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[RP]L'aventurier des passés perdus

--Theobald


Absorbé dans l'entretien de son luth, Theobald n'avait pas entendu venir la Dame de Sarliève. Il sursauta et faillit presque lâcher son instrument lorsqu'une voix derrière lui murmura :

Bel instrument que vous avez là !

La Dame se trouvait assise à ses côtés, le teint défraîchi. Manifestement, sa nuit aussi avait été courte et tourmentée. Quel avait été le produit de sa promenade ? Avait-elle trouvé ce qu'elle cherchait ? Tout questionnement serait inopportun, vu son état. Mieux valait attendre qu'elle se confie :

Merci...C'est un instrument auquel je tiens. Je l'ai acquis durement après des semaines et des semaines au fond d'une mine de fer, quelque part au fin fond de...

Mais pour intéressante que fût l'histoire de l'acquisition de son luth, seule la seconde question intéressait réellement la Dame de Sarliève. Il reprit donc :

La soirée fut longue...Je crois qu'elle détient des informations intéressantes, mais encore faut-il en faire le tri...Toutefois, deux ou trois formules dans son salmigondis ont éveillé ma curiosité, des choses qu'il faudrait vérifier.

Par contre, je vais solliciter de votre bienveillance un sacrifice. Oh, pas grand chose, quelque chose de bref et léger...


La Dame de Sarliève consentirait-elle à faire droit à sa requête ?

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Theobald
Ménestrel et découvreur de passés perdus
Narrateur de
"La Geste d'Orient" et "La Dame de Venise"
Aiguemarine
[ Mâcon - Le calme avant la tempête ?! ]

Aiguemarine fit mine de s'intéresser à l'histoire du luth.
Mais le Ménestrel n'était pas duppe.
Elle avait tentée une amorce sur un autre sujet, mais n'avait nullement envie de lui faire part de sa découverte. Du moins, pas dans l'immédiat.
Et s'il brûlait tant d'envie de savoir le "résultat" de sa promenade, ben, faudrait qu'il la questionne plus avant.

Toutefois, elle sortit de sa torpeur quand Theobald lui avoua avoir une requête à lui présenter.
Bizarrement, Aiguemarine ne le sentait pas vraiment sur ce coup là.
Les azurs se font ternes et sombres.
De plus, ne pas avoir de nouvelles de son époux resté à Gien lui plombe le moral.

Et c'est dans un long soupir qu'elle lâche...


Je vous écoute...

Qu'allait'il lui demander comme faveur cette fois ?!

_________________
Nictail
[Gien - Quand on a (enfin) quelques nouvelles.]

La petite famille continuait à vivre tranquillement, à commencer de préparer les fêtes de la nativité, à écrire des missives pour avertir leurs amis de leur installation.
Nic cherchait à s'occuper pour ne pas trop penser à son épouse.
Mais le lit restait désespérément vide le soir.
Son âme soeur restait toujours loin.
Sans nouvelle, il ne savait même pas où elle était, il n'était pas bien.
Mais il essayait de le montrer le moins possible aux enfants... Toutefois, ils n'étaient pas dupes. Pour eux il faisait de gros efforts

Et là, en fin de matinée, un coursier toque à la porte.
Athalia, comme à son habitude, avait ouvert la porte et réceptionné le pli.

Papa, Une missive pour toi !!!!!!!!!

Nic rejoignit sa fille, déplia la lettre et se mit à lire.
Ma puce, va chercher tes frères et soeur, c'est maman qui écrit.
Il prit connaissance des nouvelles de son épouse, un léger sourire aux lèvres.
Oui, il était tellement heureux d'avoir de ses nouvelles.
Tout semblait aller plus ou moins bien.
Elle osait lui demander de ne pas s'inquiéter. Elle le connait pourtant, elle sait qu'il s'inquiétera pour elle tant qu'elle ne sera pas revenue parmi eux.


Les enfants. Maman et Theobald sont bien arrivés à Mâcon.
Ils vont pouvoir accomplir leur mission tranquillement.
Maman nous tiendra au courant. Tout va bien de son côté.
Elle a dit de vous faire plein de gros bisous, vous venez ?!


Et une longue série de câlins et de bisous avec les enfants.
Ben vi, faut bien faire ce que maman a dit !
Et chacun retourne vaquer à ses occupations. Et Nic rédigea une réponse à son aimée.


Citation:
A ma délicate Aiguemarine,
De Nictail,

Bonjour mon Amour,

Nous avons bien pris connaissance de ta missive.
Ton absence nous pèse, mais nous nous occupons bien pour te faire une surprise à ton retour.
Nous sommes heureux d'avoir de tes nouvelles et de savoir que tout va bien.
J'espère aussi que cette femme te donnera les informations qu'il te faut.

De notre côté, tout va bien.
Les enfants vont bien, ils sont sages et profitent des premières neiges.
Athalia m'a effectivement parlé de cette mission.
Nous avons commencé à écrire à nos amis. Elle est formidable, elle m'aide énormément. Nous avançons bien.

J'ai bien transmis tes câlins et baisers à nos enfants.
Nous t'attendons sagement et nous espérons te voir vite.

Sache que je t'aime bien plus que tout, au delà de tout.
Je t'embrasse follement. Les enfants aussi te font de gros bisous.

Ton Nic.
Ton époux.


Et voilà donc un pigeon en partance pour Macon.
Nic poursuivra la journée en s'imprégnant de la missive de son aimée.
Cette lettre lui a fait beaucoup de bien, il avait besoin de ses nouvelles.
Même s'il continuerait à s'inquiéter... c'était évident.

_________________
--Theobald


Au regard et au ton employé, il parut évident à Theobald que la Dame n'était guère en veine de générosité. Il allait donc devoir manifester un peu de psychologie...

Soeur Radegonde vit seule à Mâcon, depuis le trépas de la personne qui subvenait à ses besoins, Soeur Pétronille, décédée depuis peu. Elle se serait noyée dans la Saône. Accident ou acte de malveillance, je n'ai pu le savoir...

Cependant, compte tenu de sa démence, Soeur Radegonde ne peut subvenir seule à ses besoins. En outre, seule notre intervention a écarté d'elle la mort par crémation. Mais il est évident que la personne qui a attenté à ses jours recommencera si elle sait que Soeur Radegonde a survécu.

Plus grave, ladite personne pourrait bien remonter jusqu'à vous afin d'éliminer une personne compromettante.

Je suggère donc la chose suivante : nous ramenons Soeur Radegonde avec nous jusqu'en Orléans. De là, je me fais fort de convaincre l'Abesse du Prieuré de La Magdeleine-Lez-Orléans d'accueillir cette nouvelle recrue.

Cela suppose néanmoins que vous acceptiez sa compagnie pour le voyage de retour. Mais je gage que ce qu'elle vous a appris sur votre passé oublié, ainsi que ce que vous avez découvert au cours de votre promenade d'hier mérite bien que nous fassions ce geste pour elle...

Alors qu'en dites vous ?


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Theobald
Ménestrel et découvreur de passés perdus
Narrateur de
"La Geste d'Orient" et "La Dame de Venise"
Aiguemarine
[ Mâcon - Echange de "bons procédés" ]

Soeur Radegonde vit seule à Mâcon, depuis le trépas de la personne qui subvenait à ses besoins, Soeur Pétronille, décédée depuis peu. Elle se serait noyée dans la Saône. Accident ou acte de malveillance, je n'ai pu le savoir...

Cependant, compte tenu de sa démence, Soeur Radegonde ne peut subvenir seule à ses besoins. En outre, seule notre intervention a écarté d'elle la mort par crémation. Mais il est évident que la personne qui a attenté à ses jours recommencera si elle sait que Soeur Radegonde a survécu.

Plus grave, ladite personne pourrait bien remonter jusqu'à vous afin d'éliminer une personne compromettante.

Je suggère donc la chose suivante : nous ramenons Soeur Radegonde avec nous jusqu'en Orléans. De là, je me fais fort de convaincre l'Abesse du Prieuré de La Magdeleine-Lez-Orléans d'accueillir cette nouvelle recrue.

Cela suppose néanmoins que vous acceptiez sa compagnie pour le voyage de retour. Mais je gage que ce qu'elle vous a appris sur votre passé oublié, ainsi que ce que vous avez découvert au cours de votre promenade d'hier mérite bien que nous fassions ce geste pour elle...

Alors qu'en dites vous ?


Fin psychologue le Ménestrel...y'a pas à dire.
S'il avait vécu dans un autre siècle, il aurait tout à fait pu se convertir s'il vivotait dans sa carrière.
A sa décharge, fallait pas non plus avoir inventé l'eau chaude pour percevoir qu'Aiguemarine n'était pas dans les meilleures conditions.
Depuis leur arrivée dans la cité Mâconnaise, rien ne s'était déroulé comme prévu.
Et maintenant, le voilà qui lui demandait un sacrifice, un gros même.
S'il croyait, de surcroît, ne rien lui dire sur ce qu'il avait appris la veille tandis qu'elle fouillait les ruines de la bâtisse de Soeur_Radegonde, ben, là, il avait faux sur toute la ligne.

Echange de bons procédés dirait'elle. Les confessions de Soeur_Radegonde ainsi que toutes les infos que Theobald a pu lui soutirer contre le "rapatriement" de la Moniale en Orléanais.
C'était équitable ! qui a dit Non ?!

De plus, si Aiguemarine devait mourir, elle ferait face. Elle s'était faite à cette éventualité en décidant de venir jusqu'ici.
Et hors de question que Nic ou les enfants soient pourchassés par la suite.

Et de lui murmurer en retour...


Aussi surprenant que cela puisse vous paraître, je suis d'accord. Mais à une seule et unique condition.

Aiguemarine le laissa mijoter quelques instants avant de reprendre.

Je sens que vous me cachez des choses, et ça ne me plaît guère, voyez vous.
Alors, il ne vous reste plus qu'à me dire tout...
insistant longuement sur le "tout"... ce que vous avez pu apprendre hier au soir.
Et qui vous dit que ma promenade d'hier a été bénéfique ?!
Ah, juste une chose : mes conditions sont, bien entendu, non négociables.


Là, elle savait qu'elle misait gros, et que c'était un peu "quitte ou double".
Mais "chassez le naturel et il revient au galop".
Le caractère bien trempé et rebelle d'Aiguemarine refaisait lentement mais sûrement surface.
Qui des 2 aurait le dernier mot ?!


_________________
--Theobald


Tout en écoutant les exigences de la Dame de Sarliève, Theobald rangea son luth dans sa house, afin que les vicissitudes de ses prochains voyages ne lui causent aucun dommage.

Un sourire moqueur naquit sur ses lèvres. Voilà que la Dame, tout en lui concédant l'essentiel, se montrait intraitable sur l'accessoire. Divertissant...


Je pense, Dame Aiguemarine, que vous m'accordez plus de valeur que je n'en ai réellement. Mais quoi qu'il en soit, merci du compliment.

Je ne joue pas à cache-cache avec vous, ne vous en déplaise. Ne vous trompez donc pas de cible. Je ne suis point votre ennemi, mais votre allié. Et si je vous donne l'impression de garder pour moi ce que je sais, c'est parce que je préfère me taire plutôt que de vous induire en erreur.

Dès lors, si vous souhaitez tout connaître, je ne demande pas mieux que de partager avec vous le fruit de mes réflexions. Mais attention !
Il leva son index gauche vers le plafond de la chambre. Il ne s'agit, dans certains cas, que d'hypothèses qui exigent une validation. De ce fait, tout élément en votre possession sera le bienvenu, puisque vous me laissez entendre que votre promenade d'hier fut fructueuse, à défaut d'être bénéfique.

Avant que je ne débute, et de manière à ne pas vous raconter ce que vous savez déjà, dites moi d'abord ce que vous savez.


Le Ménestrel espérait qu'un rapport de collaboration permettrait de détendre une Dame passablement sur les nerfs de grand matin.

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Theobald
Ménestrel et découvreur de passés perdus
Narrateur de
"La Geste d'Orient" et "La Dame de Venise"
Aiguemarine
[ Mâcon - Quand les rôles semblent inversés ]

Théobald arborait ce petit sourire narquois qui ne laissait présager rien de bon.
Du moins, pour Aiguemarine...
Et voilà qu'après lui avoir "passé de la pommade", il ne trouvait rien de mieux que renverser les rôles et la situation.
Grumphhhh.
Comment pouvait'il savoir que sa promenade avait été fructueuse ?!
Aiguemarine l'avait'elle sous-estimé ?!
Ou bien, tout simplement le Ménestrel employait'il la fameuse tactique du "je prêche le faux pour savoir le vrai". Hummmm...
Devait'elle se laisser aller à des confidences alors que ses souvenirs étaient bien confus.
Toutefois, il lui fallait rétablir un minimum de confiance si elle ne voulait pas le voir se braquer.


Bien bien bien. Je vois que je n'ai guère le choix.
Ce que je sais ?! à vrai dire...peu de choses, pour être franche. Tout est encore très confus dans mon esprit.
Quoi qu'il en soit, je détiens la preuve que Soeur_Radegonde a bien cotoyée mes parents adoptifs, et notamment ma Mère.
Maintenant, il me reste à déterminer quel lien elle entretenait avec eux...

Et de votre côté, qu'en est'il ?!


Comment ça elle ne lâche pas le morceau ?!
De toute façon, une chose était sûre : Aiguemarine n'évoquerait l'histoire du pendentif qu'après que Theobald lui aurait conté ce qu'il avait pu tirer de la Moniale.
Allez, un tit effort et ils pourront - peut-être - repartir sur des bases saines.



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--Theobald


Theobald laissa passer un silence après que la Dame de Sarliève eût terminé son bref exposé.

Voici comment je vois le déroulement des faits. Bien entendu, et comme je vous l'ai dit, il demeure certaines zones d'ombre. Dès lors, ne m'en veuillez pas si mon récit est incomplet...

Tout commence le jour où une femme vint confier son enfant, une petite fille du nom d'Azurra, aux deux dirigeants de l'Ordre de la Pierre-Dieu, Iuliannos Apostolakis et Romeo Di Venezia. Il est possible qu'à cette occasion, votre mère de sang ait fait mauvaise impression, puisque Messire Apostolakis, dans sa dernière missive, la voue au Sans-Nom.

Mais nous savons également, de par le récit de Zinca et les propos tenus par Messire Sindbad lors de ma venue à Gien, que Iuliannos et Romeo s'entendaient comme chiens et chats. Le vénitien souhaitait lui enseigner le maniement des armes, mais Iuliannos avait d'autres projets : faire de la petite Azurra la représentante de l'Ordre de la Pierre-Dieu au Royaume de France. Et il organise son départ en le faisant passer pour une fugue.

Comment a t-il trouvé cette famille bourguignonne ? Je ne saurais le dire...Mais la petite Azurra devient Marie de Vergy, et entame une nouvelle vie, suivie du coin de l'oeil par Iuliannos. La suite se passe sans histoire...

...du moins, jusqu'à la délivrance de Soeur Radegonde.

Vous venez de me dire qu'elle avait bien connu votre mère. Et le fait qu'elle vous ait proclamé "fille d'Aristote" pourrait laisser penser que vous l'avez sauvé d'une situation périlleuse. Un abandon dans quelque cachot humide, par exemple. Et vous l'emmenez dans un couvent, comme pour effacer son existence aux yeux du monde. Etait-ce à cause de sa démence ? Et qui est la "fille du Sans-Nom" qui l'a fait enfermer ? Des mystères, toujours des mystères...

Quoi qu'il en soit, et où que vous l'ayez conduit, son Ordre doit quitter ce lieu, suite à un début d'épidémie de peste, et s'installer à Cahors, en pleine Guyenne. C'est là que va se jouer la suite de l'histoire...


Theobald marqua une pause. Pourquoi n'y avait-il jamais à boire lorsqu'il avait soif ?

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Theobald
Ménestrel et découvreur de passés perdus
Narrateur de
"La Geste d'Orient" et "La Dame de Venise"
Aiguemarine
[ Mâcon - Quand on essaie de recomposer le puzzle ]

Aiguemarine avait écoutée les suppositions du Ménestrel.
Bien évidemment, il n'était sûr de rien...tout comme elle non plus.
Néanmoins, il y avait quelques éléments troublants, ceux là même dont elle avait rêvé/cauchemardé la nuit précédente.
Restait à savoir si la Moniale pourrait les y aider.
Peut-être qu'une confrontation avec Sindbad resté à Gien devrait s'envisager, surtout que "l'affaire" les ramenait inexorablement à Cahors, dans ce fameux couvent Sainte-Marguerite dont Aiguemarine ne se rappelait pas avoir mis les pieds.
Peut-être était'il temps de lui révéler pour le pendentif retrouvé dans les décombres ?!

Je dois bien avouer que votre récit, vos suppositions sont troublantes.
En effet, hier, après vous avoir quitté, je suis retournée là où logeait Soeur_Radegonde. J'ai fouillée les décombres...me disant que je trouverais peut-être quelque chose, et...


Sa gorge se serre, tandis qu'elle retire de son cou le fameux bijou retrouvé et qu'elle le tend à Theobald.
Devant le visage incrédule du Ménestrel, Aiguemarine lui expliqua ses certitudes.


Voyez vous, ce pendentif appartenait à ma Mère adoptive.
Regardez de plus près le fermoir. Cette initiale, ce "B" gravé dessus signifie Blanche : c'était le prénom de ma Mère adoptive.
Ce bijou lui avait offert par son époux au retour d'un de ses innombrables voyage, et d'après mes souvenirs, elle était très fière de le porter.
Cette pierre ne vient pas du Royaume de France.
Après, à savoir comment il est arrivé entre les mains de Soeur_Radegonde...je n'ai pas la réponse.
Pour ça que je pense qu'elle a bien connue mes parents, car jamais, oh grand jamais, ma Mère adoptive ne s'en serait séparée !


Elle s'arrêta quelques instants dans ses révélations, quelque peu perdue elle aussi.

En revanche, là où c'est troublant avec vos suppositions, c'est que ce bijou m'a fait me souvenir de choses plutôt désagréables.

Je revois mon Père fâché contre qui ?! je ne saurai le dire exactement. En tous les cas, c'était une femme !
Tout est noir. Une violente dispute qui éclate entre moi et mon Père et...je m'enfuis d'Autrey.
Vous croyez que la femme de mon rêve pourrait être Soeur_Radegonde, avec quelques années de moins ?!


Azurs interrogateurs.
L'histoire est plus complexe qu'elle ne l'avait cru et Aiguemarine est fatiguée.
Theobald sera t'il plus à même de réfléchir pour 2 eux ?!

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--Theobald


Enfin...Une marque de confiance de la part de la Dame de Sarliève, qui partageait avec lui les informations dont elle disposait.

Theobald prit le bijou et le détailla. Une pierre d'un bleu limpide. D'où pouvait venir une telle gemme ?


Un tel bijou vient probablement d'un Royaume fort, fort lointain. Un mystère de plus...Quant à la manière dont Soeur Radegonde est entrée en possession de ce bijou...Vous me dites que votre mère ne s'en serait jamais séparé ? Il fallait donc que Soeur Radegonde soit quelqu'un de très important pour elle. Plus important que son époux...Mais qui était-elle ? Une question à garder en tête...

Le Ménestrel marqua une pause, afin de reprendre le fil de son récit interrompu :

Pour comprendre comment toute l'histoire s'imbrique, il faut partir de l'explosion du bateau de Dame Saradhinatra. Nous ignorons où cela s'est produit, ni où Saradhinatra et Sindbad ont touché terre. Les voilà seuls au Royaume de France, Sindbad blessé à la tête. La situation est critique, et Saradhinatra ne connaît personne au Royaume de France. Comment s'est-elle procuré une plume, un vélin et un pigeon ? Je l'ignore. Toujours est-il qu'elle a dû écrire à la seule personne qui pourrait la renseigner : son commanditaire, Iuliannos. Qui la renvoie vers la représentante de l'Ordre de la Pierre-Dieu au Royaume de France : Marie de Vergy.

Les deux femmes se retrouvent quelque part en Guyenne. Marie de Vergy prend connaissance de l'histoire de Saradhinatra, et décide d'emmener tout le monde au Couvent Sainte Marguerite de Cahors. D'abord parce que la Guyenne, récemment libérée du joug anglais, est encore le lieu de passage de nombreux voyageurs ou nouveaux résidents. Une troupe d'inconnus n'attirera pas l'attention. Mais Marie de Vergy sait aussi qu'en ce Couvent se trouve une soeur qu'elle a délivré il y a longtemps. La discrétion y sera donc assurée.

Et comme par hasard, l'accueil est assuré par Soeur Radegonde...Hasard ou connivence entre Marie de Vergy et Soeur Radegonde ? Je ne sais...Toujours est-il que la Soeur tombe sous le charme du constantinopolitain.

Un détail me chiffonne, toutefois : la Soeur prétend qu'elle lisait les aventures d'un marin lors de l'arrivée du groupe, un marin nommé Sindbad. Or, Sindbad est le nom d'emprunt de Theodoros lorsqu'il embarqua avec Graziella pour Saint Jean d'Acre. Alors comment expliquer cette incohérence ?

Toujours est-il qu'à leur arrivée la Soeur appelle en renfort une certaine Madeleine, résidente de La Teste de Buch...qui porte le même prénom que la femme qui paracheva votre éducation, et dont vous avez mentionné l'existence à Soeur Radegonde. S'agissait-il de la même femme ? En tout cas, Soeur Radegonde remarque que vous vous parlez comme si vous vous connaissiez.

Ce qui s'est passé ensuite relève de l'hypothèse, puisque Soeur Radegonde n'a rien vu.

Par contre, souvenez vous de cette remarque que j'ai faite sur vos amnésies respectives. Or, vous avez tous deux été en contact avec Saradhinatra. Et Messire Sindbad a évoqué "une médecine par les songes qui soulageait les maux en endormant le malade"Il disait même que ses souvenirs avaient été bloqués de cette manière.Et nous savons, depuis notre passage à Laval, que Messire Roméo purge l'Ordre de la Pierre-Dieu. Il risque, dès lors, de ne plus faire bon être représentante de l'Ordre en France. La représentante en titre remet donc à Soeur Radegonde les correspondances échangées entre elle et Iuliannos, qui aurait pu la trahir.Et c'est de son plein gré que Marie de Vergy se laisse hypnotiser par Saradhinatra, qui efface les souvenirs italiens d'Azzura. Adieu l'Ordre de la Pierre-Dieu...

Sauf que la menace est revenue...


Theobald soupira. Décidément, que de péripéties en perspective...

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Theobald,
Ménestrel et découvreur de passés perdus
Narrateur de
"La Geste d'Orient" et "La Dame de Venise"
Aiguemarine
[ Mâcon - Fin des messes basses ?!...]

Ca lui faisait drôle à Aiguemarine d'entendre parler d'elle sous 2 noms différents.
Un coup Marie De Vergy, un coup Azzura...
Surtout que le Ménestrel prenait soin de bien les distinguer.
Pourtant, ces 2 noms ne formaient qu'une seule et même personne.

Elle fit une légère moue quand il évoqua le pendentif.
Ses parents adoptifs étant tous les 2 décédés, il ne restait plus que Soeur_Radegonde.
Serait'elle en état de se souvenir comment elle ce bijou avait'il fini entre ses mains ?! ça, c'était beaucoup moins sûr vu l'état mental de la Moniale.

Puis, Aiguemarine écouta attentivement les suppositions de Theobald et "l'histoire" tel qu'il l'envisageait.
Mais, ce n'était que de simples suppositions.
D'ailleurs Aiguemarine avait un peu de mal à le suivre dans son raisonnement.
De l'arrivée de Sara & Sindbad dans le Royaume de France, elle en ignorait tout.
Donc, d'après lui, ce serait Aiguemarine qui aurait emmené tout ce petit monde en Guyenne, peu après la libération de ces terres du joug Angloy.
Mais pourquoi Cahors ?! Ce n'était point le seul monastère Guyennois !
Et *Ma*, SA *Ma* serait venue les aider ?! Cela n'avait pas de sens.
Dans ses plus lointains souvenirs, sa fidèle servante n'avait jamais quittée Autrey, et encore moins la Bourgogne. Surtout pour s'aventurer aussi loin.
Mais bon... Aiguemarine ne pouvait l'affirmer pleinement.
Cela dit, si elle confrontait sa servante à Soeur_Radegonde, peut-être pourrait'il découler des choses intéressantes.
Là, plus de doûte à avoir. Il fallait la ramener à Gien afin d'éclaircir tous ces mystères.

Une fois qu'il eût terminé...


Que dire, à part que nous extrapolons sur de simples suppositions.
Le mieux est, en effet, de la ramener à Gien afin de l'écarter de cette "menace".


Aiguemarine se leva de sa chaise, s'étira doucement, et alla chercher sa besace.
Elle en extirpa une bourse d'écus, et revint vers Theobald.


Tenez ! je vous charge de nous trouver une charrette.
Votre monture, Talisman, vous ramènera tous les 2.
Moi, je vous suivrais sur Altaïr.
Pendant ce temps, je vais la réveiller doucement et lui refaire ses bandages.
Ensuite, dès votre retour, nous lui annoncerons ensemble la "bonne" nouvelle.
Cela vous convient'il ?!

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--Theobald


Theobald prit la bourse que lui tendait la Dame de Sarliève.

Merci pour votre confiance. Je m'acquitterais de la mission que vous me confiez.

Cependant, un dernier détail lui restait à ajouter :

Concernant la menace qui planne au dessus de la tête de Soeur Radegonde, je souhaite apporter une précision :

Soeur Radegonde nous a rapporté que la personne qui l'avait ficelé et incendié sa maison était une femme, qu'elle a identifié comme "la fille du Sans-Nom", la même qui l'avait fait enfermer de l'endroit où vous l'avez délivré. Cette femme, toujours selon elle, était à la recherche d'une relique, la Pierre-Dieu.

Or, lors de notre rencontre à Lourdes, Graziella nous a clairement dit qu'elle avait restitué la relique à Roméo moyennant des excuses. Pourquoi donc cette personne cherche t-elle la Pierre-Dieu au Royaume de France ? Je confesse mon ignorance.

Par contre, Soeur Radegonde a également précisé qu'en lisant votre correspondance avec Iuliannos, elle est devenue "bizarre...surexcitée". Ce sont ses propres termes.Quelque chose dans ces lettres a retenu son attention. Soit concernant le défunt Iuliannos, soit concernant...votre personne.

Voilà pourquoi je vais m'empresser de trouver le chariot que vous sollicitez afin que nous quittions cette cité dans les meilleurs délais, c'est à dire les plus brefs.

Vous aurez compris, au travers de mon explication, que votre idée recueille mon entière approbation et ma plus totale adhésion. En mon absence, demeurez ici, n'ouvrez à personne, évitez de vous montrer à la fenêtre. Je reviendrais avec le chariot et un solide repas pour trois. Si je ne suis pas revenu dans une heure, partez seule.


Sur ces paroles, Theobald sortit de la chambre.

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Theobald,
Ménestrel et découvreur de passés perdus
Narrateur de
"La Geste d'Orient" et "La Dame de Venise"
Aiguemarine
[ Mâcon - Ou quand Theobald "materne" ]


Merci pour votre confiance. Je m'acquitterais de la mission que vous me confiez.
Concernant la menace qui planne au dessus de la tête de Soeur Radegonde, je souhaite apporter une précision :

Soeur Radegonde nous a rapporté que la personne qui l'avait ficelé et incendié sa maison était une femme, qu'elle a identifié comme "la fille du Sans-Nom", la même qui l'avait fait enfermer de l'endroit où vous l'avez délivré. Cette femme, toujours selon elle, était à la recherche d'une relique, la Pierre-Dieu.

Or, lors de notre rencontre à Lourdes, Graziella nous a clairement dit qu'elle avait restitué la relique à Roméo moyennant des excuses. Pourquoi donc cette personne cherche t-elle la Pierre-Dieu au Royaume de France ? Je confesse mon ignorance.

Par contre, Soeur Radegonde a également précisé qu'en lisant votre correspondance avec Iuliannos, elle est devenue "bizarre...surexcitée". Ce sont ses propres termes.Quelque chose dans ces lettres a retenu son attention. Soit concernant le défunt Iuliannos, soit concernant...votre personne.

Voilà pourquoi je vais m'empresser de trouver le chariot que vous sollicitez afin que nous quittions cette cité dans les meilleurs délais, c'est à dire les plus brefs.

Vous aurez compris, au travers de mon explication, que votre idée recueille mon entière approbation et ma plus totale adhésion. En mon absence, demeurez ici, n'ouvrez à personne, évitez de vous montrer à la fenêtre. Je reviendrais avec le chariot et un solide repas pour trois. Si je ne suis pas revenu dans une heure, partez seule.


Aiguemarine prit sur elle de l'écouter jusqu'au bout.
Theobald amenait des réflexions intéressantes, mais pour l'heure, aucunement vérifiables.
Etait'elle réellement en danger ici ?!
La veille au soir, Aiguemarine était sortie seule et n'avait nullement été embêtée, même si elle avait crue, à un moment, comme espionnée ou suivie.
Le Ménestrel devenait'il paranoïaque ?!
Quoique, il avait plus "d'expérience" puisqu'il avait suivi Sindbad dans sa quête de vérité.
Mais fallait l'avouer, ça ne lui plaisait guère ce "maternage" à Aiguemarine.
Bien au contraire, ça la poussait plus à faire tout le contraire !
Hé oui, esprit de contradiction quand tu nous tiens...
Toutefois, elle ne laissa rien paraître devant lui et le laissa partir...


Oui, oui, je ferai attention, et nan, je ne partirai pas sans vous !

Comment pourrait'elle partir seule avec Soeur_Radegonde ?!
Elle voyait mal installer la Moniale sur Altaïr et partir au grand galop avec elle.

Une fois seule avec Soeur_Radegonde, Aiguemarine alla chercher sa trousse de soins quand elle repéra un pigeon sur le rebord de la fenètre.
Peut-être étais ce des nouvelles de sa famille, de son époux qui lui manquait tant.
Pouvait'elle se permettre d'ignorer ce pigeon juste pour faire plaisir à Theobald ?! Sûrement pas...
Aiguemarine posa sa trousse sur une chaise proche du lit de Soeur_Radegonde.
Celle çi dormait encore profondément ; autant la laisser récupérer un peu.
Les soins pouvaient attendre qu'Aiguemarine aie pris connaissance de la missive.

Elle ouvrit la fenètre, et attrapa fermement le volatile puis referma une fois fait.
Aiguemarine s'installa sur ce qui faisait office de bureau, observa le vélin sous toutes ses formes avant de le décacheter.



Nictail a écrit:
A ma délicate Aiguemarine,
De Nictail,

Bonjour mon Amour,

Nous avons bien pris connaissance de ta missive.
Ton absence nous pèse, mais nous nous occupons bien pour te faire une surprise à ton retour.
Nous sommes heureux d'avoir de tes nouvelles et de savoir que tout va bien.
J'espère aussi que cette femme te donnera les informations qu'il te faut.

De notre côté, tout va bien.
Les enfants vont bien, ils sont sages et profitent des premières neiges.
Athalia m'a effectivement parlé de cette mission.
Nous avons commencé à écrire à nos amis. Elle est formidable, elle m'aide énormément. Nous avançons bien.

J'ai bien transmis tes câlins et baisers à nos enfants.
Nous t'attendons sagement et nous espérons te voir vite.

Sache que je t'aime bien plus que tout, au delà de tout.
Je t'embrasse follement. Les enfants aussi te font de gros bisous.

Ton Nic.
Ton époux.


La missive venait bien de Gien, de son époux, de sa famille.
Enfin un peu de "ciel bleu", "d'oxygène" dans ce monde de brutes.
Tout le monde allait bien, et c'était ce qui lui importait le plus.
Aiguemarine la lut, la relut plusieurs fois avant de s'intéresser de nouveau à Soeur_Radegonde qui commençait doucement à se réveiller.

Cachant à regret la missive de son époux dans ses affaires, la médicastre s'approcha de sa patiente.


Bonjour.
J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle à vous annoncer.
Par laquelle souhaitez vous que je commence ?!
Avant cela, je vais vous refaire vos bandages.


Elle l'aida à se redresser un peu sur la couche, et se mit à lui défaire ses bandages et ses soins.

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--Soeur_radegonde


Il avait fallu à la soeur une grande emprise sur elle même pour rester immobile, les yeux fermés à écouter les hypothèses et suppositions du Ménestrel. Et force était de constater qu'il n'était pas uniquement un excellent conteur.

Mais voilà que la
"Fille du Très-Haut" venait de l'envoyer dehors. Puis, elle l'avait délicatement réveillé afin de la soigner, tout en lui annonçant un nouveau qu'elle connaissait déjà.

Sans un mot, la Soeur l'avait laissé faire, se prêtant même à la séance de soin. Mais le temps pressait, et le Ménestrel ne serait pas absent indéfiniment. Prenant la main de la jeune femme, elle l'embrassa tendrement :


Ma petite Marie, pardonne moi...

Tu as dû croire que j'étais complètement folle...


Elle émit un petit ricanement.

Je m'excuse d'avoir dû te jouer cette comédie, mais je n'ai aucune confiance dans ce Ménestrel. Ni en pas mal des gens que je rencontre, d'ailleurs...Donc je joue la folle, cela me permet d'éviter les questions auxquelles je ne veux pas répondre. Même cette dinde qui a mis le feu à ma demeure s'y est laissé prendre. Mais merci d'avoir sauvé ma vie, comme tu l'as déjà sauvé il y a plusieurs années à Autrey.

Me pardonneras-tu ?


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Soeur Radegonde
servante d'Aristote corps et âme
" Si le fou persévérait dans sa folie, il rencontrerait la sagesse"
Aiguemarine
[ Mâcon - D'un bond dans le passé ]

Mazette ! Si elle s'attendait à ça Aiguemarine !
Bouche qui s'ouvre sous l'effet de la surprise et qui se referme aussi sec sans qu'aucun mot n'en soit sortit.
Outche...
Voilà que Soeur_Radegonde semblait avoir recouvré totalement ses esprits, et même « mieux » encore...sa tête.
Mais c'était quoi ce cirque à la fin !
Les mains dans celles de la Moniale, Aiguemarine la regarda dans les yeux et écouta ses paroles.
Complètement sous le choc là.


Ma petite Marie, pardonne moi...

Tu as dû croire que j'étais complètement folle...

Je m'excuse d'avoir dû te jouer cette comédie, mais je n'ai aucune confiance dans ce Ménestrel. Ni en pas mal des gens que je rencontre, d'ailleurs...Donc je joue la folle, cela me permet d'éviter les questions auxquelles je ne veux pas répondre. Même cette dinde qui a mis le feu à ma demeure s'y est laissé prendre. Mais merci d'avoir sauvé ma vie, comme tu l'as déjà sauvé il y a plusieurs années à Autrey.

Me pardonneras-tu ?


Ce regard, cette voix...tout la ramenait une dizaine d'année en arrière. C'était bien ça alors. Et surtout c'était bien elle. Cette femme en larmes, prisonnière dans les bas-fonds d'Autrey.
Son rêve de la veille n'était en fait que des bribes d'un passé bien enfoui dans son subconscient qui avait refait surface grâce à la découverte du pendentif.

Un frisson lui traversa le corps, et sans vraiment réfléchir lui répondit :


« Théobald et moi vous ramenons à Gien, en Orléanais... près des miens.
Je crois que nous avons à parler et ici, vous n'êtes plus en sécurité.
Je ne vous demande qu'une chose : me faire confiance.
Quant à vous pardonner... Laissons le temps faire son oeuvre »


Les soins étant terminés, Aiguemarine invita de la main Soeur_Radegonde à quitter sa couche.
Puis, elle s'empressa de ramasser ses quelques affaires.
Il fallait que tout soit prêt lorsque Theobald reviendrait.

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