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[RP-FERME]Le cours du Théo est en baisse! *

Breiz24
RP privé se déroulant dans le domicile de mon perso, entre Milo, Théognis, et Breiz.
Toute intervention autre, merci de m'envoyer un message privé pour accord, faute de quoi le post sera supprimé par la censure, merci.


La rouquine avait misé cinq écus. Diantre. C'est peu. Pourtant elle avait gagné. C'était un fait. Le cours du Théo était en baisse*.
Et de fait, elle se retrouvait bien em...bêtée, la rousse.
Elle avait clamé un vague Il viendra couper du bois à Dracy, et elle avait tourné les talons. Direction, Dracy.
Nul doute que la rencontre, si elle avait lieu, serait épique. A l'issue d'une soirée où elle avait croisé Montereau et sa compagne, il avait été plus ou moins validé qu'il couperait du bois, donc.

La nuit avait passé. Elle attendait. La rousse avait ceint un bustier qui ne la moulait pas de trop près, pour cacher sa maigreur, avait maquillé son visage, pour estomper les cernes noirs qui marquaient ses yeux, et avait natté ses cheveux. Le plus austère possible. Nom d'Aristote, qu'est-ce qui lui était passé par la tête quand elle avait misé sur lui? Que désirait-elle? Le punir? Se punir? Chasser les derniers démons?

Du reste, elle était prête, et Dracy aussi. Ne restait qu'à savoir si Aria aurait tenu sa promesse et envoyé son compagnon, aux premières heures du jour, couper du bois à Dracy lès Couches.



* Copyright ljd Théognis ^^
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Theognis
Pour 5 malheureuses piècettes, il avait été acheté sur l'étal des ducs et trouducs, là où Della avait eu le bonheur de le convaincre pour un marché de dupe.
Cinq malheureux écus. De quoi se payer 5 chopines sur le zinc. Avec pourboire du patron en sus.
Jamais plus on ne l'y reprendrait, jurait Théo avec des jurons à voix basse, jamais plus, plus jamais. Cependant ce terme de "jamais" appartenait au Très-Haut et à lui seul, comme le disait Lacie parfois sage, et Théo ne prétendait pas au divin.

Quoique les brumes de l'aube auréolassent sa tête d'un limbe vaporeux, et sur la lame de hache brillent les diamants de la rosée d'automne. Dans le froid épais du matin, sa marche est rapide et sa posture fière. Ses yeux en granit fendent l'horizon, de ses larges narines souffle de dragon s'exhale, et les feuilles jaunes volent à son passage.


Cinq p**** de bordel de 5 écus de m**** !

Théo en colère lève les yeux au ciel et les étoiles n'y sont plus. Soudain, sa botte heurte une souche d'arbre et il s'étale de tout son long, dans une vieille flaque brune laissée par la pluie. Pestant et crachant, il se relève péniblement, s'ébroue, le visage les vêtements poisseux, les lèvres sales les yeux collants. La bise glacée du matin l'embrasse, s'il reste ainsi, il va choper la mort, c'est certain.

Un peu plus loin, entre deux bosquets, en silence, s'écoule sans se presser un ruisseau sur lit de mousse. Théo vient s'y tremper la figure, avant de s'essuyer avec un bout d'habit encore propre ou à peu près. Au jugé, sans miroir ni glace, il se refait une tête présentable pour se pointer à Dracy.

Ce sera la seule péripétie de ce voyage morne, car Théo fait désormais attention là où il pose les pieds. Néanmoins, il ne peut cesser de réfléchir, de bouillonner intérieurement.
Le domaine de Dracy est le symbole du départ des terres d'Arquian de son ancienne amie. Baron, il espérait, à l'époque, attribuer une belle seigneurie à Breiz, intendante de sa propriété. Une sorte de récompense méritée pour cette amie franche et loyale, au caractère bien trempée. Théo d'Arquian aurait pu alors s'enorgueillir de tenir comme féale un véritable joyau du duché de Bourgogne, une dame influente possédant de nombreuses relations. Secrètement, il espérait aussi pouvoir la tenir en main, surtout dans le choix de ses compagnons....

Elle avait tourné les talons, avec son ami, il avait tout perdu, toison comme baronnies. Elle le tenait à présent, pour cinq écus.

Théo, la hache sur l'épaule, contemple les murs de l'enceinte, pendant un long moment, en silence. Puis, d'une voix puissante, interpelle les pierres froides:


Hohé, du château! Théo Montereau est arrivé!

Se mouche. Se recoiffe. Attend.
Rassemble le trésor qu'il possède encore, en pièces sonnantes et trébuchantes d'orgueil.
Breiz24
Un battant de volet claque, la tête rousse apparait, rapidement.

Berthe ! Berthe ! Allez ouvrir !

Elle sourit, la rouquine, malgré elle. Elle ne sait pas pourquoi, elle ne sait pas si c’est l’idée de le revoir, juste, ou l’idée de le tourmenter, mais elle sourit.
Elle saisit délicatement sa fille dans son couffin, la cale au creux de son bras, l’autre main saisissant le couffin vide, Gauvain cavalant pour se raccrocher aux jupes de Berthe, qui, elle le sait, l’empêchera de dévaler les escaliers d’une part, d’aller plus loin qu’elle, surtout. Malgré le temps qui passe, la rousse ne cesse de craindre pour la vie de son fils.
Elle descend lentement les marches, époussetant une poussière imaginaire de sa robe. Resserrant la couverture immaculée sur sa fille, la dissimulant, presque, à la vue d’autrui.

Enfin elle arrive au bas des marches.


Bonjour, Théo.

Froide, distante, toussa…

Mais ! T’es tout mouillé ! Qu’est-ce que t’as foutu encore !Oui, hein… chassez le naturel… Entre, là, on va au petit salon. Et démerde toi pour pas crader les sols, ma valetaille a pas que ça a foutre. Quelques grandes enjambées, la rousse montre le chemin. 0 peine un an plus tôt, elle était chez lui, elle était intendante. A ce moment là, ses pas n’étaient pas claudicants. A ce moment là, elle ne se voyait pas d’autre avenir qu’entrer au service d’un homme qu’elle considérait comme son ami. Elle envisageait même, parfois, quand l’avenir lui paraissait sombre au possible, de lui proposer une alliance plus durable. Un mariage, une façade. Sa protection contre une bonne gestion de sa maisnie. Jamais elle n’en avait parlé. Elle ne le regrettait pas. A chaque fois que son regard se posait sur le blond, à chaque fois qu’elle évoquait en pensée l’image du soleil du matin dans la chevelure dorée. A chaque instant, en fait.

Là, mets toi au coin du feu. Berthe ! Berthe, prenez ses vêtements et brossez les pis faites les sécher aussi. Trouvez lui de quoi se vêtir en attendant, un homme doit bien faire à peu près sa taille dans la maison non ? Ensuite, vous nous apporterez une collation. Faut bien qu’il prenne des forces avant de couper du bois…

Sourire en coin de la rousse, qui ne bougera pas d’un iota alors que Berthe attend les vêtements boueux.

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Theognis
Il pensait s'attendre à tout. Il était préparé au pire, une séance de totale humiliation, où elle voudrait le faire travailler sous le claquement du fouet....Les longues séparations creusent le ciboulot.

Et voilà qu'un bon feu ronflait dans la cheminée, et lui, habillé de vêtements propres et chauds, engoncé dans un fauteuil en brocart à fleurs, contemplait une tasse fumante et des petits gâteaux avec l'étonnement d'un gentil gamin égaré dans une maison de poupée.

La différence avec le gentil gamin se situant au niveau des joues de la matrone Berthe, au lieu de baisers Théo démangeait d'y coller des gifles. Pourquoi le dévisageait-elle ainsi, avec cet irritant sourire? Sans parler de Breiz....Il la découvrait à l'aise dans cet univers méticuleux, immaculé et lumineux, seule sa démarche dénotait avec le reste comme une imperfection.... Si naturelle que Théo dût se contraindre à marcher normalement en passant devant elle.

Mal à l'aise, il ne savait où regarder, à quoi s'intéresser. Il avait le sentiment que Breiz, farouche ennemie, le traitait en grand prince. Or, de ses royaumes, Théo ne trouvait rien à dire, sinon à grommeler:


Au petit matin, sous l'effet de la rosée, le bois est plus tendre et facile à tailler.*

Pauvre chronique d'un Baron sans tortil! Soudain, Théo sentit un vent glacé balayer les débris de son espérance. Il venait de comprendre. Il venait de saisir l'implacable logique de cette mise en scène. Breiz le traitait ainsi pour l'humilier davantage, pour lui démontrer l'incontestable supériorité de sa réussite, et sous chaque mot de compassion se cachait un ricanement sinistre, un peu comme une porte qui grince dans un couloir sans issue.
"Regardes donc, Théo, comme je suis bien ici, comme je suis à l'aise. Je possède de fidèles servantes, de beaux tapis ouvragés, le manteau de la cheminée est en marbre et la tasse en porcelaine. A la fin de la journée, je ne penserai même pas à te réclamer les habits que je te prête: mes buffets, mes cassettes et mes armoires sont pleines! Charité aristotélicienne, mon pauvre Théo chasseur de curés."

Chaque pensée entaillait davantage son esprit malade, et l'orgueil, tout l'orgueil du monde, ne parvenait pas à retourner la situation. Un bon mot suffit parfois à reprendre l'avantage. Il se serait senti soudain confortable, appréciant les petits gâteaux, en réclamant davantage, voire du jambon salé, de la terrine d'oie, du coulis de framboise. Il aurait mis à profit cette journée pour se faire une bonne ventrée et travailler mollasson. Voire espérer en le ciel un allié: une bonne pluie et la coupe du bois aurait été annulé. N'était-ce pas aujourd'hui jour férié? On en comptait bien un sur trois**, grâce aux palanquées de saints que l'Eglise vénérait. Il se serait épargné toute chose pénible, simplement grâce à un mot d'esprit.

Mais son esprit comme son corps s'éteignait peu à peu. Il s'engourdissait dans ce fauteuil-prison, et ne savait que dire à Breiz. Coupable, il l'était de savourer les gorgées de tisane. Coupable, il l'était de vouloir se lever pour travailler. Coupable, il l'était d'être acheté pour 5 écus à couper du hêtre toute la journée. En un tour de main, la rousse châtelaine venait de démolir toute son arrogance, et il se sentait nu et misérable, bien que vêtu de frais.



* Complètement inexpert dans le domaine du bois, je quémande l'indulgence de nos amis bûcherons.

**ce chiffre est à peu près vérifié.
Breiz24
Elle l’observe la rouquine, lui refusant toute intimité lorsqu’il se change. Elle ne détourne pas le regard, argents glissant sur ce corps qu’elle avait désiré, sans jamais se l’avouer, glissant sans réellement l’observer. Elle sait, elle se doute qu’il ne sera pas réellement mal à l’aise. Il a été nu devant tellement de femmes…

Le cadre est agréable, elle voudrait pouvoir se détendre. Elle voudrait, mais elle ne peut pas. Trop d’images resurgissent, faisant refleurir le passé. Un an auparavant, elle ne connaissait pas Milo. Un an auparavant, elle n’était rien sans Théo et ses Dragons. Ils étaient les seuls à savoir la faire sourire, les seuls à s’occuper d’elle, alors que les dernières miettes de la Ruse s’éparpillaient aux quatre vents.

Elle l’observait, alors qu’il se calait dans le profond fauteuil de brocart, qu’il observait les lieux, s’attardant sur la cheminée. Rien ici n’était à elle, elle n’était que l’intendante du domaine. La douairière, en attendant que Gauvain ait l’âge de gérer seul ses terres. Le savait-il seulement ?
La couturière ne serait jamais rien de plus qu’une bourgeoise gestionnaire. Bourgeoise, parce que ses robes commençaient à lui rapporter de beaux écus, gestionnaire, parce que Dracy serait tenu d’une main de fer jusqu’à la majorité de l’enfant noble qui y vivait.

Elle l’observe, alors qu’un silence de plus en plus pesant s’installe. Si pesant qu’il en devient pénible à rompre. Ce qu’elle finit par faire cependant, voix basse, presque un murmure à peine audible par-dessus les craquements secs du bois dans la cheminée.


Je suis bien embêtée, Théo. Qu’est-ce que je vais faire de toi toute une journée ? La question est plus rhétorique que réelle. Que va-t-elle faire de lui, oui ? Couper du bois ? Une boutade. Bien sur qu’elle n’allait pas l’abaisser à faire un travail auquel les hommes de la maisnie s’étaient attelés des jours plus tôt. Alors, qu’allait-elle faire de lui ? Qu’allait-il se passer, ce jour ? Malgré elle, elle le détailla, scrutant son visage – n’était-il pas plus anguleux qu’un an auparavant ? – glissant le long de son cou, dédaignant les parties de son corps couverte de tissu, s’attardant sur ses mains – étaient-elles plus calleuses que lorsqu’il était baron ? Quel effet cela aurait-il eu sur sa nuque, cette nuit de la Noel ou elle était réfugiée chez lui pour panser les plaies de son âme

Comment va Mathilde, Théo ? Mathilde oui, et les autres ? Qu’étaient-ils devenus depuis que le baron n’était plus baron ? Où se trouvaient-ils ?
Les yeux argents finissent par s’ancrer dans le regard nuit de celui qui fut son ami. Et la dernière question fuse, dans un souffle, comme trop longtemps retenue, trop longtemps remâchée.


Pourquoi est-ce que tu nous as fait ça ?

S’il n’est pas aisé de savoir qui elle inclut dans ce « nous » - un peu tout le monde, surement – le sujet de sa question est clair. Pourquoi avait-il ordonné l’espionnage de ses appartements, lorsqu’elle était intendante et lui avait présenté Milo, un an plus tôt.

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Theognis
Il l'aurait volontiers provoquée, à une époque, en se pavanant, nu, devant elle. Il l'aurait volontiers brocardée, fût un temps, sur les goûts de sa décoration. Il l'aurait chambrée avec un amusement certain sur ce mouvement de la Ruse en décapilotade.

Mais il n'a pas le coeur ni l'esprit aux sourires et aux bons mots. La première question de Breiz l'étonne et l'indiffère aussitôt. "Que faire?"
En un temps pas si reculé que cela, une journée ensemble n'aurait pas posé ce problème à Breiz et à Théo. Aujourd'hui, tout est différent. Et si l'ancien Baron souhaite couper du bois, c'est pour éviter le regard de la breto-bourg'mignonne dans le sien.

"Comment va Mathilde?" est bien une question typique de la rousse. S'intéresser au petit peuple, à leurs grands soucis et à leurs petits destins. Théo répond d'une voix morne.


Peu après mon départ, elle est tombée dans l'escalier glissant et s'est rompue le cou.

Il ne s'étend pas davantage, sur le funeste sort connu par tous les habitants du château, leurs tragiques fins, leurs morts mystérieuses. Théo sait que la Dame et le Vougier sont derrière tout cela, que son départ, que leur alliance a scellé le début d'une nouvelle domination sur les pierres noires d'Arquian. Théo ne le raconte pas, même pas à Breiz, surtout pas à Breiz. Elle le prendrait pour un fou.

Il n'a pas besoin d'entendre la troisième question pour la lire dans ces yeux éblouissants de lumière grise. Maussade, il détourne la tête, s'attarde sur l'émiettement d'un petit gâteau, cherche quelques mots appropriés, la bonne phrase, laquelle est censée tout résoudre et rendre égales toutes les équations. Mais rien ne vient et il faut une réponse. Il lui doit une réponse meilleure que cinq écus, et dans les yeux si possible.


Je....Je n'avais pas confiance en Milo. Je ne savais pas d'où il venait, je ne comprenais pas ton attirance pour lui. Chaque invité du château, homme ou femme, l'était par moi, et pas un ne passait la porte de l'entrée sans venir me voir au salon, dans mon bureau, ailleurs.
Lui avait franchi les portes, couchait en mon château sans que je le connaisse. Qui était-il, d'où venait-il? Etait-il bon pour toi? Etait-ce un voleur ou bien un compagnon? Au sein de mon domaine, je voulais que rien ne m'échappe. Et toi, je ne voulais pas que tu sois malheureuse avec le premier venu. Donc, j'aurai aimé qu'il vienne, au lieu de le découvrir.

La verve, c'est comme le vélo, ou l'orgueil, cela ne s'oublie pas. Au final, Théo est plutôt content de sa réponse. Certes, il redoute les palabres longues comme le bras et se doute bien que Breiz va le bombarder avec une volubilité qui n'appartient qu'à elle. Mais sa défense le convient, il s'y sent à l'aise, et cela rejaillit sur son attitude, mieux assurée dans ce fauteuil étroit.
Il en parvient même à oublier qu'il était jaloux comme le diable quand il avait surgi dans leur chambre, à Arquian, pour les surprendre ensemble et enlacés d'amour.
Breiz24
Morte ? Morte, et il dit ça comme ça ?
Elle secoue la tête la rouquine, la question suivante a franchi ses lèvres trop vite, il faut qu’elle écoute. Les doigts fins se croisent contre le petit corps de sa fille, blottie au creux de son bras. Elle sent, comme elle a toujours senti, les premiers frémissements de son éveil. Bientôt, l’enfant aura faim. Elle redoute, comme elle redoutait quand elle s’était réfugiée chez lui un an plus tôt, qu’il ne la voie allaiter. Il n’y avait qu’avec lui qu’elle avait cette appréhension, parce qu’elle savait que leurs relatons n’étaient basés que sur la domination et l’attirance, elle en était persuadée, et qu’elle ne supportait pas de perdre son statut de femme pour celui d’outre à lait.
Son regard se plante à nouveau dans les yeux nuit.


Menteur. Oui, menteur. Réflexion puéril, enfantine, accusatrice. Menteur. Elle sait qu’il ment. Mais le sait-il lui-même ? Tu mens, Théo, je t’avais demandé la permission de m’installer avec lui. J’avais prévenu. Prévenu, menacé, la frontière est mince.

Contre elle, le petit corps s’agite, la bouche s’ouvre sur un O furieux, alors vite, vite, le corsage est délacé, avant que le premier cri ne fuse, la soie glisse sur son épaule trop maigre, révélant une clavicule saillante, un sein gorgé de lait, où la petite fille se colle, y trouvant son content. La rousse elle a baissé les yeux, fuyant ceux de son hôte malgré elle. Pourquoi avait-elle enchéri ? Pourquoi n’avait elle pas annulé sa journée avec lui ? Pourquoi l’avait elle fait venir dès potron-minet ? Et lui, pourquoi était-il venu ? Pourquoi avait-il accepté cet ultime défi ? Qu’attendait-il d’elle ? La regardait-il ?
Malgré elle, elle glissa un regard vers lui, pour immédiatement baisser à nouveau les paupières, courbée sur sa fille, rougissant légèrement. Honteuse de rougir. Honteuse de perdre la partie. Parce qu’elle nourrissait son enfant, elle avait perdu. Elle n’était pas libre. Lui, si. Elle n’était plus que mère, quand elle aurait du être hautaine et glaciale, dominante et supérieure. Elle était réduite au statut de nourrice sous ses yeux, quand elle aurait du l’avilir en donnant des ordres.

Elle caresse la joue de l’enfant, du bout de l’index, parce qu’elle agit toujours ainsi lorsqu’un de ses enfants tète, parce que sa fille ne mérite pas de se sentir repoussée, comme elle l’avait été à sa naissance, parce que le geste est machinal, comma la tendresse vient d’instinct.

Ses joues sont toujours en feu, et un murmure s’élève malgré tout, une nouvelle fois :


Menteur...

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          Les Doigts d'Or, j'Adore!
Milo
- Bordel Gontrand, trouvez moi c'te foutue truie et ram'nez là ici !

Humeur de chien. Depuis qu'il a appris la venue de Theognis, il est d'une humeur de chien. Levé en même temps que les laudes, ayant à peine vu sa femme, il oblige le pauvre contremaître à le suivre à droite à gauche, en vue d'éventuelles réparations, factices ou réelles. Peu importe, pourvu qu'il s'occupe l'esprit et le corps. Ne pas penser à cet enfant de salaud pour éviter d'exploser et de frapper sur la première chose, vivante ou non, qui aurait pu passer sous son poing à ce moment.

Aussi depuis l'aube, sont-ils occupés à remettre en état une partie de la grange et plus précisémment la partie réservée à la cochonnaille. Les intempéries ont eu raison de quelques planches, vermoulues jusqu'à la sève séchée, aidées par les animaux, avides d'aventures et de découvertes. Et ladite truie en tête de gondole. Véritable teigne, au moins aussi hargneuse dans ses bons jours que l'humeur du blond en cet instant. Pourtant, il sait que le pauvre Gontrand n'y est pour rien, mais il ne peut s'empêcher d'évacuer sa nervosité sur quelqu'un d'autre.

Massant sa senestre, un pli soucieux barre son front, creusant rigoles pour la sueur qui perle, alors qu'il observe encore sous toutes les coutures les nouvelles réparations. Quelques clous et quelques planches plantées en terre. Le pied droit se tend pour venir se poser sur la barricade tandis qu'il appuie de tout son poids afin d'en tester la solidité. Bancales, les planches bougent quelques peu. Tandis que le contremaître s'en va à la pêche à la truie, il met en place une large pierre avec l'aide d'un ouvrier devant la construction éphémère.

Essuyant la sueur d'un revers de la main, il repousse les mèches blondes poisseuses et soupire, Azurs levées vers le soleil. La matinée a bien avancée, beaucoup plus qu'il ne l'aurait cru. Un grondement émanant de son ventre lui rappelle qu'il n'a guère mangé autre chose qu'un quignon de pain au petit déjeuner. Il tapote l'épaule du jeune garçon, pointant de son index ganté l'entrée du domaine. Scène qui lui arrache un petit sourire, que celle d'un Gontrand ramené de force par la laie mauvaise, pressée de retourner en son domaine. D'un pas rapide, il s'avance et tend sa main valide, qui se pose sur la corde, aidée par une autre paire, afin de tirer l'animal jusqu'à son enclos et son boudoir, certes très sommaire. Géant qui résiste tant bien que mal à l'envie d'envoyer son pied venir taquiner la croupe de la truie, histoire de se défouler. Il se retient pourtant, tapotant l'épaule du brave homme.


- Beau travail, on va la laisser là, en espérant qu'les réparations vont t'nir. Lueur mauvaise dans les Azurs tandis qu'il passe un doigt sur sa gorge. D'façon à la prochaine fugue, l'y passe. Pas une sal'té qui va faire sa loi. Pouvez r'tourner à vos occupations, si vous l'souhaitez.

Plutôt satisfait, il se dirige vers la porte menant aux cuisines, la poussant avec précaution. La Berthe n'aime pas voir le sol de sa cuisine plein de boue, qu'on soit noble, maître des lieux, gestionnaire ou bien simple gueux. Aussi ôte-t-il les siennes, les laissant trainer sur le seuil de la porte, avant de mettre les nouvelles, plus confortables et chaudes que les anciennes.

Il tend l'oreille, surpris du peu d'activité en cuisine. Tout juste si l'apprentie commence à préparer le pain. Il la salue d'un mouvement du menton puis traverse le couloir, se dirigeant aux bruits de voix qui lui parviennent. Celle de sa femme bien évidemment. Et puis une autre, qu'il n'aurait pas cru entendre de nouveau. Théo.

Un rictus mauvais s'étire sur son visage, tandis qu'il approche à grand pas du petit salon, s'adossant au chambranle de la porte. Les Azurs se portent sur la scène plutôt incongrue qui se déroule devant lui. Un feu de cheminé, du thé et des gâteaux, la Berthe avec un Gauvain accroché à ses basques, sa femme donnant le sein à sa fille et surtout, lui. Il s'avance pour se placer derrière la rouquine, dominant de toute sa hauteur l'homme assis. Regard glacial est jeté, bras croisés sur la poitrine. La voix est tout aussi froide, peu ravi de le voir ici au lieu de suer comme un porc au travail.


- Montereau.
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Theognis
"Et si je me lève et que je lui saute dans les bras?"

"Mieux, je reporte le regard sur sa femme et je mate sans vergogne le téton qui pointe sur la bouche goulue du petit."

"Parfait, je cause à Breiz du prochain festival de la Grange, car le foin s'annonce particulièrement chaud et confortable cette année, entrée gratuite pour les couples."

Une bonne baston, quoi de mieux pour dérouiller? La réponse est à double-tranchant. Le blond, parfumé au cochon, est bâti comme un ours.

"On risquerait de casser la vaisselle de Dame Breiz, alors qu'elle m'a si chaleureusement accueilli...."

Apparaît subtilement un rictus de sourire au coin des lèvres de plomb. Intérieurement, les yeux de Théo brille d'un nouveau feu. La situation l'amuse. Une châtelaine qui condamne un ancien Baron à des travaux forcés, et qui se dégonfle à la première rencontre. Un Baron, justement, déchu et déconfit, vendu pour une poignée de figues aux fins de travaux avilissants, et qui se retrouve à parler du vieux temps en mangeant des petits gâteaux. Un amant, compagnon ou mari, surgit, avec une mine désagréablement surprise en voyant l'esclave flirter avec la patronne.

Laquelle lui cause chiffons et regrets, en le traitant de menteur comme sur le point de pleurer. Ce qu'elle parait petite et hâve! Assise sur ce grand canapé cousu de fils dorés....Ce qu'elle parait décalée! Châtelaine, bourgeoise, nourrice ou fille de ferme, ce mioche collé contre son sein gonflé.
Cette mère désemparée, c'est l'image-même de Breiz quand elle entrât pour la première fois entre les murs sombres du château d'Arquian, avec son fils Gauvain dans les bras. Invitée à prendre place aux côtés du Baron pour le repas de midi, elle rougissait déjà, et la couleur de son téton n'était pas différente. Point timide, cependant, ou apeurée, non! Elle détournait le regard sur la chaleur de son sein, et se consolait avec la vision de son enfant glouton, comme si lui seul pouvait le comprendre, comme si lui seul pourrait l'aider à gagner sa place, ici ou ailleurs.
Ne pouvant ignorer les détails d'un corps de femme, Théo s'étonne de la maigreur actuelle de Breiz. Pourtant, loin derrière elle sont les affres de l'hiver, les pénuries et la malnutrition. Voyait-on si bien l'os de son épaule, à l'époque d'Arquian?

"Dis-moi, Milo, tu pourrais veiller à ce qu'elle se nourrisse, à moins que tu sois aussi pingre que puant!"

Il rive ses yeux billes d'acier dans ceux trop clairs du maître des lieux. Il ne s'est pas levé. Il l'observe un instant sans parler, puis détourne la tête. A l'évidence, il ne pue largement pas autant que ses pensées le prétendent. Mais le Baron déchu garde envers lui un peu de son mépris, et ne cherche surtout pas à le cacher, d'où ce sourire en coin et cet air de subtile indifférence. Un air, simplement, car son esprit tout entier est tourné vers la possible menace que représente Milo. Il ne serait pas étonnant que le blond ait envie de lui casser la gueule, voire davantage si affinités avec la mort. De son côté, Théo n'en désire pas moins, puisqu'il désigne clairement Milo comme le seul responsable de la rupture entre son amie et lui. Il faut comprendre toute l'affection qui le liait à la rousse, une complicité si étrange qu'elle était tout sauf sexuelle, pour se représenter la mesure de la rancune tenace entre les deux gaillards.
S'adressant donc exclusivement à Breiz.


Que fait Milo ici? Est-ce qu'il va couper le bois à ma place?

Et encore retient-il in extremis, sur le bout de sa langue, la question assassine:

"Est-ce que tu vas le payer pour ça?"
Breiz24
Elle pensait le blond parti pour la journée, mais la pluie avait du contraindre les hommes à rentrer. Les ouvriers s’occuperaient de l’entretien de leur matériel, assis au coin d’une cheminée, dans leurs foyers. Milo, lui, était rentré dans le sien. La rousse le suit du regard, inquiète, et glisse machinalement sa main sur celle du géant, debout derrière elle. Avant de se poser à nouveau sur le dos de sa fille, bras replié sous elle pour soutenir le premier qui faiblissait. Il était temps qu’une nourrice vienne prendre le relais de la rousse fatiguée. Encore quelques jours, et elle n’aurait plus assez de lait.
Le regard se porte à nouveau sur Théo, le baron déchu, l’ami destitué. Dur, comme une lame d’acier.


Si tu cherches à prendre une raclée, Théo, sois gentil d’aller dehors, je n’ai pas envie de vous voir péter mon mobilier.

D’autant que ce n’était pas le sien, mais celui de Gauvain, par le volonté de Sorane, suzeraine de l’enfant.
Elle détaille à nouveau celui qui fut son ami, cherchant à comprendre où étaient les bases de sa jalousie. Comparant, malgré elle, les deux hommes, l’ombre blonde dans son dos, détenteur de la moitié de son âme, et son vis-à-vis aux yeux nuit. L’un savait tout d’elle, l’autre était tout pour elle. Sans le premier, le second n’aurait jamais fait partie de sa vie, le savaient-ils seulement ?

C’était Théognis qui, au fil de son deuil, avait été le seul à tenter de réveiller la femme, dans la mère. Le seul qui persistait à chercher la sensualité, le seul qui posait ses mains sur elle sans prendre le risque de se faire trancher un doigt. Le faisait-il par amitié ou par réel désir d’elle, elle ne le saurait jamais, elle ne se posait même pas la question. C’était les lèvres de Théo sur les siennes, par une nuit glaciale, qui lui avaient rendu le désir du corps d’un homme sur le sien. C’était quelques jours avant qu’elle ne rencontre Milo.

Milo, qui ne sachant rien d’elle, l’avait prise comme elle était, avec ses blessures. Milo qui ne savait toujours pas grand-chose d’elle, alors qu’il était incapable de lui mentir. Milo qui avait abandonné toute liberté pour s’enchainer à elle, aveuglément, pour la suivre quoi qu’elle fasse, Milo qui lui avait fait un enfant et l’avait supportée contre vents et marrées. Milo, le gardien de son âme. Milo, celui sans qui elle ne peut exister.

Qu’ont-ils, ces hommes, à vouloir se détester ?


La fillette endormie est blottie au creux de son bras, le corsage, relacé, dissimulant à nouveau le corps aux os saillants. Imperceptiblement la tête glisse sur le coté, se rapprochant de la main appuyée sur le dossier. Jusqu'à en sentir la chaleur contre sa tempe. Regard rivé sur l'enfant.

Et maintenant, qu'allait-il se passer?

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          Les Doigts d'Or, j'Adore!
Milo
Les Azurs se plissent, lorsque les Obsidiennes se rivent à elles. Que leur veulent-elles, derrière leur apparente indifférence ? Le blond, lui, n'a qu'une envie : faire ravaler à l'ancien baron cet air de subtile supériorité qu'il arbore comme un trophée. Car malgré tout, un léger malaise subsiste chez le géant, ce qui n'a pas dû échapper au prédateur qu'était Théognis. Il a beau être l'époux d'une femme dont le fils est devenu noble par la grâce d'une duchesse, il n'en reste pas moins gueux et sans le sous, ou si peu.

Pourtant, nulle condition n'intervient en cet instant qui voit les deux hommes se scruter du regard. Uniquement la jalousie et le mépris pour l'un, l'exaspération et la haine pour l'autre. Un rictus ironique vient répondre à la provocation sur les lèvres du géant, montrant légèrement les crocs. La main gantée est posée sur la joue de la rouquine, en signe de possession, tandis qu'il baisse un instant les yeux sur sa fille, avant de les relever et d'ancrer de nouveaux ses yeux dans ceux de son vis-à-vis.

«  Regarde Montereau, et inscrit bien ça dans ton esprit. Breiz est mienne, tout comme l'enfant qu'elle porte. Regarde, j'ai réussi là où toi, tu as échoué. »

Les mots lui brûlent les lèvres, se bousculant dans sa gorge. L'image d'une rencontre fortuite en une auberge crasseuse de Paris n'en est qu'un exemple, parmi tant d'autres. Pour le géant, Théo n'est qu'un queutard. Un homme à femmes qui les prend uniquement pour des vides foutre. Comme tant d'autre, il fait partie de ces prédateurs qui n'en n'ont qu'après leur survie, se fichant pas mal de leur proie. Peut-être était-ce pour cela, que le blond avait réussi là où le châtain avait échoué.

La main quitte la rondeur du visage de Breiz pour se poser sur le dossier du siège. Prenant le temps avant de répondre. S'empêcher de sauter à la gorge du déchu est la meilleure chose qu'il puisse faire, entre toutes. Difficile d'évaluer la force de son adversaire, tassé sur son siège comme il est. Mais la petite famille l'avait quitté en bonne forme physique, il devait en être de même aujourd'hui. L'homme n'a pas du perdre de sa force depuis leur dernière rencontre.

Il se penche sur sa femme, provocation alors que son regard croise celui de son vis-à-vis, déposant un baiser sur ses cheveux et inspirant cette odeur qu'il aime tant avoir comme berceau juste avant de s'endormir. Et les paroles, murmurées avec douceur.


- Je reviens, demande à Berthe de me préparer un bain, s'il te plaît. Et la tête de se relever, fixant Théo. Il me semble que travail t'as été donné, hier au soir. Suis moi.

La voix est toujours aussi glaciale, le ton toujours aussi sec, tandis que l'imposante carcasse s'engouffre dans l'encadrement de la porte. Invitation à le suivre, laissant planer le doute sur ses intentions. Une fois dehors, les masques pourront tomber... ou bien rester tels quels, si l'envie lui prend.
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--Theognis
L'étrange posture ne laisse pas Théo indifférent, bien qu'il s'efforce de n'en laisser rien paraître. Il se souvient, cruelle mémoire, du geste d'Astérius, entourant les épaules de la Flamande de sa cape de velours. Un symbole d'amour, d'appartenance. La femme que vous habillez d'une odeur, d'une main, vous la déshabillez d'un regard, d'un souffle.

Or, il aimait Armoria, mais Breiz jamais il ne l'a aimée....C'est la règle du déréglé, le chemin de l'égaré, suivre celle qui vous résiste, et résister à celle qui vous aime. Alors, à quoi joue Milo, se demande Théo, que veut-il prouver? Craint-il pour son couple? Et Théo de sourire encore, en se flattant l'égo d'une pensée plaisante, être un sujet de discorde entre les tourtereaux, la frontière entre leurs corps, la distance entre leurs âmes.

Il est tiré brusquement de ses reveries, par le ton impérieux du mari, un ordre qui ne veut souffrir aucun délai, des mots aussi durs qu'ils sont laids.

Il se lève donc, mais s'incline vers Breiz, en disant:


"Ton compagnon veut me voir à l'ouvrage, mais c'est toi qui as payé. Veux-tu nous suivre?"

Absolument. Tu es bien venu pour ça, non? Jouer des muscles sous ma direction.

Un fin sourire étire ses lèvres, car il apprécie cette réponse autant qu'elle semble apprécier ses muscles. Intéressant....Tout ceci s'annonce diablement intéressant. Il aime cette position du semeur de discorde, de tous les pauvres rôles qu'il projetait de vivre en ce jour de misère, c'est sans doute le meilleur à jouer. Il en a presque oublié que Milo attend dehors, avec certainement un plan bien arrêté en tête, mille idées de torture et d'humiliation. Mais il n'est pas tout à fait inconscient, puisqu'il ne pousse pas le bourrichon à proposer son bras à la jeune mère....
Sortir ainsi, avec Breiz accrochée à son bras, riante et délurée, devant un Milo rouge de colère, quel tableau cela ferait! Le déchu Baron de cinq sous serait bien payé en retour de cette humiliation!
Hélas, l'impertinence a des limites, surtout quand on est pas chez soi. Il sait bien que Breiz lui refuserait cette faveur, par amour de cet ours aux yeux bleus. Alors, sans attendre la rousse qui rassemble ses petites affaires, Théo sort devant, ne sachant pas ce qu'il l'attend, mais confiant, comme souvent, par orgueil, toujours.
Milo
Machinalement, il fait signe au contremaître de rester assis lorsque celui-ci se lève de la table de cuisine où miettes et restes de victuailles sont disposées en rond devant lui. Le court chemin qui le mène à la cour du château aura été le théâtre d'une intense réflexion. Partagé entre l'envie de foutre l'ancien baron dehors, de le frapper jusqu'à ce que mort s'ensuive, de lâcher la truie à ses trousses ou bien de le faire travailler comme jamais il n'a du le faire dans sa vie.

Il se dirige vers l'appentis adossé à l'un des remparts, plissant les yeux dans la semi-pénombre du lieu. Sans hésiter, il pénètre dans la bâtisse, en direction de tonneaux de bois vides, dont l'un sert de soutien à l'une des quelques haches que possèdent le domaine. Sa main se referme sur l'instrument de torture du baron déchu et ses pas le conduisent à nouveau dehors.

Un sourcil se hausse lorsqu'il voit sa femme sortir à la suite de Théo. Il aurait aimé, comme tant de fois, qu'elle reste à l'intérieur, à jouer ce que toute femme devrait faire : broder, coudre et laisser les hommes régler leurs problèmes entre eux. Il soupire et tend la hache au brun.


- Voilà ton outil de travail, je vais te montrer les arbres à abattre.
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Breiz24
Certes, mais Breiz n’est ni riante, ni délurée. Elle ne prendra pas le bras de Théo, et elle ne se disputera pas avec son mari devant lui. Bien que rares, les disputes étaient toujours violentes. Si elle prenait la défense du baron déchu, elle le paierait d’une rupture violente, elle le savait.

Elle suit, donc. Elle aurait préféré être seule pour régler ses comptes avec Théognis, avec tout Arquian, avec son passé, aussi. Il en a été décidé autrement, elle laissera le blond régler ses comptes à lui. Elle ne sait pas, elle ne comprend pas d’où lui vient sa jalousie envers Théo, elle ne cherche pas à comprendre non plus. Qu’il règle ses comptes. Ensuite… Ensuite on verra bien.

Elle déposa sa fille dans les bras de la vieille Berthe, et saisit sa cape, s’y enroulant pour se protéger de la pluie. Le froid ne l’avait jamais réellement dérangée, avoir des vêtements humides, si.
Direction un petit appentis de bois qu’elle ne connaissait pas, laissant habituellement le blond se débrouiller avec tout ce qui concernait la gestion des terres autre que viticoles.
Une hache. De main à main. Théo va-t-il réellement couper du bois ou bien envoyer l’arme valser dans le corps du géant ?

Inconsciemment, elle se rapproche de Milo, se positionnant instinctivement dans une posture d’attente tendue, regard rivé à Théo, surveillant chacun de ses gestes. Regrettant déjà de ne plus s’entrainer régulièrement à l’épée. De n’avoir que ses dagues dans sa manche. Détail que surement, Théo n’aurait oublié.

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          Les Doigts d'Or, j'Adore!
Theognis, incarné par Breiz24
Il s'empare de la hache. Certes, il pourrait à présent débiter Milo en bûchettes bien taillées et le donner à ses dogues pour qu'ils attrapent la rage. L'idée lui plait.
De l'autre côté, il y la maîtresse des lieues, qui, dès la lame levée, s'est placée en position "chien d'arrêt". Théo s'en soucie peu. Théo est loin de se douter qu'elle trimballe de la ferraille dans ses manches. Sait-elle simplement se battre, l'amoureuse de la paix? Avec eux deux, le Baron aurait de quoi chauffer son château pour l'hiver.
Mais il n'a plus de château, et aucune volonté de se battre. Quoique...D'un geste ample, il pose sa hache sur l'épaule*
(Note: ne faites pas cela chez vous, vous risquez de vous trancher la tête)
et fixe le céruléen d'un air bravache.


Bien, dis-moi l'ami où aller...Je vais te montrer ce qu'un bourguignon peut faire de ton bosquet. Le Baron-bûcheron, qu'on m'appellait, dans le temps où la noblesse naissait dans les tripes et pas dans les chouchoux. Allez, joli coeur, en avant.

Le tout sans ciller, sans bouger un orteil, situation de défi où tout peut basculer sur un simple mauvais geste. Breiz risque de les regretter, ces 5 écus. Ils pourraient être finalement très cher payés....

Et activez un peu, si vous voulez que l'enfançon ait chaud pendant l'hiver! N'oubliez pas, ce sera grâce à moi.
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