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[RP]L'aventurier des passés perdus

Aiguemarine
[Mâcon - Une Dame décidée VS un Ménestrel épuisé ]

5 jours déjà qu'ils sont partis.
5 jours qui lui ont semblé les plus longs de sa vie.
De brèves haltes, histoire de faire souffler un peu les chevaux...
Pas plus, mais pas moins.
Pourtant Seul 'Stote et Aiguemarine savent que Theobald aurait bien aimé les prolonger un peu...ces haltes.
Mais elle est restée inflexible à ses demandes, impassible aussi face au récit d'une certaine Gwen.
Merci Sindbad. Pas qu'Aiguemarine ne soit pas insensible à tout ça mais elle a un passé à éclaircir et une vieille dame à interroger.
Alors, ce sera pour plus tard...

Les remparts de la cité de Mâcon se dessinent peu à peu, sous un fin brouillard.
Aiguemarine ralentit - enfin- l'allure d'Altaïr, et jete discrêtement un oeil à son compagnon de voyage qui arbore un léger sourire.
Soulagé d'être arrivé ?! Sûrement...
De poser son séant sur autre chose qu'une selle ?! Sûrement aussi...
Mais pas que ça.
Qu'est ce que cela "cache" de plus ?! Parce qu'elle sait, elle ressent autre chose ! un bon repas, une couche digne de ce nom ?!

Il va falloir qu'Aiguemarine soit diplomate sur ce coup là. Theobald est le seul à connaître l'endroit où vit la Dame - qui a perdue sa raison, ou pas -
Espérons juste qu'il n'abuse pas de sa patience en faisant traîner les choses.
Le "tourisme", ce sera pour plus tard.

Après avoir décliné leurs identités au maréchaux, ce "couple" - particulièrement atypique - pénétra dans Mâcon la Grande.
Rien ne semble avoir changé, depuis son départ, il y a de nombreuses années.
Fermant quelques instants les yeux, Aiguemarine se remémora quelques doux et impérissables souvenirs. Vuy De Rochebaron... Un homme à jamais dans son coeur.
Paix à cet homme qui avait beaucoup donné non seulement à ce village, mais aussi au Dûché de Bourgogne.
Un léger soupir s'échappe de ses lèvres, tandis qu'ils remontent les ruelles de la cité encore endormie.

Direction une auberge.
Il est encore trop tôt pour déranger la vieille femme.
Ils en profiteront pour se dépoussiérer un peu et prendre une collation.
Aiguemarine mit pied à terre, et attacha sa monture non loin.
Se tournant vers Théobald, elle ouvrit enfin la bouche...


Il est encore tôt pour une visite.
Profitons d'un moment pour nous rafraichir.
Ensuite, vous me conduirez chez la vieille Dame.


Ses propos n'étaient pas sujet à discussion.
En effet, la "rebelle" avait décidée, et comptait bien qu'il en soit ainsi.
Aiguemarine attrapa ses fontes et entra d'un pas décidé dans l'auberge.

_________________
--Theobald


Enfin...

Voilà qu'elle lui proposait ce coup à boire, attendu de si longtemps.


Ah, mais ce ne sera pas de refus pour le rafraîchissement, Dame Aiguemarine...Au moins, nous n'aurons pas fait le voyage pour rien.

Il suivit donc la Dame dans la taverne.

Le lieu, à cette heure, était peuplé, outre des fêtards de la veille, de travailleurs des mines ou de paysans. Seule une forme humaine encapuchonnée se tenait assis sur une table à l'écart, devant une chope qui avait été pleine.

Le coeur de Theobald battit un peu plus vite. Etait-ce Marcello, le sinistre nettoyeur ? Un examen plus soutenu l'incita à éliminer cette hypothèse. La carrure de cet individu semblait différer. En outre, Marcello l'aurait reconnu...Celui là, ou celle là, ne semblait pas prêter attention à eux.

Theobald s'efforça de se calmer.A peine eut-il trinqué avec Aiguemarine qu'une voix se fit entendre :


AU FEU ! AU FEU ! LA MAISON DE SOEUR RADEGONDE BRÛLE !


Theobald
Ménestrel et découvreur de passés perdus
Narrateur de
"La Geste d'Orient" et "La Dame de Venise"
--Sous_la_capuche


Le visage soigneusement dissimulé à l'abri des regards indiscrets, l'individu venait de vider sa chope, et s'apprêtait à quitter la taverne lorsqu'un homme et une femme firent leur entrée.

En ce froid matin de novembre, alors que l'hiver s'installait, rien d'étonnant à ce que les gens recherchent la chaleur si réconfortante d'un bon feu de bois dans quelque taverne. Pourtant, ces deux là n'avaient rien d'ordinaire...

L'homme lui était connu : un ménestrel du nom de Theobald. Il parcourait le Royaume et gagnait sa pitance par quelques refrains et épopées dont il régalait le peuple.

Mais la Dame...

De lointains souvenirs remontèrent en surface de la mémoire de l'individu. Machinalement, ses mains rajustèrent sa capuche. Il était crucial que personne ne voit son visage.

La Dame avait une belle prestance, un port de tête et une démarche assurés, des habits taillés dans un tissu plutôt luxueux...Et ses yeux, bleus comme les flots...Ce pouvait-il qu'elle soit...

Mais un cri d'alarme signalant un incendie interrompit les pensées de l'individu. La taverne se vida d'un coup des volontaires qui s'en allèrent prêter main forte...Le moment opportun de s'éclipser.

L'individu sortit avec les volontaires.



"It's the wanting that keeps us alive" (Vouloir nous garde vivant)
Aiguemarine
[ Mâcon - Quand rien n'va...]

Aiguemarine avait pris place à une tablée, suivie de près par Théobald.
Ah, l'on ne peut pas dire de ce dernier qu'il n'était pas amateur des petits plaisirs de la vie.
Lorsque le tavernier amena leur commande, elle huma le verre mais n'y goûta point des lèvres.
Voilà déjà plusieurs jours que la Dame de Sarliève était prise de nausées.
Le stress, peut-être ou peut-être pas...allez savoir !

Et tandis que le Ménestrel étanche sa soif, elle, elle observe, comme on le lui a appris.
Jusqu'aux moindres détails.
A cette heure, Aiguemarine qui s'attendait à peu de monde est surprise.
A croire qu'elle ne doit pas assez fréquenter ces lieux.
Paysans, mineurs affalés au comptoir pour se donner du courage avant les rudes travaux des champs ou des mines.

Et sur sa gauche, attablé, un encapuchonné...
"Didious" comme dirait Nic qu'Aiguemarine ne les apprécie pas.
Là aussi, allez savoir pourquoi !
Qu'ont 'ils donc à cacher ?!
Et la voilà à échaufauder les suppositions les plus folles dans son esprit.
Un lépreux, un pestiféré, un brigand ?!
L'espace d'un instant, il l'a même dévisagée d'une drôle de façon. Hmmm...

Mais pas le temps de s'apesantir sur tout ça qu'une voix s'élève dans la salle.


AU FEU ! AU FEU ! LA MAISON DE SOEUR RADEGONDE BRÛLE !

Ah bah, voilà autre chose. Une maison, un incendie, une bonne soeur.
Il lui était difficile de ne pas entendre cet appel.
Et quelque chose lui disait que l'encapuchonné n'était pas étranger à ces évènements.
Mais ce dernier avait déjà suivi le mouvement de foule qui se précipitait à l'extérieur pour admirer le spectacle...ou aider.
Regard qui coule vers le Ménestrel qui semble ailleurs et...pétrifié.


Hey oh Theobald !!!
Venez... On va aider à maitriser le feu.
Et qui sait, ils auront peut-être besoin d'un médicastre.
Allez, du nerf, on s'bouge !!


Ne surtout pas lui confier son pressentiment sur l'encapuchonné, car dans 99 cas sur 100, Aiguemarine voit juste.
De se lever prestement, d'enfiler sa longue cape noire en 2 temps 3 mouvements, d'attraper sa trousse de soins dans ses fontes et de rejoindre les badauds au dehors.

_________________
--Theobald


Tandis que Theobald savourait son verre de vin, tout en dégustant une belle pièce de viande charolaise, il observait la Dame de Sarliève du coin de l'oeil. Elle semblait ne pas apprécier le vin qui se tenait devant elle. Curieux, pour une bourguignonne...La froidure hivernale aurait-elle entamé sa santé ? Un médecin malade : voilà qui était paradoxal. De quoi en faire une chanson, sûrement...

Mais l'annonce de l'incendie dans la maison de la Soeur avait redonné un coup de fouet à la Dame de Sarliève. A peine la viande terminée, la voilà qui veut se rendre sur place, soigner les blessés, aider à éteindre le feu. Mais dans le souvenir du Ménestrel resurgit le regard sans ambiguïté de l'indienne. Il doit intervenir :


Hop, hop hop...Pas question que je vous laisse mettre votre existence en danger. Je vous rappelle que nous avons voyagé jusqu'ici pour interroger une vieille femme et récupérer une correspondance. S'il était présent, votre époux soutiendrait ma position, d'autant plus que je me suis engagé envers lui et Aparajita à vous ramener saine et sauve. Cette Soeur dispose déjà de toute l'aide dont elle a besoin. Donc rien ne presse...

Theobald se rappelait du voyage entrepris avec Sindbad, Aparajita et Katalin Lupescu. La Dravidienne avait d'ailleurs fort bien décrit, avec ses mots, l'ambiance qui régnait : une vigilance permanente à l'environnement et aux gens croisés. Le moindre mot, le moindre geste pouvait éveiller les soupçons, attirer l'attention de gens d'apparence anodine obéissant à l'Ordre. Et pas question de se faire remarquer par un coup d'éclat ou un acte d'héroïsme. C'est à dire exactement ce que voulait faire la Dame.

Theobald
Ménestrel et découvreur de passés perdus
Narrateur de
"La Geste d'Orient" et "La Dame de Venise"
Aiguemarine
[ Mâcon - Où quand Theobald décide de faire de la résistance... ]

Et voilà ! elle l'aurait pariée. Groumphhhhh...
Maintenant qu'ils étaient arrivés, Theobald "s'amusait" à faire de la résistance.
Bon, certes, il craignait le courroux de la Dravidienne, mais tout de même...Comment pouvait'il rester insensible à un incendie qui, s'il n'était pas maîtrisé rapidement, pouvait se propager à d'autres demeures ?!
En plus, il "jouait" sur la corde sensible d'Aiguemarine avec ses arguments fallacieux : son époux.
Un instant, Aiguemarine revit le visage de Nic. Celui-çi lui souriait.


Hop, hop hop...Pas question que je vous laisse mettre votre existence en danger. Je vous rappelle que nous avons voyagé jusqu'ici pour interroger une vieille femme et récupérer une correspondance. S'il était présent, votre époux soutiendrait ma position, d'autant plus que je me suis engagé envers lui et Aparajita à vous ramener saine et sauve. Cette Soeur dispose déjà de toute l'aide dont elle a besoin. Donc rien ne presse...

Sortant de sa douce torpeur, Aiguemarine opéra un demi-tour sur elle-même.
Il ne voulait pas l'aider ?! Grand bien lui fasse...Encore que...
Elle ouvrit sa bourse, jeta quelques écus sur la table et leva son regard vers le Ménestrel.
Réponse cinglante.


Vous ne voulez pas aider, grand bien vous fasse. Encore que 2 bras de plus, ça n'aurait pas été du luxe, mais c'est votre choix. Pas le mien !

Petite pause avant de poursuivre...
Et d'avancer ses arguments, elle aussi. Et toc, nanméo...
Elle ne lui demandait pas de les comprendre. Juste de les accepter.
Mais lui laissait'elle le choix ?!...non.


Je suis Médicastre Theobald. J'ai prêtée serment à la fin de mon cursus.
Et je ne puis rester ici sans rien faire alors qu'un drame se joue dehors et qu'on aura peut-être besoin de moi.
Sur ce, je vous laisse...Prenez du repos, car après vous devrez me mener jusqu'à la vieille dame, ne l'oubliez pas.


Têtue Aiguemarine, oui !
Aiguemarine fit claquer ses bottes sur le sol, opéra un nouveau demi-tour, et sortit cette fois pour de bon, plantant le Ménestrel à son repas.
Au dehors, elle entendait les gens tenter d'organiser les secours et se joignit aux volontaires en faisant circuler de mains en mains les seaux d'eaux.

_________________
--Theobald


Bourrique !

C'est le seul mot qui traversa l'esprit de Theobald lorsqu'il vit la Dame de Sarliève tourner les talons.

Mais pourquoi l'avait-il laissé voyager avec lui ? Même l'indienne était plus accommodante...

Le Ménestrel excécrait ce genre de situation, car la Dame jouait son intégrité physique comme d'autres pariaient sur les combats de coqs. Sauf que là, il paierait l'addition en cas de blessure, ou pire...Le constantinopolitain lui avait parlé, un soir au coin du feu, de ces situations où une personne n'avait rien à gagner. A cette occasion, il lui avait enseigné que la stratégie la moins sotte était de limiter les pertes. Or, il aurait toujours le loisir de s'expliquer s'il était présent lors du fait préjudiciable, ce qui deviendrait impossible s'il était absent.

Peut-être était-ce là la signification de l'adage populaire :
"les absents ont toujours tort".

Quoi qu'il en soit, il avait, en toute hâte, vidé son verre de vin, et suivait à grandes enjambées celle qui devenait peu à peu la malédiction de son périple.

Mais un détail souleva son appréhension : sur le trajet parcouru par la foule des volontaires, il reconnaissait des maisons, pour les avoir vu quelques semaines plus tôt lors de son passage dans cette même ville.

Et arrivé sur le lieu de l'incendie, alors que les flammes s'élevaient haut dans le ciel, et alors que les seaux circulaient parmi les volontaires de main en main, il dut se rendre à l'évidence : la maison qui brûlait était celle de la vieille femme qu'il avait croisé au cours de son précédent séjour dans la riante cité maconnaise.

"les gens meurent, les maisons brûlent, les documents disparaissent…". Voilà comment le transylvanien avait décrit la besogne des nettoyeurs de l'Ordre. Et cet incendie ressemblait fort à leur signature.

La Dame de Sarliève était à quelques mètres de lui, elle avait intégré la chaîne et passait des seaux d'eau. Il y avait mieux et plus important à faire, une sale besogne, mais quelqu'un devait s'en charger pour que ce voyage n'ait pas été vain.

Et sans un regard pour sa compagne de voyage, malgré les cris d'avertissement des gens sur place, Theobald s'élança en courant vers la maison et disparut dans les flammes...


Theobald
Ménestrel et découvreur de passés perdus
Narrateur de
"La Geste d'Orient" et "La Dame de Venise"
--Soeur_radegonde


Couché sur le sol, ficelée comme un saucisson, la servante du Tout-Puissant contemplait avec effroi les flammes de plus en plus haute qui s'approchait d'elle. L'atmosphère étouffante autant qu'irrespirable.

Pourtant, Soeur Radegonde se sentait prise d'un inextinguible fou-rire, tandis que la voix du Très-Haut résonnait dans sa tête.


Ah, mon Dieu, pas de cela avec moi...les pigeons nagent, les poissons volent...Mais non, je ne me trompe pas : tu sais bien que tu les as échangé à la naissance. Ne joues pas au plus fin avec moi...

C'est comme ce soi-disant feu. Rien de tout cela n'est réel. Tu perds ton temps, tu sais. Ma foi est inébranlable, malgré que tu m'aies condamné à rajeunir. D'ailleurs, je me sens en pleine forme.


Radegonde tenta, dans un dernier effort, de se délier, mais les liens qui l'entravaient étaient solides. Entre deux quintes de toux, elle hurlait :

Les humains sont une maladie contagieuse, ils sont la peste, et je suis l'antidote. Je les regarde dans leurs yeux de veau mort, et je vois mon ennemi. Mais ce n'est pas quand on se croit le meilleur qu'on l'est, c'est quand on le sait. Et moi, je sais quelle différence il y a entre connaître le chemin et arpenter le chemin. Alors arrête d'essayer de me frapper, frappe moi...

C'est alors qu'elle aperçut, à travers l'épaisse fumée, une silhouette qui se dirigeait vers elle en titubant.


citations extraites du film "Matrix" - Source


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Soeur Radegonde
servante d'Aristote corps et âme
" Si le fou persévérait dans sa folie, il rencontrerait la sagesse"
Aiguemarine
[ Mâcon - N'est pas "bourrique" qui veut ! ]

Aiguemarine s'était mêlée aux volontaires et passait les seaux d'eau afin de tenter de maîtriser l'incendie.
Ce qui n'était guère évident vu l'ampleur du brasier.

Contre toute attente, elle eût la suprise de voir débouler le Ménestrel.
Ah tiens !
Son "sermon" avait'il fait mouche et touché le coeur de Theobald ?!
Aiguemarine aimait à le croire. Hmmm...douce rêveuse qu'elle était.

Quand soudain, elle le vit s'élancer et courir en direction de la bâtisse.
Ayé, il avait viré fou, là c'était sûr !
Mais pourquoi donc voulait'il faire preuve d'héroïsme ?!
Ne gagnait'il pas suffisamment bien sa vie en racontant
"La Geste d'Orient" ?!
L'esprit d'Aiguemarine était en ébullition.
Et si elle perdait le Ménestrel, elle perdait toute trace aussi de la vieille bonne femme !
Ca, il en était hors de question.


Buono sangue di bosco! Theobald...ritornate!!! Rhaaa, ma quale testarda quello là anche!!!*

Prestement, elle s'extirpa de la file, ôta sa cape, attrapa sa dague bien cachée sous sa chemise, et découpa un large morceau d'étoffe, l'imbiba d'eau avant de se le coller sur nez.
Elle réitéra l'opération une seconde fois. Ce serait pour Theobald, une fois qu'elle l'aurait rejoint dans le brasier.

Aiguemarine s'élança à son tour dans la maison embrasée.
Elle devait s'activer à le retrouver, mais l'épaisse fumée n'arrangeait en rien son affaire.
A tâtons, la Dame avançait...



*Bon sang de bois ! Theobald...revenez !!! Rhaaa, mais quelle bourrique celui là aussi !!!
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--Theobald


A tâtons sous l'épais nuage de fumée, Theobald sentait ses yeux le piquer, et sa gorge l'irriter.

Il fallait qu'il trouve la vieille dame rapidement, s'il ne voulait pas trépasser dans ce brasier. Il reconnaissait sa voix, au loin. Pourvu qu'elle ne cesse pas de parler, cela lui permettait de la repérer.

A quatre pattes par terre, pour respirer ce qui pouvait encore l'être, sa main rencontra un corps humain. Croyant avoir enfin trouvé celle qu'il cherchait, il marmonna des paroles rassurantes, jusqu'à ce que son visage lui apparut. Un visage hideux, qui semblait avoir subi lacérations et brûlures. Il ne connaissait que trop l'identité de celui qui se tenait désormais sans vie.

Katalin Lupescu, le Loup de Transylvanie...

L'endroit n'était pas aproprié pour célébrer des retrouvailles, d'autant plus que l'intéressé avait quitté le monde des vivants. La vie de la vieille femme importait d'autant plus que le son de sa voix faiblissait. La fumée devait avoir raison de sa résistance physique.

C'est alors qu'une poutre enflammée s'écroula du plafond, manquant de peu le Ménestrel. Diantre, le message était clair, il devait dégager de là au plus vite. Toujours à quatre pattes, il poursuivit sa progression. La voix se faisait plus proche.

Theobald l'aperçut enfin, ficelé. Pas le temps de défaire ses liens. Il allait devoir l'emmener à l'air libre avant que de la détacher.

Ignorant ses imprécations, il la chargea sur son dos. Mais c'est qu'elle pesait un cheval mort...

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Theobald
Ménestrel et découvreur de passés perdus
Narrateur de
"La Geste d'Orient" et "La Dame de Venise"
--Soeur_radegonde


Là, ce n'était plus de la plaisanterie...Le Très-Haut avait décidé de mettre sa foi à l'épreuve. Mais même s'il décidait de reprendre son âme, elle trépasserait en aristotélicienne.

Dis moi, Tout-Puissant Créateur, tu ne chercherais pas, toi aussi, à percer mes secrets ? Parce que même pour toi, qui créas le monde, je serais le plus secret des secrets. D'abord, parce que nous, humains, marchons sur deux pieds. Et puis, écarte donc de moi ces insectes grouillant. C'est répugnant...Comment as-tu pu créer de telles horreurs ?

Mais des bruits étranges se rapprochaient. Soeur Radegonde exulta alors :

Ils arrivent...Les voilà, les anges venus du ciel pour annoncer la fin des Temps. Je savais que tout cela n'était pas réel...Je serais bientôt à tes côtés, et tu pourras me parler face à face...

Elle se sentit alors soulevée de terre par des bras puissants.

Ca y est, je vole Seigneur. Je suis en route pour ton Royaume, où jamais la faim, la soif ou le froid ne font souffrir. Personne ne se moquera plus de cette vieille folle de Radegonde, tout le monde se prosternera devant moi, l'humble servante de la volonté d'Aristote...

Mais des visages moqueurs et grimaçants se dessinaient à travers les volutes de fumées. Des voix qui lui murmuraient des abominations. Elle devait rester forte, pour enfin accéder au Royaume des fidèles serviteurs du Très-Haut.

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Soeur Radegonde
servante d'Aristote corps et âme
" Si le fou persévérait dans sa folie, il rencontrerait la sagesse"
Aiguemarine
[ Mâcon - En plein brouillard... ]

"S'il ne s'en sort pas vivant, je l'étripe de mes mains !" marmonnait Aiguemarine en progressant à tâtons dans la demeure rongée par les flammes.
Elle n'y voyait pas grand chose, essayait de capter des sons autres que les crépitements pour tenter de localiser le Ménestrel.

Aiguemarine se cogna contre quelques meubles lâchant au passage un juron en Italien...


Maledetto menestrello! si non ha idea di volere giocare l'eroe! *

Elle se reprit et se dit que la meilleure des solutions pour le localiser était de l'appeler.
Malheureusement, sa bouche et sa gorge, bien que protégés par l'épais tissu la picotaient sérieusement...
Tant bien que mal, Aiguemarine essaya d'articuler de son mieux, et entre 2 toussotements appela.


The***toussotement*** où êtes v**toussotement* vous ?!
Reve***toussotement***nez !

Elle releva la tête au moment où une poutre s'écroulait non loin d'elle et reçut quelques éclats sur son bras qui la firent crier de douleur.
La bâtisse menaçait de s'effondrer.
Le temps était désormais compté ; il lui fallait coûte que coûte le retrouver rapidement si Aiguemarine ne voulait pas y rester.

Se tenant le bras douloureux, Aiguemarine continua à avancer, et trébucha sur quelque chose.
En fait, c'était un corps humain. Peut-être la propriétaire de la demeure ?!
Sous l'effet de la surprise, Aiguemarine ne pût s'empêcher de crier...


Ahhhhhhhhhhhhhhh...



*Maudit ménestrel ! on n'a pas idée de vouloir jouer le héros !
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--Theobald


Un cri, dans ce décor de fin des temps, qui lui rappelait les évocations de la chute de la cité romaine de Pompéi.

Un cri de femme...Et une voix qu'il ne connaissait que trop bien.

Ainsi donc, elle l'avait suivi dans ce brasier. Tête de linotte, inconsciente, mais lui arrivait-il donc de réfléchir ?

Maintenant, il avait deux vies à sauver, au lieu d'une. Pourquoi n'était-elle pas resté dehors à passer des seaux d'eau plein ?

Chargé du poids de la vieille femme, que les fumées avaient fini par plonger dans l'inconscience, Theobald se dirigea vers l'endroit d'où venait le cri. Au travers du feu et de la fumée, il vit où elle se tenait, et ce qui avait provoqué son effroi : une rencontre impromptue avec feu le Loup de Transylvanie.

Il devait faire vite, pour leur survie à tous les deux...

D'une poigne énergique, il agrippa le bras de la Dame de Sarliève. Geste peu délicat, en vérité, mais parfois, nécessité fait loi.

Il finit par se frayer un chemin dans les braises et les décombres de ce qui restait de la maison, toujours en flammes. La tâche était ardue : il devait trouver où poser les pieds sans se brûler, éviter les objets en feu qui tombaient du plafond, à moins que ce ne soit du toit, sans compter les crevasses qui parsemaient le plancher, dans lesquelles il préférait ne pas imaginer le sort qui l'attendait s'il tombait dedans.

Et la vieille qui commençait à lui peser sur les épaules...


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Theobald
Ménestrel et découvreur de passés perdus
Narrateur de
"La Geste d'Orient" et "La Dame de Venise"
Aiguemarine
[ Mâcon - Si j'avais sue...j'serai pas viendue ]


Toujours à terre, Aiguemarine était pétrifiée.
Elle rampa jusqu'au corps qui l'avait faite trébucher pour s'apercevoir qu'en fait c'était un...homme.
Quoi ?! un homme chez une bonne soeur ?!
Et beh, la donzelle semblait avoir la cuisse légère.

Ses yeux, sa bouche, sa gorge lui piquaient.
Son bras gauche et sa main lui brûlaient.
Surtout ne pas regarder, cela accentuerait les douleurs.
Fallait vraiment qu'elle sorte de cet enfer là !

Aiguemarine posa un doigt sur la gorge du Transylvanien.
Celui-çi était mort et réchauffé.
Elle ne pouvait plus rien pour lui.
Doucement, s'appuyant sur son bras encore valide, elle se redressa quand...

Quand elle sentit une pression sur son bras blessé qui lui arracha une violente grimace et un cri de douleur.
Theobald, sorti de nulle part, l'avait retrouvée et s'efforçait de les faire sortir de là.
Il portait une femme sur l'épaule. Etais ce la fameuse bonne soeur ?!

Bon, allez, assez traîné ! C'est qu'à force de tenter le diable, ils risquaient tous d'y rester.
Aiguemarine, pour une fois, se laissa entraîner hors de la bâtisse.
En même temps, blessée, elle n'avait plus trop de forces à gaspiller.

Mais, une fois qu'ils seraient tous sortis, ça risquait encore de chauffer !
Pour qui ?!
Ca, seul l'avenir et les explications de Theobald le diraient.


_________________
--Theobald


Enfin, l'air pur, le froid du monde extérieur qui contraste avec l'étouffante chaleur de la maison en feu. Quelques honnêtes citoyens maconnais qui accourent à leur rencontre, comme surpris de les voir encore en vie.

Cette fois, ce n'est pas passé loin. Un peu comme à Laval. Quoique à Laval, ce n'était pas pareil...

Theobald n'a que le temps de déposer la Soeur avant de s'effondrer au sol.

Non, pas mort. Juste besoin d'un moment de repos. C'est qu'il ne fera pas cela tous les jours, le Ménestrel.


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Theobald
Ménestrel et découvreur de passés perdus
Narrateur de
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