Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 20, 21, 22, ..., 25, 26, 27   >   >>

[Rp - Bal Royal] Salon des Nymphes

Benduguesclin
BenDuguesclin essaya de toussoter pour montrer à la demoiselle Blanche que la question était mal choisie. Mais bon, visiblement Mélior avait déjà entendu. Trop tard. Il fit un sourire contrit à Blanche et attendit la réaction de la Vicomtesse.
S'il avait très peu connu son défunt mari, il avait apprécié sa droiture et son engagement pour ces concitoyens. BenDuguesclin avait même espéré le convaincre d'entrer en politique. Malheureusement, il n'en eut pas le temps.


...

En apparté.
Mélior répondit à ses bafouillements :


Je vous suggère de commencer par proposer une invitation courtoise à l'égard de notre charmante compagne, offrez lui de danser avec vous...pendant ce temps, je réfléchirai à votre cas.

BenDuguesclin hocha la tête d'un air entendu.
_________________
melior
Citation:
Ainsi donc, Vicomtesse, vous êtes mariée ?


Une lueur taquine...

En effet damoiselle, l'on me dit mariée...

Un sourire mutin :

A la Justice, ou à la politique...vous conviendrez qu'il s'agit là de compagnes exigeantes qui ont tendance à impressionner les hommes, bien plus qu'un anneau d'or à un doigt...et lorsqu'ils me voient, de façon tout à fait étranges, ils ont cent prétextes pour s'éloigner de moi.
Voyez vous, je crois qu'ils n'aiment pas cette sorte de rivalité...
De surcroît, je suis un véritable désastre si l'on me place dans une cuisine...

Baissant le ton :

Heureusement, de ce côté là, la noblesse me sauve, j'ai des gens pour vaquer à de telles tâches...pourtant je soupçonne quelques hommes de rêver que leur épouse, si noble soit-elle, cuisine parfois pour eux de ses blanches mains, après avoir brodé la journée.

Plus sérieusement :

Je fus mariée autrefois...il y a si longtemps déjà...je suis veuve.

Changeant de sujet :

Mais n'entendons-nous point la musique qui commence à jouer à côté ?
_________________
Duchesse de Castelmoron d'Albret, Vicomtesse de Beaumont en Périgord
Vaxilart
Écoutant la réponse de la jeune fille, le Duc fit figure dubitative... Point qu'il ne croyait pas les dires de son interlocutrice au contraire, seulement il se doutait bien que l'hérauderie avait encore dut faire bourde... Chalon, en Champagne? Et puis, au fond, cela n'importait peu au final. Un peu trop déterministe à son goût, il se contenta de se dire qu'il en était ainsi de l'hérauderie et de sa structure, un Picasso avant l'heure.

-Eh bien, voilà qui est dommage! Nous aurions été enchanté de vous inviter diner à St-Fargeau, vous et la Duchesse du Nivernais. Ces bals sont un bon endroit pour faire connaissance sommaire, mais trop éphémère pour pouvoir y lier de fortes amitiés!

Et voilà qu'était faite une invitation détournée. D'un côté, lier une amitié entre Béatrice et une fille de Marquis ne pouvait qu'augmenter les chances de trouver un riche et puissant époux à sa filleule - et donc de fait en tirer possiblement un certain bénéfice! Et, qui plus est, possiblement y voir l'occasion de tisser lui-même de liens et éventuellement trouver femme bien placé.

Sur le coup, le Duc sourit à cette idée. Mais quelques instants plus tard, il manqua s'étouffer. Ciel! Il regarda partout autour de lui à la recherche d'une glace... Aucune à proximité, la tension intérieure montait, mais le Duc se maintenait... Respirer doucement, expirer. C'est qu'il craignait se transformer à mesure que les minutes passaient en Charles de Castelmaure!

Heureusement, voilà qu'Archibaldane retentissait. Si elle l'avait reconnu, s'était bon signe, il était encore lui, Vaxilart. Sobre, crétin, et joyeux.

Il la salua de la tête, et lui sourit de toutes les dents qu'il lui restait, je rigole, il les avaient encore toutes!


-Ah, Dame Archibaldane! Comment allez-vous? Ciel, je n'ai eu de vos nouvelles depuis votre accession au trône d'Armagnac! En tout cas, on peut dire que la chaleur du Sud semble vous avoir remis de bon pied...

Un peu plus et il allait y aller avec un commentaire sur sa peau fraichement bronzé qui donnait un aspect... M'enfin, un aspect de gueux dit-on! Pas que le Duc honnissait le travail, mais par pur plaisanterie. Plaisanterie qui aurait sans doute mal passé entouré de la haute classe, et surtout au côté de Béatrice qui déjà lui avait reproché ses écarts de langage avec la jeune Loreleï... D'ailleurs, elle était passée où celle-là?

-Mesdames, je vous présente dame Archibaldane, une ancienne camarade Bourguignonne, installé depuis plusieurs mois en Armagnac. Et, elle m'excusera de ne pouvoir faire l'apanage de ses titres, mais cette description m'est encore aussi inconnu à moi qu'à vous.

Espérant laisser s'intégrer ainsi Archi à la conversation, le Duc se mit à scruter la salle à la recherche de la jeune Armoria au carrée.
_________________
Loreleï, incarné par Armoria
(Bon, ben...)



Elle eut un petit rire.

Mère n'est pas si terrible, vous savez : elle-même dit souvent qu'elle ne mord presque plus. Quoiqu'elle pourrait vouloir arracher les yeux de quiconque ferait du mal à ses enfants, ajouta-t-elle avec un air candide parfaitement imité.

Tout en parlant, elle entraînait, mine de rien, le duc vers le groupe de Bourguignons.


En fait, mère a écrit au collège des nobles afin que de me trouver une escorte ; mais il ne s'est trouvé nul galant homme pour y répondre favorablement, fit-elle en coulant vers Vaxilart un regard de sous ses longs cils, regard longuement travaillé devant son miroir d'argent poli, pour le faire comme sa mère.

A propos de nobles bourguignons, je vous présente la Duchesse de Castelmaure - qui, elle, a trouvé escorte en la personne du Duc Vaxilart.
Archibaldane
Vaxilart a écrit:

-Mesdames, je vous présente dame Archibaldane, une ancienne camarade Bourguignonne, installé depuis plusieurs mois en Armagnac. Et, elle m'excusera de ne pouvoir faire l'apanage de ses titres, mais cette description m'est encore aussi inconnu à moi qu'à vous.

Espérant laisser s'intégrer ainsi Archi à la conversation, le Duc se mit à scruter la salle à la recherche de la jeune Armoria au carrée.


Archibaldane rit...

- Mes titres ne sont point si nombreux vostre grasce. Bien moins que les vôtres ! J'en étais resté au Baron d'Auxonne, si ma mémoire est bonne. Je ne suis que Dame de St-Julien d'Armagnac. Et je suis aussi de la Famille d'Ambroise. Femme en attente de l'annulation de son mariage... Et en promenade avec un ami très cher, que vous avez connu, Duc, le Vicomte de Fontrailles, Antoineleroy, lui aussi ancien bourguignon. Nous nous amusons à compter les titres de toute la faune qui évolue autour de sa majesté... Je me plais à comparer la longueur des titres "trainés" par certains, avec la longueur des "traines" de toutes ces dames... Vous me connaissez vostre Grasce... Cela m'amuse beaucoup !
Della
Ce qui était avantageux, dans ma position en retrait, c'était que je pouvais observer, écouter tout et me contenter de sourire, saluer, faire révérence, répondre au bon moment et rien d'autre.

Après que la gentille Dame Elegie de Penthievre Balsac se soit envolée et que j'eus à nouveau l'impression de vivre et non d'étouffer, espérant que personne d'autre n'avait remarqué mon léger malaise, je repris mon rôle et tout ce qui va avec.

Vaxi, j'en étais arrivée à cette mignonne abréviation mentale, semblait tout à coup rayonnant depuis qu'une certaine Archibaldane était apparue à ses côtés. On aurait dit qu'il venait de perdre dix ans, en une seconde.
Bien entendu, j'y allais de ma révérence impeccable -pensez avec toutes celles que j'avais répétés jusque là, même un maître de ballet aurait été jaloux de ma perfection- et de mon sourire quasiment angélique.

Et voici que revenait à la charge la jolie pupuce de notre Princesse adorée, la toute fraiche Loreleï. Toute fraîche Loreleï qui elle aussi, venait papillonner autour de Vaxi, prétextant une présentation de ma Duchesse.

Il était peut-être temps, maintenant, que notre bon Vaxi se charge de notre si précieuse Béatrice...parce que là, on aurait plutôt dit que c'était lui qui venait chercher parti.
Rhooo...cette idée faillit me faire rire et je me mordis les joues pour réfréner ce rire que je camouflai dans une toute petit toux, très discrète.

Mais j'en oubliais mon rôle...accompagner Béatrice, veiller sur elle, d'une certaine façon. Tout ce monde autour d'elle...je la devinais nerveuse.
Quand donc viendrait le moment de passer à autre chose ?

_________________
Blanche_
Touchée par la délicate attention du Vicomte qui usait de stratagèmes subtiles pour ne pas qu'elle s'égare en terrain dangereux, la mini-Duchesse aux boucles d'or répondit à son sourire par un hochement de tête significatif. Ainsi donc, il ne fallait pas parler mariage avec Melior, c'était chose aisée à retenir.
Elle se contenta d'acquiescer à la réponse fournie par la brune françoyse, souriant comme elle se devait de le faire, alors qu'elle s'était aventurée sur un épineux propos. Vite, changer de sujet, alors que celui-ci devenait malaisé !
Mais déjà l'aisance oratoire de la vicomtesse reprenait le dessus ; elle venait, à elle seule, de renverser le bastion de défenses mis en place par l'enfante. Plus d'échappatoire, la voilà contrainte à approuver. Dure concession que celle-ci, pour la môme qui avait décidé de feindre une mal-audition. Qu'est ce donc, fut elle tentée de dire, je n'entends rien ?

Certes, c'était trop gros. Il fallait se plier aux règles, et avouer qu'elle aussi, entendait parfaitement bien la musique qui venait vers eux. Au risque, peut être, que la confession ne lui soit préjudiciable. Et si l'un des hommes présents l'invitait à danser ?


Vous avez raison, Vicomtesse. Serait-ce le bal ?

Bigre ! Voilà qui devenait fâcheux. Y avait-il un quelconque moyen d'échapper à ces convenances ? Simuler une cheville foulée ? Par trop utilisé, la dérobade en devenait rédhibitoire. Elle ne dit plus mot, se contentant d'un discret sourire à la jeune veuve ; tandis qu'une voix, dans sa tête, implorait tous les saints existants de lui épargner un tel tourment.

_________________
Riches, tenez bon !
Benduguesclin
Bon alors, il fallait bien commencer. Petit regard à Mélior.
Puis BenDuguesclin se lança.


Chère Mélior, vous ne m'en voudrez pas si j'accorde cette première danse à notre jeune amie. A condition qu'elle accepte évidement d'accompagner le piètre danseur que je suis.

Mademoiselle...


Le Vicomte tendit son bras. Il n'arrivait pas à déchiffrer le regard de la jeune Bretonne.
_________________
Beatritz
Flux et reflux. Attentive et distante tour à tour. Son parrain prenait le relai de la conversation, et le regard de Béatrice de Castelmaure se perdait à nouveau devant elle ; cela donnait l'impression qu'elle regardait la personne qui lui faisait face, mais elle regardait bien au-delà...

La question du Duc de Saint-Fargeau n'échappa pas à Béatrice de Castelmaure. La jeune fille réalisa alors que le titre qu'elle connaissait si bien pour l'avoir lu à plusieurs reprises, pouvaient à l'ouïe se confondre avec Chalon.
Ah, Nevers ! Comme on le lui reprochait ! Mais elle n'y renoncerait pas sans lutte, car c'était de son défunt père qu'elle tenait la fierté de s'apparenter aux anciens et grands comtes de Nevers ; c'était de son défunt père qu'elle tenait sa raison de vivre et d'être digne et altière - ce qui fondait son identité, en vérité.
Les mots de Clémence de l'Épine trahissaient un orgueil familial bien placé, doublé de l'attachement à une province - tout comme la Bourgogne était chère à la brune Castelmaure.


-« Eh bien, voilà qui est dommage! Nous aurions été enchanté de vous inviter diner à St-Fargeau, vous et la Duchesse du Nivernais. Ces bals sont un bon endroit pour faire connaissance sommaire, mais trop éphémère pour pouvoir y lier de fortes amitiés ! »

Dans son absence, elle sourit. Son oreille traînait encore assez dans la conversation, et d'une inclinaison de la tête, elle remercia le Duc de Saint-Fargeau de cette courtoise invitation. À cet instant surgit une femme que jamais Béatrice n'avait vue. Sa présence sembla procurer bien plus de plaisir à la Mirandole que toute la compagnie présente ; Béatrice de Castelmaure, un brin marrie, revint tout à fait à l'attention du groupe, lèvres pincées, de savoir qui donc cela était.

-« Mesdames, je vous présente dame Archibaldane, une ancienne camarade Bourguignonne, installé depuis plusieurs mois en Armagnac. Et, elle m'excusera de ne pouvoir faire l'apanage de ses titres, mais cette description m'est encore aussi inconnu à moi qu'à vous. »

Vaxilart n'était résolument pas un mondain - mais y en avait-il, des Bourguignons mondains ? La dame fut bien forcée de se présenter d'elle-même.
La Duchesse de Nevers entreprit alors, lui répondant, de présenter Clémence, puis Ela, puis Della, chacune de ses titres et raisons sociales - l'une fille, l'une fiancée, l'une suivante. À chacune, cela donnait plus de corps et plus de légitimité.
C'est alors que grandit un babillage non loin. La revoilà, la fille Ylfan, la blonde impétueuse aux manières tenant de la manie. Au bras d'un homme, encor ! Cela mettait Béatrice de Castelmaure mal à l'aise, car elle-même craignait le contact des autres, et voir cette jeune fille, si aisément se pendre aux bras de ceux qui lui passaient sous le nez, c'était un fait qu'elle ne savait s'expliquer. La voix de Loreleï, caquetant incessamment, finalement se fit audible.


-« ... galant homme pour y répondre favorablement. À propos de nobles bourguignons, je vous présente la Duchesse de Castelmaure - qui, elle, a trouvé escorte en la personne du Duc Vaxilart. »

Tac-au-tac malicieux :

-« Escorte que vous cherchâtes à nous dérober !
Demoiselle d'Ylfan, voici Clémence de l'Épine, Dame de Villorceau, filles de Sa Seigneurie Alsbo de l'Epine - le nom ne doit pas vous être inconnue - et Matthilde de Beaugency. Et Ela de Diesbach de Belleroche, Dame de Montferrand du Périgord, fiancée du fils de notre cher Duc de Saint-Fargeau. »
Et aux présentes :
-« Loreleï d'Ylfan, Dame de Collonges, vassale de Son Altesse sa mère, Armoria de Mortain, dont vous n'ignorez pas la position, accompagnée de... ? »

En fin de compte, Vaxilart de la Mirandole avait bien raison : on ne faisait jamais que se présenter, encore et encore, dans ce genre de réunions. Ce n'était pourtant pas les questions qui manquaient à la Duchesse de Nevers, pour s'évader de ces mondanités ; des questions pour Clémence de l'Épine, des questions pour Archibaldane... Elle respirait vite, beaucoup. La redondance la tuerait.
_________________
Bisous, bisous, gentil béa-nours !
Blanche_
Elle déglutit, lentement, alors qu'une boule extraordinairement grosse bouche son larynx, et empêche tout son de sortir. Enfer, la voilà condamnée ! Et son bourreau, qui visiblement ne comprend pas son trouble, lui tend un bras délicieusement présenté, comme une perche menant aux abysses. Lui faut il vraiment accepter ? N'existe t'il pas un moyen plus simple pour elle, d'éviter un contact physique et une promiscuité dérangeante, une solution polie et acceptable, un échappatoire l'arrachant de ce géhenne terrifiant ?

C'est... c'est que... Elle se tourne vers Riwan, espérant qu'il la sauve de ce faux-pas dérangeant. N'y a t'il point de protocole indiquant aux plénipoten-trucs l'art de sauver des damoiselles en détresse ? Il pourrait, au moins, avoir la délicatesse de s'opposer à ce qu'un françoys posât un seul doigt sur elle. Elle a été Princesse, après tout !

Apparemment, non. La réalité lui saute aux yeux, alors que ne sachant trop pourquoi elle dépose une main tremblante sur le pourpoint brodé. Regard perdu dans le vague, s'attardant un instant sur le prince mué, elle ne sait que dire et que faire, s'offre entière à son cavalier inopportun. Maudissant, alors qu'elle ne peut plus faire marche arrière, les futures générations Brocéliande.

Mais...? Peut être, avec un peu de chance...


Je ne voudrais pas enlever à la Vicomtesse le plaisir que de danser avec vous, Vicomte. Loin de moi l'idée de la priver d'un tel ravissement. Elle s'arrête, sa main toujours posée sur son bras. Peau frissonnante, sous le gant blanc, alors qu'elle se trouve aussi proche d'une personne qu'elle ne connait pas ; et la craintive hermine de redouter avec effroi l'instant où on posera une main sur sa taille svelte.
_________________
Riches, tenez bon !
Clemence.de.lepine
Difficile, de suivre ce que les autres semblaient suivre avec un peu plus de facilité qu'elle. Le groupe s'élargit toujours un peu plus alors qu'initialement, il n'y avait que ce velours sombre, dont la profondeur de la couleur inspirait la quiétude, un répit, une accalmie au milieu de cette frénésie opiniâtre. C'est dans ce bleu intemporel que Clémence aurait voulu plonger, pour échapper rien qu'une seconde aux affres de la foule étrangère.

Mais il fallait rester là, consciente et éveillée, et accueillir chaque nouvelle présentation d'un salut révérencieux, d'un sourire presque réjoui et d'un regard intéressé. Pourtant, difficile, oui, de suivre cette agitation et de se persuader que tout cela est réellement, inévitablement nécessaire. On s'y fera, c'est simplement une question d'habitude.

Résumons au strict nécessaire... Il y avait Béatrice de Castelmaure, Duchesse de Nevers, sa jeune et discrète demoiselle de compagnie, Della, Vaxilart de la Mirandole, Duc de Saint-Fargeau, la Dame de Montferrand du Périgord, Ela, dont le nom ne lui revenait déjà plus, et depuis peu, Archibaldane Dame de Saint-Julien d'Armagnac.

Et cette blondinette, enfin, dont l'allégresse spontanée, presque ostentatoire, n'échappa pas à Clémence, n'était autre que la fille de la Princesse d'Etampes. Hum... Pouvait-elle lui envier cette faculté d'aisance de toute évidence naturelle ? Oh oui, sans doute ! Mais elle était bien trop occupée à observer le manège des uns et des autres pour s'en soucier outre mesure.

Mais lui faudrait-il, cependant, rester ici à attendre l'arrivée d'un autre, l'introduction de nouvelles personnalités, sans avoir l'occasion d'en apprendre vraiment sur chacun ? Écouter, observer, se faire des avis, Clémence savait faire. Cependant, des fois, cela ne suffisait pas, il lui en fallait davantage... Réprimant un soupir, alors, la demoiselle osa tourner les yeux et porter le regard ailleurs. De façon discrète, bien entendu, dissimulant le détournement de son attention derrière un sourire de circonstance.

Un éclair fauve transperça un bref instant son champ de vision et ce même laps de temps, son instinct léonin s'éveilla. Qu'était-ce donc... ? Rien, sans doute. Revenons-y plus tard et concentrons-nous plutôt sur la farandole qui se danse juste ici.

_________________
Loreleï, incarné par Armoria


Au petit coup de patte de Beatritz, elle répondit par un aimable sourire, frais et spontané.

Navrée d'avoir été si cavalière, c'est que justement, je n'avais pas de cavalier, et j'avais tellement envie de voir ma mère et mon jeune frère...

Son regard vert jade parcourut la salle et son petit nez se fronça.

... que je ne vois toujours pas, du reste. Enfin, je n'ai emprunté que fort brièvement un tout petit morceau de votre escorte.

Elle s'approcha de la jeune brune pour une confidence :

Il me fait parfois un peu peur, il est étrange avec les damoiselles, si vous voulez mon avis... Pour preuve, il m'a une fois écrit sans l'accord de ma mère, vous vous rendez compte ?

Rougissant encore à cette pensée, elle reprit un ton normal pour saluer Clémence.

Mère parle souvent de votre père, en effet : elle goûte beaucoup son humour, et déplore son absence.

Elle regarda de nouveau Beatritz, hésita une brève seconde : elle ne voulait pas la froisser en évoquant ce que sa mère disait de celui qu'elle nommait Chablis, et se hâta de saisir la perche qui lui était tendue pour changer de sujet.

... Je suis accompagnée de sa Grâce Lexhor, Duc d'Orléans, lequel n'hésite pas à affronter les foudres de mère pour que je n'aille pas seule en la salle où se tient le Roy.
Clemence.de.lepine
Une remarque la ramena alors radicalement sur terre. Loreleï n'avait de toute évidence pas la langue dans sa poche, et cela se faisait parfois au détriment de son interlocuteur. Innocemment, sans doute, mais tout de même.

Son regard se voila et son sourire se dissipa dans un même temps, pour ne devenir qu'une ombre vacillante sur un visage désormais éteint.


"Mère parle souvent de votre père, en effet : elle goûte beaucoup son humour, et déplore son absence."

Presque pour elle-même, mais n'ayant pas le coeur ni l'envie de garder sa pensée pour elle, Clémence murmura :

Je la déplore tout autant, si ce n'est davantage.

Et ses yeux bleus passèrent sur la jeune Ylfan, qui ne pouvait savoir, il est vrai, que l'absence de son père était une chose dont il fallait éviter d'évoquer en sa présence. Qui plus qu'une fille pouvait regretter, si ce n'est l'inattention absolue, l'imperturbable discrétion d'un père à son égard ? Bref... tentons de passer outre. Elle n'avait, au final, rien à regretter : certaines, ici, devaient désormais vivre sans figure paternelle.
_________________
Loreleï, incarné par Armoria


Ce regard où l'on tentait de masquer la douleur, ce sourire devenu souvenir : elle connaissait. Le frais visage redevint soudain terriblement grave. Elle ne s'excusa pas de son impair, ayant elle-même horreur des excuses quand on évoquait devant elle son père qui l'avait abandonnée en enlevant son frère Ethan. La communion des souffrances passa tout droit de son coeur à ses yeux, d'abord longuement attardés sur ceux de Clémence, puis se dirigeant vers le sol de la salle tandis que sa tête se ployait légèrement. Comme un écho, la douleur de la jeune fille était venue réveiller les siennes, et elle s'y enferma dans un réflexe habituel.
Lexhor

Lexhor sourit amusé de la réponse de la jeune femme. Elle n'était pas la fille de sa mère pour rien...

Mais il n'eu guère le temps de lui répondre qu'elle l'entrainait vers un groupe de Bourguignon. Bah oui...

Comme prévu, elle connaissait bien plus de monde que lui. Aussi il se contenta d'être beau et de se taire. Il n'oubliait pas de sourire. A peine il réussit à placer un: Enchanté à l'assemblée. Il ne comprenait rien à tout ce déballage de noms mais faisait comme si.

Soudain, un malaise sembla s'installer quelque peu et la jeune blondinette...N'aimant pas voir une femme si soucieuse, il regarda Loreleï et lui adressa, en aparté, la première pensée qui lui vint.


Alors belle et douce jeune femme. Vôtre délicieuse mère a cru me punir en m'accordant sa première danse.
Me combleriez-vous en m'accordant la seconde?


Un léger sourire complice. Il espérait changer les idées de la jeune femme.
_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 20, 21, 22, ..., 25, 26, 27   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)