Milo
Le regard toujours froid, il regarde et observe le baron déchu jouer de sa superbe. Encore une fois, l'envie de lui coller son poing dans les dents, tandis que la hache est mise sur l'épaule, le prend d'envie. Mais il n'en fait rien, posant sa main gantée sur l'épaule de la rouquine, croisant le regard interrogateur du jeune commis, dans le dos de Théo. D'un léger signe de tête, il lui fait signe que tout va bien, avant de venir se positionner à côté de l'ancien nobliau.
- Notre fille n'a guère besoin de toi pour avoir chaud l'hiver. Le sourire se fait mauvais, l'oeil railleur. Heureus'ment, sinon elle serait déjà morte à attendre que tu daignes bouger ton arrière train pour couper de quoi chauffer la maisonnée.
Petite pique en réponse aux siennes, tandis qu'il se met en branle. Il caresse l'épaule de Breiz, rassurant, avant de masser sa senestre et de diriger à l'opposé de l'appentis, vers la forêt jouxtant le château.
Il restera silencieux durant toute la durée du trajet, montrant seulement du doigts à sa femme quelques détails de cette forêt qu'il apprend à connaître peu à peu. Une empreinte de renard par-ci, celle d'une biche par-là, laissées sur le sol encore humide et boueuse des pluies et neiges antérieures. Là encore, un terrier creusé sous un épais chêne.
Enfin, ils arrivent au lieu de coupe et il montre quelques arbres : chênes, frênes, bouleaux. Sa dextre se tend vers l'un d'eux, fixant Monterau de ses Azurs froides.
- Coupe ceux qui sont entaillés d'une croix. Tu pourras les laisser à terre, nous viendrons les récupérer plus tard.
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- Notre fille n'a guère besoin de toi pour avoir chaud l'hiver. Le sourire se fait mauvais, l'oeil railleur. Heureus'ment, sinon elle serait déjà morte à attendre que tu daignes bouger ton arrière train pour couper de quoi chauffer la maisonnée.
Petite pique en réponse aux siennes, tandis qu'il se met en branle. Il caresse l'épaule de Breiz, rassurant, avant de masser sa senestre et de diriger à l'opposé de l'appentis, vers la forêt jouxtant le château.
Il restera silencieux durant toute la durée du trajet, montrant seulement du doigts à sa femme quelques détails de cette forêt qu'il apprend à connaître peu à peu. Une empreinte de renard par-ci, celle d'une biche par-là, laissées sur le sol encore humide et boueuse des pluies et neiges antérieures. Là encore, un terrier creusé sous un épais chêne.
Enfin, ils arrivent au lieu de coupe et il montre quelques arbres : chênes, frênes, bouleaux. Sa dextre se tend vers l'un d'eux, fixant Monterau de ses Azurs froides.
- Coupe ceux qui sont entaillés d'une croix. Tu pourras les laisser à terre, nous viendrons les récupérer plus tard.
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