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[Rp - Bal Royal] Salon des Nymphes

Adrienne
La brune de Hoegaarden avait troqué sa toge stricte de magistrate contre une robe moulante pamprée d'or et de sable et brodée de lionceaux. Ce motif sur la damassure de sa robe était fort peu courant mais non moins élégant. Pour compléter sa tenue, elle avait jeté son dévolu sur une longue mante de velours sable posée sur ses graciles épaules et mis sa gorge en valeur en la parant de son collier de Commandeur de l'Ordre de Sainte Illinda dont la croix trouva un écrin confortable entre les reliefs de son décolleté. Le mortier brodé de deux galons d'or avait cédé la place à une longue tignasse auburn qu'elle n'était pas peu fière d'être parvenue à dompter. L'excentrique magistrate n'avait pu s'empêcher d'y piquer négligemment un edelweiss, au gré de son humeur du jour.

Ainsi atournée, elle hâta l'allure pour emprunter seule la courte distance séparant les locaux de l'auguste Cour d'Appel du Palais Royal. Regard contrit, cherchant en vain son cavalier parmi la foule se pressant aux portes du Salon des Nymphes ...


Par Sainte Illinda, il n'osera tout de même pas me faire faux bond ! marmonna t'elle entre ses dents, elle qui se faisait une joie de faire sa première sortie officielle à son bras.

Elle avait beau être blasée des salons parisiens et des soirées mondaines, celle-ci ne manquerait pas d'aiguiser son insatiable curiosité et elle ne doutait pas que la maîtresse des cérémonies avait mis les petits plats dans les grands pour rivaliser de fastes et graver l'évènement dans les mémoires. Cela amusait d'ailleurs grandement notre Vicomtesse d'assister à ce ballet de tenues chatoyantes, gracieuses courbettes et sourires aguicheurs. Car l'objectif inavoué de cette soirée, nul n'en était dupe, était de débusquer parmi le fleuron de cette noblesse la digne épigone de feue Sa Majesté Catherine Victoire d'Appérault.

Quelle tristesse d'en être réduit à devoir choisir son épouse comme l'on désigne un morceau de gigot sur un étal, pensait la Vicomtesse d'un air chagrin tout en louvoyant entre les fidèles sujets de sa Majesté dans les fastueux couloirs du Palais menant au Salon des Nymphes … Mais s'il n'y avait nul autre moyen d'assurer descendance à Sa Majesté dont le veuvage n'avait que trop perduré, alors il fallait s'y résoudre. Et l'enjeu semblait de toute évidence attirer les plus beaux trésors que pouvait receler le Royaume de France. Ce n'est pas tous les jours non plus que pouvait être donnée aux pucelles et jouvencelles la perspective de s'illusionner devenir Reyne de France.

Se pliant de bonne grâce à esquisser une oeillade par-ci, un sourire par-là, sans oublier de se fendre d'une révérence de temps en temps face à tous ces visages familiers, tâchant de masquer sa déception de ne pas avoir encore croisé le regard de celui qui accaparait ces pensées, elle se consola en apercevant sa consoeur Melior. Les deux jeunes femmes, à force de débattre jour et nuit sur coutumiers et tables de lois, avaient appris à s'apprécier depuis le temps qu'elles oeuvraient à faire triompher la justice en ce Royaume. C'est donc tout naturellement qu'elle la rejoignit :


Vicomtesse, le pourpre sied à ravir à vos yeux d'onyx. Je suis bien aise de vous rencontrer en un lieu prêtant à toutes les frivolités, voilà qui nous changera agréablement des salles d'audience austères. Hélas, je crains que mon cavalier ne m'ait posé un lapin. Le vôtre aussi ? Humpf ... Nous voici donc telles deux naufragées condamnées à nous échouer vers le buffet, puisse t'il être copieux !

Attrapant au passage deux verres de cristal sur un plateau généreusement mis à leur disposition par un jeune page de service, elle trinqua à cette soirée qui s'annonçait des plus divertissantes.
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Zacharia
[sur les chemins]

Le cortège de carrosse et leurs escortes venant de Montpellier soulevait une poussière telle que les rideaux pourtant lourds de leur véhicule laissait régulièrement passer de petits nuages qui les faisaient parfois tousser. Les cahots du chemin les faisaient tressauter les uns contre les autres, le bruit des malles contenant leurs atours s'entrechoquant ajoutant encore au chaos, il était difficile de croire que l'on puisse trouver une quelconque joie à faire route pour la capitale. Le Très Haut était clément, les routes étaient épargnées par la pluie qui aurait pu transformer leur voyage en cauchemar, changeant la route en bourbier.

Mais il était dit que le bal Royal serait une réussite de bout en bout, épargné pour le moment par ce genre de désagréments. Les haltes avaient été fort savoureuses, les auberges bien tenues et fort bien choisies, leur permettant de découvrir plusieurs spécialités aussi bien liquides que solides : les charcuteries Lyonnaises, les vins Bourguignons et Champenois s'en tiraient particulièrement bien, et avaient rajoutés à la taille du convoi.

Zacharia passait du temps lorsqu'il en trouvait sur des notes de plusieurs généraux et de leurs campagnes dans les royaumes, pendant que son épouse profitait d'être pour une fois loin du château comtal pour se reposer et profiter de leurs enfants. Zacharia n'était pas en reste sur ce point et la fraicheur de leur discussion le changeait des discours de corps de garde.


[Paris]

L'arrivée sur Paris fut saisissante. L'animation de la capitale dépassait de loin celle de tout autre citée qu'il avait vu, et il ne put s'empêcher de songer aux fois ou il était déjà venu ici, encore une fois pour le Louvre, sauf qu'il ne s'agirait plus cette fois ci de prêter serment à sa majesté le Roy dans cette cérémonie qui, si elle était importante, n'en était pas moins relativement guindée. Il espérait que ce bal serait l'occasion pour eux de fréquenter dans une compagnie plus joyeuses les autres "grands" du royaume, mais surtout de présenter leur progéniture afin qu'ils puissent au contact des gens de leur monde trouver une compagnie plus à même de leur convenir.

L'auberge située sur l'ïle saint louis, non loin de notre Dame , celle là même ou ils descendaient lorsqu'ils venaient habituellement avait toujours autant de charme, malgré le luxe qu'elle pourvoyait. Là, ils avaient pu tranquillement défaire armes et bagages et se préparer pour le bal. Grande tenue évidemment, tout en soieries de Ganges et velours pourpres et profonds pour lui, relevés de fourrures soyeuses et de broderies dorées, la garde de son arme recouverte d'or et incrustée d'un rubis de belle taille, frappée de la croix Occitane lambellée, celle là même qui ornait son cou, symbole de la Grande Croix du Languedoc.


[Le Louvre]

Le carrosse de location, moins spacieux mais plus richement orné, récemment peint aux armes des Noùmerchats, venait de les déposer devant le Palais Royal. Dans un tourbillon de postillons, de cochers, de pages, de valets et de gardes, ils avaient été conduit devant la grande salle, ou le Pair de France Nico de Brassac accueillait avec une grande maîtrise l'ensemble des nobles du Royaume. Il ne reconnaissait que quelques têtes, les autres nobles Languedociens n'étant pas encore arrivés. dans un vieux réflexe de soldat, il ne put s'empêcher de rechercher du regard le buffet, mais il n'était point visible de l'endroit ou il se trouvait. Il le trouverait surement, mais pour le moment, il souriait, contemplant les membres de sa famille qui l'accompagnaient.
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Alix.de.vaisneau
Mélodie composée des froissements de tissus. Tous s’inclinent et se saluent.
Merveilles à perte de vue, étincelles de richesse, tout semble si lumineux et faux.
A bien y regarder, les regards convoitent, les sourires se crispent, le jeu commence mais les dés ne sont pas jetés. Pas encore. Chacun réserve ses atouts. Ce n’est que le préambule. La partie n’est pas encore commencée à proprement dit. Les jeux se dévoileront au fur et à mesure de la soirée… Ou pas.

Et c’était pour cela qu’on l’avait extirpée de son couvent ?
Pour voir cancaner ces dames et pour ces messieurs déployer leurs plus belles plumes ? A qui saura être le plus beau, à qui aura le dernier mot ?
Atours et babillages sont seuls critères de caractère en ces lieux.
Ah il était bien loin le couvent et ses nones ! Le silence et la paix de ces lieux sacrés lui manquaient terriblement à cet instant.

Toutes la journée, elle avait été impatiente de découvrir la noblesse de ce beau royaume. Et même l’idée d’entrapercevoir le Roy l’avait émue.
Mais voilà qu’elle perdait tous ses repères en ces lieux majestueux.
Ainsi fardée, et parée de ses plus beaux atours, coiffée et emballée de soie, elle ne se reconnaissait pas.

Toutes ces femmes aux formes généreuses et bien mises en évidence, la reléguait au niveau de gamine. Certes elle n’était pas une femme encore, une jeune fille de 14 printemps tout juste. Mais son corps gardait la longilignité de l’enfance. Sa mère avait pour coutume de lui dire que tout viendrait en temps et en heure mais Alix ne doutait pas un instant qu’elle lui disait cela simplement pour la rassurée. Derrière ses aspects bougons, sa mère tentait sans nul doute de cacher son attachement profond pour ses enfants. Même si cela n’était pas évident pour beaucoup, elle, elle le savait. C’est que l’étiquette ne leur permettait pas vraiment de céder aux élans du cœur et à la tendresse, en dehors des rares instants d’intimité que la vie pouvait parfois leur offrir.

Alors elle en était là, à suivre sa mère et écouter d’une oreille distraite les conversations quand quelques visages connus firent irruption. D’abord, sa future marraine : Jades.
Petite révérence à elle et son fils qu’elle ne connaissait pas.
Puis elle aperçut Sebbe, le futur parrain de son jeune frère… Qui d’ailleurs avait disparu. Où était-il encore allé se fourrer ?

Avec toute l’arrogance de ses 7 ans, il avait pris la fâcheuse habitude de s’éclipser pour commettre quelques espiègleries de son cru.

Un regard à droite, un regard à gauche. Ah le voilà, la petite canaille !

Bras croisés sur sa frêle petite poitrine, il s’était retiré dans un coin pour bouder.
Alix eut une pointe de pitié : ce genre d’événements n’étaient pas fait pour amuser les garçonnets de son âge.

L’envie de le rejoindre fut vite abandonnée : elle ne devait pas s’éloigner de son chaperon de mère.

Un nouveau visage familier surgit : la princesse Clémence de Cheroy. A ses côtés une jeune femme. Peut-être qu’elle ne s’ennuierait pas toute la soirée finalement ?
En tous les cas, elle espérait avoir l’occasion de faire des connaissances. On ne l’avait pas sortie de son couvent pour qu’elle passe la soirée toute seule avec sa mère !

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Jason



Le Vicomte de Montaigu en grand uniforme de la garde, tenue toute flamboyante et rutilante, bottes cirées a la miroir, épée au flanc, il attendait a la suite du Comte d'Aubeterre, près des appartements du Roy.

Le Vicomte connaissait sa position dès que le Roy sortirait, tout avait été répété, le seul problème était le Roy, car il était le Roy.
Il se mit en place du coté droit de la porte, la main sur le pommeau de l'épée.

Son regard scrutait la salle sans reconnaitre personne, attentif à tout mouvement suspect.

La garde du catafalque l'avait aguerrit, tous des menaces potentielles.

Nul ne devait approcher le Roy sans que la Garde permette

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[url=http://www.heraldique-europeenne.org]en cours de modifiation
melior
Le regard de Melior se fit d'un éclat plus fort, elle venait de voir apparaître Adrienne qu'elle salua chaleureusement. Quand celle-ci lui dit :

Citation:
Vicomtesse, le pourpre sied à ravir à vos yeux d'onyx. Je suis bien aise de vous rencontrer en un lieu prêtant à toutes les frivolités, voilà qui nous changera agréablement des salles d'audience austères. Hélas, je crains que mon cavalier ne m'ait posé un lapin. Le vôtre aussi ? Humpf ... Nous voici donc telles deux naufragées condamnées à nous échouer vers le buffet, puisse t'il être copieux


Elle répondit :

Vous êtes vraiment magnifique dans cette tenue !
Cela me fait tout drôle de ne pas vous voir dans votre robe de magistrate.

Ecarquillant les yeux à la remarque sur les cavaliers :

Non mais votre cavalier va venir...il serait bien fol de vous laisser seule en pareille occasion ! Je suis sûre, comme à tous les bals, qu'il y a ici quelques hommes en quête d'épouse.
Quant à moi ?...hum...je n'ai pas de cavalier.

Riant doucement :

Je crois qu'on n'est pas prêt de me marier. Oh, le Comte Perturabo avait bien décidé de me faire épouser l'un de ses amis...mais comment dire ?...n'étant ni mon père, ni mon frère, ni mon amant, il n'avait aucun droit sur moi. Idée stupide qu'il fallait me ranger, moi, j'aimais bien trop n'en faire qu'à ma tête. Donc, j'ai fort courtoisement ....

Elle se souvint alors des cris qui avaient résonné dans les murs du château.

décliné la proposition.
Mais, je suis en effet, toute disposée à me laisser séduire par un gigot d'agneau.

Melior était une grande romantique.
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Duchesse de Castelmoron d'Albret, Vicomtesse de Beaumont en Périgord
Alban_d_azayes
[Hotel Azayes, Paris]

Alban trépignait d'impatience.
On avait invité sa famille au Bal du Roi et sa mère, qui souhaitait certainement être à son avantage, mettait des heures à se préparer.

Sa soeur avait fini par le rejoindre, belle à souhait. Il en avait été d'ailleurs ébloui, bien mauvais sentiment il en avait conscience, mais ne pouvait s'empêcher de le ressentir à chaque fois qu'il la voyait.

Après avoir attendu quelques minutes et arguant que le Roi ne se montrait pas tous les quatre matins ils avaient décidé, d'un commun accord, de se rendre seul au Louvre. Certes ce n'était pas dans les us habituels de la Cour, mais ils ne se permettraient pas d'arriver avec trop de retard.

Leur mère n'ayant sans doute pas encore l'envie de se montrer ils prirent un coche et suivit d'une garde restreinte parcoururent les rues de Paris jusqu'aux portes du Louvre.


[Le Louvre]

N'étant pas encore connu en ces lieux il leur fut difficile d'accéder à la cour intérieure. Heureusement, ils étaient accompagnés d'un de leur valet bien connu des gardes du palais pour avoir conduit leur mère plusieurs fois en ces lieux.

Une fois sur place ils trouveraient certainement quelqu'un pour les aider à passer les différents postes de sécurité, le Roi étant très bien protégé.

Ils pénétrèrent donc dans la cour, surveillé tout de même par la garde qui, très certainement, n'avait pas totalement confiance en leur dire.

Alban, le premier, aperçu la Princesse de Montmorency qui, par des détours généalogiques, était en quelque sorte leur cousine. Entrainant sa soeur à sa suite il se dirigea vers la jeune femme et la troupe qui semblait l'entourer.

S'inclinant bien bas il dit :

Votre Altesse, permettez-moi de me présenter, Alban d'Azayes et voici ma soeur Victoria.
Il me semble que nous nous sommes déjà croisés quelques fois au château de Clermont.

Prenat le temps d'une pause pour respirer il reprit :

Notre Mère se préparant encore il nous serait très agréable de pouvoir vous accompagner à ce bal.

Ne sachant trop ce qu'elle pourrait répondre il attendit, prêt à repartir dans le cas d'une réponse négative...
Blanche_
[Arrivée au Louvre]

Enfin ! Ils y étaient. Incapable de tenir plus en place, bien que l'envie la rongeât de retourner chez elle au plus vite, Blanche franchit avec timidité la porte du carrosse, et se retrouva en pleine lumière. Délicieux instant d'hésitation, alors qu'elle ne peut plus faire demi-tour. Puis avisant la main tendue d'un domestique qui s'approche d'elle, elle s'en saisit et sort de l'habitacle en bois doré.
Époussetant sa robe d'un léger geste de la main, bien plus destiné à lui redonner contenance devant la beauté qui s'offrait à elle, qu'à enlever un pli sur sa tenue, la jouvencelle apeurée s'approcha du couple breton qui se tenait non-loin d'elle. Sa silhouette frêle se fraya un chemin parmi la foule amassée devant les marches ; mais enfin la chevelure dorée rejoignit Mirwen et son époux.

Légèrement en retrait de l'ancienne vassale de son père, elle ne prêta pas attention aux fabuleuses tenues des invitées qui paraissaient devant elle. Possédant dans ses armoires un grand nombre de parures dont elle n'avait pas à rougir, elle assumait parfaitement la tenue claire qu'elle affichait ce jour-là. Élégante, raffinée, à la dernière mode de la cour bretonne, comme son rang et son illustre famille se devait d'être... Mais sans plus. Elle n'avait pas l'intention d'éblouir tout un chacun par l'éclat de ses bijoux, ni le décolleté plongeant de certaines courtisanes.
Inspirant légèrement, elle passa une main gantée sur son buste plat, cône faiblement enserré dans un corset brodé. Dernier rappel, alors que les invités bretons arrivaient un à un. *Amuse toi ! Après tout, tu es là pour ça... Mais garde toi bien d'afficher ton joli minois, il s'agit avant tout de rentrer au plus vite en terre bretonne...*
Elle sourit, appréciant ces trop rares moments d'excès de conscience. S'amuser sans être vue... Cela devait être possible, non ? L'angoisse n'était pas de mise, cette fois-ci où elle avait tout fait pour ne pas être à son avantage. Jamais elle ne serait remarquée, et c'était tant mieux !

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Riches, tenez bon !
Eithne
Elle aurait voulu fuir en voyant arriver tout ce monde, cette agitation qui ne lui ressemblait en rien, cette engeance dans laquelle, elle ne se reconnaissait pas et dont elle n’avait envie de copier. Elle était simple…enfin…tout était relatif, elle était la chasseresse, la pustuleuse… non pas qu’elle fut affublée de boutons purulents… juste une mise en scène d’une gamine à la double personnalité. La dualité était son fort et sa faiblesse. Elle laissait ses pensées vagabonder vers la lune son alliée, sa nourrice et confidente. Longtemps elle avait voulu être Séléné et aujourd’hui elle ne pouvait qu’être Aurore… Heureusement, personne ne pouvait voir clair dans son esprit, ses tempêtes étaient le reflet de son âme, enfermé dans un écrin.

Elle s’attarda un moment en direction de l’entrée, celle du moins où arrivaient les voitures, plissant les yeux en espérant retrouver celle qui lui avait offert plus que son amitié…sa parole. Et lorsqu’elle arriva, elle ne sut que faire, la rejoindre ou l’attendre sans bouger ? N’étant point de caractère docile, elle s’avança vers elle, chaloupant sa démarche pour ne pas abimer ses pieds torturés. Son visage si fermé, l’air hautain presque dédaigneux, s’éclaira en approchant.


Bonsoir … Je n’ai…vil mensonge qu’elle tut. Je n’ai point froid lorsque la lune luit. Elle est une compagne que j’affectionne bien plus que ce…montra des yeux le palais. Mes questions je les réserves pour plus tard…mère m’a…

Elle Défit le ruban de sa cape pour lui montrer une robe tout en ligne et lacets devant, le bustier semblait flotter, les épaules étaient découvertes aux manches accrochées sur les côtés. Le tissu de soie fine, violette et ambrée faisait ressortir sa peau de lait. Son regard ne cherchait pas l’approbation, elle se sentait au contraire déguisée en poupée de porcelaine, cassante au moindre choc…ou cassable. Elle remit en place sa cape.

Nous pouvons allez la rejoin…

Mot en suspend…phrase inachevée…La peste en plus de la bouche ouvrit en grand ses yeux. N’avait-il pas vu que la Princesse était en conversation ? Prête à répondre vertement, Impulsive Eithne aurait parlé…Aurore elle…prit une profonde inspiration et se calma. Son sourcil lui ne pouvait être discipliné, aussi, il resta droit et bien ancré. Elle se redressa sans faire un pas en arrière, noble ou pas, elle détestait les impertinents.

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HRP : Addict de Chlodwig Von Frayner et de sa Bannière
Isabeau_laureline
[Sur les chemins]

De nature active, il est de ces voyages que la longueur fait connaitre la langueur et le doute d’une raison d’un tel voyage.

Le plaisir de côtoyer sa famille dans une telle promiscuité ; elle qui, de chacun de ses membres fut ou furent occupés par une quelconque activité, fonction ou autres les ayant tenus bien trop éloignés depuis fort longtemps ; était en soi un baume guérissant les blessures des chemins chaotiques qu’ils enduraient dignement.

Discuter, de tout et de rien comme de la couleur d’une robe ou d’un habit qui sera porté, des frasques que firent endurer les jumeaux aux parents, sans parler d’un certain malaise de la mère quand une demande fut formulée, de chamailleries fraternelles ou d’autres sujets plus ou moins sérieux, occupaient une partie du temps.

Souvent, feignant une relative somnolence, Isabeau se perdait dans ses pensées laissant vagabonder son regard dans le relatif horizon entre deux arbres ou buisson que lui permettait d’entrevoir le petit jour du rideau non ajusté de son côté du carrosse qu’ils occupaient.

Plus ils s’éloignaient du Languedoc, plus l’air était frais et lui rappelait son séjour au couvent d’Epinal où elle avait passé son temps devant l’âtre d’une cheminée à étudier à longueur de journée malgré les réprimandes de ses refus de sorties obligatoires, comme la cueillette des mirabelles.

Toujours est-il qu’elle appréhendait Paris et le Louvres pour cette raison au moins, elle était devenue frileuse dans son sud natal.

[Paris]

Paris ! Enfin ! Ecartant le rideau, elle admirait la fourmilière grouillante dans les rues pavées de la capitale.
Des maisons à perte de vue, des ponts traversés, elle n’en finissait pas cette ville !
Certes ses parents leur avaient racontés leurs venus en ces lieux mais de voir par soi-même était au-delà de l’imagination d’une provinciale qui en était émerveillée.

A peine si on se retournait sur leur passage. Les citoyens de la capitale étaient sûrement habitués voire blasés des passages d’une quelconque noblesse dans leur ville.
Cela amusa Isabeau un instant. Au moins ils étaient anonymes ici, sans être épiés à chacun de leurs faits et gestes. Un vrai soulagement.

Enfin l’auberge ! Il était temps ! La poussière du voyage finissait réellement par la déranger et elle songea un instant qu’il faudra faire le voyage du retour et soupira avant de se retirer dans sa chambre pour se préparer au bal.

Coquette ? Pas tant que cela, la vie militaire qu’elle eut dans son enfance, la jeune fille n’avait guère eut à loisir d’avoir eut une éducation de précieuse. Mais il fallait un minimum qu’elle le soit en ce jour si spécial qui n’arrive qu’une fois dans sa vie et encore, selon le rang de la famille.

Voir le Roy n’est pas donné à tout le monde et au-delà de son désir de solitude, elle se devait de ne pas décevoir ses parents.

Après un bon décrassage du corps, un enduit d’huile parfumée à la lavande rappelant son Languedoc, un déballage intempestif des malles à la recherche de sa robe prévue pour cet évènement, elle finit par s’habiller, se faire coiffer et fignola sa tenue par quelques breloques selon elle, bien que de facture précieuse, comme des boucles d’oreilles, ou autre collier qui soulignait la naissance de sa poitrine voilée de soie et rehaussée de velours.
Sa robe d’hiver manufacturée dans l’atelier de tisserand familiale était savamment cousue de velours et soie de Ganges aux couleurs languedociennes. Une cape de fourrure sera jetée sur ses épaules pour le trajet, craignant le froid du grand nord. Sachant que pour elle, le nord est déjà Béziers.
Elle pinça ses pommettes pour les rosir, se mordilla ses lèvres afin que le sang y afflue et leurs donner une couleur plus en harmonie avec sa robe et en termina ainsi son apparat.

Elle allait s’armer de sa fidèle dague qu’elle cachait toujours sous ses jupons, dans un harnais de cuisse spécialement conçu pour cela mais se ravisa, songeant que si fouille au Louvres devait y avoir, il se pourrait qu’on la soupçonne d’en vouloir à la vie de quiconque alors que cela n’est que pour sa propre défense.
Autant ne pas tenter le sans nom et de toute façon, elle s’imaginait bien que le Louvres était surprotégé et sa vie si anonyme ne risquait rien.


[Le Louvre]

Le faste. Celui de la demeure, si tant soit peu, pouvait-on appeler cela une demeure ; celui de la ribambelle de personnel en tout genre donnait le tournis à la fille Noùmerchat, ne sachant où donner du regard, du sourire, du salut d’un hochement de tête ou d’une révérence, suivait machinalement ses parents, presque à leur marcher dessus de peur de se perdre dans cette foule et ce labyrinthe.

Quoique… ce serait une excuse pour ne pas continuer et faire demi-tour. Le grandiose commençait à lui faire perdre son assurance, le ventre se nouait, les mains en devenaient moites. Il fallait réagir et vite.

Une profonde respiration, il fallait se reprendre et se montrer digne de son nom.

Les voilà guidés dans la grande salle. Du monde déjà.
Il est souvent mieux d’arriver les premiers pour se fondre plus facilement et ne pas être dévisagés quand on fait son entrée.
La richesse des lieux l’impressionnait. Dans son discret tour d’horizon, elle remarqua au moins un enfant pas plus haut que trois pommes et ne put s’empêcher de faire une petite allusion à sa mère au creux de son oreille.


Mère, Falveta aurait presque put nous accompagner si son plaisir n’était pas le sauvetage des animaux.

La jeune fille sentant l’amour paternel les envelopper, se retourna vers lui et lui offrit un sourire de grande affection et de tendresse.
Qu’il était doux d’être entouré de ceux qu’on aimait par-dessus tout afin de profiter ces moments d’exceptions.
Catalina_constance
Toujours la, presque comme posté auprès du pair de France, silencieuse elle regarde vaguement les entrées, la danse des plus belles étoffes du royaumes, le bal du Louvre .

Quelques minutes qui semblent s’écouler en une heure, tout du moins le temps qu’elle sente l’énervement ambiant de la pièce, qu’elle écoute les murmures des voix, qui tous rassemblées ne font que créer une mélodie qui par moment se fait agressive et par d’autres plus douce.
Bercés par la mélopée elle regarde chaque visage, et on ne peut plus calme, aspiré, par l’écoute des quelques mots dispersés au cour des conversations qui lui arrive jusqu’au oreilles, puzzle incompréhensible, Catalina soupire doucement…

Puis soudainement sortit de ses pensées, comme appeler à de nouveau réagir sur ce qu’il se passe autour d’elle, elle se retourne de nouveau vers le Comte, suffisamment tôt pour voir les yeux de l’homme quitter la tête de la Comtesse Nebisa, alors comme lui elle regarde le bijoux, dans un premier temps l’air interrogative et puis petit à petit son air se fait plus doux, c’est un très beau diadème à la fois d’une grande beauté, fait de pierre délicate et d’un éclat certain.
Puis elle sort de sa contemplation en revient au pair qui c’est déjà retourné vers elle et qui aux premiers abords semble la dévisager en y réfléchissant plus longuement elle devine, oui elle remarque qu’il fouille dans sa mémoire car bien sur, comme elle le reconnaît maintenant elle a eut l’impolitesse de ne pas décliner son nom.
Aussi son visage, ses lèvres s’étire en un large sourire, peut être ne voit on pas que c’est en soit une excuse car déjà elle s’incline.

Une fois relevé c’est un sourire heureux qu’elle affiche, sincèrement heureux… sûrement car elle réussit au fur et à mesure que les minutes passent à faire abstraction.
Et aux premiers des mots de son interlocuteur sa moue qui ne cesse de changer, s’arrête en un regard à la fois rieur à la fois enthousiaste, admiratif.
Une Volpilhat oui c’est ce qu’elle est, mais elle est aussi une Volpilhat qui elle ne connaît pas l’identité du pair et ne serait la deviner .
Une fois le registre de ses mimiques achevé, elle répond sans oublier un petit « oh » de surprise pour débuter la phrase.


Oui votre grandeur, je m’excuse de cette omission mais vous avez tout à fait raison, je suis une Volpilhat, … Catalina…
Elle aurait voulu ajouter quelques choses, orpheline des comtes d’Urgel, fille d’Elissa mais les mots lui restent en travers de la gorge alors à la place elle incline de nouveau la tête.
Je l'espère oui, enfin merci pour cet accueil, elle donne un léger coup de tête vers le fond de la salle puis alors qu'elle fait un pas dans cette direction tout en regardant un jeune enfant qui s'éloigne elle ajoute.
Je vous souhaite une bonne soirée

La voila au milieu de la pièce, elle regarde autour d'elle passe attivement une main sur son bras, avant de l'y laisser, pendu à son propre bras... qu'elle merveille!
Alors elle s'avance vers une jeune fille qui derrière celle qui doit être sa mère scrute les invités, elle se reconnait un brin dans ce regard alors elle finit par arriver juste devant elle.

Catalina regarde la demoiselle Alix de Vaisneau, son visage ne lui dit rien toute fois elle lui sourit poliment, pas question pour le moment d'étaler nom et prénom elle souhaiterait simplement engager la discussion avec celle qui ne doit pas etre beaucoup plus jeune ou plus vielle qu'elle, un brin de malice dans la voix.

Bonsoir damoiselle, comment trouvez vous le Louvre en cette soirée?

Elle aurait pu tout aussi bien parler du temps qu'il fait, mais elle ne se laisse pas décontenancer par ses propres paroles et hoche la tête tout en regardant le visage de la demoiselle de Vaisneau
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Nebisa
Des festivités prévues... ma foi, pas que je sache. Tout au plus, 2-3 noblaillons de province viennent-ils saluer Sa Majesté. La routine en somme... en tout cas, rien qui ne nécessite la somptuosité de votre tenue, ma chère cousine !

Le sourrire éblouissant de son cousin et la pointe de causticité dans ses paroles suffisent à la persuader de la contrariété accumulée, ce qui n'est pas sans augmenter son amusement... qu'elle tache de dissimuler au mieux, sachant déjà comment calmer les ires du Comte de Turenne...

Mon cousin... je voudrais vous retourner le compliment mais... je crains que vous n'eclipsiez, avec si belle mise, le Roy en personne et cela n'est pas m'inquiéter...

Oui, la Malemort sait, parfois, quand elle veut, en de rares exceptions, se faire diplomate et flatteuse...

Plus sérieusement, et en caressant la piéce des yeux...


Je voulais m'assurer que tout était en ordre... les portes de Salon s'ouvriront à mon signal pour laisser avancer, au compte goutte, les nobles en direction du Trône, puis de la Salle de Bal... J'ai tant rêvé de voir le Louvre vivre et resplandir... ce soir le Roy rompt enfin sa réclusion volontaire et tout doit être parfait pour complaire à Sa Majesté et à Ses invités... parfait... rien de moins que la perfection...

N'y aurait-il pas une pointe de Vatel dans tout celà ? Si les moules n'arrivent à l'heure, verra-t-on la Malemort plonger nue dans les douves ? Qui sait... qui sait...

Instant de grasce quand un visage tour à tour mutin ou sérieux, un visage de fée décide-t-elle sur le champ s'impose à elle, répondant à son cousin, signe d'un échange dont elle manqua les prémices... Charmante jeune fille que voilà mais la Comtesse n'a pas le temps d'y regarder de plus prés que le feu follet déjà disparrait... plus tard qui sait...


Bien... encore quelques instants et... la premiére surprise de la soirée marquera l'ouverture des portes menant au Roy... même toi, mon cousin, tu n'imagines pas ce qu'il va advenir...
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Lanfeust86
Lanfeust regardait tranquillement les invités entraient dans le salon des Nymphes. Les couronnes s'enchaînaient dans le salon, de toute sorte, de toute taille, les tenues rivalisaient dans leur somptuosité. Cela allait un être un très grand bal, il se demandait d'ailleurs si le Roy allait être accompagné ou non...La Reyne était décédée, peut être cherchait il une épouse par ce bal...

Le Duc regarda son fils qui semblait excité, il ne tenait pas en place, d'ailleurs c'était assez impressionnant pour le papa alors il imaginait que ça devait également l'être pour le fiston. Celui-ci l'interrogea d'ailleurs sur les Nymphes. Une très bonne question.


Mon fils, les Nymphes sont des créatures nous venant de la mythologie des Grecs, de leurs anciennes croyances. Ce sont des divinités féminines de la Nature, elles représentent également la beauté. Les Muses en font parties, elles inspirent les mortels.

Ce qui était étrange c'est le mélange de la mythologie grecque avec la religion qui juge ce genre de croyance de païenne et pourtant on trouve ces divinités dans les palais. Il regarda à nouveau son blondinet.

Alors mon fils, prêt à rencontrer Sa Majesté notre Roy ?

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Beatritz
Tout ce monde, cette foule ! La Duchesse de Nevers affermit sa pression sur le bras du Duc de Saint-Fargeau. Elle sentit, contre son oreille masquée par le voile du hennin, le souffle de sa suivante, et ces mots :

-« Votre Grâce, est-ce que tout va bien ? »

Non, rien n'allait. Il y avait trop de monde, et la Duchesse de Nevers ne s'occupait même pas de regarder les tapisseries, la richesses des tapis, les apprêts superbes et chatoyants des présents. Elle ne s'occupait pas de chercher bel homme à fiancer. Elle regardait dans le vague, parce que sa peau se hérissait, parce que de cette foule naîtraient forcément la proximité des corps, des pressions peut-être, involontaires... Le contact d'un corps contre elle, c'était effrayant, elle ne savait comment vivre cela ! Devait-elle s'en réjouir ? Et tant de monde, tant de discussions ! Elle ne sortait pas les jours de marché, et affectait le domaine de Chablis : le calme, Dieu, le calme !

Pour l'heure c'était l'inconnu et la perspective de démériter de son rang par un départ précipité ou une mauvaise tenue sollicitait toute sa concentration.

Elle songea soudain qu'il devait être bien difficile de régner sur une telle cour - d'être, en somme, l'explication à ces attroupements de bestiaux au sang bleu.


-« Restez près de nous... Il fait bien chaud pour une fin de septembre... »

Et c'était une façon élégante de dire qu'il s'en fallait de peu qu'elle ne tombât en pâmoison, de cette foule qui l'angoissait, de cette cérémonie si attendue, si prometteuse, et si décisive.
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Bisous, bisous, gentil béa-nours !
Clemence.cheroy
Les invités arrivaient maintenant plus nombreux, arborant tous leur plus beaux atours pour cette soirée.
Ceux-ci se laissaient guider par les pages à l’endroit des festivités, non loin d’eux.
Par moment la princesse regardait d’un rapide coup d’œil, si des têtes lui étaient familières, s’informant ainsi des personnes présentes.
Essayant d’enterrer ses pensées la torturaient chaque minute un peu plus encore.
La sagesse lui commandait pourtant de rien montrer. Et essayer autant que possible d’afficher une figure impassible et sereine.
Elle qui lui avait promit de l’apprendre être une femme dans ce monde.
La première leçon aurait lieu dès ce soir.
Tandis que la jeune fille lui montrait sa tenue pour le bal, elle acquiesça d’un air enchantée.
Avant de lui dire d’un air amusée.


_ « Votre déguisement vous va à ravir. Je suis heureuse de vous revoir ainsi si bien vêtue.
J’ignorais votre finesse de jugement en habillement. Peut être que je vous verrai régulièrement ainsi. »


Tandis qu’Aurore remettait sa cape sur ses épaules, clémence profita de l’assentiment de celle-ci pour faire quelques pas en direction de l’intérieur où on devait les attendre.
Attendre c’était bien le mot. Encore quelques instants, pour répondre aux deux jeunes gens qui étaient venus la saluer et se joindre à eux.
Les regardant tous deux, elle leur répondit.


_ «Bonsoir Heureuse de vous rencontrer ici, Demoiselle Victoria…Messire Alban..

Permettez moi de vous présenter, Aurore de Monbazon-Navailles, la fille de mon amie la Vicomtesse Jades. »


Puis reprenant sur leur derniers lieux de rencontre, la princesse acquiesça.

« En effet, nous avons du croiser là bas, nous y rendons dès que nos obligations au conseil périgourdin nous le permettent.»

Laissant là les présentations d’usage, elle laissa le jeune seigneur poursuivre sur l’absence de la duchesse avec eux.

_ « Je vous en prie, joignez vous à nous.

Nous l’attendrons ensemble, cela fait bien longtemps que je n’ai eu le plaisir de voir votre mère. »


Pouvant enfin rejoindre le vrai lieu des festivités.
La petite troupe suivit le flot continue des invités avant de rejoindre le salon des nymphes.
A peine entrée, la princesse se dirigea vers les vicomtesses Jades et Adela, accompagné de sa fille Alix qui discutait avec une demoiselle dont le visage ne lui était pas familier.


_ « Bien le bonsoir. Comment allez vous?

Demoiselle Alix, vous avez fort grandit depuis notre dernière rencontre. Vous voilà une vrai jeune femme maintenant. J’espère que vous profiterez de vous amuser durant ce bal.


Puis à l’adresse de la jeune fille aux côtés d’Alix et du fils de Jades.

Enchantée de vous rencontrer mademoiselle, jeune homme, je suis, Clémence de Carpadant, Princesse de Montmorency. »

Se rappelant qu’elle était pas venue seule les rejoindre. Dans un sourire confus elle reprit :

_ « Mais permettez moi de vous présenter, Victoria et Alban d’Azayes, les enfants de leurs Seigneuries, les ducs Alivianne et Thierry. Ils m‘accompagnent, le temps que leur mère les rejoigne. »
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Ingeburge
Assise devant une table chargée d'onguents, de fards, de poudres et autres colifichets destinés à l'usage cosmétique, elle laissait les chambrières mettre la dernière touche à sa coiffure. Il serait bientôt temps de quitter le confort et l'obscurité des appartements qu'elle occupait durant son séjour à Paris et de se rendre au Louvre assister au bal de la Sainte Boulasse et d'y rencontrer le Roi de France.

Il ne lui avait pas été difficile de savoir comment s'habiller tant chez elle l'art de l'habillement était familier. Choisir les étoffes, se décider entre telle ou telle coupe lui était naturel. Et opter pour une couleur, encore plus aisé. Noir. Noir des pieds à la tête, noir en-dessous et au-dessus, noir en toutes circonstances, noir faisant ressortir la pâleur de son teint marmoréen à peine fardé de poudre de racine d'iris, noir rehaussant l'éclat des gemmes, noir faisant tressaillir, noir suscitant des interrogations... noir depuis la blessure.

Ainsi...
Noires la chemise moulante en damas passée sur la chainse en fine toile de Neustrie et les chausses hautes retenues par une jarretière. Le fin vêtement du dessous était retenu par un double laçage la plaquant au plus près du corps.
Noire la cotardie en drap de soie de Florence recouvrant cette chemise. Le haut du vêtement, épousant parfaitement les lignes du buste, s'ouvrait en un décolleté triangulaire, les longues manches collantes dont les extrémités étaient bordées d'orfrois délicats.
Noir le banolier de samit rebrodé placé juste sous la poitrine laissant ainsi le reste du précieux vêtement lâche, retombant sur le devant en lourds plis soyeux et s'épanouissant sur l'arrière sur l'arrière en une traîne, tout le bas du vêtement étant ourlé d'un bande de pelleterie de martre zibeline noire.
Noir le tassel de cendal placé au niveau du décolleté et masquant ainsi aux regards le morceau de chemise laissé visible par la large encolure en V de la robe.
Noirs les suières en cuir de Cordoue qu'elle mit aux pieds.
Noire enfin la huve, voile de mollequin de soie venant recouvrir sa chevelure sombre assemblée sur sa nuque en un chignon bas enserré dans une résille et laissant le front et le haut de la tête découverts.
Et au milieu de toute cette débauche de soieries précieuses et sombres, quelques taches de couleur : ses lèvres au doux incarnat et ses yeux opalins légèrement soulignés de khôl. Des bijoux et des décorations aussi, comme autant de niches scintillantes : le saphir cardinalice à l'annulaire droit et une bague au chaton précieux à chaque doigt libre, la Toison d'Or ducale sur les épaules, l'Etoile de Grand Officier de l'Office religieux de l'Ordre de l'Etoile d'Aristote et l'Etoile de Rubis de Chevalier d'Isenduil.


Le voyage jusqu'au Louvre fut court et agréable car passé en bonne compagnie. Elle ne parla guère durant le trajet mais les regards affectueux qu'elle jetait à ses compagnons ne pouvait que trahir sa satisfaction de se retrouver avec eux.
Ils arrivèrent enfin, le lourd coche armorié se frayant un passage dans la file de voitures encombrant la cour. Une fois le carrosse immobilisé, ils en descendirent tous quatre. Les suivantes qui avaient pris place dans le chariot faisant route juste derrière rejoignirent aussitôt leur maîtresse, débarrassant celle-ci de sa mante en velours plain de Gênes, arrangeant ça et là qui un pli, qui un bijou, qui une mèche et déposant finalement sur la tête de la suzeraine bourguignonne la précieuse couronne ducale.
Quand l'on jugea bon de la laisser aller, le petit groupe put enfin entrer dans le palais parisien des Rois de France. Et elle s'était avancée entourée de sa décorative garde en compagnie d'Aaron, de la Petite Valkyrie de Tyr et de son nevø. Quelques visages furent reconnus mais il n'était pas encore l'heure de saluer les convives, il s'agissait plutôt de se faire annoncer et d'accéder au lieu où se tiendraient les réjouissances.
Il semblait qu'ils pouvaient se présenter dès maintenant au Grand Chambellan de France et au Grand Maître des Cérémonies, une chance pour elle qui ne voulait pas s'attarder davantage dans l'antichambre où la presse était grande. Ils avancèrent donc encore et parvinrent devant la Comtesse de Ségur et le Comte de Turenne qu'Ingeburge salua d'une légère inclinaison de tête :

— Vos Grandeurs.

Et...
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