[RP] "Les Epices de la Passion", chez Sibille et Opus

De retour de Montluçon où il était allé chercher sa compagne Sibille décidée à venir s’installer définitivement à Montpensier, Opus était heureux d’entamer une nouvelle étape de sa vie montpensièroise.

Avant de partir, il avait réservé au cadastre la parcelle contigüe à la sienne pour Sibille. Il savait que la mairie ne pouvait officiellement admettre qu'ils vivent sous le même toit car ils vivaient en concubinage.

Cette parcelle permettait de construire un moulin et la voisine, notre chère diaconnesse et amie Agna, n'avait pas fait opposition à ce nouveau voisinage.

Accompagné de Sibille et du petit Winbill, Opus se sentait plein d’énergie malgré son âge avancé. Il avait des projets, il avait des ambitions.
Il s’agissait d’abord de construire un moulin pour Sibille. Opus avait pris de notes et fait des croquis basé sur le moulin de Montluçon.

et

Fort heureusement, Opus avait conservé ses outils de charpentier et son atelier. Après avoir acheté les poutres, les planches et tout le bois nécessaire à la construction, il avait cherché quelques pièces de ferronnerie chez un forgeron et un pierre à moudre dans un carrière de la région. La construction du moulin pouvait commencer.

Pendant ce temps, Sibille commençait à s’installer dans la maison. Un chaumière qui n’était pas encore vraiment bien adaptée à une vie de couple avec enfant. Lors de ses séjours précédents, elle s’était accommodée de la simplicité et de la rusticité des lieux. Maintenant, elle pouvait réorganiser et réaménager les lieux.

Ils avaient travaillé d'arrache-pied. Sciant, clouant et assemblant les divers éléments du moulin.
Il était là, enfin terminé et prêt à moudre un premier lot de blé qu'Opus avait stocké dans l'attente de voir Sibille transformée en meunière.



Il s'agissait maintenant de s'attaquer à la construction du fournil. Ce n'était plus le bois qui devait être travaillé, mais pierres et ciment.

Opus rêvait depuis longtemps d’une belle boulangerie, d’un fournil capable de ravitailler la population de Montpensier en pain de toute sorte et de gâteaux pour petits et grands. Le petit four construit au retour de voyage ne suffisait plus pour concrétiser ce rêve.




Un nouveau bâtiment devait remplacer l’ancien et en ce 13 mars , la construction du fournil était terminée. Une dépendance légèrement à l’écart de la chaumière faite de pierre et recouverte d’ardoise.


Sibille et le petit Winbill avaient aidé à cette réalisation. Le four était prêt à fonctionner. Les premiers sacs de farine du moulin de Sibille étaient là. Le pétrin attendait la première pâte. Les bûches prêtes à être allumées pour chauffer le four.


On attendait la première fournée pour ce dimanche 14 mars de l’an de grâce 1458.

Opus avait pensé faire bénir ses premiers pains lors de la messe du 14 mars, il allait les apporter à l'église, espérant qu'une messe serait célébrée ce dimanche-là.

L'hiver finissait et le printemps commençait à se faire remarquer.
La soirée était belle, avant la nuit Sibille avait invité Opus à aller voir les 2 champs qu'elle venait d'acquérir et de mettre en culture.
Blé et maïs, de quoi ravitailler le moulin en complément aux 2 champs cultivés par Opus et de quoi alimenter la famille (la polenta était appréciée par tous) et les animaux.

Mon tendre, ne trouves-tu pas notre arrivée à Montpensier en cette saison des plus agréable ? J'adore sentir les premiers rayons de soleil qui nous réchauffent et qui font germer les plants et voir le miracle de la nature s'accomplir ; c'est idéal aussi pour voir nos projets s'épanouirent.

Bonne idée, ma belle !! Profitons des derniers rayons du soleil et faisons le tour de notre propriété.

Opus siffla Barack et appela Winbill à les rejoindre. C'est avec un main dans celle de Winbill et l'autre dans celle de Sibille, qu'ils se dirigèrent vers les champs entourant la propriété.

Opus était tout surpris de découvrir qu'une enseigne ornait dorénavant son fournil.

Une fois de plus Sibille le surprenait. Elle savait toujours faire preuve d'imagination et d'initiatives.

Mais Opus n'était pas en reste.

Merci ma belle,
A propos de surprise. J'en ai aussi une pour toi et pour Win !!!!

Opus entraîna Sibille et Win dans le fournil.

Dès la semaine prochaine, c'est "Semaine sainte", j'ai eu l'idée de confectionner des pains spéciaux pour Pâques. Qu'en dites-vous ?

Et

Je vais vous les faire goûter maintenant et on gardera le reste pour le petit-déjeuner demain matin.

Opus sourit à Sibille

Pour la lecture, je te laisse coucher Win. Pendant ce temps je vais aller choisir les poèmes de la soirée.

Sibille était installée confortablement sur une peau de mouton devant l'âtre quand Opus revint dans la chaumière.

Il était allé rapidement vérifier si la jument, l'ânesse et son ânon étaient en sécurité dans l'écurie. Il leur avait donné ration d'avoine et complété le tonneau avec l'eau qui leur servait de boisson.

Revenu dans la maison, il avait préparé une théière de thé aromatisé à l'orange, il avait déposé un plateau avec quelques pains d'épices confectionnés quelques heures auparavant.

Ouvrant son livre de poèmes, accroupi près de Sibille, il commença sa lecture:

Des lectures pimentées, des soirées passionnées, on était bien à l'enseigne des "Epices de la Passion".

La nuit avait longue et courte. Courte pour le sommeil, longue pour les jeux et le calins amoureux.

Le lendemain à la veille de Pâques, il avaient décorés de nombreux oeufs. Win avait bien aimé pouvoir se mettre de la teinture plein les doigts. Il avait comme ses parents décorés les oeufs durs après qu'il aient été cuits et refroidis dans l'eau glacée.

Au matin de Pâques, munis d'un grand panier, il allèrent décorer un grand arbre dans le jardin.



L'arbre était magnifique sous le soleil printanier.

On devrait aller chercher notre petite voisine Eléonore pour qu'elle puisse aussi admirer l'arbre de Pâques. Qu'en pensez-vous ?

Winbill se rappelait bien de la petite fille qui jouait à « la maman » chez Agna et qui l’avait un peu surpris avec ses habitudes de prendre encore des « bibi ». Lui était un grand et avait dit à sa mère qu’il n’était plus un bébé. Passé le malentendu, ils s’étaient bien entendus avant de repartir à Montluçon et le voilà aujourd’hui à lui proposer de venir chez lui. Il n’était pas peu fier. Quand Opus proposa d’aller chercher Eléo, il avait crié… Oh Oui !!!!! Papa…. On y va… on y va tout de suite et après on va chercher les noeufs. Moi je veux plein de noeufs et pis j’en donnerai à Eléo. Sur le ton de la confidence il avait rajouté… je suis sûr que j’en prendrai plus qu’elle…

Il avait alors couru avec Barack devant laissant son père s’arranger avec Agna. Sibille avait préféré préparer un goûter pour les enfants et était resté à la maison.

Ils revinrent donc tous les trois, lui devant tout seul, se retournant pour les faire aller plus vite et Eléo sa main dans celle de papa. Allez Papa, vite, vite… on va montrer à Eléo.. le beau n’arbre de Pâques avec tout ses noeufs. Il était content quand Eléo s’exclama mais surpris quand il la vit s’assombrir parlant du manque de gentillesse des cloches…

Tu sais Eléo, les cloches elles ont eu beaucoup de travail ici alors peut-être qu’elles n’ont pas eu le temps de venir chez toi… mais tu peux prendre tout ce que tu veux… Il lui sourit et lui tendit un petit panier d’osier qui était prêt avant de partir... Tiens… On fait la course ? Maman !!!! Maman !!!! On est revenu !!!!

Il éclata de rire et se mit à courir, il n’avait pas oublié qu’il devait défendre ses idées. Etre le plus rapide.

Elle les avait entendu tous revenir de chez Agna ; Opus tenait la main de la petite Eléonore et Win quand à lui faisait apparemment ce qu’il aimait le plus au monde, la course…

Elle le voyait en souriant tendre un panier d’osier à la petite fille et après un moment d’hésitation celle-ci se mettre à courir en criant qu’elle serait la première..

Opus la rejoint et main dans la main, ils regardèrent en riant les petits qui s’amusaient à courir d’arbres en arbres poursuivis par Barack qui pensait à un nouveau jeu

Elle serra un peu plus fort la main de son tendre quand elle repensa à la petite fille qu’elle aurait voulu adopter durant leur voyage. Mais le destin en avait autrement, les enfants à adopter n’étaient pas si aptes que cela à partir loin de leurs familles, leurs racines avec un couple d’étrangers. Heureusement, elle ne s’était attachée à aucun des enfants qu’ils avaient pu croiser, passant par les personnes officielles pour se faire, ils avaient préféré se résigner plutôt que de voir une partie de leur cœur s’arracher à laisser derrière eux un enfant déjà aimé.

Mais là à voir la petite Eléo jouer gaiement avec Win, tout revenait et son envie d’être à nouveau mère se fit sentir, en même temps que le printemps qui mettait du temps à s’installer mais qui était bien là, faisant monter la sève dans chaque branche et bourgeons.

Elle n’osa pas en parler à Opus, ils avaient beaucoup de travail avec leurs nouvelles échoppes et résista à ne pas laisser perler la moindre larme.

Peut-être que tout ce petit monde va avoir faim après avoir couru ainsi, je vais leur faire chauffer un bon lait avec du miel et ils mangeront un de tes pains d’épices en accompagnement. Elle laissa sa main un peu plus longtemps dans celle d’Opus pour ne pas rompre complètement ce bonheur simple mais devait la reprendre pour rentrer dans la maison et préparer la collation.
_________________

Elle n’eût pas le temps de s’éloigner qu’une dame se présenta à eux. L’air très gêné malgré une prestance qui ne cachait pas ses bonnes manières, elle commença à parler, s’arrangeant pour entraîner le couple un peu plus loin des oreilles des enfants.

Martha c’est ainsi qu’elle se nomma leur fit alors tout un discours sur l’origine de la petite Eléonore, ce qui surprit Sibille au point qu’elle n’ouvrit pas la bouche un instant jusqu’au bout, laissant finir la nourrice et ses explications, se contentant simplement de hocher la tête pour dire qu’elle suivait bien la conversation.

Eléo malgré ses origines qui auraient dû la placer dans un milieu favorable à son épanouissement, avait été déplacée de famille en famille adoptive jusqu’à ce jour et ce que Sibille avait crû comme de la réserve à son arrivée n’était en fait peut-être que de la mélancolie, de la tristesse d’être sans sa famille. Etre triste à son âge, cela ne devrait pas être. Quand Martha leur parla de devenir eux même sa famille d’adoption, Sibille ne put qu’avaler lentement sa salive, avant de trouver les mots. Son cœur et sa tête bouillonnaient déjà mais la raison devait tout d’abord l’emporter.

Un regard vers Opus pour voir sa réaction ; celui-ci comme elle réfléchissait avant de se prononcer. Elle se lança donc.

Martha en mon nom, je serai honorée de garder Eléonore avec nous, en attendant ses parents mais croyez-vous elle qui a eu tant de nobles références autour d’elle qu’elle sera heureuse avec nous ? Nous ne sommes que de simples artisans boulanger et meunière même si Opus connaît énormément de choses qu’il apprend d’ailleurs à notre fils et que j’étudie la médecine, nous ne sommes pas nobles et même pour vous, notre univers si simple risque d’être difficile à supporter non ?

Elle avait repris la main d’Opus qu’elle serrait fortement, attendant qu’il dise ce qu’il pensait. Il la connaissait bien et saurait trouver les mots justes. Elle regardait au loin les enfants continuer à jouer, l’insouciance de leur jeune âge n’étant en rien perturbé par leur avenir encore.
_________________

Opus avait écouté avec attention Dame Marta.

Mais il n'était pas bien sûr d'avoir tout compris. C'était compliqué cette histoire de princesse, de familles adoptives, de gouvernante, de nourrice et de fausses et vraies tantes.

- Il avait compris qu'Agna souhaitait qu'avec Sibille ils apportent un peu d'affection et de vie de famille à Eléonore.
- Il avait compris qu'Eléonore allait fêter l'anniversaire de ses 8 ans et que la fête pourriat se dérouler chez eux.
- Il avait compris que ......

En fait il pensait aussi avoir compris que l'instinct maternel de Sibille se réveillait. Déjà, en voyage, ils avaient pris contact avec un orphelinat pour tenter de trouver une petite ou grande soeur pour Win. Ils s'étaient inscrits sur la liste d'attente de l'orphelinat de Ste Clothilde. Mais récemment, ils avaient reçu un message les informant que l'orphelinat avait cessé ses activités.
Ils étaient donc revenu au point de départ.
Opus était trop vieux pour envisager de faire un enfant à Sibille. Ils avaient envie que Win ne grandisse pas en enfant unique.

Une occasion se présentait, il s'agissait de savoir la saisir.

Dame Marta,
Merci de la confiance que vous nous accordez. A voir comme Eléonore joue avec plaisir avec Win, bien sûr que nous pouvons fêter son anniversaire ici.
Je préparerais un gâteau d'anniversaire en son honneur.

Pour le reste, je vais devoir prendre le temps de discuter longuement avec Sibille, pour savoir ce que nous pourrons offrir.
Je comprends fort bien votre souci et celui d'Agna pour que la petite Eléonore trouve l'affection et la chaleur d'un foyer familial.
Mais, on ne peut pas s'engager à la légère pour remplir ce rôle, alors laissons passer l'anniversaire et après réflexion, nous vous dirons ce que nous pouvons promettre et offrir.

Et puis, il faudra que vous nous racontiez plus en détail la vie de la petite Eléonore durant ses 8 premières années.
Je n'ai pas bien compris son histoire, qui est mort, qui est vivant, qui sont les familles adoptives, quel est votre rôle et depuis quand, quelle est la chronologie de tous ces évènements.
Si vous nous contez tout ça dans le bon ordre, je crois que nous pourrons mieux comprendre et que cela nous évitera des comportements ou des propos inapropriés.

Encore un mot, j'ai été, enfant, élevé dans un famille noble et j'en ai gardé une éducation qui pourra me permettre de ne pas trop contrecarrer vos devoirs de gouvernante pour donner à Eléonore l'éducation princière que vous vous êtes engagée à donner.

Sibille regardait les enfants jouer ensemble, Winbill malgré sa différence d’âge, il allait sur ses 4 ans, était très habile physiquement du fait de leurs voyages et mûr aussi. Au contact de l’inconnu, de l’aventure, des voyageurs divers, il avait questionner et appris. Il jouait au petit homme devant une belle et cela la fit sourire. Eléonore avait l’air de bien le prendre car justement elle le savait bien plus jeune qu’elle, il n’y avait pas de rivalité réelle, plutôt une sorte d’entente cordiale comme le ferait une grande sœur. Voilà que lui revenaient leur précédente rencontre et l’épisode du biberon. Winbill avait tiqué mais avait accepté le fait que cette grande fille avait besoin d’un bibi comme elle le disait et déjà elle avait constaté une certaine connivence après quelques explications.

Elle imagina que tout ne serait pas toujours rose pour eux deux mais cela ne l’est pas non plus entre les vrais frères et sœurs. Gardant pour elle ses pensées, Sibille souriait toute seule et elle suivit Opus, laissant Martha rester dehors à regarder les enfants. Aux dernières remarques d’Opus, elle s’aperçut qu’en fait, loin d’être un simple foyer, Opusone par ses origines pourrait offrir à Eléonore une image paternelle digne de sa noblesse enfantine. Il était si humble avec qu’elle-même simple meunière qu’elle en avait oublié cela. Du coup, elle serait la seule de la maison avec son fils à n’avoir point de noble manière. Elle fronça un moment les sourcils, ses activités diverses pour le duché lui avait fait côtoyer les plus grands, un duc même avait demandé pour elle la médaille du mérite civile, rassurée, elle se dit qu’après tout, l’amour d’une femme, d’une mère n’avait pas besoin de particule pour être présent.

Tout à l’excitation du moment, elle se mit à parler vivement et joyeusement à Opus, lui annonçant déjà qu’elle avait pensé à une chose pour l’anniversaire d’Eléonore, le faire avec celui de Winbill. En effet, son petit bonhomme allait fêter ses 4 ans au 6 de ce mois de mai, ce serait une bonne manière de les faire partager une chose commune à tous deux, voyant ainsi comment ils réagiraient l’un envers l’autre et leur proposer à la fin de la journée, si celle-ci c’était bien passée à tous deux de faire un essai de vie commune, en leur expliquant avec des mots simples pourquoi Eléonore pouvait venir vivre ici.

Elle attendit la réaction de son tendre et prépara en même temps de l’eau chaude et quelques petits pains frais qu’elle mit sur un plateau avec de bonnes confitures. L’eau chauffait et elle serait prête bientôt pour sortir et appeler les enfants mais elle devait d’abord se calmer et attendre l’avis d’Opus. Qu'en penses-tu ?
_________________

les parents discutaient, les enfants jouaient et, à un moment donné eléo s'arrêta et regarda vers le banc puis vers Win puis vers le banc puis de nouveau vers Win et eléo alla vers Win tout doucement et lui chuchotta à l'oreille:

Tu vois la dame, là bas, sur le banc.. c'est ma nourrice qui m'apprend à être une vraie princesse...Pas drôle l'école c'est mieux de jouer...A trois on court d'un côté et de l'autre comme ça elle ne nous trouvera pas et on jouera plus longtemps, tu vas par là moi de l'autre et on se retrouve de l'autre côté du jardin près de la balançoire ça marche???? Vraiment pas envie de faire les bonnes manières là maintenant et je suis sure qu'elle est venue me chercher pour rentrer à la Bergerie....
_________________
[img]http://moe.mabul.org/up/moe/2009/04/23/img-000534vu1uj.jpg [/img]

Une conspiration, des secrets… rien de mieux pour Winbill qui n’avait pas tant l’habitude de partager ce genre de jeux avec d’autres enfants surtout des grands. Pas peu fier que la belle Eléo la princesse le mette dans ses confidences compta comme convenu jusqu’à 3.

Il chuchota regardant bien droit dans les yeux « sa » princesse 1, 2, 3 puis se mit à courir comme elle le lui avait demandé jusque derrière la maison, au tout fond du jardin.

Essoufflé d’avoir couru, il regarda la petite fille arrivée et se mit à rire doucement, assis déjà sur la balançoire sous le grand chêne.

Quand elle lui fit chuttt un doigt sur la bouche, celui-ci reprit son sérieux, redressa le torse et se demanda si elle voulait le pousser ou bien s’assoire et se balancer. Il n’eut pas l’occasion de le lui demander car à peine un pied à terre qu’il entendit un hurlement derrière lui.

Il vint s’accrocher au bras d’Eléonore et les yeux exorbités s’aperçut que c’était sa mère qui venait de les surprendre. Elle les gronda mais gentiment comme elle savait le faire.

Il la regarda de ses petits yeux mouillés. Promis maman et quand elle parla à Eléonore, il dit. Tu sais maman, je suis grand quand même, j’ai presque … il écarta sa main et compta ses doigts 4 comme ça.

Elle se mit à rire et il lui prit la main, attendant de voir ce qu’il allait se passer.

Ils étaient maintenant tous réunis autour de la grande table dans le jardin sous le cognassier dont les premières fleurs s’ouvraient.

Opus tartinait, sans trop économiser sur le beurre et la gelée de coing. Sibille s’occupait des boissons.

Win et Eléo savouraient les tartines, Martha dégustait avec élégance son thé en relevant le petit doigt comme savent le faire les gens éduqués à éduquer dans les maisons princières.

Barack s’asseyait un moment devant chaque convive, tentant de réclamer une tartine ou alors guettant toute miette tombée à terre.

Opus proposa :

Martha, Eléo et Win, j’ai une proposition à vous faire. On vient d’en discuter avec Sibille.

Demain, 29 avril on va fêter les anniversaires de Win et d’Eléo. Ils sont tous les deux nés à des dates proches. Faisons la fête ensemble. Le temps s’annonce beau et on pourra profiter encore du jardin. On va faire des gâteaux, on va trouver des cadeaux, on va faire la fête.

Et puis, on a une deuxième proposition à faire. Eléo devrait venir tous les jours passer un moment avec Win et nous. On pourrait dire qu’après avoir été studieuse, après avoir appris ses leçons et fait ses devoirs, elle viendrait partager le repas de midi avec nous.

Bien sûr que Dame Martha est cordialement invitée à partager quotidiennement ce moment autour de la table avec nous.

Qu’en dites-vous ?

regardant Eléonore:

vous en avez des manières de vous enfuir de la sorte chère demoiselle..ce ne sont guètes des attitudes princières Mlle que je ne vous y reprenne guère ou sinon c'est dans le cabinet de pénitence que vous irez .

Apercevant Elo attraper en douce une tartine, elle lui lança un regard l'air de dire "cela ne se fait guère de telle manières demoiselle Eléonore" aussi elle rétorqua

Vous venez de partir en douce demoiselle et, pour poursuivre dans votre insolance vous prenez une collation sans autorisation, dame Sibille et Opusone sont fort aimables et vous propose de venir prendre le repas en leur compagnie, vous devriez leur en être grée et leur montrer que vous êtes une princesse bien éduquée, vous mériteriez presque que l'on vous privasse de goûter, cela calmerait votre insolence!

Winbill avala sa salive en entendant les dire de dame Martha, il n'était point habitué à une éducation stricte avec ses parents et eléonore, lacha sa tartine, faisant une grimace à Winbill, n'osant plus prendre la moindre nourriture en guise de goûter...

Se tournant vers Opusone et Sibille, l'air naturellement aimable malgré sa sévérité protocolaire:

Nous nous fairons un agréable plaisir de répondre positivement à votre invitation chers voisins.
Je serai également présente pour souper avec vous dans la mesure où cette demoiselle a besoin d'être constemment cadrée, c'est qu'elle s'adonne souvent à des comportements spontanés qu'il lui faut corriger et cette demoiselle, qui plus est prend un malin plaisir à inventer diverses...jeux interdits comme par exemple l'escapade de ce matin sans permission.

N'hésitez pas à être stricte avec elle, il n'y a que cela qu'elle comprenne avec le cabinet de pénitence qui marche également bien en cas d'abus!

Les enfants, prenez donc de quoi goûter et mangez sur la table du jardin, nous vous surveilleront à distance.
Puisque vous avez l'amabilité de bien vouloir accueillir la petite, je vous présenterai son historique ainsi que le mien par la même occasion que vous compreniez la situation de façon un peu plus claire et cerniez un peu plus la petite....
Cela vous convient-il?

Sibille n’avait pas eu le temps de répondre à son fils sur les secrets des princes charmants car Eléonore donnant son bouquet à Martha se faisait admonester. Mais la petite fille loin d’être abattue pour la menace, prit le temps de tout expliquer à sa manière. Sibille plus tard reprendrait grâce à un livre l’histoire des princes charmants pour que ce soit plus claire, pour l’instant une autre histoire débutait, une tartine chipée et voilà à nouveau Eléonore prise à défaut par Martha.

Winbill fit des gros yeux, lui-même ne se serait pas servi seul, sans demander mais quand il vit la tartine laissée tombée à terre, il voulut faire le prince charmant annoncé en l’attrapant rapidement et en la tendant à Barack. Content de lui, Sibille le vit sourire lui sourire et attendre l’autorisation d’aller manger. Ils ne se firent pas prier et elle le voyait maintenant discuter avec Eléonore de l’anniversaire qu’ils allaient faire ensemble mais aussi des coups d’œil tournés vers Martha, elle l’impressionnait sûrement par ses manières. Il avait toujours été éduqué avec droiture mais douceur. On lui expliquait pourquoi il ne fallait pas faire ainsi et les choses apprises alors était naturellement respectées.

Un cabinet de pénitence pensa Sibille, je me demande bien ce que cela peut être en tout cas dans ma maison, il n’y aura pas de châtiment que je ne saurai accepter.

Martha et Eléonore avaient accepté de revenir le lendemain et une fois celles-ci parties et Winbill couché. Sibille et Opus s’entretirent sur les méthodes d’éducation.

Tu as raison Opus, il va falloir démontrer à Martha que de la rigueur il en faut mais qu’avec patience et douceur on obtient facilement ce que l’on veut. De plus, noble ou pas, ce n’est qu’une petite fille de 8 ans qui a bien le droit d’être en âge d’apprentissage. Elle est vive d’esprit, un peu taquine, mais pas capricieuse telle qu’elle pourrait l’être et de là, à être constamment sur son dos. Je pense que nous devrons faire comprendre à Martha qu’il faut un peu faire confiance à cette petite fille et ainsi, elle acceptera de nous la laisser seule au moment des repas par exemple pour commencer. Mais tout se fera avec diplomatie et douceur, nous devrons aussi le dire à Winbill qu’il comprenne.

La soirée et une belle nuit s’était passées tranquillement. Et au petit matin, le fournil sentait déjà bon les préparatifs d’anniversaire.

Winbill s’était levé de bonne heure avec elle et ils avaient confectionné des guirlandes pour décorer les arbustes autour de la terrasse.



Il lui avait demandé aussi quel cadeau il pourrait faire à « sa » princesse. Elle lui sourit et lui chuchota.. des fleurs mon tout beau, toutes les dames aiment les fleurs. Vas lui cueillir un beau bouquet, elles sont très belles en ce moment. Il se mit aussitôt à courir suivi de près par Barack. Pendant qu’elle dressait sur une belle nappe blanche tout ce qu’il fallait pour déguster le repas et les gâteaux d’anniversaire dont l’odeur lui chatouillait les narines et faisait gronder son estomac.

Hum mon tendre, ça sent si bon, je vais à voir du mal à résister. Je vais vite sur le marché, je vais chercher des idées de cadeaux.
_________________

Sibille était revenue du marché et avait bien caché les petits paquets qu'elle avait fait préparer. Son idée elle l'avait eu grâce aux questions de Winbill et le cadeau pourrait sûrement convenir aux approbations de Martha.

A peine revenue que leurs invitées arrivaient et Eléonore leur fit une belle révérence dans sa jolie robe.

Que tu es jolie Eléonore ainsi, je te trouve ravissante et Winbill aussi apparemment. Elle regardait de coin son fils voyant la petite fille de pied en cap et souriant béatement. Tu as déjà un admirateur on dirait.

Dame Martha, Eléonore si vous voulez prendre place autour de notre humble table. J'espère que le décor vous plaît Winbill et moi même avons tenté de le rendre des plus festifs pour la grande occasion et Opus nous a concocté des mets qui sentent si bons, qu'il sera difficile d'attendre le dessert. Mais pour faire patienter tout ce petit monde, pendant que nous mangerons peut-être que Martha vous pourrez nous raconter l'histoire de la famille d'Eléonore ainsi, bien assis calmement, ce sera plus facile de tout comprendre.

Sibille servit les entrées fabriquées avant son départ au marché et patientant au frais du cellier.
_________________

Je vous suis grée de votre accueil des plus chaleureux dame Sibille et messire Opusone.

La tête légérement inclinée en guise de remerciement, c'est ainsi que tous s'installèrent autour de la table, Opusone se chargea du service et parallèlement, Martha répondit à l'invitation de Sibille et commença ses biographies...

Pour ma part, je n'ai pas élevé la petite dès sa mise au monde ni vu sa naissance mais la totalité des faits m'ont été rapportés par sa nourrice précédente, ma plus jeune soeur nommée Melody.

Il y a 8 ans de cela, on lui a demandé ses services pour cette demoiselle et cinq ans après naquirent sa petite soeur: Aurore.

Eléonore est une De Grimwald mais elle ne l'a découvert que tardivement...car sa famille était une famille royale mais,baissant la voix elle fut élevée sous le nom de famille "De Fantaysie", nom de son humble roi père qui pensait la petite de lui...et le grand frère de la petite: Salga avait préféré une vie humble et simple à une vie de chateau...
Peu après la naissance de la petite Aurore, une terrible guerre éclata dans le royaume des De Fantaysie et ses parents ne survécurent pas. Ils donnèrent ordre à ma jeune soeur avant cela de prendre sous son aile les deux petites et de les conduire dans un orphelinat loin non voisin de leurs terres initiales.
C"est ainsi qu'Aurore et Eléonore attérirent à Aurillac, ville dans laquelle la fillette retrouva trace de son frère: Salga qu'elle apprécit fortement bien qu'elle ne l'a pas vu depuis un certains nombre d'années à ma connaissance.

Mellody continua de rendre visite régulièrement aux petites à l'orphelinat, Aurore s'y trouve encore actuellement, il me semble même qu'elle a fait plusieurs voyages depuis leur mise à l'orphelinat, qu'elle a récupéré par plaisir les affaires des petites restantes lorsque la guerre prit fin.
On adopta la petite rapidement: une comtesse puis vicomtesse Du Bourbonnée nommées Tchii de Vissac.C'est ainsi que la petite fut élevée en prenant l'habitude de recevoir ses moindres volontés, elle me parle souvent de son poney que dame tchii lui avait fait apporté et teint en rose afin de compenser son souhait de recevoir un éléphant rose, la petite rêve d'un nouveau poney...accompagné d'une caleche pour se faire tirer...

La petite fit connaissance de son tonton par adoption: Azdrine, sa femme Sibella...mais un jour dame tchii mourru suite au décès de son défeint conjoint feu lucky et la petite fut confiée à sa marraine Clothilde qui, ayant 4enfants elle même ne put s'occuper uniquement de la petite...ce qui la rendit tellement insuportable, si bien qu'elle dut s'en séparer par dépit bien qu'étant sa marraine...

Eléonore fut donc confié à une damoiselle haut parlé : feu chambellant lullaby De Grimwald.
A son décès, eléonore découvrit son lien de parenté avec la défeinte...grâce à une sorte de jeu de piste...une enquête à mener à partir d'une mystérieuse lettre laissée par la défeinte sur son lit de deuil...et la clé de cette énigme est un recceuil qu'éléonore possède actuellement chez elle dans lequel se trouve un arbre généalogique regroupant les de Grimwald, un clan essentiellement composé de filles...dans lequels sont inscris les noms: les soeurs inséparables "eléonore et lullaby de Grimwald" issues de la même mère mais d'un père différent...A son décès,à un brave homme nommé Doncon 3, ami de la défeinte. Il lui apprit l'italien qu'elle maîtrise à merveille..., s'en occupa tel un père mais il se sentit probablement coupable de ne guère lui apporter de mère,aussi se résolut-il à la faire adopter, par dépit lui aussi, par Agna et Alec par soucis pour son bien...C'est ainsi que la fillette arriva à Montpensier mais prenez garde...la petite fut enlevée à Aurillac par un mystérieu homme masqué, enfermé dans une tourelle et il la rekidnappa une nuit à montpensier...à la Bergerie.......

je sais tout cela dans la mesure où ma soeur: mellody surveille les petites en secret...plus ou moins régulièrement, cela lui plait de les voir grandire mais elle n'ose guère les approcher...un jour agna m'a dit qu'elle les a contactés , ils ne lui ont pas répondu...j'ignore où elle se trouve actuellement mais je la connais et je suis certaine qu'elle n'est pas loin: a aurillac pour observer la croissance d'aurore ou ici pour eléo....Elle a promit de veiller sur elles et elle s'y tiendra je le sais bien que j'ai perdu sa trace peu après mon arrivée chez dame Agna...
Aujourd'hui la petite doit changer une fois de plus de tuteur, elle a constemment envie qu'on la regarde alors elle fait l'insolente souvent mais un peu de droiture et d'autorité ne lui font pas de mal, au moins elle obéit et arrête son insolence de la sorte!
cela dit si cette demoiselle vous importune je vous montrerai comment vous faire obéir et respecter par cette petite: donner lui une chose qu'elle voudra toujours plus et ..je vous préviens elle est capable de bien des bétises, c'est qu'elle a mit un bébé à la poubelle une fois, heureusement que l'on était pas loin pour l'en sortir...être stricte et dfroit et cette petite deviendra adorable, une princesse comme il lui doit d'apprendre à l'être...

Après avoir écouté l’histoire souvent triste de la vie de la petite princesse, Sibille n’était pas mécontente qu’on en soit arrivé à la dégustation des desserts… Son péché mignon, les douceurs et quand on voyait le résultat et les yeux écarquillés des enfants qui découvraient, elle se dit qu’elle n’était pas la seule dans le même cas.

Oh mais qu’ils sont gâtés ces enfants là, mais attendez, ce n’est pas tout. Je suis allée au marché ce matin, afin de trouver des petites choses qui devraient vous plaire.

Elle sortie deux paquets bien emballés et les papiers fins ne firent pas long feu sous les mains curieuses des enfants.

Winbill découvrit un livre ancien qui compléterait les explications et grâce à l’épée le rôle du prince charmant

et Eléonore un livre elle aussi, dont le nom avait fait rire Sibille en le découvrant…
du sur mesure, à une lettre près.

Elle était heureuse de voir les enfants tout sourire et regarda Martha un moment.

Martha il est peut-être temps d’expliquer à Eléonore et d’informer Winbill par la même occasion sur notre envie de la voir venir partager nos repas et vous aussi bien sûr mais surtout ce à quoi cela pourrait conduire ? si elle le souhaite bien sûr et si elle a bien compris l’absence d’Agna. Voulez-vous que nous vous laissions seules ou bien au contraire, que nous participions pour lui donner le choix d’accepter ou pas ?
_________________

Eléonore regarda le gâteau époustouflée!
Un château, elle n'avait jamais eu de si beau gâteau, tout rose en plus! et pourtant maman tat'Agna était boulangère mais ses gâteaux avaient des formes normales..... comment ont-ils fais cela??? et celui de Winbill est aussi superbe!

et puis tous ces cadeaux, c'est vraiment pour moi tout ça????
un petit sourire suivit d'un rire jovial en lisant le titre de son livre reçu, c'est qu'il a l'air captivant et fait pour elle ça il n'y a pas de doute là dessus!!!

Des merci auprès des parents de Win et de Martha et les yeux qui pétillent en voyant le beau métier à tisser, elle en avait déjà utiliser avec Martha pour de très petites commandes d'initiation mais jamais elle n'en avait eu un à elle, encore moins de si beaux! C'est qu'Agna et Alec auraient été fière de la voir ainsi en si honorable princesse.......petit soupire en réalisant qu'ils ne sont pas là et puis un Winbill qui cache un truc derrière son dos et sort tout sourire....

Des fleurs!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! j'aime beaucoup les fleurs tu sais! huuuuuum et maintenant tu as l'épée, il ne te manque plus que la panoplie de prince mais je t'en ferai une quand je serai plus entrainée c'est promis!!!!

Puis sybille qui chuchotte quelque chose à l'oreille de Martha, les cachoteries des adultes ce n'est jamais bon signe, que nous manigancent-ils???
Une main dans celle de son prince en guise de soutien, le précieux bouquet dans l'autre qu'elle tendit à Sibille en vacillant niveau regard entre le bouquet, sibille, martha, le bouquet, sibille, martha et quand sibille l'eut prit juste martha, la main ne voulant lacher celle de Winbill
_________________
[img]http://moe.mabul.org/up/moe/2009/04/23/img-000534vu1uj.jpg [/img]

Regard suppliant adressé à Sibille:

Me laissez pas trop longtemps que avec elle c'est pas une maman rigolote......

Maman Agna où es tu????

Les grands me fuient ils pour que je change toujours de famille???
Je fais quelque chose de mal????j'ai pas été sage pour que maman et papa partent loin loin loin sans prévenir????

De l'incompréhension dans le visage de la petite, et de la culpabilité face à ce sentiment de responsabilité face à son abbandon...après tout ils ne voulaient pas d'une princesse.....les princesses ça fait trop de chichi et ça fait trop de caprices.......ça doit être pour ça qu'ils sont partis.......
la main un peu plus serrée dans celle de Win pour lui signaler sa détresse....et se réconforter, près de lui elle se sentait en sécurité..comme s'il allait la protéger avec sa nouvelle épée et son statut de prince charmant...
_________________
[img]http://moe.mabul.org/up/moe/2009/04/23/img-000534vu1uj.jpg [/img]

Je reste chez vous!!!!!!

se retenant de bondir sur place puis, léger gloussement...

maman reviendra pas ça veut dire et papa non plus????oohhh....

Satisfaite néanmoins de ne pas à avoir à faire face à martha H24.

ooooohh... un départ....... Je vous suis grée de votre hospitalité messire Opusone, j'espère que votre retour sera prochain et je me tacherai digne de votre amabilité en votre absence je vous en conjure.

Se tournant vers Win, elle le serra dans ses bras sans trop comprendre pourquoi et elle se mit à voir soudainement Théo Louis son petit frère pourtant bien plus jeune que Win dans ses yeux aussi, le garda t'elle dans ses bras, un air tout tendre et affectueux.
_________________
[img]http://moe.mabul.org/up/moe/2009/04/23/img-000534vu1uj.jpg [/img]

La petite famille évoluait, l'été était propice aux repas pris sur le pouce sur un grand drap posé à même le sol entre les champs, car le travail lui ne manquait pas.

Les blés dorés étaient tour à tour coupés à la faucille, ce qui donnait bien des sueurs en cette saison aux températures élevées et les tiges restées en place pour servir de pâture aux bêtes cisaillaient les jambes. Plus tard les chaumes seraient brûlés afin de fertiliser les sols mais pour l'instant, le blé déposé sur l'aire était battu à coup de fléau pour récolter les épis qui seraient moulus plus tard.

Sibille n'avait que peu de temps pour les enfants et Winbill du coup, trouvait la présence d'Eléonore et de sa nourrice très agréable. Quand à Opus, lui aussi avait fort à faire, voyant les jours passés et bientôt son départ en retraite approcher.

Un soir, Sibille voulu en discuter avec Eléonore et au frais, après un repas simple mais gouteux, elle lui demanda de s'approcher ainsi qu'à Winbill pour les préparer.

Win mon tout beau.. tu veux bien aller chercher Eléo que je lui parle un peu ? Papa va nous rejoindre sûrement dès qu'il aura fini dans sa boulangerie.

Winbill chargé de mission, tout fier, se mit à courir en criant... Eléo !!!! Eléo !!!!! tu viens, m'man veut t' dire quéque chose.
_________________

Pendant que Win jouait à cache-cache avec Eléo, Sibille regardait le ciel s'assombrir doucement, la lune déjà pointait son nez, partageant les cieux avec le soleil qui n'avait pas encore envie de se coucher.

Opus les cheveux plein de sa farine apparu, le regard brillant et un comportement tel qu'elle lui connaissait quand il voulait profiter d'un moment de tranquillité tous les deux.

Il s'assit près d'elle et pendant qu'elle passait ses mains dans ses cheveux pour y faire partir la fine poussière blanche, il lui parla de leur rencontre, elle sourit. 2 ans déjà, elle avait l'impression que c'était hier, tant la vie avait changé pour elle près de lui. Sa tendresse son amour avait séché totalement ses rancœurs vers le vrai père de Win et c'était étonnant la vie, elle venait d'apprendre que Nehwin était revenu d'une très longue retraite après la mort de celle qui avait pris sa place. Il ne connaissait même pas son fils et cela l'avait toujours peiné. Mais pour l'instant, une proposition de fête, elle ne pouvait y résister.

Oh mon tendre, c'est une très bonne idée. Je m'en rappelle oui, le jour où sans rien demander en retour tu m'as soutenu, écouté et apporté toute ta tendresse moi qui allait si mal mais à croire que la destinée ce jour avait œuvrée car vois-tu aujourd'hui comment je suis heureuse près de toi.

"La Bonne Source" dis-tu ? C'est l'auberge de la jeune femme qui vient de s'installer à Montpensier je crois et à qui j'avais parlé une fois. C'est avec plaisir mon tendre que j'accepte ton invitation, surtout qu'ensuite nous serons éloignés l'un de l'autre pendant plusieurs semaines, il faut que cette soirée soit magique pour me faire oublier ça.

Toute excitée par ce dîner en tête à tête, elle pensait déjà à la tenue qu'elle allait mettre pour plaire à son tendre et s'approchant de lui, l'embrassa passionnément. Merci, merci d'être ce que tu es, toujours près de moi, toujours prêt à me soutenir, à supporter mes facéties. Elle s'assit sur ses genoux et se pelotonna dans ses bras.
_________________

Opus aperçut Dame Aglaya, la jeune et charmante aubergiste de "A la Bonne Source" s'approcher de leur maison.

Bonjour. Venez donc que je vous montre la boulangerie. Je confectionne différents pains.


Mais aussi à cette saison des tartes aux fruits. Cerises, abricots et fraises sont murs à point et délicieux en tarte.
et et

Puis il appela Sibille

Sibille, ma belle, nous avons de la visite. Dame Aglaya est là, je lui montre la boulangerie. Tu veux la faire visiter le moulin ?

Elle entendit des voix et Opus se mit à l'appeler.

Les mains blanches de sa belle farine douce et bien moulue à la force du vent de son moulin tout en bois, la voilà apparaissant en clignant des yeux au soleil.

Oh bien le bonjour dame Aglaya, quelle belle journée n'est-ce pas ? Opus vous a fait visiter sa boulange et vous a montré toutes ses belles tartes aux fruits.

Je vous fais visiter mon moulin et nous irons lui en chiper une pour se faire une petite collation, nous l'avons bien mérité et puis ce sera pour fêter notre départ en retraite qui arrive. Elle regarda Opus et lui fit un clin d'oeil et entraîna Aglaya, lui expliqua les rouages en bois, la force du vent sur les pales du moulin et comment le grain était broyé lentement mais sûrement.
_________________

Winbill avait reconnu depuis les remparts à l'entrée de Montpensier le chemin et s'était élancé en courant vers leur quartier oubliant "ses" ânes derrière lui et surtout sa mère qui faisait de grands mouvements de bras puis apparemment se décida à le laisser continuer.

D'ailleurs, rien ne pouvait le retenir, le quartier était maintenant dévalé et le chemin de terre menant à la petite maison aux volets bleus se profilait. Il redoubla d'effort et vit en riant son chien venir l'accueillir avec de grands cris de joie et la langue râpeuse le laver copieusement de toute la poussière du voyage.

Oh mon Barack.... t'es beau, t'es tout doux. Oh mon Barack tu m'as manqué.

Le jeune enfant était quasiment couché sur le chien qui s'était mis les 4 pattes en l'air pour se faire caresser et câliner. C'était un plaisir de voir leurs retrouvailles et en attendant le pas cadencé des ânes qui les délogerait, ils profitaient de ce moment précieux, oubliant tout autour d'eux.

Il avait d'abord vu Barack sortir précipitamment de la cour en aboyant, puis entendu les pas de l'ânesse. Opus sortit du fournil pour aller accueillir Sibille et Win qui rentraient de leur retraite.

Ils semblaient en pleine forme, revenaient bronzés par le soleil des montagnes d'Auvergne.

Opus prit Sibille dans ses bras et l'embrassa avec fougue.

Tu m'as manqué !!

Opus saisit Win, le porta à sa hauteur pour lui faire un gros bisou.

Tu as l'air en pleine forme mon fils !!

Assied-toi là sans attendre, une tarte aux prunes t'attend. Un verre de cidre pour l'accompagner ?
Je te sers et sitôt après je m'occupe de débâter l'ânesse et de la mettre dans le pré.

La routine avait repris, le moulin aussi. Opus était très occupé avec la boulangerie et Sibille se partageait entre les tâches ménagères et l'éducation de son fils de plus en plus intrépide et curieux.

Quant un message leur parvint... Voilà, ce qui avait été prévu de longues dates, la récompense de son imagination était arrivée. Un voyage sur le premier bateau du premier port du BA à Moulins.

L'Ardent allait quitter le Port Arvenne et elle, la petite meunière était conviée à l'inauguration car elle avait proposé le nom du bateau et gagné le prix de cette loterie.

Elle n'était pas rassurée, se baigner en rivière cela allait, elle avait connu sur son dernier long voyage les côtes maritimes mais de là, à aller voguer... Elle avait donc demandé si son tendre pourrait être du voyage, pour ... la soutenir mais ces derniers jours, il paraissait fatigué, ailleurs. Son entrain pour ses folies était amoindri et elle ne savait pas s'il accepterait ce voyage périlleux à ses yeux. Il fallait aussi penser à faire garder Winbill, pas question de lui faire prendre le risque de passer cul par dessus tête comme aurait dit sa tante.

C'est donc un mélange d'excitation pour de nouvelles aventures mais d'inquiétudes aussi qui accueillit ce message et elle attendait maintenant les réactions d'Opus à sa proposition.
_________________

Mon tendre.... te voilà. Viens un peu près de moi t'assoir là... tout près de moi... Elle lui sourit et tapota le petit banc de bois qui se trouvait contre le mur extérieur de leur demeure. Vue sur le jardin devant sur le moulin sur la gauche et la boulange sur la droite, dégagée malgré tout et au loin les monts d'Auvergne et un soleil radieux aujourd'hui.

Voilà... ça y est enfin, j'ai eu quelques renseignements de plus tu sais ? sur le voyage dont je t'avais parlé et ils ont accepté que tu m'accompagnes tu seras mon cadeau principal. Elle se mit à rire en lui tenant la main.

Alors c'est le premier trajet tu sais, c'est encore un peu flou mais ils ont prévu d'aller en Orléans et si les vents sont favorables, le bateau mettra 4 jours à l'aller et 4 jours au retour. Il s'agit pour l'instant de tester toutes les installations, nous ne resterons sur place qu'une seule journée mais l'on m'a indiqué que sur le bateau, il y aurait toutes commodités, un espace convivial une sorte de taverne où l'on pourra discuter avec les autres passagers et s'il le faut acheter notre pain quotidien mais moi je préfère le tien. Nous devrions embarquer le 15 pour revenir le 27 septembre en BA environ. Petit sourire.

Je demanderai à Marta, si elle veut bien garder Win en plus d'Eléo. Ils s'entendent si bien.

Elle regarda Opus dans les yeux et lui dit son inquiétude. Par contre quelque chose me chagrine et je préfère t'en parler. Je te trouve fatigué en ce moment et puis tu as des absences, tu vois ? Je ne sais pas si... enfin, je serai vraiment heureuse que tu viennes avec moi mais je ne veux pas te forcer déjà et puis je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose, si tu es trop fatigué. C'est tout de même un long périple qui peut être dangereux. En fait, je m'inquiète pour toi. Elle passa sa main sur la joue à la barbe douce et lui sourit. Elle le voyait toujours avec ses yeux de jeune femme taquine et ne voulait pas le voir autrement mais la réalité la rejoignait malgré elle.
_________________

Ne t'inquiète donc pas !!!!

Et bien si, elle s'inquiétait... c'était dans sa nature, et puis deux garçons à la maison un jeune et un vieux, ça donnait des inquiétudes. Elle sourit quand il lui expliqua que malgré les signes du temps, il comptait bien mettre le bateau dans sa liste des transports utilisés.

Merci ? mais de rien mon tendre, de toutes façons, je t'emmène pour être mon chevalier servant et même si tu dis que l'on ne risque rien, moi je sais que si je me penche par dessus bord et que je ne vois pas le fond de l'eau, c'est dangereux...

Elle rit et se laissa embrasser et enlacer ; puis la journée devait reprendre sa suite logique. Elle lui vola un baiser et elle même s'en alla reprendre son travail. Pour Win, pas de soucis, il était fort autonome. Les bagages pour quelques jours, seraient aussi faciles à faire, rien d'encombrant le stricte minimum quoique, y'aurait du beau monde sur le bateau, elle alla donc travailler en pensant quelle jolie robe elle allait emmener et en souriant.
_________________

Opus partit chez les moines avec Barack et Cabochon, la vie à Montpensier n'était rythmée que par le travail au moulin, l'entretien de l'ânesse Caprice et l'éducation de Winbill entre diverses tâches quotidiennes.

Celui-ci se montrait particulièrement à l'aise à trouver des amis de droite et de gauche et profitait souvent par se faire inviter à jouer tout l'après-midi, partageant alors les ressources des amis et testant surtout les recettes culinaires qu'il ne connaissait encore pas. Son palais se faisait de plus en plus habile à deviner ce qu'il mangeait et Sibille était souvent étonnée de ses récits de découverte. Heureusement, les parents étaient prévenus de ses tentatives de trouver "comme maman" des plantes et le surveillait qu'il ne tente pas de goûter des plantes aux douces couleurs ou aux doux parfums mais qui pouvaient se révéler mortelles.

C'est ainsi, un après-midi où il était avec la fille de la voisine que Sibille vit au cours d'un passage sur le marché par la fenêtre d'une taverne un ami qu'elle n'avait pas vu depuis longtemps. Elle rentra alors et lui fit la surprise, elle n'avait pas changé, il le découvrit, toujours aussi bavarde et quand il lui demanda si un retour aux sources l'intéresserait, elle réfléchit un peu... Montluçon, cela faisait longtemps qu'elle ne l'avait pas revu... Son village de coeur mais nombre d'amis l'avaient quitter et certaines connaissances étaient à éviter sûrement mais un jour, ou l'autre Win, croiserait sans doute la route de son père biologique et autant que cela se fasse quand il était encore petit et peu amène à comprendre l'abandon.

Elle accepta donc et la voilà, ce matin même, chargeant Caprice avec le bât qui formait un siège pour Winbill et où elle accrocha quelques provisions. Pour le reste, elle verrait sur place, elle ne voulait pas se charger.

Allez Win... allons rejoindre Corti... tu verras, il est très gentil et je crois qu'il est un peu triste en ce moment et comme je ne sais pas pourquoi, on va essayer de le rendre un peu plus joyeux d'accord ?

Voilà donc le moulin fermé quelques temps à nouveau.
_________________

Opus s'était assoupi. L'arrivée de Sibille le réveilla et lui fit reprendre conscience.Il la serra dans ses bras.

Bonjour ma belle amie.
Je suis heureux de te savoir de retour.
Vois-tu, je ne suis pas bien. Je sens bien que mes forces m'abandonnent. Mais ta présence et ton amour me redonnent sérennité et courage.

Apercevant Winbill à côté de sa mère, il fut frappé par le changement.

Eh bien, mon fils. Tu as bien grandi depuis quelques semaines, ton voyage à Montluçon avec ta mère t'a permis de changer d'air. Te voilà bientôt une jeune homme et plus un "petit". Tes petites copines de Montpensier ne vont pas te reconnaître. Viens donc embrasser ton père adoptif.

Une quinte de toux l'interrompit. Puis une fois la douleur passée ...

Aidez-moi à me lever et allons dîner. Sib et Win que diriez-vous de profiter de cette belle soirée d'automne pour profiter d'une soupe à la courge et d'une tarte aux poires ?

Opus prend le gobelet de tisane que lui tend Sibille.

Merci ma belle !!

Il savoure le liquide chaud qui apaise un peu la douleur qui gène sa respiration.

Après avoir repris des forces, il sort pour aller dans son atelier de boisellerie.
Pendant l'absence de Sibille après son retour de chez les moines, il a repris le travail de sculpture qu'il avait commencé. L'oeuvre est terminée et il se réjouit de pouvoir l'offrir à Sibille.
Un dernier coup d'oeil avant de refermer la porte de l'atelier. Et il ne peut s'empêcher de penser qu'il aimait bien le travail du bois. S'il n'avait pas dû changer de travail et devenir boulanger pour gagner sa vie, il serait bien resté le boisselier de Montpensier.

Son oeuvre sous le bras, il retourne dans la cuisine où Sibille prépare le repas. Il lui tend sa sculpture.

Cadeau pour toi ma belle, pendant ton absence je l'ai terminé.

Winbill avait vu le soleil se lever depuis longtemps, il était sorti de son lit et avait joué un temps avec Barack, lui avait même trouvé à manger.

Chut Barack faut pas que tu fasses de bruit, maman doit pas savoir que je t'ai donné ça.. On dira que c'est les rats qui sont venus tout manger. Il se mit à rire et ils continuèrent à faire les fous.

Mais les heures passèrent et bientôt c'est lui qui eut faim. Doucement alors, il alla vers la chambre de ses parents... toqua et n'ayant pas de réponse ouvrit la porte lentement.

Papa Opus, Maman, j'ai un peu faim. Dit maman, tu sais, il est très tard. Vous avez oublié de vous lever ?

Eléonore arriva à montpensier enfin après 4 mois, fatiguée et sans force puisque luttant contre la mort chaques jours depuis juillet...entendant sybille elle se boucha les oreilles et n'osa plus faire un pas..les regardant sans plus oser bouger et toute faible à devoir lutter chaque jour seule pour sa survie. Elle revoyait opusone qui l'avait vu grandire, fêter son anniv et Winbill courir avec elle à travers champ ou jouant à quatre patte. Eléonore comprit que plus rien ne serait comme avant et sans doute était ce de sa faute, tous les gens qui l'ont élevés ont décédés où l'ont abbandonés avant...Aussi eléonore ne put s'empécher que de se boucher que plus les oreilles se sentant trop coupable du décès d'Opusone, elle se coucha par terre, sortit par reflexe doudou lapinou et regarda les étoiles en pensant à maman agna, à grande moi lulla, à grand mamy oly, à sa tata et à opusone dans l'espoir de les voir tous se donner la main quand les étoiles paraitraient, en boule comme un bébé dans le ventre de sa mère...laissant win et sybille qui ne l'avaient surement pas vus...
_________________
[img]http://moe.mabul.org/up/moe/2009/04/23/img-000534vu1uj.jpg [/img]

Win n'arrêtait pas de se moucher, il avait tant de peine de savoir son père parti, jusqu'à ce que sa mère lui demanda d'être grand et il savait que c'était la seule chose qu'il pourrait faire pour elle et que papa aurait été fier qu'il le fasse bien.

Il alla donc se débarbouiller le visage, s'habiller, prit un bol et une louchée de bouillon qu'il but lentement. Barack près de lui posait sa tête aux yeux tristes sur ses jambes.

Mon pauvre Barack, je suis là moi hein ? Je vais te protéger tu sais ? Je suis grand et j'ai l'épée de papa maintenant, n'ai pas pas peur.

Fini son bol, il alla le laver et après avoir enfilé son manteau, indiqua à Barack qu'ils sortaient mais là, une chose surprenante arriva. Sous le porche d'entrée, tout près de la porte, une petite fille était couchée.

Il s'approcha en même temps que Barack alla mettre son museau sur la fillette qu'il avait reconnu. Oh Eléo !!!! C'est toi ? mais euh... tu vas bien ? Eléo.... Eléo c'est Win qu'est-ce que tu as ? tu as mal ? tu es blessée ? Il essaya de la soulever mais il n'était pas si grand que cela. Il enleva son manteau et le posa sur elle, en lui soulevant la tête pour la réveiller.

Papa Opus n'est pas mort à cause de toi Eléo, il a dit que toute chose avait un cycle, regarde les arbres, ils sont petits, ils grandissent font des feuilles des fruits puis lentement vieillissent et un jour, ils finissent dans notre cheminée.

Il avait un peu changé ce que son père avait dit sur les remparts mais il faisait froid et le feu de cheminée, lui ferait du bien.

Papa Opus, il a dit qu'il avait bien vécu à côté de maman et il a dit qu'il fallait pas avoir de la peine que c'était comme ça la vie, il est là haut maintenant a dit maman dans le ciel avec les anges de sa famille et il a écrit plein d'histoires, un jour on les lira si tu veux.

Tu as faim ? Allez viens, je suis grand moi, je peux te donner un bol de bouillon. Maman elle, elle est dans la chambre, elle veille papa tu sais... Elle est très triste mais je crois qu'elle veut pas que je la vois comme ça.

Il avait froid maintenant sans manteau, il laissa Barack se promener seul et aida Eléonore à se relever et à entrer. Tiens, n'oublies pas ton petit lapin et puis tu sais, maman, elle ne craint rien, j'ai une épée et je suis fort moi, je vais la défendre.

Comme tout le monde, Rick avait appris la mort d'Opusone. Il perdait un voisin mais aussi un membre de son équipe de soule. Touché par la mort de Tia, la cicatrice toujours ouverte dans son coeur, il se devait d'être présent pour son amie et coéquipière Sibille. Il savait qu'Agna était en voyage à l'autre bout du royaume. Et malgré le fait que le vieux homme ne croyait pas en Zristote, il ne fallait pas laisser sa compagne le mettre en terre seule. Il n'aurait juste pas le droit de se faire enterrer au cimetière.

Tôt le matin, Rick s'avança jusque chez Sibille et frappa énergiquement à la porte. La veillée du corps avait dû commencer et le jeune homme devait prendre les dernières dispositions pour le vieillard.
_________________

Il écoutait Eléo, elle lui avait manqué avec ses grandes phrases, ses grands mots. Son éducation était différente de la sienne et elle avait une si nombreuse famille qu'il s'y perdait un peu, la seule qu'il n'oubliait pas c'était la nourrice Martha, elle lui avait si souvent fait des remontrances.

A Tulles ? C'est loin ça ? Avec Martha ? mais euh... pourquoi là bas ? Vous aviez eu un message de ta maman tat'Agna ? Des brigands oh, les méchants... dis moi à quoi ils ressemblent je vais aller les... Elle posa sa tête sur son épaule et elle semblait si fatiguée qu'il arrêta de bouger, osant à peine respirer si elle voulait s'endormir mais elle continua, lui parlant de chevalier, de princesse, il sourit.

Me marier ? avec toi ? euh... je sais pas moi, faut que je demande à maman. Il la regarda un peu gêné mais ils furent interrompus par un bruit de coup à la porte et aussitôt Eléonore se leva allant par sa curiosité habituelle, voir qui était là.

Il vient à côté d'elle et écouta ce qu'elle dit sur le visiteur. Un ami de maman Agna ? euh ben oui, on va lui demander ce qu'il veut alors. Il ouvrit la porte et comme le grand qu'il était devenu annonça :

Bonjour vous êtes chez maman Sibille et papa Opus, là, il avala sa salive car il venait de se rendre compte que son papa n'était plus là... euh... enfin, je suis Winbill et vous voulez quoi ? Allez expédié, lui il avait des choses à faire et pas des mondanités.

Le représentant de l'Aristote ? Euh maman est dans la chambre là, elle a dit qu'elle allait faire tout beau papa pour qu'il puisse rejoindre dans le ciel sa famille et il chuchota et avec une jolie barbe bien brossée comme il savait le faire et qui me chatouillait.

Il écouta le diacre et pour l'instant son chagrin il voulait le garder pour lui car il savait lui qu'il était grand, maman lui avait dit.

Je vais lui dire que vous êtes là.... et le voilà partit en courant, s'arrête devant la porte et réfléchit.. puis toque, pousse la porte discrètement.. et dit tout doucement.

maman, maman, y'a le représentant de l'Aristote qui est là.. euh Rick qu'il s'appelle.

La toilette finie, la barbe bien placée de son tendre, ses longs cheveux blancs entourant son visage qui avait eu tant de sourires pour son fils et elle même, elle lui avait enfilé son plus beau costume et mis les mains jointes sur son ventre.

Elle le regarda et tout d'un coup se trouva désœuvré, elle ne pouvait plus rien pour lui, elle s'assit alors et réfléchit... les émotions remontaient avec les souvenirs et les larmes se remirent à couler quand elle entendit un petit bruit à la porte.

Oui mon tout beau ? Rick ? Oh oui Rick, laisse-le entrer s'il te plaît, il vient pour papa. Elle surprit son regard posé sur Opus et pensa qu'il ne l'avait pas encore vu, elle lui prit la main un instant avant qu'il ne sorte. Il est beau ainsi papa, non ? Tu crois que sa famille sera heureuse de l'accueillir ? Regarde on dirait qu'il sourit encore. Puis après l'avoir serré encore un peu dans ses bras, elle le dirigea vers la porte. Vas-y Win... laisse entrer Rick maintenant. Nous allons veiller papa jusqu'à ce que des personnes viennent l'emmener vers sa dernière demeure dans son beau jardin.
_________________

Il n'avait jamais vu son père allongé en leur présence sans avoir un mot gentil, sans vouloir lui raconter une histoire ou bien pris d'un grand rire de connivence avec sa maman et de le voir là, habillé comme pour aller à une fête alors qu'il savait que tout le monde était triste et que c'était loin d'être le cas, lui fit un drôle d'effet.

Il ne savait pas s'il devait éclater en sanglot ou bien répondre à sa mère sur le sourire qu'elle lui imaginait. Elle le prit dans ses bras et cela arrêta toutes ses angoisses puis lui demanda d'aller chercher Rick. Soulagé il le fit rapidement après avoir repoussé la porte derrière lui.

Monsieur Rick, monsieur l'Aristote... vous pouvez y aller, maman vous attend avec papa, j'ai pas fermé la porte.

Puis cherchant Eléonore, il la trouva assise dans un coin avec son lapin.

Oh Eléo... ça ne va pas, tu es triste toi aussi ? Dis moi.. tu as encore faim, tu as froid, tu veux dormir un peu ? Je peux te prêter mon lit si tu veux car un chevalier doit veiller sur sa princesse et moi je resterai assis dans le fauteuil pour protéger maman et puis toi d'accord ?

Je ne suis pas triste car j'ai l'habitude de ne pas avoir de papa maman de voir les gens mourir, peut être trop l'habitude, je ne suis pas triste car je sais que toi quoi qu'il arrive je resterai avec toi c'est pour ça que je pense que tu es mon prince charmant et mon chevalier en fait: toujours là pour moi quoi qu'il arrive! et avec une vraie épée et bouclier de chevalier prince charmant!

en fait c'est juste que je ne voulais pas vous déranger, je sais que perso j'avais envie d'être seule avec maman Tchii quand elle a finit son cycle...et jaime bien regardé mon collier, il me rappelle qu'elle est dans mon coeur même si je la vois pas!
je veux bien un calin et un bibilait ceci étant, j'ai toujours ma bouteille de lait et mon tissu sur moi...ça me rassure j'aime pas voir les gens tendus et les grands ont l'air tendus....
_________________
[img]http://moe.mabul.org/up/moe/2009/04/23/img-000534vu1uj.jpg [/img]

Rick sourit tristement à son amie. La blessure pour le décès de Tia ne s'était pas encore refermée et il le savait au plus profond de lui qu'elle ne se refermait jamais. Elle resterait là béante et il s'habituerait à vivre avec. De toute manière, avait-il vraiment envie qu'elle se ferme ? D'avoir vécu ce drame si proche, lui permettrait sûrement de mieux réconforter Sibille. Quoi que peut-on vraiment être réconforté quand on a perdu la personne qu'on aimait le plus au monde ?

La jeune meunière accepta de prier avec lui et lui offrit une chaise sur laquelle le diacre s'assit. Déjà Sibille attendait la première prière. Il lui fit grâce du Credo, par respect pour les convictions d'Opusone.

N’ayez crainte, car ma mort n’est qu’un passage pour rejoindre Dieu. J’ai atteint la place que Dieu m’a réservée dans le monde et ai accompli ce qu’Il attendait de moi. La mort n’est pas pour moi la perte de la vie mais le passage vers une autre, bien meilleure. Il en sera de même pour vous si vous savez vivre dans la vertu. Alors, que vos larmes ne soient pas de tristesse mais de joie, car le Très Haut me fait le plus beau des cadeaux. Aimez Le et Il vous aimera. Adorez-Le et Il vous bénira. Vivez dans la vertu et Il vous accueillera à Ses côtés. »

Laissant le temps à Sibille d'écouter les paroles, il récita une seconde prière

Seigneur,

Daigne accueillir en ton paradis solaire Opusone qui, sa vie durant, fut un homme sage engagé dans la vie de sa cité ainsi qu'un juge impartial de par son esprit, et soucieux de la charité et de toutes les autres vertus. S'il fit parfois preuve de maladresse dans l'expression de sa foi, il ne manqua pas de vertus et chercha toujours le pardon. Ainsi, son existence fut marquée par la recherche constante, presque désespérée, de l'amitié et de l'amour.

C'est pourquoi, Seigneur, je prie avec ferveur pour que l'âme d'Opusone rejoigne celles de nos glorieux qui ont l'honneur et la chance de vivre éternellement en ton paradis aux côtés de nos vénérés prophètes Aristote et Christos.

AMEN
_________________

Elle tenait toujours la main d'Opus et baissant la tête écouta les paroles de Rick, réconfortantes, emprises d'une émotion rare, tenant plus à sa condition actuelle qu'à des paroles de diacre et malgré tout, il récitait les prières découlant de source, y puisant sûrement sa force, pour continuer à vivre, pour ses enfants.

La première elle l'écouta, la seconde elle la reprit.

Seigneur,

Daigne accueillir en ton paradis solaire Opusone qui, sa vie durant, fut un homme sage engagé dans la vie de sa cité ainsi qu'un juge impartial de par son esprit, et soucieux de la charité et de toutes les autres vertus. S'il fit parfois preuve de maladresse dans l'expression de sa foi, il ne manqua pas de vertus et chercha toujours le pardon. Ainsi, son existence fut marquée par la recherche constante, presque désespérée, de l'amitié et de l'amour.

C'est pourquoi, Seigneur, je prie avec ferveur pour que l'âme d'Opusone rejoigne celles de nos glorieux qui ont l'honneur et la chance de vivre éternellement en ton paradis aux côtés de nos vénérés prophètes Aristote et Christos.

AMEN

Elle vit arriver Fougerit qui était entré sans doute, guidé par Win et elle le remercia d'un signe de tête. Peu de gens viendrait, elle le savait mais au moins Opus ne partirait pas seul.

Merci Rick, ta présence m'apaise tu le sais et me redonne un peu de force, pour Win déjà.. mais j'ai cru l'entendre tout à l'heure parler avec quelqu'un, une petite voix. Il y a quelqu'un à côté qui n'ose pas entrer ?
_________________

Rick avait laissé Sibille répéter la dernière prière à ses côtés. Puis, elle s'adressa à lui

Merci Rick, ta présence m'apaise tu le sais et me redonne un peu de force, pour Win déjà.. mais j'ai cru l'entendre tout à l'heure parler avec quelqu'un, une petite voix. Il y a quelqu'un à côté qui n'ose pas entrer ?

Le jeune homme n'eut pas le temps de parler que Fougerit fit son apparition. Au salut du soldat, le jeune homme lui répondit avec un sourire cordial et toujours aussi triste. Il laissa les deux personnes discuter ensemble puis après un instant de silence, il s'adressa à la jeune veuve pour lui dire.

Oui avec ton fils, il y a Eleonore, la fille adoptive de Soeur Agna. Tu veux que je la fasse appeler ?

Rick laissa un blanc avant de continuer

Tu as prévu quelqu'un pour le mettre en bière ? Tu as fait fabriquer un cercueil ?
_________________

serntant la détresse de Sybille, sa main prendre la sienne,eleonore lacha Winbill et se colla contre Sybille lui faire un calin pour la consoler. puis elle lui dit

Tu sais maman Agna m'a dit avant de m'abbandonner "vas voir sybille et opusone, ils s'occuperont de toi, en arrivant à montpensier je suis pas allé au grand chêne ou à la maison abbandonnée mais ici retrouvé papa opus, maman sybille et mon amoureux winbill et tu sais tu as été là pour moi je serai toujours là pour toi maman Sybille car je t'aime!

je suis restée silencieuse ne pas vous déranger et pour reprendre des forces..martha est gravement blessée tu sais, elle a voulu me protéger...
et ce n'est pas un beau jour mais nous sommes tous là il aurait voulu que l'on soit tous les trois vous vouliez m'adopter tu as oublié...

regardant le corps elle le fixa pour graver en sa mémoire son visage à jamais...une étoile de plus s'allumera ce soir...osant s'approcher du corps elle se penchavers lui pour un dernier calin, celui qu'elle voulait faire pour leur retrouvailles était devenu funeste, elle aurait du rentrer plus tôt mais n'avais pas réussis avec le brigandage....

au revoir papa opus, veille sur nous des étoiles avec myra lulla arthefax maman tchii et mes vrais parents....
_________________
[img]http://moe.mabul.org/up/moe/2009/04/23/img-000534vu1uj.jpg [/img]

oui nous en reparlerons prochaînement, merci pour votre amabilité et votre hospitalité à mon égard.

Un dernier regard à opus et elle prit de la terre, en mit dans le trou une poignée en disant je t'aime papa opus.
_________________
[img]http://moe.mabul.org/up/moe/2009/04/23/img-000534vu1uj.jpg [/img]

je peux rester un peu là??? je sais retourner à ta maison sybille....

regardant l'endroit ou se trouvait opus...
_________________
[img]http://moe.mabul.org/up/moe/2009/04/23/img-000534vu1uj.jpg [/img]

Foug ne disait rien, car ce moment est un moment si intime pour la famille... Mais regardant ce cercueil qui descendait dans sa dernière demeure, cela lui serrait le cœur.
Mais le plus émouvant de ce moment était bien sur ces deux jeunes enfants qui était rongé" par le chagrin et qui se demandait pourquoi cela. Ces deux futur adultes, mais qui déjà devant cette épreuve les avaient fait grandir, Win est devenu un petit homme. En les regardant in ne put retenir ces larmes , car pour lui la famille est ce qu'il y a de plus important dans ce monde. Car au delà rien n'a plus d'importance, il se baissa ramassa une poignée de terre qu'il jeta dans la fosse , puis se tournant il eut un regarda d'amitié et de soutient pour Sibille et pensa que les jours vont être bien longs pour eux.
Foug repartit les laissant a leur grand malheur. . .
_________________

Assis près du trou béant sans une parole, Win avait laissé Eléo mettre sa tête sur son épaule, inconsciemment, il s'était redressé comme pour lui faire comprendre qu'elle pouvait compter sur lui, elle lui donna sa main qu'il prit doucement puis regardant devant lui, les émotions remontèrent et il sentit les larmes arrivés, il les essuya rapidement mais elle l'avait sûrement vu faire car elle posa sa main sur son coeur et lui dit des mots très doux.

Il la regarda, reniflant légèrement et l'écouta et en réfléchissant se dit qu'elle avait raison.

Un objet ? ben j'ai mon épée, c'est papa qui me l'a fait et je pense à lui quand je l'ai. Oui si tu veux, on pourra lui parler en regardant mon épée et on lui dira tout ce qui ne va pas.. mais comment il va faire pour nous répondre ?

Il baissa la tête et pensa alors à ses souvenirs de papa. Ben moi je me rappelle quand on était très très loin, tout près de la grande mer là bas au sud, ben il m'a montré des bètes qu'on peut manger tu sais ? Ben franchement elles faisaient peur avec leur grosses pinces et lui il a dit regarde Win, elles sont devenues rouges de honte ces bètes en cuisant, elles ont honte de t'avoir fait peur et maintenant tu peux les manger, elles ne bougent plus... Moi je l'ai regardé et j'ai ri, je savais bien qu'il disait des bétises, et bon, les pinces, même si elles bougeaient plus, elles faisaient encore très peur tu sais... Alors il a tout cassé pour moi et m'a fait goûter et hum... c'était honteux mais... très très bon... Il sourit à ce souvenir et à la plage et aux étoiles et aux bains dans les vagues qui faisaient des guiliguilis dans les jambes.

Arrivé devant la maison à l'enseigne des "Epices de la Passion", Balt mit pied à terre et attacha sa jument à la grille d'une porte de jardin.

Au dernier moment, il hésita, avait-il bien fait de faire ce voyage à Montpensier sans en prévenir Sibille la compagne de son frère défunt.
Mais il se devait d'aller jusqu'au bout de la démarche.

Il était impatient de faire la connaissance de Sibille et de son fils Winbill. Opus lui avait raconté dans de multiples missives le bonheur qu'il avait de vivre avec une telle compagne.

Balt frappa à la porte.

Y-a-t'il quelqu'un ?

Il entendit un chien aboyer à l'intérieur. Ce devait être Barack, le chien de son frère.
_________________

Elle s'avançait belle et droite dans l'allée. Sa tenue de deuil lui allait fort bien. Le noir de sa houppelande tranchait avec le blanc de la farine qui 'était déposée sur son tablier.

Oui bonjour, bienvenue aux Epices de la Passion. Avez-vous besoin de quelque chose ?

Balt s'inclina devant la dame.

Je suis Balt, le frère aîné d'Opus. J'arrive à l'improviste et je sais que j'aurais dû vous avertir de ma visite.
J'aimerai éviter de vous importuner, mais je souhaite simplement pouvoir me recueillir un instant sur la tombe de mon frère ?
Bien sûr que si je peux profiter de mon passage à Montpensier pour faire votre connaissance et celle du petit Winbill, j'en serai ravi.
Mais je repasserai à un autre moment si cela vous convient mieux.
_________________

Merci pour l'invitation.
Je ne sais si j'ose l'accepter.
Mais il est vrai que je ne suis pas allé voir si il y avait encore une chambre de libre dans une auberge du village. Et à la veille de Noël, je sais que les hostelleries sont souvent pleines.
D'ailleurs n'en était-il pas de même pour Joseph et Marie à Bethléem ? Comme eux, s'il le fallait, je me contenterai de dormir à l'étable.

Balt sourit à Sibille.

Et j'imagine que ma jument trouvera aussi une place à l'écurie en compagnie d'Epona, de Caprice et de Cabochon.

Balt avait un doute quant aux noms de la jument, de l'ânesse et de l'ânon. Son frère lui en avait parlé dans une lettre alors qu'il était en voyage dans le Sud du Royaume. Mais sa mémoire n'était pas très sure.

Devant une infusion, vous me raconterez votre vie avec Opus et les enfants. J'ai d'ailleurs hâte de faire leur connaissance.
_________________

Dormir à l'étable ? Vous n'y pensez pas... Que dirai Opus si je laissais son frère dormir à l'étable ? Bien au contraire, vous allez profiter de ces fêtes de noël pour venir au plus près de l'âtre ainsi vous nous raconterez l'enfance d'Opus, je suis sûre que mon petit homme serait ravi de l'entendre. Il n'a connu votre frère que déjà âgé et je ne pense pas qu'il puisse imaginer qu'un jour lui aussi était un petit garçon peut-être turbulent et farceur ?

Elle lui sourit et ajouta merci d'être là, il me semble que de parler d'Opus avec vous me rend son absence moins pénible, car j'ai l'impression qu'il est près de moi.

Vous verrez votre jument sera bien aussi, car nos amis les bêtes chez nous sont très appréciées et traitées avec bonté même quand notre ânesse Caprice montre son véritable caractère, cela se fini en rire et son ânon Cabochon a bien grandi maintenant, il devient fort et taquin avec Win, cela forge le caractère à l'un et à l'autre. Au même moment Sibille vit Barack s'approcher de Balt puis de la porte arrière de la maison, elle s'y rendit après avoir mis l'eau à chauffer.

Winbill ? Eléonore ? c'est vous ? Qu'est-ce que vous faîtes donc ? Je vous appelle depuis un certain temps. Elle les surprit entrain de se frotter les mains à l'eau froide. Mais vous allez être gelés, allez venez ici, je vais vous donner un peu d'eau chaude chenapans.
_________________

oulala si madame sybille nous voit tout sale elle ne va pas être contente oh lalaaaaaaaaaaaaa

se cachant près de win puis une voie de femme

regardant win ossant les épaules l'air de dire "on est grillé , on rentre du coup..."
approchant la tête baissée ^puis apercevant un homme inconnu

qui c'est que vous êtes nous?????

Le monsieur nous parle de marionnette et de opusone...Il nous manque mais ça nous montre qu'il est là et monsieur lui ressemble, il a la même voix non????


moi j'adore les princesses vous savez??
_________________
[img]http://moe.mabul.org/up/moe/2009/04/23/img-000534vu1uj.jpg [/img]

des yeux pleins d'étoiles à entendre parler famille et d'elle;, opus avait parler d"elle ouaaaaaaaahhhhhhh il m'aimait donc tant!

en fait non vous n'êtes guère mon grand oncle adoptif mais mon grand oncle par alliance!
car j'ai une mère et un père adoptif mais ils m'ont abandonnés..........du coup sybille est ma mère de coeur et winbill ne sera pas mon chevalier il l'est déjà mais un jour on se marira et la fée bleue le transformera en beau prince charmant vous savez!
j'ai 8 ans je suis grannnnnnnde! et martha la nourrice m'a appris a bien parlassez de la sorte comme tout noble gens qui se respecte!
_________________
[img]http://moe.mabul.org/up/moe/2009/04/23/img-000534vu1uj.jpg [/img]

oh oui oh oui oh oui , père Balt, racontes ,nous une histoire!!!!! ? Mets tes lunettes et dis nous touuuuuuuouuuouuuuu!
_________________
[img]http://moe.mabul.org/up/moe/2009/04/23/img-000534vu1uj.jpg [/img]

Sibille avait découvert avec ravissement le petit théatre de marionnettes apporté aux enfants mais fut très étonnée du cadeau qui lui était réservé.

Elle regarda un instant l'étoile aux grenats rouge sang et sentit quelques larmes monter, à l'évocation d'une tradition familiale. Elle aurait aimé recevoir ce présent d'Opus lui même en guise de cadeau de mariage par exemple mais il avait été convenu entre eux que cela ne pourrait se faire et recevoir ainsi à sa disparition un tel cadeau, la mettait dans tous ses états.

Mais euh Balt, vous êtes sûr que vous n'avez aucune femme vous même qui aurait pu recevoir ce présent. Vous étiez l'ainé et il était normal que vous l'offriez à une personne qui compte ou comptait pour vous. Je ne sais comment l'accepter. Elle regardait les détails de la ferronnerie et ne savait comment remercier ; tout simplement, elle s'approcha et fit une bise sur la joue barbue de Balt. Merci... j'ai vraiment l'impression de faire partie de votre famille maintenant.

Je vous laisse avec les enfants, j'ai vu une marchande sur le marché et j'aimerai lui acheter quelque chose de particulier en vue des jours qui arrivent car je compte bien sur vous pour rester quelques jours.

Elle sourit et enfilant sa cape sortit bien vite faire quelques achats.
_________________

Elle était revenue ravie de ses achats et pendant que les petits et les grands s'amusaient, la voilà à confectionner en secret un bon dessert et une soupe réconfortante en cet hiver bien froid. De la pointe d'un couteau, elle mit une touche finale à sa surprise qu'elle présenterait une fois découverte, heureusement, la pâte était déjà faite et avait eu le temps de lever. Elle espérait réussir son essai.



Le feu ronronnait et bientôt de belles poteries de terre cuite furent emplies d'un liquide odorant et chaud.

Les enfants !!!! Balt. Venez donc vous mettre à table, je vous ai concocté quelque chose de bien chaud.
_________________

Win s'était approché de Balt et lui avait fait une bise sur la joue pour le remercier... Merci Tonton.

Il s'amusait avec les marionnettes et il était bien content car Eléonore avait trouvé un autre prince charmant lui permettant de souffler un peu. C'est que c'est fatiguant d'avoir une princesse à contenter.

Mais quand les odeurs de la cuisine emplirent la petite maison, le voilà au garde à vous devant sa mère.

J'suis là man.... c'est quoi après la soupe ? Il regardait avec curiosité le rond de pâte gonfler à souhait dans le four à bois de la cuisine. Il entendit aussi la proposition de Balt.

Oh oui man... comme ça tonton Balt il pourra nous raconter les étoiles là bas en Mayenne hein ? et puis y'a la mer là bas ?

Ils avaient dégusté le gâteau des rois et fini de bavarder tard dans la nuit après avoir été un dernière fois sur la tombe d'Opus.

Au petit matin, alors que toute la maisonnée dormait encore, Balt avait rassemblé ses affaires et sellé son cheval.

Un dernier regard sur la maison des "Epices de la Passion" où son frère avait passé ses dernières années et déjà il s'éloignait sur la route qui le ramènerait à Mayenne.
_________________

Depuis le départ de tonton Balt, ils avaient repris leurs habitudes. Win et Eléo jouaient souvent avec le petit théâtre et dès que le temps leur permettait, bien emmitouflés, ils sortaient, faisant le grand tour parfois jusqu'aux remparts. Winbill tendait le bras à Eléo comme il avait vu faire certains hommes aux habits de brocard et d'or et elle s'y accrochait comme une petite femme. Ils riaient alors mais un jour, Eléo lui annonça une grande nouvelle, de celles qui font peur et là, il ne lâcha pas sa petite main glissée dans la sienne.

Eléo, jamais maman te laissera et puis moi non plus, si l'on est chassé c'est pas encore demain la veille, on se bâtera et puis si vraiment il faut partir, ben tu partiras avec moi. On mettra les affaires dans les grandes malles et tout sur le chariot traîné par Epona. Caprice et son fils Cabochon eux aussi porteront les affaires et puis Barack sera notre garde du corps.. en plus de moi je veux dire avec mon épée hein ? Allez viens, on monte en haut des remparts pour regarder les soldats et leur montrer qu'on a pas peur.

La nuit était totalement tombée quand ils firent craquer leurs pas sur le chemin de terre et sa main dans celle d'Eléonore, Winbill n'en menait pas large... Bon d'accord, il avait eu l'accord de la dame des remparts de les accompagner. Beths qu'elle s'appelait mais malgré tout, il n'avait jamais désobéi à ce point là à sa mère et ne savait pas comment elle réagirait et lorsqu'il entendit les cris d'appel de cette dernière, il reconnu dans sa voix l'angoisse et l'incertitude.

Dame Beths, vous vous souvenez hein ? C'est parce que vous étiez là que .. enfin vous vous débrouillerez d'accord ? Vous trouverez bien une histoire... ne lui laissant pas le temps de réagir, il se mit à crier.

M'man... on est là !!!! On arrive !!!! et il accéléra le pas.

Le chien n'avait pas aboyé, reconnaissant son petit maître même dans la nuit sûrement et elle l'avait vu partir en trombe sur le chemin.

Une petite voix se fit entendre ensuite lui faisant lâcher un grand soupir de soulagement en premier lieu, vite remplacé par un sentiment de sourde colère vis à vis de son fils mais elle n'avait jamais été violente vis à vis de lui, préférant lui expliquer les choses, il était capable de comprendre ses craintes, elle le savait.

Sa voix trahissant légèrement son angoisse elle cria plus qu'elle ne parla :

Winbill mais que fais-tu dehors à cette heure là et avec Eléonore de plus ? Te rends-tu compte des dangers de la nuit ? Des bêtes rodent dans les bois et profitent du moment pour s'approcher du village, se moquant bien des gardes pour faire ripaille et tu te crois assez fort pour les combattre et protéger Eléonore de plus ? Rentrez vite maintenant... vous devez être gelés.

Sous la colère, elle n'avait pas remarqué la personne qui les accompagnait, la nuit lui masquait ses traits et elle ne la reconnaissait pas. Surprise, laissant les enfants passer devant elle rajouta :

Bonsoir. Qui êtes vous ? Pourquoi êtes-vous avec les enfants ? Ont-ils fait quelque chose de répréhensible ? Ont-ils mis leurs jours en danger ?

Seule une mère inquiète pouvait avoir ce genre de questions et seule l'angoisse lui faisait oublier le minimum de savoir vivre.
_________________

la petite avait eu du mal à dormir excitée de leurs jeux toute la journée et win ne dormait pas avec elle depuis toujours mais chaque fois elle le reveillait son prince charmant qu'elle aimait tant, le futur père de ses enfants et chevalier servant mais cette nuit là, eleonore se leva aller faire une farce à win et ouvrant la porte trouva une épaisse fumée devant elle l'empêchant de prévenir les autres, elle cria tant qu'elle put "wiiiiiiiiiiiiiinnnnnnbill winbilllllllllll ya le feu mais le sommeil du prince au bois dormant et de sa "reine mère" était trop profond que ses cris les laissèrent sans voix... eleonore prit ses doudous et poupées avec elle comprenant qu'elle perdait une fois de plus des êtres chers...emporta un portrait de win et sybille et opus réunis près d'elle en hâte et le sac de son aimé pour ne rien perdre en chemin... brisant la vitre, elle fut miraculée ce soir là regardant la maison de sa mère adoptive et de son aimé partir en flamme sous ses yeux et pleurant n'osant plus bouger.... la rage et l'impuissance montait en elle, elle avait perdu maman tchii, grande soeur lulla, ses parents de naissance, sa tata, grand mamy olyana, maman agna disparue on ne sait où, theo bébé décédé aussi même si elle l'ignorait, papalec, opusone...et bien d'autre avaient perdus sa trace et maintenant ses deux amours décédaient sous ses yeux la rendant impuissante.. avait-elle fait un crime??était-elle maudite pour perdre ainsi tant de proches en si peu d'années de vie.... ne sachant plus que faire elle attendit là, s'allongea, ses doudous dans les mains et le sac de winbill serré contre elle espérant que la mort l'emporterait avec eux ce qui n'arriva pas....
_________________
[img]http://moe.mabul.org/up/moe/2009/04/23/img-000534vu1uj.jpg [/img]