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[RP] Dialogue ventripotent - Acte II

Keyliah
Apparemment la pluie, aussi orageuse soit-elle ne semblait pas dérouter les apprenties pour autant. Elles en plaisantaient, et la brune aussi. Elle était plus détendue que jamais, sachant parfaitement que si les choses maintenant se passaient mal, ce n’était de la faute d’aucune d’entre elles.
Mais d’ailleurs, pourquoi penser que les choses iraient mal ? Après tout cet accouchement semblait pour le moment se présenter sous les meilleurs hospices, et les douleurs s’intensifiaient autant qu’elles se rapprochaient, ce qui était apparemment bon signe. Le travail commençait alors.

Sitôt qu’elle eut perdu les eaux, Keyliah fut embarquée sur le lit qu’elle n’avait pas quitté il y a si longtemps que cela. En position semi assise, elle avait connu plus confortable mais peu lui importait, d’ici quelques heures elle pourrait sûrement se reposer et oublier tout ceci. Elle conforta tout de même Deedee dans le fait qu’elle était bien installée. De toute façon qu’on la mette dans n’importe qu’elle position, la donnée n’aurait rien changé à la situation: elle avait mal partout.

Cunégonde s’activait pendant que Stephandra se lavait les mains. Bientôt cette dernière revint auprès de la future mère, se faisant ensuite enduire les mains d’huile de violette. Cette senteur, la brunette la connaissait bien. En effet, elle avait pour habitude, lors des grandes occasions, de s’en parfumer pour ajouter une légère touche florale et fraîche à l’ensemble.
Mais cette nuit-là elle sentirait même bon de l’intérieur ! Cette idée la fit sourire d’avantage, attendant que l’apprentie vienne s’enquérir de l’état d’avancement, considérable ou non, du bébé.

La situation restait tout de même assez curieuse. Des femmes venant s’empresser devant l’intimité d’une autre. Keyliah qui avait pour habitude de rembarrer celles qui étaient du même sexe qu’elle mais qui, cette fois-ci, serait patiente, car le problème était bien là, elle était souvent irritable par manque de patience. Curieux non ?! L’égoïsme s’envolerait-il ? Les mauvaises habitudes aussi ? Lorsque qu’elle entreverrait ce qu’était de donner naissance à un petit être fragile, peut-être qu’elle abandonnait définitivement sa vie passée pour se consacrer à celle qui l’attendait pourtant depuis si longtemps: sa vie d’adulte.

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Stephandra
La future mère semblait plus détendue malgré la situation, sûrement le fait d’être entourée par deux apprenties devait la rassurer, deux plus ces deux dernières n’étaient pas des plus austères et même si elles ne se connaissaient que peu, les deux jeunes femmes avaient déjà exercé leur humour en d’autres lieux.

Deedee rassura Stéphandra quand aux directives que celle-ci prenait, échange de sourire, pis concentration extrême là on délirait plus, l’affaire était d’importance, Cunégonde arrivait justement avec le baquet d’eau et les linges, la jouvente s’adressa à elle :


Installez vous aux côtés de votre maîtresse , donnez lui la main. Sans ajouter « bon courage » car sous peu sa main serait triturée comme jamais mais ça fallait l’avoir vécu au moins une fois pour le savoir et Stéph en avait tenu des mains… Puis à Deedee :

Epongez lui le front à l’aide d’un linge humide, elle va avoir besoin de force pour pousser.

Large sourire à Key pendant que Stéphandra soulève le tissu humide qui lui gène encore la vue , se penchant légèrement pour être à bonne hauteur laissa ses mains parcourir en tout bien tout honneur l’intimité de la jeune femme, exploration de la matrice avec délicatesse, d’un œil avisé.

Cette petite marche et la chute des eaux avaient aidé fortement l’avancé du travail, elle voyait déjà le bord de la tête de l’enfant, soulagement pas d’accouchement par le siège, se redressa doucement fixa Key dans les yeux


Voyez cet enfant ne fait pas tout de travers, je vois sa tête non loin de là. Nous allons passer à la vitesse supérieure pour rapidement le ou la sortir , inspirez, soufflez…

Lorsque vous sentirez votre ventre durcir et la douleur aux reins vous prendre vous allez inspirer , pousser fort et ensuite souffler.


Pas de répit que déjà Stéph vit le ventre se tendre, allez « c’est parti mon kiki », elle enchaîna donc :

Inspirez..POUSSEZ ! Allez allez Courage ! POUSSEZ !

Voilà un tableau de quatre femmes à l'ouvrage pour une arrivée délicieuse que celle de la naissance d'un enfant.

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Deedee
L’huile, OK
Les cousins OK
Le cobaye pour les griffes de la future mère, OK
Le pilier qui réceptionnera le bébé, OK
Bon, et bien tout ce mettait en place pour la naissance de ce petit ange, dans peu de temps les choses, plus sérieuse et la séance du « poussez fort » commencerait.

Deedee prit place au coté de Key, laissant son homologue la charge de faire sortir l’enfançon. Elle n’était pas mécontente de laisser la place pour une fois, surtout en ce moment… Les deux derniers accouchements qu’elle avait faits avaient été plutôt musclés sans parler de l’enfant qu’elle avait perdu, quelque semaine auparavant… Si d’un point de vu de sa santé elle s’était complètement remise, la douleur persistait tout de même et encore aujourd’hui elle avait du mal à regarder une femme enceinte et un nourrisson en face…
Et pourtant… Pourtant quand on l’avait appelé à l’Hotel Dieu, elle avait répondu présente. Il fallait aller de l’avant, passer à autre chose… oublier… comme à chaque fois…
Mais par Aristote, combien cela faisait mal…

Secouant discrètement la tête pour chasser toute ses pensées de son esprit, la jeune apprenti passa doucement un linge humide sur le front de la futur mère en la sentant se crisper sous l’effet d’une contraction.
La soutenant légèrement pour la redresser un peu pour lui donner plus de force pour pousser, elle l’encouragea à son tour.


-Allez, courage Dame, poussez de toutes vos forces !

L’enfant se présentait bien au dire de son homologue, et la tete était déjà en vue, si Aristote leur prêtait grâce, la délivrance serait proche. Mais c’est toujours étrange dans ces moments là. Le temps passe toujours plus lentement…
Keyliah
Lui tenir la main ? Quelle drôle d’idée ! Keyliah ne se faisait plus chaperonner depuis longtemps déjà.
Se faire éponger le front ? Ah ça pas de refus ! Ça perlait dur au nord.
Avoir besoin de force pour pousser … euh comment ça pousser ? Non mais pousser quoi ? Pousser qui ? On lui avait jamais dit de faire ça ! Bon peut-être aussi parce qu’elle avait zappé quelques chapitres dans son encyclopédie. Quand elle y avait lu "Pour lui redonner des forces, lui faire avaler du potage et une belle pièce de viande." son estomac avait d’avantage cogité que son cerveau. Mais apparemment ce n’était pas la nourriture qui lui donnerait des forces pour … pousser.
Mais alors qu’elle adressait un regard évaporé à Stephandra se demandant toujours ce qu’elle entendait par ces mots, cette dernière lui donna quelques instructions.

Quand ça durcirait et que les reins seront en compote, il faudrait donc inspirer puis pousser, et ensuite souffler.
Fastoche !
Tsss si on lui avait dit que ce serait aussi simple, franchement, elle aurait été plus ravie que cela de devenir mère.

Mais sa réjouissance laissa bientôt la place à la désillusion la plus totale.
A peine eut-elle le temps de mémoriser l’attitude à adopter qu’elle se retrouva déjà à inspirer puis pousser, longuement, à la limite du coma, puis à souffler.
Homard ! Rouge écarlate qu’elle était la donzelle.
En fait, ça restait le pire soir de sa vie. Torturée par un mioche sur le point de naître non mais franchement, c’était pas une vie ça ! Et dire que d’autres femmes renouvelaient l’expérience plusieurs années de suite, l’horreur !

Les dents serrées, elle maudissait encore un peu plus le polichinelle qui squattait son ventre depuis plusieurs mois.
Par chance elle était soutenue par les deux accoucheuses et par Cunégonde qui imitait ses mimiques faciales, la faute sûrement aux ongles que la brunette lui plantait énergiquement dans une main qui devenait d’une blancheur inquiétante.

Et dire que les hommes se plaignaient pour une simple égratignure, on croyait rêver !
Mais pas le temps de trop rêvasser non plus. Les contractions s’étaient espacées de cinq minutes mais celle-ci arrivait tout juste une minute après la précédente. Il fallait donc faire honneur aux femmes de la famille et ne pas abandonner. Et puis Stephandra l’avait rassurée sur la position de son moutard, ce qui l’invita plus encore à garder la cadence, alors oui, "c’est darty mon kiki !" … enfin presque … qui a dit qu’un enfant ça se pondait comme ça, aussi facilement ?

A ce ventre qui se durcissait donc une nouvelle fois, Keyliah restait concentrée sur ce qu’elle avait à faire. La douleur était telle qu’elle n’aurait su dire l’état d’avancement de la délivrance, si toutefois on pouvait réellement qualifier ce qui se produisait de délivrance. Elle aurait mieux fait de se pendre si elle avait su ce qui l’attendait.


J’en peux plus …

Gémit-elle essoufflée, les lèvres boudeuses et les larmes aux yeux.

Faut vraiment que je sois témoin de ça jusqu’au bout ?

Pitié ? pitié ... pitiiiiiiiiiiiiiiééééééééééééééééééééééé !
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Stephandra
Regard rapide à la pauvre Cunégonde qui devait maudire l’apprentie pour lui avoir demandé de lui tenir la main, alors qu’elle avait autre chose à faire mais que tout c’était si vite enchaîné , tellement vite que le bouillon de volaille recommandé n’avait même pas été commandé, mais l’urgence était elle qu’il fallait agir et non se poser de question.

Stéphandra les mains bien positionnées guettait le petit crâne qui était bien avancé après cette première poussée….Key avait effectué un beau travail, une poussée puissante et assez longue pour que l’enfant descende et c’était à cet instant qu’elle signifia qu’elle n’en pouvait plus. Essoufflée, souffrant,les larmes aux yeux enfin c’était le spectacle que vit Stéph lorsqu’elle sorti la tête du tissus.

Grimace imperceptible de la jouvente, « nomého pas le moment d’arrêter là ! Sans vous c’est pas possible ! Oh on réagit ! » pensa-t-elle. « Comment ça témoin jusqu’au bout ?Bah vi pis tu avais pour toute ta vie là ! » pensa-t-elle à nouveau. Même si elle comprenait la douleur, la rage que pouvait ressentir la mère, elle savait aussi que si elle arrêtait là, les apprenties pouvaient perdre les deux femme et enfant et ça NON !

Alors elle plongea ses azurs dans ceux de Key, d’une voix douce mais bien ferme


Allez ! Allez ! Je touche sa tête ! Au prochain coup je l’ai en main, ensuite une poussée légèrement plus douce et je sors une épaule. Vous allez y Arriver ! Vous êtes forte !

Sans la quitter du regard, un petit sourire d’encouragement sur les lèvres, Stéphandra savait qu’elle n’aurait pas juste à réceptionner l’enfant mais quelle devrait vraiment aider à la délivrance. Alors que Deedee l’épongeait et l’encourageait également, la jouvente reparti sous les jupes et parla à l’enfant

Allez Bouchon, aide maman, aide moi, viens !

Une prière rapide au Très Haut afin qu’il lui vienne en aide…Et voilà qu’on repartait pour un tour, la matrice était bien dilatée il fallait vraiment pas que la mère abandonne.
Contraction………………Key poussa encore une fois exténuée mais courageuse, la tête du bébé arriva dans les mains de Stéphandra qui soulagée savait qu’à présent ça serait légèrement plus aisé.

Avec précaution, elle vérifia que le cordon n’allait pas être son ennemi à ce moment là, glissant délicatement ses mains autour du cou de la petite chose à venir elle soupira totalement rassurée, il n’entourait pas le cou et c’était une bonne chose.

Sans lâcher le petit être, elle s’exprima à nouveau :


Bravo ! Vous avez fait le plus dur ! Reprenez votre souffle, la prochaine fois poussez moins fort mais en continu. Quelle ponctua d'un [b] Courage![/i]

La jouvente voulait y croire, il ne fallait pas que Key abandonna là, petit décalage de visage pour entrevoir Deedee et lui demander du regard si la mère allait tenir le coup.

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Deedee
Deedee soutenait la future maman, lui épongeant le front avec de l’eau fraiche dès que celle-ci se reposait dans ses bras, souffrant avec elle dès qu’une contraction se présentait espérant surtout que tout se passe au plus vite.
Mais pourquoi les femmes devaient-elles donc souffrir autant pour mettre un enfant au monde ! Les hommes avaient toujours le beau rôle dans ces moments là, il faut l’avouer… Ce n’était jamais eux qui supporter les douleurs et les ongles acérés pour voir sortir leur progéniture… Tsss le monde était mal fait tout de même. Mais…
Retour à la réalité.

La future mère venait une fois de plus de s’appuyer contre Deedee qui doucement se mit à lui rafraichir le visage. Rien de bien anormal lors d’un accouchement si ce n’est le petit mot qui s’échappa de ses lèvres.


J’en peux plus …

Comment ça elle n’en pouvait plus ? Ah mais non mais non ! Pas question d’arrêter maintenant, la délivrance était proche. Et pi quoi encore !
Suivant alors les paroles de son homologue, la jeune apprentie redressa la mère pour la forcer a pousser une fois de plus tout en continuant de l’encourager.


-Aller hop ! Pas le moment de s’arrêter en chemin ! Vous n’aller tout de même pas garder votre gros ventre toute votre vie !

Petit sourire encourageant et chaleureux et la poussée repris. Stéphandra aux commandes prêtes à réceptionner le petit angelot et Deedee adressa une prière silencieuse à Aristote pour que tout se passe au plus vite avant que la mère ne puisse plus.

Et puis enfin, Stephandra annonça que la tête était sortie, le plus dure était fait, la jeune apprentie passa le linge humide sur les tempes de Key en souriant.

-Bravo ! Vous avez fait le plus dur ! Allez encore un petit effort et ce sera finit ! Encouragea-t-elle à son tour tout en lançant un petit regard vers son homologue.

Pas besoin de parler dans ces cas là. Toutes deux connaissait la médecine, les accouchements et tout ce qui s’y confortait. Elle n’avait pas besoin de dire quoi que ce soit pour comprendre que si la délivrance n’arrivait pas bientôt, elles risquaient de perdre la mère et l’enfant.
Deedee hocha la tête discrètement pour lui dire qu’il fallait faire vite et repris sa position auprès de Key pour la redresser et l’aider pour la dernière poussée.


-Allez ! Encore une fois !
Keyliah
L’effort était difficile à fournir. C’était une véritable déchirure et ce, dans tous les sens du terme. Premièrement, Keyliah ne comprenait pas qu’on soit obligé de sortir un mioche dans un espace aussi étroit, ce qui la brûlait à chaque pouce parcourut par le bébé, dans le fond de ses entrailles également, et ce qui l’épuisait surtout énormément.
Et deuxièmement, le moral n’était pas au beau fixe. Il est certain que la donzelle garderait tout de même des séquelles de cette nuit là, qu’elles soient enfouies dans sa mémoire ou non.

Alors de la force, c’était même pas la peine de lui en parler. Elle avait pourtant tout juste commencé le travail mais elle était désemparée, ne sachant plus où puiser pour trouver l’énergie qui lui manquait pour continuer à expulser ce montre de son corps habituellement si frêle et gracieux, même si elle devait bien avouer que la grossesse avait permis à sa poitrine de tripler de volume ce qui n‘était, pour une fois, par pour lui déplaire.

Avec la sueur qu’elle dégageait, sa chainse blanche était devenue presque transparente et lui collait au corps. Elle dégoulinait littéralement et sentait l’humidité du drap contre son dos meurtri. Une chance encore que Deedee était là pour la rafraichir entre deux efforts.

Les dents serrées, Keyliah avait beau être encouragée elle n’y arrivait plus. C’est alors qu’intervint la seconde apprentie pour la redresser. Le moment était particulier. Certes la douleur était insupportable, mais le résultat était presque instantané. La poussée se faisait plus longue et plus appuyée que les précédentes.
Et puis il fallait bien qu’elle se fasse une raison. Elle ne pouvait plus reculer, son moutard allait bientôt lui crier dans les esgourdes et elle n’allait pas le garder coincé éternellement entre la sortie et l’intérieur de son ventre bien confortable. De plus on lui promettait qu’il n’y avait plus que l’épaule à passer et que l’opération serait moins délicate que les autres. Finalement le plus dur était peut-être fait ?! C’est ce qu’elle espérait en tout cas parce qu’à ce rythme elle n’était pas sûre de rester consciente encore longtemps.

Deedee était toujours là en pilier et la future mère s’autorisa à souffler un petit instant avant de reprendre. Les cernes s’étaient rapidement creusées, les joues avaient considérablement rougi mais le visage, quant à lui, était aussi blanc qu’un cierge de Pâques.
Et puis enfin, après une légère hésitation, Keyliah se vida l’esprit pour reprendre de plus petites mais continuelles poussées.


Foie de veau c’que j’ai chaud !

Ne put-elle s’empêcher de traduire après un long râle de circonstance. Un rictus interrogateur venant se placarder sur sa mine épuisée, elle tentait de sonder Deedee pour connaître les réactions de Stephandra, le nez toujours fourré dans les pans de sa chainse.

Le bébé ressemble à quelque chose au moins ?

Bah oui, l‘information était d‘importance pour elle! Qu’elle sache au moins si elle devait le noyer dès qu’il serait né ou si elle pouvait se permettre d’attendre un peu.
Rho quoi non c’est pas glauque, c’est la dure réalité de la vie ! Enfin de leur vie … Et puis de toute façon ce n'était pas dit que l'accoucheuse voit quelque chose avec le visage tout peinturluré de sang que devait être celui du marmot.

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