--Celui_qui_compte
Acte d'accusation
Votre honneur,
Nous sommes aujourd'hui devant une affaire peu courante en notre duché.
Devant vous, se tient messire Medso pour une accusation de Trouble à l'Ordre Public.
*puis, se tournant vers l'accusé*
Messire Medso, vous comparaissez en ce jour du 10 novembre de l'an 1458, pour désobéissance à une ordonnance de notre souverain, le Duc Charles.Marie de Talleyrand.
En effet, suite au harcèlement que vous avez exercé à l'encontre de Monseigneur Guillaume de Baskerville, et refusant depuis d'entendre raison, notre Duc a été contraint de publier une ordonnance officielle, en date du 30 Octobre 1458, vous informant que vous seriez raccompagné jusqu'à la frontière avec votre pays, et ce, pacifiquement, afin de vous éviter des problèmes dans notre province.
Vous n'avez pas voulu obtempérer, et êtes toujours en Savoie, ce qui est une désobéissance manifeste à notre plus haute autorité.
En vertu du Codex Savoyard :
3.4.4-Des dérogations à l'article 3.4.3
Les forces de police en service sont autorisées à user de la force contre toute personne contrevenant à la loi ou aux règles de bienséance et refusant d'obtempérer.
La charge de la preuve incombera à l'accusation. L'accusé peut se voir représenté par un avocat, et devra avoir prêté serment sur le livre des vertus avant de s'adresser à la Cor de Justice.
Auris de Laas Tor, Procureur de Savoie
Fait à Chambéry le 10 Novembre 1458
--Celui_qui_compte
L'accusation a appelé _evrard à la barre
Voici son témoignage :
*Evrard pointa le bout de son nez à l'audience. Il avait préparé un petit quelque chose, auquel l'aubergiste improviserait quelques réparties suite aux mots de Medso*
« Bonjour tout le monde! Je suis Evrard. Mais vous pouvez m'appeler Evrard! Evrard pour les intimes. Domicilié Annecy, fût follet. Je viens suite à mon appel au tribunal. »
*L'Evrard leva son chapeau*
« Vu que c'est moi le troisième à parler, je me permets de répondre à Medso ici présent.
Medso, vous ne connaissez pas encore les us et coutumes savoyards, vous venez d'arriver, mais les procès sont archivés et disponibles, et ouvert à de tous. Afin de garantir une méthode, seuls se prononcent les appelés. Je rajoute que faire un procès en place publique, alors que vous êtes accusé de le troubler, est un paradoxe qui m'amuse beaucoup. Si la Réforme vous ennuie, je vous engage comme bouffon au fût follet. »
*L'Evrard se redressa ensuite à l'assemblée*
« Ainsi donc, vous voyez l'oeuvre de Medso en quelques mots. Il débarque et impose qu�on accède à ses requêtes. Il en a été ainsi avec le père Guillaume. Medso est venu imposer qu'on lui prête un lieu saint. Il ne s'était jamais présenté. Il n'a fait aucun effort d'intégration.
J'en déduis dune logique froide basé sur des faits, que son seul but est de semer la discorde, par un manque total de respect des us et coutumes. Depuis, il se promène, insultant nos institutions, bafouant même la milice d'Annecy par ses paroles.
Je témoigne des faits exposés. Le Medso ici présent a agressé le clerc Guillaume par ses mots et n'a pas respecté l'ordonnance du duc de Savoie. Moi, Evrard, ne suis pas baptisé. Je crois en le Très-Haut sans pour autant intégrer de famille religieuse, évitant ainsi les conflits intemporels. Veuillez croire en ma plus sincère objectivité quand je vous affirme que Medso, derrière le masque du prêcheur, est un homme venu dans le but de troubler l'ordre public. Si j'osais, je rajouterais qu'il est venu détruire la force unissant tous les savoyards.
Quelques soient nos origines, nos partis, nos famille, tous les savoyards sont unis face à l'adversité. Un lien unit nos coeurs : la patrie. Et cette patrie, nous l'aimons et la défendons chacun à notre façon. La Savoie ne laissera personne détruire cette unité, surtout pas un homme venant instaurer méfiance et trahison. »
*Le curieux marqua une pause dans son discours. La suite n'était pas préparé.*
« Medso, je vous plains. J'ai même pitié pour vous. J'espère que vous rentrerez dans le droit chemin. Si vous persistez dans cette voix, jamais vous ne connaîtrez l'amitié, la vraie, la beauté d'un amour sincère. Le bon présent en la vie vous échappera tel le vent qui souffle et jamais ne s'arrête. A courir après vos fautes, jamais vous ne saurez profiter de authenticité des choses simples. Il n'est pas trop tard pour vous repentir. Excusez-vous pour vous méfaits, des gens vous tendront la main.
Merci d'avoir écouté la sincérité d'un simple aubergiste. »
--Celui_qui_compte
Réquisitoire de l'accusation
Votre honneur,
Tout d'abord, je remercie Messire Evrard pour son magnifique témoignage.
Cependant, et quel que soit l'agacement que l'accusé ait suscité dans la population annecienne, il ne s'est agi dans un premier temps ici que de provocations, volontaires, certes, sans doute destinées à pousser notre peuple à réagir inconsidérément, alors qu'il aurait suffi de l'ignorer ..
L'occasion a toutefois été donnée à l'accusé de cesser ses provocations, une ordonnance de notre duc lui a offert la possibilité de repartir dans sa patrie d'origine, librement, accompagné d'une escorte protectrice, il n'a pas voulu la saisir et a continué à tenté de déstabiliser les relations entre la Savoie et l'Helvétie.
Pour ce Trouble à l'Ordre Public, incluant du harcèlement aggravé par un refus d'obtempérer, je demande une amende de 20 écus, espérant que l'accusé retrouvera un comportement d'honnête voyageur, et retournera chez lui, ou ses nuisances sont peut-être admises.
Je laisse cependant à l'appréciation de Votre Honneur d'imposer une peine autre que celle que j'ai mentionnée.
Auris de Laas Tor, Procureur de Savoie
Fait à Chambéry le 17 Octobre 1458
--Celui_qui_compte
Le jugement a été rendu
Enoncé du verdict
Le prévenu a été reconnu coupable de trouble à l'ordre public.
*Le juge regarda la cour avant de prendre une longue inspiration.*
Messire Medso, comprenait bien que la Savoie n'interdit pas, la différence des pensées en matière de religion.
Mais belle et bien le prosélytisme de toute autre idée que celle propagé par l'église Aristotélicienne Romaine.
C'est pourquoi je vous reconnait coupable de trouble à l'ordre public non pas pour vos croyances religieuses mais pour le refus d'obtempérer et continuer votre prosélytisme.
C'est donc votre zèle que je juge coupable et pour cela je vous condamne à visiter nos geôles durant une journée puisque vous ne pouvez vous acquitter de la somme de 50écus.
Affaire jugée par le juge Valzan.
Fait à Chambéry, le 19 du mois de novembre 1458
Le prévenu a été condamné à une peine de prison de 1 jour.
--Celui_qui_compte
SECOND PROCES
Procès opposant 2010-11-14, Medso à la municipalité de Annecy
Medso est accusé de trouble à l'ordre public.
Acte d'accusation
Refus d'obtempérer à l'arrêté municipal du 11 novembre 1458.
Obligation de :
* destruction de leur groupe armé,
* ne pas porter d'arme en ville,
* ne pas postuler à un poste de milicien.
Fait le 14 novembre 1458, à Annecy
Momohmedbreizh, maire d'Annecy
--Celui_qui_compte
Réquisitoire de l'accusation
Votre honneur,
Une fois encore cet accusé défie l'ordre public, en refusant de se soumettre aux demandes qui lui sont faites par l'autorité légale de la ville d'Annecy, en la personne de son maire.
Souvenez-vous qu'il avait déjà refusé d'obtempérer à l'Ordonnance que notre bien aimé Duc avait publiée en date du 30 Octobre de cette année, qui prévoyait de le reconduire pacifiquement à la frontière de son pays, pensant ainsi lui éviter la vindicte éventuelle de certains savoyards excédés par ses provocations.
L'accusé n'a respecté aucune des demandes qui lui ont été faites, et prétend même devant vous, vous venez de l'entendre, que nous nous attaquons à sa religion, dont nous n'avons strictement rien à faire, et là n'est pas le propos. Non, il essaie de détourner les motifs pour lesquels il se trouve devant nous ! Nous lui demandions simplement d'arrêter d'ennuyer les gens qui ne veulent pas l'entendre .. C'est pourtant simple ! Quand les gens refusent d'écouter on se tait !
C'était trop demander pour l'accusé, et pour cette raison je réclame une amende de 30 écus, puisqu'il y a récidive dans la désobeissance.
Je laisse cependant à l'appréciation de Votre Honneur d'imposer une peine autre que celle que j'ai mentionnée.
Auris de Laas Tor, Procureur de Savoie
Fait à Chambéry le 17 Octobre 1458
--Celui_qui_compte
Le jugement a été rendu
Enoncé du verdict
Le prévenu a été relaxé.
*Le juge avait écouté le procès avec attention, mais dès son départ, l'accusation le gênait*
Messire Medso, sachez que je ne cautionne vos agissements, néanmoins au vu de la pauvreté de l'accusation faite par le maire d'Annecy, je ne peux vous condamner pour ce délit.
Ainsi, je prononce la relaxe et invite les maires de nos villes à ce rapprocher du procureur afin d'éviter à nouveau de tel procès.
Affaire jugée par le juge Valzan.
Fait à Chambéry, le 23 du mois de novembre 1458