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[RP] Oratoire Saint Michel-Archange

Maltea
Maltea avait débarqué à paris le matin même. Elle y avait entrainé sa suzeraine et amie, Agnès de Saint-Just afin de trouver tout l’attirail nécessaire à son futur enterrement. Elle avait décidé de se marier, ce qui voulait dire en gros, faire une croix sur sa liberté.
Elle se demandait d’ailleurs comment les femmes qu’elles connaissaient pouvaient avoir renoncé aussi facilement au plaisir d’avoir des amants et tout ça pour ne garder qu’un époux…mais bon elle avait promis à Richard de rester sage, depuis elle priait pour ne pas faillir. Qu'est ce qu'elle ne ferait pas par amour...

Paris, c’était la seconde fois qu’elle y mettait les pieds, la première avait été pour son serment d’allégeance au Roy lorsqu’elle était devenue duchesse de ce sympathique duché qu’était la Champagne. Symbole de la décadence, la Champagne n’était plus peuplée que de boulets de grands crus. Elle avait même pensé en faire un élevage et les vendre au prix fort. Quoi de mieux qu’un boulet champenois afin de pourrir un duché voisin.

Au fil de leur promenade dans les différentes échoppes, l’humeur de Maltea était revenue au beau fixe et elle en avait même oublié les élections. La tournée des marchands d’étoffes, couturiers et tout ce qui va avec l’avait épuisée. Quelle idée le marchand avait eu de lui montrer autant de superbes étoffes. Elle n’avait plus su ou donner de la tête. Pas que la jeune femme était futile… enfin si quand même vu que quand elle déprimait, elle refaisait sa garde robe… enfin bref… Elle avait fini par un choix. Rien que pour sa robe, elle avait déjà envie d’être au jour de la célébration. De plus avec un témoin comme Gnia, la journée risquait d’être plus qu’enrichissante en fous rire. Elle avait aussi craqué sur une jolie parure dont les pierres qui la composaient, seraient du plus bel effet sur elle.

Heureusement sa bourse n’aurait pas à en pâtir, Gnia avait décidé de débourser et pour les quelques achats personnels qu’elle avait effectué, l’argent pris dans la cassette personnelle de son fiancé avait été bien utile. A se demander pourquoi il laissait toujours tout cet argent bien en évidence. Elle avait la conscience tranquille vu qu’il lui avait déjà dit que tout ce qui était à lui l’était aussi à elle. Bon d’accord, il rageait lorsque c’était pour des achats de ce genre mais tant pis. Elle avait bien le droit de se faire plaisir, surtout avec les attaques incessantes dont elle était la cible afin de couvrir les idioties de certaines personnes, incapables de soutenir leur lourd fardeau d’incompétence.

Le cocher les avait déposées devant l’Eglise Saint Michel-Archange où devait se dérouler la cérémonie de ses épousailles.

Elles arrivèrent en minaudant et se dandinant comme des dindes devant la grande porte que Gnia poussa toute tremblante d’excitation.
C’est vrai que le bâtiment était des plus majestueux et Maltea n’en menait pas large.
Elle surprit le regard malicieux de sa complice et lui tira la langue avant de la suivre d’un pas hésitant. Pénétrer en ce lieu saint, lui faisait penser à une tentative de mariage qui avait avorté lorsqu’au moment de dire le oui fatidique, elle avait eu la lumineuse idée de s’enfuir en courant et en hurlant qu’il était hors de question qu’elle blasphème en disant oui à un homme qu’elle ne pouvait souffrir plus que ça.
Ce jour là, elle avait entendu la voix divine du très haut qui lui soufflait à l’oreille, qu’elle s’apprêtait à faire la pire bêtise de sa vie. Et pourtant lui seul savait combien elle en avait déjà faites…


Au fait j’ai oublié de te dire, après j’aimerai visiter le châtelet, il se pourrait que je passe ma nuit de noce la bas, j’attends toujours les résultats de la fameuse enquête pour cette pseudo haute trahison.
Il faut que je pense à aller m’assurer que je ne manquerais de rien et que les locaux sont assez confortables pour la pauvre duchesse que je serais.


Elle éclata de rire avant de pénétrer dans le lieu saint.

Ce n’est qu’une fois à l’intérieur, qu’elle se rendit compte qu’elles avaient débarqué au beau milieu d’une cérémonie religieuse. Un baptême à ne point en douter.
La surprise fut encore plus grande lorsqu’elle reconnut Barahir.

Il avait l’air si sage et en resta étonnée, tirant la cape de Gnia et bredouillant « on aurait ptet pas du entrer »


Elle remarqua aussi une dame se tenant près du cardinal Aaron. Elle lui rappela vaguement quelque chose et ce n’est qu’en la détaillant un peu plus qu’elle se rendit compte que c’était la femme à qui elle avait reçu au nom du Roy son allégeance…

Saleté de curiosité féminine tout de même !
Aaron
C’était à s’en douter ! Après le coup du collier de Guyenne, là voilà qu’elle admirait la bague du prélat ! Qui aurait osé lui dire qu’il était son propre joaillier ! Du moins, le créateur des esquisses… Aaah s’il avait pu prendre femme, elle eut été comblée ! A moins que cet état de pamoison n’était qu’un prétexte pour ne point s’incliner… Le cardinal pencha plutôt pour cette seconde option. Il dit :

N’est-ce pas !

Tout en abaissant lentement sa main de plus en plus pour que la comtesse courbe le dos devant l’éminent prélat qui voulait la forcer, amusé, à s’incliner… Quand soudain, la porte de l’Eglise s’ouvrit de nouveau. Le prélat tourna instinctivement la tête alors que le grand chambellan étreignait son fils à l’étouffer.

Aaaah ! Voilà d’autres amis semble-t-il !

L’archevêque fit deux pas en direction du portail, tentant dans la demi obscurité de l’église d’apercevoir les deux jeunes dames qui venaient d’entrer.

Mesdames, approchez, approchez, nous n’avons pas encore commencé…

Puis, doucement, la lumière qui pénétrait l’édifice permit au prélat de deviner l’identité d’au moins l’une d’entre elle.

Hé bien ! Vous voilà bien entouré mon cher Barahir ! Sachez que votre invitée sera elle-même mariée en ce lieu le mois prochain…

Puis se retournant vers l’ancienne duchesse de Champagne et son accompagnante…

Approchez, approchez… Ne soyez pas aussi craintive ! Le lieu vous ferrait-il peur ?

Dit-il en souriant…
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Maltea
Maltea tressaillit. Aaron s’adressait à elles deux en leur demandant d’approcher. Elle murmura à Gnia : c’est malin, tu vois maintenant on va devoir y aller. On ne peut pas faire affront tout de même.

Elle fit un pas et Aaron la reconnut immédiatement. Elle soupira, c’était raté de voyager incognito pour cette fois. Elle sourit lorsqu’il parla du mariage et faillit éclater de rire lorsqu’il leur demanda si elles avaient peur du lieu.

Il n’était pas sans savoir son rapport avec la religion en général. Il était d’ailleurs le seul religieux en qui elle avait confiance. Il savait ramener au bercail les brebis égarées.

Tout en tirant Gnia par la manche elle s’avança un petit sourire aux lèvres.

Voyons éminence, vous n’êtes pas sans savoir que je n’ai peur de rien, et surtout pas d’un lieu qui m’apporte la sérénité quand j’en ai besoin. Mais j’avoue que cet édifice impose tout de même le respect ne serait-ce que par son architecture…
Elle arriva devant le cardinal et se dit que cette fois elle n’y couperait pas. Lors de la cérémonie d’hommage, elle avait refusé de baiser l’anneau d’un homme se disant évêque mais là elle était certaine de la légitimité du cardinal. Heureusement que ce n’était pas Mytia à sa place ou elle serait partie en courant.

Elle se plia de bonne grâce au protocole et baisa l’anneau cardinalice et lui fit un sourire.


Très joli votre anneau « cardinalesque » éminence, pensez vous que l’on puisse porter un bijou lui ressemblant si l’on n’est pas cardinal ? Non je dis cela parce que je le trouve très beau mais que je n’arriverai jamais à être cardinal, mais bon ça vous le savez déjà.

Ses yeux pétillaient de malice et elle se retourna sur Gnia et la regarda. Elle savait qu’en bonne artésienne qui se respecte, elle avait été élevée dans la haine de ce saint homme. Elle se demandait comment elle allait réagir. Maltea lui avait pourtant dit que le Cardinal était à ses yeux un véritable homme d’église et que même s’il savait être tranchant dans les décisions concernant la religion, c’était avant tout un homme bon et droit, du moins avec elle…

Elle reposa les yeux sur Aaron tout en se disant qu’il était encore bel homme, mine de rien.


Éminence je vous présente la vicomtesse de Bapaume, Agnès de Saint-Just, ma suzeraine et amie mais aussi mon témoin pour le futur mariage…
Gnia voici le cardinal Aaron de Nagan, c’est lui qui a gentiment accepté de célébrer mes noces.

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Gnia
Et voilà que la curiosité les avait poussées à interrompre une cérémonie. Le sourire qui lui était resté sur le visage après la tirade de Maltea sur la visite du Châtelet s'effaça rapidement et se transforma en un masque empreint de gravité et de recueillement.
Bien lui en prit puisque le chapelain s'avança vers elles et les enjoignit à s'approcher. Agnès répondit un chhhhhuuuuut à peine audible aux réflexions à mi-voix de Maltea et se laissa tirer vers la lumière.

Damned, un cardinal ! Juste le jour où elle s'était laissée aller à être frivole et dépensière. Agnès se raidit et envoya un message muet au Très Haut : "Oui oui promis, j'vais tâcher de me confesser un de ses quatre..."
Maltea semblait étrangement à l'aise avec la robe pourpre et avait baisé l'anneau sans se faire prier. Agnès s'en étonnait encore lorsque son amie fit les présentations.

Frissonnement contenu avec peine, Agnès avala avec difficulté sa salive et retint une petite grimace exprimant sa répulsion soudaine. Aaron... Sa mémoire faisait un effort inouï, une chose était sûre, aussi sûre qu'elle avait été élevée dans la haine du Champenois, Aaron de Nagan était tout aussi détesté en Artois. Maintenant s'agissait de se rappeler pourquoi... Une sombre histoire de messe ou de prêche... Agnès s'étonnait que l'homme d'Eglise ne soit pas aussi laid et repoussant que dans les histoires qu'on racontait pour faire peur aux enfants. "Agnès mange ta soupe sinon le vilain Aaron le saura et il viendra te chercher dans ton sommeil et t'obligera à adorer la statue de Caedes..."
Décidément, ses derniers temps, tous les principes acquis durant son éducation artéso-artésienne en prenaient un coup... D'abord se lier d'amitié avec une champenoise, ensuite rencontrer son promis qui n'était rien de moins que le petit fils du dict Caedes, et ensuite rencontrer Aaron en personne...

Et voilà que Maltea, pourtant allergique à tout ce qui touchait à l'Eglise, semblait en plus apprécier l'homme... Tout se perdait...

La Bapaume prit sur elle, donc, et un petit sourire crispé sur les lèvres, effectua une révérence un peu raide et se pencha pour baiser la bague.


Eminence... Hahem... Enchan... hmmm non... Ravie... Ravie ? non, pas ravie, m'enfin bref... de faire la connaissance de celui qui unira devant le Très Haut ma chère Maltea...
Aaron
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Le RP ci-dessus reprend à la page X
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Aaron
Vingt heures sonnèrent au clocher. Une demi-heure plus tard, les vingt coups frappés, les cloches se mirent à sonner à toute volée, comme elles l’avaient fait une heure plus tôt pour annoncer l’office, dans un bruit assourdissant, mélodieux et solennel, faisant trembler la petite église qui servait d’oratoire au cardinal Aaron dans la ville de Paris.

L’Archevêque de Reims avait pour l’occasion revêtu une soutane dans les tons de pourpre. L’église était décorée d’une myriade de fleurs qui embaumaient le volume élégant que les arches et la voûte donnaient à l’édifice. Déjà les invités étaient installés aux places qui leur avaient été réservées. L’archevêque les salua comme il se devait, puis il revint ensuite sur le parvis de l’église attendant les mariés et le reste des invités.

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Ricw
Enfin, le grand soir ! Celui qui le verrait uni à la Vicomtesse qu'il avait rencontré simple Juge. Celui qui avait bien failli ne jamais voir le jour, tellement les évènements s'étaient enchainés pour le compliquer, le retarder, voire l'annuler purement...

Et non, il était bien là, devant l'Oratoire parisien, dans un de ses plus bel habit - rien à voir avec l'allégeance, il était vêtu de sombre, d'un bleu presque noir, qu'accompagnait une cape de la même couleur, et à ses côtés pendait son épée d'apparat - et il hésita un long instant avant d'en franchir la porte. Un sourire à Onagre, seigneur de Petit-Mesnil, son vassal, son filleul, et pour ce soir, son témoin, et il se décida à avancer vers l'église.

Fort heureusement, personne de marque n'était encore arrivé. Quelques curieux, qui avaient pressentis un évènement important, s'était massé au devant, et attendaient de découvrir la cérémonie qui se dérouleraient. Entouré de son trio de garde, et donc d'Onagre, il arriva à hauteur du Cardinal, et s'inclina devant lui.


Votre Eminence, je vous remercie d'être la personne qui nous unira, Maltea et moi. Cet oratoire sera le parfait écrin de notre bonheur.
Adelahis
Adélahis avait le déplacement. Son ventre était maintenant rond, il ne plus sa grossesse qui datait maintenant de 6 mois. Elle Avança a pas lent. Elle n'était jamais venu à paris. Mais, le mariage de Maltea valait bien le déplacement.

Elle entra dans l'oratoire. Elle se signa. Les rumeurs la faisant hérétiques au moment de la révolte de sainte n'avait pas amoindri sa foi. Elle pénétra a pas lent dans l'oratoire et trouva une petite place. Discrète. Ce n'est pas qu'elle ne voulait pas être vue, mais, elle pensait être bien loin du rang et des choses à faire pour un tel mariage.

Elle attendit là, sagement, dans le recueillement. Elle pria que le mariage de Maltea se passe au mieux...cette fois.
Aimelin
Quelle belle idée cette voiture. Le jeune homme avait hésité entre prendre Altaïr et trouver une monture pour sa douce, mais les quelques fois où ils s'étaient amusés à la faire monter avait suffit pour qu'il choisisse la voiture.
Il ne voulait pas qu'elle fasse tant de lieues, en risquant de se blesser et il voulait surtout que leur voyage soit le plus confortable possible. Et cette voiture était parfaite. Une malle pour leurs affaires et ils voyageaient à l'abri du froid et de la neige.

Leur arrivée à Paris s'était fait sans problème et la nuit passée dans une petite auberge les avait reposés de ce long trajet effectué les jours passés. Le jeune homme était heureux. C'était une journée peu ordinaire qui les attendait et jamais il n'aurait pensé que cette journée là le remplisse de joie et soit aussi importante pour lui. Une femme qui avait compté dans sa vie et l'avait investie de nombreux mois allait dire oui, enfin tout au moins il l'espérait, pour s'unir à son aimé devant Aristote et les hommes.

Maltea se mariait et c'est en souriant qu'Aime regardait les rues défiler devant leurs yeux. Lorsque le jeune couple avait reçu le parchemin les invitant au mariage, il n'avait pas hésité une seconde, heureux et fiers d'être là en ce jour si important pour eux, et c'était également l'occasion de revoir des personnes chères.

Il rangea la voiture sur la place de l'église, pres d'un mur, au moment où les cloches se mirent à sonner à toute volée. Il en descendit prestement, remit de l'ordre à ses vêtements, ajusta sa cape, et tendit la main à sa douce pour l'aider à descendre à son tour
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Tiamarys
Tiamarys était impressionnée. c'était sa première visite à Paris.
Elle entra dans la cathédrale et salua les invités déjà présents, fit une révérence à l'Archevèque Aaron, se rappelant Compiègne et son baptême.
Que le temps passait vite.
Et aujourd'hui, aujourd'hui Maltéa se mariait!

Elle entra en compagnie de Paillard et alla s'installer dans un coin, derrière un pilier et s'installa contre Pail en attendant que la cérémonie commence.
Aaron
Le futur époux fit son entrée entouré de sa garde et salua le prélat. Les cloches finissaient de donner leur son mélodieux. Le cardinal repensait aux cérémonies passées, aux nombreux mariages célébrés… Il rendit le salut au duc de Brienne.

Votre Grâce, c’est un plaisir ! Vous voilà fort bien protégé ! Aurions-nous a craindre quelque chose

Dit-il sur un ton amusé !
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pnj
[Pomponne, quelques jours auparavant]

Madame, une lettre pour vous.

Hmm ?...

La jeune femme releva la tête du parchemin sur lequel elle était affairée à dessiner le plan de l’ herbalurius qu’elle souhaitait faire implanter dans les jardins de son domaine. Liste de plantes à se procurer, liste à confier à son jardinier pour qu’il se mette à l’œuvre dès que le temps le permettrait.

Elle posa la plume dans l’encrier, et prit le pli que la servante lui tendait. Se saisir la fine dague posée sur le bureau, et en glisser la lame entre le scel et le fin parchemin, décacheter précautionneusement la missive avant de la déplier et de la parcourir du regard.
Une invitation. A un mariage.
Sourcils qui se haussent, d’étonnement.

Si elle avait ouï-dire qu’un tel événement était en préparation, Mag n’aurait cependant jamais pensé y être conviée.
Parce que les contacts avec Maltea s’étaient fait rares, voire inexistants au cours des derniers mois.
Parce qu’elle n’avait que rarement croisé le Duc de Brienne dans les couloirs du château de Reims du temps où elle était au Conseil champenois.

Le regard parcourut une nouvelle fois le vélin, s’arrêtant sur les détails.
La cérémonie aurait lieu à Paris, donc.
Après tout… Il y avait bien cette affaire dans la capitale, qu’elle remettait
sine die, ce serait l’occasion de s’en acquitter. Faire d’une pierre deux coups en somme.

Elle s’étira. Regard vers la clepsydre qui déroulait le temps.
La réponse, plus tard.
Pour l’heure, il était temps de descendre dans la cour pour la leçon d’Aliénor. Car depuis qu’elle s’était retirée à Pomponne, elle avait décidé de compléter l’éducation que la gouvernante donnait à sa fille. A Ysabault, tout ce qu’une petite demoiselle bien éduquée devait savoir, à sa mère la pratique de certaines disciplines… un peu particulières.
La gouvernante avait froncé les sourcils devant le peu de conformisme de ce que Mag voulait enseigner à sa fille, mais la jeune femme en avait décidé de la sorte.
Ainsi avait-elle été élevée, ainsi en ferait-elle de même pour sa fille.
Et nul n’était là pour la contredire. Ou le faire à sa place.

Elle reposa la missive sur le bureau, et se leva. Gagna la cour où Aliénor l’attendait, une épée à sa petite taille et émoussée à la main. La Blanche saisit la bâtarde d'entraînement qu’un serviteur lui tendait et se dirigea vers le cercle, face à la fillette.
Sourire.
Mademoiselle… En garde !


[Vendredi 13 février]

Epée battant son flanc au rythme soutenu imprimé à sa monture, elle avait quitté Pomponne à l’aube, en direction de Paris. Dans ses fontes, effets soigneusement pliés.
Elle avait hésité à faire préparer la voiture, mais avait finalement décidé de voyager « léger ». Plus rapide, plus maniable. Plus pratique pour ce qu’elle avait à faire, lorsqu’il s’agirait de parcourir les rues de la capitale.
A mesure qu’elle approchait, les villages se faisaient plus animés, la foule plus dense. Puis enfin les murailles de Paris apparurent à sa vue.
Passer la porte, puis se renseigner, adresse d’une auberge située à proximité de l’église où aurait lieu le mariage.

Elle dirigea sa monture à travers les rues pavées, jusqu’à arriver devant l’adresse indiquée. Dans la cour, elle put confier sa monture à un palefrenier afin qu’il en prît soin moyennant quelques écus. Puis, fontes sur l’épaule, elle pénétra dans l’auberge. Mander une chambre, et y déposer ses légers bagages avant que de repartir pour l’une des deux affaires qui l’avaient amenée en la capitale.



[En soirée]

Yeux fermés, douce chaleur du bain parfumé dans lequel elle était plongée. S’immerger complètement, puis ne ressortir que lorsque le manque d’air l’impose.
Ouvrir les yeux, regard vers l’extérieur.
Il était temps de se préparer.

Elle attrapa le drap posé à côté du baquet et sortit à regret du bain bienfaisant. L’odeur des huiles mélangées à l’eau, rose et lavande, parfumait son corps et ses cheveux, qu’elle frictionna de l’étoffe pour les sécher.

Sur le lit, étaient étalés les effets qu’elle avait prévu de porter.
Elle laissa glisser le drap, léger frisson, avant d’enfiler une chainse de lin blanc, que vint ensuite couvrir un bliaut de velours azur à l’encolure bordée de fourrure dont les larges manches tombaient jusque terre. Autour de ses hanches, elle accrocha une ceinture de métal enchâssée de sardoines, qui retombait par devant jusqu’au bas du bliaut et à laquelle pendait son aumônière. Elle glissa enfin ses pieds dans des chaussures en cuir de Cordoue.

Puis elle attacha ses cheveux encore humides en une lourde tresse lui tombant dans le dos, avant de poser sur sa coiffure un voile bleu retenu par un fin cercle de la même facture que sa ceinture.

Se saisir enfin de sa cape fourrée, sortir de sa chambre, et quitter l’auberge. Si elle avait choisi celle-ci, c’était bien parce qu’elle était située à deux pas de l’oratoire Saint Michel-Archange. Elle n’aurait pas long chemin à parcourir à pieds, alors que les cloches sonnaient déjà.

Le parvis débordait d’animation, invités qui arrivaient, chevaux et voitures.
Mag ne s’attarda pas, les joues rougies par le froid, et gravit les marches avant de pénétrer dans l’édifice. Légère pause à la porte, regard qui embrasse l’intérieur. Elle ne cherche personne en particulier, elle observe un instant.

Avant d’aller s’asseoir à l’ombre d’un pilier.
Grenat_alexandria
Un attelage arriva à Paris, s'arrêta devant la cathédrale, une jeune femme en descendit, une jolie blonde avec un regard d'éméraude à en rendre plus d'un fou, elle portait une robe couleur jade légérement décolleté. Se tourna vers l'intérieur du carrosse, elle prit dans ses bras une jeune demaoiselle aux boucles brune, le même regard d'éméraude que la jeune femme, la petite portait une robe rose pastel.

La jeune femme portait sa fille, la petite était sage, elle regarda autour d'elle voir si elle connaissait du monde. Sa fille commençait à vouloir se décoiffer, la jeune maman lui fit les gros yeux, la demoiselle arrêta immédiatement, la petite cherchait sa nurse du regard.

Elle avança en direction de la cathédrale, la petite ouvrait de grand yeux, un rien l'émerveillé. Arrivé devant elle laissa sa fille redescendre , la petite Isabella donna la main à sa mère pour marcher...
Ricw
Le Duc resta songeur un instant, puis sourit au Cardinal, donnant quartier libre à ses hommes d'un geste de la main. Il répondit au prélat, toujours avec le sourire :

Que voulez-vous, ma famille n'aime pas les morts naturelles, alors je me suis arrangé pour que ce jour soit consacré uniquement aux réjouissances.

Il observa les premiers invités qui commençaient à s'installer... L'avantage de Maltea, c'est qu'elle avait des amis partout ! Les quatres coins du royaume serait présent ce soir pour le voir se marier... Il y en avaient, la haut, qui devaient être vert de jalousie !

Il hésita un instant avant de regarder à gauche et à droite... Il était sur que Maltea ne tarderait pas... Du moins, il l'espérait... Ne le lui avait-elle pas dit ?
Onagre
Onagre aux côtés de Richard salua Son Eminence Aaron de Nagan.

Le médicastre se souvenait de l'homme qu'il saluait à présent. Par le passé tout deux avaient eu l'occasion de s'entretenir de manière brève sur quelques sujets. Mais depuis le temps n'avait cessé sa course. Celui-ci se souvenait-il du médicastre ? Onagre n'aurait pu le dire.

.....

Quelques temps plus tôt Richard s'était entretenu avec le médicastre. Celui-ci lui avait fait part de l'imminence du mariage et lui avait demandé d'être son témoin lorsque le grand jour serait arrivé.

Ce n'est pas sans embarras qu'Onagre accueillit la demande. Bien entendu une telle sollicitation était un honneur et ce dernier en était flatté. Mais cela tombait bien mal. Un important voyage était prévu et le médicastre ne voyait comment l'ajourner. De nombreux soleils se couchèrent sans que l'embarras ne se leva.

Richard attendait une réponse et Onagre savait qu'il ne devait tarder. Ceci aurait été d'une impolitesse totale à l'encontre de son grand ami. Finalement ce fut un heureux hasard qui imposa la réponse. Un imprévu ayant eu lieu, le voyage se voyait contraint d'être remis à une date ultérieure. Et c'est avec soulagement et joie que le médicastre parti annoncer sa décision à Richard.

Aujourd'hui ils étaient à Paris, la grande heure approchant.
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