Fleur
Fleur reprit conscience peu après la technique utilisée par Adrien. Elle tenta de se redresser et de comprendre ce qui se passait. La seule chose qu'elle vit c'était un visage familier, qu'elle avait l'habitude de voir pendant des cérémonies particulières... les allégeances. Puis d'un coup, tout lui revint, Medea, Imladris et enfin la brusquerie de son bien aimé... Léo... Ses larmes recommencèrent à couler sans qu'elle n'y puisse rien. Était-ce donc fini? Comme cela, sur une note si blessante? Elle ne pouvait y croire, elle ne voulait pas y croire... elle espérait tout au fond d'elle que Léonin prendrait conscience de la façon dont il l'avait traité et qui ne lui ressemblait pas du tout. Elle reporta son attention sur la personne qui s'inquiétait visiblement pour elle à l'heure actuelle. Il s'agissait du Héraut, celui qui lorsqu'elle était enceinte et venue prêter allégeance l'avait aidé à sortir quand il avait fallu évacuer la salle à la suite d'un drame. Elle se força à sourire ce qui n'était pas aisé quand des larmes coulaient, vous brouillant la vue.
Me...Messire Adrien...co...comment vous remercier? Vous m'avez une fois de plus porté secours... je vous suis redevable...
Caro arrivait sur ces entrefaites remerciant Adrien et prenant le relais auprès de Fleur. Adrien la voyant entre bonnes mains, se leva et prit congé pour rejoindre les allégeances en la Cathédrale de Besançon. Fleur ferma les yeux un instant ayant un peu la tête qui tournait en voulant se redresser, aussi Caro dût croire qu'elle était de nouveau inconsciente car elle la prit dans ses bras et lui passa quelque de mouillé et de froid tout en l'appelant pour savoir si elle allait rouvrir les yeux. Elle les ouvrit de nouveau.
Je...je... fermais...juste les yeux...car la tête me tournait... Caro, je...je...je...suis....vraiment...désolée...décidément... je cause... du souci... à... tout le monde... J'ai... tenté de prendre sur moi... d'accomplir mon devoir...mais la douleur était telle... que j'ai voulu vous rejoindre Medea et toi...hésitant entre partir loin loin, très loin d'ici et retourner vers la fin des allégeances, une fois que tous quitteraient d'y retourner pour rendre mon titre.
Elle fit une pause, se rendant compte qu'elle n'avait pas vu Medea... Avait-elle suivi Caro ou non?
D'ailleurs où est Medea?... j'espère qu'elle va bien...enfin façon de parler, son fiancé est décédé et depuis elle se laisse dépérir...je ne souhaites pas qu'elle reste seule... Aide-moi à me relever s'il te plait.
Caro accéda à sa demande en y allant petit à petit, il était hors de question qu'elle se relève d'un seul coup et vacille. C'est à ce moment qu'un garde et Hooks s'approchèrent d'elles. Fleur eût une idée fugace qui lui traversa l'esprit, celle de se faire mettre aux arrêts pour avoir perturbé la cérémonie par son intervention. Elle était soutenue par Caro, lui serrant la main comme pour canalisée sa subite angoisse. Le garde s'adressa à elle.
Baronne, je suis ravi que vous ayez repris vos esprits. Votre ami ici présent est allé prévenir le Franc-Comte. Sa Grandeur inquiet de votre état de santé m'a chargé de vous porter assistance et de vous aider à revenir à votre place sans que personne ne le remarque. Je vous prie de prendre mon bras Baronne, tout ira bien.
Fleur fut tellement saisie par les propos tenus par le garde, qu'elle en resta bouche bée, ne sachant plus que dire, que faire. Elle implora des yeux ses amis comme pour leur demander ce qu'il convenait de faire. Léonin était inquiet pour elle...ces mots résonnèrent en elle et lui enlevèrent une grande partie du chagrin qu'elle éprouvait. Se pouvait-il que Sa Grandeur ait des remords sur le ton qu'il avait utilisé envers elle devant tous? Elle hésitait encore et finalement fit contre mauvaise fortune, bon cur se disant que cela ne pouvait pas être pire que ce qu'elle avait vécu plus tôt.
Caro, Hooks, Medea, j'aimerai beaucoup que vous veniez avec moi. Léonin a prit la peine d'envoyer un de ses gardes par inquiétude pour moi, il doit s'en vouloir et regretter ses mots envers moi. Je l'espère tellement... je... je l'aime tant...il me rend si heureuse... cela ne peut se finir ainsi... comme cela... et pour en avoir le cur net, il faut retourner dans la Cathédrale et assister aux allégeances. D'ailleurs j'ai la mienne à formuler aussi.
Elle prit le bras du garde, tout en serrant celle de Caro qu'elle ne voulait pas lâcher, tout en remerciant de ses yeux azurs Hooks d'avoir fait prévenir le Franc-Comte et lui demandant de soutenir Medea. Tous les cinq entrèrent de nouveau dans l'enceinte de la Cathédrale. Fleur reprit place discrètement. Les yeux étant braqués sur les porteurs et le fameux Comte de Sochaux, Leif... mmmm cela promettait. Il avait plus d'une fois attaquer verbalement son bien aimé au Parlement, elle arrivait pour la fin de son discours et son visage se crispa d'entendre tant de mensonges surtout pour dire :"Mon ami Léonin! Félicitation pour avoir accédé au poste de Franc-Comte." Ben voyons, cela sonnait si faux dans la bouche de Leif, que le visage de Fleur se crispa et posa son regard sur Léonin. Ils échangèrent un regard qui voulait en dire long mais si furtif. Le sourire qu'afficha Léonin après avoir croisé ses yeux azurs ne lui échappa guère... il était donc soulagé et heureux de la revoir icilieu... Elle pressentait que Léo n'était pas dupe aux mielleries de Leif. Elle se détourna de l'allégeance pour voir si Caro, Hooks et Medea s'étaient bien réinstallés. Elle attendait la suite des évènements et était un peu nerveuse de devoir prêter allégeance bientôt.
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En reconstruction...
Fleur de Monmouth
Baronne douairière de Quingey
Dame de Villers-Farlay