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[RP]L'aventurier des passés perdus

Aiguemarine
[ Mâcon - L'heure des explications...ou pas !...]


C'est une Aiguemarine légèrement blessée, éprouvée aussi qui sort à son tour.
Toujours tenue par le bras, celui blessé, bien évidemment, sinon ce serait pas drôle, hein, par Theobald.
Elle serre les dents mais maudit intérieurement le Ménestrel.
Bah vi quoi, c'est vrai ça. Qu'est ce qu'il lui a pris de vouloir jouer le (z) héros ?!
Alors qu'il pouvait aider à passer les seaux d'eau. Tss, je vous jure.
Et après, c'est elle qu'on accuse de ne pas faire dans la discrêtion. Tsss.
Et en plus, on ne parlera pas de sa cape complètement fichue. Re tsss.
Tout ça par "esprit chevaleresque" ?! Long soupir...

Aiguemarine, assise non loin de Theobald reprend son souffle, ses esprits.
Elle pense à Sindbad : comment a t'il fait pour supporter cet homme durant tous ses longs mois d'errance, de l'Orléanais en passant par la Guyenne, puis le Béarn.
Elle, elle "craque" déjà au bout de 5 jours.

Elle ne prête guère attention à Soeur_Radegonde, alias "cuisse légère".
Le Ménestrel l'a déjà sauvée d'une mort certaine : pas question d'en faire plus pour elle aujourd'hui.
Puis, de toute façon, Aiguemarine est blessée, et surtout de méchante humeur là.
Sa seule envie : réveiller Theobald et lui crier dessus.
Bah, vi... Au point où elle en est, autant se soulager, et après faudra songer à se soigner.

Se laissant glisser sur ses fesses, Aiguemarine s'approche du Ménestrel.
Elle se penche vers lui, et lui tapote doucement le visage afin qu'il se réveille, puis, levant son index droit en sa direction, d'un air accusateur.
Azurs qui virent au gris...


Vous ! C'est de votre faute tout ça !
Je me demande ce qui me retient de vous planter là !


Enfin, si...Aiguemarine sait ce qui la retient. Il est le seul à savoir où la vieille Dame habite.
Et, à ce stade, hors de question de rentrer bredouille à Gien.


Qu'est ce qui vous a pris de vouloir jouer au héros ?! tsss.
Et après, c'est moi qu'on accuse de ne pas faire dans la discrêtion. Nan mais, j'vous jure !!! Le monde à l'envers là.
En plus, je me suis blessée à vouloir vous sauver !
Nouveau soupir...
Et ma cape, j'en parle même pas.
Ah, si je ne me retenais pas...


Elle fulmine littéralement sur place.
Vraiment là, le Ménestrel a intérêt de lui fournir une sacrément bonne raison à son geste.
Et ses blessures qui se rappellement gentiment à elle.
Aiguemarine grimace. Non...têtue et rebelle comme elle est, elle attendra avant d'aller chercher sa trousse de soins.
"Viendez en Bourgogne" Pfff...qu'il a dit !



_________________
--Theobald


Theobald revient doucement vers le monde des vivants. Pas qu'il était mort, mais il avait éprouvé, un court instant, le besoin de se remettre de l'épreuve qu'il venait d'affronter.

Promis, il ne mangerait plus de viande cuite avant...Disons, son prochain repas.

Ses yeux s'ouvrent alors sur une Dame de Sarliève vengeresse, qui lui reproche son inconsciente témérité, lui impute la responsabilité des blessures qu'elle a subi dans l'incendie, sans compter la cape définitivement détériorée, et le menace à mots couverts de l'abandonner sur place.

Deux options s'offrent à lui : exprimer ouvertement sa colère contre le peu de cas qui est fait du seul acte capable de réaliser l'objectif de ce voyage. Ou recadrer le déroulement des événements pour lui permettre de prendre conscience de sa réaction déplacée. La seconde option débouchera peut-être sur une collaboration ultérieure plus efficace. Si ce n'est pas le cas, au moins ne pourra t-il rien se reprocher...

Theobald s'efforce donc de prendre une voix posée :


Il me semble, Dame Aiguemarine, que nous ne sommes pas au même niveau de compréhension de la situation. Maintenant que le nécessaire a été fait, nous pouvons discourir à loisir.

La vieille Dame dont nous venons de sauver la vie dans cette maison en flamme est celle qui, un mois auparavant, m'a remis la missive que vous avez lu à Gien. Elle est donc la clé qui vous mènera à votre existence passée. Pour le succès de notre voyage, il était donc essentiel que quelqu'un entre dans ce brasier la sauver.

Comme je suis responsable devant votre époux du maintien de votre intégrité physique, mais que vous n'êtes nullement responsable de la mienne, il m'a paru de mon devoir de risquer ma vie pour préserver la vôtre. Vous seriez restée à aider les villageois à passer les seaux plein d'eau, comme vous l'aviez initialement annoncé, rien ne vous serait arrivé.

Je reconnais que, dans un monde idéal, j'aurais dû tout vous expliquer. Mais j'aurais alors perdu un temps préjudiciable à la survie de cette pauvre vieille. Mon ami Katalin, que vous avez peut-être croisé dans ce brasier, a eu moins de chance que nous trois. J'ai appris, au cours de mon périple avec Messire Sindbad, que dans les situations critiques, comme celle que nous venons de vivre, ce ne sont pas les discours mais les actions qui font la différence entre vivre et mourir. Pour votre gouverne, je vous rappelle d'ailleurs que mon entourage compte plus de gens qui ont survécu grâce à mes interventions que de défunts. Et vous venez grossir leur rang.

De ce fait, m'abandonner à mon sort, après avoir obtenu ce que vous désiriez, serait une attitude peu digne de votre condition et du portrait que d'autres dépeignent de vous.

Maintenant, peut-être avez vous sur vous une lame assez tranchante pour couper les liens qui entravent cette pauvre vieille femme...Cela vous permettra de l'examiner et de soigner ses éventuelles blessures et brûlures avant que de l'interroger...ou d'essayer.


Il ne restait plus qu'à espérer que la Dame de Sarliève entende raison.

Theobald
Ménestrel et découvreur de passés perdus
Narrateur de
"La Geste d'Orient" et "La Dame de Venise"
Aiguemarine
[ Mâcon - "Vous avez demandé des z'explications ?! Ne quittez pas ! ]

Etais ce vraiment le lieu pour discourir à loisir ?!
En tous les cas, le Ménestrel commença à partir dans une longue diatribe.
Malgré le froid et la douleur qui l'étreignait, Aiguemarine écouta les explications de Theobald, sans l'interrompre. Enfin, presque ! car chassez le naturel, il revient au galop.


Il me semble, Dame Aiguemarine, que nous ne sommes pas au même niveau de compréhension de la situation. Maintenant que le nécessaire a été fait, nous pouvons discourir à loisir.

"Vous voulez discourir, discourons, discourez, mais viteeee, ça caille" "Et oui, j'avais remarquée comme qui dirait qu'on n'était pas en phase, vous et moi !".

Le nécessaire ?! quel nécessaire ?! Yeux qui s'écarquillent...


La vieille Dame dont nous venons de sauver la vie dans cette maison en flamme est celle qui, un mois auparavant, m'a remis la missive que vous avez lu à Gien. Elle est donc la clé qui vous mènera à votre existence passée. Pour le succès de notre voyage, il était donc essentiel que quelqu'un entre dans ce brasier la sauver.

Sa bouche s'ouvrit, formant un "oh" de surprise, mais aucun son ne sortit.
Aiguemarine tourna la tête vers la vieille dame.
Une bonne soeur ?! C'était donc une bonne soeur qui détenait ses correspondances ?!
Stote avait'il décidé de la mettre à l'épreuve là ?!
Misèreeeeeeee. Pas que la Dame n'entretenait pas de "bonnes relations" avec le Très-haut et ses représentants, loin de là... Quoique, elle avait encore le souvenir de l'excommunion de Kindjal.
Tout ça parce que son amie avait "fréquentée" le Réformé Sancte. Mais quand on est Bourgmestre de Montauban où ledit "Lion" habite, forcément, à un moment donné, on ne peut que le croiser. Léger soupir, légère grimace qui s'affiche.


Comme je suis responsable devant votre époux du maintien de votre intégrité physique, mais que vous n'êtes nullement responsable de la mienne, il m'a paru de mon devoir de risquer ma vie pour préserver la vôtre. Vous seriez restée à aider les villageois à passer les seaux plein d'eau, comme vous l'aviez initialement annoncé, rien ne vous serait arrivé.

Ah bah voilà. Il avait donc réellement pris les menaces d'Aparajita au sérieux.
Si Aiguemarine avait voulue d'un Chaperon, elle n'aurait peut-être pas forcément choisie le Ménestrel.
Elle haussa légèrement les épaules, grimaçant de nouveau.
Erf, fichue blessure qu'elle avait oubliée l'espace d'un instant.


Je reconnais que, dans un monde idéal, j'aurais dû tout vous expliquer. Mais j'aurais alors perdu un temps préjudiciable à la survie de cette pauvre vieille. Mon ami Katalin, que vous avez peut-être croisé dans ce brasier, a eu moins de chance que nous trois. J'ai appris, au cours de mon périple avec Messire Sindbad, que dans les situations critiques, comme celle que nous venons de vivre, ce ne sont pas les discours mais les actions qui font la différence entre vivre et mourir. Pour votre gouverne, je vous rappelle d'ailleurs que mon entourage compte plus de gens qui ont survécu grâce à mes interventions que de défunts. Et vous venez grossir leur rang.

"Ah bah ça, s'il tu l'avais dis plus tôt mon Ptit Gars au lieu de foncer, j'aurai compris. Mais ce n'est pas pour autant que je ne vous aurai pas suivie"...
Seconde nouvelle. Le cadavre resté à l'intérieur avait donc un nom : Katalin Lupescu.
Là aussi, surprise. Mais que fichait'il ici celui-là aussi ?!
Oui, bon c'est vrai. Vous m'avez sauvée la vie. Ben, vous aurez la "chance" de pouvoir le conter et de gagner des écus en contrepartie. Finalement, tout le monde s'y retrouve.


De ce fait, m'abandonner à mon sort, après avoir obtenu ce que vous désiriez, serait une attitude peu digne de votre condition et du portrait que d'autres dépeignent de vous.


Mais qui a dit qu'elle voulait l'abandonner à son sort ?!
Ah oui, c'est elle, c'est Aiguemarine.
Mais cette phrase a été balancée sous l'effet de la colère, et elle ne le pensait pas du tout, et à vrai dire, commençait à le regretter.


C'est sorti sous l'effet de la colère et de la douleur. Veuillez me pardonner.


Maintenant, peut-être avez vous sur vous une lame assez tranchante pour couper les liens qui entravent cette pauvre vieille femme...Cela vous permettra de l'examiner et de soigner ses éventuelles blessures et brûlures avant que de l'interroger...ou d'essayer.

Aiguemarine hocha la tête, et se releva doucement, soulevant légèrement sa chemise où était coincée sa dague.
Elle regarda une nouvelle fois Soeur_Radegonde, totalement dans les vaps et ficelée comme un saucisson.
D'un geste sec et précis, elle trancha les liens qui l'entravaient.

Puis se tournant une nouvelle fois vers Théobald.


J'crois que j'ai le compte au niveau émotions aujourd'hui.
J'ai froid, j'ai mal et il me faut donner quelques nouvelles.
Si l'on pouvait retourner à l'auberge afin que je puisse panser mes blessures. Après, promis j'ausculterai...
regard qui coule vers Soeur_Radegonde...j'dois dire que ça m'arrangerait mieux qu'ici.

Elle tendit sa main droite au Ménestrel afin de l'aider à se relever et lui murmurant au passage...

"J'suis désolée. On fait la paix ?!"

Ou comment Aiguemarine prend enfin conscience de plein de choses.
Pour sûr, elle risque de rentrer à Gien changée mentalement.
Après, à savoir si ce sera en bien ou en mal...

_________________
--Madeleine.
[ Gien - Quand un secrêt devient un fardeau ]



Combien de fois, depuis plus d'1 an avait'elle eue envie de lui en parler et changée d'avis au dernier moment ?
*Ma* ne saurait réellement le dire.
Mais lorsqu'elle avait appris le départ de sa maîtresse à Mâcon, son sang n'avait fait qu'un tour.
La Dame de Sarliève allait sûrement au-devant d'ennuis.
Et qui de mieux que son époux ou le Constantinopolitain pour l'aider ?
*Ma* était à son service depuis tellement d'années maintenant qu'elle ne pouvait désormais plus se taire.
De plus, le Père adoptif étant 6 pieds sous terre, elle ne pourrait subir son courroux.

5 jours déjà qu'ils étaient partis, et aucune nouvelles.
Surprenant, étonnant de sa part.
Il fallait qu'elle voit le Seigneur de Sarliève, ainsi que le Constantinopolitain.
S'il lui arrivait malheur, *Ma* ne pourrait pas le supporter, et devrait quitter cette famille si attachante.

Elle griffonna un billet à Sindbad afin qu'il se joigne à la petite réunion improvisée qu'elle était sur le point de déclencher.


Citation:
Si vous souhaitez en savoir plus sur Azurra, venez rapidement.
Je ne puis plus me taire éternellement.

*Ma*


Elle le confia à un gamin afin qu'il le porte rapidement à son destinataire.
*Ma* avait les mains moites.
Comment allait réagir le Seigneur de Sarliève à ses révélations ?
Prenant son courage à 2 mains, elle se rendit dans le salon.
Nictail se cassait encore la tête avec les réparations de la cheminée, mais c'était une bonne chose en soi. Cela lui évitait de penser trop souvent à son épouse.

Pénétrant plus avant dans la pièce, se triturant les mains, visiblement mal à l'aise.
Avait'elle fait le bon choix ?


Messire. J'ai à vous parler de votre épouse.
Sur son passé, je me suis tûe trop longtemps.
J'ai conviée Messire Sindbad à nous rejoindre. J'espère que ça ne vous ennuie pas ?
Sindbad
Enfin, les latrines étaient en état de marche...

Sindbad y avait passé la matinée. Il faut dire que l'endroit était des plus désagréables et nauséabonds lorsqu'il l'avait investi.

Laissant Aparajita aménager le reste de la maison, il s'était attaqué à ce chantier sous son oeil incrédule.

Tout en travaillant, il l'avait entendu psalmodier d'étranges mélopées dans une langue qu'il ne comprenait pas. Effectuait-elle encore des rituels ? Mieux valait pour lui ne pas le savoir...

Trois coups retentirent à la porte. Comme à son habitude, Aparajita alla ouvrir. Sindbad l'entendit pousser le grondement sourd qui était le sien lorsqu'une menace planait.

Mais le temps d'arriver jusqu'à la porte, le visiteur était parti, laissant juste un vélin. Sindbad le prit et lut.

Il s'agissait d'un appel de la gouvernante d'Aiguemarine et de Nictail, qui le conviait à venir la voir afin d'en apprendre plus sur Azurra. Manifestement, elle détenait depuis longtemps déjà des informations qu'elle avait tenu caché de tous. Mais pourquoi les révéler maintenant ? Quelque chose de nouveau était-il arrivé ? Des mauvaises nouvelles de Mâcon ?

C'est donc quelque peu inquiet que Sindbad et Aparajita se rendirent Rue des Artistes. Sindbad frappa à la porte, appréhendant ce qu'il allait apprendre.

_________________


Délégué Territorial orléanais auprès des provinces angloyses, protecteur d'Aparajita
--Theobald


Theobald et Aiguemarine étaient de retour à l'auberge, Soeur Radegonde toujours inconsciente allongée.

Le Ménestrel avait accepté la main tendue par la Dame de Sarliève. Après tout, ils visaient tous deux le même objectif : percer le secret d'Azzura. Un seul moyen : tirer de la Soeur les informations qu'elle détenait.

Et cela n'allait pas être une partie de plaisir...

Pour le moment, un seul souci tracassait le Ménestrel : il allait devoir expliquer, lors de son retour à Gien, comment la Dame de Sarliève avait subi ses blessures, et pourquoi il n'avait rien fait pour empêcher cela.

Il tournait et retournait dans son esprit le fil des événements, sans pouvoir trouver d'arguments précis en sa faveur.

Il voyait déjà la corde s'approcher de son cou. A moins que l'indienne ne décide de régler cela au couteau, cette arme qu'elle portait au manche en ivoire décoré de ce visage effrayant.

Vivrait-il assez longtemps pour conter cette histoire là ?


Theobald
Ménestrel et découvreur de passés perdus
Narrateur de
"La Geste d'Orient" et "La Dame de Venise"
--Soeur_radegonde


Doucement, la Soeur revenait à elle.

Le décor avait changé. Plus de flammes, mais un endroit chaud et paisible, comme...Comme ce monastère où elle avait coulé des jours tranquilles, avant un certain mois de juin et l'arrivée de troupes périgourdines qui avaient mis à sac ce qu'elles avaient patiemment construit.

A proximité d'elle, un ange...Impossible qu'il en soit autrement. Aristote l'a rappelé à lui, il le lui a dit. D'ailleurs, il lui dit tout, dans sa tête. Elle l'entend partout, tout le temps. Ils se parlent.

Cet ange là est particulier...Il lui rappelle quelqu'un...Quelqu'un qu'elle a brièvement croisé au monastère. Mais à quel moment ? Il faut dire qu'en ce monastère, il en est passé, du monde. De riches seigneurs, de pauvres hères, des voyageurs...Même que certains ne parlaient pas un traître mot de françoys.

Radegonde essaie de se mettre en position assise. Mais elle ne peut réprimer un cri de douleur...Elle a beau être au coeur du Royaume d'Aristote, la douleur est toujours là. Sera t-elle condamné à la souffrance perpétuelle ? Mais elle connaît des gens qu pourront y remédier. Elle s'adresse à l'ange :


Je vous en prie, par Aristote, ayez pitié d'une femme qui souffre. Envoyez une missive à Madeleine, la nourrice de La Teste, ainsi qu'à une femme médecin résidente de Montbrisson, une certaine Marie de Vergy. Elles sauront me soigner...Je les ai vu faire...

Elle s'interrompt un instant. Il est toujours là, dans sa tête...

Ah, Seigneur, je sais où je suis. D'abord, j'ai reconnu le plafond. C'est celui que tu as refait quand la vieille Pétronille s'est noyé dans la Saône il y a deux ans...Oui, oui, j'y étais...Tu vois, je ne suis quans même pas complètement folle, d'ailleurs, c'est avec son sang que tu l'as repeint. Ca aussi, je le sais, elle avait le sang jaune...Pauvre Pétronille, elle s'occupait si bien de moi. J'espère bientôt la retrouver.Tu crois qu'elle m'a pardonné d'avoir remplacé l'image de Christos qu'elle utilisait comme marque page de son Livre des Vertus par une image lascive ? Oh, mais mon Dieu, c'était juste une petite blague. Pas comme toi le jour où tu as envoyé à nous ce lépreux dont le mal a décimé notre Congrégation, et que nous avons dû partir nous installer en Guyenne...Pourtant, je t'ai pardonné, mon Dieu, comme tu nous l'as enseigné.

Soeur Radegonde s'interrompit. Pourquoi, en cet instant, ressassait-elle autant de vieux souvenirs ? Quel message le Très-Haut voulait-il lui transmettre ?
____________________
Soeur Radegonde
servante d'Aristote corps et âme
" Si le fou persévérait dans sa folie, il rencontrerait la sagesse"
Aiguemarine
[ Mâcon - Quand le chemin de croix débute...]

Tant bien que mal, le "duo" avait ramené la Soeur à l'auberge.
Aiguemarine avait donc louée 2 chambres pour quelques jours.
Une pour elle et Soeur_Radegonde, et la seconde pour le Ménestrel.

Elle s'occupa d'abord de ses propres blessures, laissant Radegonde, encore inconsciente, sous la surveillance de Theobald.
"Charité bien ordonnée commence par soi-même".
Elle appliqua un onguent sur ses brûlures, puis quelques bandages bien serrés qu'elle devrait changer régulièrement afin d'éviter une infection des plaies.

Une fois terminé, Aiguemarine se rendit au chevet de Soeur_Radegonde qui semblait s'éveiller doucement, et délirer fortement.
Elle s'asseya sur le bord du lit, la détaillant d'un peu plus près.
Non, vraiment ce visage ne lui disait rien, rien du tout.
Ce qui ne semblait pas être le cas de la moniale quand elle prononça son nom.



Je vous en prie, par Aristote, ayez pitié d'une femme qui souffre. Envoyez une missive à Madeleine, la nourrice de La Teste, ainsi qu'à une femme médecin résidente de Montbrisson, une certaine Marie de Vergy. Elles sauront me soigner...Je les ai vu faire...

Madeleine de La Teste, étais ce *Ma* sa gouvernante ?!
Où l'avait'elle vue exercer ?!
Comment Soeur_Radegonde pouvait'elle évoquer des lieux où Aiguemarine avait vécue ?!
Son coeur s'affola. Etait'il possible qu'elle soit étroitement surveillée sans même l'avoir décelé ?!
Mais par qui, et surtout pourquoi ?!
Trempant un bout de tissu dans de l'eau tiède, elle le passa sur le front de Soeur_Radegonde.

Chutttt...Doucement. Vous êtes en sécurité ici, et je m'occupe de vous.

Elle évita toutefois volontairement de mentionner son identité.
Il fallait d'abord que la moniale reprenne totalement ses esprits si elle voulait en savoir plus sur son étrange passé.
Parce que récupérer les fameuses correspondances, ça semblait légèrement fichu.
Tout était parti en fumée quelques heures auparavant...

_________________
Nictail
[Gien - Les confidences de *Ma*]

Nic en était encore à se casser la tête avec a cheminée.
Et en plus, pas de nouvelles de son épouse. Les enfants avaient beau l'aider de leur mieux, Nic était inquiet. Surement pour rien, mais bon. Ce n'était pas le genre de son aimée.
En cachette, il aiguisait régulièrement ses armes, préparait ses flèches.
Il se tenait toujours prêt au départ, au cas où une missive de son épouse l'appèlerait à l'aide.

Nic vit arriver *Ma*, elle semblait nerveuse ce n'était pas son habitude.
Il l'écouta, et ses yeux se firent de plus en plus ronds comme des billes.


Messire. J'ai à vous parler de votre épouse.
Sur son passé, je me suis tûe trop longtemps.
J'ai conviée Messire Sindbad à nous rejoindre. J'espère que ça ne vous ennuie pas ?


Non non, ça... ça ne me dérange pas. J'ai confiance en lui, même si je ne suis pas toujours en accord avec lui.

Il l'invita à s'asseoir sur le sofa.
Quant à lui, il commençait à faire les cent pas, signe de très grande nervosité.

Mais, pourquoi ne le dire que maintenant *Ma* ?!
Pourquoi attendre qu'elle soit partie ?! Vous auriez pu...
Oui peut-être... ne serait-elle pas partie !

Nic essayait de calmer le ton de sa voix.
Il ne voulait pas être agressif, il avait beaucoup de respect et surtout d'amitié pour *Ma*, elle avait toujours été là pour eux.
Mais, quand il s'agissait de son épouse, il arrivait que Nic... perde ses moyens.

Enfin, on frappe à la porte.
Nic s'empressa d'aller ouvrir la porte. c'était Sindbad et Aparajita.

Entrez, entrez ! Allons au salon...
*Ma* nous y attend, pour nous faire des révélations.

Il les y conduisit et les laissa s'installer.
Il avait rarement été aussi tendu et fit signe à *Ma* qu'elle pouvait commencer.
Qu'allait-elle donc leur apprendre ?!

_________________
--Soeur_radegonde


La douce voix de l'ange murmurait à son oreille des paroles réconfortantes...mais totalement dénué de sens. Depuis quand le Royaume du Très-Haut n'était-il plus un lieu de sécurité ?

Elle se leva donc, en appui sur les coudes, et dévisagea son interlocutrice :


Bien sûr, que je suis en sécurité. Depuis quand cueille t-on des citrouilles sur un pommier ?

Elle s'interrompit un instant, puis reprit :

Mais non, mon Dieu, je ne déraisonne pas, arrêtez de me traiter de folle. De toute manière, c'est la cause qui importe, et non la symbolique. D'ailleurs, qu'attendez vous pour venir me voir ? Parce que là, j'ai mal à la tête...

La Soeur dévisagea l'ange pendant plusieurs secondes. Puis lui demanda :

Dites moi, ne nous serions nous pas déjà croisé ?
____________________
Soeur Radegonde
servante d'Aristote corps et âme
" Si le fou persévérait dans sa folie, il rencontrerait la sagesse"
--Madeleine.
[ Gien - Le temps des révélations – Acte I ]




Non non, ça... ça ne me dérange pas. J'ai confiance en lui, même si je ne suis pas toujours en accord avec lui.
Mais, pourquoi ne le dire que maintenant *Ma* ?!
Pourquoi attendre qu'elle soit partie ?! Vous auriez pu...
Oui peut-être... ne serait-elle pas partie !


La lâcheté, le remord d'avoir gardé toutes ces informations cachées si longtemps.
Et puis, comment dire à la Dame qu'elle servait depuis tant d'années tout ce qu'elle savait sans la mettre en danger ?
Passer par son époux lui avait semblé plus...simple. Ne pas avoir à affronter le regard et les reproches de la Dame de Sarliève aussi.
*Ma* avait aussi crue, naïvement, qu'Aiguemarine ne risquait rien à Mâcon accompagnée de Theobald.
Mais l'absence de nouvelles de son contact là-bas ne présageait rien de bon non plus.
Voilà ce qui lui avait fait "sauter le pas".


Pourquoi ne pas avoir parlée plus tôt ? Chaque chose en son temps.

Sindbad et Aparajita venaient d'arriver.
La gouvernante savait que son billet ne pourrait qu'attiser leur curiosité d'en savoir plus aussi.
Elle les salua courtoisement avant de prendre la parole.

S'adressant à Nictail qui faisait les 100 pas dans le salon, tendu comme rarement.


Vous ne préférez pas vous asseoir ?

Puis, s'adressant à tous.

Bien, si je vous ai réunis ici tous, c'est pour vous parler de Dame Aiguemarine ou Azurra, enfin, comme vous préférez.
Je n'ai plus rien à perdre, hormis votre confiance.
Le Seigneur d'Autrey, et Père adoptif étant mort il ya plus d'1 an.
La première fois que j'ai rencontrée votre épouse et amie, c'était en été 1448.
Un homme étranger d'un certain âge arriva au Domaine de la famille De Vergy accompagné d'une fillette d'une douzaine d'année environ.
Il repartit seul, quelques jours plus tard, laissant l'enfant.
Enfant que le Seigneur d'Autrey me confia, me demandant de veiller sur elle, de la suivre partout où elle irait. Chose que je fis sans trop poser de questions.
La Famille De Vergy était une famille puissante en Bourgogne, et le Maître, de par ses fonctions, avaient des relations un peu partout dans le Royaume, mais aussi dans les contrées plus éloignées.


*Ma* fit une courte pause avant de continuer son récit...

Bref, les mois, les années passaient. Aiguemarine continua son apprentissage de la vie, des bonnes manières, même si elle avait déjà de solides bases. Elle apprit aussi mais avec un peu de difficultés le maniement des armes. Pauvre Margelin ! Il en a vu de toutes les couleurs. Votre épouse ne voulait apprendre qu'à se défendre, et seulement en cas de nécessité. Jamais pour tuer.
Puis vint ce jour funeste où sa mère adoptive fût assassinée sur les routes de Mirebeau, et où l'enfant devenue jeune femme décida qu'il était temps pour elle de partir et de s'épanouir seule, loin de sa « famille ».
Je ne vous cache pas que ce fût houleux entre Messire De Vergy et Aiguemarine quand celui-çi apprit ses intentions.
Pourtant, la « rebelle » arriva à ses fins. Comment ? Je ne sais, à vrai dire.
Mais son Père adoptif ne comptait pas faillir à la tâche que le vieil homme lui avait confié, et engagea un homme. La mission était de taille : séduire Aiguemarine et l'emmener hors du Royaume de France.


Regardant Messire Nictail :

Cet homme, c'était un espagnol : Messire Hannibal De Carthage. Je suppose que vous vous souvenez de lui ?
Ca aurait pu fonctionner ; seulement vous êtes arrivés peu après à Montbrison. La suite vous la connaissez. Aiguemarine l'a laissé tomber pour vous, et Messire Hannibal de Carthage est mort lui aussi de façon assez mystérieuse.


*Ma* s'arrêta dans son récit. Elle en avait encore des choses à raconter, mais d'abord, elle voulait voir s'ils avaient des questions.
Elle prit plusieurs verres, et fit le service.



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Dame à tout faire au service des Seigneurs de Sarliève
Aiguemarine
[ Mâcon - Dans la famille "frappadingue" je demande la "bonne" soeur ! ]


Soeur Radegonde ne semblait pas au meilleur de sa forme.
Ses paroles étaient totalement incohérentes.
Etait'elle encore en état de choc ?!
Il est vrai que le Ménestrel avait bien précisé que la Dame n'avait plus toute sa raison, mais là, c'était "cerise sur le gâteau".
Comment allaient'ils procéder ?! il allait falloir trier les informations. Ce serait un travail de longue haleine.
Mais pour cela, il allait falloir se mettre d'accord avec Theobald.
En attendant...


Bien sûr, que je suis en sécurité. Depuis quand cueille t-on des citrouilles sur un pommier ?

Première chose : ne jamais contrarier un être un tant soi peu dérangé.
Aiguemarine lui murmura en retour, continuant à lui éponger le front...


Depuis toujours !


Mais non, mon Dieu, je ne déraisonne pas, arrêtez de me traiter de folle. De toute manière, c'est la cause qui importe, et non la symbolique. D'ailleurs, qu'attendez vous pour venir me voir ? Parce que là, j'ai mal à la tête...

Cessez de vous tourmenter et dormez un peu.

Dites moi, ne nous serions nous pas déjà croisé ?

Un peu prise au dépourvu là...

Non, je ne crois pas. Allez, reposez vous maintenant, voulez vous !
A votre réveil, vous aurez droit à une bonne soupe, et vous pourrez me poser toutes les questions que vous voudrez.


Aiguemarine s'écarta de la bonne soeur, et alla rejoindre Theobald resté dans un coin de la pièce.
Lui murmurant doucement...


M'est d'avis qu'on n'est pas sortis de l'auberge Theobald.
Il va falloir coopérer ensemble si nous voulons avancer.
M'aiderez vous ?!


Elle avait vraiment besoin de lui sur ce coup là.
Mais Aiguemarine tenait à s'assurer du soutien du Ménestrel et l'entendre de sa bouche.

_________________
Nictail
[Gien - Quand on apprend les intrigues tissées dans le dos]

Vous ne préférez pas vous asseoir ?
Hum, non ! Je ne peux pas, j'suis trop tendu...


Il avait tellement peur qu'elle lui annonce que son épouse s'était jetée dans un piège. C'était bien ça qui le terrorisait le plus.
Il écouta donc leur gouvernante avec grande attention.

Bon, le commencement était assez clair et déjà "reconstitué".
Le père adoptif de Sindbad avait apporté Aigue sur les terres d'Autrey.
Puis il l'avait laissée aux bons soins de cette famille aimante.
Une question turlupinait pourtant Nic. Aigue se souvenait-elle de sa vie antérieure avant d'arriver en Bourgogne ?! Ou avait-elle déjà "perdu" son passé ?!

La suite, c'était la vie qu'Aigue lui avait déjà raconté.
Une vie heureuse mais stricte, faite de divers apprentissages allant du maintien au maniement des armes. Ah oui, Margelin, son épouse lui en avait parlé.
Ne se défendre, le credo de son aimée, et il ne lui reprocherait jamais. Sa grandeur d'âme était quelque chose de tout bonnement exceptionnel. Il l'aime tellement.

Et vint alors l'un des moments les plus durs pour son épouse.
Et le fameux clash avec son père. Père adoptif en fait, mais certainement vrai père dans son coeur. Son épouse lui avait un peu parlé de ce moment.
Mais, bon, pour l'instant, rien de bien nouveau sous le soleil...
Quand soudain...


Mais son Père adoptif ne comptait pas faillir à la tâche que le vieil homme lui avait confié, et engagea un homme. La mission était de taille : séduire Aiguemarine et l'emmener hors du Royaume de France.

Cet homme, c'était un espagnol : Messire Hannibal De Carthage. Je suppose que vous vous souvenez de lui ?
Ca aurait pu fonctionner ; seulement vous êtes arrivés peu après à Montbrison. La suite vous la connaissez. Aiguemarine l'a laissé tomber pour vous, et Messire Hannibal de Carthage est mort lui aussi de façon assez mystérieuse.


Les bras lui en tombèrent.
Alors, s'il s'était attendu à ça ! La tête lui tournait et il fut contraint de s'asseoir cette fois. Hannibal... séduire Aigue. Et lui, il avait foutu ce plan à l'eau.
Et l'homme était mort étrangement, surement par sa faute...
Nic se sentait un peu perdu dans cette histoire.
Mais, une pensée le fit sourire. Quoiqu'il arrive, il semblait clair qu'Aigue avait toujours su détourner le destin qu'on voulait pour elle. Et ils étaient unis maintenant. C'était merveilleux.

Il but un peu pour se remettre de cette première révélation d'importance.
Mais Nic sentait qu'il y avait des choses beaucoup plus importantes à venir. Elle ne serait pas aussi tendue sinon. Elle avait beaucoup plus gros sur le coeur et c'était évident.
Et Nic qui devrait expliquer tout ça à son épouse. A lui de trouver les mots.


Ce... ce que je ne comprends pas...
Après l'échec du plan Hannibal... Plus personne ne la protégeait à part moi...
Et soudain, l'éclair de lucidité...
C'est vous qui avez été envoyée pour veiller sur elle par la suite, n'est-ce pas ?!
Mais allez-y, continuez...


Qu'allait donc donner la suite ?!
Seul l'avenir le lui dirait... Mais Nic s'attendait à tout... Et il risquait encore d'être surpris.

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Sindbad
Sindbad avait attentivement écouté le récit de la gouvernante. L'apparition d'Azurra à Autrey correspondait avec sa disparition de Venise. Seule une question trottait dans son esprit :

Savez vous d'où mon père adoptif connaissait-il le Seigneur d'Autrey ?

Mais pratiquement au même moment, Nictail interrogeait *Ma* sur son rôle dans la protection d'Aiguemarine.

Sindbad décida de la laisser continuer. La suite de son récit répondrait peut-être à la question qu'il avait en tête...

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Délégué Territorial orléanais auprès des provinces angloyses, protecteur d'Aparajita
--Theobald


Tandis que la Dame de Sarliève épongeait le front de la Soeur, tandis que celle ci pérorait, Théobald, debout dans un coin de la pièce, réfléchissait.

Les propos de la Soeur semblaient décousus. Mais qu'en était-il de sa pensée ? Ses allusions à une Congrégation située en Guyenne étaient-elles un pur produit de son imagination, ou bien la formulation déformée de souvenirs bien réels ? Et si elle avait vécu un temps en Guyenne, avait-elle pu croiser Messire Sindbad ? Impossible, les deux n'évoluaient pas dans les mêmes sphères...
"C'est la cause qui importe, et non la symbolique" avait-elle déclaré. Cela signifiait-il qu'ils avaient tout de même pu se rencontrer ?

Et pourquoi semblait-elle reconnaître la Dame de Sarliève qui, curieusement, avait, elle aussi, séjourné en Guyenne ? Se pouvait-il qu'il y ait entre eux trois un lien commun ?

La Dame de Sarliève laissa sa patiente se reposer, et vint à lui solliciter sa coopération. Comment pouvait-elle songer qu'il en fût autrement entre eux ?


Madame, en dépit des différends qui nous ont opposé au cours des derniers jours, mon intention n'a jamais été de vous nuire. Je m'engage donc ce jour devant vous à entreprendre toute démarche permettant d'aboutir à la manifestation de la vérité, dès lors qu'elle ne constitue pas un danger pour votre intégrité physique ou votre existence. Je gage que mon comportement de ce matin, quelque blâmable que vous le considériez, a su néanmoins vous convaincre de la sincérité de mon propos.

Là, au moins, sa prise de position aurait le mérite de la clarté...

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Theobald
Ménestrel et découvreur de passés perdus
Narrateur de
"La Geste d'Orient" et "La Dame de Venise"
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