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[RP privé] La nuit de Vengeance...

Leonin


Dans le filet.

Cette fois-ci il lui semblait bien que c'était la fin. Il regardait autour de lui, Fleur dans ses bras. Il ne l'avait pas écouté, ou si peu. C'était un combattant, un ex-soldat soldat d'élite et il savait qu'il ne devait rien lâcher, se battre jusqu'à la dernière seconde. Alors, tant pis, il n'avait pas écouté ce qu'avait dit Fleur ou si peu. Mais pourtant ses mots étaient dans son esprit en ce moment. Mais dans une telle situation, pas le temps de parlotter, juste le temps d'agir. Il lâcha sa belle pour tenter de récupérer un de ses nombreux mini couteaux qui se cachaient dans ses habits. Mais ce satané filet l'empêchait réllement de plus en plus de se mouvoir et il avait de plus en plus de mal à trouver leur emplacement. Non, il ne voulait pas se dégager lui. Fleur était plus importante que lui dans son esprit. Mais rien à faire ou presque. Ce filet le bloquait maintenant presque complètement quand tout à coup ...

Ce fut un grand coup sur la tête. Il n'avait pas remarqué l'homme qui s'était approché et maintenant le fier Franc-Comte gisait, assommé.

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Léonin de Monmouth, Vicomte de Sellières et de Doubs
Galin_percheron
A peine Galin avait-il planté sa hache dans son adversaire, lui ciselant profondément l'estomac, qu'un cri se fît entendre derrière lui. Soap venait de les avertir qu'il y avait une charge. Trop occupé à finir sa cible en lui sectionnant la tête d'un coup bref et rapide, le nain se retourna trop tard pour voir un cavalier fou lui tomber dessus.
Ce n'est que par instinct qu'il leva sa lame pour se protéger. Le coup l'éjecta en arrière tandis que le noble continuait son chemin, ramenant sa monture au trot avant de faire demi-tour. Les corps qui jonchaient le sol avaient admirablement amorti sa chute et le guerrier n'eût aucun mal à se relever. Empoignant son arme, il se plaça devant le noble et patienta une nouvelle charge.


- Teuh ! Tu m'auras pas deux fois sale tricheur ! Cracha-t-il en assurant sa prise sur sa hache. Allez ! Viens !

Éperonnant brutalement son cheval, l'adversaire prit de la vitesse et leva son épée, prêt à l'abattre sur le nain. Celui-ci s'apprêtait aussi à frapper, le choc semblait inévitablement. Cependant, en changeant brutalement de coté, Galin visa une partie du flanc du cavalier à découvert. Son cri de guerre grave se mêla au terrible impact qui désarçonna l'ennemi sans pour autant le tuer. L'armure de plaques l'avait très bien protégé de la lame.
C'est dans sa frénésie que le nain s'élança vers lui, abattant à plusieurs reprises sa lame en morcelant le métal.


- Ah ! Tu vas bien finir par t'ouvrir, boite de conserve !

Un genoux à terre le noble récupéra son épée et tenta de reprendre l'initiative. Ils s'échangèrent plusieurs coups jusqu'à ce que, parant une fois de plus l'épée, le nain emprisonna le poignet de son adversaire en y plaquant brusquement son pied. La main prise, plus rien n'empêcha la hache de tomber sur son crâne, telle une guillotine, mais fendant sa tête de haut en bas.

- Et de cinq !!!!!! Aha ! Alors femme ! Combien t'en as eu toi ????
--Soap.



Soap n'avait que son arc pour se défendre contre l'épée de son adversaire. Il n'avait plus de flèches et la dague qu'il portait à la ceinture ne lui aurait été d'aucun secours devant une telle armure. Par chance, celle-ci réduisait amplement les mouvements de son agresseur et son agilité lui permettait d'esquiver bon nombre de coups. Un rapide coup d'œil et l'éclat d'agressivité de Caro lui indiqua qu'elle avait été touché. Fort heureusement, en remarquant qu'elle était toujours debout, il déduisit que la plaie ne devait pas être grave. Ses compétences de médicastre, puisqu'il avait apprit cela d'elle au domaine lors de sa précédente mission, lui permettrait de se secourir elle-même. Les coups de l'adversaire s'enchainait rapidement, cet homme connaissait son affaire. Acculant brutalement Soap contre un mur, celui-ci parvint à esquiver le coup d'estoc en faisant un pas de coté mais la taille qui vint ensuite, horizontalement, fût tout à fait inévitable. Dans une tentative éclair, il plaça son arc afin de parer l'attaque ou – tout du moins – freiner sa force.

Le métal trancha net le bois, sectionnant la corde en même temps et envoyant le reste de son arme favorite au loin. Les mains vides, Soap renforça son attention et usa principalement d'une posture défensive. Les armes trainant sur le sol ne manquait pas mais puisqu'il se trouvait non loin de Caro, il profita de la fin de l'offensive de son adversaire pour lui asséner un enchainement de droites et de gauches, puis de s'approcher vivement de la jeune femme. Dés qu'il l'atteignit, le noble sur les talons, il agrippa son épée et eût le temps de lui faire un clin d'œil.


- Repose-toi donc ma belle ! Je t'emprunte ça !

Amusé par la colère qu'il avait surement déclenché chez la jeune femme, Soap retourna au combat. A peine s'était-il retourné que l'arme volait dans sa direction, la pointe voulant chercher sa gorge. Il fût obligé de sacrifier son équilibre pour que le coup mortel ne l'atteigne pas. A terre, l'épée de Caro toujours en main, il roula sur le sol tandis que l'épée ennemie frappait le sol, toujours en retard sur l'endroit où il se trouvait. Le noble leva son arme bien haut dans le ciel, prêt à l'abattre avec toute la force qu'il possédait, confiant quant à la protection de son armure, mais Soap frappa violemment sa rotule d'un coup de botte. La diversion eu l'effet escompté et il parvint à se remettre debout avant que l'agresseur ne reparte à l'assaut. Désormais solidement campé sur ses jambes et armé de la lame, l'homme se défendit vaillamment.
Pourtant, une feinte de la part de l'ennemi le déstabilisa. La lame de l'adversaire prit la sienne et la remonta en l'air, libérant une partie de son corps à découvert puis le coup lui lacéra la peau. Reculant vivement, Soap posa son regard un bref instant sur l'entaille qui venait d'être faite sur le coté de son bras droit. Il sentait déjà le liquide chaud et poisseux s'écouler le long de son épiderme tandis qu'il échangeait des coups de plus en plus rapide. Ses forces commencèrent à décliner, sa respiration à s'accélérer. Conscient qu'il ne pourrait pas vaincre l'adversaire par la force comme l'avait fait le nain, petit mais incroyablement costaud, il préféra employer la ruse et laissa volontairement un trou dans sa défense. Il para l'attaque de l'ennemi à plusieurs reprises, considérant que ce n'était pas le bon moment puis, lorsqu'il leva enfin l'épée au-dessus de sa tête, Soap se baissa rapidement et remonta la pointe de l'épée vers l'aisselle droite. La lame pénétra entre les deux plaques de protection et remonta en biais, jusqu'à ressortir par la gorge. Le coup fût net et effroyable. Dés qu'il retira l'arme, le noble s'étala sur le sol en un bruit sourd et métallique tandis que son sang venait se mêler à celui des autres morts.

Le regard de Soap s'attarda brièvement sur sa blessure puis il considéra le champs de bataille, découvrant que le maire, le nain et un seul garde étaient toujours en vie. L'homme eût un léger sourire, il échangea un signe de tête avec Galin puis il s'approcha de Caro, l'épée toujours en main. Son regard alla chercher le sien et il se mura dans le silence, attendant de voir sa réaction.
--Caro




Toujours adossée au mur, je ne manquais rien de ce qu’il passait, mais commençais sérieusement à me faire du souci pour Fleur et Leonin. Où les a-t-on emporté, qu’allait leur faire Vengeance ? Je craignais vraiment pour leurs vies, enfin surtout pour ma Fleur. Leo serait sans doute monnaie d’échange, mais aux yeux de cette folle furieuse que devait valoir ma douce Fleur ? rien bien au contraire. Amie de Telya, elle s’y donnerait à cœur joie….

Un long soupir s’emparait de moi, il fallait à tout prix que cette « bataille » se termine au plus vite et tout faire pour les retrouver. Tout en pensant mon regard balayait la scène qui se déroulait devant mes yeux. En Provence, je me serai cru en Provence en plein champ de bataille. Des corps par ci, des corps par là… tout donnait cette impression avec ces cadavres et ce sang, sans compter les cris du nain qui une fois de plus ne manquait pas de m’interpeller. Ne pas réagir ne pas répondre, il valait mieux ne rien dire.

Ma main empoignant toujours mon épée, je tournais légèrement la teste en direction d’Hooks qui venait apparemment d’achever un des hommes cagoulés, avant de laisser glisser les yeux vers Soap. Il était entrain de se battre avec l’homme qui avait voulu s’en prendre à moi…. Mais contre toute attente, Soap n’avait plus d’arme, son arc venait de voler en éclat et il se retrouvait à présent à mains nues.

On se reprend et on va l’aider pas le choix , voilà les pensées qui me traversaient l’esprit au moment où il tournait son regard vers moi, s’avançait et sans rien dire venait me prendre mon épée des mains dans un geste brusque et rapide… puis ses mots et le clin d’œil ? C’en était trop beaucoup trop


Nanméohhhhh mais vas-y ne te gênes pas !!!!!

Mais bien sur, il fallait s’attendre à ce qu’il ne fasse pas attention et retourne se battre. Le regard noir du geste qu’il avait osé faire, je marmonnais toute seule, tout en sortant ma dague de sa cachette

Ca tu vas me le payer !!! non mais je rêve il a osé ????

Ma dague bien en main et prête à m’en servir comme je pourrai s’il le fallait, je m’avançais vers le mercenaire que j’avais achevé pour lui prendre son épée….. le duel entre Soap et le noble venait de se terminer…… Nous étions tous sauf, par contre lui…..

J’allais en sa direction alors qu’il s’approchait de moi…. Les yeux fixés sur les siens….. et dans une colère ….


Non mais tu te prends pour qui ??? de quel droit as-tu osé me prendre mon épée hein ??? dis moi Soap !!!! Mais tu es complètement inconscient ou quoi ??? j’aurai fait quoi moi si un autre était arrivé ???? je lui aurai dit « ah mais non attendez que j’aille récupérer mon épée que l’autre idiot m’a pris ???

Je lui arrachais mon épée de la main….

Ne t’avises plus tu m’entends ??? jamais !!!!!!

J’étais tellement en colère contre Soap, que ma main qui tenait la dague blanchissait sous la force d’empoignement……
--Pariah



L'argent permet tout. Manger à sa faim, boire jusqu'à plus soif. Se payer des femmes, les plus belles et les plus saines. Pour finir, se mêler à la politique afin d'accéder à un coffre de trésorerie. La mairie ou une caisse comtale, peu importe, du moment que le surplus permette de monter une petite armée. La propre armée de pillard de Pariah, qui écumera alors les longues routes de campagne à la recherche des maigres richesses des pauvres sans défenses et des curés se pensant en sécurité par leur seigneur.

Oui, la récompense cumulée des mercenaires n'était qu'un début, lui permettant de lancer sa vendetta personnelle. Tandis que des mendiants et des types peu fréquentables déambulaient dans les sales rues malfamées, croisant regard curieux et pleins de vices, Pariah se dirigea vers la cour d'un hôtel en ruine. Le bois pourri par les intempéries et le manque d'entretien avait gondolé et s'était déformé avec le temps, transformant cette battisse jadis respectable en un immonde cloaque branlant. Les murs inclinés et le reste de pierre qui supportait très difficilement le poids de la charpente penchaient vers le sol, comme sur le point de s'écrouler en un raffut du diable. Alors que les sabots de sa monture plongeaient et remontaient dans une nappe d'immondices, de l'eau croupie s'écoulait à travers les montagnes d'ordures en emportant les morceaux les plus petits. Au clair de lune on y devinait des restes de nourritures avariées, de défèques d'hommes nonchalamment envoyées depuis les fenêtres puis quelques bouts d'oreilles ou de phalanges que les préteurs sur gage avaient prélevés à leurs victimes ruinées.

Cet endroit puait le vice et la mort. Il semblait avoir été créé pour la folle et même lui, Pariah, avait eu un petit frisson d'effroi en parcourant ces lieux. Dans chaque recoins et renfoncements de murs abimés avaient été dressés des tentes et des taudis, permettant à chacun de ses occupants d'y jaillir, un poignard en main, pour se trouver de quoi manger. L'or avait revêtit aux yeux de ces hommes-là, ou plutôt de ces bêtes, le seul et unique but de survie. Celui qui s'était dégoté une pièce d'or devenait l'homme riche à abattre par ceux qui avaient été ses frères de crime. Encore heureux, tout serait bientôt terminé. Derrière la cour de cet hôtel maudit qui était surement couvert de sang, les écuries vides étaient devenu le théâtre de règlements de compte et d'adultères. Entre autre, c'est ici que les prisonniers devaient être livré et la récompense donnée. En pénétrant sur le sol de galet recouvert d'une mousse puante et dégoutante, Pariah se retrouva face à la folle qui, les mains croisées, le fixait d'un air meurtrier. L'homme n'était pas prés de se laisser tuer bêtement, il n'avait pas l'intention de se faire doubler et qu'elle puisse ainsi conserver l'intégralité de la fortune qu'il se devait d'empocher. Quelques nouveaux mercenaires l'entouraient. Ils semblaient avoir été embauchés comme hommes de main depuis peu grâce aux services du bossu, l'homme aux milles contacts.

Méfiant, Pariah descendit de scelle mais ne détacha pas les prisonniers. Il préféra garder une distance de sécurité et garder fermement la bride du cheval dans une main, l'autre sur le pommeau de sa dague.

- Voici vos prisonniers ! Je suis le seul survivant ! Maintenant donnez-moi mon argent !
--Vengeance
[Attention, âme sensible s'abstenir !]





Les torches flambent d'un feu qui n'a plus rien de sacré. Ici, même la lumière est corrompue. Alors que j'attendais que l'on me livre mon colis, je suis entré dans les écuries pour observer ce jeune couple faire l'amour et s'enlacer. Deux enfants de pauvre que leurs familles interdisaient la rencontre puisqu'ils devaient être vendus pour quelques pièces à des riches en quête de plaisir charnel. Diable que je suis, ombre dans l'ombre et donc invisible, j'ai suivi leurs mouvements, les murmures qu'ils s'échangeaient et les langoureuses plaintes qui se mêlaient aux sons que produisaient leurs baisers. Dans leur élan, ils ne sentaient plus la crasse, les relents d'urine et de sueur qui leur collaient à la peau. Ah...Moi aussi j'en ai bien profité. Très vite, dans cette ambiance fantasque se mêla mes souvenirs et mes désirs. Oh, ma très chère Telya...Oh oui...Fleur et mon Léonin...Vous tous...

Cette odeur, nauséabonde et doucereusement piquante, de mes narines embaumées, n'en donnait que plus de puissance. Une main sur la poutre, l'autre occupée, j'ai réprimé les courants électriques de mon corps et serré les jambes mais je n'ai pas cessé, loin de là. Les scènes me sont venues, les idées également et tout devint clair.
Merci ces jeunes gens...Ils avaient mérité un billet pour le diable, l'aller simple. Donc vers moi. Je me suis approché alors qu'ils continuaient leurs ébats. La surprise fût si douce à apprécier sur leurs visages, le rubis que j'ai posé sur l'un des vieux sceaux à l'envers encore plus. L'étincelle du bijou détruisit le peu de défense qu'ils pouvaient avoir, hypnotisé par l'éclat de pureté tandis que je les dépossédait de leurs derniers habits. Pour quelques pièces d'or, ils auraient hésité. Pour un tel joyau, ils étaient à présent prêt à tout. Au-dehors, les hommes de main attendaient sans prêter attention aux cris vibrant dans ma gorge. L'effroi tenaillait leur cœur tandis qu'ils appréhendaient les limites de l'aliénation qui était la mienne. Mais de limite, je n'en avais pas...Oh que non. Les deux jeunes se sont offert à moi par cupidité et ont fait de leur mieux. Mon esprit torturé manipulait les images que je percevais d'eux, les transformant en ceux que je voulais voir dont ma bien-aimée Telya. Ah oui...

Et j'ai attendu que ce fusse leur tour, que leur attention s'enivre de la découverte de ce si grand plaisir, de la terrible tension explosive qui les assommaient alors qu'ils ne prenaient pas garde de la lame étincelante dans ma main. Le cri qui parvint aux oreilles des hommes de main n'avait plus rien de joyeux. La panique résonna en eux, étreignant leurs cœurs tandis qu'ils se demandaient comment un homme pouvait à se point hurler. Les pécheurs les plus fidèles de Satan, ceux qui avaient voués leurs vies à la destruction et au mal, se tournaient à présent devant le bon dieu tant l'horreur s'insinuait en leur cœur. Quand le silence revint, on me vit apparaître avec un joyau dans la main droite et mes vêtements couverts de sang. Tous se contentèrent de concentrer leurs efforts sur une impassibilité bancale, la terreur n'ayant pas quitté leurs regards. Pauvre parents qui souhaitaient vendre leurs enfants, ils les chercheraient longtemps avant de comprendre que la belle bourse qu'ils s'étaient imaginés allait s'envoler.

Mes pensées allaient encore à la vague de ce plaisir de chair et sang que j'avais pris alors qu'un cavalier, un seul sur les quinze, revenait. Mais il trainait avec lui mes deux prisonniers, mes deux beaux, tout beaux Fleur et Léonin. Un sourire diabolique s'était peint sur mon visage alors que l'on me demandait la récompense prévue, et cumulée, pour les quinze.


- Ma dame ! Noble et belle Dame !

Le bossu venait d'apparaitre, l'air paniqué, la longue-vue dans la main.

- Vos cavaliers ont échoués, ils sont tous vivants...

Le sourire s'était élargi. Les amis de mes prisonniers, mes si chers prisonniers, étaient encore en vie et ne tarderaient pas à se lancer à leur recherche. Mon regard injecté de sang allant jusqu'à Pariah, ma main droite libéra le joyau ensanglanté qui s'envola jusque dans ses bras.

- Tu veux le reste ? Tue-les tous...Ou tu les rejoindra dans la tombe !

Mon regard alla ensuite sur le bossu.

- Mille écus pour chacune de leurs têtes ! Que cette offre parcourt toutes les rues de cette minable ville !

Un signe de main et une carriole vint à ma rencontre. On y chargea les prisonniers qui furent encore plus solidement ligotés, des pieds jusqu'au torse, tel un saucisson, tandis que l'on nous emmenait discrètement en-dehors de la ville.
Dans une demi-heure, Fleur et Léonin, mes beaux chéris, vous vous réveillerez dans une cave humide et sombre, dans un endroit qui ne vous dit rien. N'ayez crainte, j'ai tout prévu pour vous. Solidement arnachés sur deux chaises en bois, l'un en face de l'autre à deux mètres de distance, les pieds cloués au sol par des rivets métalliques, vous ne pourrez que vous observer. Ô ma duchesse, si tu savais comme cela sera magnifique, mon corps lui-même en tremble. Je ne les ai pas bâillonnés pour qu'ils puissent hurler. Ici, personne ne les trouvera ni ne les entendra.
C'est en chantant la berceuse que je réservais autrefois pour mon enfant, avant qu'il ne meure de la maladie, que j'étalais sur une table divers outils qui valait mon admiration et l'affection la plus sincère. Couteaux, pinces, lames, bris de verre, huile de baleine et tout ce qui pouvait causer la souffrance.
J'ai tourné autour d'eux, les ai bien observés. Ah...Telya, ma très chère telya, tes amis sont si beaux....
Qu'ils se réveillent enfin, que je puisse leur exprimer la grandeur du mal dont tu m'as affligé !
Fleur


La tête tombante sur la poitrine, le souffle qui se faisait de plus en plus court, la jeune femme reprenait peu à peu conscience. Elle gémissait sous la douleur lancinante qui lui traversait le crâne de part en part, sans doute le résultat du coup qui lui avait été assené. Elle ouvrit enfin les yeux, clignant plusieurs fois des paupières pour s'habituer à la pénombre qui l'environnait. Elle était attachée à une chaise. Complètement désorientée, ne sachant pas du tout où elle se trouvait, Fleur dut recourir à toute sa volonté pour s'empêcher d'hurler et d'observer la pièce qui l'environnait. La première chose qui lui revint à l'esprit c'était les différents évènements de la soirée allant des mises en garde du nain à la demande en mariage que Léonin lui avait formulée, pour finir par les combats qui avaient eu lieu et dont ils n'avaient malheureusement pas réchappé, puisqu'ils avaient été capturés bêtement. D'ailleurs, le filet de pèche avait disparu et son fiancé n'était plus à ses côtés...Une panique sans nom la prit. Qu'était-il advenu de son fiancé? Où était-il? Respirait-il encore? Peur, rage, espoir et désespoir étaient les sentiments tumultueux qui la traversaient à l'instant même. Cela se voyait sur son visage mais dans cette noirceur impossible de distinguer clairement ce qu'elle vivait intérieurement. Ses yeux finirent par s'habituer à la pénombre et en face d'elle, elle remarqua une chaise une forme humaine ligotée et les pieds entravés comme elle. Prise d'une inspiration, elle interpella ce prisonnier :

"Léo, Léo, c'est toi? Tu vas bien? S'il te plaît, réponds-moi mon amour... dis moi que tu es vivant"

Apparemment, la folle meurtrière les voulait vivants, sans doute pour mieux les torturer. Elle ne comprenait pas la motivation de cette dernière, pas plus qu'elle n'avait compris ce qu'elle reprochait à Telya. Peut-être qu'elle se ferait une joie, aux milieu de ses tortures, de leur dévoiler le pourquoi du comment de toute cette pagaille? Peut-être qui sait? N'ayant pas encore de réponse de son fiancé, Fleur en déduisit que soit il était encore inconscient, soit il n'était pas dans cette pièce et que cette forme en face d'elle était un leurre. Elle tenta de se dégager en faisant basculer sa chaise sur le côté, mal lui en prit, elle n'arriva qu'à se blesser les pieds avec le métal qui les lui entravait, lui arrachant une plainte à réveiller les morts. Du sang coulait abondamment de ses pieds, elle ne pouvait rien faire pour le stopper. Elle se sentait observée, épiée dans le moindre de ses mouvements. Elle parcourut une autre fois la pièce des yeux et soudain elle la vit. Là, non loin d'eux, les observant avec un sourire éclatant, le regard démoniaque prête à faire subir à ses captifs la pire nuit qu'ils n'aient jamais vécu. Fleur nota qu'une table était disposée avec toutes sortes d'instruments qui promettaient bien des réjouissances. Après cette découverte qui la remuait grandement, la seule chose qu'elle souhaitait c'était de ne pas montrer sa peur à cette folle, supporter l'insupportable, se préparer mentalement à subir mille et une atrocité. Sa volonté serait sa seule arme face à cette femme incarnant le mal à l'état pur, sa volonté lui permettrait de rester en vie et sauver celle de l'homme qu'elle aimait.

Ne pas avoir peur... Faire face à la mort sans jamais lui tourner le dos...Supporter l'insupportable sans broncher, voilà ce qu'elle voulait absolument appliquer à partir de l'instant présent. Un ricanement fusa et Fleur, avec hardiesse, lui demanda :


"Qu'est-ce qui vous faire rire, vile femme? et surtout que nous voulez-vous?"


Fleur ne s'attendait pas à une réponse, mais elle riva son regard dans le sien avec la ferme intention de lui tenir tête coûte que coûte. Soudain, celui ou celle en face d'elle commença à bouger et gémir... Au son, elle reconnut son bel amour et ne put s'empêcher de s'exclamer, soulagée :

"LÉO!!! TU ES VIVANT!!!"

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En reconstruction...
Fleur de Monmouth
Baronne douairière de Quingey
Dame de Villers-Farlay
Leonin


Assis, attaché sur sa chaise.

Pour le moment il était toujours dans le brouillard, pas endormi, mais assommé. Mais il fallait dire que les vapeurs d'alcool venues des nombreuses bières bues peu de temps avant se faisaient toujours sentir, on pouvait même dire qu'elles se faisaient sentir encore plus en ce moment plutôt que tout à l'heure. Pendant le combat il était sous le feu de l'action, ses sens étaient totalement éveillés et il était plus agile que jamais. Sauf que maintenant, pour lui, il dormait. Et ce dont il se souvenait lui semblait être qu'un mauvais rêve, ou un souvenir d'un temps révolu aujourd'hui où ... Non, c'était un rêve. Mais quand même, il avait un problème le beau Léonin, il ne se sentait pas bien installé et malgré tout, il n'arrivait pas à se bouger. Et puis il avait un magnifique mal de crâne, encore un de ces matins où il pourrait dire qu'il avait un pivert dans la tête, dans un rire pas trop forcé pour ne pas réveiller encore plus la bête. Mais il arrivait toujours pas à se mettre dans une position plus agréable comme dans ces cauchemars où on a envie de crier mais qu'aucun son ne sort de sa bouche. Se rendant enfin compte que quelque chose clochait, il commença à se réveiller. Mais lentement, très lentement, ce mal de crâne l'empêchant de prendre rapidement ses esprits.

Il entendait au loin un son quelque chose de diffus qui parlait. Il ne savait pas encore ce qui était dit, il avait de mal à revenir à lui. Seules quelques bribes de mots avaient su percer le brouillard sombre qui l'entouraient. Mais il ne comprenait pas ce que cette voix racontait. D'ailleurs qui était-ce ? Cette voix il la reconnaissait bien : c'était celle de Fleur. Mais, elle avait une intonation bizarre, emplie de peur ou non ... Autre chose ... Mais il ne répondit pas. Il commençait à peine à se réveiller. Quand tout à coup, de nouveau cette voix parla. Mais cette fois-ci il l'entendit distinctement, il comprit immédiatement qu'elle ne s'adressait pas à lui, il n'était pas une femme, lui, enfin il lui semblait. Il aurait bien voulu vérifier, mais il ne pouvait toujours pas bouger.

Il ouvrit les yeux enfin et il entendit cette fois-ci très distinctement Fleur lui crier :

Fleur a écrit:
"LÉO!!! TU ES VIVANT!!!"


Il grimaça. Oui, le pivert, le maudit pivert des lendemains de beuveries était toujours là. Alors, comme s'il ne se souvenait de rien il tenta de bouger pour se masser le tempes, comme à son habitude. Mais impossible. Il ne pouvait décidément pas bouger. Alors il cligna des yeux en attendant qu'ils s'habituent à la pénombre qu'il régnait dans l'endroit où il se trouvait. Il regarda autour de lui et il vit à quelques mètres en face de lui Fleur qui était comme lui attaché. C'est seulement à ce moment que tout lui revint en mémoire, comme un claque donnée à une joue. La taverne, la demande en mariage, l'avertissement du nain, les bières bues, la fermeture de la taverne, la bataille et ... Le filet. Il secoua la tête et tourna son regard vers un ricanement. Une femme. Il ne se souvenait pas de l'avoir jamais vue elle. Quoique ... En y réfléchissant à deux fois il s'en souvenait. Une servante venant apporter à boire et manger dans un magnifique château qui fut pris par les flammes juste après, des meurtres ... Il venait de comprendre : "celle-la". Ses yeux s'habitant enfin à la pénombre il vit sur la table toute une série d'ustensiles. Il en reconnut quelques uns pour les avoir vus ou utilisés, il y a de cela bien longtemps. Et il comprit immédiatement ce qu'il allait se passer.

Puis se retournant vers Fleur il lui parla doucement pour n'être entendu que par Fleur sur un ton calme et posé, autant que possible malgré leur situation qui était ... Désespérée.

Oui Fleur, je suis là. Ne t'inquiètes pas pour moi.

Puis prenant une voix plus forte en ayant le ton de quelqu'un qui vient de se lever.

Mis à part un magnifique pivert qui tape dans ma tête tout va bien. Je pense que c'est cette femme qui en est un peu la cause, non ?

Il lui revint à l'esprit ce que son maître d'armes lui avait appris ce qu'il fallait faire dans une telle situation.

_________________
Léonin de Monmouth, Vicomte de Sellières et de Doubs












--Vengeance



Il y a tant de choses que l'on peut apprendre simplement en observant. Il suffit d'un peu d'attention, d'ouvrir les yeux en s'appliquant davantage, pour comprendre des signes et des indices qui nous aurait échappé sans cette précieuse vigilance. C'est en savourant les ténèbres qui m'enveloppaient que j'ai assisté à leur éveil. Mon regard, malgré la pénombre, a parcouru chacun de leurs mouvements en les sondant de toute mon attention. J'ai écouté leurs souffles, leurs murmures et deviné les nobles sentiments qui les liaient. L'amour qui unissait ces deux jeunes gens était puissant, il n'y avait aucun doute à ce sujet.
Le rire brutal et glacial qui fusa de ma gorge les fit répondre. Pour des prisonniers, ces fous présomptueux, ils en avaient du courage. Peut-être ne savaient-ils pas ce qui les attendaient...Qu'ils avaient déjà subi une torture ou que leur vanité leur empêchait de percevoir à quel point la situation semblait dramatique. Pour ne pas afficher sa peur, se montrer culotté en répondant à celui qui vous tenait à sa merci...Grosse erreur. Riez donc mes beaux amis, riez tant que votre gorge vous permet encore de le faire.

Mes oreilles n'entendent plus rien. La voix de mes deux captifs s'éteignent dans les enfers de cette cave tandis que j'allume des bougies et des torches. Très vite, les flammes grignotent la mousse d'un sous-sol délabré et à l'abandon depuis longtemps. J'ai eu un petit sourire en dessinant de mes doigts les ravages qu'avait causé le temps en polissant la pierre d'infiltration d'eau, de la pourriture du bois rongés par les champignons et la vermine. L'ambiance de l'endroit traduisait parfaitement mes pensées. Pendant qu'ils se rassuraient entre eux dans leur grande naïveté, je me suis approché en caressant les cheveux soyeux de la jeune femme. Ils étaient plutôt joli, elle devait en être fière. Mon regard tourna vers le comte, mes yeux parcoururent ses vêtements et j'ai regardé sa veste de plus prés. Le coquin cachait bien ses ustensiles. Des couteaux dans des emplacements secrets, malin.

C'est dans un grand silence que je me suis mise à leur tourner autour, appréciant les tremblements nerveux de mon corps en manque. Eux qui pensaient surement que je me lancerais dans un monologue pour justifier mes actes, peine perdue ! C'est le bonheur d'être le diable. Le mal est le mal, pas besoin d'explication, c'est tout à fait normal.
Peut-être allaient-ils encore parler mais j'étais bien trop distraite pour les écouter. Une première question trottait dans ma tête : combien de temps la fille pouvait tenir sans respirer ?
Ma main agrippa fermement une corde courte mais épaisse que je me suis empressée d'enrouler autour de son cou si beau. Par surprise, par derrière dans la sournoiserie la plus pure, mes mains ont tirées en arrière alors que je la privais de son oxygène avec un amusement difficile à contenir. Émerveillée, je l'ai examinée, comptant le nombre de fois qu'elle tentait de reprendre son souffle tandis que la terrible douleur l'obligeait à expirer les quelques bouffées d'air restantes. J'ai attendue le plus longtemps possible, jusqu'à ce qu'elle sombre dans l'inconscience puis, en maintenant la pression, j'ai posé un regard malicieux sur l'homme.


- Je relâche ?
--Soap.



Pendant ce temps, devant la taverne.


A peine Soap avait-il terminé son combat que la fureur de Caro éclata dans les rues. On aurait cru qu'elle venait d'arriver et qu'elle n'avait pas remarqué tous les cadavres jonchant le sol. Bien que sa colère ne se prêtait surement pas à une telle situation, l'homme lui sourit de toutes ses dents alors qu'il l'écoutait attentivement. Lorsqu'elle eût fini, un ricanement fusa de sa gorge et il s'inclina humblement, comme s'il s'était trouvé devant une reine puis il lança d'une voix gracieuse :

- Mille regrets d'avoir sauvé votre si noble et imposant derrière d'un coup d'épée. Il est vrai que j'aurais du combattre à mains nues dans le but de ne point vous offenser, ma dame, puisque tel semble être le cas. Je vous suis gré d'une telle reconnaissance et de l'égard dont vous faites preuve...

Il se redressa.

- Toujours la même ! Tu n'as pas changé tigresse ! Et maintenant ? On se bat dans une flaque de boue comme la dernière fois ? J'ai une potion superbe !
Galin_percheron
Taverne de Poligny, nuit du 6 septembre 1458.
Première heure.



Le pauvre cheval était à terre, les jarrets tranchés par le maire de la ville qui ne l'avait pas raté. L'animal lâchait des cris de douleur en secouant sa grande crinière lorsque, brutalement, la hache du nain vint se planter dans son grand cou tandis qu'un cri l'accompagnait. Le silence s'installa ensuite puis le guerrier retira son arme. Il s'en servit comme accoudoir et baissa pensivement la tête.

- Pauvre créature !

Sa bonne action de grâce faite, il alla reprendre sa petite hachette toujours plantée sur le corps d'un mercenaire puis revint vers le maire. Il le fixa, regarda son ami s'éprendre de la femelle, une idée complétement stupide, puis il hella l'homme de son accent bien à lui.

- Dit-moi l'ami !!!! T'es aussi le tavernier n'est-ce-pas ??? Ouvre-moi cette porte que je puisse me prendre une bonne chopine, il fait grand soif par ici. D'ailleurs, vous m'devez bien ça. Oui ! J'en ai tué cinq ! Donc ça fera cinq choppes de bière pour moi, et pas de l'éventé !
--Caro




Il osait me sourire alors que je lui criais dessus, il avait le toupet de le faire. Le courage ça je le savais très bien, il ne manquait pas de courage envers ma personne mais oser ricaner après mes dires et me faire ce simulacre ? foutaise et ca n'arrangeait rien à la colère qui était en moi. Et au moment où il se relevait je changeais l'épée de main, je le regardais droit dans les yeux, m'avançais de quelques pas encore et avant mesme qu'il ne puisse réagir il se prenait une gifle bien cadrée et qui claquait avec une si grande force qu'il en tournait la teste...

La gifle donnée, je reprenais mon épée dans la main droite et lui mettais le bout de la lame sous le menton sans le quitter des yeux...
.

Ne me cherche pas Soap, ne me provoque pas Soap... tu te crois malin ? tu crois que je vais m'incliner devant toi parce que Messire m'a une fois de plus sauvé la vie ? oui je te remercie, mais regardes moi bien Soap...... oui je suis fière et alors ? mais jamais ô grand jamais je ne te cirerai les bottes. Tu es arrogant, prétentieux et les gens comme toi je ne les aime pas !!!

Je rabaissais mon bras pour me tourner vers Hooks et le nain... enfin surtout Galin

Quoi ??? boire quelque chose ??? non mais ça ne va pas la teste non ??? on tente de retrouver Fleur et Leonin au plus vite... une rasade d'eau à la fontaine là-bas et ca ira très bien.... quant à moi je file chercher Khépris, on a pas une minute à perdre

Et sans plus attendre je passais à costé de Soap pour commencer à rejoindre mon cheval.
Fleur


[Pendant ce temps dans la cave...]

D'entendre la voix de son fiancé la soulagea grandement, un sourire se dessina sur son visage, ses yeux s'illuminèrent comme si elle reprenait vie à l'instant même. Elle en aurait presque oublié la folle qui rôdait autour d'eux. Elle plongeait son regard dans celui de l'homme qu'elle aimait, y puisant ce dont elle avait besoin pour se sentir rassurée et se sentir plus forte pour supporter ce qu'elle aurait sans doute du mal à supporter. Elle lui murmura un "Je t'aime" avant de s'apercevoir que la pièce s'illuminait peu à peu à l'aide de bougies et de torches. Elle n'arrivait pas à se détacher de son regard de Léonin, comme si elle voulait mémoriser chaque détail de son visage.

Fleur n'entendit pas celle qui se nommait Vengeance s'approcher d'elle et c'est donc par surprise que l'incarnation du mal entreprit de lui serrer une corde autour du cou. Elle poussa un cri :


ARGHHHHHHHHHHHHHHH!!!!!!!


Elle commençait à suffoquer. Son souffle se faisait de plus en plus court. Elle eût le réflexe de tenter de dégager ses mains, mais elle était trop solidement arnachée pour se libérer, sinon elle aurait pu agripper cette maudite corde qui l'empêchait de respirer convenablement. L'emprise sur son cou se libérait et reprenait de plus belle. Fleur profitait de ses courts instants de répit pour reprendre son souffle doucement, inspirant le plus longuement possible, même si celui était difficile.

Après de nombreux essais à tenter l'impossible pour respirer, elle se retrouvait entre la conscience et l'inconscience.

À cet instant précis, comme si elle était victime d'une hallucination ou se trouvait dans un rêve, elle vit une lumière au bout d'un tunnel. Elle suivit le tunnel et découvrit une prairie verdoyante. Un homme se trouvait au milieu, elle s'approcha de lui et reconnut feu son époux.La première chose qu'elle lui demanda sans passer par le bonjour :


Citation:
-Suis-je morte?

-Non,
lui répondit-il avec un sourire, tu ne l'es pas mais tu te trouves dans une fâcheuse situation qui n'a rien d'enviable.

-Qu'est-ce que je fais alors ici?

-Tu te trouves entre la vie et la mort, place peu recommandée, entre-nous. Tu es la seule à pouvoir décider si tu veux vivre ou me rejoindre dans l'au-delà.


Fleur le dévisage.

-Crois-tu sincèrement que je veux mourir? Crois-tu que je vais abandonner alors que je ne l'ai jamais fait? Non je me battrai... peu importe ce que cela me coûte... mais hors de question que je laisse les gens que j'aime en danger... en bas. Je ne la laisserai pas détruire plus! Je ne sais pas encore comment mais je l'arrêterai!

-Alors retournes-y, repars sans te retourner, jamais... un conseil, fais la morte, cela t'aidera à supporter l'insupportable. Te croyant inconsciente celle qui en a après toi, te laissera tranquille jusqu'à ce que tu reprennes conscience. C'est ta porte de salut... en attendant les renforts.

-Les renforts? Personne ne sait où on est. Caro et les autres se battaient contre les mercenaires et je ne sais s'ils s'en sont réchappés... alors les renforts, j'y crois pas trop.

-Ils viendront... pars, maintenant ou reste à jamais icilieu.


À ces mots, Fleur se détourna et reprit le chemin inverse du tunnel. Elle reprit conscience mais ne laissa rien paraître, pas un mouvement, elle contrôla son souffle de manière à ce qu'on la croit inerte. La pression était encore douloureuse et la femme était en train de demander à Léonin si elle devait relâcher.

_________________
En reconstruction...
Fleur de Monmouth
Baronne douairière de Quingey
Dame de Villers-Farlay


Leonin


Dans la cave sombre, assis attaché sur sa chaise.

Cette fois-ci ses sens étaient tous en éveil. Il regardait Fleur mais du coin de l'œil ce n'était pas elle le centre de son attention. Même si ses sentiments envers sa fiancée étaient réels et profonds, pour l'instant elle n'était pas le centre de son attention. En bon soldat d'élite qu'il avait été, il analysait, réfléchissait, regardait tout ce qu'il se passait autour de lui et surtout, il tentait de découvrir où ils se trouvaient en ce moment. IL compris bien vite que finalement il ne serait pas la monnaie d'échange qu'il croyait être au début et que le but de cette femme, si tant est qu'elle en soit encore une, était simplement la torture. Alors qu'il regardait toujours Fleur et que son attention était attirée ailleurs, celle-i lui dit doucement :"Je t'aime". Ces deux mots, au lieu de l'encourager le firent frémir d'inquiétude. C'était la chose à ne pas faire. Leur tortionnaire n'aurait plus qu'une envie, c'est faire souffrir l'un physiquement pour que l'autre souffre psychologiquement. Il eut envie de répondre, mais en cet instant, il se demandait bien si c'était une bonne idée. La survie fait faire parfois des choses terribles ... Mais malgré tout, sans même vraiment s'en rendre compte, il lui répondit en y mettant tout son cœur pour qu'elle garde espoir : "Je t'aime ma chérie. Garde espoir".

De nouveau une seconde erreur de sa part. Décidément, il n'aurait pas dû lui dire de garder courage. Il se souvenait que trop bien des conseils faits par son maître d'armes en cas de prise d'otage ou de torture. Ne jamais donner d'indice sur ce qui pourrait nous faire craquer et nous faire souffrir encore plus. Personne ne peut résister indéfiniment à la torture. Tout le monde craque à un moment ou à un autre. Si ce n'est pas psychologiquement, c'est le corps, refusant toute nouvelle blessure qui laisse tomber, abandonnant parfois jusqu'à la vie même. Et là, Léonin, mais aussi Fleur, venaient de donner la clé pour les torturer au delà de tout ce qu'on peut imaginer.

Pendant qu'il était dans ses réflexions, Vengeance tournait autour d'eux, les scrutant, les regardant, tout en allumant torches et bougies. Léonin put enfin voir tout se qu'il se passait et surtout savoir exactement où ils étaient enfermés. C'était une cave, sombre, humide, lugubre à souhait. Exactement l'endroit parfait pour une torture selon les règles de l'art. Puis, ayant perdu de vue la tortionnaire, il la vit arriver derrière Fleur et enrouler une corde autour de son cou. Elle se mit à tirer dessus, faisant sortir de la gorge de Fleur un râle empli de surprise. Jamais Léonin ne frissonna ainsi. On y était. La torture commençait, et pas de la meilleure manière. Mais devions-nous nous attendre à autre chose. Fleur suffoquait et pendant de trop longues secondes, trop longues pour Fleur c'est certain, elle suffoqua, tentant désespérément de trouver de l'air. Mais la corde et la position était intenable jusqu'au moment où elle s'effondra, inanimée. "- Je relâche ?" La phrase était sortie telle quelle de ce monstre. Bien évidemment qu'il fallait qu'elle relâche ... Léonin ne pouvait rien dire d'autre ... Mais ... Le fera-t-elle ? Le doute commençait à s'insérer dans son esprit, doucement, sûrement, déjà ...

S'il vus plait ... relâchez ...

_________________
Léonin de Monmouth, Vicomte de Sellières et de Doubs
--Vengeance



Ce soir, je devenais une scientifique. J'allais mener des recherches très sérieusement sur l'amour et ses limites. Sentir les cœurs s'accélérer à la douleur de l'autre, le souffle court de celui qui en devient spectateur et toute illusion qui s'écroule comme un château de carte. Dans cette cave, les masques allaient tomber. J'en faisais la promesse. Et toi, ma très chère Telya, j'aurai tant voulu que tu sois là pour y assister. Mais laissons la surprise de la découverte t'affliger, les regrets seront de bien meilleures armes contre toi.
Monsieur Le Comte avait répondu. Il n'y avait rien d'autoritaire ou de menaçant dans sa voix. La peur de perdre l'autre avait brisé n'importe laquelle de ses émotions pour que son but soit de ne pas la voir mourir maintenant. Et la politesse, touchante expression que ce « s'il vous plait ». Un sourire s'est étiré sur mes lèvres mais il n'y avait pas d'expression diabolique, pas de sadisme...Pour le moment. J'ai retiré la corde comme pour lui faire plaisir et je l'ai posé sur la table. A coté, la dague cachée du comte étincelait sous la lueur des torches. Je l'ai prise dans une main puis je me suis agenouillée à coté de la tête pendante de la jeune femme. Usant d'un ton plein de compassion et d'une solidarité feinte, j'ai posé ma main sur son cœur et ai plongé mon regard dans celui de l'homme.


- Elle vit...Mais je la voulais éveillée. Une atroce douleur permettrait de la tirer des méandres de son inconscience...

Je me suis emparée de l'un de ses doigts.

- Comme lui arracher lentement un ongle par exemple...

Mon regard alla à la rencontre de l'homme.

- Mais si tu souhaites le lui éviter, je prendrais volontiers l'un des tiens. Que choisis-tu ? Elle ? Ou toi ?
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