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[Rp - Bal Royal] Salon des Nymphes

Blanche_
Confortablement installée, mains fragiles croisées sur sa tenue délicate, la jeune damoiselle attendait Paris avec impatience. Aussi, lorsque les chevaux stoppèrent, et qu'un homme prit la parole, elle fut toute attentive à ce qu'il avait à leur dire.
Quelques secondes plus tard, reconnaissant la blonde chevelure et le ton assuré, elle fut prise d'un sentiment tout différent, et détourna la tête discrètement vers le paysage. Caressant son front pâle, le souvenir cuisant de leur dernière rencontre lui revenait en mémoire ; cette fois-ci, elle se promit de faire attention, et de ne pas se retrouver à proximité du jeune Brocéliande sans qu'on l'y force.


Ainsi donc, nous sommes à Paris... murmura t'elle, plus pour elle-même que pour son père qui se tenait en face d'elle. Le voyage n'aura pas été si long, finalement...
Le carrosse se remet en marche, elle ne dit mot ; yeux gris fixés sur le Duc, le remerciant pour sa présence à ses cotés. Et tandis que le roulement sourd des roues sur les pavés parisiens reprend sa douce mélopée, les battements indomptables résonnent à ses tempes comme un tambour fou.

Refusant d'admettre son impatience, elle se réinstalle confortablement, s'amusant à laisser courir ses doigts sur le surcot à la fourrure blanche. Parée ? Aucune idée ! Elle est seulement là, fatiguée et impatiente, à mille lieues de son château, de sa Bretagne. Petite Hermine perdue en France... Adorable, délicieuse... mais prête à sortir les griffes.

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Riches, tenez bon !
Nebisa
Les invités arrivaient au compte goutte depuis le poste de garde de la grande enceinte, leur flot allant croissant alimentait les pages de service aux portes du Salon des nymphes, qui pour bailler raffraichissement, qui pour prendre une étolle devenue obsoléte, qui pour renseigner sur le déroullement de la soirée.

Si l'un ou l'autre des invités avait levé les yeux vers la ballustrade surplombant le salon, il aurait apercu, l'espace d'un instant, une main d'albâtre écartant les tentures pour observer avec attention ces premiéres arrivées.

Avant que de paraitre dans le Salon, la Malemort avait tenu à s'assurer de l'agencement des piéces dans lesquelles Sa Majesté allait acceuillir ses hôtes de ce soir... Le Salon avait fait l'objet des bons soins de Maistre des Cérémonie, le seul à pouvoir, en ces terres, rivaliser avec elle en matiére de bon goût, de préciosité et de distinctions, par conséquent, elle ne se faisait aucun soucis sur ce sujet... mais, une fois les loudes portes séparant le Salon des Nymphes et l'Antichambre ouvertes... il fallait que les invités, estomaqués, découvre une rimbambelle de plaisirs, de beauté, de luxe à la Française et il était de son devoir de leur fournir, ce soir, des souvenirs dignes d'une vie entiére...

Une fois passées les diverses piéces en revue, rectifié quelques détails, fait décrochés deux ou trois tapisseries totalement passée de mode et exigé que l'on sorte du Trésor Royal des oeuvres encore jamais exposée, elle s'était retirée en ses apartements pour se faire laver et habiller. Ointe d'une huille parfumée venue d'Orient, dont les capiteuse saveur créeraient sur son passage un sillon entétant, elle avait laissé sa suivante passer son jupon de baptiste, sa chemise de corps et, en suite, lui présenter sa tenue pour la soirée... Point d'azur ou de bleu quand le Roy était présent, point de rouge , la saison ne s'y prêtait guére et point d'ocre, elle en avait trop souvent porté ces derniers temps pour que l'on n'en vienne à la croire dans la misére au point de recycler ses vieilles tenues... Il restait une teinte, unique, à pouvoir prétendre à la nouveauté et c'était une nuance qui lui convenait à merveille...

Avec approbation, elle avait admiré les plies soyeuse sur ses reins, alors que les broderies d'or mettaient en valeur le noir de sa robe et qu'une ceinture de petits diamants taillés en éclat capturaient la lumiére pour la renvoyer en un scintillement d'étoiles folles. A sa gorge, tendrement nichée à la naissance de profonde vallée de son décolletée, une lune en or massif faisait échos aux pendants de cristal, oui faut pas abuser sur les diamants, accrochés à ses oreilles, qu'elle avait fort belles. Toute de sable et d'argent, ses couleurs, c'est une Malemort affichant vaillement son masque de Grand Chambellan de France qui s'offrirait ce soir aux invités du Roy et veillerait au bon plaisir de Sa Majesté... lequel aprés les terribles épreuves qu'il avait enduré, avait enfin trouvé la force de s'autoriser le droit de festoyer.

Une derniére vérification pour s'assurer que le diadéme d'or incrusté d'ivoire gravée, une follie hors de prix mais dont la rareté avait attiré la Chieuse, retenant sa longue chevelure était solidement fixé et elle avait rejoint le centre d'attention de la soirée... sourriant par avance à l'idée que son cousin chéri devait commencer à la vouer aux gémonies...

Avec grasce, légèreté et naturel, elle descendit les quelques marches conduisant au Salon, hochant la tête à la vue de la décoration, tout, des tapisseries jusqu'au chandelier en passant par les coussins précieux, étaient à la hauteur de ses attentes, pour rejoindre le Comte de Turenne...


Mon cousin... il y a foulle ce soir au Louvres... Attendions-nous du monde par hasard ?

Avec quelle innocence, quelle candeur, posait-elle ces questions, feignant d'ignorer qu'elle aurait dut arriver voilà bien une heure au moins...
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Sebbe
Le vieux duc arriva enfin dans la bonne salle du Louvres... non pas qu'il s'était perdu, il avait malheureusement l'habitude de ce bâtiment, mais il avait été ralenti par son cousin, encore une fois qui, apparemment avait besoin d'un chaperon pour ce soir. Comme si, à son âge, un chaperon lui était nécessaire...

Enfin, Sebbe ne se posait plus trop de questions sur les agissements de Lexhor.

Ils entrèrent donc dans la salle, déjà quelques personnes étaient arrivées. De ci, de là, des visages connus quelques salutations seraient d'usages... des anciens orléanais, des anciens membre de la garde épiscopale de Sens, des membres éminents du domaine Royal, des com-pairs et au loin la bas, une suzeraine ou une vassale... l'affaire était compliquée.

Sebbe jeta un oeil sur Lexhor, espérant qu'il fasse bonne figure ce soir, ou plutôt qu'il ne fasse pas de catastrophes... le Pair aurait nettement préféré faire un petit sloubi avec quelques amis normands plutôt que d'être là.

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Levan
Pendant ce temps, à Vera Cr... *relit* euh, dans les appartements du roi

[u]

D'abord, il ne voulait pas y aller, à ce bal.

Il avait réussi à se procurer, à prix d'or, un parchemin très ancien, couvert d'inscriptions latines, et passait les loisirs que lui laissait la gestion du royaume à tenter de les transcrire. Il était tranquille, penché sur son préssssssssssssieux *tousse* précieux document.

Et puis il n'aimait pas les bals.

Et puis, il n'aimait pas être marié. C'est vrai, quoi ! Une femme, ça se vexait quand on ne s'en occupait pas assez, et puis ça demandait tout le temps tout un tas de choses... Si Armoria n'était pas aussi têtue... Eh bien, il serait resté tranquille, à étudier son parchemin. Na.

Oui, le roi faisait un caprice. Et alors ?

Bon, oui, il se préparait. Mais il renâclait et traînait les pieds, voilà. Et s'il n'y allait pas ? Et s'il disait qu'il était fatigué ? Mal à la tête ? Ah oui, c'était bien, ça : les femmes utilisaient souvent cet argument avec les hommes, c'était connu, et efficace. Allez, il allait dire qu'il avait mal à la tête.

S'apprêtant à parler, il visualisa soudain Armoria, l'assiègeant de nouveau, avec son mariez-vous-mariez-vous-mariez-vous. Hmmm.

Bon, bon... Il irait.
Valnor


[Non loin des appartements du Roy]

Le Comte d'Aubeterre avait reçu la nouvelle que tout fraîchement. Désigné à l'intérim de Capitaine de la Garde Royale, il avait pour mission d'assurer la sécurité du Souverain lors du Bal. Rapidement, il avait constitué une équipe restreinte et les trois autres membres de l'escorte étaient présent dans le couloir, prêt à emboiter le pas du Roy et l'accompagner jusqu'à la salle de Bal.
Il avait déjà préciser aux Gardes de se montrer discrets et de se fondre dans l'événement. Discrétion mais vigilance.
Pour l'occasion, Aubeterre avait revêtu l'une de ses plus belles tenues. Une longue pelisse recouvrait son côté gauche.

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Lanfeust86
Lanfeust sourit au pair de France qui a des propos très accueillant envers lui, avec d'ailleurs un sourire chaleureus. Lanfeust lui répondit alors avant de continuer vers la salle de bal.

Je vous remercie pour votre accueil, le plaisir est partagé. Nous allons donc nous mêler aux convives en attendant Sa Majesté.

Lanfeust laissa passer son fils devant lui et entra dans la Salle de Bal, il y avait pas mal de têtes qu'il ne connaissait pas et hésita à se diriger vers quelqu'un en particulier, le mieux était d'attendre un peu. Il admira le faste du salon des nymphes, on jouait dans une autre cour ici.


Une telle réunion de puissants de toute part devait nécessiter une sacrée organisation sans compter la sécurité, particulièrement celle du Roy, il allait ainsi le rencontrer ailleurs que pour les allégeances ou bien souvent c'était la Malemort qui répondait.
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Beatritz
La Duchesse de Nevers, Comtesse du Lauragais, Vicomtesse de Chastellux, Baronne de Chablis et de Laignes, n'était pas décidée à se claquemurer dans l'auberge parisienne où elle était descendue avec son ami et bienveillant - si, si - parrain, lors que toute la meilleure noblesse s'assemblait à la Cour autour du roi.

Elle n'avait pas fait tailler une robe à tassel d'un bleu somptueux à sa suivante pour rien, après tout ! Et enfin... Sa haute naissance et son ignorance de bien des choses encore l'avaient convaincue que nulle n'était mieux placée qu'elle pour paraître à la cour avec le faste le plus éclatant. Que nulle n'était mieux placée qu'elle pour prétendre épouser le Roi.

C'était son âme d'enfant encore, sa fierté maladive, hérité de parents défunts qu'elle n'avait jamais connus, qui lui faisait croire cela. Et c'était bien là le problème de Béatrice : quinze ans dans un couvent, avec pour seul espoir vers l'avenir ce que le rang de ses parents lui promettait, avec pour seule connaissance de l'humanité la vingtaine de moniales et la quinzaines d'hommes sarclant dans les domaines abbatiaux. Elle ne connaissait pas le bourdonnement des foules ; elle ne connaissait pas les secrets d'alcôve ; elle ne connaissait pas la cruauté des hommes. Le peu qu'elle en avait vu, depuis un an qu'elle était sortie de son couvent, l'avait effrayée ; elle était retournée au couvent, la peur au ventre, l'incompréhension plein ses yeux charmants. Elle n'en voulait point sortir. Mais les intérêts de sa mesnie l'avaient exigé ; sa sécurité, surtout, face au fou Guise von Frayner.

Alors courage fillette !
Paris était pire que Dijon. Encore plus de monde, d'agitation, d'effervescence, et les abords du Louvre plus encore, parce que marmitons, charretiers, fleuristes y allaient et venaient sans cesse pour finaliser les préparatifs du bal.
Avant même d'entrer dans le bâtiment, autour de Béatrice de Castelmaure, tout un avatar du monde s'écroulait. La Cour, ce devait être horrible, tous ces gens, tous ces murmures, tous ces serviteurs invisibles, ce grouillement vivant... Le Louvre, cette bête immonde.

Béatrice de Castelmaure, dans son velours bleu profond, avec des gants de marte et un fermoir orné d'un rubis, pour rappeler ses lèvres incarnat, était suivie de Della de Volvent, qui lui était contradictoirement aînée et suivante. Elle était au bras de Vaxilart de la Mirandole, Duc de Saint-Fargeau, Baron d'Auxonne, qui lui était garant moral et parrain en devenir. S'il plaisait aux grands officiers de la maison du Roi, ce serait lui qui la présenterait au Roi - advienne que pourra.

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Bisous, bisous, gentil béa-nours !
Catalina_constance
L'Hostel de Malpertuis…
Sûrement comme beaucoup d'autres demoiselles ces jours ci, elle passa le plus clair de son temps avant le départ à veiller au bon soin de la femme de chambre qui rangeait dans ses malles les dernières robes qu’elle porterait au cour de son séjour.
Ce n’avait jamais été une habitude de la jeune Catalina que de passer ses journées à se préparer, mais ce bal, lui avait redonné goût, en quelques choses qu’elle avait cru disparu pour toujours…
Quelques vies qui s’écroulent et voilà un château de carte qui s’envole, château très certainement gigantesque vu le temps qu’il lui faut encore pour remettre bout à bout ses envies de bonheur.
Voilà tout de même qu’elle a envie, elle désire, voir le Louvre car si elle l’a certainement vu dans sa jeunesse il ne lui en reste pas même quelques bribes de souvenir.

Quand la Nostalgie la tient, elle aime à se revêtir des robes des défuntes de sa famille, peut être cela sera glauque pour la plus stupide des commères mais ainsi elle se sent accompagnés, ainsi peut être veille t on sur elle, à cette pensée elle lève les yeux pour voir le morceau de ciel découpé par l’ouverture de la porte, cette porte qui s’ouvre sur le véhicule qui l’emmènera au cœur du royaume.

Coche ornée des couleurs familiales, elle n’est pas peu fière de cet héritage, en tant que deuxième survivante du nom elle monte, pour regarder les rues de Carcassonne qui s’efface petit à petit, à la fois dissimulée par la végétation, à la fois par l’éloignement qui s’ajoute au fur et à mesure du temps entre Catalina et la demeure…

Au cœur de Paris…
Si une chose est certaine c’est que depuis de longues années elle ne fait qu’arpenter les couloirs des demeures familiales, sans jamais ne voir personne d’autre que les gens de maison et les quelques personnes qui passent, ou ose encore venir la ou chacun pu voir le si terrible… seulement quelques mois avant.
Alors si cela est-on ne peut plus sur, la certitude que bien des visages lui seront inconnues s’ajoutent encore à cela, ce n’est pas avec angoisse qu’elle descend de la voiture ni avec une joie pleinement affichée, simplement songeuse car il est encore trop tôt pour se réjouir.

La Volpilhat se redresse, pour regarder ce qui l’entoure puis s’avance, se fond dans l’avancés des invités qui sont tous plus beau les uns que les autres.
Elle peut être ressortira t’elle de la masse, car ses cheveux sont plus flamboyant que jamais, cela aussi c’est une de ses fiertés, rousseur des Volpilhat, de Jehan son père, elle arbore ses mèches tressais en une couronne qui entoure son visage, sa pâleur laiteuse, puis celle ci sont ensuite ramenais sous sa nuque en un simple chignon.
Elle a grandit, et comme de coutume elle porte une robe de sa sœur, qui lui va maintenant à merveille, verte couleur espoir, rehaussé d’or elle s’avance vers le salon des Nymphes.

La maison de sa majesté est une des plus belle, et tout en gardant en elle ce petit brin d'émerveillement elle avance entre les plus grands de ce royaume, sans ne plus savoir ou aller.
Un sourire naissant sur les lèvres elle regarde la princesse entrer puis s’approche du pair de France, qui quelques instants avant semblait saluer les invités. Poliment en inclinant la tête elle le salue ; Vostre grandeur

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Lysesl


Le bal du Roy… déjà en soi, seulement y penser était impressionnant. De réaliser qu’elle s’y rendait l’était encore plus.

Oh… cela avait été tout un dilemme de choisir la robe. Son mari lui en avait offert une magnifique pour son anniversaire et elle n’avait eu l’occasion de la porter. Faite de soie jaune or, garnie d’une cascade de fleurs à la taille, elle faisait rêver. La couleur changeait au gré des mouvements, prenant tantôt un reflet plus clair, tantôt un reflet plus foncé. On aurait dit que la couturière avait utilisé des fibres de soleil.
Elle avait essayé d’être patiente, et de laisser le coiffeur lui placer les cheveux… mais n’avait pas réussi, finalement. Ses cheveux tombaient donc en cascade sur ses épaules.
A son cou, un collier de perles, souvenir de sa sœur, Xenia. Elle le lui avait offert le jour de son mariage avec son premier mari. Oh, comme elle aurait aimé partager ce moment avec elle… Mais Aristote en avait décidé autrement.

Dans le carrosse, assise aux côtés de son mari, elle repensait aux évènements des derniers jours et instinctivement lui serra la main. Il l’avait supportée, encore et toujours, dans le tourbillon de la politique. Elle savait bien qu’il n’aimait pas trop de la voir partir tous les jours pour le Château du Mans, revenant fourbue et éreintée le soir, sans parler des trajets à Paris… Mais il était là, à ses côtés, acceptant ses choix tout comme elle acceptait les siens.

Le chemin défilait, mais elle ne le regardait pas vraiment. Elle l’avait fait si souvent, ce chemin… mais toujours pour des raisons de travail. Cette fois, elle le faisait avec un peu d’appréhension.

Le Louvres… ils y étaient…
Au bras de son mari, ils firent leur entrée au Salon des Nymphes. La noblesse y était rassemblée. Au moins quelques visages lui étaient familiers maintenant.
Elle regarda son mari et lui fit un sourire d’encouragement.

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*bombadil*
L'Eglise, ce n'est pas que des vieux croulants qui lisent des livres ; c'est également des vieux croulants qui vont au bal. Voilà l'idée qui amusait le primat de France tandis que son carrosse approchait à allure modérée du palais royal du Louvre. Il avait fait route depuis Reims, où sa fille l'avait retrouvé afin qu'elle l'accompagne sur Paris.
Car finalement, c'était un peu pour elle qu'il avait décidé de venir. Depuis leurs retrouvailles, il n'avait de cesse de tenter de pourvoir à ses besoins, pas directement, mais en faisant ce qu'il estimait nécessaire. En retournant auprès d'une famille qu'il avait jadis quitté sur un coup de tête alors qu'il était encore bien jeune afin que sa fille ne se retrouve point à nouveau seul ; et aujourd'hui en l'emmenant à ce bal, afin de la présenter à la cour et au Roy de France. Elle aurait certainement plus de chance de trouver un bon partie ici plutôt que dans les lieux que le prélat fréquentait habituellement. Les hommes d'église, s'ils n'étaient pas insensibles au charmes des jeunes demoiselles et belles dames ne pouvaient se laisser aller ouvertement à leur faire la cours. Et c'était bien dommage car la richesse de certains n'avait rien enviée à certains des feudataires du Royaume.

Tandis que le carrosse s'arrêtait à la suite d'un certain nombre d'autre, Thomas donna les derniers conseils à sa fille.


Tenez-vous bien, et souriez toujours, et rappelez-vous l'étiquette, nous en avons parlé.

L'archevêque tenait beaucoup au respect de l'étiquette et en avait rappelé les grands principes à sa fille durant le voyage, sans se soucier préalablement si celle-ci en avait déjà quelques notions ou non. Cela ne pouvait pas lui faire de mal, de toute façon.

Il descendit du carrosse. La tenue du jour avait été soigneusement choisie, et si évidemment elle comportait tout ce qu'il fallait de dorure et de détails finement brodés pour apparaître devant la cour, elle n'avait rien de trop ostentatoire. La robe était longue, blanche et rivée de brodures d'or. Il portait par dessus une chasuble de couleur verte, couleur épiscopale par essence. Et n'ayant pas à officier, il avait délaissé la mitre pour le chapeau que portait généralement les archevêques ; un chapeau vert aux larges bords, d'où pendaient de chaque côté une série de pompons.
Suivi de sa fille, il pénétra dans la salle d'acceuil...

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The_undertaker
Lysesl avait réussi à le convaincre de se rendre au bal du Roy.

Paris, la noblesse dans toute sa splendeur, il n'y était point habitué.....

Lysesl était des plus radieuse dans sa robe, il l'aida à descendre du carosse et c'est à son bras qu'ils entrèrent.

Il sentit le doux regard de son épouse posé sur lui, rassurant.
Il se pencha près d'elle et lui murmura :


- Je compte sur vous pour nous guider, je ne connais personne et j'avoue ne pas être très à l'aise.
Pour une fois, je suis entièrement à votre mercie.


Il lui sourit tendrement , et ainsi s'avancèrent.
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Lexhor
[Baronnie d'Auneau-Orléanais-Veille du bal]

Demain serait un grand jour. Le Roy invitait pour un bal. L'occasion pour Lexhor de voir du beau monde. Jusque là il était resté discret, chez lui en Orléans, très occupé par ses charges.
Et l'occasion tombait à pic. Le même jour Lexhor allait présenter son hommage au Roy. Il venait d'être choisit pour être le prochain Duc d'Orléans.

Le Baron s'était apprêté pour l'occasion. Ses gens avaient tout préparé au mieux. Lorsqu'il eut vérifié que tout était en ordre, c'est avec plein de choses en tête que le jeune homme prit la route, avec son cortège, pour rejoindre son cousin Sebbe et sa suite. Il feraient route ensemble.

Le vieux ronchon ne voulait plus lâcher le jeune Duc. Il avait trop peur que Lexhor fasse une bévue, déroge au protocole ou manque de tact. C'est qu'il avait des principes le vieux...et il était très à cheval dessus! Mais néanmoins il avait raison de se méfier, car son jeune cousin était coutumier des maladresses...

Les voilà donc, tous les deux, prenant la route pour Paris, Lexhor montant Arod_Stewart, son fidèle destrier blanc, qui en fait à toujours été noir, et Sebbe, Duc et Pair de son état sur...sa vieille Carotte...



[Jour du bal-Plus tôt dans la journée-Paris-Louvre]

Le voyage s'était bien passé, les deux nobles orléanais et leurs gens étaient bien arrivés à la capitale, malgré les grommellements réguliers de sa grâce Chonchon, qui trouvait toujours à redire à si ou ça. Le jeu favoris de Lexhor était d'anticiper les bougonnades de son cousin.

Sebbe le laissa devant le Louvre. Lexhor allait se présenter en salle du trône. Il feraient ensuite un tour dans la ville avant de se rendre au bal.


Citation:
Ne me fais pas hônte! insista le pair de France! Et n'oublie pas, tu rends hommage au Roy hein! Allégeance c'est pour les feudataires hors DR. Tu m'entends?!


Le Duc de Chateauneuf fronçait les sourcils.

Lexhor était ailleurs. Voir le Roy, des femmes...Oh oui des femmes...

Oui oui, tu m'as répété ça tout le trajet... Calme toi. Je ne suis pas le premier gueux venu non plus! Enfin, plus maintenant.
Allez j'y vais, à tout à l'heure...



[Quelques temps plus tard-Hommages rendus-Devant le Louvre]

Lexhor arriva près de son cousin, toujours fidèle au poste. Son sourire était crispé et la question de Sebbe ne le rassura pas.

Citation:
Alors, comment ça c'est passé? Pas de bêtise hein?


Tentant de se reprendre et de se donner une contenance, le nouveau Duc d'Orléans prit son cousin par l'épaule et commença à marcher.

Tu vois Sebbe, j'aurais appris aujourd'hui, ou du moins confirmé, que l'on doit toujours, je dis bien toujours, écouter son vieux cousin, même s'il bougonne ou radote.

Allez, viens, je t'offre quelques spécialités locales, si ça existe ici...


Sebbe serait bien assez rapidement au courant de sa bévue. Nulle doute que la Malemort vendrait la mèche. Peuh!


[Soir du bal-Louvre-Salle du bal]


Le Duc d'Orléans entra fièrement dans la salle, paré de ses plus beaux atours, s'inclinant devant la noble assemblée.
Sebbe ne le quittait pas des yeux. Lexhor, lui, fourrait ses yeux partout, regardant tout autour de lui. Il ne connaissait pas grand monde, sauf les personnes avec lesquelles il avait l'habitude de travailler.

La princesse était radieuse. C'était comme si une âme d'enfant l'habitait. Il l'avait rarement vu ainsi, elle si consciencieuse et sérieuse au travail. Même si il la savait plus souriante et détendue en privée. Pleine d'humour, même.

Le jeune homme restait observateur...pour le moment...

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Armoria
Il en était des - trop rares, à son sens - soirées au Louvre comme d'un fleuve paisible mais puissant, aux reflets chamarrés. Pas le Rhône, non, trop impétueux : les gens se tenaient bien et le débit était moindre. Plutôt... Oui, la Loire. Aux premiers rayons du soleil, ou à ses derniers, lorsqu'il s'amuse de petits coups de pinceaux à métamorphoser la couleur du long serpent aqueux. La Loire du côté d'Angers.

Elle se tenait à sa place, comme son rang le voulait, saluant les arrivants d'un mot aimable. Son regard se faisait aigü quand les "potentielles" se présentaient : elle aurait peut-être à conseiller son roi, et s'y était engagée. Sans compter qu'elle devait aussi songer à trouver un beau parti pour sa fille. Pensez donc, sa jolie et douce pucelle, qui un jour serait princesse et duchesse !

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Plop
Vous pouvez utiliser mes lettres RP.Héraldique
Nicotortue
Occupé à saluer les uns et les autres, le Comte n'a pas remarqué la descente de sa comtale cousine. Aussi sursaute-t-il lorsqu'elle s'adresse à lui, manquant bousculer son secrétaire qui venait de s'approcher pour le prévenir. En un clin d'oeil, il détaille la tenue de sa cousine, presque à même de rivaliser avec la sienne. Il faut croire que c'est une marque de famille et que la simplicité ne fait pas partie des grâces octroyées par les Grâces à la naissance des enfants de leur Maison, eux y compris. Le ton faussement nonchalant de la Comtesse lui fait grincer les dents mais il se force à afficher un sourire de façade et lui répond sur le même ton.

Des festivités prévues... ma foi, pas que je sache. Tout au plus, 2-3 noblaillons de province viennent-ils saluer Sa Majesté. La routine en somme... en tout cas, rien qui ne nécessite la somptuosité de votre tenue, ma chère cousine !

Sur ces derniers mots, le regard du Comte louche vers le fameux diadème, admirant sa finesse et son travail. Le bijou tiendrait haut la main la comparaison avec les fameux rubis des Brassac, offerts en gage de fiançailles à la Comtesse Ewaele. Il en est là de ses réflexions lorsqu'une jeune voix le sort de sa torpeur et le fait revenir à ses obligations. La jeune fille est auréolée d'un flamboiement bien reconnaissable pour qui a fréquenté son père. Le Pair ne la connaissait pas personnellement mais il aurait mis sa main à couper qu'il avait devant les yeux une Volpilhat, sûrement la dernière de la fratrie. Aussi s'inclina-t-il et le sourire aux lèvres lui souhaita-t-il la bienvenue.

Mademoiselle de... Volpilhat, si je ne m'abuse. Soyez la très bienvenue en ces lieux où votre nom a autrefois brillé et, j'en suis certain, retrouvera un jour son lustre. Veuillez entrer dans le Salon et vous mêlez aux autres invités, je vous prie.
Arthur_de_troy
Il y avait un gamin qui venait tout juste de revenir de la campagne profonde qu’était le Maine pour découvrir une beauté bien différente, celle des rues de la capitale auvergnate.
Un blondinet de sept ans et quelques mois venait effectivement de retrouver les bras ducaux d’un père qui déjà voulait le présenter au Roy … le Roy ! Le garçon était loin d’imaginer qu’un tel honneur lui serait fait un jour même s’il n’était pas né sous une trop mauvaise étoile.
Le voyage avait donc était long, les journées dans ce carrosse en branle et inconfortable s’enchainant, la place à l’amusement étant étonnamment réduite pour laisser place à l’ennui sur un chemin qui semblait interminable, la progéniture ducale s‘occupait à observer les paysages champêtres d‘un automne naissant. Arthur avait souvent soupiré, avait affiché parfois même une mine boudeuse, et ne fut pas mécontent lorsque la course de l’inconfortable véhicule se termina dans la cour du grand et merveilleux palais du Louvre qui laissa alors apparaitre, sur le visage faussement angélique de ce turbulent, des lèvres particulièrement béantes.

Mais retournons quelques heures avant l’arrivée au Louvre … l’effroyable épreuve du bain dans une des nombreuses auberges parisiennes. Ce bain que redoutait cet impulsif qui finalement avait fait rager sa nourrice une bonne heure avant d’enfin accepter de se faire frotter - dans une eau dont la température était descendue depuis un moment déjà - ayant tout de même réussi à la faire plonger la première dans la bassine. Le blondinet avait bien rit et devait maintenant subir, en silence, mais toujours en serrant des dents de lait monstrueusement mal alignées et disproportionnées.
Tout ça pour dire qu’il avait été évident qu’à ce bal il devait paraitre plus propre encore que de coutume et même pimpant.

Enfin bref, le Louvre donc !
Sans mot dire, Arthur suivait son père le cœur battant la chamade. Et oui, il avait beau être curieux par nature et espiègle, il n’en restait pas moins que de faire son entrée parmi les grands de ce monde dans le royal palais n’avait rien d’anodin, même pour un fils de duc, et ce fut dès lors la cause de son appréhension.

Tout de bleu nuit vêtu, le jeune héritier de la famille de Troy arborait un doublet de camocas avec doublure en futaine agrémenté de rayures et de boutons argentés ainsi que de seyantes braies. Il avait tout l’air d’un homme … mais en miniature.
L’ensemble ponctué par des poulaines moyennement pointues en cuir noir - tout comme la ceinture - et par une cape dont le col était orné d’une fourrure de létice qui donnait d’avantage de noblesse à la tenue. Dans tout ce luxe la tignasse du garçon avait été longuement coiffée et laissée sans artifice pour que sa blondeur naturelle reste éclatante à la vue de tous.

Dans le couloir attendait alors un homme fort richement vêtu qui accueillait les invités à ce bal. Lanfeust présenta la famille, le nabot salua dignement celui qui leur faisait face et c’est là que les deux eurent l’autorisation d’entrer dans le salon. Arthur retenait ses sautillements de joie et d’excitation. En effet, il devait se faire bien voir et non pas jouer l’habituel et désespérant trublion qu‘on connaissait et haïssait parfois.
Une fois engagé dans la pièce suivante en compagnie de son père, le blondinet leva le nez en sa direction.


Dites père, que sont des nymphes ?

Avant d’enfin arriver dans le fameux salon où l’enfant n’était pas vraiment certain de savoir à quoi s’attendre mais où la splendeur et la grandeur ne pouvaient que le laisser pantois, les tapisseries étant particulièrement colorées et impressionnantes. Pas le genre de chose que l’on voyait aussi superbe dans les couloirs des palais ducaux ou même dans une demeure familiale.
C’était dans un tel décor que le jeune Arthur espérait que son père trouverait une prétendante à sa convenance. Une belle-mère qu’on pouvait imaginer belle, douce et raffinée … le mioche restait rêveur.

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