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[RP] Hotel-Dieu

Sandrae
Dra ne fit que croiser Theud qui filait ventre à terre comme un voleur.

Hey, l'ami, attends, ne pars pas si vite, il y a du gâteau à manger, viens ^^ Syl l'a fait, on ne va pas le laisser perdre !

Elle l'attrapa par le bras, et le conduisit dans le bureau.

Arf, quelqu'un est déjà passé par là, on dirait... Bon, si je le tiens, celui-là...

Elle découpa deux autres parts, en servit une à Theud et dévora la seconde. Mmmmm... Un délice, encore meilleur que celui qu'elle avait goûté au bureau. Et puis, les mirabelles cuites avec la petite liqueur du même fruit, il faut bien avouer que c'était un régal.
Dra servit deux chopines bien pleine

A la santé de notre nouvelle boulangère ! Longue vie, bonheur et prospérité ! Courage et ténacité ! *hips*

Elle recoupa deux autres parts, en proposa une à Thued qui lui dit n'avoir plus faim. Les manga donc...

Arf, il ne reste plus qu'un tout petit quart, là...
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Tant va la cruche à l'eau
qu'à la fin elle se brise.
Darkking56
Une délicieuse odeur fit rappliquer King à l'hôtel Dieu même s'il n'avait aucune blessure. Il vit Dra et Theud boire et manger.

Hum... désolé de vous déranger mais reste t-il un morceau de gâteau?

Il remarqua qu'il ne restait qu'un petit morceau et décida de le partager en trois.

Allez les amis partageons ce petit moment de bonheur ensemble.

Il se fit servir une chopine par Dra et trinqua avec eux.

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Sandrae
A quelque temps de là, Dra n'avait plus de patients. Finalement, les pictaves se remettaient vite de leurs maux, et commençaient à savoir gérer les soirs un peu trop arrosés. Si bien qu'elle s'était décidée à ouvrir une nouvelle salle, tout au fond de l'édifice, enfin plutôt une volière, pour reprendre ses tests sur animaux. En rechignant, Thom, l'animalier de la cité, lui avait cédé un couple de perdrix et un autre de cailles.

http://img380.imageshack.us/img380/4964/perdrix010rs5oreg1.jpg
Hors, Biffiftytou, coucou niortais, ayant refusé de reprendre la voix des airs, elle avait été contrainte de se séparer de ses perdrix. Une dernière pensée pour les pauvrettes qui devaient déjà se trouver au fond d'une marmite ou dans un trou d'aisance. Mais avant de s'envoler, celles-ci lui avaient laissé trois oeufs, tous ronds, tous frais. Elle les couvait amoureusement depuis une semaine déjà.

Les cailles quant à elles profitaient de l'espace pour voleter à leur aise. Dra les nourrissaient tous les jours d'airelles et de prunelles. L'objectif était de produire des animaux qu'il n'y aurait pas besoin d'assaisonner, leur chair étant naturellement parfumée. Les bestioles grandissaient doucement, et promettaient un repas savoureux bien que léger.
http://img380.imageshack.us/img380/6845/caillepg8.jpg
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Tant va la cruche à l'eau
qu'à la fin elle se brise.
Merveille.du.mounet
De retour de sa journée à la mine, Merveille ne se sent pas trés bien...
Son estomac menace de plus en plus de renvoyer tout son contenu


"Oulala, je ne sais pas c'est la bière d'hier ou le maïs de ce matin qui était gâté, mais ça ne va pas du tout"...

King rencontré à la taverne lui conseille de passer à l'Hôtel Dieu.

Arrivée devant le bâtiment, elle pousse la porte principale....
Tout est impécablement rangé, prêt à accueillir blessés et malades, mais il n'y a personne.


"Ce n'est pas possible, je me suis trompée de maison..."

Elle entend des bruits bizarres en provenance du fond de l'Hôtel Dieu. Intriguée, et malgré son ventre qui lui aussi fait de drôles de bruits, elle s'approche....

"On dirait des piaillements d'oiseaux.... Dra se serait-elle lancée dans l'élevage avicole?"

Merveille pousse la petite porte du fond...et Vlan, un AVNI (animal volant non identifié) la percute


http://img380.imageshack.us/img380/6845/caillepg8.jpg

"mais c'est une caille....! je croyais de Dra en avait fait du pâté...!"

Ce dernier mot suffit à faire remonter son estomac ... pas très loin de ses lèvres...

"Dra, es-tu là...? j'ai besoin d'une potion pour calmer mon estomac...."

Merveille s'installe du mieux qu'elle peut et attend Dra.
Quand à l'écureuil, il a trouvé la réserve d'airelles destinées aux cailles et s'empiffre, sans souci de digestion...
Sandrae
Voui, Dra était bien là, en plein action. Elle soignait ses cailles et ses perdrix, finalement revenues des contrées à l'ouest. Nettoyer les fientes, changer la paille, bichonner les tites bêtes. C'était bien un soin quotidien qu'elle remplissait avec joie. Les oiseaux aimaient tout particulièrement les baies, le test pour l'instant semblait très bien marcher. Restait à voir si la viande aurait un goût aussi suave que les fruits le promettaient.

Tiens, Merveille, c'est toujours un bonheur de te voir. Alors, tu as l'air un peu patraque, en effet. Le teint verdâtre, l'haleine.... Mmmm, voui, euh, viens par là, toi.


Elle referma soigneusement la porte, oubliant l'écureuil à l'intérieur de la volière, et conduisit Merveille à son bureau.

Bon, une bonne vieille indigestion, l'estomac se rebiffe. Voilà de l'essence de menthe, que tu dilues dans une eau chaude, avec trois feuilles de sauge et un brin de romarin.


Elle prépara la première tasse de la jeune femme, l'invita à s'asseoir et en fit autant. Elle-même se servit une tisane, après toutes les mirabelles et les absinthe de la journée, ce n'était pas un luxe. La boisson chaude la détendit, et elle sourit à Merveille. Prit des nouvelles de celle-ci, lui demanda si elle avait élu domicile quelque part.

Voui, passe donc au cadastre, te faire enregistrer. Tu peux choisir ta maison, comme cela.
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Tant va la cruche à l'eau
qu'à la fin elle se brise.
Merveille.du.mounet
Merveille bu lentement la tisane à l'arôme agréable. L'effet fut quasi immédiat: elle s'endormit profondément dans le fauteuil où Dra l'avait installée....
A son réveil l'Hôtel Dieu était plongé dans le noir et le silence...


" mmmm...., fantastique l'effet de cette tisane...., je me sens en pleine forme. Tant mieux j'ai une journée bien chargée.... d'abord faire un tour au marché, j'ai une faim de loup..... ensuite passer au cadastre comme Dra me l'a indiqué et faire valider mon niveau1.. et enfin bosser... la milice peut être...?"

Elle se lève sans faire de bruit, regarde au tour d'elle à la recherche de l'écureuil.... et le découvre roulé en boule, le ventre rebondi... dans ce qui devait être la réserve d'airelles.

"Seigneur, quelle catastrophe....! cet animal ne connait pas les bonnes manières...Il faut que je consacre plus de temps à son éducation.... et que je trouve quelque chose pour remercier Dra et la dédommager de ce méfait"
Merveille.du.mounet
Passer une bonne partie de son après midi à suer sang et eau , pour essayer de calligraphier sa signature , était de nature a énerver hautement Merveille...
N'y tenant plus, elle se précipite à l'Hôtel Dieu pour voir Dra...


Bonjours Dra, cela te dirait-il de m'accompagner en forêt pour refaire ta provision d'airelles ..."

Dra, occupée à nettoyer la salle transformée en volière se retourne..

Avec grand plaisir... mes petites cailles se débrouillent trés bien sans moi...
En revanche, le suivi de mon expérience a été compromis par le vandalisme de maitre écureuil...

Merveille rougit au souvenir du ventre arrondi du petit animal

Les voici donc parties, équipées de paniers et corbeilles le long des sentes de la forêt
l'automne étant clément, elle dénichent rapidement une clairière débordante d'airelles


de quoi remplir rapidement les paniers!
Le chemin du retour, bordé de ronces, leur fournit suffisamment de mûres pour faire tarte ou confiture



Grand merci pour cette bouffée d'air, qui m'a permis de réparer les dégâts de mon vorace compagnon, mais aussi de mettre un terme à mon analphabètisme...! je sais signer! Bon c'est encore à améliorer... mais Rome ne s'est pas construite en 1 jour...!

Plantant Dra sur le seuil de l'Hôtel Dieu Merveille disparait en riant
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Merveille.du.mounet
Sandrae
Au retour de la forêt, Dra invita Merveille à s'asseoir à sa table, pour siroter une tisane le temps de faire une tarte aux mûres. Mais la belle semblait pressée de rentrer chez elle, et s'en fut à grands pas, plantant Dra là. Laquelle ne se démoralisa pas, sa tarte fit tout de même. Elle en aurait simplement plus si personne ne venait frapper à sa porte. Oh, ce n'était pas une tarte qui allait l'effrayer, elle en bavait d'avance à l'idée de s'empiffrer de ce petit délice. Mûres nappées de miel, avec une pointe de crème peut-être... oui, voilà, crème fouettée parfumée à la mirabelle.

Ben voui, pour l'alliance des saveurs, mûre-mirabelle, c'est bien. Il doit bien y avoir une petite bouteille par là...

Bouteille qu'elle trouva aisément, et qu'elle s'empressa d'alléger de son contenu. Bien heureuse donc de cette journée fort agréable, elle fit son gâteau, y disposa les fruits et enfourna. Elle laissa toutes les airelles sur le dessus du poêle, afin de les sécher pour la froide saison. Ses animaux ne bénéficieraient plus très longtemps du gîte et du couvert, elle préparerait un festin un jour prochain, sûrement ils y passeraient. Au moins, elle avait une réserve conséquente de baies.
Mais dans l'immédiat, les cailles les perdrix voletaient allègrement, les trois œufs avaient éclos et trois petits poussins gambadaient dans l'hospice. Tout la volaille profitait du régime de fruits, grossissait respectablement.
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Tant va la cruche à l'eau
qu'à la fin elle se brise.
Brummell
Snrrrrrrrfllll! Krrr... sploutch

Le crachat troubla la surface d'une flaque près du mur de l'Hotel Dieu. Les yeux un peu hagard, Brummell passa vigoureusement sa manche sur ses narines, se pinça fort le nez, d'un côté, puis de l'autre... rien à faire. Impossible de respirer autrement que la bouche grande ouverte.

-Morbleu, quelle idée aussi, dormir dans un fossé, en plein novembre...

Sandrae lui avait parlé de l'Hotel Dieu, quelques jours avant. Visiblement, on y soignait les mourants. Ca tombait bien, il était presque mort. Un mal terrible le rongeait depuis deux jours et, à bout de courage, il avait résolu de demander l'aide de la tribun.

D'un poing lourd il cogna l'huis, pour s'annoncer, avant de pousser la lourde porte de chêne et d'entrer, titubant.

-Dame Sandrae... Dame Sandrae...

A la limite de succomber, Brummell se rattrapa à un pilier. C'était donc ici qu'il allait mourir...

-Dame Sandrae... je crois bien que j'ai... un rhume.
Sandrae
Dra courrait après sa volaille, jamais très disciplinée, encore moins depuis que Biffiftytou, coucou niortais, s'était invité à l'hôtel. Le drôle d'oiseau s'était mis en tête d'apprendre la liberté retrouvée aux petites cailles, bien naïves au demeurant si elles espéraient échapper un jour à leur triste destin. Les trois petites perdrix étaient sorties de leur œuf, et c'était plus que jamais un joyeux capharnaüm dans la volière improvisée. L'apprentie-sorcière avait grand hâte de préparer enfin le grand repas Pictave qu'elle s'était promis d'offrir à ses amis. Elle serait alors débarrassée de ses bestiasses. Courant donc derrière ses oiseaux, elle faisait montre de pas mal d'inventivité dans la variété de ses invectives, lorsqu'un froid courant d'air traversa la salle.
Un son mat de corps s'écrasant sur le pavage résonna dans tout l'hôpital, qui délogea durablement l'herboriste de son ermitage aux oiseaux. Pressant le pas, elle arriva promptement à la porte, pour voir au sol, gisant agonisant, le sieur Brummell, rouge et fiévreux, crotté et empestant, transpirant abondamment.


- Et bien, mon cher ami, que vous arrive-t-il donc ? Vous voilà fort mal en point, je dirais...
-Dame Sandrae... Dame Sandrae...
- HOooooo, messire, pouvez-vous vous relever ? Seule, je n'y parviendrai point. Et vous ne pouvez rester là, dans l'air froid, venez donc au coin du feu... Et dites-moi donc, Quel étrange mal vous ronge ainsi ?
-Dame Sandrae... je crois bien que j'ai... un rhume.

Un rhume, rien moins que ça ! Voilà que l'heure était diaboliquement grave, une épidémie risquait de ravager toute la ville, laissant veuves et orphelins en pagaille... Il fallait agir, et vite, pour sauveer la ville en danger. Cahin-caha, Brummell arriva dans la salle de repos, s'assit sur un siège au coin du feu, et attendit patiemment la science de la médicastre.

Et bien, si ce n'est qu'un rhume, j'ai là tout ce qu'il faut. Mais à mon sens, un bon bain ne serait point nuisance pour vos interlocuteur... A vous sentir, on pourrait croire que vous avez dormi dans une soue, ou une fosse à purin.


Dra courut faire chauffer quantité d'eau, et revint avec deux tasses d'un breuvage chaud et parfumé (ben oui, une pour Brummell, et une en traitement préventif pour elle). C'était l'ancestral recette
Goutte Relevée d'essence d'Origan et Gingembre, autrement appelé Grog par sa grand-mère à l'époque. Dra y ajoutait toujours une pointe de miel, et laissait vaguement chauffer le breuvage, ou le ralongeait d'eau brûlante. Une médecine imparable pour ce mal.
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Tant va la cruche à l'eau
qu'à la fin elle se brise.
Brummell
Atchii! Snrrrfl...

Du fin fond de son gouffre, Brummell entendis de petits pas précipités venant vers lui. Levant péniblement la paupière gauche, il reconnut, dans son semi coma, le visage de Sandrae.

-AAaaah, je souffre, Dame Sandrae... prévenez l'abbé, qu'il m'entende en confession...

-si ce n'est qu'un rhume, j'ai là tout ce qu'il faut.

Qu'un rhume? Qu'un rhume??

-Qu'un rhume?! Mais, par Aristote, c'est bien plus encore, c'est la mort qui m'a prise dans ses filets, c'est Dieu qui punit mes pêchés, c'est le fantôme de l'arrière grand oncle de Gamnor qui revient se venger, c'est...

-à mon sens, un bon bain ne serait point nuisance pour vos interlocuteur... A vous sentir, on pourrait croire que vous avez dormi dans une soue, ou une fosse à purin.

Les mots de la médicastre se frayèrent un chemin dans le coton qui emplissait la tête de Brummell, et l'emplir d'un sursaut de juste indignation.

-Comment cela? Mais, dame Sandrae! Je vous signale tout de même que je prends au moins deux bains par an! Sans compter les jours de pluie! Et le fossé où j'ai dormi en sortant de la taverne m'a parut fort propre, sur le moment...

Encore tout marmonnant, il prit à pleine main la tasse apportée par Sandrae, confortablement installé au coin du feu -atchaa! snrfffle- et remercia la médicastre.

-Grand merci à vous, dame Sandrae... vous m'avez sauvé d'une mort certaine. Votre breuvage fait déjà effet, je le sens bien. Tenez, je voudrais vous remercier...

Enfonçant la main dans une poche cousu à ses braies, il tâtonna du bout des doigts, à la recherche de quelque chose qui pourrait plaire à la dame. *un morceau de ficelle... un corbeau mort... un anneau... une oreille de porc séchée... ah! Et ça, qu'est-ce que c'est? Moui, ça devrait faire l'affaire..*

D'un geste ample, il sorti la main du fin fond de sa poche, présentant sous le nez de Sandrae...

-Permettez moi de vous offrir cette superbe chope, d'un grain raffiné, faite avec amour par l'un des meilleurs artisans du Royaume, et subtilement décorée de... heu...

Sur le flanc de la chope s'étalait en lettre noire la mention "Propriété de la taverne du Gai Clain". Brummell laissa retomber son bras, l'air soudain moins enthousiaste.

-ahem...
Sandrae
Dra restait perplexe devant la superbe du sieur. Prévenir un abbé ? Rédemption des pêchés ? Voilà que le bât blessait, la ville en étant dépourvue. La belle gueuse fila derechef au dressoir, revêtit une longue tunique noire, et revint, ayant sur le faciès l'air contrit et grave des carmélites, que l'on croisait parfois au bourg.

Mon fils, je peux tout entendre. Aristote vous a vu, Dieu vous a entendu, moi je peux vous pardonner, me faisant leur bras sur terre... Mais avant, reprenons donc une tasse de ce merveilleux remède contre la mort.

Elle refit les niveaux, s'assit confortablement sur le vieux siège bien rembourré, faisant face à l'âtre et sa marmite d'eau encore trop tiède pour le bain du sieur. Deux fois l'an, quel hérétique, il ne connaissait donc point les vertus tonifiantes et mirifiques des baignades dans le Clain. S'il n'avait fait si froid, elle l'aurait sans nul doute conduit sur l'heure pour une petite cure thermale. Mais rien qu'à l'idée de franchir de nouveau le seuil du bâtiment, se retrouver dans le froid hiver naissant, égarée dans les ruelles mal orientées et souffrant de violentes bourrasques, elle préféra se taire, le nez plongé dans les douces saveurs de sa... tisane. L'odeur ne serait pas si incommodante si elle n'y prêtait plus garde.

Rhoo, sieur, un cadeau ? vrai ? Hé hé, je prends, certainement ! J'adooore les cadeaux, mon tendre m'a promis un fichu rouge, un bouquet de fleur, une épée, un voyage sans fin, et la lune en prime. Je ne saurai que faire de cette dernière, mais il est si charmant...

Elle sourit de toute ses dents, comme à l'accoutumée, et tendit la main vers l'objet que lui présentait le sieur.

- ... cette superbe chope, d'un grain raffiné, faite avec amour par l'un des meilleurs artisans du Royaume, et subtilement décorée de... heu...
- Rhooo, mais c'est rigolo, on a les mêmes au Gai Clain ! Je ne savais pas que la municipalité se payait le luxe d'embaucher à grands frais les "meilleurs artisans du Royaume"... Arf, voilà donc où passent nos impôts, encore... Si je tiens le maire, il va m'entendre, pour sûr. Je comprends mieux maintenant qu'il peste lorsque je cas... que les chopines volent, bien malgré moi, au travers de la taverne... Mais le présent est par trop précieux, je ne puis l'accepter.
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Tant va la cruche à l'eau
qu'à la fin elle se brise.
Brummell
Alors qu'il farfouillait sa poche, Sandrae s'était absentée, et revenait à présent vêtue en bonne soeur. Havre de grâce, non contente d'être tavernière, tribun, et médicastre, elle était aussi religieuse. Quelle chance!

-Mon fils, je peux tout entendre.

A ces mots, l'esprit lubrique qui sommeille en tout homme, et plus spécialement en Brummell, se réveilla. Cette simple phrase laissait entrevoir la possibilité de mener l'abbesse vers des sommets de dépravation...

-Aristote vous a vu,

Aïe, pas bon, ça...

-Dieu vous a entendu,

Oulalalaa... Incontinent, Brummell essaya de chasser de son esprit les paillardes et coupables pensées qui s'y trouvaient.

-moi je peux vous pardonner, me faisant leur bras sur terre...

AAahh Ça, c'était déjà mieux.

- J'adooore *les suchis?*

-les cadeaux, mon tendre m'a promis un fichu rouge...

Son tendre? Bon, râpé pour les pensées lubriques. Quoique...

- Rhooo, mais c'est rigolo, on a les mêmes au Gai Clain !

-Vraiment? Quel hasard! C'est à peine croyable. Celle vient de, heu... c'est un souvenir de... Moldavie. C'est au nord du Mans, près de Toulouse... je crois. Brummell n'avait jamais été très bon en géographie.

-Mais le présent est par trop précieux, je ne puis l'accepter.

-Oh... comme vous voudrez
. Sans complexe, Brummell rempocha la chope. Il n'aimait pas forcer les gens, non, c'est vrai, quoi, chacun est libre, après tout. Goûtant plus attentivement sa tisane, il se demanda soudain si elle n'était pas quelque peu rallongée. Non pas que ce soit pour lui déplaire, après tout, la médicastre était sans doute plus qualifiée que lui en matière de soins.

Le bain semblait bien chaud, à présent. Comme Brummell. Heu non, pas comme Brummell. Enfin si, mais... bon. Le bain, en tout cas, était chaud. Dilemne: se déshabiller devant Sandrae? Son tendre n'apprécierait sans doute pas. Et puis, se désapper devant une abbesse, mine de rien, c'est pas simple... lui demander de sortir? En même temps, abstraction faite du tendre et de l'abbesse, ça pouvait ne pas être désagréable! Ou alors... entrer dans le bain tout habillé, ça aurait le mérite de laver les fripes en même temps que le bonhomme...

-Dame Sandrae, pensez vous que le bain soit prêt?
Sandrae
Dra estimait du coin de l’œil les réactions du sieur. Visiblement, l’habit de nonne lui tournait quelque peu la tête, faisant naître sur son faciès, hum, un sourire parfaitement narquois. À le voir se trémousser de la sorte sur son siège, on aurait pensé sans autre procès qu’il était possédé. Enfin, la drôlesse n’avait revêtu la robe de bure que pour la blague, elle s’empresserait de la retirer à la première occasion. Car vrai, il faisait bien chaud, auprès de la cheminée, ainsi fagotée.
La chopine était donc Moldave. Une question brûlait les lèvres de l’herboriste.


Moldave ? Vraiment ? voilà qui est intéressant… Un correspondant m’a envoyé récemment une brassée d’herbe très parfumée, nommée « Dracocephalum moldavica ». Ça ressemble très vaguement à notre bonne vieille verveine, j’en aurai bien fait une petite liqueur goûtue… Mais n’ai point assez en quantité. Vous qui avez vu le pays, vous en avez peut-être rapporté, puisque m’a-t-il dit, elle y pousse à foison… Ou alors, auriez-vous quelques graines ?

Se gratta la tête, et reprit le fil de la conversation. Sans jamais cesser de laisser vagabonder ses pensées vers quelques bonnes bouteilles de verveine. Excellent digestif, dépurgatif. Voui, voilà, un très bon digestif…
D’ailleurs, leurs tasses de remède étaient à nouveau vides. Cela l’insupporta tant qu’elle les remplit une fois encore. Pas risquer de retomber malade, car la réputation de son établissement était en jeu.


Elle sursauta à la question du beau sieur, le bain, elle en avait oublié l’eau du bain. Un œil sur la marmite, l’eau bouillait, elle couru chercher un paravent, un baquet et un linge propre. Dressa une alcôve en un tour de main, tout à côté de l’âtre, et remplit la bassine par moitié. Y versa encore quelques gouttes d’essence de lavande, pour faire fuir les parasites qui ne devaient pas manquer de grouiller dans la tonsure du gueux, quelques pétales de calendula, pour adoucir le traitement.


Voui, voui, le bain est prêt… Posez donc vos vêtements là, je vais vous donner une chemise propre, vous aurez tout loisir de laver vos frusques plus tard… Je vais vous laisser, je travaille sur une recette à farcir mes cailles. Si vous avez besoin d’autre chose, faites-le moi savoir, je suis juste là.

Dra s’en alla donc en sifflotant, mais ne put s’empêcher de jeter un regard tandis que l’homme se dévêtait. Un contre-jour dessiné par la lueur du feu, de dos il semblait bien girond. Plutôt bien roulé, au demeurant… Et un fessier fort appétissant.
Elle fila en cuisine, prépara quelques gâteaux, et s’attela à la lourde tâche de sa farce à cailles.

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Tant va la cruche à l'eau
qu'à la fin elle se brise.
Paulette
Paulette sortit du Gai Clain (il portait son nom vraiment pas par hasard !) avec Leoia à son bras. Elles se dirigèrent comme elles purent le long des rues jusqu'au batiment de l'hôtel-Dieu.

"T'es sûre que c'est là? C'est pas la mairie?? J'vois plus rien ce soir ! Mais non, j'suis pas bourrée, c'est qu'il fait noir !"

Tant bien que mal, elles arrivèrent devant un imposant édifice, et entrèrent malgré l'heure tardive. Paulette claudiquait, à cause de cette foutue marche à la sortie de la taverne, et avait mal à son nez, qui saignait, à cause de cette foutue fenêtre qu'elle avait prise pour la porte.

"Mal foutue cette taverne ! On se prend tout dans la figure ! Mais non, Leoia, j'suis pas bourrée !!"


Au centre du dispensaire, aucun bruit n'éveillait la douce et froide nuit de Poitiers. Sauf que nos deux commères commençaient à se les geler les miches, surtout celles de Leoia qui en plus avait mal aux fesses à cause des foutus yeux de grenouille que Erzé avait laissé tomber par terre. Et la bataille d'eau n'avait pas arrangée les choses : eau qui devait servir à nettoyer la taverne dirigée par Sandrae.

"Ho, on lui dira qu'on est passé au lavoir ! Elle verra demain que sa taverne est toute propre !"

Ne voyant personne, elles décidèrent de rentrer un peu au chaud, là où elles virent un peu de lumière.
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