Wasabi, une nouvelle fois, errait comme une âme en peine dans les dédales du Cloaque
Chaque soir, détranges pulsions le poussaient ainsi à quitter son taudis pour arpenter seul les rues du quartier.
Cétait pire depuis quelques jours, depuis quil avait aperçu cette jeune femme, habitant visiblement seule, tout près dici. Durant deux nuits déjà, tapi dans lombre, il lavait observée à son insu.
Non, ce nest pas quelle paraisse crouler sur lor, loin de là, mais lappât du gain nétait pas à lorigine de ses pulsions. Il la trouvait à son gout, voila tout, et puis, qui sait, peut être quaprès sêtre amusé avec la demoiselle, il parviendrait à dénicher chez elle, quelque chose dintéressant
En premier lieu, il avait hésité. Cest que, dans ce quartier, mieux valait savoir à qui on sattaquait parce que, violenter la cousine dun lézard ou la maitresse dun membre dun autre clan, cétait le genre de chose qui conduisait directement à la fausse commune, sans même avoir loccasion de plaider sa cause auprès dun juge
Depuis, il sétait renseigné et, sauf erreur, la belle ne bénéficiait daucune protection. Le champ était libre, sétait décidé, cette nuit il passerait enfin à laction.
Longeant les murs, il se faufila en direction de la rue du lac. Une fois devant le numéro 8, il fit une pause, vérifia quil ny avait personne aux alentours, puis se glissa derrière les arbres, à lendroit même où, plusieurs soirs durant, il lavait observée sur sa terrasse.
Au début, il ne vit personne. Seule la lueur dune chandelle indiquait que la maison nétait pas déserte. La bave commença à perler à la commissure de ses lèvres. Wasabi se frotta les mains, il allait enfin pouvoir gouter sa peau ...
Au moment même où il saisissait son poignard, sapprêtant à surgir devant la porte, il entendit une voix. Une voix dhomme
La garce !!! Pensa t-il en retournant vers le sentier. Demain, il lui ferait payer cet afront
Il sen fit la promesse