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[RP] Un pont entre deux rives

Cerdanne
L'accord...

Elle restait là à l’écouter sans pouvoir réagir comme elle le souhaitait.
Elle se serait voulue plus vive, plus réactive.
A ce mot bâtard, par exemple, dont il lui rabâchait sans cesse les oreilles…
Qu’avait-elle était elle, toutes ces années ou elle avait été séparé de sa mère.
Sinon une bâtarde….
Et alors ??? Avait-elle envie de hurler.

Son regard balaya la salle.
Les gens tout autour d’eux riaient, mangeaient, buvaient et parlaient haut...
La vie continuait…
La provençale soupira et regarda Baudouin , tentant de sourire.
Peine perdue.

Ils n’y arriveraient pas…
Elle, voulant l’amener à toute force vers les chemins sans trajets définis et lui, la tirant vers le nid douillet, la sécurité, la paix.

Même si ses arguments étaient la voix de la raison.
Au fond l’abîme était là….
La normalisation de sa vie.
L’idée même d’être liée, attachée par autre chose que le fil qui se tissait naturellement entre deux êtres.
Peut-être sa plus grande peur ...
Ne plus voir l’horizon dans sa ligne de mire.

Au lieu de ça, elle restait muette, regard vide, la chaleur de sa main sur
son bras s’insinuant lentement, la douleur de leur échec balayant toute sa hargne…
Au lieu de ça, elle hochait la tête …
Réaffirmant qu’elle donnera des nouvelles de…du….


Oui…je te l’ai dit…je ne te laisserais pas sans nouvelles.

Son regard se posa sur lui, attentive à ses mots, attentive à ce visage si souvent caressé et Cerdanne pouvait lire dans ses yeux la douleur…
La colère aussi.

En une fraction de seconde, il l’étreint et elle retrouve le gout de ses lèvres.
Baiser furieux et passionné.
Baiser rageur qu’elle subit sans même réagir.
Et les mots reviennent la frapper.
Martelant leur histoire…l’achevant…

Les mots dansent encore et Cerdanne le regarde sans rien dire.
Se lève enfin, les traits tirés.
La journée pesant sur ses épaules comme un énorme fardeau…


Oui tu as raison…Un peu de repos me fera du bien…Allons-y…

Un dernier effort pour paraitre encore en forme...
l’ironie toujours et à jamais…


Imagine ! Je te donne raison.
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Baudouin
Cynique... déjà elle lui échappe, sa liberté si chère à son coeur. Pourtant c'est parce qu'il aimait ce souffle de liberté qu'il était tombé amoureux d'elle et il aimait son indépendance. C'est ce qui la rendait mystérieuse, c'est ce qui faisait qu'il était attiré par elle, toujours, comme au premier jour.

Mais il se heurtait à cette improbable fatalité, douloureuse et cruelle. Combien de fois il s'était dit que peut-être... peut-être... et si... si... Oui, mais il ne voulait pas mettre Paris en bouteille! Il aspirait juste à une certaine sérénité et à être avec elle, la fougueuse, l'indépendante.

Il esquissa un sourire à sa dernière phrase. Ce jour était à marquer d'une pierre rouge, elle lui donnait raison! Tendrement, il la conduisit à sa chambre. Lui ouvrant la porte, puis s'effaçant.


Cerdanne... je... je partirai demain si tu veux bien? Nous nous donnerons des nouvelles comme convenu.

Alors qu'elle passait la porte et la prit par la taille et l'attira contre lui, posant la main sur son ventre rond.

Je vous aime tous les deux.

Qu'ajouter à cela? Il n'y avait plus besoin de reproches ou de haine, et il pouvait bien les aimer, ça ne la ferait pas changer et lui non plus. Il plongea son regard dans le sien. Il n'avait plus envie de se battre, plus envie de lutter contre elle, il regrettait le temps béni où ils pouvaient s'aimer en paix. Il poussa un léger soupire et de sa main libre remis une mèche farouche sur le front de la Provençale.
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