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[RP] Au Chaudron Buveur : Taverne-Auberge...

Dame_gertrude.


Gertrude avait laissé la demoiselle et l'autre gougnafier discuter ensemble et s'en était retournée dans sa cuisine.

Encore une fois, il lui avait coupé la parole, le conteur.
Elle n'avait même pas eu le temps de répondre à la jeune blonde, qu'il se l'était accaparé, sans se soucier le moins du monde qu'il dérangeait une conversation .

Le savoir vivre n'était pas son fort, à celui là !

En plus, il lui avait commandé une bière, comme à une domestique, sans un s'il vous plait", ni "merci".

Qu'est ce qu'on lui trouvait ?
Déjà qu'il avait embobiné Mademoiselle Sonia , au point de se faire passer , en l'absence de la propriétaire des lieux, pour le patron de l'auberge.
Penser à sa jeune patronne, dont elle n'avait aucune nouvelle , tira une larme des yeux de la vieille servante.
Où pouvait elle bien être?
Que faisait elle ?
Pourquoi ne donnait elle pas de nouvelles ?

Même l'autre casse pieds, dans la pièce d'à côté, n'en savait rien.
Une si longue absence devenait vraiment inquiétante.

Reniflant un bon coup , puis s'essuyant les larmes d'un revers de manche , Gertrude s'approcha de la porte de la salle , pour écouter un peu mieux la conversation d'à côté.
Des fois qu'elle apprenne des nouvelles sur ce que devenait Mademoiselle Sonia.
Domdom
Domdom ne put retenir un petit soupir , une fois que Gabrylla eut fini de lui répondre.
Il connaissait d’avance la réponse de la blondinette, concernant l’inimitié de Lenada vis-à-vis d’elle.
Il se leva et se dirigea vers le comptoir , dont il revint avec deux nouvelles chopes pleines, qu’il posa sur la table, devant eux :


Tiens, c’est pour toi…
C’est autre chose que cette pisse d’âne que t’a servi Gertrude !


Puis, s’asseyant sur une fesse sur le rebord de la table, il continua

Gaby…Il est hors de question que je te laisse partir toute seule sur la route
Avec ta chance ,tu risquerais de t’envoler au premier coup de vent contraire

Pour ce qui concerne Lena, j’en ai discuté avec elle.
Certes, elle ne te porte pas dans son cœur, mais elle a quand même accepté que tu voyages en notre compagnie.


Après avoir ingurgité une bonne rasade de bière, il enchaina :

Et puis, notre groupe sera assez conséquent pour que vous n’ayez pas à vous croiser
Ensuite, à vous d’éviter de vous trouver en même temps dans la même taverne.


Puis, lui posant affectueusement la main sur l’épaule :

De toute façon , nous aurons bien le temps encore d’en parler à nouveau , car ce n’est pas encore d’actualité.

Un bruit indéterminé , provenant de l’entrée ,lui fit brusquement tourner la tête.
Après quelques instants passés à scruter la porte , il se tourna à nouveau vers la blonde, un petit sourire d'excuses aux lèvres :


Je croyais que c’était mes gosses et leur nourrice qui rentraient…

_________________

Tombé au champ d'honneur sous les coups de la tyrannie
Lulli
Lysbeth entre dans la taverne lentement. Elle s’appuie sur sa cane et boite toujours. Elle fait moins maladive qu'à son arriver à Dijon, elle se nourrit et cela se vois. Elle jette un regard à la salle et se dirige vers une table un peu excentré, elle est fatigué et contente de pouvoir se posé. Elle étend précautionneusement ses jambes sous la table. Elle regarde à nouveau autour d'elle mais ne reconnais personne en particulier. Elle vie la tenancière de loin et lui fit un signe de la main. Avec sa patte endolorie elle hésitait à se lever pour commander. Lui laissant le temps d'arriver, elle lui sourit.

Bonjour ma dame, pourrais-je avoir du vin au romarin, s'il vous plait ?

Elle sourit encore à la tenancière en attendant son breuvage.
Dame_gertrude.

Occupée à nettoyer une des tables ,que des maquignons, tout juste repartis au marché aux bestiaux, avaient laissé encombrée des reliefs de leur casse croûte , Gertrude tourna la tête vers l'entrée de l'auberge.

C'est en bougonnant contre ces hommes "qui ne font jamais attention à rien" , qu'elle crut discerner une petite silhouette ratatinée , appuyée sur une cane , claudiquer vers une table à laquelle elle s'assit difficilement.

Finissant sa besogne , la vieille servante laissa la nouvelle venue s'installer, puis lui commander un vin au romarin , avant de se diriger vers elle, une bouteille et un verre en main.

Quelle ne fut pas sa surprise , en arrivant auprès de la cliente , de s'apercevoir que cette dernière n'était pas une femme âgée, comme Gertrude l' avait cru au départ, mais bien une frêle jeune femme , au teint livide et au sourire effacé , qu'elle avait déjà vue ici.

Tout en posant la bouteille et le verre devant la petite blonde infirme, la vieille sentit un grand élan de commisération pour cette pauvre âme lui étreindre le coeur :


Bonjour demoiselle...
Maint'nant que j'vous vois d'près , y m'semble ben vous r'connaitre
Mais par Aristote , quel grand malheur vous est tombé d'sus ?
Dame_gertrude.
[x]
Lulli

Elle sourit en voyant la tenancière arriver.


Oui, je suis déjà venue ici, avant mon départ pour l'Italie, j'y avait croiser Messire Dom. Je suis Lysbeth. Merci pour le vin.

Elle s'attendait à cette question et était incapable de mentir, elle répondit donc en baissant un peu la voie.

J'étais partie en voyage avec mon ami mais il à préférer continué la route avec une autre femme, alors je suis allez seule à Venise et je suis revenu à Dijon. En passant par le cote, je me suis fait agresser plusieurs fois. Voilà pourquoi j'ai la jambe blesser.

Elle aurait aimé dire qu'on l'avais aussi forcé à bien pire mais elle préféra se taire, sa grossesse ne se voyait pas encore de trop, et cela viendrai bien assez vite d'avoir à justifié cela au yeux de tous. Elle regarda Gertrude et lui sourit.

Et vous, tout va bien ici ?
Dame_gertrude.
La tavernière tira d’autorité un siège à elle et s’assit avec difficulté face à la jeune femme blonde sans attendre son autorisation.
La détresse émanant de ce petit bout de femme recroquevillé dans un coin sombre du Chaudron Buveur la touchait au cœur .

C’est avec un triste sourire lui barrant son vieux visage ridé , qu’elle lui répondit :


Aahhhh…Les hommes…Faut jamais leur faire confiance !
Ca vous fait d’belles promesses, juste histoire d’vous attirer dans leur couche.
Et après, t’as l’bonjour d’Alfred ! Les v’là qui vous laissent tomber comme un vulgaire sac de patates.
Au moins, l’vôtre vous a fait visiter l’Italie, mon petit.


La vieille hasarda une main parcheminée sur le dos de celle de Lysbeth et la fixa avec un petite lueur d’empathie dans les yeux :

Comme vous avez dû souffrir pendant l'voyage du r'tour, Demoiselle Lysbeth…
Dites moi…Y n'vous a pas laissé un souv’nir dans l'ventre, j'espère ?


Sa main était restée posée sur celle de la jeune femme, cherchant à lui transmettre un peu de chaleur humaine.
Mary.
Voilà bien longtemps qu'ils avaient quitté Dijon, son Michel et elle. Et après un séjour à Genève, une tentative de retour qui s'était soldée par un repli rapide sur la Franche Comté, la Bourgogne étant à feu et à sang à ce moment là, et un brigandage entre Saint Claude et Genève, après une tournée des villes savoyardes, où ils avaient croisé le patron au début de leur séjour à Bourg, ils revenaient enfin s'occuper un peu de leurs champs.
Où aller prendre pension si ce n'est au Chaudron Buveur, qui avait abrité leurs amours naissantes ? Ils y retrouveraient vraisemblablement Alexandrine et les gosses du conteur, ce dernier ayant certainement été trop occupé pour enfin leur trouver un logis digne de ce nom...

C'est ainsi que la rousse gouvernante poussa la porte de l'auberge, ce matin là, et fut témoin bien malgré elle, depuis le couloir d'entrée, de la fin de la conversation de la vieille grognonne et de la jeune femme qui lui faisait face.

Elle entra dans la pièce et vint se planter près de la table.


Bj'our Gertrude, b'jour mamzelle, y m'semble qu'on s'était croisées, c't'hiver, avant mon départ en voyage ?
Faut pas dire des choses comme ça, Gertrude, Y sont pas tous comme ça, les hommes ! Regardez mon Michel, depuis c't'hiver qu'il m'a attirée dans sa couche, comme vous dites, ben il a jamais songé à m'quitter ! Et pis ça l'a pas empêché d'me faire voyager ! Vous verrez, mamz'elle, j'suis sûre qu'vous trouv'rez un jour un gars bien, vous aussi. Dit-on pas qu'chaque marmite a son couvercle ?

Pis dame Gertrude, lui faites pas peur avec vos histoires de chat dans l'horloge ! D'puis c't'hiver Michel m'a pas mise grosse, pourquoi voudriez vous qu'son galant lui ait laissé un polichinelle dans l'tiroir ? ça s'rait vraiment pas d'chance, pour le coup !

_________________
Lulli

Elle sourit à Dame Gertrude quand elle se plaçât à sa table et fut réconforter par la main câline.


Elle s'apprêtait à répondre quand la gouvernante qui s’occupait des enfants de Dom entra en coup de vent et se planta là à défendre les hommes. Elle rit de bon cœur, partager entre sa vérité et le plaidoyer de la rousse.

Bonjour Dame, oui on s'est croisé il y a quelques temps, il était question d'un enfant égaré si ma mémoire est bonne...

Elle hésitât un instant avant de poursuivre.

Tout les hommes ne sont pas comme lui, cela est sur, quand on bébé... Il ne m'a jamais toucher, je l'aurai pas permis. Enfin, on en a jamais discuter vraiment... Ce... C'est...

Elle se troubla, regardât son ventre et leva un regard un peu vide cherchant à quoi se rattraper, elle tombât sur leur deux mains l'une sur l'autre et dit en un souffle.

On... m'a pas demander mon avis, sur une route en Italie. Puis seule j'ai pas pus résister, il m'a frapper à la jambe... j'ai pas reçut... [size=7]que des coups... [/size]

Elle baissa le regard, ferma les yeux et parvient à retenir les larmes. Elle sortie la jambe de sous la table, un bandage neuf avait été fait. Elle se forçat à sourire et retrouvât une contenance.

C'est pas d'chance comme vous dite, mais le Diacre il dit que c'est un cadeau de Dieu. Et pour la jambe elle devrai se remettre vite !
Dame_gertrude.



Gertrude était tout occupée à essayer de réconforter la blondinette , quand elle aperçut ,malgré sa mauvaise vue, l’autre peste de gouvernante des braillards du conteur , ouvrir la porte d’entrée et se mêler d’emblée de leur conversation.

Elle était déjà rentrée de voyage , celle là ? En tous cas, elle ne lui avait pas manqué.
Autant elle aimait bien Alexandrine, la brave fille qui servait plus de bonniche que de nourrice des gosses, qu’elle avait du mal à supporter la rousse avec son air déluré et son côté sans gêne.
Quelle effrontée !
Et pour couronner le tout, elle avait ramené son galant à l’auberge, sous les yeux des gamins qu’elle était censée éduquer.
Belle moralité !
Et évidemment, le conteur ne s’en était même pas offusqué.

Sans se retourner vers la nouvelle arrivante, la vieille lui répondit , après que la rousse eut fini de parler :


Plutôt que d’la ramener, allez vous servir quequ’chose à boire, Demoiselle Mary…
Z’avez pas b’soin d’ moi pour ça
Vous savez bien le faire vous-même , habituellement


Puis, après avoir écouté Lysbeth, elle ajouta :

Et n’oubliez pas de payer !

Sa vieille main toute fripée toujours posée sur celle de Lysbeth , Gertrude l’écoutait toujours, puis se pencha péniblement sur le côté , quand la jeune blonde lui désigna sa jambe blessée :

Didiou…Il vous a pas ratée, celui qui vous a fait ça !
Y z’était plusieurs ?


Malgré sa mauvaise vue, la servante avait bien remarqué les gestes et les regards embarrassés de la petite femme au sourire si triste, assise face à elle
C’est qu’on ne lui fait pas, à la Gertrude !
La petite Lysbeth devait certainement cacher quelque chose d’autre.
Quelque chose de certainement plus douloureux qu’une jambe blessée

D’un hochement de tête , elle encouragea son interlocutrice à se confier davantage :


Racontez moi donc comment ça s’est passé …
Lulli

Elle fut surprise du ton de Dame Gertrude à l'encontre de Mary, ce demandant ce qui pouvais provoquer pareil animosité. Elle ne protesta cependant pas, laissant un peu en suspend ses réponses.


Elle sourit à Gertrude, le temps de reprendre le fil de la conversation.

Je... tout c'est passer très vite... Je dormais un peu. Il m'a frapper la jambe pour que je ne puisse pas fuir. Il était énerver d'avoir tenter de me voler parce que je n'avais rien sur moi à part un morceau de pain et trois écus. Et puis... il... il...


Son regard s'affolait un peu, elle se forçat à se calmer et à regarder son interlocutrice.


Il m'a forcé à faire des choses innommable.


Un long frisson parcoure son échine, comme une bête traquer elle se recroqueville et dit tout bas.

Je... j’attends un bébé de lui...
Dame_gertrude.


Gardant toujours la main de la jeune femme sous la sienne , la vieille Gertrude versa une nouvelle rasade de vin au romarin , d'une main tremblotante, dans le verre de Lysbeth:


Allez...R'prenez un verre !
T'façon...Vu votre état , ça peut pas vous faire d'mal


Elle en avait pourtant vu et entendu dans sa vie , Gertrude !
Mais la mauvaise aventure vécue récemment par la jouvencelle , assise en face d'elle , la touchait plus particulièrement.
Encore heureux que l'autre sauvage ne l'ai pas égorgée, une fois son affaire faite.
Mais quelle idée , aussi, de voyager toute seule sur les routes des royaumes
Là, ça frisait l'inconscience !

Jugeant que ce n'était pas le moment de faire la morale à la blondinette, mais plutôt de la réconforter, elle lui sourit de sa bouche édentée :


Bon, maintenant, faut songer à bien vous r'poser et vous soigner vot' jambe et vot' âme
Et puis, faut penser aussi au cadeau empoisonné qu'on vous a fait .


La fixant droit dans les yeux, la vieille ajouta :

Z'avez l'intention d'quoi faire, à ce sujet là ?
Colombe_de_singrist
La jeune Colombe était arrivée le matin même à Dijon. Elle avait croisé son frere à la taverne du pain doré, et celui-ci l'avait encouragée à descendre à l'auberge du chaudron buveur. Après tout, elle restait à Dijon quelques jours. Autant y prendre une chambre.

Elle se présenta donc devant ladite auberge, mais ayant vu de loin que la propriétaire, dont Dom lui avait dressé un fidele portrait, était fort occupée à converser avec une jeune fille, elle se tint à l'écart quelques instants. Après tout, le soleil n'etait pas encore prêt à se coucher, elle pouvait attendre un peu.

_________________
Dame_gertrude.



Un bruit de porte qui s'ouvre détourna Dame Gertrude de sa conversation avec Lulli.
Sa mauvaise vue l'empêchait de discerner précisément qui venait d'entrer, mais la vieille servante reconnut quand même une jeune femme aux cheveux blond vénitien, qu'elle avait déjà remarquée plusieurs fois, en compagnie du conteur.

En parlant de l'autre malotru, elle se rendit compte que la gouvernante de ses mioches avait disparu .
Sans doute était elle discrètement montée à l'étage, où le conteur louait encore deux chambres , pour sa famille, alors que lui même allait se prélasser dans la couche d'une veuve, c'était de notoriété publique, à Dijon.

Elle se releva avec difficulté, attendant quelque temps que la circulation sanguine se rétablisse dans ses vieilles jambes.
Clopinant vers la table où s'était assise la nouvelle arrivante , elle l'interpella de sa voix haut perchée :


Bien l'bonjour, demoiselle..
Ce s'ra quoi , pour vous ?
Colombe_de_singrist
Elle sourit poliement et s'avança un peu plus. Il est vrai qu'à cet age, la tenancière de l'auberge n'avait peut-etre plus toute son acuité visuelle.

Excusez-moi, Dame Gertrude. Je ne souhaitais poinct vous interrompre. J'aurais pu patienter quelques instants que vous finissiez vostre conversation. Je m'appelle Colombe. Colombe de Singrist.
J'arrive tout juste de Cosne, où je suis lieutenant de Police, et je voudrais savoir s'il vous reste quelque chambre pour que je puisse y séjourner avant de reprendre la route dans une petite semaine, voire moins.
Je ne voudrais poinct vous importuner trop longtemps, voyez-vous...


C'est à ce moment là, lorsqu'elle entra dans la pièce, que la bourse fraichement attachée à sa ceinture, chut sur le sol en pierre. Elle ramassa les ecus et lui sourit, lui tendant la bourse en question.

Oh, j'ai de quoi payer. Vous trouverez dans cette bourse tous les ecus que j'ai trouvé lors de mes fouilles à Dijon ce matin. Il doit bien y avoir là environ 102 ecus. A vrai dire, je me suis arretée à 100. Bien sur c'est peu de chose, vous en conviendrez, mais j'estime qu'il est préférable que je vous paie mon séjour à l'avance.
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