Blanche_
Se mordant une lèvre en écoutant attentivement la confidence de la jeune brune, Blanche-Anne avait le sentiment soudain que la fortune lui avait fait découvrir une femme délicieuse. Il serait de bon ton, peut être, de jouer les entremetteuses et de rapprocher la prince blond de la brune françoyse. Ne cherchait il pas épouse ? L'occasion était bien trop parfaite pour ne pas en profiter.
La mini-Duchesse répondit donc par l'affirmative, saisissant le bras du prince dans une proximité peu habituelle. Dangereux était le jeu à laquelle elle se risquait... Serrant l'héritier blond, obligée à ce rapprochement atypique pour servir la noble cause qu'elle s'était fixée, ne s'aventurait elle pas dans un secteur dangereux ? Il serait par trop facile que le piège se referme sur elle, et non sur la chevelure cuivrée qui lui faisait face.
Vous êtes bien trop aimable, Vicomtesse. Ce serait un plaisir... Pour Riwan et moi-même, rajouta t'elle, forçant par là-même le Baron à les suivre. Il n'oserait pas, sans doute, réprouver le choix judicieux qu'elle avait fait.
Cependant, le temps passait, et son père avait disparu tout à fait parmi la foule amassée dans le salon. Camouflé par les larges robes, extravagances de rubans et draperies colorées, les coiffures vertigineuses, il avait échappé à la surveillance filiale, l'espace d'un instant. Elle songea, à regret, qu'il n'allait pas profiter de la soirée autant que si sa Duchesse de mère les avait accompagnés. Mais répondant par la négative à la supplication de sa fille, Lusiana avait rajouté qu'elle préférait mourir que de paraître devant le Roy de France. La gamine réalisait que l'effort fourni par son père était signe de l'affection qu'il lui portait, et qu'elle aurait dû le laisser à Saint Père, étudier les ouvrages d'héraldiques qu'il affectionnait tant.
*Peut être était-ce un simple moyen de se rapprocher, une dernière fois de lui*, avoua t'elle silencieusement. *Meriadoc se fait vieux, bientôt tu seras dans la même position que Riwan, Gwenn. A pleurer tes disparus...*
*Mais tiens, d'ailleurs ? Qu'est ce que fiche ta main sur son pourpoint ? Tu avais promis ! Lâche le immédiatement !*
Et l'outrecuidante d'obtempérer platement, rougissant comme une rosière. Visage reprenant doucement sa teinte pâle, elle glisse dans une révérence, faisant désormais face à l'homme que Melior doit leur présenter. Petit sourire, elle attend, se demandant bien qui ce peut être.
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Riches, tenez bon !
La mini-Duchesse répondit donc par l'affirmative, saisissant le bras du prince dans une proximité peu habituelle. Dangereux était le jeu à laquelle elle se risquait... Serrant l'héritier blond, obligée à ce rapprochement atypique pour servir la noble cause qu'elle s'était fixée, ne s'aventurait elle pas dans un secteur dangereux ? Il serait par trop facile que le piège se referme sur elle, et non sur la chevelure cuivrée qui lui faisait face.
Vous êtes bien trop aimable, Vicomtesse. Ce serait un plaisir... Pour Riwan et moi-même, rajouta t'elle, forçant par là-même le Baron à les suivre. Il n'oserait pas, sans doute, réprouver le choix judicieux qu'elle avait fait.
Cependant, le temps passait, et son père avait disparu tout à fait parmi la foule amassée dans le salon. Camouflé par les larges robes, extravagances de rubans et draperies colorées, les coiffures vertigineuses, il avait échappé à la surveillance filiale, l'espace d'un instant. Elle songea, à regret, qu'il n'allait pas profiter de la soirée autant que si sa Duchesse de mère les avait accompagnés. Mais répondant par la négative à la supplication de sa fille, Lusiana avait rajouté qu'elle préférait mourir que de paraître devant le Roy de France. La gamine réalisait que l'effort fourni par son père était signe de l'affection qu'il lui portait, et qu'elle aurait dû le laisser à Saint Père, étudier les ouvrages d'héraldiques qu'il affectionnait tant.
*Peut être était-ce un simple moyen de se rapprocher, une dernière fois de lui*, avoua t'elle silencieusement. *Meriadoc se fait vieux, bientôt tu seras dans la même position que Riwan, Gwenn. A pleurer tes disparus...*
*Mais tiens, d'ailleurs ? Qu'est ce que fiche ta main sur son pourpoint ? Tu avais promis ! Lâche le immédiatement !*
Et l'outrecuidante d'obtempérer platement, rougissant comme une rosière. Visage reprenant doucement sa teinte pâle, elle glisse dans une révérence, faisant désormais face à l'homme que Melior doit leur présenter. Petit sourire, elle attend, se demandant bien qui ce peut être.
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Riches, tenez bon !