Mahelya
La Petite Rousse n'avait croisé personne durant le trajet qui la séparait du lieu du bal. Sans doute était-ce mieux ainsi. Sa belle robe en velour rouge n'était point lacée dans le dos, son corset pas justement serré et ses cheveux étaient coiffés approximativement. Sans gouverante pour l'aider Mahelya avait fait de son mieux ... ce qui à vue n'était pas assez...
La Roussette était parvenue jusqu'à ce lieu sans commettre d'impair, c'est facilement qu'elle avait trouvé son chemin en suivant la douce mélodie qui hantait les rues desertes de Sancerre.
Si les rues étaient inanimées, il n'en fut rien de la salle de Bal, de l'exterieur, la gamine entendait les rires, les chants, les éclats de voix. Soudainement, elle fut prise par le doute, et l'angoisse l'avait immobilisé. Mahelya se tenait à quelques pas de l'entrée à se demander si finalement il était judicieux qu'elle entre ou pas...
Dois-je ... hum ...
A peine avait-elle eu le temps de se poser la question que deux mains l'empoignèrent fermement et la tirèrent en arrière. La Roussette allait crier au scandale, cherchant à se débattre, qui pouvait bien l'attaquer ainsi en plein milieu de la nuit ? C'est alors qu'elle réalisa qu'elle n'avait pas pris sa petite dague bien cacher dans la paire de braies de son baluchon. Alors qu'elle se croyait à la mercie de quelconque ravisseur, elle reconnut la voix de Poumona qui lui faisait ... devinez quoi ? le remontrance. Par la barbe de Merlin que lui voulait donc cette Berrichonne à la fin... Apparement l'habiller dans un premier temps. La petite Rouqine n'avait pas réalisé à quel point elle était négligée, aussi le rose commença à pigmenter ses petites joues.
Puis la honte fit place à l'agacement. C'est vrai pour qui se prenait cette femme à lui faire toujours des leçons de morale.
Tout d'abors sachez que je sors quand je le désire et vous n'avez rien à y redire. Deuxièment je sais parfaitement me défendre... avec ma dague ... que j'ai laissée bien rangée entre mes vêtements à l'auberge.
Il lui sembla que la Berrichonne ne l'écoutait pas vraiment car elle ajouta quelques paroles qui mettèrent la petite Rousse vraiment en colère.
Nom d'un petit bonhomme en mousse ! Comment avez-vous osé lire une lettre qui ne vous était point destinée ?
Une Penthièvre... Une Penthièvre ... et Madame ne les aime pas ... Fichtre ! Et bien sachez que je ne vous aime pas plus...
Malgrè la violence de ses paroles, ses grands yeux verts commençaient sérieusement à être humides, il était bien évident que la petite ne les pensait pas. Biensur que Poumona avait un sale caractère, bien sur qu'elle n'était pas facile mais le Jeune Maîtresse avait appris à l'apprécier. Et c'est surtout pour traduir sa frustration que la petite haussa les épaules. Parce qu'elle ne portait pas le bon nom de famille, voilà qu'on la rejettait. Mahelya plongea une dernière fois ses émeraudes dans les yeux noirs de la Berrichonne.
Un silence qui sembla une éternité pour la petite, s'installa entre les deux femmes.
C'est finalement Poumona qui le rompit. Le petite Roussette essuya du revers de sa petite main, une larme qui avait perlée le long de sa joue. Aussi vite elle était montée, aussi vite la colère se dissipa, s'installa alors un silence géné. Mahelya sans mot dire suivit Poumona qui la ramenait dans sa chambre, ou le chaos régnait après l'épisode du corset. Une bonne partie du trajet se fit en silence. Chacune lançant des regards à l'autre.
M1ne Seigneur de Saint Pallais... je ne connais pas ... peut-être que mon père si ... Nouveau silence géné. Son père ... Holaf de Penthièvre alias le kilteux ... Nouveau soupire. Son père qu'elle aimait tant, si gentil, si aimant... Poumona ?! ... Peut - être que ... que nous devrions nous mettre en route immédiatement ... vers Bourges... Je ne suis pas vraiment fatiguée ... et que l'ont parte maintenant ou dans quelques heures ne changera rien si je ne dors pas ...
Pas fatiguée ?! si la gamine l'était mais l'état de nerfs dans lequel elle se trouvait, empêcherait à coup sûr qu'elle ne trouve le repos. Mieux valait prendre l'air. Les grands yeux verts se rivèrent sur la Berrichonne. La Roussette espérait vraiment qu'elle accède à sa requête et surtout qu'elle ne la laisse pas tomber.
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La Roussette était parvenue jusqu'à ce lieu sans commettre d'impair, c'est facilement qu'elle avait trouvé son chemin en suivant la douce mélodie qui hantait les rues desertes de Sancerre.
Si les rues étaient inanimées, il n'en fut rien de la salle de Bal, de l'exterieur, la gamine entendait les rires, les chants, les éclats de voix. Soudainement, elle fut prise par le doute, et l'angoisse l'avait immobilisé. Mahelya se tenait à quelques pas de l'entrée à se demander si finalement il était judicieux qu'elle entre ou pas...
Dois-je ... hum ...
A peine avait-elle eu le temps de se poser la question que deux mains l'empoignèrent fermement et la tirèrent en arrière. La Roussette allait crier au scandale, cherchant à se débattre, qui pouvait bien l'attaquer ainsi en plein milieu de la nuit ? C'est alors qu'elle réalisa qu'elle n'avait pas pris sa petite dague bien cacher dans la paire de braies de son baluchon. Alors qu'elle se croyait à la mercie de quelconque ravisseur, elle reconnut la voix de Poumona qui lui faisait ... devinez quoi ? le remontrance. Par la barbe de Merlin que lui voulait donc cette Berrichonne à la fin... Apparement l'habiller dans un premier temps. La petite Rouqine n'avait pas réalisé à quel point elle était négligée, aussi le rose commença à pigmenter ses petites joues.
Puis la honte fit place à l'agacement. C'est vrai pour qui se prenait cette femme à lui faire toujours des leçons de morale.
Tout d'abors sachez que je sors quand je le désire et vous n'avez rien à y redire. Deuxièment je sais parfaitement me défendre... avec ma dague ... que j'ai laissée bien rangée entre mes vêtements à l'auberge.
Il lui sembla que la Berrichonne ne l'écoutait pas vraiment car elle ajouta quelques paroles qui mettèrent la petite Rousse vraiment en colère.
Nom d'un petit bonhomme en mousse ! Comment avez-vous osé lire une lettre qui ne vous était point destinée ?
Une Penthièvre... Une Penthièvre ... et Madame ne les aime pas ... Fichtre ! Et bien sachez que je ne vous aime pas plus...
Malgrè la violence de ses paroles, ses grands yeux verts commençaient sérieusement à être humides, il était bien évident que la petite ne les pensait pas. Biensur que Poumona avait un sale caractère, bien sur qu'elle n'était pas facile mais le Jeune Maîtresse avait appris à l'apprécier. Et c'est surtout pour traduir sa frustration que la petite haussa les épaules. Parce qu'elle ne portait pas le bon nom de famille, voilà qu'on la rejettait. Mahelya plongea une dernière fois ses émeraudes dans les yeux noirs de la Berrichonne.
Un silence qui sembla une éternité pour la petite, s'installa entre les deux femmes.
C'est finalement Poumona qui le rompit. Le petite Roussette essuya du revers de sa petite main, une larme qui avait perlée le long de sa joue. Aussi vite elle était montée, aussi vite la colère se dissipa, s'installa alors un silence géné. Mahelya sans mot dire suivit Poumona qui la ramenait dans sa chambre, ou le chaos régnait après l'épisode du corset. Une bonne partie du trajet se fit en silence. Chacune lançant des regards à l'autre.
M1ne Seigneur de Saint Pallais... je ne connais pas ... peut-être que mon père si ... Nouveau silence géné. Son père ... Holaf de Penthièvre alias le kilteux ... Nouveau soupire. Son père qu'elle aimait tant, si gentil, si aimant... Poumona ?! ... Peut - être que ... que nous devrions nous mettre en route immédiatement ... vers Bourges... Je ne suis pas vraiment fatiguée ... et que l'ont parte maintenant ou dans quelques heures ne changera rien si je ne dors pas ...
Pas fatiguée ?! si la gamine l'était mais l'état de nerfs dans lequel elle se trouvait, empêcherait à coup sûr qu'elle ne trouve le repos. Mieux valait prendre l'air. Les grands yeux verts se rivèrent sur la Berrichonne. La Roussette espérait vraiment qu'elle accède à sa requête et surtout qu'elle ne la laisse pas tomber.
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