Sandrae
La nuit tombait doucement, dehors, sans à-coup, mais sûrement. Le feu crépitait toujours dans l'âtre. Dra tentait de rester attentive, du mieux qu'elle pouvait, mais elle avait parfois à lutter avec Morphée. Il faut dire, la langue journée s'achevait dans une atmosphère confinée et fort plaisante, la verveine, la chaleur, le calme et les belles paroles berçaient l'herboriste. Tantôt, les yeux clos, tantôt, comme éveillée dans un sursaut, elle tentait de suivre encore le cours de la conversation.
Mmmm, des grands-pas aux cornes géantes ? Ben tiens, parlez-en à la commandante Syl, elle cherche des cornes, peut-être bien qu'elle pourrait en faire quelque chose... Ah, voui, mais encore faut-il les trouver... C'est étrange, cette passion soudaine pour les olifants, licornes et autres bêtes, on dirait que toute la ville est en émois.
Enfin, n'allez pas sous-terre, messire voyageur, je vous en conjure... Vous n'êtes si Heraclès, ni Thésée, pas davantage Ulysse, c'est votre vie que vous auriez à perdre, messire l'étranger, en allant voir de trop près si les enfers regorgent de ces étranges créatures...
Elle tendit la main pour resservir encore le sieur, et se saisit de la carte, pour l'observer un peu mieux.
Mmmm, un lac ? à Poitiers ? C'est étrange, depuis le temps que je déambule entre les arbres, dans les marais, non, je ne vois pas... Mmm, il y a bien l'étang, au nord-est, mais bon, de là à parler de lac ! Enfin, à Niort, il y en a un, par contre. Dans la clairière de Diane, je crois, après le verger...
Décidément, le voyageur semblait avoir une perception toute personnelle des réalités terrestres. Mais elle lui proposa tout de même sa barque, en remontant le Clain, on devait pouvoir arriver facilement sur l'étang. Ou encore, en passant par la foret, cela devait être envisageable. Elle tira de sa poche une boussole, indispensable pour revenir, et quelques autres menus objets qui ne la quittaient jamais.
Le problème, par la forêt, ce sont les sangliers. Et puis, à partir d'un certain lieu, je me perds tout le temps. J'ai cessé d'aller loin, je reste toujours aux abords, et surtout, ne pas s'y promener seul... Même avec ça, je perds le nord. Une fois, Thom est resté plusieurs jours, seul et affamé...
Puis, elle laissa le Sieur deviser encore, et je crois bien qu'elle s'endormit pour de bon.
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Tant va la cruche à l'eau
qu'à la fin elle se brise.
Mmmm, des grands-pas aux cornes géantes ? Ben tiens, parlez-en à la commandante Syl, elle cherche des cornes, peut-être bien qu'elle pourrait en faire quelque chose... Ah, voui, mais encore faut-il les trouver... C'est étrange, cette passion soudaine pour les olifants, licornes et autres bêtes, on dirait que toute la ville est en émois.
Enfin, n'allez pas sous-terre, messire voyageur, je vous en conjure... Vous n'êtes si Heraclès, ni Thésée, pas davantage Ulysse, c'est votre vie que vous auriez à perdre, messire l'étranger, en allant voir de trop près si les enfers regorgent de ces étranges créatures...
Elle tendit la main pour resservir encore le sieur, et se saisit de la carte, pour l'observer un peu mieux.
Mmmm, un lac ? à Poitiers ? C'est étrange, depuis le temps que je déambule entre les arbres, dans les marais, non, je ne vois pas... Mmm, il y a bien l'étang, au nord-est, mais bon, de là à parler de lac ! Enfin, à Niort, il y en a un, par contre. Dans la clairière de Diane, je crois, après le verger...
Décidément, le voyageur semblait avoir une perception toute personnelle des réalités terrestres. Mais elle lui proposa tout de même sa barque, en remontant le Clain, on devait pouvoir arriver facilement sur l'étang. Ou encore, en passant par la foret, cela devait être envisageable. Elle tira de sa poche une boussole, indispensable pour revenir, et quelques autres menus objets qui ne la quittaient jamais.
Le problème, par la forêt, ce sont les sangliers. Et puis, à partir d'un certain lieu, je me perds tout le temps. J'ai cessé d'aller loin, je reste toujours aux abords, et surtout, ne pas s'y promener seul... Même avec ça, je perds le nord. Une fois, Thom est resté plusieurs jours, seul et affamé...
Puis, elle laissa le Sieur deviser encore, et je crois bien qu'elle s'endormit pour de bon.
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Tant va la cruche à l'eau
qu'à la fin elle se brise.