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[RP] Et les clans s'allièrent

Ahounignaou
Le temps s'écoule lentement, trèèèès lentement à Hita. Trop lentement peut être. Entre les rondes durant lesquelles on ne croise pas grand monde, en tout cas rien de bien menaçant, et les séjours en taverne on a juste fini par épuiser le stock de saké du village. Boire du thé d'accord, mais les températures commencent à baisser, et un peu de saké pour réchauffer le sang ne peut pas nuire avant une patrouille.

Enfin bref, Du saké, si on en veut, il faut aller chercher dans les réserves personnelles des clans Otomo pour pouvoir en trouver un peu.
Ce qui fait que, au bout d'un moment les choses se savent. Et du monde arrive là, au coin des feux de l'armée clanique Otomo, attiré par l'odeur du breuvage qui tiédit non loin des braises.
On parle, on échange des points de vue, et on rit parfois. Et lorsqu'une occasion de rire se fait jour, croyez bien qu'Hikari n'est pas la dernière. Elle a un sale caractère, c'est de notoriété publique, mais pour la rigolade, elle n'est pas en queue de peloton.
On est tous d'Otomo ici, on est en Otomo d'ailleurs, c'est maintenant officiel. Alors les allées et venues entre les deux armées sont courantes.
Et justement, l'un des soldats de l'armée "dite officielle" d'Otomo (dont l'auteur taira le nom au risque que celui ci soit qualifié de traitre), est en train de partager le saké avec Hikari et quelques hommes de l'armée des clans.

Les présentations sont faites depuis longtemps et on n'en est plus aux courbettes et autres formules de politesse. Quelques bols de saké ont déjà été partagés et l'ambiance est conviviale.

(armée officielle)
Bon, je vais vous dire une chose mais, semblerait qu'on n'ait pas le droit d'en parler.. Vous promettez hein, de ne rien dire ?

Hikari
Promettre pour des choses dont j'ignore la teneur je ne le fais jamais. Si les vies de mes hommes et de tous ceux avec qui nous partageons le campement sont en danger, je ne peux rien promettre

hésitation probante chez le soldat de l'armée dite officielle.

Ben oui mais alors vous direz pas que c'est moi qui vous ai dit ça, d'accord Hikari dono?

Promis promis, je tairai votre nom valeureux guerrier d'Otomo.
Non parce que ça chauffe de l'autre côté des remparts. Sont un peu énervés, et y'a même... et c'est là que ça doit rester secret hein, vous avez promis pour mon nom tout ça, et parait même que le général a reçu un courrier de la daimyo qui dit que votre armée est une armée de traitres à Otomo.


Bon alors là, comme je le disais précédemment, quand il s'agit de rigoler, Hikari... enfin voyez vous mêmes

ECLAT DE RIRE
partagé par l'ensemble des guerriers de l'armée des clans présents autour du feu en question. Quelques uns s'étouffent même parce qu'ils étaient en train d'avaler une gorgée de saké. Quel gâchis. Je vous l'ai dit l'ambiance est conviviale, la preuve est là. Il n'y a plus de "je suis chef t'es que soldat" ou de "je suis soldat je dois bien me tenir". On est ensemble aussi pour rigoler

La pauvre vient de se rendre compte qu'elle était loin de faire l'unanimité en Otomo. Ça doit lui faire mal au ventre. Elle n'avait qu'à mieux traiter les clans du Kuni.

Bien d'accord
ouais !!
Ah ça !!
(soldats qui s'expriment)

Elle n'a pas tout compris la pauvre, et ça n'est pas la première fois d'ailleurs, c'est une habitude...
(petits rires étouffés)
On est là aussi pour Otomo valeureux guerrier de l'armée officielle. Dites donc à votre Général à l'occasion que nous sommes tous là pour la grandeur d'Otomo, et non pour porter haut les couleurs du clan Hashimoto.


Ah ça non !!
Plutôt mourir !!
Tu m'étonnes !!!

Mon pauvre ami, si vous voulez nous rejoindre dans l'armée des clans, vous êtes le bienvenu. Je pense qu'honorer le nom d'une daimyo ayant si peu de respect pour les clans qui font la force de son kuni ne doit pas être facile tous les jours..
reprenez donc un peu de saké


oui mais bon, si je dis ça au général je vais me faire tabasser moi.
C'est pas faux, mais il faudra qu'on réussisse à lui faire passer le message quand même. Elle est capable d'envoyer l'armée d'Hattori Hanzo Dono nous déloger. Capable de faire des frères se battre, juste dans l'espoir que son nom sortira du lot et la verra confirmée comme une chef de guerre exemplaire.


Nouvel éclat de rire général. Certains se tiennent le ventre, un part même en courant, de peur d'étouffer, se calmer un peu plus loin

Ouais ben moi j'ai pas envie de m'battre contre vous hein !! j'vous connais, j'ai pas envie d'lever mon sabre contre des frères !
ah ben ça, c'est pas nous qui décidons, faudra voir avec la daimyo.
Humpffffff


Laissons donc nos braves soldats, qu'ils soient d'une armée ou de l'autre, discuter ensemble. Et observons donc Hikari qui l'air de rien se lève, salue tout le monde avec un sourire et file au travers du camp, à la recherche d'une autre chef de famille qui se réjouira, et rira certainement aussi fort d'apprendre qu'ils sont considérés comme traitres à Otomo.
Kiki


Hita :

Elle était arrivée à Hita depuis quelques jours et l'installation du groupe dans la ville s'était faite sans souci. Jour après jour, Kiki suivait les ordres qui lui était donné parfois faisant des gardes parfois se reposant mais sa petite pièce du domaine lui manquait. Aussi profitant d'une journée de repos, elle sortie de la ville et se trouva un petit coin à l'abri du vent d'automne. Elle s'y installa et sortie son livre de conte qu'elle emmenait partout puis l'ouvrant au hasard se mit à lire un conte.

Citation:
Un oiseau reconnaissant.

Il était une fois un jeune homme qui vivait seul dans une petite maison à l'orée de la forêt. L'hiver était rigoureux et une épaisse couche de neige recouvrait la campagne. Un soir, alors qu'il rentrait chez lui et marchait péniblement dans la neige il entendit des plaintes. Il se dirigea vers le champ d'où montaient celles-ci et découvrit une grue allongée sur la neige. L'oiseau avait une flèche plantée dans l'aile. Le jeune homme, qui avait bon coeur, se pencha sur lui et retira doucement la flèche. L'oiseau, libéré, s'envola et disparut dans le ciel.

Le jeune homme rentra chez lui. Il était pauvre et sa vie n'était pas facile. Personne ne venait jamais le voir, aussi ce soir là, quand à la nuit tombée, on frappa à sa porte, il se demanda qui pouvait bien lui rendre visite à une heure si tardive. Quelle ne fut pas sa surprise de découvrir sur le seuil une belle jeune fille! Elle s'était égarée dans la neige, et lui demanda l'hospitalité, ce qu'il lui accorda bien volontiers. Elle resta le lendemain, et encore le jour suivant.

Le jeune homme s'éprit de cette jolie jeune fille douce et gentille, et lui demanda si elle acceptait de l'épouser. Ils se marièrent et vécurent heureux, malgré leur pauvreté. Les voisins apprirent l'heureuse nouvelle, et se réjouirent de leur bonheur. Cependant, l'hiver était long et rude, et bientôt l'argent et la nourriture vinrent à manquer; ils vivaient plus pauvrement que jamais. Un jour, la jeune femme décida de tisser une étoffe, et son mari lui installa un métier à tisser dans une petite pièce au fond de la maison.

Avant de se mettre à l'ouvrage, la jeune femme dit à son mari :

"Quoiqu'il arrive et sous aucun prétexte tu ne dois entrer dans cette pièce"; le jeune homme promit. La jeune femme s'enferma et commença à tisser. Un jour entier s'écoula, puis un deuxième, et la jeune épouse travaillait sans relâche. Enfin, le soir du troisième jour elle sortit de la chambre, fatiguée et amaigrie, et présenta à son mari une étoffe superbe, si rare et si précieuse qu'il la vendit pour une forte somme d'argent.

Grâce à cet argent, la vie fut plus facile pendant quelques temps; mais l'hiver n'en finissait pas et argent et nourriture vinrent à manquer une nouvelle fois. La jeune femme décida alors de tisser une nouvelle étoffe, et recommanda de nouveau à son mari de ne pas entrer dans la pièce, quoiqu'il arrive. Il renouvela sa promesse, et attendit pendant plusieurs jours. Enfin, le soir du quatrième jour, sa femme un peu plus pâle et amaigrie, apporta une nouvelle étoffe, encore plus magnifique que la précédente. Le jeune homme partit à la ville, et revint avec une somme d'argent plus importante que la première fois.

Grâce à sa femme, le jeune homme était heureux et sa vie plus douce qu'avant, mais il en vint à désirer encore plus d'argent. De plus, les voisins le pressaient de questions, lui demandant comment sa femme pouvait tisser des étoffes d'une telle splendeur sans même acheter un seul fil. Tous trouvaient cela bien étrange. Le jeune homme, désirant avoir plus d'argent et brûlant du désir de découvrir le secret de sa femme, lui demanda de tisser encore une étoffe. Affaiblie et ne comprenant pas pourquoi il désirait plus d'argent, elle résista puis céda et accepta à contre-coeur.

Après avoir renouvelé ses recommandations à son mari, la jeune femme se mit au travail. Cependant, le jeune homme était dévoré par la curiosité et voulait à tout prix savoir comment sa femme faisait pour tisser de si belles étoffes. Oubliant sa promesse, il alla sans bruit jusqu'à la chambre où la jeune femme tissait sans relâche, et entrouvrit doucement la porte. Mais ce n'était pas sa femme qui tissait, et cela le surprit tellement qu'il laissa échapper un cri. C'était une grue, et le bel oiseau arrachait ses plumes une à une et s'en servait pour tisser une somptueuse étoffe. Quand la grue s'aperçut de sa présence, elle reprit les traits de la jeune femme.

Celle-ci expliqua alors à son mari stupéfait qu'elle était en réalité la grue qu'il avait sauvée. Elle avait pris l'apparence d'une jeune femme pour lui venir en aide et elle avait tissé ces étoffes avec les plumes arrachées à son propre corps. Mais le jeune homme avait manqué à sa promesse et maintenant qu'il avait découvert le secret de sa femme, ils ne pourraient plus jamais vivre ensemble. Il regrettait amèrement d'avoir faillit à sa promesse par curiosité et par cupidité, mais il ne put retenir la jeune femme. Elle reprit l'apparence du bel oiseau gris et s'élança vers le ciel.


La timide rêveuse qu'elle était ne put s'empêcher de verser quelques larmes à la fin de son histoire qu'elle trouvait magnifique de par le sacrifice de cette femme-grue pour l'amour de cet homme.
Puis tout en repartant vers Hita, elle se dit qu'il valait mieux éviter de faire des promesses, la tentation de les transgresser était vraiment trop forte chez les êtres humains.

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Mahiro
[Kurume - Château des Sanada - Chambre de Mahiro et Samouraie]

Depuis combien de temps avait elle fermé les yeux ? Elle ne le savait pas trop. La chambre était terriblement silencieuse. Elle ne distinguait pas les bruits des enfants. Peut être dormait ils déjà. Et puis, elle ouvrit les yeux. Une douleur lancinante dans le dos. Un bruissement d'étoffe, elle savait qu'il était là. Il avait des consignes strictes. Il ne devait pas relâcher sa surveillance et il ne le ferait pas.

Les choses se compliquent mon frère. Je n'ai plus autorisation de quitter mon lit. L'enfant semble pressé et je dois tout faire pour le calmer... moi aussi par la même occasion.

Il te l'avait dit, tu aurais du écouter ton époux. Tu t'en fais trop, ce n'est bon ni pour toi ni pour l'enfant.


Elle dodelina de la tête se calant de nouveau dans les coussins. Il était devant l'entrée de la terrasse, il regardait les jardins surveillait. Pas un regard pour elle. Mais était ce nécessaire ? Non pas du tout. Ils se connaissaient assez pour imaginer les réactions de l'autre. elle se redressa un peu et tapa les coussins pour s'y recaler nerveusement.

Mahiro, arrête de faire l'enfant gâtée, tu as passé l'âge. Il serait temps que tu tiennes ton rang et que tu grandisses un peu.

Elle stoppa net, personne n'avait jamais osé lui parler comme ça. Et à bien y réfléchir, il était peut être le seul à pouvoir le faire.

Ton époux est le chef des guerriers, il est membre du conseil, il n'a que faire d'une femme qui geins et se morfond. Il a besoins d'une femme forte et qui sait se maitriser. Que crois tu qu'il penserait de te voir ainsi ? Tu ne lui fais pas honneur Mahiro.

Les mots étaient tranchant mais sonnaient justes.

Ton orgueil et ta jalousie te font mettre en péril ta vie et celle de ton enfant. Ce n'est pas digne d'une Sanada, ce n'est pas digne de ta famille.

Que devrait elle faire ? Pleurer, et lui donner encore plus raison ? surement pas. L'orgueil, oui, elle en avait et là, il avait touché la corde sensible. Elle se tut un instant. Elle le savait, lui affichait un sourire en coin vainqueur. Il avait fait mouche, il le savait. Mahiro pensa à Samouraie, elle se demanda se qu'il faisait avec qui, si il allait bien... Tout en réfléchissant elle caressa son ventre. Après un court instant

Bien il nous faut revoir certains point de la défense je crois. Je ne pourrais pas bouger aussi facilement que prévus.
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Miel_de_rose

(Campement du clan Shendei à Hita)

Miel de Rose referma la toile qui servait de porte à sa tente... Voile symbolique, afin de ne plus entendre les ragots et règlements de compte en tous genres qui explosaient partout... Elle avait besoin de repos, du juste repos avant l'action... Elle trouvait qu'on parlait trop... La forfanterie n'allait jamais de paire avec l'action... Elle se félicitait de la discrétion de son clan. Depuis des jours maintenant qu'ils étaient dans le bain jusqu'au cou, leur ultime but était l'honneur et la gloire d'Otomo ! Peu importe comment chacun l'interprétait, l'important étant que tous aillent au charbon...

Elle était fatiguée d'entendre les dirigeants d'Uchi s'entre-déchirer pour savoir qui était responsable de ce fiasco... lasse d'entendre certaines voix d'Hita s'élever maintenant que tout danger était passé, qu'ils pouvaient enfin sortir des trous où ils s'étaient cachés lors de l'arrivée des armées d'Otomo, pour clamer soudain des mots comme "honneur" et "fierté"... pourquoi n'avaient-ils pas défendu leur ville en ce cas ? Bof... sûrement qu'une poignée d'aboyeurs publiques, les braves gens eux n'étaient pas si sots.

Et voilà qu'il s'en passait aussi parmi leurs dirigeants, du rififi en Otomo... Miel ferma les yeux...et sourit... la discipline de Takamoto-dono leur ferait du bien un peu à tous !

Toujours est-il que l'heure était au repos avant la bataille, chacun devant se concentrer sur ses ordres et faire au mieux. Les Shendei attendaient encore des hommes afin de grossir leurs forces. Et leur arrivée allait à coup sûr remonter le moral des troupes. Plus on est de fous, plus on rit, c'est bien connu !

Allez... ferme tes jolis yeux Miel... et repose toi... Il est sûrement quelqu'un, quelque part qui pense à toi... et qui espère ton retour...


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Alessandra
La nuit est noire, la lune, cachée sous les nuages, aucune étoile ne perce ce voile opaque qui assombrit l’alentour.
Sous la tente, les geishas servent le saké créant un va et vient continue. Les soldats épuisés et nerveux profitent de ce moment de répit.

Alessandra a revêtu son kimono d’apparat, le jaune, le plus beau qu’elle a. Certes, elle veut faire bonne impression. Son cœur bat tellement fort, qu’elle a l’impression que tout le monde l’entend.

Gracieusement , exécutant des gestes précis et étudiés, elle avance sur la scène de fortune..


Konnichi wa, je me nomme Alessandra san,

J’ai un conte à vous partager, j’espère qu’il vous plaira.


Sourire aux lèvres, elle s’incline respectueusement et s’assoie en position de lotus sur un coussin rouge posé par terre, les deux mains posées sur ses cuisses, paumes tournées vers le ciel.




Les Deux Sabres



Un jour, Muramasa, le forgeron, décida de lancer un défi à son maître, Masamune. Il lui proposa que chacun forge une lame, la meilleure qu’il lui soit possible, et qu’ils comparent ensuite leur facture, leur tranchant et leur âme afin de déterminer lequel des deux grands artisans serait, de tout l’Empire, le meilleur.

Masamune releva le défi et chacun, dans son atelier, se mit à l’ouvrage. Cela prit longtemps, très longtemps, et, face à l’énergie déployée par chacun d’eux, on dit que même les dieux des rivières et des bois alentours vinrent les voir à l’ouvrage. Les saisons passèrent et, un beau matin, le maître et le disciple admirèrent leur ouvrage accompli. Ils avaient terminé le chef-d’œuvre leur vie.
Muramasa avait forgé une lame sombre, qui brillait d’un éclat majestueux. Elle était froide et langoureuse comme une multitude d’hivers, c’est pourquoi il décida de l’appeler « La Lame des Dix Milles Hivers ».

Masamune se trouvait devant une lame blanche et dont les reflets semblaient remplis de sérénité. Au toucher, elle était chaude et agréable et s’accordait avec douceur aux mains de son porteur ; pour cette raison, il décidé de l’appeler « La Lame des Tendres Mains ».

Chacun avec son œuvre, maître et disciple se rendirent au bord d’une rivière pour voir laquelle de ces deux armes serait la meilleure. Il s’agissait pour chacun, à tour de rôle, de plonger sa création dans l’onde, tranchant orienté vers l’amont.
Muramasa plongea sa lame dans les flots. La lame démontra alors son fil sans pareil, tranchant d’abord une feuille morte emportée par le courant, puis tous les poissons qui s’approchèrent. Puis la lame coupa aussi les flots qui s’ouvrirent derrière elle, ainsi que le vent qui glissait sur la rivière. Rien n’échappa à son cruel tranchant.

Masamune avait patiemment attendu, la main sur son épée, que son disciple ait terminé sa démonstration. Il fit à son tour glisser son sabre dans les eaux. La feuille l’évita, les poissons la contournèrent, la rivière poursuivit son cours et le vent souffla toujours sur la surface. La lame ne trancha rien. Satisfait, Masamune retira son sabre.
Muramasa se gaussa de lui, se moqua de ses piètres qualités de forgeron. Cependant, le maître, calmement, essuya son épée et la rangea au fourreau, un sourire au coin des lèvres, tandis que son disciple continuait de l’insulter.

Un moine qui avait assisté à la scène vint alors. Il commenta ce qu’il avait en ses termes :
« La lame de Maître Muramasa est certes une lame extraordinaire. Son tranchant est sans égal, mais c’est une lame féroce et cruelle, une lame mauvaise. En effet, elle ne fait nulle distinction et tranche tout. Feuille, poissons, ondée, vent. Elle ne s’arrête jamais. C’est assurément là la lame la plus vicieuse et la plus mauvaise qu’on ait jamais forgée.

La lame de Maître Masamune, en revanche, est douce et pure, elle ne tranche pas les choses innocentes et ne fait pas couler le sang. Elle laisse passer ceux à qui elle n’est pas destinée comme elle a laissé passer feuille, poissons, ondée et vent. C’est assurément là, de toutes les lames, la meilleure qu’on ait jamais forgée.

Par Rémora - Publié dans : Contes, Légendes et Poésies du Japon


Elle se relève avec grâce, s'incline souriante devant les spectateurs en guise de remerciements et quitte la scène de spectacle comme elle y était venue.
Samouraie


[Hita --- Sur les remparts]

Les contes et récits rassemblaient du monde au centre du campement, et détendaient les esprits.
Avant de prendre congé pour rejoindre ses guerriers, Sam remercia Alessandra san pour son récit.

La nuit fut calme et les rondes s'enchainèrent sur les remparts de la ville.

Au matin du huitième jour, le vent qui avait soufflé faiblement de l'ouest commença de tourner au sud.
Sensible aux éléments naturels, Sam, inquiet, scruta longuement l'horizon. Les changement de vents n'apportaient pas que pluies et tempêtes.

Vautré sur son lit, incapable de fermer l'œil depuis plusieurs jours. Le chef des To-Yuushi
lisait les rapports de la nuit, et les missives livrées par un ballet incessant de messagers qui ne prenaient même plus la peine de se faire annoncer.

Les nouvelles en provenance de Kurume le tourmentaient et le rendaient de plus en plus nerveux et de mauvaise humeur.
Au cours des prochaines 24h, lui, Etsuko et leurs guerriers seraient relayés. L'occasion de s'éclipser pour rendre enfin une visite à sa famille.

Après avoir piqué une tête dans l'eau froide, il avait envoyé missive à son épouse, noté ses ordres et ses consignes sur un parchemin, et chargé une personne de confiance de les transmettre à son second, puis il avait pris la direction des gargotes.

Après quelques saké bien tassés, il avait confié ses tourments à Etsuko. Sans hésitation, elle lui proposa sa monture, plus rapide et plus fiable que le pauvre canasson que Sam éprouvait depuis des semaines sur les routes du Kuni.

Sous une pluie battante, l'âme embrouillée par les vapeurs de saké, le Kenji d'otomo s'élançait sur les chemins en direction de Kurume...


[Domaine des Sanada...]


Le château projetait son ombre sur le flanc de la colline. Sam fit un crochet par la tour de garde pour prendre des nouvelles.
On lui remit un plis laissé à son attention par Poum, son bras droit...
Citation:

Sam,

Une bien triste nouvelle que je dois te faire parvenir de Kurume : Kaolyn, notre Grande Prêtresse est décédée. J'ai demandé aux moines bouddhistes de s'occuper de son corps. Tu sais comme nous avons horreur des impuretés.

Cela fait un petit temps qu'entre deux gardes, je passais chez elle pour la rencontrer mais sans succès.

En tant que successeur et Shinshoku du village, j'ai obligé les frères de conserver son corps jusqu'à votre retour afin d'organiser des funérailles dignes d'elle. (Ils sont pas fort content mais tant pis pour eux).

Écoute-moi : la peine et le deuil m'empêche de pouvoir l'annoncer à d'autres personnes chères. Peux-tu t'en occuper ?

Je suis derrière vous pour vous apporter aide, réconfort (et malgré moi, mauvaise nouvelle) durant les efforts que vous faites pour nous.

Embrasse Chani pour moi.

Je souhaite plus que jamais pouvoir passer une soirée à s'enivrer de saké pour oublier tout cela.


Une fissure de plus dans sa cuirasse...Kaolyn tenait une place particulière dans leur vie à tous...Il perdait bien plus que la grande prêtresse, il perdait une amie, une confidente, une sœur, la marraine d'une de ses filles.
Un coup porté au clan, il n'aurait pas le cœur de l'annoncer tout à l'heure à Mahiro.
Poum était introuvable, il prit en toute hâte la direction du château.
Pas le temps de s'annoncer et de perdre des minutes précieuses en explications et en salutations.

Il opta pour l'escalade de la façade qui conduisait aux fenêtres de leurs appartements. Il en connaissait chaque pierre, chaque aspérité, pour avoir emprunté ce passage de nuit, des centaines de fois avant d'épouser Mahiro.


[Dans les appartements princiers...]

Peut-être surprendrait-il...quoiqu'il n'y tenait guère...préférant ne pas y penser...

Il bondit comme un félin au travers de la fenêtre. C'était sans compter sur les déplacements de mobiliers, effectués en son absence.
Son arrivée héroïque se transforma en chute impressionnante et bruyante...Sam venait de se prendre de plein fouet un stère de bois entreposé négligemment en contrebas de la fenêtre.

Légèrement sonné, il tenta de se redresser en prenant appui sur une petite table basse qui céda sous son poids...


Bon sang de bois! Je savais que les vents ne me seraient pas favorables aujourd'hui!

Heureusement, personne n'était là pour assister à son arrivée fracassante...Son honneur était sauf!
Les héros aussi, sont parfois fatigués, mal rasés, trempés jusqu'aux os et crottés jusqu'aux oreilles.

Pris au dépourvu par ces enchainements d'évènements incontrôlables, notre héros fatigué se ressaisit enfin et reprit contenance.
Lissage expresse de chignon, remise en place du plastron, vérification de la présence de son katana, une rasade de saké...


MAHIRO? Mahiro? Vous êtes là ma douce?

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Ashikaga_akemi
On ne s’ennuie guère sur les routes. Les différents paysages, les diverses rencontres, et pas un jour qui ressemble au précédent. Akemi avait perdu le compte des villes traversées, et les nouvelles sporadique qu’elle avait pu entendre ne l’avait nullement préparée à ce qui l’attendait à l’arrivée.

Akemi était partie d’Oda presque un mois plus tôt, envoyée par sa tante la Seii’Taishogun de la famille Ashikaga. Celle-ci avait eu vent de rumeurs de guerres entre les kuni d’Uchi et d’Otomo, et l’avait envoyée sur place voir ce qui se tramait.

La jeune fille était partie pour Nakatsu, accompagnée de Jiro, son garde du corps. Après un détour par le kuni d’ito, faute de bateaux pour une autre destination, dont ils se seraient bien passés, Les voyageurs arrivèrent à peu après sa prise par Otomo.
Les simples rumeurs c’étaient changées en guerre, et la route pour Nakatsu était à présent bloquée.

Akemi avait assistée à l’annexion, si douce qu’elle fut, avec un désagréable sentiment d’impuissance. Qu’aurait-elle fait ? Elle ne le savait pas... enfin si : rien. Les ordres étaient clairs : rester neutre par rapport au conflit.
L’impossibilité de continuer et le manque d’action mettaient les nerf de la jeune fille à rude épreuve, et le pauvre Jiro subissait sa mauvaise humeur sans broncher.

La seule option possible était d'écrire à sa tante.
Et d'attendre.

Assise au bureau de sa chambre, Akemi se mit à écrire avec force soupire


Citation:
Ashikaga-sama

Je vous écrit d’Hita, où je me retrouve bloqué, dans l’impossibilité de rejoindre Nakatsu.

La guerre à été déclarée entre Otomo et Uchi. Le premier à envahit le second, en lui prenant les villes de Kokura et d’Hita. Ces invasions ce sont déroulées dans le calme. Nakastsu est désormais la seule ville Uchienne sur l'île, et elle se défend avec autant d'ardeur que les soldats d'Otomo mettent pour la faire tomber.
La situation est figée ainsi depuis quelques jour.

Dans les villes nouvellement annexées, les habitants sont divisés. D'un côté ceux qui restent attachés à Uchi, de l'autre, ceux qui désiraient rejoindre Otomo, et accueillent l'annexion avec plaisir.D'après les quelques bruits entendus, certains auraient même aidé à l'invasion.
Les troupes Otomiennes, elles, se répandent en bonnes intentions : elles voulaient simplement libérer l'île du joug d'Uchi, et ne sont pas là pour piller ou massacrer. Ce que, d'ailleurs, elles ne font pas.
Pour leurs adversaires, Otomo est , bien évidemment l'envahisseur assoiffé de pouvoir, prêt à tous pour pouvoir placer sa domination sur Uchi.
Pour résumer, les deux parties se lancent accusations, justifications et expliquations, tant et si bien qu'il est difficile des faire la part de vérité dans tout cela.

J'espère vous avoir fait un résumé assez complet de la situation. Au besoin, je fournirai des détails supplémentaires dans une autre lettre.

N'ayez pas d'inquiétudes, 'Shima, Otomo à fait preuve jusqu'à présent d'une volonté de faire le moins de victimes possibles, je ne risque rien. Et je ne suis pas seule : Jiro n'est jamais à plus de dix mètre de moi. Je sens qu'un de ces jours je vais lui fausser compagnie quelques heures, rien que pour avoir un peu de tranquillité.

Avec toute mon affection

Akemi

PS : J'ai entraperçu le général de l'armée d'Otomo à Hita. Il été accompagné de nobori portant l'emblème des Sanada. Le connaitriez vous ?


Et maintenant, attendre..
Amateratsu


[A Hita]

Le général de l'armée de l'alliance des clans n'avait pas une minute pour lui depuis plusieurs jours maintenant. Pourtant à ce moment là il monta sur son cheval et prétextant une revue du camp, il laissa allé son esprit.

Depuis un moment maintenant, il devait gérer la formation des lances, leur entrainement, leur équipement, les soldes. Tant de choses qui ne lui plaisaient guère. Il était un guerrier, parfois un diplomate mais la paperasse et la logistique le fatiguaient au plus haut point.
Il ne pouvait laisser faire des serviteurs comme il le faisait dans son domaine. La chose était bien trop délicate et secrète pour laisser faire n'importe qui.

Les choses suivaient ainsi leurs cours. La flotte d'Otomo devenait chaque jour plus puissante et il avait aidé à cela, chaque jour son armée devenait plus forte et mieux armée.
Malgré des disputes au sommet, la défection d'amis... il tentait de garder le moral et se savait encore puissant. Enfin était-il vraiment puissant seul?

Il le devait, en réalité grâce aux clans d'Otomo qui gardait une énergie impressionnante, une vigueur, une envie de faire briller leur nobori sur le champ de bataille.
Les Hashamachi menés par Etsuko devait racheter l'honneur de leur nom et il le faisait avec succès.
Les Shendei toujours plus puissants étaient d'une aide impressionnante. Autant d'hommes de valeur...

Il était chaque jour un peu plus impressionné par la
beauté d'Etsuko-dono, cette beauté froide mais envoutante, ce regard plein d'une férocité et d'une intelligence vive.
Il était chaque jour un peu plus impressionné par la force de commandement de Takamoto-dono, ce regard dur et qui regarde vers l'avenir, celui de la grandeur du clan Shendei. Il devait déjà voir flotter sur les remparts de Nakatsu le nobori de son clan. Ou alors il se voyait déjà gagné un honneur grandiose dans le combat et le sacrifice dans la gloire de la guerre.
Que dire des Koshi, plein de sagesse et ruse. Kooki-zen-san et sa douceur qui cache une technique au combat exceptionnelle... Masahito-dono, le premier des daimyo d'après guerre, une figure historique et symbole de renaissance pour le peuple d'Otomo.

Que dire encore de ses enfants... de son clan, ses amis, ses filles. Il pensait à chacun d'eux, ceux qui combattaient auprès de lui et ceux qui protégeaient Kurume au loin.

Sous la coupe du nouveau Daimyo, l'honorable Akihiko-sama, du rusé général Hanzo-dono, Otomo irait combattre pour la gloire et pour sa grandeur.

la chevauché continua désormais dans la ville d'Hita où il osa s'aventurer sans protection. sa pensée vagabonda de nouveau.

Les élections d'Hita était terminée maintenant.
Nharia avait gagné, en un tour, avec quatre candidat... incroyable.
Même lui avait du mal à le croire. Son discours qu'il pensait adresser à un mur avait peut être en fin de compte touché le coeur de certains, de beaucoup même. Ils avaient encore confiance en Nharia et a travers elle confiance en lui et en Otomo.

Il ne fallait pas les décevoir maintenant. Il ferait tout pour satisfaire à ses promesses. Il avait une partie de son coeur dans cette ville. Sa ville, le domaine de son clan étaient après tout très proches.

Le sempai des Sanada chevauchait dans les rues en apparence calmes maintenant

Il espérait que les quelques opposants virulents respecteraient le choix des du peuple. Le taishi se supris à regarder derrière lui si l'ancienne geisha ne préparait pas sa promesse de le poignarder dans le dos. Il sourit se sentant bête.

Même si en fin de compte ça n'aurait rien changé.
La force primait... il n'y avait aucune rapport entre une domination suzeraine et le choix du peuple.

L'amour du peuple se gagne par le devoir qu'a le seigneur de bien administrer ces cités, avec justice.
Lorsqu'il entendait parler de liberté cela le faisait sourire. Il ne comprenait pas où il perdait en liberté... Ils ont juste remplacé un seigneur par un autre. Sans doute un meilleur seigneur.

Enfin toutes ces questions ont été balayées par cette élection.

Il espérait maintenant que des soldats d'Hita, des hommes et des femmes de valeurs, des êtres courageux le rejoindraient pour la gloire. Il se promettait à cet instant de les récompenser avec justesse et même générosité.

Il fallait maintenant simplement battre les soldats d'Uchi...

Ama regardait vers Nakatsu comme s'il pouvait la voir.

Bientôt, bientôt nous serons là et le fracas des armes fera trembler les feuilles de l'île et s'envoler les corbeaux vers Honshu pour que le héron majestueux et gracile reprenne sa place dans les étangs de Kyushu

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Otomo no Taishi(ambassadeur)
_yoshimasa_ashikaga_


Quelques temps avant la prise d'Hita au Domaine Ashikaga - Oda

Pénétrant dans les appartements de Matsakodo après s'être faite annoncée, elle le cherchait du regard.
- Konba wa Yoshimasa-chan, l’accueillit-il d’une voix agréablement amicale.
Ne prenant pas ombrage de l’appellation familière qu’il osait utiliser bien souvent, elle s'inclina puis s'assit. Matsakodo inclina le visage dans un signe de respect et posa son regard dans celui de sa cousine. Yoshimasa quant à elle détourna légèrement les yeux.
- Mô shiwake arimasen Juukeitei, je ne t'apporte aucun réconfort. Juukeitei, Cousin de mon cœur… Kaolyn-chan est morte.
Yoshimasa posa sa main sur son avant bras mais toucha à peine le tissu de son kimono. L’expression de Matsakodo commença à changer jusqu’au moment ou il tenta de dissimuler sa peine qu'il n'avait pas l'habitude d'extérioriser.
- Comment est-ce arrivé ? Demanda-t-il d’une voix neutre.
- Je n'en sais rien. Je... Je ne sais s'il y aura des funérailles, dit-elle encore le regard fuyant.
- Je comprends. Si c’est le cas j’y serais présent.
Ashikaga Yoshimasa inclina la tête, son cœur empli d’une douleur lancinante et de sentiments controversés qu’elle n’exprima pas. S'obligeant à garder sur la finesse de ses lèvres, un imperceptible sourire respectueux.
- J'ai rencontré le Maître... Sanada-sama, lorsqu'elle était encore en vie. Il me semble être homme d’honneur.
- Les relations entre nos deux Clans se réchauffent alors…
- Il n’y a plus d’utilité à cela,
dit-elle brièvement chassant un souvenir.
Le Chef Ashikaga le regarda avec compassion puis se leva en disant à son cousin :
- J'imagine que la nuit te sera difficile, prends bon courage!
- Arigato Yoshimasa-san.

Ashikaga Yoshimasa s'inclina et s'en alla. Quant à Matsakodo, il s'inclina et laissa sa peine l'envahir après le départ de sa cousine.


Plus tard au Domaine Ashikaga - Oda

A coups réguliers dans sa poitrine, son cœur battait douloureusement. Elle se mouvait contre le vent comme seul adversaire. Si ce n'est la sueur trempant son front et sa longue chevelure ondulante battant l'air, rien ne trahissait la fatigue et la souffrance qui meurtrissaient ses muscles. Son visage demeurait fermé, ses lèvres serrées et le regard pointé droit devant elle. Son corps vêtu comme le plus simple des Ashigaru trahissait la finesse de sa taille et le modelage de ses cuisses. A travers les arbres, rapide et agile, Yoshimasa courrait trouant l'air comme une aiguille le ferait dans un fin tissu soyeux. Elle traversa ainsi une petite partie de la forêt jusqu'à son orée et ralentie pour s'arrêter enfin. D'une main, elle s'essuya le front et écarta les mèches rebelles. Ce qui dévoila un immense regard étincelant agrandit par l'effort. La jeune femme s'adossa à un arbre et croisa les bras sur sa poitrine en reprenant lentement son souffle alors que de là son regard amande se perdait à la contemplation de son domaine.

Citation:
Jeune bourgeon,
Retiens l'enseignement, grave le dans ton cœur car il prolongera les jours de ta vie. Voici mes quelques recommandations dans l'espoir qu'ils te seront d'une bonne utilité. Il te faut d'abord mourir pour pouvoir renaître. C'est pourquoi tu dois partir à la recherche de ton "moi" profond et passer premièrement par le Feu, la Terre, l'Eau, le Vent et le Vide. Tous ces éléments connaissant la mort et nourrissant la vie…


Ces mots prononcés par son père Ashikaga Yoshinori, mot qu’elle avait reprit par la suite… Elle avait honte du monde dans lequel elle vivait et elle avait honte d’être porteuse du même Kabuto que son Père et Maître avait lui-même parfumé. Cependant, l’espoir d’une renaissance et une étrange foi bouillonnait dans ses veines et lui donnait puissance. Soudain le gong raisonna dans tout le domaine jusqu'à elle. Pourtant, elle n’avait aperçu personne se présenter aux portes Shinto... Cela signifiait que son devoir la rappelait, son moment de liberté prenait fin et les larmes s’étaient à nouveau refusées à elle, elles se refusaient toujours, ne souhaitant guère lui donner repos. A la place un sourire effleura ses lèvres, sourire si rare qui éclaira son visage malgré le sentiment contraire de son âme et elle ferma les yeux en respirant une bonne goulée d’air pure avant de reprendre chemin vers le Shogunat.

… Son poing se serait enfoncé dans le bois si elle avait été homme. Mais si elle avait revêtu l’autorité masculine, l’Ashikaga avait reçu les leçons dignes d’une jeune fille japonaise. A la place, elle déposa délicatement le vélin signé du nom de sa nièce sur le bureau. L’inquiétude la rendait furieuse contre elle-même. « Ne pas s’inquiéter… » C’était bien là Akemi, comment allait-elle annoncer cela à son frère ? Akemi, Son sang, son enfant par l’enseignement, son disciple…. Yoshimasa avait bien ses pensées à propos des deux camps qui se prenaient de face. Uchi contre Otomo, Otomo contre Uchi… Mais jamais ses pensées ne sauraient s’exprimer, Yoshimasa les chassaient même de son esprit gardant seule deux vérités : Hosokawa-dono et Sanada-sama. Deux hommes profondément encré dans leur honneur.

« Jiro n'est jamais à plus de dix mètre de moi. Je sens qu'un de ces jours je vais lui fausser compagnie quelques heures, rien que pour avoir un peu de tranquillité. » Malgré la malicieuse menace, Yoshimasa sourit en elle-même. Puis se levant, elle arpenta de long en large ses appartements constitués que de tentures vertes volant dans la pièce à la recherche d’une solution pour faire revenir sa nièce. Puis lui vint une idée, certes audacieuse et quelque peu dérangeante mais si elle ne pouvait la faire revenir, il la fallait au moins la placer en sécurité. L’enfant avait beau être une élève extrêmement douée ayant vécu un très lourd combat, il n’en demeurait pas moins qu’elle n’avait que 15 années. Sa fougue, lui rappelait parfois la gamine rebelle qu’elle avait été et qu’elle avait aussi tuée pour ce qu’elle était devenue.

Sa main, tenant le pinceau, restait hésitante au dessus du vélin qui lui faisait face maintenant. Comment oser, comment garder une apparence humble et discrète avec une telle demande ? Yoshimasa, cherchait comment adresser ses mots à Sanada Amateratsu qu’elle ne connaissait pour ainsi dire quasiment pas. Mais elle savait que c’était lui le fier Général que lui avait décrit la jeune fille. L’acte qu’elle s’apprêtait à faire pourrait aussi être mal interprété non seulement par lui-même mais aussi par Uchi s’ils venaient à apprendre qu’elle souhaitait mettre sa nièce sous protection Sanada.

Après un grand moment de réflexion, peut lui importa. Elle avait été fort claire, qu’elle demeurerait neutre dans se combat lorsqu’on lui avait demandé de venir soutenir Uchi. La chance que d’aucun serment ne la lie, elle pouvait alors rester fidèle à ses amitiés. C’est donc décidée qu’elle commença à calligraphier :


Citation:
L’Aigle est le prophète du temps et sa prescience lui donne de voir dans le lointain,

Shitsurei shimashita Sanada-sama,


Je viens à nouveau troubler votre devoir en ces temps difficiles dans l’espoir qu’a nouveau vous me pardonnerez. J’ose cependant et me permet dans le droit seul de mon nom.
Voici, ma nièce emprisonnée au milieu du conflit entre Otomo et Uchi. Demeurant à Hita. L’espoir est mien en l’idée que vous vous y trouvez toujours lorsque cette lettre y arrivera. Je ne puis la laisser demeurer au risque de la perdre, quand bien même la mort est une grande gloire. Je vous demande, avec milles grâces, d’accepter de la prendre sous votre aile au milieu de votre sang jusqu’à ce que je puisse moi-même venir la chercher. Elle se retrouve seule dans l'hôtel du Centre, avec un garde comme unique défense entre deux armées décidées.
Pouvez-vous m’offrir cette tranquillité ?

Aussi, je voudrais soutenir de part ma présence les proches de Kaolyn-chan lors de ses funérailles. Cela est-il possible et quand aura-t-il lieux ?
J’attendrai et mes pensées s’y porteront. Jusqu'à ce que de vos mots je sois assurée de votre bonne santé et de la réponse a mon humble demande.

Quand bien même l’Aigle s’envole au plus haut, il repère le poisson dans l’eau et fond sur lui. Il sent la tempête arriver et avant qu’elle ne vienne, il s’élève au dessus des nuages. Et quand elle est là, il se laisse seulement porter jusqu'à ce qu’elle se taise.

SeiiTaishogun Ashikaga Yoshimasa,
De Lignée Seiwa-Genji.


Après cette lettre elle répondit rapidement à sa nièce en ces quelques mots bref et autoritaires:

Citation:
Ma nièce,

Reste ou tu es. Je t'interdit tout mouvement.

Mon affection se porte jusqu'à toi mon enfant.

'Shima.

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Chanichan


Sur les remparts d Hita

Les nuits de gardes se succédaient, le calme avant la tempête?
C'était une première pour la jeune femme , jamais auparavant elle n'avait prit les armes autrement que pour défendre Kurume avec son oshi

*soupire*

Les yeux levés vers les étoiles , Chani pensait à lui.

Que faisait il ? faisait il attention a lui ?

Plus les jours avançaient , plus son manque grandissait! Quand les Kamis arrêteraient ils de les mettre à l'épreuve.

La lassitude et le découragement la gagnait , la tristesse l envahissait petit a petit.

Un regard à son frère, comme il était fort , lui aussi devait penser a Mahiro , a leur enfants a naître et aux héritiers

Nobu..mon jeune filleul..je n ai même pas eu le temps de t offrir ton présent


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Samouraie


[Hita --- Retour sur les remparts]

A quelques pas de sa sœur, perdu dans ses pensées...

Sam avait trouvé son épouse bien fatiguée.
Plusieurs jours qu'elle gardait la chambre pour tenter de mener sa grossesse à terme.
Quelques mots échangés, de la tendresse, un peu de douceur, des silences qui en disaient longs.

La belle s'était endormie moins d'une heure après son arrivée auprès d'elle. Sam l'avait veillé toute la nuit et au levé du jour avait disparut laissant une lettre sur son chevet.

Citation:



Mon étoile,

Les mots me manquent pour vous dire à quel point, il m'est insupportable de devoir vous quitter sur la pointe des pieds.
Je vous ai contemplé toute la nuit, rien n'est plus doux à mes yeux que de contempler votre visage endormi.
Vous sembliez si calme et si paisible. Je suis ému de coucher ces mots sur un parchemin, il m'eut été plus facile de vous les chuchoter.

De vous dire combien je vous trouve belle, sublime, resplendissante. Combien je suis heureux de vous aimer et combien je suis fier de vous.
Le temps passe si vite lorsque vous êtes dans mes bras. Le silence et la chaleur de votre corps m'ont fait tout oublier l'espace d'un moment, si bref fut il.

Ma douce Mahiro, la vie nous joue bien des tours, et comme je vous le disais encore hier au soir, je m'en veux de vous avoir fait si rapidement un autre enfant.
Ne croyez pas que je sois égoïste en écrivant ces mots, je ne pense pas à ma peine et à mon désarrois en m'éloignant de vous, je songe aux moments difficiles que vous traversez, aux douleurs que vous éprouvez et à la peine qui fait partie de votre quotidien.
Je suis malheureux de vous savoir seule face à ces tourments, je suis contrarié de devoir à contre cœur vous laisser à la surveillance d'un homme que je déteste sans pourtant le connaitre.
Je l'envie de rester près de vous, je l'envie de pouvoir, comme je le faisais, vous regarder, échanger avec vous des secrets.
J'enrage de savoir qu'il raconte des histoires à nos enfants qu'il les prenne dans ses bras, et qu'il occupe ma place en mon absence.

Je respecte cependant, votre choix, et la confiance que vous lui faites en lui permettant de partager votre quotidien.

Mon âme sombre dans une pesante mélancolie entrecroisée de sombres contradictions.
Le devoir, l'honneur, l'amour que j'ai pour vous, celui que j'ai pour nos enfants, le désir de vous rendre heureuse, l'obligation que j'ai de vous abandonner pour honorer mes engagements auprès de notre clan, des clans devrais-je dire, et de notre Kuni.

Je n'ai pas eu le temps de l'évoquer hier au soir, mais les discours ici me donnent à réfléchir.
Il m'arrive parfois de douter du bienfondé de mon engagement.
Vous comme moi étions si attachés à nos amis d'Hita et de Nakatsu, j'ai de plus en plus souvent l'impression et le sentiment de les trahir, plutôt que de leur venir en aide.

Mes convictions sont par moment vacillantes et très controversées. Je vous en entretiendrais certainement plus tard.
Vous savez à quel point je suis attentif à la justice et l'envie que j'ai de voir un avenir meilleur pour tous...l'heure n'est pas à la philosophie où à mes états d'âme...j'essaye de gérer émotion et devoir...

Je savais qu'il ne serait pas aisé de combiner les responsabilités envers notre Kuni, notre clan, et celles qui me tiennent le plus à cœur, notre famille et mes engagements envers vous.
J'ignorais et j'étais à cent lieues de m'imaginer à quel point il serait douloureux de m'éloigner de vous dans les circonstances que nous connaissons.

Je vous aime ma tendre épouse. Vous regarder dormir fut pour moi un apaisement. Quelques heures de bonheur et de soulagement.
En arrivant à Hita je ferai offrandes aux Kamis pour qu'ils vous gardent sous leur protection et qu'ils m'accordent la joie d'être à vos côtés pour la naissance de notre fils.

Surtout prenez grand soin de vous et veillez sur nos enfants. Ils grandissent si vite...
Je vous en conjure, faites en sorte qu'ils ne m'oublient pas. Vous me manquez déjà.

Votre époux
Sam


Sam avait quitté la pièce, sans un bruit cette fois.
Une douleur vive lui broyait le cœur. Il ne serait pas de retour pour voir naitre son fils...

Chani était si proche de lui, son regard en disait long à cet instant.
Il lui sourit tendrement avant d'aller prendre place à ses côtés.
Il prit sa main dans la sienne, y déposa un baiser avant d'y glisser le parchemin de Poum et les mauvaises nouvelles qu'il rapportait de Kurume...


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Amateratsu
Le sempai était sous sa tente et commençait à fulminer du retard des provisions pour la campagne. Il se promettait qu'il dirait deux mots aux charretiers quand ils arriveront.

Il tournait comme une carpe dans son bassin sous les yeux de son trésorier et de son logisticien lorsqu'il reçut une lettre qui lui changerait surement les idées. il se jeta sur un siège et la parcourut.

Il souriait en la lisant et essaya de la sentir mais elle n'avait le parfum que de la vieille carne et le foin. Le voyage a du être long pour cette lettre, il a perdu tout le parfum envoutant d'une jeune noble.
Heureusement que son imagination fonctionnait encore à merveille. Il s'imagina alors les forêt d'épineux d'Honshu, plus au nord ces arbres qu'ils connaissaient peu. Il s'imaginaient les fleurs de la forêt et se demandait s'il les révérait un jour. Il s'imagina l'odeur du jasmin dont aimait se parer les nobles femmes et qui lui rappelait nombre de conquête pendant d'autres conquêtes.

Il prit une plume un sourire aux lèvres et répondit au courrier.

Citation:

Ashikaga Yoshimasa sama,

Avoir de vos nouvelles m'apportent toujours le réconfort dont j'ai besoin dans ces moments difficiles. j'espère que vous vous portez bien.

Vous n'avez absolument pas à vous excuser de vos demandes. Notre amitié naissante fait que je me dois au nom de l'honneur de mon clan de vous rendre service aussi bien que je le pourrais.

je doute que dans l'état actuelle des choses votre cousine soit en sécurité avec moi. je pars bientôt battre campagne et écraser les troupes du seigneur d'Uchi.

Ici à Hita, elle me semble en sécurité. Le calme y est revenu. Le peuple a part quelques irréductibles accepte son nouveau seigneur.
les combattants sont désormais à Nakatsu pour assiéger la ville et la prendre.
Toutefois pour garantir sa protection je m'en vais la faire conduire au domaine Sanada prêt d'ici où elle pourra recevoir tous les honneurs dû a son rang et des soins importants.
Me serviteurs se chargeront d'elle et la traiteront comme si c'était un membre de ma famille je vous en fais le serment.

Elle pourra y attendre la fin du conflit ou votre arrivée dans un confort qui sied à sa personne.

Pour ce qui est des funérailles nous attendrons si vous le désirez votre arrivée qui pourrait prendre un certains moment j'imagine. je ferais passer le mot qu'on vous laisse accoster sans soucis à Usuki. (on sait pas trop quand nous le ferons donc petit subterfuge temporel^^)

Que les Kamis vous protègent et guide vos pas jusqu'à nous en toute sécurité.

Sanada no Amateratsu, sempai du clan Sanada, général de l'armée de la coalition des clans.


le général plia la lettre et la fit mener par un messager de confiance pour Usuki où un navire apporterait ce courrier à bon port.

Il se leva alors sous les yeux incrédule de ses To-yuushi, sortit de la tente. Il demanda un cheval et partie accompagné de sa garde vers Hita. Il salua rapidement les chefs de clans présents et continua sa route.

Le Taishi atteignit au galop le centre du village où se situait l'auberge en question.

Il y entra avec ses hommes ce qui eut le don d'impressionner le pauvre aubergiste qui imagina de suite son établissement en proie au flamme.
Ce dernier s'écroula au sol front dans la poussière suppliant qu'on épargne son commerce.

Ama regarda autour de lui, perplexe et comprit la réaction de l'homme quand il posa les yeux sur la mine patibulaire de ses gardes.

Il rit alors avec bonne humeur.


Allons honorobable Hitajin. Relève-toi, nous ne sommes pas là pour ça!


Ce dernier s'exécuta mais sans y croire.



Bien je cherche une jeune femme avec un bushi qui la protège, est-elle dans ton établissement?

Le gérant hésita et par crainte fit un signe de tête qui acquiesçait les dire du sempai.

Il ne se fit pas dire où elle se trouvait et entra dans la pièce arrière où se trouvait les escaliers qui menait aux chambres. Il fit le tour rapidement et aperçut un homme en arme affalé par terre à l'autre bout du couloir. Lorsque ce dernier les vit il se redressa doucement et posa la main sur la hampe de son katana. Les soldats des clans firent de même et Ama en avançant leva la main vers les siens pour qu'ils gardent leur sabre au fourreau et qu'ils patientent là.

Ama s'approcha de l'homme qui se détendit mais en gardant une certe concentration.


Je suis Sanada No Amateratsu sempai du clan Sanada.

Je dois voir ta maitresse.


Pourquoi faire?
demanda l'homme en fronçant les sourcils.

Sais-tu à qui tu parles? Maintenant obéit ou craint ma colère.

L'homme hésita mais comprenant sa situation, il s'inclina et s'exécuta.
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Otomo no Taishi(ambassadeur)
Chanichan




Elle sourit a Samouraie , prit le parchemin qu'il avait glissé dans sa main et le lut.

Ce qu 'elle lisait lui réchauffait le coeur tout autant que cela lui faisait mal ..puis elle leva la tête incrédule , vers Sam

Ce..ce n est pas vrai dis moi? notre prêtresse , notre Kaolyn? ce n est pas possible

En réalité , son frère n'avait nul besoin de lui répondre , elle savait ce qu'il en était.

Elle regarda autour d'elle , s'assurant de ne pas être vue des autres et se laissa aller a sangloter ..doucement..priant les kamis d accueillir la grande prêtresse des Sanada à leurs côtés

Une nouvelle épreuve.. une de plus

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Mahiro
Mahiro tournait, flanc droit, puis flanc gauche. elle remarqua d'ailleurs que l'enfant était plus calme quand elle était allongée sur le flanc gauche. A chaque revirement, elle relisait la lettre de son époux. A chaque fois, une larme pointait, puis un soupir de soulagement...puis une angoisse. Satanée angoisse qui la mettait, ainsi que l'enfant à naître, en péril. Elle souriait à chaque fois qu'elle lisait comment il s'en voulait de cette nouvelle grossesse. Elle aussi s'en était voulu. Elle l'avait confié à Amateratsu, bien plus que le chef du clan, il était un père pour elle. Il avait su prendre la place des jumeaux. Elle en était heureuse d'ailleurs. Il œuvrait bien...toujours.

Elle se leva. Au coin de la chambre un grognement se fit entendre. Elle ne le regarda pas.


Je dois écrire à mon époux.

C'était sans appel, il sortit de la chambre et alla voir si tout se passait bien avec les poussins. Ils jouaient avec leurs nourrices. Mahiro pouvait entendre leurs éclats de rire. Son coeur se serra, elle savait qu'elle manquait beaucoup de chose en ce moment. Mais, voilà, elle n'était pas en état de jouer avec eux et de profiter de leurs facéties. Elle s'installa au bureau, le coeur gros. Mais, pour une fois, elle n'allait pas le laisser paraitre pour lui donner du courage et le peu de force qui lui restait.

Citation:

Mon tendre, Ma lumière, Ma vie,

Vous ne pourrez jamais imaginer combien vos mots me touchent. Il est des choses dans la vie qui changent, qu'on ne peut maitriser, qu'on ne peut choisir. Mais vos courriers, vos mots couchés, pour moi et uniquement moi, font toujours mouches et me touchent en plein cœur. ça n'a pas changé. C'était déjà le cas quand j'ai lu votre tout premier courrier et je gage que ça sera toujours ainsi tout au long de ma vie.

Il ne faut pas vous en vouloir, de rien. Pour l'enfant, mon amour, je vous l'ai dit et redit, je ne vous ais jamais repoussé, bien au contraire. Il me semble même que vous étiez réticent et que j'ai usé des pires moyens dont une femme dispose pour allumer vos sens. Si il est une fautive, c'est moi. Je savais bien, mon petit lapinou des bois, que votre kami était généreux avec vous. Les poussins en sont la preuve vivante.

De plus, quand je vous ais épousé, je l'ai fait en toute connaissance de cause. Vous étiez le Chef des guerriers de Sanada. J'en ai accepté les conséquences, sans concessions. Et vous savez très bien que si ma grossesse n'avait pas été aussi avancée, je vous aurez suivi. Les kamis nous envoient une épreuve. Nous la surmonterons comme nous avons surmonter toutes les autres. Nous sommes fort, nous sommes Un. Et même si nous sommes séparé par la distance, rien ni personne ne pourra nous séparer. Je suis liée à vous, un lien indescriptible et indestructible. Je vous aime, plus que ma vie même.

Il ne faut pas que notre séparation vous affaiblisse, prenez le comme une épreuve que nous passerons haut la main. Si, par malheur, je devais mettre au monde notre enfant sans vous, je puis vous assurer que je me montrerais forte et que vous serez fier de moi. Fier de votre petite femme. Je suis une sanada après tout. Les Sanada peuvent tout faire.

Ayez foi en vous comme vous avez foi en moi. Notre Sempaï est sage et je sais sa cause juste. Il n'a jamais agit pour son profit personnel. Il est sage et juste. Nous lui avons confié nos vies et jusqu'à présent il a été un bon guide pour nous. Ne doutez pas mon soleil. La lumière nait des ténèbres.

Les poussins se portent à merveilles. Au moment où je vous écrit, ils jouent à côté, je les entends rire. Il est vrai que vous manquez, ils n'ont plus assez de câlins. Mais bientôt, vous serez de retour parmi nous et je serais bien trop occupée avec notre petit panda. Vous aurez donc tout le temps de rattraper le temps perdu. Ils ont arrêté leurs progrès concernant la marche. Ils vous attendent, je le sais. Et moi, ça me tranquillise... Ils sont tellement filou qu'ils vont nous rendre fou... Ils tiennent de vous mon amour. Ils tiennent de nous. Ils ne vous oublient pas et vous réclament souvent. J'ai fait disposer des portraits de vous prêt de leur lit. A tous, j'ai donné un bout d'un vieux kimono que j'ai retaillé et avec votre odeur. Ils ne s'en sépare jamais. Le soir je leur raconte les histoires de leur père victorieux.

Je vous aime. Vous et nul autre. L'autre ne m'approche même pas. La distance entre nous a toujours été de mise. Chacun sa place et son rang. Ne vous en faite pas. Vous avez enfermé mon coeur dans la plus merveilleuse des prisons et pour rien au monde je ne veux m'en évader. Vous êtes mon paradis, ma bénédiction et mon salut. N'en doutez jamais.

Je vous envoie ma force et mon affection.
Je vous envoie mon amour.

Je vous aime, plus que jamais.

Votre épouse, votre étoile
Mahiro


La lettre fut pliée en un rien de temps. Elle se leva avec difficulté et la donna au garde pour un envoie sans attente. Elle regarda à droite, puis à gauche. Personne. L'occasion était trop bonne. Elle faussa compagnie à ses gardiens et alla en gargote voir un peu de monde. Elle n'aurait peut être pas du.
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Ashikaga_akemi
L'inaction mettait Akemi en rogne. Elle tournait en rond dans sa chambre, d'un pas vif, s'arrêtant de temps à autres à la fenêtre. En y pensant, cela aurai aurait irrité le paranoïaque Jiro au plus haut point. A cette idée, un léger sourire passa sur le visage de la jeune fille.
Un pan de son kimono s'accrocha au coin de la table. Elle le retirai quand elle entendit la cloison de la chambre s'ouvrir derrière elle. Akemi se retourna prestement, une main sur la garde de son couteau. Ce n'était que Jiro. La paranoïa devait être contagieuse, elle eu un nouveau sourire.
Quand le garde lui annonça qui venait lui rendais visite, la jeune fille jeta un rapide coup d'oeil sur sa tenue, avant de le faire introduire.

Alors que sont visiteur entrait, Akemi s'inclina profondément.


C'est un honneur de vous voir, Sanada-sama.
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