[RP] Le petit Lupanar - Maison Close réouverte.

La belle piémontaise était arrivée depuis peu à Castillon-la-Bataille.
Le village lui plaisait et elle avait bien l'intention de s'implanter.
Mais une évidence s'imposa rapidement à elle: elle n'était définitivement pas faite pour le labour d'un champ de betterave, la culture de la vigne ou l'élevage bovin.

Lorsqu'elle passa devant l'échoppe délicatement décorée, elle sut immédiatement comment gagner sa vie avec ses meilleurs atouts.

[ou alors vous regarderez le deuxième choix...]





Lulu.



Dixit La Grosse Lulu.
Petite femme ronde, aux lèvres pulpeuse,roses bonbons et aux yeux vert amande. L'odeur de la jeunesse lui colle encore à la peau, sucrée, moelleuse... et pourtant, elle à l'expérience en prime. Deux bonnes grosses cuisses pour un gros appétit, deux belles pommes d'amours pour faire saliver les babines...on aurait tord de s'en passer. Des formes des formes, oui et alors!
Elle en est fière et aime se pavaner dans un p'tit tutu rose à volants, corset framboise bien ficelé, et une bouche à faire pâlir les minets.
Sortant de sa poitrine bombée, un rire qu'on entend raisonner! Si votre but était de passer inaperçu... oubliez. Son passe temps étant glousser, piailler, ricaner, ragoter. Vous saurez tout avec Lulu! Quelques clients déjà bien habitués l'ont suivis jusqu'ici, car son nom d'scène provient d'abors d'une maison de renommé : "L'éléphant Rose".


Mademoiselle est gourmande. Elle aime les sucettes à la fraise et autre friandise doucereuse. Une passion pour la confiture et les amandes enrobées, elle sera faire preuve d'une grande créativité.. gustative.
Tissus aériens, rubans de coton.. son univers est bien garnis. Du rose barbouillant les murs, des coussins rembourrés, et des effluves veloutés..
Petits gouts pour les caprices exquis, elle risque de vous en faire baver.
Pour le goûter?

[Du rouge du rouge, à tous les étages!]






Elle le vit arriver de loin, le bougre.
Bien rasée, tout pimpant, la pâtisserie en mains et le parfum d'homme du dimanche. La petite plaisanterie matinale, à laquelle elle avait pris elle aussi l'habitude de répondre, petit sourire pincé et roulement oculaire vers le plafond.. Mine de rien, elle se fendait toujours d'un air mielleux, lorsqu'il passait la porte, espérant entendre tinter un peu plus le bruit merveilleux des pièces d'or tombant sur le comptoir, mais rien n'y faisait, tous les dimanches se ressemblaient avec celui ci.. et inutile de deviner qui il allait voir, avec cette chose dégoulinant de crème qu'il osait agiter devant son long nez de rapace à plumes ... tsss!

La Lulu, c'est qu'elle en attirait du monde! elle avait bien fait de la recruter! Avec elle, on était sur de bien manger... dans tous les sens du termes!
Enfin, ca la rendait tout de même un peu jalouse du bulbe, tout ça.. de voir tous ses hommes bien habillés, plein de charmes.. hé voui, les autres n'avaient pas vraiment les moyens de venir en ces lieux, et elle leur faisait bien comprendre!
C'est donc avec une petite aigreur qu'elle amassa les quelques écus qui trainait sur le guéridon, avant de s'occuper de la paperasse que la mairie lui réclamait pour l'ouverture du bordel.

Une heure plus tard, alors qu'elle s'était occupée des obligations, des commandes, des caprices épuisants de Javote... et alors qu'elle faisait un peu de lecture enfoncée dans son fauteuil de velours.. elle vit Messire Mordock revenir.. Une petite mine, léger sourire.
Inhabituel pour ce client pourtant si enjoué, autant à son arrivée qu'encore plus à son départ! mais qu'avait il? Lulu ne l'avait pas comblé? pas cette fois? Pourtant, gourmande qu'elle était, avec cette pâtisserie à la crème...
Aïe, la Baronne voyait venir les problèmes déjà... si Lulu faisait boudait les clients...
Mais à peine que tout s'agitait dans sa cervelle de Maquerelle, que le brun se tenait devant elle, attendant ses services. Et c'est lorsqu'elle pencha naturellement ses deux yeux globuleux, et qu'elle pris conscience de la question en suspend, qu'elle devint écarlate, pivoine, cramoisie! Plus rouge que les rideaux du Lupanar.

"Hooo.. oh.. oui.. heuu, je vois.. je .. je vais chercher de quoi!"
Elle perdit un peu de sa prestance à ce moment. Bien longtemps qu'elle n'avait pas approché un homme, surtout, à cet endroit là!
Et lorsqu'elle eu pu se ressaisir, elle se chargea de sortir une petite étoffe rouge de son veston et de l'humidifier...elle se pencha ensuite au niveaux des braies, les joues en feu. Pour une vielle catin.. elle en menait pas large la Baronne!

"Quelle idée aussi, de jouer avec ces choses là.."

Voilà qu'elle frottait, se rappelant avec perversité ses doux moments de gloire, à elle aussi.. Drôle de scène, pour le client qui déciderait de pousser la porte pour entrer... ou qui regarderait, curieux, par la fenêtre, sait on jamais..

Le Boucher faisait gaîment tinter les roues de la carrioles sur les pavés de la ville, à la recherche d'un coin accueillant. Demain il a une longue journée de travaille, alors il a bien le droit à un petit moment de détente.

Il passe devant le lupanar. Ses yeux s'agrandissent et l'eau lui vient à la bouche. MANGER !

Il gare son engin et pousse la porte. Il doit baisser la tête pour entrer, la porte est un peu petite pour lui ...

Soir' belle assemblée... Serait il possible de prendre un peu de repos et de bon temps ?

Ses yeux se balladent à droite à gauche, à la recherche de la cuisse dans laquelle il va mordre ce soir.

Lulu se rajustait..prenant son ptit bain d'aprés "repas" pour se mettre au propre, se repoudrant le museau et barbouillant son cou d'un parfum sucré, au gout de pomme d'amour. Un peu derrière les oreilles, un peur sur sa grosse poitrine, un peu.. oui bon, on va pas vous dire où, elle en met partout!


Elle se lève, saute dans ses bas de soies et sa petite tunique légère, aux reflets rosés..et lâche ses doux cheveux sur ses épaules nues. La matinée à bien commencé.. elle va continuer de même! Elle descend alors au salon, faisant un tour par les cuisines, toujours un p'tit creux après avoir bosser..une religieuse dans la bouche, elle essuie la crème sur le son nez retroussé.. repartant remplie, ou presque.. vers le comptoir, voir ce qui se trame. Quelques visages plus ou moins connus.. elle guette. Un brun vient de passer le seuil. Elle cherche où est la "crête" de la Baronne.. voyant personne s'occuper du nouveau.


Personne, bon ba c'est pour elle! Le plus beau sourire sur ses lèvres pulpeuses, elle s'avance, dandinant du popotin, découvrant ses cuisses dodues aux yeux du nouveau venu.. Il a l'air de guetter, laquelle va t'il choisir.. il faut lui faire bonne impression, la meilleure! Elle vient se poster à ses cotés, dos au mur, jambe légèrement relevé. Son air gourmand sur le visage, elle dépose ses billes vertes dans les siens.. l'a l'air d'mauvais poil l'ourson... va falloir l'apater!

"Je peux faire quelque chose pour toi? Joli Brun..Peut être as tu.. "faim"..?"

Le Boucher, était resté sur la pas de la porte à attendre une réponse. Il avait vu un gringalet passer e se faire servir avant lui! et ben ! C'est quoi ce bordel et son tour alors ?

De mauvais poil, il s'apprétait à crier famine à la vieille revêche du fond. Heureusement une fille se pointe. C'était pas trop tôt ! Il la regarde, elle est un peu étrange mais c'est pas grave. C'est très bien comme ça. Elle a les yeux rouges et un peu explosés, comme si ils allaient sortir de sa tête. La pauvre. Boarf, les questions seront pour plus tard !

Des écus, ma p'tite, tu sais que ces questions se posent pas !

Il lance une bourse bien remplie sur la table.

T'auras la bourse, si t'es gentille. Une bonne soirée, un bon repas, un massage de pied et un roupillon. Vas pas m'dire qu'y a pas de lit ici !

Un gros tas s'était approché. Ça ressortait de partout ! Le videur ? Non. Elle avait beau avoir la carrure, la donzelle en avait pas l'attitude. Elle était pas du genre bras croisés-bouche fermée la grosse ! C'était même tout le contraire. Elle jouait de ses charmes, plutôt bien d'ailleurs. Et puis surtout, elle cocotait ! Une véritable parfumerie à elle seule celle-là ! Ça ne le laissait pas indifférent, le Rolin. Surtout quand elle lui proposa ses services...

Il peinait à sortir un mot de sa bouche.

De... euh... gue...

Bien sûr, il n'était guère habitué à ce genre de camelote. Mais il faut bien une première à tout. Qui sait ? Peut-être ne fallait-il pas se fier aux apparences ? Peut-être était-elle sacrément douée ? Il n'y avait qu'un seul moyen d'en avoir le coeur net : essayer. Alors, oui, il se reprit et accepta qu'elle lui serve de casse-croûte.

... T'as d'sacrés jambons toi... mmh... ça tombe bien, j'suis affamé. Tu pourrais m'offrir d'quoi bien "me sustenter" ?

Le brun agita une bourse qu'était remplit d'écus sonnant et trébuchant devant le mastodonte.

Si j'ai l'droit à de la grande cuisine... tu seras bien récompensé...
_________________
La pitié du bourreau consiste à frapper d'un coup sûr.

Rolin d'Ailleurs

Quoi ?! Kris reprend les écus ? Aurait-il fait quelque chose de mal en les donnant à la jolie fille ? Non ! Non ! Ce n'était pas mal ! Il avait vu les yeux de la gamine briller lorsqu'il lui avait donné les pièces bien rondes et brillantes ! ça lui avait fait plaisir et Noé avait envie de lui faire plaisir.

Qu'allait penser la jolie fille ?! Qu'il n'était pas maître de ses actes ? Que n'importe qui pouvait comme ça jouer avec lui, lui donner de l’espoir et lui reprendre après ? Il ne fallait pas qu'elle pense ça ! Il ne fallait pas qu'il perde la face devant la jolie fille! Non non non non NON ! Il fallait prouver qu'il avait du courage et de l'honneur comme un chevalier ! Comme son grand-père (d'après les dires de sa mère, mais ce sont les histoires de famille et je ne vous les conterez pas aujourd'hui! Revenons à nos moutons vous-dis-je !) Courageux et fier comme son grand-père devait l'être. Mais surtout prêt à tout pour satisfaire sa dame ! Car c'était dit: il ne savait pas son nom, mais il était amoureux d'elle. Ils s'étaient choisis mutuellement et c'était à la vie, à la mort !

Il fallait décidément que ce Kris lui pourrisse la vie ! Une bouffée de colère monta en boule dans l'oesophage du garçon.
Il fait volte face vers le capitaine et prononce d'une voix lente .

Rends moi mon argent Princekris ... Voleur ...Prince de rien... d'une minable équipe de soûle...

L'insulte suprême... L'équipe de soûle ...

Kris attend la réponse de la petite mais c est Noé qui répond.

Allons allons ne t'énerve pas.
Tu vas l'avoir ton bisou, ca va venir.

Il lui rend les 5 écus.

Mais tu ne préfères pas avec une dame disons...hum...plus expérimentée.

Kris s'adresse de nouveau à la ptite.

Alors qui s 'occupe de toi ici?

La Baronne tu dis ? c'est bien ca?

Kris se plante au milieu de la pièce, regarde les différentes dames présentes.

Pfff c'est laquelle? pas une pour rattraper l'autre...

Il se met à gueuler

BARONNEUUUUUH!!!!!!!!!!!!!!!!

Le femme un peu folle l'installe convenablement à table... MANGER ! Cool ... Boubou commence son premier repas avec appétit. Il sait qu'il ne doit pas trop manger non plus, sinon y aura pas assez de place pour le dessert sucré et bien ficelé qui se trouve à coté de lui. Il regarde son godet de vin... Slurp slurp...

Tiens chérie tu veux pas me donner à boire ?

Il prend son verre et le tend à sa princesse d'un soir.

D'ailleurs viens pas ici toi, tu vas me tenir compagnie un peu mieux que ça.

D'un geste pas tellement rapide mais d'une force hors du commun, il saisit la poupée par la taille et la pose sur ses genoux.

Voilà d'ici tu peux me nourrir.

Il lui confie sa cuillère.

Javote n'était généralement pas de celles qui s'laissent faire, elle ordonne, fait des caprices, crie un coup...
Mais là, l'gougeat avait promis beaucoup d'oseille, plus que les prix conseillés pour une nuit comme celle ci. Alors, non, elle n'allait pas lui reprocher... et même pas le prévenir car surement qu'le bougre n'était pas au courant. Mais pour être sur qu'il ne lui retire pas la sucette de la bouche avant d'l'avoir terminée , elle allait se montrer "docile" et serviable. Éviter les désagréments que parfois elle encourait, et tenter de n'pas se faire remarquer!


Un peu d'rouge dans son godet, v'la qu'elle s'assoit sur ses cuisseaux, et doit lui donner la béquet! Non mais vraiment ! A croire qu'elle avait devant elle un môme de 2 ans maintenant...
Mais il n'était pas rare de voir que ces mâles, qui se croient plus que virile et pensent que la taille de leur engin est significative de leur puissance, aient finalement des comportements de chiards puant l'manque d'amour, pressés de reprendre la tétine maternelle en bouche et d'se blottir contre la masse dodue d'une chaire féminine.

Une fois que l'bougre eu fini son repas, elle le débarbouilla vite fait bien fait et l'guider dans les hauteurs de sa chambre, se laissant traiter en bonne poupée de cire prête à réalisé tout les fantasmes d'un boucher moustachu.


Allez Hop mon mignon! On passe au dessert!

Tout se passe si rapidement que Noé a l'impression qu'un éclair passe devant ses yeux. La petite main délicate l'attrape et le tire. Elle l'entraine. Noé rit doucement, cette petite course aux allures de cache-cache l'amuse et lui fait mirer un si bon moment à venir que son petit coeur bat très fort. Bah oui, si elle le prend par la main et l'entraîne, c'est forcement pour qu'il se retrouve tous les deux loin des grands mais surtout de Kris... ah Kris... Il est loin maintenant Noé rit. Il ne pense plus à lui, il ne pense plus à rien à part la gentille pression de la main de la fillette.

Après leur course folle les voilà tous les deux cachés derrière un rideaux, adossé à un mur aux teintures chaudes. Noé rit encore, puis tente de se contenir et de rire moins fort. Elle sourit aussi, ça le rend heureux. Ïl n'ose pas trop bouger, il a peur de briser l'instant. Mais c'est elle qui bouge, qui se rapproche, qui vient poser ses petites lèvres fraîches sur sa peau. Noé devient tout rouge, il tremble un peu, juste un petit peu, c'est son premier baiser quand même !

"Je m'appelle Ninou... et toi ?"

Noé la regarde, cligne des yeux, comme si c'était un rêve.

Ninou ... Ninou? Ninou !
ça sonne comme une musique, t'as un joli prénom.
Ninou... Moi je m'appelle Noé... C'est moins joli que le tien... Mais je crois que je te trouve encore plus joli que ton prénom !

Le voilà, raide comme un piquet, maladroit et pas très fière. Puis il fait une pause, se calme, plonge ses yeux noirs dans les yeux de la petite. Il s'approche à nouveau et du bout de l'index lui caresse la joue. Il attend un peu, pour voir si elle le repousse puis s'aventure vers une de ses mèches de cheveux qu'il replace tout bien derrière son oreille. Une façon de la recoiffer après leur course mais aussi de balader ses doigts sur son visage. C'est amusant et c'est doux. Ninou sent bon, il approche son visage et cette fois c'est lui qui l'embrasse du bout des lèvres. Timidement, tout doucement et tout légèrement. Il chuchote:

J’essaie mais si t'aime pas, tu le dis hein...

Puis il s'enhardi et lui en donne un deuxième, qui claque un peu plus. Puis il s'éloigne pour la regarder. Il sourit comme un bêta puis baisse les yeux. Il fouille dans sa poche et sort les jolies pièces qu'il lui a promis.
Il lui prend la main et s'assoit par terre en l'attirant près de lui. Côte à côte, le dos au mur, maintenant il n'ose plus la regarder dans les yeux. Il regarde ses petites chaussures. Elles ont un ruban et elles sont très jolies. Tout est joli chez elle... Il soupire et lui donne les cinq écus.

Je te les donnes... T'es pas obligée de me refaire un bisou... J'aime beaucoup tes bisous mais si les pièces te font plaisir et que t'es contente moi, ça me fait plaisir et ça me va...

On sentait une pointe de regret dans ses paroles mais il était sincère.

Crakity sursauta quand Kris se mit à hurler. Il se tourna et le regarda :
Et bien Kris, que fais tu ici? On s'encanaille? Pourquoi hurles tu ainsi? C't' un lieu dédié au calme et à la volupté, tu vas faire peur à tout l'monde!

Le jeune homme lui fit un large sourire.
_________________

A peine disparaissait on deux minutes que l'bordel devenait un raffut ambulant! On criait dans tout les coins, ca gambadaient ici et là et un homme a la porte commençait à s'échauffer et une femme venait d'entrée pour lui gueuler dessus. Surement la donzelle qui venait d'apprendre que son mari était au bordel.


"Baronne, on vous demande à la porte."

"Oui oui j'arrive Augustine! Comme si je ne l'avais pas entendu ce bougre, encore un client émèche! j'avais dis que cela j'en voulais plus!!"


Elle pestait d'avoir été dérangé pendant un petit entretient savoureux et s'agaçait qu'aucune de ses filles n'aient su calmer l'ardeur du gueulard.
Rameutant son derrière de volaille au comptoir, elle salua les deux hommes flanqués sur le pas de la porte.

"Bonsoir messieurs, que puis je pour vous? Vous avez regarder notre carte ?" s'adressant à Kris
"Haa j'ai une fille tout à fait charmante pour vous, je vous l'appelle! Bougez pas! " Elle cherchait avant tout à ce qu'il arrête de grogner et comme l'autre avait l'air bien plus calme et qu'il était en train de consommer... elle s'occupait de lui en priorité. La donzelle, elle verrait après, valait mieux l'ignorer pour l'instant

"AGATHAAAAAAA"


Elle se retourna et adressa un sourire mielleux au rustre impatient. Se tournant vers le second homme, elle demanda : "Et vous, qui désirez vous?"

Kris va pour répondre à Crakity lorsque Joséphine l'interpelle en gueulant comme une folle dinguo.
Il se retourne , la regarde, l 'écoute, essuyant de temps en temps les postillons qui lui arrivaient dans la tronche.
Puis Joséphine s 'arrêta dans son délire.
Kris plonge son regard noir dans les yeux de Joséphine

Alors reprenons les choses dans l'ordre.
C'est en taverne que tu as appris que j étais ici avec ton fils?
Et bien traine moins en taverne et tu l'aurai surveillé ton fils.
Tout Castillon en parle?
Et bien je suis déçu que Castillon te parle de ca ils ont vraiment rien à foutre de leur journée. D'ailleurs ca serait drôle de savoir qui parce que depuis que je suis rentré dans ce bastringue à part Crakity ici présent, Mordock et Rolin je n'ai vu personne du village.
la soule ?
Non je n'en veux pas c'est trop dangereux et je préfère un gamin de huit ans à qui une dame donnera un tendre bisou qu'un gamin KO sur un terrain.

Puis il s'approche encore plus prêt de Josephine et lui chuchote

Pour ta dernière phrase tu as de la chance d'être une femme sinon tu serai mort à l'instant

Il reprend à voix normale

Au lieu d'être aller emmerder inutilement Mordock à son stand de campagne municipale , fallait surveiller ton fils. Faut pas laisser trainer les mômes.
Tu devrai plutôt être rassuré qu'on te dise que Noé soit avec moi, au moins il ne risque rien
Et puis d'abord tu le vois ton fils ?

Kris tourne sur lui même en montrant l'ensemble de la salle.

Maintenant que tu es là à te préoccuper de Noé demande à la vieille où est Ninou et je pense que tu trouveras ton ptit fiston à sa maman.

Kris se dirige vers la porte, s arrête devant Crakity et lance un écu sur le comptoir

Vous servirez un verre à mon ami

Il continue son chemin, sort et retourne au moulin.

Hé bien quel brouhahah!

Entre la donzelle qui venait surement récupéré son mari perdu et l'autre qui jouissait du spectacle des deux, on avait d'quoi faire!
Allez, fiche zmoi tout ça dehors !

Agatha venait de descendre et le potentiel client passer la porte. Arff..
Quoi que pas une grosse perte. Fallait être vachement douée pour réussir à calmer un fauve pareil!

Apparemment, la donzelle qui restait planté là, et assurément pas de l'établissement, n'avait pas l'air d'être sa femme. Et celui qu'elle cherchait avait en fait l'air d'être ... un petit garçon?
Ho non.. pas déjà des histoires avec les mineurs! Enfin, tant qu'ils appartenaient à personne on s'en fichait bien mais celui ci avait l'air d'avoir une mère... et rien que ça, ça sentait mauvais! Non fallait feindre la sourde oreille et ne pas se mêler de cette histoire. La Vielle n'avait vu aucun garnement trainer de toute manière et ses filles étaient n'étaient pas du genre à pervertir les petits fripons.

Elle se tourna donc vers l'homme du comptoir, un client intéressant. Lui au moins ne passant pas son temps à hurler et il consommait!

Alors vous voulez? Voiiirs mes gourgandines.. bien sur. AGATHAAAA! reviens!!... un monsieur voudrait te mirer..

Une petite rouquine, assez jeune, un peu timide s'empressa d'arriver. Elle se montrait entièrement docile et se posta prés de sa maquerelle pour se faire zyeuter. Pendant que l'homme s'occupait de regarder, ils continuaient leur conversation.

Hummm, des massages... massages? quel genre de massage. Non parce que.. pour des massages y'a les thermes! Ils viennent d'ouvrir.. mais pour des massages... en fait il nous manque encore des hommes dans notre maison. Vous êtes plutôt beau garçon.. vous pourriez nous apporter encore plus de monde...

"Au fait, z'avez un truc à manger?"

Haaa! Ces hommes! Toujours morfales! Elle lui fit apporter quelques gâteaux et attendit sa réponse.

Alors que le jeune homme proposait d'expérimenter ses services sur la vielle chouette, la jeune rouquine qui n'avait pas perdu une miette de son regard, se glissa à l'oreille de sa matrone : Moi j'veux bien me proposer pour les massages ...

La vielle toussota, prenant conscience des mots qui déboulaient dans sa cervelle de vautour déplumé, et se tourna vers Agatha, embêtée et surtout.. profondément agacée. Elle ne pouvait plus feinter maintenant. Le jeune homme avait probablement du entendre et si ce n'était pas le cas, elle lui avait bien fait comprendre par quelques battements cils bien à elle, et légère lueur friponne dans le regard en chuchotant à l'oreille de la vielle. Garce!

Enfin voyons, Agathaaaa....

La voix chevrotante et les rides qui tombaient sous ses yeux lui donnaient un air de vieil hibou rabougrie et sa bouche tordue s'agitait dans tous les sens, baladant un rouge un peu trop rouge. Elle reposa ses deux globules sombres sur sa nouvelle future recrue et élança d'une seule voix, comme pour masqué la déception d'une jeunesse trop vite passée ...


Bon bah j'accepte, vous êtes des nôtres! Mais veillez tout au moins à procurer quelques sensations à ses demoiselles, qu'elle ne reparte pas d'ici frustrée! Très mauvaise pub pour la Maison. Je vous confie Agatha.. qui j'espère saura appréciée à sa juste valeur la chose.

Agatha, je vous laisse entre les mains de ce jeune homme... vous viendrez me faire un rapport DÉTAILLÉ sur ses compétences après.

Puis ni une ni deux, la Baronne disparue dans les dédales du Lupanar s'en chercher à s'attarder.

Depuis quelques minutes, la jolie rouquine ne cessait de faire miroiter ses petites prunelles malicieuses vers le charmant jeune homme, qui venait de se proposer pour expérimenter ses massages sur son petit corps tout fin. En effet, elle espérait que ça... Etre la promise à l'expérience, la première à sentir ses doigts filer sur sa peau. Elle avait tannée sa maquerelle pour avoir la place, et avait fait en sorte que l'homme la demande. Elle était fière, et rosissait légèrement à l'idée de se dénuder juste .. pour un massage sensuel. Elle n'aurait rien à faire, pas cette fois. Juste ressentir, juste, se détendre, prendre un peu de plaisir, innocent?
Il lui déballe ses huiles, elle elle lui prend la main.
"Pas ici" lui chuchote-elle... "suivez moi, nous serons plus tranquille dans ma chambre..."
Elle l'emmène, s'accrochant bien à lui, être certaine de ne pas le perdre. Elle lui ouvre sa porte et lui fait découvrir son monde, douillet, confortable. Un lit, et pas grand chose de plus. Elle se tourne vers lui et plonge la main dans son sac.. en sort les quatre fioles qu'il lui avait présenté il y a quelques minutes. Elle les regarde, une à une.. et lui en soumet une, ses deux yeux brillants d'impatience.

"Jasmin.."

"Je les aime bien moi... tes bisous."

Noé devient tout rouge et n'ose plus bouger. Il regarde ses petites chausses, les doigts mal fermés sur son ancien trésor. Ancien parce que maintenant il en a trouvé un autre, un bien mieux !

Puis il reconnait les cries de sa furie de mère. Elle ne crie pas souvent, du moins pas contre lui mais ses envolées dans les aiguës sont reconnaissables à des kilomètres à la ronde. De surprise et aussi, il faut le dire un peu de crainte (il a l'habitude de se fourrer sous la table lorsque sa mère est de mauvaise humeur) il laisse s'échapper la belle pièce de cinq écus, dans un sursaut. Elle s'élève au-dessus de sa tête, vient taper contre le mur qui se trouve derrière les gamins, rebondie, tombe à terre et se met à rouler hors de leur cachette...

Elle déposa son petit doigts sur ses lèvres, entendant la Baronne couiner après Agatha.
"Faut pas qu'elle nous trouve... Ni elle ni les autres.."

Il retient sa respiration et fait oui de la tête. Il tient la main de Ninou, la sert fort.

Ninou, il faut que nous nous échappions...

La porte venait de se fermer...

La grosse lulu avait passée le seuil et pris les devant. Elle lui avait offert un avant gout d'poire sucrée arrosée d'calva et une pincée de bonne humeur doublé de canailleries.
Le bougre ne bougeait plus, même sa bestiole ne se mettait pas au garde a vous! Bah lui alors... devait vraiment avoir des problèmes. Rare que Lulu fasse un effet aussi... inertique.
Elle titilla le loup avec un peu d'chaire fraîche, lui agitant sous le nez pour le faire d'abord baver, puis faire grimper l'appétit p'tit à p'tit parce que.. parait qu'il vient en mangeant!

Le brun restait dubitatif, même très perplexe.

"Alors mon mignon, t'aimes pas les dodues, bien en chaire? t'aimes pas le moelleux des rondeurs, la douceur de mes coussins... Tu peux y plonger ton museau si tu veux, tu peux.. en croquer un bout, faut goûter pour savoir! HUmm.. tu es sur que.."

Non on lui faisait pas à la Lulu, et tout ces hommes qui venaient la voir, ne venaient pas tout l'temps pour le plaisir de la chair. Pas profondément en tout cas. Quelque fois.. ils venaient la, le coeur gros comme une meringue,et débitaient leur mélancolie et leur problème de couple, pensant les régler avec une autre.. mais non. Ça couper même l'envie...et quand on en était là, c'était.. grave.

La Grosse s'aplatit face grasse sur le lit et regarda l'coeur ramollit.
"Allez parles, qu'est ce qui t'amène à v'nir me voir... de la rancœur? du désespoir? quand ça marche pas, ça marche pas. "

La Lulu était comme ça, l'coeur aussi gros que l'reste, et c'est peut être ce coté ... qui plaisait à ses habitués.

[Quelques grammes de finesse dans un monde de brutes...]

Crakity admira le corps de la rouquine. Sa peau laiteuse mouchetée de tache de rousseur, ses fomes fermes et bien dessinées. La belle s'entretenait, pas de doute. Le jeune homme inspecta son coprs, leva ses pieds, les regarda, puis tata différentes parties de son dos pour y chercher des noeuds de tension. Sa connaissance de l'anatomie humaine du temps où il était assassin lui servirait aujourd'hui pour dispenser du plaisir. Il observa ses fesses... Bon, il devait être professionnel! Pas question de succomber aux charmes d'Agatha. D'une part il en avait fait la promesse à sa douce Brunette et d'autre part, il devait faire plaisir et pas se faire plaisir. Donc, pas de tatage de fesses, pas question non plus de s'attarder plus que de raison sur les petits pieds de la rouquine. Pro-fe-ssio-nnel!

La Baronne avait bien choisi la fille, elle devait se douter que Crakity avait un faible pour les belles rouquines. Il fallait se reprendre. Allez, au boulot, après tout il était en période d'essai, il fallait qu'il assure pour pouvoir se faire embaucher et gagner quelques écus de plus.

"Au fait, j'me suis même pas présenté j'crois. J'uis Crakity, enchanté. Bon j'vais commencer, détendez vous."

Le jeune homme avait enduit ses mains d'huile. Il ne savait pas trop si il devait faire un massage tonique ou plutot sensuel... Non, pas sensuel, il fallait se retenir, sinon ça allait mal tourné il le sentait.

Il posa ses mains sur les trapèzes d'Agatha, il avait relevé quelques tensions dans cette zone. Il la massa doucement pour commencer, puis accentua un peu plus fermement aux endroits où il sentait les muscles noués.

Il descendit ensuite ses mains le long du dos, appuya fermement en bas du dos. Il lui fit la totale. Roulé-palpé, massage des hanches, de la nuque, il prit un temps fou, remettant de l'huile régulièrement sur la peau de la belle afin de ne pas l'échauffer.

Une fois le dos terminé, il s'approcha de la tête d'Agatha et lui demanda :

"Comment ça s'passe? Vous voulez que j'vous fasse les jambes et les... pieds?"
_________________

La Baronne était en train de déguster une pâtisserie dans le salon de thé, accompagnée d'un thé savoureux lorsqu'elle entendit la porte tintée encore une fois.

Didiou! ils ont tous le feu au derrière aujourd'hui? pénurie d'libido? humf. Au moins, on n'pouvait pas dire que l'affaire ne marchait pas. Et elle ne manquerait pas d'aller narguer les habitants qui lui avaient rit au nez à l'ouverture de sa boutique.

Revenant vers l'entrée, passant entre les tables et les catins qui riaient, elle bouscula un petit garçon qui était dos à elle. Ha! ça devait être le mioche que la donzelle cherchait tout à l'heure. Sans pudeur ni morale, elle attrapa le gamin par le col et l'amena comme une vielle chaussette vers l'autre bonne femme. Le petit était tout pâlot et n'avait pas bien l'air de comprendre ce qu'il se passait. Bah quoi? il ne pouvait pas avoir autant de morveux que ça dans le lupanar?

s'adressant à Joséphine :
"Tenez Ma Dame, je vous rend votre bien. Sachez qu'ici ce n'est pas une garderie! veillez à gardez vos minots chez vous!"

Elle reposa le gamin sur ses pattes et repartit en tournant les talons, laissant les deux individus se reconnaître, persuadée d'avoir rassemblé les deux bonnes paires ensembles... à tord.

Alors que Josephine était encore à quatre patte en train d'identifier la pièce de 5 écus, la baronne lui renvoie un gamin dans les bras qui manque de lui marcher sur la main !

"Tenez Ma Dame, je vous rend votre bien. Sachez qu'ici ce n'est pas une garderie! veillez à gardez vos minots chez vous!"

Hein quoi ? Josephine reste perplexe devant le gamin qu'on lui a apporté.

Attendez ! Il y a erreur, cet enfant n'est pas le mien... !

Apparemment le lupanar n'est pas une garderie mais il semble être aussi attractif qu'un grand-huit... Tous les enfants de Castillon y trainent donc ?

Elle avait à peine eu le temps d'interpeller la baronne que le mioche lui tend une main pleine de petites pièces.

B'soir. C'est la première fois que j'viens ici, je n'sais pas trop ce qu'il s'y passe. On m'a dit qu'il suffisait que j'donne de l'argent à une fille de joie pour qu'elle m'ôte mon ignorance fasse de moi un homme. Alors tu comprends, j'ai envie de grandir et de m'instruire. On commence quand? Maintenant?

Josephine, sous le choc mis du temps à comprendre ce que le petit Jojo lui demandait.

Une fille de joie ?

Elle se retourne, cherche, ne voit personne et tilt enfin. QUOI ? Mais avait-elle l'air d'une fille de joie ! Alors ça, c'est un comble. Elle vient pour repêcher un gamin qui va vers la perte de ce qui peut lui rester d'innocence et pendant ce temps là un autre vient lui demander... ses services ?!
A regarder le gamin de plus près, il n'a pas l'air habité de pensée trop vilaine mais juste d'une curiosité mal placée, enfin du moins pour le moment. Ces interrogations tourmentaient-t-elles tant que cela les jeunes castillonais ? Il faudrait peut être ouvrir une école à Castillon et faire l'éducation des ces mômes au lieu de les laisser s'ennuyer et se retrouver dans un bordel !

Pendant qu'elle divaguait le jeune homme continuait de la regarder, en attente d'une réponse. Elle posa à nouveau les yeux sur lui puis se mit à sourire. Puisque le quiproquo était là, autant en jouer.

Mais mon chou, tu es trop jeune ! Je préfére les hommes murs et expérimentés, je pensais que cela se savait. Et tes petits écus ne sont pas séduisants non plus, si tu étais duc et que tu avais un château... à la rigueur mais là...

Elle rit, un peu puis repris son rôle de maman à la recherche de son fils.

Non, un peu de sérieux, range ton argent et aide moi à trouver Noé. Cet endroit n'est pas un endroit pour les enfants !
ah et j'oubliais... Je ne suis pas une fille de joie !