Frobbie
Après moultes tentatives de départ suivis de retours la tête basse, Frobbie jubilait à l’idée que cette fois, cette fois-ci enfin !, l’aller vers Honfleur ne serait que simple.
Elle se frottait les mains à la pensée de cette nouvelle vie. Certes, Lisieux lui manquerait, tellement de choses s’y étaient déroulées, bonnes ou mauvaises, tristes ou heureuses. La jeune femme ne regrettait rien mais l’heure du départ sonnait et elle n’avait plus envie de se retourner. Juste d’avancer sur les chemins de la destinée avec ses enfants et Antoinius à ses côtés.
En ce début de journée, sous un ciel bienveillant, elle arpenta encore une fois les petites rues de sa ville natale. Ses pas la conduisirent d’abord au 155 rue de la Paix, devant une petite masure en mauvais état. Ses murs extérieurs fissurés et son délabrement général montraient que plus personne n’y vivait…Il fût un temps où cette baraque misérable respirait la joie de vivre, l’amour, l’amitié, blablabla. Ahhh, Corum…
Mais ce temps était mort, ainsi que pas mal de gens qui l’avait connu.
A côté se dressait le mémorial dédié à Godvador et Mihalis. Sa sœur lui manquait terriblement ! A présent elle était sûrement auprès du Très-Haut et Frobbie espérait la rejoindre un jour.
Godvador lui manquait aussi , même si ils étaient souvent en désaccord…mais il était d’un soutien indéfectible et ça Frobbie ne l’oublierait jamais !
Pensive, elle tourna les talons et continua son chemin. Mais elle n’alla pas bien loin, juste au 138 rue de Paris, l’ancien emplacement de la taverne « Au calvacrème des vaches dansantes ». Topette, la danseuse de Lisieux, et Claudal en étaient les propriétaires.
Frobbie déglutit en essayant de se rappeler le goût du fameux calvacrème. Bizarrement, personne n’avait essayé de retrouver cette si bonne recette. Peut-être que ça ferait fureur à Honfleur ! Frobbie se promit d’y réfléchir très sérieusement.
Ensuite, elle passa devant le moulin de Jullix, celui-là même où la jeune diaconesse avait trouvé la mort, déchiquetée par les grandes ailes du bâtiment.
Au lieu de se recueillir en silence, Frobbie éclata de rire, un rire tonitruant, plein de joie et d’entrain, presque communicatif : voilà le meilleur hommage que l’on pouvait rendre à ce drôle de phénomène !
Frobbie termina sa petite virée par une visite au cimetière. Elle déposa une fleur sur les tombes de Sport_Billy, Claudal, Topette, Gilbertus, Gesualdo, Jullix et Aristide.
Puis elle regagna ses pénates, enfin plus pour très longtemps. Tant de souvenirs ici aussi...Où pouvait donc être Lediabolo ? Sûrement dans une prison, quelque part dans le Royaume de France...
Désormais elle partageait sa vie avec Antoinius, son cher Lieutenant, et essayait d’élever au mieux ses deux enfants Zaihnal et Maïa. D’ailleurs eux n’étaient pas franchement heureux de partir mais ils s’y feraient. Plein de nouveaux amis les attendaient à Honfleur !
Au 41 rue des Town Pilgrim, Frobbie pénétra d’abord dans sa forge, sa deuxième demeure. Epées, haches, fers à cheval, sa forge avait rarement chômé (sauf lors de longues retraites, mais ceci est une autre histoire). Frobbie, d’un doigt, enleva la pellicule de suie déposée sur la grande enclume et sourit.
Elle ressortit alors dans la rue pour respirer une dernière fois l’air frais leixovien.
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Forgeron & éleveuse de légumes en épi de maïs
Maman de Zaïhnal et de Maïa, soeur de Mihalis et donc belle-soeur de Godvador (pour les Anciens)
Elle se frottait les mains à la pensée de cette nouvelle vie. Certes, Lisieux lui manquerait, tellement de choses s’y étaient déroulées, bonnes ou mauvaises, tristes ou heureuses. La jeune femme ne regrettait rien mais l’heure du départ sonnait et elle n’avait plus envie de se retourner. Juste d’avancer sur les chemins de la destinée avec ses enfants et Antoinius à ses côtés.
En ce début de journée, sous un ciel bienveillant, elle arpenta encore une fois les petites rues de sa ville natale. Ses pas la conduisirent d’abord au 155 rue de la Paix, devant une petite masure en mauvais état. Ses murs extérieurs fissurés et son délabrement général montraient que plus personne n’y vivait…Il fût un temps où cette baraque misérable respirait la joie de vivre, l’amour, l’amitié, blablabla. Ahhh, Corum…
Mais ce temps était mort, ainsi que pas mal de gens qui l’avait connu.
A côté se dressait le mémorial dédié à Godvador et Mihalis. Sa sœur lui manquait terriblement ! A présent elle était sûrement auprès du Très-Haut et Frobbie espérait la rejoindre un jour.
Godvador lui manquait aussi , même si ils étaient souvent en désaccord…mais il était d’un soutien indéfectible et ça Frobbie ne l’oublierait jamais !
Pensive, elle tourna les talons et continua son chemin. Mais elle n’alla pas bien loin, juste au 138 rue de Paris, l’ancien emplacement de la taverne « Au calvacrème des vaches dansantes ». Topette, la danseuse de Lisieux, et Claudal en étaient les propriétaires.
Frobbie déglutit en essayant de se rappeler le goût du fameux calvacrème. Bizarrement, personne n’avait essayé de retrouver cette si bonne recette. Peut-être que ça ferait fureur à Honfleur ! Frobbie se promit d’y réfléchir très sérieusement.
Ensuite, elle passa devant le moulin de Jullix, celui-là même où la jeune diaconesse avait trouvé la mort, déchiquetée par les grandes ailes du bâtiment.
Au lieu de se recueillir en silence, Frobbie éclata de rire, un rire tonitruant, plein de joie et d’entrain, presque communicatif : voilà le meilleur hommage que l’on pouvait rendre à ce drôle de phénomène !
Frobbie termina sa petite virée par une visite au cimetière. Elle déposa une fleur sur les tombes de Sport_Billy, Claudal, Topette, Gilbertus, Gesualdo, Jullix et Aristide.
Puis elle regagna ses pénates, enfin plus pour très longtemps. Tant de souvenirs ici aussi...Où pouvait donc être Lediabolo ? Sûrement dans une prison, quelque part dans le Royaume de France...
Désormais elle partageait sa vie avec Antoinius, son cher Lieutenant, et essayait d’élever au mieux ses deux enfants Zaihnal et Maïa. D’ailleurs eux n’étaient pas franchement heureux de partir mais ils s’y feraient. Plein de nouveaux amis les attendaient à Honfleur !
Au 41 rue des Town Pilgrim, Frobbie pénétra d’abord dans sa forge, sa deuxième demeure. Epées, haches, fers à cheval, sa forge avait rarement chômé (sauf lors de longues retraites, mais ceci est une autre histoire). Frobbie, d’un doigt, enleva la pellicule de suie déposée sur la grande enclume et sourit.
Elle ressortit alors dans la rue pour respirer une dernière fois l’air frais leixovien.
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Forgeron & éleveuse de légumes en épi de maïs
Maman de Zaïhnal et de Maïa, soeur de Mihalis et donc belle-soeur de Godvador (pour les Anciens)
