Dans le ciel brillait un astre chaud et lumineux. Quelques flocons nuageux mais dun blanc cotonneux. Dans lesprit de la blondinette, cétait tout le contraire. Le volcan fumait, la noirceur lenvironnait et le ciel était lourd. La larve sur le point de ruisseler se contenait encore mais pour combien de temps ?
Elle décida de faire fît de cet homme derrière elle qui lagressait continuellement. Juste sa présence suffisait à la faire hérisser de fureur. Et ce nétait pas peu dire quen ce moment, il profitait bien de la situation. Agrippée contre la crinière du cheval jusquà sen blanchir les doigts pour ne pas tombée, elle était si crispée quelle en avait mal partout. Et lui, que faisait-il ? Il galopait comme si de rien nétait, posait une main contre sa taille
mais si haute quà chaque fois que ses fesses touchait la selle, sa main effleurait le galbe de son sein. Elle rageait carrément. Si elle navait pas un peu de mordre la poussière et de se faire piétiner par ce grand étalon noir sur lequel elle était assise, elle se serait jetée ni plus ni moins, en bas.
Elle tarda la tête haute, beaucoup trop fière pour se laisser aller à ce genre de scène mais elle bouillonnait déjà sa vengeance. Il ne perdait rien pour attendre. A un moment où à un autre, il faudrait bien quil arrête cette monture ! Mais la belle navait pas prévue le petit détour quil avait imposé.
Le cheval se mit au pas, ralentissant lallure tranquillement. Elle se détendit et finit par lâcher le pauvre animal qui ne devait pas très apprécier sa poigne contre sa crinière de jais. Elle se redressa, espérant quainsi il pourrait oublier sa main trop proche de ses atouts. C'était rêver éveillée.... Elle observa la ville qui se dessinait tout autour delle en voulant oublier qui l'accompagnait pour se faire.
Après avoir passé un petit boisé, il avait atteint le cur de la ville. Les étales étaient bondées de victuailles qui avaient le pouvoir dallécher nimporte qui. Que ça passe par les parfums de fleurs ou de fruits, par les couleurs vivifiantes des vêtements, des tapisseries. Elle en avait perdu lentement sa furie pour se laisser impressionnée par tout ce quelle découvrait. Ils passèrent par une rue plus résidentielle où certains endroits lui semblaient plus ou moins familiers. Elle tenait de rassembler ses souvenirs mais résultat, un affreux mal de tête encore ! A chaque fois, cétait pareille. Aussitôt quelle approchait du but, sa tête était prêt à éclater et la faisait vaciller et elle navait droit choix de se concentrer sur autre chose sinon elle tanguait vers lévanouissement.
Sans faire exprès, à cette perte de contrôle elle sétait appuyée contre son mari mais lorsquelle sen rendit compte, elle se redressa instantanément comme si de rien nétait. Elle nallait pas lui donner loccasion den profiter en plus !
Après une petite balade où elle fit sa curieuse sans chercher à raviver trop ses souvenirs pour éviter tous maux ou malaise, ils sengagèrent dans le petit sentier quils avaient dépassé avant la ville. Le boisé était embelli de multitudes de couleurs chaleureuses passant du jaune à lorangé pour finir par un rouge très foncé. Cétait si beau que la blondinette sétait laissée charmer par lendroit. Ils dépassèrent après un petit moment des gardes contre une grille qui navait même ne pas sourciller. Arrivés dans une cour, Oriabel vit un homme qui les attendait sagement. Mais déjà, elle portait son attention sur la grande maison qui était la leurs.
Elle était si grande. Très impressionnante pour elle qui redécouvrait la vie avec les yeux dun nouveau né dans le corps dune femme cependant .Elle se retrouva au sol non sans que tout son corps soit lové contre celui de Castelreng. Il l'avait fait exprès ! Elle en était sûr ! A chaque fois, il profitait de chaque situation pour qu'elle se retrouve soit dépendante de lui ou simplement pour pouvoir la toucher ! Quel hypocrite quand même ! Cétait le moment de reprendre sa fureur de plutôt. Elle sétait toutefois radoucit bien quelle navait rien oublié mais son dernier petit jeu avait eu tôt fait de raviver la flamme infernale. Elle fonça les sourcils, prête à exploser mais déjà son mari la jetait dans les bras de Simon, le majordome. Bien joué cher mari mais cela ne vous sortira pas de mon courroux qui sabattra sous peu pensa telle.
Bonjour Simon, ravie de vous rencontrez.
Pour elle, cétait bien la première fois quelle le rencontrait. Lhomme sourcilla mais lattention du Maistre de maison primait sur ses interrogations et il écouta activement ce que ce dernier lui dictait. Elle entendit parler dun médicastre qui devrait venir la voir.
Oui, daccord, je ny vois aucun problème pour ma part.
Cétait vrai, peut-être quil pourrait laider avec ses maux de tête incessant qui la peinait à force et était toujours plus ardu à supporter. Le Seigneur de Cordas sabaissa légèrement, lui fit une révérence ce qui la fit sourire. Finalement, il avait décidé déviter de laisser ses mains rougir par ses baisers à chaque fois quil en avait loccasion. Cétait déjà ça !
Nous nous verrons au diner Ma Dame.... reposez vous bien...
Je ne dois pas avoir dautre choix à ma disposition jimagine
Elle grimaça et pris la direction de la maison de manière hautaine sur le regard des deux hommes. Ces deux derniers discutèrent un peu et elle vit Simon revenir vers elle, lui ouvrir la porte de la demeure pour la laisser entrer la première. Si elle avait été émerveillée par lextérieur, elle fut subjuguée par lintérieur. Cétait tout simplement immense, vaste, clair et si bien décorer. Mais elle tomba en amour à la vue du magnifique grand escalier qui donnait sur la halle dentrée et qui allait vers les ailes différent du second étage. Elle était restée figée dans la porte dentrée sous le regard de Simon qui la dévisageait sans comprendre. Apparemment, il nétait pas totalement au courant de son état.
Il la guida à travers ce grand escalier où elle sattardait pour regarder chaque tapisserie longeant le mur, la trouvant de plus en plus curieuse sa maitresse. Mais il ne dit rien, se contenant de lamener jusque dans ses appartements pour quelle se repose. Ce dont elle navait aucunement lintention de faire. Ils passèrent devant une porte où des sanglots semblaient y provenir. Elle sarrêta un court instant devant la porte mais nosa pas cogner de peur de déranger loccupant. Elle repasserait plus tard voir si elle pouvait être utile. Elle se contenta de suivre Simon jusquà sa chambre
Vous voila arrivez Maitresse, voulez vous un bain chaud, un thé ou à vous sustentez ?
Non merci Simon, pas pour le moment. Je vous dirais le cas échéant, merci.
Une petite révérence et il se retira. Elle le regarda partir avant douvrir la porte sur son chez elle personnelle
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