Sancte
- Et si la maréchaussée débarque ?
- On ira à Niort !
N'empêche. Il fallait finir les oppositions au plus vite. Quand le cartel se replaça autour de l'arène, le bourgmestre attrapa fermement la cassette jusque là dissimulée au dessous du comptoir, et qui était destinée à recevoir la somme des paris qui retournait aux gagnants. Paré pour la première lutte, Iohannes fit entrer Socrate dans l'arène faite de sablon et séparée du public par quelques palissades de bois. Pour mieux profiter du spectacle, il s'étendit premièrement avec nonchalance sur un gros tas de foin. Secondement, il se commanda à boire avec la tranquillité d'un homme qui se prépare à assister à une course de chevrettes.
Allez mon lascard, tue-le.
Montre-leur qu'un Iohannes ne meurt jamais.
Placide, il sortit son canif, et se coupa un morceau de gruyère. De Genève. Naturellement. Sur lequel il insista que l'on y verse quelques gouttes de Bordeaux, demeurant indifférent à l'angoisse qui précédait tout carnage. Après tout, ce n'étaient que des chiens qui se préparaient à s'abîmer la gueule. Les hommes se regardaient dans le miroir. Les chiens eux, n'en avaient rien à foutre. Malheureusement, si les hommes avaient une chance d'accéder à une certaine forme de notoriété sur le sable de l'arène, il était dit que les sales cabots retourneraient subséquemment à leurs prestations sanglantes dans l'anonymat le plus total. Au fond, si les enjeux étaient différents, la situation du chien de combat et du gladiateur s'équilibraient assez bien pour qu'on les considère comme identiques.
Vous auriez tout de même pu m'épargner le berger de Beauce, Votre Grandeur. C'est le plus sale. Si je vous connaissais réellement, j'en viendrais à jurer que vous l'avez fait exprès. Une sorte ... d'ode à la roture, en somme.
Sous les soupiraux de ses paupières, crépitait un regard profond qui se perdait sur les courbes de la Comtesse au dessous desquelles se baladaient quelques rats qui dans leur délaissement, tachaient néanmoins de rester discrets, des fois que les chiens seraient en réalité des chats. Il sentait que cette passe d'armes serait fameuse et s'imaginait déjà conter à ses enfants le jour où le chien de papa avait héroïquement terrassé ceux de l'adversité à grands renforts de détails épiques et sanglants que les mômes adorent.
"Et alors là ! Il lui a bouffé les couilles !"
Hilarité générale.
C'était simple, les mômes.
Il faut les voir, pour croire qu'ils sont réellement sortis du ventre d'une femme.
Non, les combats de chiens, c'était l'avenir. Et bien plus galvanisant qu'une serre de légumes.
Je pose 20 écus sur la victoire finale de Socrate.
De toute façon, depuis le temps qu'il raconte des salades ...
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"Aux hommes la droiture et le devoir, et à Dieu seul la gloire !" S.I. - Gouverneur de Montauban-la-Réformée.
- On ira à Niort !
N'empêche. Il fallait finir les oppositions au plus vite. Quand le cartel se replaça autour de l'arène, le bourgmestre attrapa fermement la cassette jusque là dissimulée au dessous du comptoir, et qui était destinée à recevoir la somme des paris qui retournait aux gagnants. Paré pour la première lutte, Iohannes fit entrer Socrate dans l'arène faite de sablon et séparée du public par quelques palissades de bois. Pour mieux profiter du spectacle, il s'étendit premièrement avec nonchalance sur un gros tas de foin. Secondement, il se commanda à boire avec la tranquillité d'un homme qui se prépare à assister à une course de chevrettes.
Allez mon lascard, tue-le.
Montre-leur qu'un Iohannes ne meurt jamais.
Placide, il sortit son canif, et se coupa un morceau de gruyère. De Genève. Naturellement. Sur lequel il insista que l'on y verse quelques gouttes de Bordeaux, demeurant indifférent à l'angoisse qui précédait tout carnage. Après tout, ce n'étaient que des chiens qui se préparaient à s'abîmer la gueule. Les hommes se regardaient dans le miroir. Les chiens eux, n'en avaient rien à foutre. Malheureusement, si les hommes avaient une chance d'accéder à une certaine forme de notoriété sur le sable de l'arène, il était dit que les sales cabots retourneraient subséquemment à leurs prestations sanglantes dans l'anonymat le plus total. Au fond, si les enjeux étaient différents, la situation du chien de combat et du gladiateur s'équilibraient assez bien pour qu'on les considère comme identiques.
Vous auriez tout de même pu m'épargner le berger de Beauce, Votre Grandeur. C'est le plus sale. Si je vous connaissais réellement, j'en viendrais à jurer que vous l'avez fait exprès. Une sorte ... d'ode à la roture, en somme.
Sous les soupiraux de ses paupières, crépitait un regard profond qui se perdait sur les courbes de la Comtesse au dessous desquelles se baladaient quelques rats qui dans leur délaissement, tachaient néanmoins de rester discrets, des fois que les chiens seraient en réalité des chats. Il sentait que cette passe d'armes serait fameuse et s'imaginait déjà conter à ses enfants le jour où le chien de papa avait héroïquement terrassé ceux de l'adversité à grands renforts de détails épiques et sanglants que les mômes adorent.
"Et alors là ! Il lui a bouffé les couilles !"
Hilarité générale.
C'était simple, les mômes.
Il faut les voir, pour croire qu'ils sont réellement sortis du ventre d'une femme.
Non, les combats de chiens, c'était l'avenir. Et bien plus galvanisant qu'une serre de légumes.
Je pose 20 écus sur la victoire finale de Socrate.
De toute façon, depuis le temps qu'il raconte des salades ...
- Compréhension des règles: OK
- MP envoyé pour les chiffres du combat
Enjoy !
- MP envoyé pour les chiffres du combat
Enjoy !
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"Aux hommes la droiture et le devoir, et à Dieu seul la gloire !" S.I. - Gouverneur de Montauban-la-Réformée.