrant le chemin jusqu'aux appartement de sa maîtresse, se demandant bien de quelle eau le savant était à lui parler, n'ayant remarqué l'alambic dans la cour.

Alors qu'il allait frapper à la porte de la Dame des lieux, le médicastre, d'un geste, lui fit comprendre qu'il pouvait partir.
Une courbette et Simon s'exécuta prestement laissant là le savant se débrouiller avec la porte pour s'en retourner à la bibliothèque où son maître devait être à l'attendre. Espérant même qu'il lui dise de se débarrasser de ces deux chats !!
Skip_lo_casalier
Skip se retint de rire en voyant la furie ouvrir la porte. Il prit plutôt un air légèrement sévère et se présenta.

Bonjour Donà! Je suis Skip, un ami de votre époux. Je suis médecin et je viens pour m'assurer que votre sommeil n'aura pas causer de séquelle permanente.

Il s'était présenté en entrant, sacoche à son côté.

D'abord, je dois commencer durement et vous ordonner sur le champs de ne plus vous emporter de la sorte! Vous devez d'abord vous laisser le temps de prendre vos marques. Je donnerai la même recommandation à toute la maisonnée. Plus de stress sans raison! Me suis-je bien fait comprendre?

Ne lui laissant pas plus de chance de répondre, Skip lui pris les mains et lui fit un large sourire la guidant vers le lit.

Plus cordialement maintenant, comme je vous l'ai dit, je suis médecin. Assaillez-vous je vous pris, nous aurons à discuter un peu et j'aimerais que vous me donniez l'autorisation de vous ausculter.

Il lâcha les mains de la jeune dame et tira une chaise, celle de la coiffeuse, pour prendre place devant elle. Il lui indiqua le bord du lit. Voilà longtemps pour lui qu'il n'avait pas eu a discuter avec un patient! Habituellement, ils arrivent déjà sens connaissance ou tellement sous le choc que le mieux est de leur donner un sédatif et de les traiter immédiatement! Ici ça devra prendre un peu plus de temps.

Alors! Comment vous sentez-vous hormis votre apparent agacement lors de mon arrivé?

Le sourire dans son visage était invitant, cordial et légèrement moqueur. Le tout dans l'espoir d'avoir une bonne coopération avec la patiente!
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--Helie


    [ Enfin arrivé !!!! ]



Non qu'il avait trouvé la route depuis le monastère longue, mais il va sans dire qu'Hélie fut content de passer la grille de la demeure et encore plus lorsqu'il fit s'arrêter sa monture dans la cour. Les deux chevaux qu'il tiraient l'avait, il faut bien le dire, plus que ralenti.

Durant l'heure qui lui avait fallu pour faire le trajet, il n'avait fait que penser à sa soeur, cherchant à comprendre son départ brutal. Loin de s'imaginer qu'il en était finalement la cause dut au fait qu'il avait tout fait pour éviter de répondre à ses questions. Questions bien entendu qui n'était autre de savoir ce que devenait Pierric. Il ne savait en fait comment lui dire que le jeune homme dont elle s'était éprise n'était plus. Que celui qu'il côtoyait était un homme bien plus dur. Il se savait fort bien que ce changement radical était dut à la disparition de sa jumelle et ne se voyait pas le lui dire et encore moins le lui faire comprendre. Elle avait déjà le coeur brisé, il ne voulait pas le lui mettre en pièce. Il avait eut beau chercher une solution à ce dilemme, toute en faisant route vers la maison, rien ne lui venait. Il était également conscient qu'il ne pourrait plus évincer ses questions, qu'il lui faudrait répondre et cette pensée le mettait vraiment mal-alaise.

Le jeune garçon d'écurie courra de suite à sa rencontre et il se prit à sourire en reconnaissant le garnement qu'il avait grondé deux jours plus tôt, lorsqu'il était arrivé, fourbu, de Cordas.


Etrille les bien mon garçon et fais toi aider pour décharger les malles des Dames.

Lui dit-il en mettant pied à terre. Son regard tomba subitement sur un alambic qui, il en était certain, n'était pas là le matin même. Il haussa un sourcil, se demandant ce que cet appareil pouvait bien faire là. Quelle folie avait donc pris son père pour installer en pleine cour un bouilleur de cru ??? Il savait certes que le seigneur de Cordas ne buvait que de l'eau de vie de fruits de très bonne qualité mais ne savait jusqu'à ce jour qu'il la faisait faire ici et encore moins dans la cour. Il en resta un moment perplexe à regarder l'alambic avant de s'en détourner pour gravir les degrés menant à la porte d'entrée.

Lorsqu’il entra, Simon était à traverser le hall d’entrer, se dirigeant vers la bibliothèque. Hélie le héla donc.


Simon !! Heaven et mes parents sont-ils bien arrivés ?

Oui Monsieur .. Heaven est dans sa chambre, votre mère avec le médicastre qui vient d’arriver et votre père dans la bibliothèque…

Fort bien ! Les malles sont à être déchargées, veillez à ce que ma mère et ma sœur les aient au plus vite. Je vais retrouver Père dans la bibliothèque…


Ce qu’il fit d’ailleurs sans attendre. En entrant dans la pièce, il stoppa à la vue de son père, un panier sur les genoux, un chaton dans les bras.

Qu’est-ce donc que ce chaton Père….

Ne trouva t-il qu’à dire en s’approchant pour voir que dans le panier il y en avait un autre.

C’est une invasion ???


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Castelreng
Une invasion...... hum.... en quelque sorte fiston..

Il ne leva pas la tête lorsqu'il entendit la voix de son fils, lui sourit quand il vint s'assoir dans le fauteuil voisin au sien, reporta ensuite son attention sur les boule de poils. Un long silence se fit alors entre les deux hommes que seuls venaient déranger le crépitement du feu et les miaulement des chatons.

Il ferma les yeux, comme voulant se trouver ailleurs, loin derrière, loin... avant.. bien avant l'accident... Il se passa une main dans les cheveux essayant par ce geste de faire disparaitre ce qui le minait et c'est d'une voix basse qu'il se mit à parler.


C'est une fillette guère plus âgée que Joé qui m'a trouvé ces chatons....

Il allait raconter tout à son fils et d'une certaine manière s'en sentait soulagé. C'était une première fois pour lui, que de se laisser aller à de telle confidence...

Ils étaient destinés à la jeune fille que tu as rencontré hier... au lac...

Ô.... Qu'Aristote me pardonne.... Je l'ai cru perdue à jamais.... je me voyais déjà escorter son corps à Cordas..... Je suis resté tout ces mois sans aucunes nouvelles.... Personne n'a jamais voulu me dire quoi que ce soit....
J'étais abruti par l'alcool..... Que je sois damné.... j'ai bien failli mettre aux orties le serment fait devant le Très Haut....et à ta mère....


Il remit le chaton dans le panier et déposa ce dernier au sol. Son fils, silencieux tel un prêtre lors d'une confession, leur avait servi un verre d'alcool qu'il refusa, préférant sa pipe qu'il bourra de menthe sèche et alluma avec une brindille qu'il fit flamber dans la cheminée. Un lourd silence les pris, pesant telle une chape de plomb leur tombant abruptement sur les épaules. Castelreng inspirait par grande goulée la fumée mentholée de sa pipe, puis reprit.


Par sa gentillesse... cette damoiselle m'a aidé en quelques sorte.... Je ne me cherche pas d'excuse mon fils... crois le bien ! je n'en ai aucune.. je ne le sais que trop.. Toujours est-il que j'en suis venu à moins boire.... Ces deux chatons étaient un remerciement en quelque sorte... mais rien de plus.

Père... J'imagine que trop bien ce que vous avez put vivre ces mois passés. Ce que vous avez fait... personne mis à part Mère n'a à juger..


Répondit sérieusement Hélie, coupant même la parole à son père, jugeant que tout cela ne le regardait pas en fait, que seule sa mère devait être mise aux faits. Il reprit ensuite d'un ton plus léger, comme voulant changer l'atmosphère devenue d'un coup trop lourde.

Pour ces petites bêtes.. j'ai bien une idée de ce que vous pourriez en faire.

Castelreng releva alors la tête pour regarder son fils d'un air interrogatif.

Hum.. ?

Je suis certain que deux de nos damoiselles seraient ravies d'avoir à papouiller ces deux adorables chatons. Avant mon départ de Cordas nous pensions avec Damoiselle Mélisandre à en trouver un à Joé pour égayer un peu ses journées. Le temps m'a manqué pour m'en acquitter et je dois dire que ces chatons tombent à point nommé puisque dans quelques jours Joé sera là. Pour le second Heaven serait peut-être contente de l'avoir... Qu'en pensez vous ?

Hum... l'idée est à garder en effet Hélie. J'irais toute à l'heure lui en porter un. Avec un peu de chance ça la mettra à de meilleurs sentiments... Elle est dans sa chambre je crois ?

Oui d'après ce que Simon m'en a dit en arrivant et Mère est avec le médicastre en ce moment même.

Au fait Père ! ? dites moi.... Comment ce fait-il que vous ayez fait installer ce petit alambic que j'ai vu en arrivant dans la cour ? Je ne savais pas que vous faisiez faire votre eau de vie ici !


Il était à ranger sa pipe dans son coffret de bois après l'avoir vidé dans la cheminée. Son mouvement stoppa net tant il fut étonner.

Un alambic dis tu ??? Allons voir de quoi il en retourne.

Il se leva donc et sans attendre son fils qu'il savait le suivre, gagna le hall.


Simon ! Trouvez moi un petit panier pour y mettre un des chatons, confiez l'autre à une des filles de cuisine pour qu'elle s'en charge durant quelques jours. Laissez l'autre dans la bibliothèque pour le moment et Grand Dieu dites moi ce que c'est que cet alambic que mon fils dit avoir vu dans la cour !!!

Simon ne montra pas sa déconvenue en comprenant que les deux chats allaient rester dans la maison. Il lui faudrait faire avec, il n'avait d'autre choix de toute façon....

Il en sera fait comme vous voulez Messire.....
L'alambic... Et bien c'est Mestre Skip qu'il l'a apporté avec lui.... il y fait bouillir de l'eau à ce que l'on m'a rapporter. Il a demandé à être prévenu dès que l'eau bouillonnera...


Fort bien... Avertissez moi dans ce cas, j'irais le lui faire savoir moi même.


Il laissa là le majordome et suivit Hélie qui se dirigeait vers l'étage pour gagner sa chambre, chose qu'il allait également faire...
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Oriabel


Malgré les petites rides aux coins de ses lèvres à l’accueil que lui avait fait la Dame de maison, c’est d’un air plutôt sévère qu’il s’adressa à elle. Elle ne fut pas surprise, tout le monde en aurait fait autant à se faire crier dessus même pas présenter. Elle perdait ses bonnes manières… en avait-elle déjà eu ? Bonne question… cette histoire de pertes de souvenirs la laissait dans une tristesse incroyable. On peine dans la vie constamment à savoir qui on est même quand on le sait… alors elle ?!! La galère oui !!!

Bonjour Donà! Je suis Skip, un ami de votre époux. Je suis médecin et je viens pour m'assurer que votre sommeil n'aura pas causer de séquelle permanente.

Ah… le médicastre que son ‘’ charmant ‘’ mari lui avait fait envoyer… malgré ses airs plutôt sévères, elle devait bien admettre qu’il avait l’air professionnel avec sa sacoche ballotant à chacun de ses pas, entrant dans la pièce. Elle referma la porte délicatement derrière lui. Enfin… ce n’était pas difficile de faire plus en douceur que de la façon dont elle l’avait ouverte déjà…

D'abord, je dois commencer durement et vous ordonner sur le champs de ne plus vous emporter de la sorte! Vous devez d'abord vous laisser le temps de prendre vos marques. Je donnerai la même recommandation à toute la maisonnée. Plus de stress sans raison! Me suis-je bien fait comprendre?

Oula… il était pas à prendre avec des pincettes ce médecin, celui du monastère était de la soie comparativement à celui là ! Elle le regarda comme une gamine qui se fait prendre à faire un mauvais coup. Les joues de la belle s’empourprèrent de honte. Elle soupira. Elle n’eut le temps de rien dire de plus. Au vu de ses dires brutaux ou simplement parce qu’il était d’un tempéramment plus doux qu’il ne voulait le démontrer, le sage pris ses mains entre les siennes et la dirigea vers son lit pour qu’elle s’assied, ce qu’elle fit avec grâce et aisance. Il lui parla cette fois plus doucement, comme à cet enfant après l’avoir gronder.

Nous aurons à discuter un peu et j'aimerais que vous me donniez l'autorisation de vous ausculter.

Elle hocha doucement la tête, quelques mèches blondes venant barré son visage tout en l’examinant prendre une chaise et venir s’installer devant elle.

Alors! Comment vous sentez-vous hormis votre apparent agacement lors de mon arrivé?

Son visage avait retrouvé la sagesse et la tendresse qu’elle avait vue en lui au départ. Elle ne peut que lui sourire chaleureusement. Il faisait penser à ses grands-pères, prêt à vous raconter les plus beaux contes dans des exclamations que vous ne pouviez pas déloger votre regard sur lui. Elle lui parla pour la première fois depuis qu’elle l’avait laissé entrer. C’est une voix cristalline sans haut cependant qui s’énonça à lui.


Physiquement je vais bien… c’est ma perte de souvenir qui me cause de si gros problème… et mon ‘’ cher et tendre mari ‘’ qui passe son temps à me ploter, peut-être que sans cela, je serais moins sur les nerfs ! Je suis encore navrée de vous avoir accueillit ainsi, je me sens bête un peu je dois le reconnaitre. Mais Castelreng a le don de m’enrager aujourd’hui !

Elle n’en revenait pas qu’elle est dit ça ! Aucune Dame qui se respecte ne pouvait parler ainsi et encore moins de son mari qu’elle devait à tout prix respecter. Castelreng ne cherchait possiblement qu’à renouer avec sa femme qui devait lui avoir manqué terriblement. Comme n’importe humain qui se respecte, il devait avoir des besoins d’amour à donner et à recevoir, des besoins d’homme aussi à combler. Rien qu’à repenser à la chevaucher et contre ses fesses son…. Elle en grimaça. Elle ne pouvait simplement pas. Elle ne le connaissait pas au même titre que tous hommes qu’elle avait côtoyé depuis son réveil.

Oh Pardon… je ... je n’aurais pas dû… enfin… je vais bien…et je ferais tout ce que vous direz pour retrouver la mémoire et que ces maux de têtes incessant aussitôt que je tente de renouer avec mes souvenirs cessent de me hanter. Croyez-vous pouvoir m’aidez Sieur Skip ?

Les yeux de la belle étaient remplis de tristesse et d’espoir. Elle avait besoin de croire à sa guérison, besoin de se filet protecteur sous ses pieds avant qu’elle ne se jeté dans le premier gouffre venu et éviter de se casser la figure. Elle avait plus que jamais besoin d’un ami, besoin d’un sauveur, de quelqu’un qui comprenait ce qu’elle disait et elle espérait l’avoir trouver dans cet homme de médecine.



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Skip_lo_casalier
Skip ne pus réprimer un sourire quand elle lui parla de son"cher et tendre" mari. La dame semblait effectivement bien aller physiquement, mais il se leva quand même pour sortir un cône de son sac.

Donà, vous devez d'abord pardonner à votre mari. Je ne lui connait aucune malice, mais je sait qu'il peut se montrer entreprenant. Toujours est-il que vous avez manqué à toute votre famille et qu'il est compréhensible qu'ils cherchent tous à vous surprotéger!

Sans dire ce qu'il allait faire, il posa le cône sur le haut de la poitrine et posa son oreille sur l'un des côtés. Il expliqua lorsqu'elle eu un petit mouvement de recule.

N'ayez crainte! Je doit vérifier si votre impression de bonne santé est véritable. Pour ce qui est de vos pertes de mémoire, il nous faudra du temps et de la patience, mais je crois que nous arriverons à vous soigner!

Il posa alors des mains chaudes sur le cou de la jeune femme, lui fit tirer la langue et inspecta les oreilles pour voir si un écoulement abondant était présent. Rien de bien grave, mais c'est sur qu'elle devait se sentir comme une poupée dans les mains d'un enfants! De tout cela, aucun mouvement brusque. Skip agissait dans le plus total respect, même s'il regardait la jeune femme sous toute ses coutures! C'est vrai qu'elle est jolie, mais pas autant que sa Fleur, et puis l'âge et l'expérience le fait agir de façon que jamais elle ne sentit qu'il profitait de son ascendant sur elle! Bref, c'est un bon professionnel!

Il reprit place devant elle et la regarda droit dans les yeux.


Pour votre mari, je vais voir à ce qu'il respecte une certaine distance par rapport à vous! En échange, je vous demande de la patience envers lui. Vous aurez beaucoup de chose à vous dire et il devra venir vous voir pour vous aider à retrouver la mémoire. Je lui dirai de vous considérer plus comme une amie que comme une épouse, mais sachez que le Très-Haut exige certaine chose. Vous avez déjà des enfants, alors je crois que sur ce point, vous pourrez être sauve, mais vous lui devez respect et amour, malgré que vous ne vous souvenez plus des raisons de cet amour. Pour le respect, ne serait-ce que pour son rang! Il aura aussi droit à une franche discutions avec moi.

Pour votre mémoire, je sais que je me fait moralisateur, mais sachez que votre époux sera votre plus grand secours! Je vais vous donner deux remède à prendre chaque jour. Je part bientôt en voyage et ne serai de retour que dans un mois, je vous demande donc de m'écrire sitôt qu'il y a un problème. Maux de ventre inconnu, trouble de digestion, maux de tête, tout ce que vous supposez louche! Si besoin je ferai porter un courrier pour qu'un de mes collègues vienne vous voir. Sachez aussi que si vous avez des questions, des tourment qu'un médecin ordinaire ne peut soigner, ou des doutes sur votre état général, vous pouvez m'écrire et je tâcherai de vous aider du mieux que je peux! Je n'ai présentement aucun autre patient, alors vous aurez toute mon attention!


Skip pris une pause! Enfin!!! Les bases du traitement qu'il prévoit ont été établis, reste a lui expliquer ce que sera le traitement en majeur parti.

Avant de vous redonner la parole, je vais vous expliquer en quoi consistera le traitement!

Donc, le premier remède consiste en un apporte de nutriment qui vous aiderons à refaire vos forces. Il s'inspire d'un traitement que le peuple ottoman a élaborer il y a longtemps déjà. Vous devrez prendre ce remède à chaque repas sans exception. Il vous aidera à retrouver la mémoire graduellement.

Le deuxième remède est une concoction de mon invention qui vous permettra de garder votre calme et votre humeur qui, je vous avertie, fera de jolie bon et d'horrible descente! Vous prendrez ce remède le matin en vous levant! Il ne devrait pas y avoir de conséquence véritablement visible. Vous n'aurez tout simplement plus d'envie de meurtre pour la moindre offense!

Il est a savoir que vous risquez de ressentir certain malaise et aussi certaines envies! Le corps humain est parfois très surprenant, mais je peux vous assurer qu'un prêtre vous sera d'un grand secours jusqu'à ce que vous vous sentiez prête pour vous offrir à nouveau à votre mari.


L'éducation du vieux fou qu'il est était pour beaucoup dans les conseil qu'il donne! Il est vrai que pour l'instant, la psychologie n'existe pas encore, ni les sexologues, ni les idées libéral de nos jours! Faut avouer que Skip est peut-être en avance sur son temps, mais depuis qu'il est revenu d'entre les morts, car il l'a effectivement été pendant un certain temps avant d'être renvoyé sur terre, il se sens redevable envers le Seigneur et donc il ne lésine pas sur les recommandations religieuse! Les prêtres étant les psychologues de l'époque...

Il lui sourit finalement et l'invita cordialement à poser ses questions.


Si vous avez une question, aussi idiote puisse-t-elle vous paraître, j'y répondrai! Il n'y a aucune question mauvaise! Comme mon père me disait quand j'étais gamin, "mieux vaux paraître idiot 5 minutes que de le rester toute sa vie!".
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Oriabel


La belle l’observait, l’écoutant tout en la sermonnant gentiment sur les ‘’ mérites ‘’ de son mari. Elle ne doutait pas qu’il avait de bien belles qualités. En ce moment, elle n’avait surtout porté attention à ses défauts qui lui paraissaient énorme. Le médecin et ami de son mari avait raison, elle devait lui offrir une chance… Elle soupira en baissant ses grands yeux, se soumettant à la volonté du Très-Haut par ses vœux de mariage prononcé devant lui, par celui du sage qui la rappelait à l’ordre également, par ses sentiments que son corps reconnaissait trop bien lorsqu’il était prêt. Elle devait bien admettre qu’elle lui devait bien ça finalement.

Elle était tellement concentrée dans ses pensées qu’elle ne s’était pas rendu compte que le médicastre s’était levé, qu’il avait prit un objet dans sa sacoche et le posait non loin de sa poitrine. Elle sursauta, puis se figea. Mais que faisait-il si près d’elle comme ça sans la prévenir ? En voyant son émoi troublé, il lui expliqua ce qu’il faisait et elle en fut rapidement soulagée. Elle obtempéra avec un grand sourire. Respira doucement, expira avec la même ardeur. Elle pencha la tête d’un coté et de l’autre lorsque ses mains tâtèrent son cou, elle fut même un peu gênée lorsqu’elle dut lui tirer la langue. Ses yeux évitaient les siens espérant que tout cela finirait rapidement. Elle n’aimait pas trop être prise pour une petite bête de foire mais bon, elle voyait bien qu’il cherchait seulement à s’assurer qu’elle allait bien. Elle le laissa faire, l’aidant du mieux qu’elle pouvait jusqu’à ce qu’il reprenne ses conseils.

Naturellement, ceux si allaient bon train pour son mari. Il concédait à lui parler mais elle devait faire compromis aussi. Elle ne discuta pas et hocha simplement la tête. Elle était d’accord avec lui. Elle allait faire tout ce qu’on lui demandait de toute manière pour que son état s’améliore et si pour cela, elle devait passer du temps avec lui… elle s’y résignait.

Il lui expliqua ensuite en quoi consistait le traitement qu’il lui octroyait. Elle vit bien qu’il savait de quoi il parlait mais que cela ne serait pas facile. Lorsqu’il parla d’envie particulière. Elle leva un œil inquisiteur. De quel genre de désir parlait-il ? Des questions ? Ah bien oui… elle en avait… une du moins.

Hum… vous parlez d’envie, de désir ? Je risque de réclamer des fraises à la crème en plein milieu de la nuit ? Faudrait le dire maintenant parce que j’avertirais la cuisinière dans ce cas…

Mais elle se rendit compte qu’il lui parlait d’un prête ensuite. Non… se pouvait-il que les désirs dont il parle soit beaucoup plus… comment dire…. Charnel et envers son mari ou bien tout homme se trouvant non loin d’elle ? Elle paru un peut mal à l’aise à cette seule réflexion. Elle n’était pas au bout de ses peines finalement….

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Skip_lo_casalier
Ne sachant que trop répondre à cette question, il sourit. Il inspira et confirma les dires et les non dire de la dame!

Il peut s'agir de toute sorte de désir en effet! Si vous n'avez d'autre question, je vais vous laisser et aller vous préparer votre remède. En voici déjà une dose infime à prendre immédiatement. Elle vous gardera du stress pour la journée. Celui-ci n'est a prendre qu'une fois le matin. Je vous en donnerai une fiole avec plusieurs dose et un mesureur pour connaître les quantités.

Skip laissa la petite fiole sur une table de chevet et rangea ses choses, puis se leva et la quitta en la saluant!

Je vais préparer le tout dans la cours, je serai donc disponible une heure encore. Je laisserai les médicaments à votre époux en lui donnant les recommandations nécessaire sur votre état de santé. Je rappel que si vous avez une question ou un problème, faut vite m'écrire pour que je puisse vous aider, même si je suis loin. Sur ce! Bonne journée Donà!

Skip quitta la pièce en refermant doucement la porte derrière lui et se dirigea, de mémoire, vers la cours où son eau ne bouillait pas encore. Il remis un peu de paille et de bois dans la chaudière et prépara les herbes qu'il devra distiller.
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Castelreng
Parvenu devant la porte de sa chambre, il ne parvint cependant pas à l'ouvrir et se retrouva à arpenter le couloir de sa porte à celle de son épouse. Il lui semblait que cela faisait des heures que Skip était à l'ausculter. Crénom d'un chien !!! pourquoi cela prenait-il autant de temps !!!

Des minutes, des heures pour lui paraissait s'être écoulé. Il avait la cervelle en ébullition craignant que l'état de sa belle épouse soit bien plus grave que ce que le charlatan du monastère n'avait dit. Que la fatigue et la nervosité de la dame durant le retour ne lui ait causé malaise. Qu'elle se soit même évanouie, chose qui ne lui arrivait jamais d'ordinaire. En bref, il ne songeait qu'à ce qu'il pourrait être le pis pour elle.

Les minutes avançaient, lui reculait dans le temps...

Il se revit ce jour où on lui fit part de l'agression dont son épouse avait été victime.
Aux jours qui suivirent ; la plainte qu'il avait fait envoyer au prévot resté sans nouvelles depuis, ses allés retours au couvent où on ne lui permettait pas l'entrée le laissant repartir sans même avoir la moindre information concernant l'état de sa femme.
Aux mois qui suivirent les jours le laissant s'enfoncer petit à petit dans l'alcool et le désespoir....

Il secoua la tête, revenant au présent et regarda longuement la porte close de la chambre de son épouse.
Entre...
Entrera pas...
Sa main se tendait déjà vers le loquet ...
Entrera pas !
Son bras retomba le long de son corps et ses pieds le menèrent devant sa chambre où il finit par entrer. Il tourna en rond un moment, ne cessant de regarder la porte de communication, espérant même entendre le son d'une voix mais en vint.
Il fallait qu'il se reprenne !! Elle était entre de bonnes mains !! Et elle était là ! enfin !!

Se forçant donc à rester dans cet optimisme, il entreprit donc de se rafraîchir et de changer de tenue, ne voulant certes pas sentir le cheval quand il serait de nouveau devant sa belle. Il enfila donc une chemise blanche, une paire de braies noires et une paire de bottes reluisantes. Après avoir remis ses cheveux en place, il prit une feuille de menthe qu'il mâchouilla avec plaisir tout en ressortant de sa chambre. Là, on vint l'avertir que le médicastre était dans la cour à s'affairer autour du fameux alambic et fit donc savoir qu'il attendrait Skip dans la bibliothèque lorsque ce dernier en aurait terminé.

Chose faite, il se retrouva donc dans cette pièce lambrissée où les livres règnent en maître. A la vue du panier où était à dormir un jeune chaton, il se dit qu'il lui faudrait aller voir sa fille une fois Skip reparti. Il prit un livre sur la Techniques de communication, s'installa dans un fauteuil près de la cheminée et se força à s'intéresser à l'ouvrage....

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