Jarnsaxa
Jarn avait devancé Ness de peu et était arrivée dans le bouge alors que la fête battait son plein
La sueur lui collait les cheveux aux tempes et son souffle était presque sifflant davoir tant couru.. .son regard balaya la taverne, ne sattardant sur personne de corpulence apparemment plus légère quune barrique
toute personne fluette ou juste de silhouette à peu près normale ne lintéressait pas le moins du monde
La môme cherchait le rond, le flasque, le bedonnant, lodorant, le tonitruant, lénorme
ce nétait point lubie ou fantasme étrange voir inavouable dune gamine un peu folle quoique
La ptiote qui nen nétait plus vraiment une commençait à penser que linformation qui leur avait été donnée quand à léventuelle direction du gros de ce bouge infâme était erronée point de Juliuz ici que des soiffards , des filles , de la fumée , des rires et des cris dhumains avinés La déception de Jarn se lisait sur son visage ! Le gros lui avait pourtant appris à taire un peu ses émotions afin dêtre plus efficace en ce qui concerne la gaudriole, ne pas laisser ses yeux trop briller lorsque une bourse ronde se laisse voir à travers un vêtement empêcher ses joues de rosir du plaisir den sentir le poids lorsquelle sen emparait, ne pas afficher un sourire imbécile davoir réussi son larcin.. des heures et des heures de patience pour le gros qui lavait rencontrée et pincée ainsi alors que la môme alors âgée de 13 ans avait tenté de lui faire les poches sans savoir évidemment quelle avait affaire au brigand le plus roublard de tout le royaume sans doute ! des heures de fous rire aussi lorsquelle tentait de mettre en pratique les leçons de Jul en taverne sous lil attendri de son maître à voler et quelle progressait à vue dil, affichant un visage dange qui attendrissait tout le monde alors que ses mains farfouillaient poches et besaces
Jarn sentit la présence de Ness derrière elle, se retourna et vit sa mine tout aussi déconfite
Mais Ness ne sétait pas contentée de ne regarder que le plancher des vaches et avait élevé son visage vers létage ; lorsquun sourire vint léclairer, Jarn comprît que lantre était bien celui de ce gros ours de Juliuz ! Dune volte face rapide elle neut que le temps de le voir dévaler les escaliers, faisant sauter ses chairs en tout sens alors quil hurlait comme un forcené :
« mes déeeeeeeesssssseeeeesssss !!!!!!!!!!!! »
« Mon grooooossssssssssssssssss !!!!!!!!!!! »
Linénarrable chute qui sensuivît était tellement spectaculaire et comique que Jarn entreprît alors de ressembler à un poisson cherchant loxygène tant ses yeux et sa bouche étaient écarquillés puis un fou rire la prît devant toutes ses roulades et lair complètement consterné de lassemblée. Ses épaules secouées de tremblements, se tenant le ventre et tapant du pied de peur dinonder le sol de toutes les bières quelle avait bues avec Ness , le rire appuyant sur son bas ventre , elle riait toujours lorsquelle se rendit compte quun étrange silence régnait à présent dans la salle si bruyante quelques instants auparavant
Son rire se figea dun coup en entendant Ness supplier Jul
Les minutes qui suivirent furent les plus atroces de sa jeune existence, les plus longues , les plus glaciales Jarn restait là sans réagir à ce qui se passait autour delle, fermant tout vannes entre elle et le monde, refusant simplement de vivre ce quelle entrevoyait de ses yeux embués des pleurs de Ness elle ne saisissait pas le sens , absente quelle était à elle-même Imaginer ce monde sans Jul , elle n'était tout simplement pas armée pour ça... il lui manquait comme une case prévue à cet effet, et ce qu'elle ressentait à cet instant était rien moins qu'un gouffre , un non lieu , le néant.
Puis ses yeux la ramenèrent à la vie en sinondant des larmes épaisses et brûlantes, se frayant un chemin sur ses joues telle la lave qui laisserait à jamais des sillons.
La môme redevenue enfant à cet instant regardait lagitation autour du gros sans chercher à y participer , ayant compris à son regard figé et béat que tout était fini que cette masse némettrait plus aucun son , serait à jamais inerte telle une baleine échouée elle aurait voulu faire des choses mais restait là pétrifiée et inutile , voir encombrante puisquon la poussait ça et là selon les allées et venues .
Un homme recouvrît son visage et là Jarn se rendit compte à cet instant précis que tous les rêves échafaudés dans sa caboche sévaporaient sans plus dimportance quune simple buée, rêves desquels Jul nétait que rarement absent ou juste momentanément, rêves ridiculisés par une peau de sauciflard pernicieuse.
A chaque seconde elle le voyait se relever , l'air idiot du couillon qu'a fait une bonne blague et de son rire gras se foutre de nos mines catastrophées ...mais non... rien ne bougeait plus ... la môme lui aurait bien rendu toutes les taloches qu'il lui avait infligées à présent , histoire de lui faire savoir qu'elle n'était pas du tout d'accord avec sa blague foireuse..
La vision de ce tissu le recouvrant lui était insupportable elle savança , sagenouilla et le lui retira ,puis prît son gros visage dans ses mains et embrasse ses lèvres molles longuement , espérant peut être sans le savoir lui redonner un souffle à jamais éteint, le baiser dura un temps quelle ne compta pas , sachant intimement quelle vivait ses derniers moments avec celui qui lavait plus aimée quun père un baiser oui...un simple "bisou " était tellement mijoré face à l'attachement qui l'unissait à lui . Elle senti une main sur son épaule et détacha ses lèvres du gros pour se réfugier dans les bras qui soffraient à elle.
La ptiote qui nen nétait plus vraiment une commençait à penser que linformation qui leur avait été donnée quand à léventuelle direction du gros de ce bouge infâme était erronée point de Juliuz ici que des soiffards , des filles , de la fumée , des rires et des cris dhumains avinés La déception de Jarn se lisait sur son visage ! Le gros lui avait pourtant appris à taire un peu ses émotions afin dêtre plus efficace en ce qui concerne la gaudriole, ne pas laisser ses yeux trop briller lorsque une bourse ronde se laisse voir à travers un vêtement empêcher ses joues de rosir du plaisir den sentir le poids lorsquelle sen emparait, ne pas afficher un sourire imbécile davoir réussi son larcin.. des heures et des heures de patience pour le gros qui lavait rencontrée et pincée ainsi alors que la môme alors âgée de 13 ans avait tenté de lui faire les poches sans savoir évidemment quelle avait affaire au brigand le plus roublard de tout le royaume sans doute ! des heures de fous rire aussi lorsquelle tentait de mettre en pratique les leçons de Jul en taverne sous lil attendri de son maître à voler et quelle progressait à vue dil, affichant un visage dange qui attendrissait tout le monde alors que ses mains farfouillaient poches et besaces
Jarn sentit la présence de Ness derrière elle, se retourna et vit sa mine tout aussi déconfite
Mais Ness ne sétait pas contentée de ne regarder que le plancher des vaches et avait élevé son visage vers létage ; lorsquun sourire vint léclairer, Jarn comprît que lantre était bien celui de ce gros ours de Juliuz ! Dune volte face rapide elle neut que le temps de le voir dévaler les escaliers, faisant sauter ses chairs en tout sens alors quil hurlait comme un forcené :
« mes déeeeeeeesssssseeeeesssss !!!!!!!!!!!! »
« Mon grooooossssssssssssssssss !!!!!!!!!!! »
Linénarrable chute qui sensuivît était tellement spectaculaire et comique que Jarn entreprît alors de ressembler à un poisson cherchant loxygène tant ses yeux et sa bouche étaient écarquillés puis un fou rire la prît devant toutes ses roulades et lair complètement consterné de lassemblée. Ses épaules secouées de tremblements, se tenant le ventre et tapant du pied de peur dinonder le sol de toutes les bières quelle avait bues avec Ness , le rire appuyant sur son bas ventre , elle riait toujours lorsquelle se rendit compte quun étrange silence régnait à présent dans la salle si bruyante quelques instants auparavant
Son rire se figea dun coup en entendant Ness supplier Jul
Les minutes qui suivirent furent les plus atroces de sa jeune existence, les plus longues , les plus glaciales Jarn restait là sans réagir à ce qui se passait autour delle, fermant tout vannes entre elle et le monde, refusant simplement de vivre ce quelle entrevoyait de ses yeux embués des pleurs de Ness elle ne saisissait pas le sens , absente quelle était à elle-même Imaginer ce monde sans Jul , elle n'était tout simplement pas armée pour ça... il lui manquait comme une case prévue à cet effet, et ce qu'elle ressentait à cet instant était rien moins qu'un gouffre , un non lieu , le néant.
Puis ses yeux la ramenèrent à la vie en sinondant des larmes épaisses et brûlantes, se frayant un chemin sur ses joues telle la lave qui laisserait à jamais des sillons.
La môme redevenue enfant à cet instant regardait lagitation autour du gros sans chercher à y participer , ayant compris à son regard figé et béat que tout était fini que cette masse némettrait plus aucun son , serait à jamais inerte telle une baleine échouée elle aurait voulu faire des choses mais restait là pétrifiée et inutile , voir encombrante puisquon la poussait ça et là selon les allées et venues .
Un homme recouvrît son visage et là Jarn se rendit compte à cet instant précis que tous les rêves échafaudés dans sa caboche sévaporaient sans plus dimportance quune simple buée, rêves desquels Jul nétait que rarement absent ou juste momentanément, rêves ridiculisés par une peau de sauciflard pernicieuse.
A chaque seconde elle le voyait se relever , l'air idiot du couillon qu'a fait une bonne blague et de son rire gras se foutre de nos mines catastrophées ...mais non... rien ne bougeait plus ... la môme lui aurait bien rendu toutes les taloches qu'il lui avait infligées à présent , histoire de lui faire savoir qu'elle n'était pas du tout d'accord avec sa blague foireuse..
La vision de ce tissu le recouvrant lui était insupportable elle savança , sagenouilla et le lui retira ,puis prît son gros visage dans ses mains et embrasse ses lèvres molles longuement , espérant peut être sans le savoir lui redonner un souffle à jamais éteint, le baiser dura un temps quelle ne compta pas , sachant intimement quelle vivait ses derniers moments avec celui qui lavait plus aimée quun père un baiser oui...un simple "bisou " était tellement mijoré face à l'attachement qui l'unissait à lui . Elle senti une main sur son épaule et détacha ses lèvres du gros pour se réfugier dans les bras qui soffraient à elle.