Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 23, 24, 25, 26, 27   >   >>

[Rp - Bal Royal] Salon des Nymphes

melior
Finalement, le jeune Riwan sortit de sa torpeur, le frôlement sur le pourpoint avait dû l'irradier comme baiser qui fut donné à une princesse endormie, sauf que là c'était inversé. Mais l'époque n'était-elle point aux grands bouleversements ?
Au baiser sur la main, Melior inclina avec grâce la tête. Anthémios évoqua, les histoires qu'elle aurait à lui conter...elle n'en manquait certes pas, mais l'heure était aux présentations.
Le connétable de France déclina lui-même ses titres et la Vicomtesse d'enchaîner :


Messire, parmi mes compagnons de ce soir, voici
Son Altesse Riwan de Brocéliande, et damoiselle Blanche de Walsh, tous deux de noble lignée bretonne.
Messire Plasm, Comte de Bailleul, Président près la Cour d'Appel, accompagné de son épouse dame Carol et de son fils Jehan.
Dame Adrienne, Vicomtesse de Menin , Juge près la Cour d'Appel.
Et...le Vicomte de Biron, que vous connaissez déjà.

Profitant du réveil du chambellan breton, qui avait totalement occulté sa question précédente, la jeune femme choisit d'abandonner le badinage pour une conversation qui l'intéressait bien plus, s'adressant donc à lui plus particulièrement :

Votre présence en cour françoise est remarquable, est-ce à dire que la Bretagne envisage un rapprochement avec le Royaume de France ?...ou si ce n'est en son entier, du moins avec quelques duchés ou comtés ?
J'avais un temps travaillé sur ce point avec l'un de vos ambassadeurs, le sieur Trilo, qui se souviendra certainement de moi. Qu'en est-il aujourd'hui ?

Et voilà, elle jetait le pavé dans la mare...et cette fois-ci...le silence ne lui conviendrait guère.
_________________
Duchesse de Castelmoron d'Albret, Vicomtesse de Beaumont en Périgord
Elegie
Elégie avait enfin aperçu sa tante au milieu de la foule. Levant le bras pour se faire reconnaitre, elle se fit bousculer par ..

Peut pas faire attention lui !

Levant le nez, la jeune fille reconnaît l'homme percutant. Le rejeton d'Azayes ! Les yeux qui avaient viré au violet reprirent leur couleur d'eau claire. La chaleur aidant, enfin sûrement la chaleur, quoi d'autre ... son visage prit une teinte subitement rosée.


je me dirigeais vers la salle de bal, voudriez-vous m'y accompagner ?

À moins que vous ayez autre chose en vu bien entendu.


Léger sourire un peu narquois de la demoiselle.

Pour y danser ?

Se mord les lèvres, décidément .. que faire d’autre en salle de bal que de danser ! elle sauterait bien sur l’occasion, lever le pied en rythme de tarentelle ou autres danses, elle n’attend que ça ! Affichant un franc sourire, elle laisse passer un regard de verte couleuvre.


Messire, je suis un peu perdue ici, permettez que je prenne votre bras pour vous y accompagner. Je n’ai aucun sens de l’orientation .. et .. vous savez, ô combien, le temps me prend à retrouver mon chemin .. point de chemin fléché ici .. mais .. je vous accompagne avec plaisir ..

Sans prendre le temps de la réponse, la jeune Balsac pose délicatement sa main sur le bras d’Alban et tous deux se dirigent vers la salle de bal où la musique bat son plein. Un regard lancé à Althiof et Kory en passant .. et bien je les verrai plus tard .. une danse, ça ne se rate pas !

Passant devant les uns et les autres pour tenter de rejoindre la salle de bal, une phrase heurte pourtant ses oreilles délicates. Elegie tourne brusquement la tête.


Citation:
Votre présence en cour françoise est remarquable, est-ce à dire que la Bretagne envisage un rapprochement avec le Royaume de France ?...ou si ce n'est en son entier, du moins avec quelques duchés ou comtés ?


Le rouge aux joues, la jeune fille pense à Gomoz. Son grand père avait tant fait pour l'indépendance de la Bretagne, et pour sa survie. Va se tourner et se retourner dans sa tombe grand papa avec des trucs pareils !
Fermant les yeux un court instant et se laissant guider aux pas azayciens, Elegie décide de ne penser à autre chose qu'à ce bras qu'elle tient .. ou qui la tient vers un avenir plus léger. Direction .. la danse !

_________________
Blanche_
Il y était des phrases, qui en quelques syntagmes acérées exprimaient clairement ce que leur auteur voulait dire ; loin des arabesques linguistiques, des parades subtiles, certaines tirades étaient assez intelligible, pour qu'on en comprenne le sens dès leur écoute. La réponse courtoise du Dug au Vicomte françoys en était un exemple fort à-propos. Malgré l'ignorance partielle de leurs interlocuteurs en coutumes bretonnes, la traduction claire des propos du Chambellan ne s'imposait pas. Un "pas touche" plus populaire et bien moins élégant aurait tout autant convenu, si tant est que l'on acceptât cet excès de vulgarité au palais. Instinct protecteur, défense excessive ? Le tout nouvellement élu Dug Breizh avait consterné par son intervention sa compatriote blonde, qui ne savait de fait plus quoi dire.
Aurait on, vraiment, pu ignorer l'empressement qu'il avait eu de la défendre ? C'était pourtant ce que la bienséance ordonnait, en ces lieux où un esclandre était fort peu opportun. Avait on, d'ailleurs, déjà haussé la voix au Louvre ? C'était donc impossible, pour la jeune damoiselle, que de répondre expressément à son pseudo-sauveur, pour lui exprimer toute la gratitude et l'agacement qu'il avait fait naître en elle.

*Merci de m'avoir aidée, mais ne croyez pas pour autant que je vous suis redevable ! Libérateur ou pas, je vous exècre toujours autant !* Oulaaa... Même sans qu'il ouvre la bouche, sa conscience arrivait déjà à déchaîner contre lui une multitude de reproches infondés. Était elle à ce point stressée, qu'elle ne vit pas en lui l'effort qu'il avait du faire pour l'aider, juste un peu ?
Nouvelle comparaison avec leur Bretagne adorée, alors qu'elle pèse le pour et le contre. A rennes, il ne se passait pas un jour sans que l'on cassât de la vaisselle, chantât un hymne BAMesque fort entraînant, ou soutînt une joute. Et les cris fusaient de toute part, faisant l'originalité de ce Peuple dont l'extravagance n'était plus à dépeindre. A Rennes, elle aurait pu exprimer à Riwan son insatisfaction totale de danser avec lui. Elle aurait pu enfreindre un instant son éducation princière, et lui dire avec sa délicatesse habituelle qu'elle préfèrerait souffrir mille morts que de savoir sa main entre la sienne.
Oui, mais au Louvre, ça ne se faisait pas. A la place, on se contentait d'incliner légèrement la tête, comme pour signifier son remerciement, et de sourire le plus hypocritement de la terre. Elle s'y employa donc, contraction obligée de ses joues rosies qui s'appliquent dans leur ouvrage. Résultat parfait d'un sourire, au final moins faux qu'elle ne le voudrait. C'est qu'elle l'aime bien, son blondinet !


Tiens, c'est vrai. J'avais tout à fait oublié.
*Oublié ? Peut être parce que le très charmant Riwan vient justement de l'inventer, non ? Tant pis. Autant entrer dans son jeu, maintenant que la partie a commencé.*
Et en marchant vers la salle du bal, en y entrant, en avisant au loin le buffet, en zieutant les parfaites petites bouchées sucrées qui lui lancent des regards implorant, la gamine commence à penser qu'elle a fait le bon choix.
La vicomtesse en profite pour entamer une discussion politique plongeant la bretonne dans un mutisme peu habituelle. Un rapprochement avec la France ? Pouah ! Il ne sera jamais que géographique, ce rapprochement. Enfin, d'après la môme patriote, aussi attachée à sa terre natale qu'à la Prunàvampi. Elle se tourne donc vers son cavalier -profondément agacée d'avoir à le considérer comme tel jusqu'à l'acquittement de sa dette- attendant sagement qu'il réponde à Melior.

_________________
Riches, tenez bon !
Clemence.de.lepine
Tout à l'heure, il y avait eu cet éclair roux qui, de façon fugace, avait attiré l'œil de Clémence.

Et là, alors qu'elle tentait de faire bonne figure au milieu d'un petit groupe jusque là féminin -jusqu'à ce que la maladresse d'un homme vienne perturber leur quête de quiétude-, de se trouver aimable et souriante, le feu-follet jaillit à nouveau.

L'apparition était brutale et inattendue.

Et pourtant, elle dégageait une impression de fragilité, de délicatesse, une vulnérabilité qui tranchait avec l'éclat flamboyant de la chevelure. Cette contradiction... Cette couleur...

Après un mot d'excuse, Clémence s'éloigna. Deux sentiments mêlés se disputaient la première place, et ce conflit intérieur venait ajouter un poids sérieux à son trouble déjà respectable. Il y avait l'appréhension -en pire- d'abord,une sorte de malaise craintif qui vous envahit l'âme et qui vous tétanise sans que vous n'en connaissiez réellement la raison -encore qu'ici, on aurait pu facilement la deviner. Mais il y avait aussi cette curiosité exaltée, cette euphorie qui monte, qui prend au coeur si rapidement pour battre en retraite tout aussi vite, laissant place à un doux optimisme qui reste, lui.

C'était étrange. Mais Clémence n'en attendait pas moins.


"Bon jorn..." ça n'était qu'un murmure. La chaleur de la langue occitane brillait par son absence, ça n'était qu'une vague imitation de ce qu'elle avait déjà pu entendre. Les mots, cependant, étaient sortis d'eux-mêmes et maintenant, la jeune femme le regrettait.

"Bonjour, damoiselle", se reprit-elle alors. Dans ses yeux d'un bleu sombre brillaient une froide étincelle, de celles que l'on veut cacher et qui pourtant résistent.

...

Le regard se plisse, alors, tandis que les doigts se crispent sur la robe.


"Seriez-vous Catalina de Volpilhat ?" Et cette question qui n'en est pas tout à fait une, puisqu'on en connaît la réponse, que l'on a juste besoin de s'en assurer, parce que dans ces situations là le doute s'invite souvent même si on ne l'attend pas. Cette question, donc, amorce l'approche, la progression, l'évolution de la pensée et des souvenirs.
_________________
Arthur_de_troy
[En compagnie de la duchesse de Touraine, d’un berrichon ? et de Papounet ! … ahem pardon, et du duc auvergnat]


Débarquant vers la duchesse tourangelle en compagnie de son rouquin de père, le clermontois miniature s’intéressa à cette femme qui semblait quelque peu perdue en cet endroit.
Qu’elle ne se sente surtout pas seule !
Le Louvres était un concentré de Paris au final et on y trouvait en ce soir bien plus de monde que dans la capitale auvergnate un jour de fête et bien plus de nobles surtout puisque la pièce était exclusivement composée de cette espèce qui, on le remarquait, était bien loin d’être en voie de disparition.

Un regard furetant du côté de Lanfeust, le gamin remarqua qu’il en avait effectivement oublié de saluer. Il s’inclina donc pour remplir ses devoirs envers Bitterly ainsi qu’envers le dénommé Thomas, et laissa les grandes personnes discuter entre elles.
Le jeune garçon ne connaissait presque personne en ce lieu, si ce n’est la duchesse Alivianne qui lui semblait avoir aperçu dans toute cette foule et aurait tant apprécié se retrouver avec des enfants de son âge pour passer à des activités puériles. Mais le Roy était là, il fallait se tenir !

Puis il se planta en direction de ce monde si bien vêtu pour un évènement qui risquait de ne plus se reproduire avant un long moment.
Reprenant son tortillement de chevilles, il lui semblait que la clepsydre était bouchée pour que le temps s’écoule aussi lentement. Soupirant discrètement, il se demandait réellement ce qu’il faisait là. Etre le fils du duc du Bourbonnais-Auvergne, ce n’était pas de tout repos.
Alors finalement, pour s’occuper un peu, il tenta de comprendre la conversation qui avait été entamée par la duchesse et Lanfeust. Ce dernier avait d’ailleurs demandé au fameux Thomas s’il n’était pas berrichon. Maigre tentative qui était censée aboutir à quelque chose ? Il était intéressant de voir la façon dont des débats ou de simples discussions pouvaient être menés.

_________________
Vaxilart
Bien que la Duchesse Béatrice se fût reformé quelque peu en retrait avec un groupe de discussion limitrophe, le Duc fut assez surpris du temps qu’elle mettait à répondre. Peut-être n’avait-elle pas signé son invitation… C’est pourquoi il se retourna pour scruter plus attentivement ce qui pouvait empêcher son arrivée. La cause de ce retard lui parut tout d’abord surréaliste, mais finalement, il y avait bien un homme enfargé agrippé à ses jupons – Encore!?

Le Duc s’excusa auprès de la Princesse et de dame Archibaldane et se dirigea vers le nouveau trébucheur, las. Arrivant, l’homme eut le temps de se relever, et il ne put entendre que la fin de sa phrase :


Que puis-je faire pour m'amender de ma faute

Le Duc posa sa main sur l’épaule de Nith pour attirer son attention.

-Messire, je ne sais qui vous êtes, et je ne sais s’il est une nouvelle tactique des hommes à Paris pour approcher les dames consistant à les brusquer mimant la maladresse… Mais voilà deux fois qu’un homme vient se heurter de trop près à ma filleule de la manière la plus déplacée qu’il soit.

Vous voulez amender votre faute? Tant mieux, alors je vous demanderai simplement de faire attention où vous posez les pieds, et de ne plus remettre votre tête dans les jupons de la Duchesse. Je vous remercie d’avance.


Franchement, il n’était pas mauvais garde Vax, Cerbère l’envierait sans aucun doute. Mais, il faut comprendre qu’après que sa propre cousine, à qui il prévoyait noble mariage, s’était fait prendre par le premier gueux venu capable d’aligner deux phrases, le Duc était des plus méfiant à l’égard des hommes, surtout ceux qui s’y collaient de trop près aux vierges. Offrant son bras à la Duchesse, question de l’amener plus loin de ce triste sir, Vaxilart lui dit.

-Ah, Duchesse, je ne m’attendais à avoir tant à faire pour vous défendre jusqu’au Roy..! Permettez moi de vous présenter la Princesse de Montmorency, Clémence de Cheroy.

Puis, s'y prenant au jeu, plus que parce qu'il croyait réellement la chose possible - bien qu'il ne rechignerait pas à ce que chose se confirme réelle

Votre future belle fille, peut-être!

_________________
Catalina_constance
Accroupit, ou plutôt "re" accroupit toujours à la hauteur de l'enfant de 7années toujours dans l'espoir d'obtenir un sourire de la toute petite, elle (Catalina) sourit toujours de la même manière, une moue qui petit à petit se transforme en rire, elle embrasse d'une légère bise la joue dodue et rosie de Jehanne puis se relève de nouveau.
Chacun semble perdu la tête levée vers le plafond, les yeux dans le vague la comtesse du Languedoc ne fait pas exception alors la jeune fille de la même manière se tourne vers la foule et une fois encore comme si le temps ne s'écoulait plus de la même manière elle reste ainsi sans savoir combien de temps il passe, l'air rêveur et vagabond.

Rien d'inhabituel par rapport aux débuts de la soirées, de nouveau visages ce sont ajoutés a ceux qu'elle a déjà remarqué lorsque la salle était plus vide et de nouvelles étoffe... perdu dans le tissu elle ne fait que trop tarder à voir une silhouette qui de rouge et d'or, irrémédiablement s'approche, alors que l'inconnue n'est plus, qu'a quelques pas seulement la rousse semble revenir à ses esprits une geste souple comme incontrôlée et voila qu'elle dévisage une jeune femme, tout d'abord ce sont ses yeux, ses iris bleu qui la touche, ensuite c'est cet air qui malgré le peu de souvenir que la Volpilhat garde lui laisse comme une sorte d'appréhension, peut être que ce visage ne lui est pas si inconnue.

Entre les discussions de chacun et la musique qui déjà s'élève d'un pièce adjacente elle n'entend pas les premiers mots, ses yeux sur cette incompréhension s'écarquille.
Mais c'est parce qu'elle les connait bien plus que d'autres que sur ces lèvres que la femme aux yeux bleus remuent elle devine...
Alors Catalina, s'apaise, hoche la tête, chaleureusement... quelques choses qui s'éloigne de ce qui agite l'inconnue.
Et entre l'entrain de l'occitan qu'elle a l'habitude de parler et le Français qui ici est de rigueur elle répond d'une voix on ne peut plus chantante aux tonalités du sud.


Le bonjour damoiselle, oui c'est exact... je suis Catalina de Volpilhat *elle baisse légèrement la tête en signe de salue et ses yeux rieur se transforment en un éclat questionneur.*
Est ce que je vous connais damoiselle?

Mille et un allé retour, cent angles différents des souvenirs de sa vie... vite vite il faut trouver, course poursuite après un souvenir qui ne vient pas, il y a l'avant et l'après... l'après aujourd'hui, ce jour même et l'après, celui dont elle ne se souvient plus.
_________________
Benduguesclin
BenDuguesclin salua sans effusion le connétable de France. Les deux hommes n'étaient pas les meilleurs amis du monde : mais le Vicomte de Biron respectait la droiture et la carrière de l'homme. En d'autre temps, ils auraient peut-être pu devenir ami mais la politique s'était chargé de les mettre chacun dans un camps différent.

Le Duc Breton semblait reprendre un peu de vigueur et réclama la première danse à la jeune Blanche.

La deuxième danse me sied également Messire. La première étant de plus réservée à Madame la juge de la cour d'appel suite au refus initial de la damoiselle.

BenDuguesclin se faisant continua à se diriger vers la salle de bal
_________________
Finute
Les discussions n’allaient guère de bon train, mais il y avait de quoi avoir les oreilles attentives.
Des discussions par-ci, des présentations par là… et une tête qui n’arrivait plus à suivre. Par Aristote mais où est donc passé le Vicomte de Mussidan ?
Bon, après tout, elle n’avait guère besoin de lui pour discuter, marcher. Néanmoins, que fait-il…
Une révérence aux personnes avec qui elle se trouvait, la Duchesse de Nevers appelée auprès du Duc de St Fargeau pour faire la connaissance de la… Princesse de Montmorency que la jeune femme connaissait de nom de par sa présence en le Comté du Périgord-Angoumois.

Un sourire, une belle révérence, un excuse et elle prit congé des nobles qui étaient présent. Bien dommage mais à courir par-ci par là, même si c’est très intéressant… allons plutôt voir comment se porte sa suzeraine qu’elle avait entre-aperçue entre deux personnes accompagnée de gentes Dames et Damoiseaux qui lui étaient encore inconnu.

Une arrivée plutôt difficile, à se faufiler jusqu’au petit groupe. Plus elle se rapprochait, plus elle reconnaissait quelques personnes auprès de la Vicomtesse Mélior_fee.
Certain était connu de nom, mais jamais rencontrés, d’autre…. Connu comme-ci car ils habitent dans un même Comté, mais personne ne se connaît vraiment.


Ma Suzeraine... fit-elle à Mélior avec une parfaite – tout du moins elle l’espérait - révérence.
De même pour les personnes présentes – les révérences -, avec sourire bien entendu.


C’est un réel plaisir que de vous revoir Vicomtesse.
Messires et Dames, le bonjour. Je me nomme Ela, Vassale de la Vicomtesse de Beaumont-du-Périgord ici présente, et promise du Vicomte de Mussidan.


Son nom de famille n’aurait aucune importance car il ne serait nullement retenu.
La Blanche finit ses dires par une profonde révérence.
Beatritz
Ela parlait à Clémence de l'Épine.
-« Dame, connaissez-vous beaucoup de monde en ces lieux ?
Navrée de n’avoir que peu parlé, mais il y avait tellement de personnes que je ne savais où donner de la tête… »


Et la marquisale réponse :

-« Je crois que vous n'êtes pas la seule dans ce cas. »

Suivi d'un regard qu'attrapa Béatrice de Castelmaure, et d'opiner de la tête, car résolument, elles étaient toutes les quatre bien seules !
Dans la suite Clémence de l'Épine parla d'Ellesya d'Arduilet... Mais la Bourguignonne n'eut pas le loisir d'écouter jusqu'au bout. Elle dut en effet affronter d'autres problèmes...

*

Folle, folle, farandole ! Grande, grande, sarabande ! Béatrice de Castelmaure venait de quitter son parrain, et d'arriver vers Clémence de l'Épine avec sa dame de compagnie, et d'autres s'en approchaient, Arduilet, Alhefeldt, et Ela d'arriver derrière elle...

C'est en fuyant l'euphorie bruyante d'un groupe trop nombreux pour ses nerfs que, bien malgré elle, Béatrice de Castelmaure fut rejointe par des événements qui ne manquèrent pas de la chahuter.
Un choc l'ébranla - un homme grand, un homme fort, un homme d'armes, sans doute ; un homme musculeux, volontaire, dont le contact tendit tous les sens de l'éternelle béguine, de la recluse en pensées qu'était la Duchesse de Nevers. Elle comptait encore sur les doigts d'une main le nombre de fois qu'elle avait été pressée contre quelqu'un, que ce fût malencontreusement, lors d'une cohue, ou intentionnellement, par embrassade. D'ailleurs ce dernier fait était fort rare, pour autant qu'elle s'en souvienne. L'inadvertance était la première cause de ces rencontres charnelles subreptices et trop vite finies. En revanche, une hystérésis mélancolique demeurait dans le cœur de Béatrice de Castelmaure ; une émotion trouble, dont elle ne remettait pas l'origine.

Comment aurait-elle pu comprendre que chacun de ces contacts, si ténus, si rapides soient-ils, rappelaient à son corps les douces caresses de l'enfance, de bras chaleureux d'une mère ou d'une nourrice, la chair autorisée, avant le voile de la pudeur, avant l'âge de la retenue et des interdits. Pour Béatrice de Castelmaure, cet âge avait si tôt commencé qu'elle n'avait aucun souvenir mental de ces scènes infantiles ; sa chair, elle, se rappelait. Et la mémoire de la chair, stimulant le travail de l'âme, lui donnait cette émotion scintillante et sensuelle, terrifiante, parce qu'incomprise, et jouissive, car originelle.

Il est difficile à l'auteur de rapporter comment cela se traduit dans les sensations de son personnage ; laissons-lui sur nous la primauté de le vivre, de frissons, de chaleur et d'égarements et bornons-nous à décrire en quoi cela rendit la situation étrange et flottante.

On s'attendait sans doute à ce que la jeune fille bousculée réagît, et attendu son caractère, que la réaction fût à la hauteur du caractère bien trempé de son père, qu'elle affectait de reproduire, dans un processus mimétique d'orpheline cherchant la légitimité de ses racines. Mais tout à la fois Nith de Clairval par devant, et la délicate pression des mains de la dame de Montferrand-du-Périgord par derrière, la rendirent fébrile, hagarde et silencieuse, tandis que son souffle s'accélérait, paniqué par la peur du faux pas, de la déroute, du déshonneur. L'homme parlait, il ne se présentait pas, quoique ç'eût été un repère qui eût pu rasséréner la jeune femme. Il fallait répondre, elle le devait ! Se laisserait-elle donc marcher sur les pieds toute la soirée, elle, elle !
Surgit alors, et elle ne savait trop d'où, mais cela n'importait pas, son parrain, son bienveillant, son cher parrain !


-« Messire, je ne sais qui vous êtes, et je ne sais s’il est une nouvelle tactique des hommes à Paris pour approcher les dames consistant à les brusquer mimant la maladresse… Mais voilà deux fois qu’un homme vient se heurter de trop près à ma filleule de la manière la plus déplacée qu’il soit.

Vous voulez amender votre faute? Tant mieux, alors je vous demanderai simplement de faire attention où vous posez les pieds, et de ne plus remettre votre tête dans les jupons de la Duchesse. Je vous remercie d’avance. »


Cette longue tirade ramena peu à peu Béatrice de ses émois. Elle posa sa main gantée sur le bras de Vaxilart de la Mirandole, et pressa l'étoffe, en guise de remerciement silencieux. Peu à peu le groupe éphémère se disloque : Clémence de l'Épine, puis Ela de Diesbach, replongent dans la foule vers une autre compagnie et, docile, la filleule se laissa guider par le parrain à quelques pas de là, où ils étaient quelques longues minutes plus tôt. Retour à la case départ, sans même avoir su qui était l'importun qui l'avait bousculée ! Béatrice de Castelmaure avait cru voir derrière lui une femme brune et une petite fille blonde. Qui étaient-elles ?

-« Permettez moi de vous présenter la Princesse de Montmorency, Clémence de Chéroy. »

Ah, oui, les convenances ! La Castelmaure renonça un moment à regarder à côté, là où avaient été laissés sans présentations les nouveaux venus, auxquels elle n'aurait même pas la consolation de pouvoir tailler une réputation à hauteur de leur maladresse, puisqu'elle ignorait leur identité.
Réprimant - parce que ce n'est pas convenable - un bâillement qui devait beaucoup plus à la fatigue de son corps éprouvé qu'à l'ennui, elle répondit à la Princesse de Montmorency, Comtesse de Montbazillac et de Fézensac, Vicomtesse de Montboissier, Juillac et Bellac (ça commence à en faire, des « ac » ! ), Dame de Fleurance et de Baronville :


-« C'est un plaisir de vous rencontrer, Votre Altesse. Nous avons si souvent entendu parler de vous. »

Elle se redressa un peu, non sans lancer une très discrète œillade de côté, vers celui qui l'avait bousculé, dont elle était certaine à présent qu'il était accompagné et n'avait, c'était certain, pas d'intentions semblables à celles du petit Montbazon-Navailles qui l'avait importunée plus tôt. Mais quelle idée avait-il, d'ainsi plonger au pas de charge dans une foule de courtisans ?

Lentement, respirant tout aussi posément que profondément, la Duchesse de Nevers évacua les derniers stigmates sensuels que l'événement avait fait naître en elle. Sa main, par derrière, chercha celle de Della. Ce n'était pas tout à fait convenant, mais bien davantage que si elle avait fui ou serré la main de Vaxilart - ou celle de tout autre homme en vérité. C'était une sorte de consolation irrépréhensible : la dame de compagnie, somme toute, était là pour cela.

_________________
Bisous, bisous, gentil béa-nours !
Jehan_de_montfaucon
Sa tante s'était penchée vers lui :

Qu'as-tu donc, mon petiot, à sautiller ainsi sur place ? Un besoin pressant ? Ce n'est guère le moment de nous couvrir de honte en te répandant sur le tapis !

Il le savait. Bien sur qu'il le savait. Mais qu'y pouvait-il, lui, s'il avait été doté d'une vessie de trop petite taille ?

Il pensait pourtant faire discrètement lorsqu'il essayait de faire passer son envie qui devenait de plus en plus pressante. Mais il fallait croire que non. Et puis aussi, sa tante le connaissait plutôt bien.

Il n'allait pas "se répandre sur le tapis", comme elle disait. Pour ses parents et l'image qu'il renverrait d'eux. Mais que pouvait-il faire pour faire passer cette envie ? Boire de l'eau ? Non, ce n'était certainement pas le remède conseillé.

En fait, de remède, il n'y en avait pas 36. Soit il se retenait au point de s'en faire enfler la vessie. Ce qui était inimaginable, étant donné que la cérémonie allait très certainement s'éterniser durant de longues heures. Déjà que ça allait pas bien vite...
Ou soit il allait devoir se trouver un coin pour uriner tranquillement et passer le restant de la cérémonie tout guilleret, libre comme le vent de s'être débarrassé de ce poids lourd.

Profitant de l'inattention de ses parents, il se mit en quête du Saint Graal...

_________________
Pl@$m
Pl@$m était là, son épouse pressée contre lui, son fils qui affichait des sourire enjôleurs à qui pouvait avoir quelques friandises dans les poches … toutes la petite famille était en compagnie de l’héritage d’une illustre famille bretonne pour qui il avait le plus grand respect, en compagnie de sa cousine lointaine et Juge royal, et de la charmante Vicomtesse Melior, Procureur en sa Cour d’Appel royale. Que de beau monde en cette somptueuse salle mais il était préoccupé par les agissements de son fils … il sautillait sur place tout en souhaitant ne point être démasqué … pour sûr, Adrienne avait remarqué comme lui …

Attention détournée par un regard empli d’amour dirigé vers son épouse, le petit se fit la belle … en tout cas, il tenta de le faire … lèvres qui se posent délicatement sur la joue de son amour et excuses prononcées …


Pardonnez-moi, je m’en vais satisfaire l’envie de mon fils qui semble avoir les yeux qui flottent …

Se faufilant à travers les invités, il récupéra son fils par le bras, envouté par l’idée de trouver un arbre ou un mur loin de toutes ces personnes … Il le prit par la main et l’invita à le suivre pour enfin se retrouver en dehors de la pièce … Posant un genou à terre pour se mettre à hauteur de son joyau, il tenta d’attirer son attention …

Jehan, avant de te lancer dans des attentions naturelles, j’aimerais que tu fasses en sorte de ne point te retrouver seul en cette foule … le Louvre est grand et en rien je n’ai envie que tu t’y perdes … bon maintenant, on va trouver des latrines, vu les sautillements que tu affiches à tout le monde, je présume que c’est le lieu que tu recherches …

Il se releva, interpella un garde pour lui indiquer l’endroit auquel son fils rêve depuis quelques minutes … Une fois orientés, Père et Fils s’aventurèrent jusqu’à l’endroit tant attendu …

Fais vite mon fils, je n’aime point laisser ta Mère seule même si je la sais en bonne compagnie.
_________________
Clemence.de.lepine
Bien entendu, elle ne se souvenait pas. Cela n'avait rien d'étonnant, en fait. Et pourtant, pour Clémence, c'était une déception. Une déception, parce que elle, se souvenait, et qu'elle aurait aimé qu'il en soit de même pour la jeune Catalina. Une déception, parce qu'il allait falloir expliquer, en dire trop, alors que tout aurait été tellement plus simple, si à la place des mots, les regards avaient parlé.

Car en l'observant, en regardant réagir cette demoiselle au visage douloureusement rieur, transpirant de jeunesse, de fraîcheur, d'optimisme, Clémence ne pouvait que se souvenir, elle.

Et cette empathie, ce mécanisme que la jeune femme ne pouvait enrayer... Elle tenta vainement de déceler quelque chose, dans le comportement de Catalina. De la détresse, de la souffrance, une blessure, du chagrin. Elle essaya de comprendre, de deviner la teneur de ses pensées... mais son affect contrariait la tentative. Quelque chose la bloquait, altérait sa réflexion. Ses émotions, sans doute, qui rendait le raisonnement confus et, au delà encore, stérile, superflu. Pourquoi vouloir toujours comprendre. A quoi bon. A trop vouloir essayer, on se perd dans des pensées hasardeuses et excentriques. Et l'échec, alors, n'en est que plus cruel. Il faut savoir abandonner. Lâcher prise.


Vous étiez bien plus jeune, alors. Il est normal que vous ne vous souveniez pas. Un sourire chassa la lueur affectée qui venait ternir ses prunelles. Je suis Clémence de l'Epine. Nous avons été présentées à Cauvisson.

Un silence. La suite allait être plus délicate et en aucun cas Clémence ne voulait brusquer la jeune Volpilhat par des mots maladroits.

Par votre sœur. La jeune femme prit une brève inspiration. Elle devait continuer à parler encore un peu, laisser le temps à Catalina de s'imprégner de la révélation. ça n'était sans doute pas la première fois qu'elle se retrouvait face à une -ancienne- connaissance de Marguerite et que la rencontre entrainât l'évocation de celle-ci, mais à sa place, Clémence aurait aimé avoir un peu de temps pour se remettre de l'émotion. A sa place.

Je venais rendre visite à un ami qui m'est très cher et qui ne vous est certainement pas inconnu. Louis... Elle tiqua. Louis-Raphaël d'Appérault. L'époux de Marguerite, qui avait grandi à ses côtés, et qu'elle considérait presque comme un frère. Un frère aîné. Dont elle n'avait aucune nouvelles.

Son regard glissa vers le bas, attiré par un mouvement aussi rouge que l'était la chevelure de Catalina. L'étonnement prit le pas sur la solennité de la discussion. Interdite, Clémence resta ballante, les yeux fixés sur la petite silhouette.


Qui est-ce ? interrogea-t-elle, se doutant, une nouvelle fois, d'avoir déjà la réponse.
_________________
Della
Discrètement, parce que cela était normal de le faire ainsi, je pris la main tendue de ma Duchesse dans la mienne. D'une légère pression, comparable à celle que l'on ferait pour tenir un oisillon, je rassurai Béatrice. J'étais là, je la suivais, je l'accompagnais. Tel était mon rôle et je mettais un point d'honneur à le tenir impeccablement.
Jusque là, nous avions rencontré un bon nombre de personnes et il m'impatientait de reparler de tous ces gens avec ma Duchesse.
J'avais l'espoir que nous arriverions à remettre un nom sur chaque visage et que nous aurions plaisir à évoquer telle ou telle particularité de l'un ou l'autre. Nous aurions l'embarras du choix partant des tenues, passant sur les coiffures, frôlant les allures et survolant les bijoux pour peut-être finir par l'expression tellement subjective de la beauté.
D'ailleurs, entre nous, je n'avais pas encore remarqué de fringuant jeune homme ayant tout du Prince Charmant...Il avait peut-être oublié de venir...Ou alors, il n'existait tout simplement pas. Ce qui, pour l'heure était ma conviction.
Mais il fallait bien reconnaître que devant la beauté divine de Béatrice, les autres dames faisaient pâles figures.
Oh, j'étais sans doute fort peu objective pourtant...nulle autre ne possédait ces traits fins et bien dessinés soulignant un regard aussi clair et profond qu'une eau pure, aucune qui possédait ne serait-ce qu'une once de sa grâce et de sa tenue impeccable, pas une pour rivaliser par sa garde-robe non plus !

Et pendant que Béatrice y allait une fois encore de cette politesse nécessaire, je souriais, je saluais respectueusement, bien comme il le fallait de même et je tenais la main de cette jeune fille qui craignait tant le contact des autres...

_________________
Nith
Et il ne manquait plus que ça... Comme s'il avait besoin de se faire remarquer, déjà qu'il aurait préféré faire une entrée discrète par quelque issue dérobée dans le château du Louvre, voilà que sa maladresse avait attiré l'attention des personnes environnant sa malchanceuse victime. Arf, saleté de destin à la noix... Faudrait lui apprendre quand même, que même si des choses étaient prédestinées, préméditées, un contact plus cordial entre gens faisait amplement l'affaire. Il est vrai qu'un bonjour madame est toujours plus approprié qu'un coup d'épaule et une bousculade... Quoique, dans certaines situations... Enfin bref... Bon, on se redresse, et on se prépare à faire face. Après les excuses d'usage, il s'attendait à ce que les récriminations fusent. Aussi se concentra-t-il, histoire de parer au pire. C'est qu'il avait bien choisi son jour pour faire preuve de son éternelle maladresse. Ce n'est pas comme si plus de la moitié de la noblesse du Royaume était réuni en ces lieux, et que ces faicts et gestes ne tarderaient pas à attirer l'attention de la foule au sang bleu, mais aussi d'abreuver les conversations, rumeurs et autres potins dont la plupart des titrés sont friands. Ah, il aurait mieux fait de rester reclus dans sa Tour, au moins il n'aurait pas eu à subir le regard de tant de gens, de tant de personne. La tranquillité de la solitude, voilà ce qu'il aurait préféré, mais ce dont il ne pourra guère profiter, désormais...

Mais aucune réponse ne vint. Bizarre... Pourtant, il s'était bien excusé, et d'une voix intelligible et assez forte pour être entendue, non? Ou alors, l'aurait-il bousculé trop brutalement pour que cela l'ait totalement chamboulé? D'un coup, un vent d'inquiétude passa sur le visage du Perplexe. Bon, il avait toujours le visage soucieux, mais ces traits furent quelques peu plus tirés, plus marqués. Il ne manquerait plus que ça, qu'il ait ébranlé une jeune enfant au point de la plonger dans le mutisme... Et bien, il voyait déjà les chaudes gorges le raillaient: "Alors, on laisse les jeunettes sans voix?" Rhalala, ce serait... bah en fait, ce ne serait pas si terrible que ça. Cela faisait tellement longtemps qu'il ne se souciait plus de ce que l'on pouvait dire sur lui, que ce soit à Paris ou en Normandie... Cela ne lui faisait ni chaud ni froid maintenant. Mais il est vrai qu'à la longue, cela pouvait devenir lassant, et peut être un peu gênant pour la jeune demoiselle... Une donzelle qui reste dans tous ses états après s'être faite bousculée, voilà une réputation peu envieuse. Arf, s'il n'avait pas été en plein milieu de cet événement mondain, il se serait bien donné une claque sur le front pour marquer sa bêtise. Et non, même ce geste de frustration, il ne pouvait se permettre de le réaliser en ce lieu, en cette période...

Bon, il fallait tout de même qu'il en ait le coeur net sur l'état de la demoiselle... Alors qu'il allait réitérer ses excuses, il sentit une pression sur son épaule. Par réflexe, sa main dextre se porta à son épée cérémoniel qu'il arborait en toutes ces grandes occasions, une lame finement forgée, marquée du sceau de la Licorne. Il se retourna rapidement, bien plus que ne pouvait le laisser supposer l'usage de sa canne, toujours tenue dans sa main sénestre. Il découvrit un homme d'âge mûr, bien fait de sa personne, mais avec un air plutôt exaspéré sur le visage. Ah, il ne manquait plus que ça, qu'il est vexé un prétendant, un mari, ou un amant de la gente demoiselle. Cela allait vraiment de mal en pis... Son bras dextre se détendit, il ne fallait tout de même pas qu'il sorte sa lame, ce n'était point la meilleure occasion, loin de là. Puis il écouta les propos de cet homme:


-Messire, je ne sais qui vous êtes, et je ne sais s’il est une nouvelle tactique des hommes à Paris pour approcher les dames consistant à les brusquer mimant la maladresse… Mais voilà deux fois qu’un homme vient se heurter de trop près à ma filleule de la manière la plus déplacée qu’il soit.

Vous voulez amender votre faute? Tant mieux, alors je vous demanderai simplement de faire attention où vous posez les pieds, et de ne plus remettre votre tête dans les jupons de la Duchesse. Je vous remercie d’avance.


Non mais, comment pouvait-il prétendre pareille chose? Mais il se prenait pour qui, ce triste sire? Le rouge commençait à monter au visage du Perplexe, même il essaya de se contenir. Non, une poussée de colère n'était vraiment pas ce qui allait arranger les choses. Diplomatie... Ce pour quoi il s'était consacré, ce pour quoi ces talents ont servi. Les mots avant les poings, c'était un credo qu'il avait toujours voulu suivre, ce tout au long de sa longue vie. Et puis, débuter un rixe pour le bal de Sa Majesté serait vraiment du plus mauvais effet, même s'il est certain qu'il y régnerait alors une certaine ambiance... On souffle, on respire. On se calme et on se concentre. On cherche les mots qui conviennent, afin de bien montrer qu'il ne se laisserait aucunement marcher sur les pieds, tout en évitant de trop froisser les personnes présentes. Dure balance à satisfaire... Et puis, les propos de l'homme lui faisait remarquer qu'il ne s'était même pas présenter. Bon, cela faisait de la matière pour un bonne diatribe...

- Gente damoiselle, messire, je me rends compte que dans la précipitation, je ne me suis même pas présenté, fautif que je suis. Nith le Perplexe, Duc de Cany, Vicomte de Vernon, Bolbec et Carentan, Seigneur de Massy, Chevalier et Héraut de l'Ordre Royal de la Licorne. Pour vous servir.
Messire, dont je ne connais non plus le nom, je trouve vos allusions pour le moins déplacé, surtout en présence de mon épouse et de ma fille, ici présentes. Si pour vous les liens sacrés du mariage ne représentent rien pour vous, sachez que je ne prononce ni mes voeux, ni mes serments à la légère. Loin de moi l'idée d'effectuer pareille manoeuvre pour approcher les jeunes demoiselles, ma maladresse n'était pas feinte, quoi que vous pouvez sous entendre. Et si votre filleule se voir victime de pareille incident, je n'y vois pour ma part qu'une simple coïncidence, et non une tactique de séduction.

En tout cas, je ferais bien attention à mes pas désormais, mais dans cette foule, ce genre d'accident est assez fréquents sans que cela soit prémédité pour le moins du monde.

Si vous le permettez, messire, Vostre Grasce...


Révérence courtoise en direction de la jeune damoiselle, avant de reprendre son chemin. Il fallait qu'il s'écarte rapidement du lieu de son "crime", et qu'il sorte de cette attention bien mal acquise. Un signe de tête en direction d'Akane et Edeline, avant de s'engager dans l'entrée du palais, en faisant bien attention à ne bousculer personne. Il ne manquerait plus que tout cela recommence... Bon, on se presse, mais pas trop. Sinon, il allait être embarqué dans la salle du bal, et il se voyait mal entrer sur la piste de danse, débuter des pas de danse tout en déclamant: "Oh que, Catarina tchic thic" (spécial dédicace à Guigui). Bon, il ne restait plus qu'à trouver la salle où les familles devaient être présentées au Roy... Et le plus vite serait le mieux...
_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 23, 24, 25, 26, 27   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)