Galin_percheron

Bonsoir. Les joueurs suivant sont autorisés à poster : Léonin, Fleur, Caro, Noa (pas obligé), Hooks (pas obligé), et Freddyane.
Vous ne postez qu'aprés la mise en place de l'embuscade...
Si un volontaire souhaite participer, qu'il envoie un MP à Léonin ou Fleur.
Bonne lecture.
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La taverne de Poligny
Soirée du 06 novembre de l’an de grâce 1458
Galin quitta la taverne en grognant dans sa barbe. La situation ne s’était pas aussi bien déroulée qu’il l’espérait. Ses avertissements n’avaient conduit qu’à une certaine attente de la part des prévenus, incapable de pouvoir comprendre le véritable danger qui les guettaient. Comme si cela ne suffisait pas, il y avait également eu demande en mariage, ce que la folle ne tarderait pas à découvrir et user à son avantage. Voilà pas mal de temps que le jour avait fait place à l’obscurité. Peu de gens trainaient dans les rues à cette heure. Une partie était couchée pour se préparer à la nouvelle journée de labeur, l’autre festoyait en taverne, voir se trompaient les uns des autres. Les ruelles s’enchevêtraient, grandes ou petites, droite ou distordues, qu’importe puisque le nain connaissait son chemin. Silencieux, l'homme se rappela de Gloyin et de Marta, chers parents disparus. Tous deux nains, ils avaient pourtant été de grands et fiers guerriers. Ils lui avaient fait partagé l’amour de la guerre et de l’art de la hache, jusqu’à ce que cette horrible cinglée débarque et ne les tue par le vice et l’ignominie. Ce jour-là, Galin était parti fendre du bois pour la cheminée et vendre l’excédent pour se faire un peu d’argent. Solide et fort, il croquait la vie à pleine dent sans se soucier de son handicap : sa petite taille qui servait souvent à la moquerie. Galin était un nain et il en était fier. Très rare étaient les fois où il ne montrait pas son plaisir d’être ainsi.
Pourtant, s’il ne laissait rien paraitre de la douleur de la perte de ses parents, c’est parce que la haine et la colère demeurait trop violente. Celle qui se faisait appeler Vengeance avait payé les services d’une femme de joie pour dire à Marta que son mari était infidèle, des preuves fabriquées de toutes pièces à l’appui. Chez les nains, homme ou femme, on règle ses problèmes personnels à coups de hache. Et c’est en voulant venger l’outrage que Marta avait défié Gloyin. En rentrant dans une salle à manger inondée de sang, les fagots de bois entre les mains, il avait retrouvé ses parents sans vie. Ils s’étaient entretués et le dernier ayant lâché le soupir ultime était venu se nicher dans les bras de l’autre. Pendant longtemps, Galin s’était demandé ce qu’il s’était passé, si ses parents étaient brutalement devenu fou ou si quelqu’un d’autre en était responsable. Plus tard, une jeune femme magnifique s’était présenté lors des obsèques.
Elle profita de son état de faiblesse, Galin devenu un orphelin sans attache, pour lui raconter avec délectation ce qu’elle avait fait. Lui n’était pas armé, elle avait un couteau.
Discrètement, le nain posa une main sur sa hanche en se rappelant cette cicatrice. Cloué pendant des semaines, il avait ruminé sa colère et sa haine. Cette folle lui avait également amputé de tout respect envers la gente féminine, car aussi rancunier qu’il était, une bête comme elle ne pouvait pas exister et sommeillait peut-être chez toutes les autres.
Brutalement, alors qu’il s’enterrait encore dans le passé, une main se posa brutalement sur son épaule. Galin poussa un cri de surprise et se retourna brusquement. Ce n’est qu’au moment où il reconnu la silhouette discrète et parfaitement musclée de son compagnon qu’il se détendit.
- Par ma barbe l’ami !!! Je t’ai déjà dit de ne jamais me faire ça ! Garde donc tes tours de passe-passe pour les imbéciles !!!