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[RP]L'aventurier des passés perdus

--Madeleine.


[ Gien - Le temps des révélations - Dernier acte ]

*Ma* but son verre d'une traite. C'est que parler aussi longtemps, elle n'avait point l'habitude.
Elle écouta les questions du Seigneur de Sarliève, puis du Constantinopolitain.


Ce... ce que je ne comprends pas...
Après l'échec du plan Hannibal... Plus personne ne la protégeait à part moi...
C'est vous qui avez été envoyée pour veiller sur elle par la suite, n'est-ce pas ?!
Mais allez-y, continuez...


Effectivement, c'est moi que le Seigneur d'Autrey a choisi lorsque vous veniez de vous installer en Guyenne et qu'Aiguemarine s'est manifestée de nouveau auprès de lui afin d'avoir de l'aide pour...Athalia et tenir la maisonnée ainsi que le dispensaire d'Agen.
J'avais l'entière confiance du Seigneur d'Autrey, et cela lui permettait d'avoir des nouvelles en toute discrétion de sa fille adoptive.
L'essentiel était de vous voir vivre loin de la Bourgogne. Pourquoi ? Je ne l'ai jamais réellement sue, mais, à priori, une menace planait sur la Dame de Sarliève.


Savez vous d'où mon père adoptif connaissait-il le Seigneur d'Autrey ?

Se tournant vers Sindbad...

Je ne saurai réellement vous dire. Le Seigneur d'Autrey restait discrêt quant à ses diverses activités. Mais il voyageait beaucoup.

Reprenant son récit...

La suite, vous la connaissez.
La seule chose que j'ignorais, c'est que Sindbad était le fils de l'homme qui a ramené Aiguemarine de nombreuses années plus tôt à Autrey.

Le Seigneur d'Autrey est mort il y a environ 1 an. Retrouvé mort dans son lit.
Ca fait beaucoup de personnes qui disparaissent dans d'étranges circonstances, non, vous ne trouvez pas ?
Toutes ces morts ont'elles un lien avec Aiguemarine et ce fameux Ordre de la Pierre Dieu.
D'abord, la Dame d'Autrey, ensuite Hannibal De Carthage, et puis le Seigneur d'Autrey.

Mais ce qui m'inquiète, et ce qui m'a décidé aussi à parler ce jour, c'est que mon contact en Bourgogne ne donne plus signe de vie.
Et ce n'est pas dans ses habitudes.
Cette personne devait me donner quelques nouvelles, et...rien.

Voilà. Vous en savez autant que moi.


*Ma* était soulagée d'un poids.
Maintenant, il lui fallait implorer le pardon de Nictail.
Saurait'il lui pardonner ?

Elle se tourna de nouveau vers lui, baissant les yeux :


Seigneur Nictail, me pardonnerez vous un jour d'avoir gardé toutes ces choses pour moi ?
J'ai crue bien faire. Et puis, je craignais le courroux du Seigneur d'Autrey qui m'avait demandé de ne jamais en parler à qui que ce soit, et encore moins à sa fille, votre épouse.
Mais maintenant qu'il est mort...



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Dame à tout faire au service des Seigneurs de Sarliève
--Sous_la_capuche


De loin, l'individu avait suivi l'extinction de l'incendie de la maison, et le sauvetage du Ménestrel et de l'étrange inconnue.

Qui était-elle ? D'où venait-elle ? Et surtout, quel lien entretenait-elle avec cette vieille folle ?

L'individu avait donc suivi le trio jusqu'à l'auberge. Le moment venu, il serait temps de demander l'identité de la charmante inconnue à l'aubergiste.

Mais l'heure de se montrer et de se démasquer n'était pas encore venu. Voir sans être vu restait un atout.

Quant à la vieille, il serait toujours temps de la faire parler à un moment plus opportun...

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"It's the wanting that keeps us alive" (Vouloir nous garde vivant)
Nictail
[Gien - De quoi en perdre pied.]

Nic avait écouté *Ma* avec toute son attention.
Il fallait avouer que le Seigneur d'Autrey avait fait un bon choix en la personne de *Ma*. Discrète, mais efficace. Et toujours là pour veiller sur Aigue, sur eux.
Pourquoi loin de la Bourgogne ?! Nic aimerait le savoir aussi, surtout si danger il y a.

Et cette histoire de contact en Bourgogne...
Quelque chose perturbait Nic. Pourquoi avoir garder un contact en Bourgogne ?! Il aurait été plus simple et sûr de couper tous les ponts restants.
Quoique cela permettait de "surveiller" les événements étranges qui pouvaient avoir lieu. Et éventuellement d'être au courant si quelqu'un s'intéressait de trop près à Aigue.
Mais ce contact avait mystérieusement disparu. Encore un.
Cela ne présageait rien de bon. Enfin, c'est ce qu'il semblait logique de penser.

Il en était là de ses réflexions.
Son épouse lui disait toujours qu'il réfléchissait trop. Peut-être.
Et là, les derniers mots le touchèrent vraiment.


Seigneur Nictail, me pardonnerez vous un jour d'avoir gardé toutes ces choses pour moi ?
J'ai crue bien faire. Et puis, je craignais le courroux du Seigneur d'Autrey qui m'avait demandé de ne jamais en parler à qui que ce soit, et encore moins à sa fille, votre épouse.
Mais maintenant qu'il est mort...


*Ma*, écoutez-moi bien.
S'il arrive quelque chose à mon épouse à cause de votre hésitation, je vous en voudrais.
Sinon, je vous pardonnerai bien vite.
Comment vous blâmer d'avoir voulu bien faire ?! Comment vous reprocher d'avoir voulu nous protéger, toute la famille ?! Et vous vous étiez engagée auprès du Seigneur d'Autrey...

Pour l'instant, je suis en colère et un peu perdu...
Mais... je vous comprends ! Laissez-moi un peu de temps... Et vous aurez de nouveau ma confiance...
Mais d'ici là... Il faut savoir ce qu'il se passe.

Qui est votre contact ?!
Aigue pourrait-elle le contacter pour avoir des informations ?!
Quelles étaient les dernières nouvelles ?!
Il nous faut tout savoir pour essayer d'aider mon épouse !


Nic était tendu, perplexe, inquiet, angoissé...
Enfin, il n'était pas beau à voir en cet instant. Il n'y avait qu'ELLE qui comptait !
Il devait savoir ! Il était prêt à partir s'il fallait. Ou tout du moins écrire à Aigue pour la prévenir.
Ses paroles étaient décousues... Il commençait à perdre sa capacité de réflexion...
Eh oui, Nic paniquait un petit peu là...

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Sindbad
Sindbad avait écouté sans mot dire la fin des révélations de *Ma*.

Au final, la gouvernante servait de relais de transmission au père adoptif d'Aiguemarine. Mais alors...Il interpela la gouvernante :


Qui était ce contact bourguignon ? N'entreteniez vous point de relations directes avec le Seigneur d'Autrey ?

Mais en même temps, il réfléchissait, recoupait le récit de *Ma* avec les diverses données que lui même avait glané au cours de son périple, notamment le récit de feue Zinca et, ce faisant, réfléchissait à voix haute :

Voyons...Pourquoi tenir Aiguemarine éloignée de Bourgogne ? Le Duché de Bourgogne se trouve à l'ouest du SRING, d'où est originaire le fondateur de l'Ordre de la Pierre-Dieu...Sauf qu'il est mort depuis plusieurs années déjà...Donc, là, je ne comprends pas...

Par contre, mon père était à couteaux tirés avec le Vénitien. Il a emmené Aiguemarine en Bourgogne avec l'intention d'en faire la représentante françoyse de l'Ordre de la Pierre-Dieu. Il n'est donc pas exclus de penser qu'il a manoeuvré pour faire échapper l'Ordre à l'influence de...
Son inconscient luttait pour ne pas prononcer le nom de ce damné vénitien. Cela expliquerait que le vénitien ait envoyé des nettoyeurs au Royaume de France. Il voulait liquider non pas les Usors mais les dissidents...

Tout en parlant, il faisait les cent pas dans la pièce. Il s'arrêta un moment pour regarder le Seigneur de Sarliève :

A votre place, je ne m'inquiéterais pas pour la santé ou la sécurité de votre épouse. Theobald chemine à ses côtés. C'est vrai qu'il est un incorrigible bavard, et toujours à l'affût d'une histoire à raconter. Mais à voyager à mes côtés, il a appris à reconnaître les méthodes de l'Ordre et à s'en méfier. De toute manière, jamais je n'aurais laissé votre épouse entreprendre seule ce voyage.

Par contre, si quelqu'un de l'Ordre fait le lien entre votre épouse et Azurra, là, elle sera en danger, et nous tous aussi...Voilà pourquoi je me permettrais de me faire l'avocat de *Ma*. Elle a toujours géré cette maison et s'est toujours occupé des enfants avec abnégation. Je vous suggère donc de lui maintenir votre confiance.


Puis, il dévisagea la gouvernante. Il lui fallait néanmoins s'assurer de quelque chose :

Dites moi, *Ma*, le nom de Hans Vergoldet vous dit-il quelque chose ?
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Délégué Territorial orléanais auprès des provinces angloyses, protecteur d'Aparajita
--Madeleine.


[ Gien - Le temps des questionnements ]

Le regard de *Ma* se posait tour à tour sur Nictail et le Constantinopolitain.
A quelle sauce allait'elle être mangée ?
Ce fût le Seigneur de Sarliève qui répondit le premier.
La gouvernante l'écoutait, les yeux rivés au sol.
Non, elle ne pouvait pas affronter son regard.
Mais au ton de sa voix, *Ma* ressentait de l'inquiétude, mêlée à de la colère.


Qui est votre contact ?!
Aigue pourrait-elle le contacter pour avoir des informations ?!
Quelles étaient les dernières nouvelles ?!
Il nous faut tout savoir pour essayer d'aider mon épouse !


Question légitime.
Mais est ce que la réponse qu'elle s'apprêtait à lui faire le contenterait ?
Se triturant les mains dans le dos afin de masquer sa nervosité, et tentant de rassembler ses idées.


Mon contact est une femme que l'on nomme Radegonde. Soeur Radegonde désormais. Enfin, depuis plus d'1 an. En fait, juste après la mort du Seigneur d'Autrey.
Elle a travaillée au Domaine quelques années avant de rentrer au couvent des Soeurs Grises.
Radegonde semblait, comment dire...proche du Père adoptif d'Aiguemarine.
Il se confiait à elle, souvent...


Non. Ma n'avait pas dit ouvertement que Radegonde semblait avoir été la maîtresse du Seigneur.
Elle avait juste de fortes présomptions quant à leurs relations.


Je ne saurai vous dire pour quelle raison son Père tenait à la savoir éloignée de la Bourgogne.
Mais peut-être que Radegonde le sait.
Et c'est elle qui a repris contact avec moi il y a quelques mois, me demandant si je veillais toujours sur votre épouse.


Elle fût soulagée de voir Messire Sindbad prendre sa défense devant le Seigneur de Sarliève, et lui lança un regard de remerciement avant de répondre à sa dernière question.
Ma se gratta la tête : Hans Vergoldet ? Ce nom lui disait quelque chose. Tout du moins le prénom...
Elle hocha la tête.


Oui, je dois dire que ce prénom, Hans, me dit quelque chose.
En tous les cas, le Seigneur d'Autrey l'a déjà prononcé en ma présence. Tout comme le nom de Basileus.
Mais ça s'arrête là. Je ne pense pas l'avoir rencontré.
Ca remonte à si longtemps maintenant...


Les avaient'elle aidés dans leur quête ?


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Dame à tout faire au service des Seigneurs de Sarliève
--Soeur_radegonde


...Si longtemps, mon Dieu, que j'attends notre rencontre. Pourquoi restez vous caché ?

Soeur Radegonde se sentait dans un extrême état de nervosité. Tout son corps semblait mû par une impulsion qu'elle ne pouvait contrôler. Se tournant et se retournant sur le lit, son agitation allait croissant :

Je sais que j'ai appris à nager sur le dos, mais ce n'est pas une raison pour m'ignorer. Vous le savez, de toute façon...Vous savez tout, puisque vous m'avez fait manger des fruits pour pouvoir lire mes pensées. Maintenant, vous savez tout...

Alors qu'attendez vous ? Une confession ?


La Soeur se sentait tendue, comme une outre trop pleine prête à éclater.Mécaniquement, elle se gratta l'épaule droite, comme si le geste pouvait apaiser sa tension.

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Soeur Radegonde
servante d'Aristote corps et âme
" Si le fou persévérait dans sa folie, il rencontrerait la sagesse"
Aiguemarine
[ Mâcon - Entre cauchemar & réalité ]

Après qu'Aiguemarine aie eue la certitude de la coopération de Theobald - pas qu'elle soit méfiante, mais bon...- la Dame avait rédigée missive à l'attention de son époux resté à Gien.
Bien évidemment, elle était passée outre le léger "incident" dont ils avaient été victimes le matin même.
A quoi bon de toute façon ?! il n'y avait pas mort d'homme ; Juste une cape complètement fichue.
Aiguemarine trouverait bien une excuse pour que Nic lui en rachète une nouvelle.

Avant de descendre, elle relut les quelques mots couchés sur le vélin.


Citation:
A mon époux Nictail,
D'Aiguemarine,

Bonjour mon Aimé,

Nous sommes bien arrivés à Mâcon, même si le chemin me parût interminable !
Sûrement le fait que tu ne sois pas à mes côtés.
Jusqu'ici, tout va bien.
Nous avons élu domicile à l'auberge municipale pour quelques jours, Theobald et moi.
En cas de besoin, tu peux donc me joindre là.
Un peu de repos, et d'ici quelques heures, le Ménestrel me mènera, comme convenu, jusqu'à cette femme, qui, je l'espère, voudra bien me dire tout ce qu'elle sait.

J'espère que tout va bien pour toi, que les enfants sont sages, et que tu t'en sors dans les travaux de la cheminée.
Embrasses les fort pour moi, surtout Athalia à qui j'ai confiée une mission de la plus haute importance. 'fin...la connaissant, elle a déjà dûe probablement t'en parler.

Saches que je t'aime plus que tout, et que nous nous dépêchons de rentrer au plus tôt.
Je t'embrasse fort.
Fais des câlins pour moi aux enfants et...ne vous inquiétez pas.

Aiguemarine
Ton épouse,


Aiguemarine confia son pli au propriétaire afin qu'il l'envoie au plus vite par un coursier, et commanda 3 bols de soupe à faire monter dans sa chambre.
Il était temps pour elle de remonter au chevet de la bonne soeur qui délirait toujours autant et qui semblait persuadée d'être au Paradis Solaire.
Humpffff... Il allait falloir la faire redescendre là !


...Si longtemps, mon Dieu, que j'attends notre rencontre. Pourquoi restez vous caché ?
Je sais que j'ai appris à nager sur le dos, mais ce n'est pas une raison pour m'ignorer. Vous le savez, de toute façon...Vous savez tout, puisque vous m'avez fait manger des fruits pour pouvoir lire mes pensées. Maintenant, vous savez tout...

Alors qu'attendez vous ? Une confession ?


Aiguemarine s'installa de nouveau sur un coin du lit, proche de la moniale.
Azurs qui essaient de suivre ce corps qui s'agite.
Elle lui prit la main...


Désolée de vous décevoir, mais je ne suis pas 'Stote. Aurait aimée rajouter d'un ton humoristique "Mais il m'a chargé de venir à sa place !" sauf que la situation ne s'y prête pas vraiment.
En revanche, on m'appelle Marie. Marie De Vergy. Et je suis là pour que vous m'aidiez.

Légère pause, voir si Soeur_Radegonde va réagir, mais déjà l'on frappe à la porte de la chambrée.
Sûrement le tavernier qui lui amène de quoi se restaurer...
Aiguemarine fait signe à Theobald voir s'il peut aller ouvrir.


_________________
--Soeur_radegonde


Marie De Vergy.

La simple mention de ce nom figea la Soeur. Même murmuré, voilà que les souvenirs d'un passé lointain et fort troublant remontaient dans sa mémoire...

Mais je vous reconnais...Vous êtes la fille d'Aristote...

Radegonde fouilla dans les poches de son vêtement. Elle gardait sur elle la preuve de ce qu'elle avançait. Ainsi, cette envoyée du Très-Haut ne pourrait la taxer de démence, comme le lui murmurait son Maître, insinué dans les recoins de son esprit depuis tant d'années.

Hélas, la preuve ne s'y trouvait pas...


Je sais...C'est lui qui me les a prises pendant que je dormais. Il me prend toujours tout, de toute manière. Cela l'arrange de faire croire partout que je suis dérangée.

Puis, elle leva les yeux au ciel, comme pour prendre le Tout-Puissant à parti :

Mais je ne suis plus de ce monde, désormais...Bientôt, je passerais en jugement devant toi. Du doigt, elle désigna Aiguemarine. Et tout le monde saura que cet ange que tu viens d'envoyer à moi est ta fille.

D'une main ferme, Radegonde saisit le bras valide d'Aiguemarine. Elle la regarda, d'un air suppliant.

Vous leur direz, hein, tout ce que vous avez fait pour moi ? Que vous m'avez délivré de l'obscure cave dans laquelle la fille du Sans-Nom m'avait enfermé. Sans rien à manger. Je me souviens encore de sa voix. Une voix suave comme le miel. Mais de sa bouche sortait des crapauds baveux et des rats tout poilus, tandis qu'elle proférait ses menaces.

Heureusement, Le Très-Haut m'a parlé jour et nuit dans ma tête. J'ai alors su qu'il était avec moi pour la vie, et qu'il ne me quitterait jamais. Et puis, vous êtes venu à mon secours, vous m'avez sorti du Royaume des Ombres, ramené en ce Royaume sur votre cheval enchanté. Et c'est comme cela que je suis entrée dans les Ordres. Il le fallait, je devais rapporter à ces servantes d'Aristote les mots que le Très-Haut murmurait dans mon esprit.


Radegonde s'interrompit un moment. Tout était tout à coup confus, dans sa tête. Elle devait s'éclaircir les idées. Puis, un autre visage lui revint en mémoire. Elle devait savoir...

Dites moi, qu'est devenu le marin des Mers d'Orient ? Le Tout-Puissant veut lui parler...C'est un ordre.

Soeur Radegonde fixa les yeux bleus qui la dévisageait. Qui était-elle vraiment ? Un ange ? Une mortelle qui avait ses entrées au Royaume Solaire ?

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Soeur Radegonde
servante d'Aristote corps et âme
" Si le fou persévérait dans sa folie, il rencontrerait la sagesse"
Sindbad
Sindbad garda un moment le silence. Puis, il énonça :

Voilà qui lève le voile sur une interrogation.

Je pense que le Seigneur d'Autrey, tout comme mon père, appartenait à l'Ordre de la Pierre-Dieu. Et comme mon père, il devait peu apprécier l'emprise croissante du vénitien sur l'Ordre.

C'est, à mon sens, une raison supplémentaire pour garder *Ma* avec nous. Elle connaît l'existence de l'Ordre. Dehors, sa vie serait en danger.


Mais le constantinopolitain ne pouvait argumenter plus avant. La décision finale quant au sort de la gouvernante incombait au Seigneur de Sarliève...
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Délégué Territorial orléanais auprès des provinces angloyses, protecteur d'Aparajita
Aiguemarine
[ Mâcon - Quand le chemin de croix continue... ]

Mais je vous reconnais...Vous êtes la fille d'Aristote...
Je sais...C'est lui qui me les a prises pendant que je dormais. Il me prend toujours tout, de toute manière. Cela l'arrange de faire croire partout que je suis dérangée.
Mais je ne suis plus de ce monde, désormais...Bientôt, je passerais en jugement devant toi.
Et tout le monde saura que cet ange que tu viens d'envoyer à moi est ta fille.


Ah, bah là, c'était clair.
Soeur_Radegonde avait vraiment perdue la raison.
Mais l'avait'elle eue un jour ?!
Voilà qu'elle prenait maintenant Aiguemarine pour la fille de Stote.
Profond soupir...
Et dire qu'il n'y avait qu'elle qui puisse lui raconter sa vie d'avant, celle dont elle n'avait aucun souvenir...
Sa vue se brouille, les larmes au bord des yeux.
Avait'elle donc fait tout ce chemin pour...rien ?!


Vous leur direz, hein, tout ce que vous avez fait pour moi ? Que vous m'avez délivré de l'obscure cave dans laquelle la fille du Sans-Nom m'avait enfermé. Sans rien à manger. Je me souviens encore de sa voix. Une voix suave comme le miel. Mais de sa bouche sortait des crapauds baveux et des rats tout poilus, tandis qu'elle proférait ses menaces.

Heureusement, Le Très-Haut m'a parlé jour et nuit dans ma tête. J'ai alors su qu'il était avec moi pour la vie, et qu'il ne me quitterait jamais. Et puis, vous êtes venu à mon secours, vous m'avez sorti du Royaume des Ombres, ramené en ce Royaume sur votre cheval enchanté. Et c'est comme cela que je suis entrée dans les Ordres. Il le fallait, je devais rapporter à ces servantes d'Aristote les mots que le Très-Haut murmurait dans mon esprit.


Aiguemarine n'y comprenait goutte.
Elle ne se souvenait de rien. Et là, le discours totalement surréaliste et décousu de la Moniale n'arrangeait rien.


Dites moi, qu'est devenu le marin des Mers d'Orient ? Le Tout-Puissant veut lui parler...C'est un ordre.


Léger froncement des sourcils ?!
Un seul nom lui vint à l'esprit à l'évocation du "Marin des Mers d'Orient" ; celui de Sindbad.
Parlait'elle de lui et si c'était le cas où l'avait'elle connu ?!
Fixant toujours Radegonde de ses azurs, Aiguemarine déglutit doucement et lui répondit.


Vous parlez de Sindbad ?!
Si c'est bien de lui, sachez qu'il n'est pas ici.
"Et pas près de l'être !" voulu t'elle rajouter, mais elle n'en fit rien.

Aiguemarine ne s'était pas échinée à le faire rester à Gien pour le faire mander ici, maintenant, en Bourgogne.
Ah ça non jamais !
Le "Tout puissant" devrait patienter. Nanméo.
Elle se tourna ensuite vers Theobald qui amenait le bol de soupe.
Aiguemarine se leva, aida Radegonde à se redresser un peu sur la couche, et lui donna à manger...


Mangez donc un peu de cette soupe.
Ca vous aidera à reprendre quelques forces.
Ordre du médicastre que je suis ! et pas de discussion.

_________________
--Theobald


Theobald avait tout écouté sans mot dire, se contentant d'ouvrir la porte au tavernier porteur d'une soupe chaude, et de remercier ce dernier d'un généreux pourboire.

Tout décousu qu'il fût, il connaissait, pour l'avoir pratiqué, le discours de la Soeur. Ce salmigondis entre délire et souvenirs, qu'il fallait décrypter comme on traduit une langue étrangère. Et la Dame de Sarliève semblait peu apte à cet exercice de traduction.

Alors qu'elle s'apprêtait à nourrir Soeur Radegonde, il se pencha vers elle et murmura :


Permettez que je prenne le relais...Vous parlez de médicastre et de manger à une femme qui croit avoir quitté le Royaume des vivants. Cette femme vit dans son monde, et ne viendra pas au vôtre. Il nous appartient donc, pour la manifestation de la vérité, de nous aventurer dans le sien...

Puis, il s'adressa à Soeur Radegonde :

Ma Soeur, vous me reconnaissez ? Je suis le Ménestrel à qui vous avez raconté votre histoire il y a environ un mois. Vous m'avez montré des correspondances entre un certain Iulianos Apostolakis et une certaine Marie de Vergy. Vous m'avez demandé de vous ramener ladite Marie de Vergy, afin de lui remettre ces missives en main propre.

Comme vous le voyez, je me suis acquitté de ma part de marché. Notre Seigneur, dans sa grande mansuétude, nous a accordé la faveur de sauver votre existence afin que vous nous relatiez de quelle manière ces courriers sont arrivés en votre possession. Vous êtes donc toujours en vie, qu'Aristote en soit loué, et cette Dame à mes côtés n'est point un ange, mais bel et bien Marie de Vergy.


Le ménestrel attendit les explications de la religieuse. Pourvu qu'elle ait tout compris...

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Theobald
Ménestrel et découvreur de passés perdus
Narrateur de
"La Geste d'Orient" et "La Dame de Venise"
Nictail
[Gien - Quand tout tourbillonne...]

Nic avait écouté les réponses de *Ma* à ses questions.
Au final, ça ne l'avançait pas beaucoup. Et pour l'instant, il ne savait pas où était son épouse. Impossible de la contacter, trop risqué.
Pourvu qu'elle leur donne vite des nouvelles !

Puis, il suivit distraitement la discussion lancée entre *Ma* et Sindbad.
Alors, le seigneur d'Autrey serait aussi un membre de l'Ordre. Pourquoi pas !
Nic n'était plus à ça près.
Mais deux éléments de discours du Constantinopolitain sortirent vaguement Nic de sa torpeur.

Tout d'abord, il osait lui dire de ne pas s'inquiéter pour la santé ou la sécurité de son épouse. Lui qui avait d'abord lourdement insisté pour qu'elle ne parte pas.
Savait-il seulement ce qui liait les deux époux ?! Comment demander à Nic de ne pas être inquiet pour son épouse ?! C'était ... absurde en fait.

Et il lui conseillait de conserver sa confiance à *Ma*.
Oui, surement un bon conseil... La garder près d'eux, c'était certain.
*Ma* était plus qu'une servante, c'était devenue quasiment une amie.
Nic ne la laisserait pas partir. De toute façon, elle avait certainement des choses à raconter à Aigue.
Pour ce qui était de la confiance... il faudrait attendre un peu pour que Nic puisse lui confier entièrement à nouveau. Leur cacher des choses si importantes...

Quoiqu'il en soit, il n'était pas plus avancé.
Et sans autres indications, il n'était pas encore temps de partir à la recherche de son épouse. Il avait trop mal à la tête d'ailleurs...


*Ma*, avez-vous encore des choses à nous apprendre qui vous semblent essentielles ?!
Sinon, je... je pense que nous pourrons laisser Sindbad et Aparajita rejoindre leur demeure. Et nous occuper des enfants...
J'ai besoin d'assimiler... de réfléchir !
Encore garda-t-il pour lui

Il regarda *Ma* et Sindbad tour à tour... fatigué à cet instant.
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Sindbad
Sindbad sourit en entendant Nictail leur signifier congé.

Je puis comprendre que vous ayez besoin de temps pour assimiler tout cela...Je reste néanmoins à votre disposition en cas de besoin. N'hésitez pas à faire appel à moi.

Puis, avant de quitter la demeure, il se tourna vers *Ma* :

Bien entendu, cela vaut aussi pour vous...
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Délégué Territorial orléanais auprès des provinces angloyses, protecteur d'Aparajita
--Soeur_radegonde


Radegonde écouta sans mot dire le Ménestrel.

Ainsi, elle était bien vivante...Voilà pourquoi le Tout-Puissant ne s'était pas encore manifesté...Elle n'avait pas encore rejoint le Royaume Solaire.

Puis, elle dévisagea rapidement le femme que le Ménestrel lui avait présenté comme étant Marie de Vergy. Quelque chose, dans son regard, lui rappelait d'anciens souvenirs. Mais la Dame semblait avoir oublié certaines choses. Etait-ce posssible ? A moins que...Son regard croisa de nouveau celui du Ménestrel, alors qu'elle prenait un visage sévère.


Bien sûr que je me souviens de vous, Messire Ménestrel, même si je ne me rappelle pas de votre nom. Mais à mon âge, vous savez...Même si Notre Seigneur m'a fait don de l'éternel jeunesse, il ne m'a pas, pour autant, permis de garder toutes mes facultés. Elle se ravisa : N'allez pas croire, comme beaucoup ici, que je suis folle...Ce n'est pas parce que je vois des choses que vous ne voyez pas que mon esprit est dérangé. D'ailleurs, croyez vous à l'existence du Très-Haut ? Oui, n'est-ce pas ? Pourtant, vous ne l'avez jamais vu...Moi, c'est pareil. Sauf qu'il me parle dans ma tête, à longueur de journée. A la longue, cela devient assommant... Puis, tournant son visage vers le plafond, Oui, parfois tu es assommant, même si je te remercie de ne pas m'avoir laissé rissoler comme un vulgaire poulet dans les flammes que tu avais créé pour mettre ma foi à l'épreuve.

Mais Radegonde réalisa que ses deux sauveurs n'étaient venu l'écouter dialoguer avec Le Divin. Elle prit un air dépité, tout en regardant l'ange aux yeux azur :

Je suis désolé, mon petit...J'avais promis de vous remettre les correspondances que vous aviez confié à ma garde lors de votre passage au Couvent Sainte Marguerite. Malheureusement, la fille du Sans-Nom est revenue. Oh, elle a eu beau se cacher derrière sa capuche, je l'ai quand même reconnu aux crapauds et aux rats qui sortaient de sa bouche à chacune de ses paroles. Elle était à la recherche d'une relique sacrée, la Pierre-Dieu, qu'elle disait...Elle m'a giflé, battu pour me faire avouer où je la cachais. Mais je ne le savais pas, puisque le Très-Haut ne me l'avais pas dit. Il mangeait des ortolans farcis le jour de sa disparition. Elle marqua une pause, puis reprit : Comme quoi il ne sait pas tout, voyez vous...Alors je lui ai récité tout ce qui me revenait en mémoire : prière, extrait du Livre des Vertus...Et même une vieille chanson apprise quand j'étais plus jeune, "Les Filles de Camaret". Voulez vous que je vous la chante ?

Comme le Ménestrel lui faisait de la main un signe de dénégation, elle reprit :

Ah oui...Vous devez la connaître. Où en étais-je ? J'y suis...Du coup, elle m'a ligoté et a fouillé ma maison de fond en comble. Et elle est tombée sur la cassette dans laquelle je rangeais vos correspondances. En les lisant, elle est devenu...bizarre...surexcitée...C'est après son départ que le Très-Haut a mis ma foi à l'épreuve du feu...Si je puis dire.

La Soeur émit un petit rire sec.

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Soeur Radegonde
servante d'Aristote corps et âme
" Si le fou persévérait dans sa folie, il rencontrerait la sagesse"
Aiguemarine
[ Mâcon - Quand le passé s'en mêle/ s'emmêle ]


Permettez que je prenne le relais...Vous parlez de médicastre et de manger à une femme qui croit avoir quitté le Royaume des vivants. Cette femme vit dans son monde, et ne viendra pas au vôtre. Il nous appartient donc, pour la manifestation de la vérité, de nous aventurer dans le sien...

Un peu dépitée, Aiguemarine laissa Theobald prendre le relais.
Peut-être arriverait'il à soutirer quelques informations ?!

Faites donc...

Et tandis qu'il l'interrogeait sans détours, Aiguemarine, le bol de soupe toujours dans les mains se mit à manger.
Elle avait besoin de forces après leurs mésaventures quelques heures plus tôt.
Même si elle se sentait barbouillée...
Comment pouvait'il en être autrement depuis 5 jours : cette longue chevauchée, cet incendie, cette solitude...
Aiguemarine n'écoutait que d'une oreille quand elle sentit le regard de la moniale se poser sur elle.
Elle releva la tête et la fixa...


Je suis désolé, mon petit...J'avais promis de vous remettre les correspondances que vous aviez confié à ma garde lors de votre passage au Couvent Sainte Marguerite. Malheureusement, la fille du Sans-Nom est revenue. Oh, elle a eu beau se cacher derrière sa capuche, je l'ai quand même reconnu aux crapauds et aux rats qui sortaient de sa bouche à chacune de ses paroles. Elle était à la recherche d'une relique sacrée, la Pierre-Dieu, qu'elle disait...Elle m'a giflé, battu pour me faire avouer où je la cachais. Mais je ne le savais pas, puisque le Très-Haut ne me l'avais pas dit. Il mangeait des ortolans farcis le jour de sa disparition.
Comme quoi il ne sait pas tout, voyez vous...Alors je lui ai récité tout ce qui me revenait en mémoire : prière, extrait du Livre des Vertus...Et même une vieille chanson apprise quand j'étais plus jeune, "Les Filles de Camaret". Voulez vous que je vous la chante ?

Ah oui...Vous devez la connaître. Où en étais-je ? J'y suis...Du coup, elle m'a ligoté et a fouillé ma maison de fond en comble. Et elle est tombée sur la cassette dans laquelle je rangeais vos correspondances. En les lisant, elle est devenu...bizarre...surexcitée...C'est après son départ que le Très-Haut a mis ma foi à l'épreuve du feu...Si je puis dire.


Désarçonnée Aiguemarine là. En plus, Soeur_Radegonde faisait de l'humour, un peu particulier là.
Alors, elle aussi, était allée, à ce fameux couvent Sainte-Marguerite.
Mais quand ?! C'était le brouillard complet là !
Et surtout « Qui ?! »
Qui était cette « fille du Sans-Nom » ?!
Elle n'arrivait pas à reconstituer le puzzle...
Et pourquoi aurait'elle dérobée ses vieilles correspondances ?!
A moins que...

Aiguemarine blémit d'un coup.
L'Ordre de la Pierre Dieu serait'il à sa recherche, à elle aussi ?!
Si c'était le cas, elle ne pourrait plus retourner à Gien, du moins pas avant d'avoir...
Un frisson la parcourut de haut en bas, tandis qu'une question lui brûlait les lèvres...

Qui était cette femme ?! Connaissez vous son nom ?!
Pensez vous qu'elle soit de l'Ordre de la Pierre Dieu ?!

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