Elvix
Booouaaah waaah aaaah !
Non, ce n'est pas le son d'un cor de chasse. C'est le boucan produit par le cur d'artichaut arrosant de ses larmes le tas de légumes en décomposition dans lequel s'enfonçait son fessier. Cela rendrait-il le fumier plus fertile ? Aucune idée, et c'était bien le cadet des soucis du barde pleurnicheur, qui s'essuya les mains sur ses braies, avant d'en plonger une dans sa poche pour en sortir un mouchoir propre... du moins, comparé à ses vêtements maculés de purins, embaumant la cambrousse, dirons-nous.
Le malheureux éconduit épongea les perles d'eau salée, coulant sur ses joues. Il s'apprêtait à se moucher bruyamment, lorsqu'une voix railleuse s'éleva à quelques pas de là. Il se contenta donc de renifler, bruyamment, cela va de soi, en essuyant la goutte qui lui pendait au nez du revers de la main.
Yé souis pas oune chochotte ! Yé youste oune bout dé péloure d'oignon dans lé n'il. Y'en a plein lé foumier, ça pique !
Le blond tamponna le mouchoir sur ses yeux, étouffant les dernières larmes qui lui embrumaient le regard. Tout de suite, il y voyait plus clair. Trois hommes lui faisaient face et de toute évidence, il ne s'agissait pas des fermiers du coin. Le chineur continua ses moqueries. Ses mots arrachèrent une grimace au barde, qui eut la sérieuse impression d'être pris pour un pecnot, lui l'illustre Elvix !
Se relevant enfin, il répondit en écartant une épluchure de carotte qui s'était prise dans sa magnifique chevelure dorée :
Youer avéc les fientes ? Yé crois pas qu'on pouisse en tirer dé la mousiqua, mais si vous voulez essayer, libre à vous dé lé faire. Y'en a assez pour tout lé mondé ! Moi yé sais youste youer dé la mandoline.
Ce disant, le barde ramassa l'instrument qui trainait à ses pieds. Il l'épousseta de la manche et le secoua en le tenant à l'envers, afin de faire tomber les bouts de légumes qui étaient tombés dans la caisse de résonance, ainsi que la plume de canard qui s'était coincée entre les cordes. Maltraitant toujours sa mandoline, il reprit la parole en jetant de temps à autre un regard aux trois hommes :
Permettez-moi dé mé présenter : yé souis l'illoustre Elvix, lé barde lé plous faboulous dé tous les temps !
Après s'être incliné profondément, il descendit enfin de son tas de fumier, en ajoutant d'un ton dépité :
Et yé souis aussi sourement lé plous sâle, yé lé craint...
Elvix
A la vue des quelques deniers que l'inconnu sortit de sa poche dans l'idée de payer la prestation du barde, celui-ci s'imagina tout de suite qu'il avait en face de lui un homme riche - la présence des deux gaillards à son service ne faisait que confirmer cette idée. - Il y aurait surement bien plus d'écus à se faire, s'il parvenait à convaincre le chineur de son talent exceptionnel, mais pour y parvenir, mieux valait ne pas faire fuir immédiatement le noble Balbuzard. Il fallait donc repousser l'instant où le Pinson allait lui broyer les tympans en poussant la chansonnette de sa voix de crécelle. Non pas que le blond était conscient de son manque de talent. Il s'était simplement convaincu que les huées dont il était régulièrement la victime, n'étaient que des marques de jalousie. Les envieux préféraient dénigrer l'illustre Elvix, plutôt que de reconnaitre son immense talent. Il n'était qu'un génie incompris !
Y'aurais voulu vous faire plaisir en vous faisant l'honnôr dé vous chanter oune ôde dé mon crou, mais yé crains qué céla mé soit impôssiblé...
Se mettant à cogiter à toute allure afin de trouver une raison à cette impossibilité, il écarta de son visage une mèche de cheveux clairs, qu'une bourrasque s'évertuait à faire voler dans ses magnifiques yeux bleus. Saleté de vent !
Lé vent ! Ma oui ! C'est à causé dou vent ! Yé oune pétit peu pris froid l'autré your. Yé souis enroué...
Ça c'était une excuse imparable ! Le barde porta la main à sa gorge en émettant des toussotements. Il remonta le col de son pourpoint et reprit d'une voix qui se voulait rauque :
Yé dois préserver ma voix, vous comprénez ? Yé souis sour qué oui ! Vous mé semblez être oune homme très intélligenté ! Ça sé voit dans... dans l'éclat dé...
Pas de ses yeux, c'était trop banal et uniquement réservé aux muses potentielles. Vite ! Trouver autre chose ! Le premier truc qui lui passera par l'esprit fera l'affaire !
L'éclat dé votré nez ! Peut mieux faire, mais maintenant que c'est dit, va falloir que le blond continue sur sa lancée...
Oui ! Dé votre nez ! Il est... hum... louisant et lissé ! Sans aucoune point noiré. Les points noirs, c'est signé dé grandé sottisé ! C'est pour ça qué yé fait bien attentiônne à entreténir ma peau ! Elle est bellissima, hé ?
Le barde se caressa la joue d'un air satisfait et s'approcha de l'homme assis sur sa souche, se penchant vers lui pour lui faire admirer son teint parfait.
Elvix
Yé m'appélle Elvix Presse-Lait, ma y'avoue avoir oune préférence pour Elvix lé Faboulous ou méme, l'IlloOOustre Elvix !
Faisant rouler les "O" en se redressant fièrement, il s'imaginait déjà être ainsi appellé à chanter devant un parvi de nobles à la cour d'un Duc, ou pourquoi pas du Roi ? Et tant qu'on y est, "au-dessus d'un parvi de nobles" ce serait tellement mieux que devant eux... Oui ! Il se présenterait sur une estrade surplombant la foule en délire ! Et les gentes dames l'acclameraient d'une voix hystérique ! Elles lui enverraient les lacets de leurs corsages défaits et seraient obligées de s'éventer avec leurs jupons, tellement il leur ferait de l'effet. Elles auraient les joues rouges à force d'avoir crié des "Elviiiix ! Je t'aaaaime !" tandis que les riches sieurs seraient verts de jalousie. Mais malgré tout, ils ne pourraient s'empêcher de succomber eux aussi à son immense talent. Ils le supplieraient tous de chanter encore et encore...
Tu aimes les écus ? Bien ronds, bien brillants qui tintent dans la poche ?
Evidémânté ! Quelle questiônne !
Action-réaction, l'évocation des écus sonnants et trébuchants avait brusquement tiré le barde de ses fabulations. C'est d'une oreille avide et attentive, qu'il écouta la proposition du Baron. L'affaire était dans le sac ! La tache à accomplir semblait des plus simples. Après tout, le barde possédait un charme ravageur. Son illustre talent ferait le reste.
Yé souis vôtre humblé sérviteur...
Le blond esquissa une révérence maladroite, sa mandoline raclant le sol. Dès qu'il se fut redressé, il s'empara rapidement de la bourse que lui tendait le Balbuzard. Mieux valait se presser avant que celui-ci ne change d'avis et ne la glisse à nouveau dans sa poche.
Par contré, la Gouyenne cé par où ?
Telle est la question. Le plus compliqué dans cette histoire, serait surement de trouver le chemin qui mènerait à la Comtesse.
Eusaias
Cest par où la Guyenne ? !
Le Balbuzard ne pouvait pas imaginer quun homme ne puisse avoir moins de sens de lorientation que la duchesse de Bourgogne. Elle avait fait fort la dame, quand alors que baronne, elle les avait fait passer par la Champagne pour aller en Helvétie en partant évidemment de Bourgogne. Une bonne semaine de plus ça avait pris grâce au raccourci dAngélyque. Lindex de balbuzard sétait tendu vers louest.
Cest là-bas, juste devant locéan ou le bon vin est interdit et que les bourgeois pullulent. Noubliez pas, la fille se nomme Agnès de Saint Just, on la surnomme la « croqueuse », même si elle ne croque que moi. En attendant je vais te dresser une missive, qui te servira de preuve dans ce que tu avances auprès de la jeune femme. Hector de quoi écrire et ton dos !
Lhomme de main au visage couturé sétait exécuté non sans geindre, que « lui était un homme darme, pas un bureau que ça cétait bon pour les gueux
». Faisant fit des grimaces et des plaintes le balbuzard se concentra sur le papier.
Citation:De Nous, le magnifique Eusaias,
Resplendissant Baron de Digoine,
Génialissime Seigneur de Saint Robert,
Votre plus bel amant,
A vous Agnès de Saint Just,
Douce croqueuse,
Le bonjour.
Jespère que votre délicate et « accueillante » personne saura apprécier ma surprise
mais pas « laccueillir », comme vous le fîtes avec moi, je vous en serai gré. Jai trouvé cet étrange spécimen au détour dun tas de, fumier *rature* terre. Que vous ne vous fassiez pas entourlouper par lui, je préfère prévenir je lai grassement payé déjà pour tout cela. Abuserai-je si je vous demandais de proposer à ma fille de lui trouver quelques emplois dans lesquels le bougre pourrait chanter les louanges de notre maisonnée ?
Je pense quil est de salut public que les Blanc-Combaz soient connus et reconnus afin quils puissent enfin dominer le monde et ceci nous aiderait grandement. Et comme jaime abuser de la situation, jaimerai que vous bisiez la joue de Griotte de la part de père. Cette bise je vous la rendrais, ce nest un prêt.
En attendant ma sauterelle, je vous embrasse tendrement, là où vous aimez tant : dans le cou.
Votre parfait amant : Eusaias.
PS : joubliais jai fait un impair je crois, trois fois rien, avec votre suzeraine. Je vous expliquerai, il serait plus agréable que vous écoutiez ma version des faits.
Tiens prends ça et noublie pas : Dès que le vin ressemble à de la piquette cest que tu es arrivé ! Et sil a un gout de fiente, cest que tes en Anjou et que tu devras donc descendre vers le sud !_________________
Elvix
[La Route des Vin - Etape 584 - Montauban la Réformée]
Vous n'osez plus mettre un orteil hors de chez vous, de peur de vous perdre ? Sachez qu'il existe bien des méthodes pour ne pas s'égarer lors d'un voyage. Les marins observent les étoiles et le parcours de l'astre solaire (à éviter par temps nuageux). Les bucherons repèrent la mousse poussant sur la face nord des troncs d'arbres (pratique en forêt, mais inefficace en pleine mer). Le barde écervelé déguste les vins du terroires (gare aux gueules-de-bois).
AlôÔRRrr ? Vous avez compr*hips* cé qué vous dévez fairé ?
On est pô 'si imbibêêêêh qu'ça ! On tient lô route, nous !
Ja ouiiii ! On est prêts ! J'a trouvé un caillou, c'est t'y bon.
AlôÔRRrr, c'est partiii*hips* ! Aller ! On té régardé !
L'information semblait avoir atteint le cerveau alcoolisé du pochetron dégoté par le blond au détour d'une taverne, un peu plus tôt dans la soirée. Il se décolla du mur en titubant, sous les regards vitreux de ses deux acolytes d'un soir. Caillou en main, il se planta comme une asperge sous la fenêtre aux volets fermés et commença à mouliner du bras pour donner de l'élan à son tir.
A la uuuune ! A la quaaaatre ! A la trooois ! A la...
LA FERME ! Faut pô qu'on s'fasse r'pérer d'y suite !
Bah j'a pô compris pourquoi qu'on doit r'veiller la Saint-Just alôrs ?
Bougre d'andouille ! Faut pô qu'elle nous perçoive piailler 'vant qu'le barde y chante !
Hé ! Oh ! Ch'te permets pô d'm'insûûûlter ! Andouille toi-même, d'abord !
Ma tou vas lé tirer ton caillou, siii*hips* ? Grouilles-toi ! Yé froid !
En considérant l'état de sobriété des différents protagoniste, il est presque inutile de vous dire que le projectile manqua sa cible à la perfection. Il s'écrasa violement sur le mur, à un poil de cheveux bruns, ce qui provoqua l'envolée d'injures à l'attention du lanceur.
'Spèce d'corniaud d'mes deux ! T'as 'ssayer d'me faire la peau ! Salopiot !
J'a pô fait exprès ! Qu'est-c'tu crois ? L'volet y tangue !
Ca c'qu'on dit ! J'va te r'faire la face, t'vas voir !
Maaaa ! On sé calmé ! Aller, tout doooux !
Le barde s'interposa entre les deux ivrognes et parvint à éviter de justesse la baston qui arrivait avec ses gros sabots. Comment a-t-il fait ? C'est simple, il a rappelé aux soiffards qu'il leur donnerait des écus s'ils menaient à bien la tache pour laquelle il les avait fait venir, à savoir : jouer les enfants de choeur et faire les bruitages du fond, pendant que l'Illoustre Elvix chanterait sa sérénade.
Aller ! C'est partiiii*hips* ! Oune, dosse, tresse, quatro...
Tsss... Tsss... Tsss... Tsss.... Tsss... Tsss... Tsss... Tsss...
Chabadabadaaa... Chabadabadaaaa... Lalalalaaa...
C'est l'histoire d'oune croqueuse d'hommes,
Tsss... Tsss... Tsss... Tsss.... Tsss... Tsss... Tsss... Tsss...
Chabadabadaaa... Chabadabadaaaa... Lalalalaaa...
Qui oune your croisa ma pomme.
Tsss... Tsss... Tsss... Tsss.... Tsss... Tsss... Tsss... Tsss...
Mais il est nul ton bruit de cigale ! En plus tu m'postionnes d'ssus !
Maaaa ! Ils lé font exprés ou quoi ? Y arrivérais yamais !
Elvix
Inutile de jeter de la caillasse sur les volets clos pour éveiller la dormeuse emmitouflée dans ses édredons. C'est une technique arriérée. La nouvelle mode, lancée par le barde le plus talentueux de tous les temps, c'est de se mettre à jacasser à tue-tête sous sa fenêtre, en braillant un peu plus fort que de raison. Vous pouvez ajouter en bonus une baigne ou deux dans la tronche de votre voisin éméché et vous aurez trouvé la méthode infaillible pour sortir la belle des bras de Morphé.
Non pas que le blond gringalet avait osé caresser de son poing la figure du "chabadabadien", qui ne faisait vraiment aucun effort pour mener sa mission à bien. Il se contentait tout simplement de regarder les deux pochards se castagner bruyamment, en se lamentant sur les lambeaux d'ambiance romantique qu'il avait voulu créer pour chanter sa sérénade.
Maaa qu'est-cé qué yé vais bien pouvoir fairé ? Yamais yé réoussirais à leur clouer lé bec à ces dosse crétinos !
Il en était peut-être incapable, mais les claquements de volets firent leur effet quand ils laissèrent soudain apparaître la silhouette furieuse de son Infâme Grandeur se découpant en une ombre sombre dans le cadre de la fenêtre voisine.
Mais... Mais... Qu'est-ce qu'vous foutez là, vous zautr' !?
Bonne question ! Elvix se demandait exactement la même chose, maintenant qu'il sentait à plein nez les ennuis approcher. Pourquoi avait-il toujours le don de se mettre dans de mauvaises passes ? Lui qui pensait s'être enfin sorti d'affaire grace à son nouveau protecteur, découvrait d'un air horrifié que cela ne signifiait pas la fin de tous ses soucis, loin de là.
Je... nous... on...
Ses baragouinements se perdirent dans la nuit face aux exclamations excédées de celle qui devait être la chaperonne de la Comtesse au nom fruité. "Griotte de Blanc-Combaz", ça donnait envie d'y goûter ! C'était surement pour cette raison que le baron l'avait appelé la Croqueuse d'homme... Pourtant, le blond au cervelet embrumé avait l'impression de passer à coté de quelque chose, mais difficile de déterminer quoi avec une douzaine de pintes mousseuses abreuvant ses veines.
C'était vrament Griotté, son nom ? Yé souis sour dé l'avoir déya entendou quelqué part... Maaa Anis du Jus Saint ça sonné bien auss*hips* ! Ou oune machin trouc dou genré...
Le barde se frottait le menton d'un air songeur. Tout à sa réflexion, il ne prêtait gère d'attention à la prise de becs des deux soulards, ni aux invectives de la jeune fille qui venait de faire son apparition à quelques mètres au-dessus de sa tête. C'est une douche à l'odeur nauséabonde qui le sortit brusquement de ses pensées :
Au sécoooours ! Yé mé noooie !
En réponse à ses cris de détresse, un violent choc sur le sommet du crâne lui fit voir des étoiles, bien que le ciel se soit voilé un peu plus tôt dans la soirée. Par crainte de se prendre à leur tour un projectile sur la tronche, les deux soulards déguerpirent aussi vite que leurs jambes titubantes le leur permettaient, tandis que le barde sonné restait étendu sur la terre gêlée...
Elvix
Rien de tel qu'une paire de baffes pour vous remettre d'aplomb ! Pour vos dégriser, c'est une autre paire de manches, mais ça avait au moins eu le mérite d'éveiller le blond à moitié sonné. Ses paupières s'ouvrirent en papillonnant sur deux billes vitreuses. La douleur de ses joues cuisantes parvint à dissiper un peu la brume qui semblait flotter dans la pièce. Il lâcha un grommellement en prenant conscience qu'on l'avait traîné dans la demeure sans qu'il ne l'ait remarqué. Après avoir essuyé un filet de bave qui coulait de sa bouche entrouverte, il se redressa et secoua les épaules pour se dégager du garde qui lui servait plus ou moins de béquille.
Yé souis farpaifement capablé dé ténir débout tout seul. Non dé diou !
L'hommes en armes s'écarta d'un pas avec un sourire moqueur au coin des lèvres. Le barde se retrouva à tanguer de ses propres jambes. Dans la confusion - pour ne pas dire l'alcool - qui embrouillait son esprit, il avait tout de même l'impression qu'il lui manquait quelque chose et ce quelque chose n'était autre que le bien le plus précieux qu'il possédait en ce bas monde !
Ma mandoliné ! Mi amor, bella... Où est-elle ? Qu'avez-vous fait dé ma préciouse mandoliné ?
Les yeux devenus fous se posaient d'un endroit à l'autre de la pièce. Glissant sur les personnes présentes comme à travers de l'air, son regard fouillait les moindres recoins avec pour seule obsession de retrouver son instrument disparu. Il n'était rien sans elle !
Où cé qué tou té cachés ? Mon trésor, la prounelle dé mes yeux... Vous l'avez laissé déhoOors ?
Être séparé de son instrument était une horreur à l'état pur pour Elvix. Laisser sa mandoline toute seule dehors, dans la nuit noire et terrifiante, sans personne pour la rassurer ou la protéger du froid glacial, c'était un ultime sacrilège. Elle allait croire qu'il l'avait abandonné ! Il fallait qu'il la rejoigne immédiatement, avant qu'elle ne le prenne en grippe et qu'elle refuse de coopérer la prochaine fois qu'il tenterait d'en extraire une mélodie harmonieuse. Après faut pas s'étonner si les notes sont quelque peu grinçantes. On ne sépare pas un barde de son instrument, bon sang !
Yé vais la réchercher ! Elle né peut pas vivré sans moi !
A moins que ce ne soit l'inverse ? Toujours est-il que le blond parcourut une dernière fois la pièce du regard. Il repéra la porte, vers laquelle il se dirigea d'un air décidé, mais d'un pas titubant.