[RP] Surprise.. sur Prise de Castel

[Passer du pou à l'âne]

La Jonquille.. dicte la Frite ou la Quille.. stressée et angoissée comme un pou pourchassé par dix ergots de poule.. tapie dans l'ombre des ruelles.. et des tavernes aussi.. marmonnait dans son coin ..

"Quatre miliciens.. un chef maréchal.. pour sûr.. sécurité de base pour un comté digne de ce nom.. mais alors ce bourru d'ours mal léché.. pourquoi qu'il grimpe là- bas aussi, il aime ça qu'il dit..et sa donzelle jalouse, elle espère surement s'faire honorer avec vue sur l'PA la garce.. et l'blondinet.. et l'serviteur d'ses dames.. le maire peut être même.. -fronce son petit nez déformé par la lumière peu avantageuse du coin de taverne..- erk ça sent l'purin à pleines narines..
Bon t'façon trop tard.. pas l'temps de prévenir.. Si on tombe.. bah autant limiter les dégâts.. et le faire tous ensemble.. Nan c'est pas ça? - la Frite adore monologuer..

Elle sort discrétement, l'air de rien.. aperçoit un lapin qui court après.. oooh un chasseur.. se dit que les moeurs sont bizarres dans le coin. Sans rancunes alors! Le pou s'affole.. son pouls s'emballe.. Personne encore.. elle enfile son masque des jours de frite.. euh de fêtes.. laisse une mèche de.. quille en dépasser.. Balaye du regard tout ce qui peut être balayé.. et se dirige d'un pas assuré.. vers le Château. Ouch sont ponctuels les brigands quand il s'agit de récupérer des sous.. Ils étaient là adossés aux remparts.. les cordes lancées, restait plus qu'à grimper.. à sauter et à ramasser.

Petit rituel de la Frite avant de grimper.. elle saisit les mains de Cotcot et de Pilpe.. ferme les yeux et fait sa prière..conclut par un Salem, fait les gros yeux à Pilpe.. et murmure:

Bah v'là qu'elle nous fait la croix.. Erf si on loupe ça s'ra d'ta faute..- ou comment mettre la cause d'un échec sur une débutante..

Bon allez.. on y va, on va aller detrôner toute cette racaille.. et j'ai hâte de poser mon popotin sur l'trône Perigourdin.. j'suis pas la plus charismatique.. mais ça s'prête.. entre culs terreux.. rit doucement

Allez hop...

La Quille attrape une corde.. et oohh.. se fait attraper par le regard insistant d'un blond.. lui balance un clin d'oeil et se re-concentre sur son escalade.. bah oui ça serait dommage qu'elle fasse un strike avec ses comparses du bas.. Elle regarde ses pieds sans chausses et repense à sa petite mésaventure du jour.. Crotte de boucoum! pense t-elle.

Arrivée en haut.. elle enjambe le garde corps.. et à peine le temps de défourailler sa fouraillée qu'elle manque de se faire embrocher..

Hoy qui va là..- comme si c'était à elle de poser la question.. fait un petit tour d'horizon..

Merdoum.. bande de nouilles.. - a du mal à compter le nombre de garde.. mais à vue d'oeil beaucoup trop..

A sa grande surprise.. le premier qui court à l'attaque..c'est l'mioche de la bande.. HEY GAMIN RAMENE TA FRAISE... erf trop tard obligé d'aller se salir les mains et se faire amocher à coup sûr..
Autant dire perdu d'avance.. jette un coup d'oeil à son âme soeur.. Au tour du vieux couple.. Riton et Josette.. Et au chef de lancer l'attaque.. un peu tard.. la surprise sûrement..

A peine le temps de se lancer qu'elle tombe fer contre fer.. avec l'bourru.. La quille se marre nerveusement..

"Alors d'la compagnie? Moins chaleureuse pour l'coup.. à défaut d'faire s'croiser nos corps.. on va croiser le fer.."

La Frite courageuse comme un âne.. prend la main d'la jouvencelle et de son âme.. elles enjambent le garde corps... et se laissent glisser le long d'la corde.. Esperant que les autres feraient de même.. et s'en sortiraient indemnes..

[ Quelques jours plus tôt ]

L'gnome tu vas dans le PA qu'on m'a dit.
Ouep ça a l'air sympa comme coin, parait qu'veulent taper sur tout le monde, des 'spèces de barbares qu'on dit...
T'parles sont fort en gueule mais c't'a peu près tout t'sais.
Ah ....

Long soupire du gamin qui réfléchit

Bah j'vais pas aller là bas alors, mais j'peux aller ou pour que ça bouge ?
Ah mais si t'vas aller là bas.
Mais si ça bouge pas j'vais y faire quoi ?
T'vas aller visiter le castel.
Font des visites guidées ? Boarf moi les châteaux t'sais, c'pas mon truc, t'en as vu un t'les as tous vu. Si c'est pour voir des nobliaux s'pavaner avec leur courone.
Ouuuu pinaise t'sors pas de Belrupt toi.
C'est quoi Belle rue ? Nan je sors de la rue d'à coté moi, l'est pas moche... mais de là à dire qu'elle est belle, boarf quoi.
Belrupt... l'Université de Belrupt, bah laisse tomber t'peux pas comprendre.

Il hausse les épaules se demandant s'il a fait le bon choix pour le coup.

Pose ton fessier j'vais t'expliquer le gnome.

Au môme de s'assoir, croupe posée sur un tabouret de fortune, il écoute attentivement, c'est que cette histoire de château commence à l'intéresser et mine de rien même s'il est pas le plus futé des larons, y'a un truc qui lui dit que ça peut être drôle cette histoire.

Le premier chapitre c'est bon il à compris, y'a des pépètes à se faire et ça, ça lui plait, il en a marre de la mine qui paye pas, des nobliaux qu'embauchent ras les pâquerettes pour récolter leur champs et des érudits qui lui balancent trois sous pour les fruits qu'il cueille dans le verger de la ville.

Le chapitre deux, là par contre c'est beaucoup plus vague, Anthémios et Yoyo, l'a rien capté, mais parait que c'est pas grave, que pour le bien de l'opération il doit juste suivre le chapitre trois.

Le troisième chapitre, pas compliqué, se rendre à la taverne municipale de Périgueux et d'attendre les ordres, il a pas besoin de chercher, on viendra le chercher, il doit écouter et suivre les ordres d'un soir. Après ça il aura de l'or plein les poches... ou pas. Le ou pas n'étant évidemment pas précisé au gnome.

[ Périgueux quelques jours plus tard ]

Comme tous les soirs depuis deux trois jours, il est sagement assis devant une pinte à la taverne municipale et il attend les ordres, de qui ça il en sait rien, et pour tout dire il s'en moque, il pense plus qu'aux écus sonnant et trébuchant qui vont finir dans sa bourse. Enfin le jour J ou le soir soir S c'est comme on veut est arrivé, les consignes du chef de la troupe sont écoutés et à l'assaut du château le gnome se prépare.
Juste histoire de se donner du baume au coeur puis aussi de le réchauffer, faut avouer qu'il fait frisquet ces temps ci, il avale encore ou une deux pintes avant de partir à l'assaut du Castel Comtal.

Avant de tenter le coup, il se rappelle des paroles du gus qui l'a embauché une semaine plus tôt: passe le bonjour au Yoyo et à l'Anthé, anti... ayé déjà il sait plus.

Dernière grande inspiration avant de se mettre à courir.... pourquoi personne ne lui a expliqué comment entrer dans un château, hein pourquoi ?

Et il court, il court notre gnome... droit au but ! Pour le coup, droit dans la porte on va dire. Même pas besoin d'un milicien, d'un maréchal ou autre garde en tout genre, tout seul qu'il s' explose la tête !
Deux trois minutes pour reprendre ses esprits et se rendre compte que là... il est mal. Cerné qu'il est, puis c'est qu'on le regarde méchamment en plus.

Au gnome de lever les yeux et de les regarder tour à tour, c'est qu'ils le boufferaient presque les bougres ! De soupirer avant de lâcher...

Sais pas ce que je fais là... voulais juste dire bonjour à Yoyo et à Anti, Anthé, oh puis j'sais plus moi !

On sait comment ça commence, mais comment il va finir, ça c'est une autre histoire. Pendu, flagellé, battu, les os brisés ... allez savoir.

|en pleine nuit]

L'insomniaque tournait sur sa couche ce soir la, comme tous les soirs. C'est qu'la dose de prune n'avait pas fait effet. Bon gré malgré, tournant et retournant la bouteille vide auprès du lit, il maugreait.

N'y pouvant plus, le v'la en dehors de la mauvaise couche sentant le remuc

J'va bien trouver une taverne ouverte a c't'heure

Clopin clopan, le v'la se retrouvant dans l'milieu de la rue, fin plutot s'tenant aux murs.

Qué qué Ca?

Devant lui, une blondinette bien achalandée appuyée au mur.

Ca lui remue les sens au vioc. L'approche se fait longue. C'est qu'il faut pas l'effrayer la gazelle.

La bouteille vide s'abat entre les omoplates de la blondasse. Pas le temps aux préliminaires, pas de deuxieme chance, c'est qu'il court plus depuis longtemps. regarde a gauche a droite, pas un chat en vue.

Vient par la minette, on va s'amuser tous les deux.

La tire vers une porte cochère en silence. L'a core de la force le pépé.

[Auprès des rempâreuuus qu'il fait bon, fait bon, fait bon, auprès des rempâreuuus qu'il fait bon se battre]


Premier entrainement, la brune sautillait sur place de joie. Enfin avant.

Wulfrik avait dit en haut des remparts pour faire attention à son équilibre : une chute était plus dangereuse qu'au sol. Wulfirk avait dit pas les épées ce soir : on travaille les positions. Wulfrik avait dit de prendre les fourreaux : on ferait comme si. Wulfrik avait dit fait ci, Wulfrik avait dit fait ça...

Et Gadzelle en avait légèrement ras-le-bol. Écouter obéir et dire amen à tout, il y avait longtemps qu'elle avait compris que ce n'était pas pour elle, raison pour laquelle jamais personne n'avait encore réussi à lui faire signer un quelconque engagement. Le brun trop concentré dans l'entrainement n'avait pas remarqué que la jeune femme commençait à souffler plus qu'elle n'aurait du. La proximité? Peut être.
'tin, pourquoi les blondasses nous ont faire boire autant de verres en taverne aujourd'hui? Et d'habitude je me couche plus tôt quand je bois autant. Le genre de pensées joyeuses qui traversaient son esprit.

Wulfrik, on peut souffler un instant? Ou c'est dans votre programme de me mettre sur les rotules dès le premier entrainement?
Le colosse l'avait impressionnée, même si elle s'y était attendu. Pas un mot de trop, pas un mouvement superflu. Tout en retenu pour ne pas la blesser, et en même temps, il n'hésitait pas à la rabrouer ou taper légèrement quand il fallait rectifier une de ses positions.

Alors qu'elle tenait le plus discrètement possible de reprendre son souffle - il était hors de question qu'il la croie minaudante et sans force - un raclement se fit entendre de l'autre côté des remparts. La dextre troquant le fourreau pour l'épée, un mouvement pour se rapprocher de Wulfrik et poser son index gauche sur ses lèvres. Négligeant le frisson qui lui parcourut l'échine à cause du contact, elle attendit l'éclair de compréhension dans les yeux de l'ours.
Laissant le bourru à la construction d'un plan de défense, Gadzelle se pencha du côté intérieur des remparts. Une stridulation douce sortit de ses lèvres. Du temps de sa présence à la maréchaussée, c'était le signal pour 'ramener vos miches, il y a du grabuge par là'.

Je crois que je vais devoir appliquer plus tôt que prévu tes conseils, mon ami...
Le combat rapprochait, sans s'en apercevoir elle l'avait tutoyé.

Hoy qui va là...
Merdoum.. bande de nouilles..

Évaluation de l'ennemi, pied en avant... la danse pouvait débuter.



edit : erreur dans le titre, et pas dans l'orthographe de rempart...
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Les remparts lui avaient semblé être le meilleur endroit pour entrainer Gadzelle. Il espérait juste qu'on ne s'apercevrait pas de son absence au campement; c'est que la Capitaine, elle rigole pas avec la discipline. Bon l'bourru non plus en temps normal, mais là, un peu de relaxe dans ses rondes, ça ne lui ferait pas de mal. Puis comment refuser d'enseigner à une personne l'art et la manière de se défendre hein? Avec tous les faquins qui trainaient sur les routes où qui complotaient en ville, mieux valait savoir leur botter le train en deux trois passes d'armes que de se faire rosser ou prendre la fuite...

L'élève était concentrée, obéissant à la moindre instruction du brun et ne bronchant pas quand celui-ci la rappelait à l'ordre. Mais tout à son plaisir d'enseigner, il n'avait pas remarqué les premiers signes de fatigue qu'accusait Gadzelle avant que celle-ci ne lui en fasse part.

Un groumpf sonore en guise d'accord, le colosse remis son fourreau à la ceinture et ramassa rapidement son épée. Puis reposant son regard sur la brune, il remarqua son agitation soudaine. Tendant l'oreille afin d'entendre ce qui avait pu la distraire si soudainement, il entendit un raclement sur le parapet de pierre du chemin de ronde des remparts. La brune, plus réactive, eut le temps de poser son index sur ses lèvres pour lui intimer le silence, ce qu'il fit, et de lancer le signal aux gars restés en bas afin qu'ils rappliquent.

Epée au poing, le danois se mit rapidement en garde, attendant de voir ce qui surgirait de la pénombre...l'attente ne fut pas longue: un gamin était déjà aux prises avec des gardes quand une silhouette masquée se planta devant lui.

Là pour le coup, le colosse hésita...fallait-il laisser s'échapper de sa gorge ce fou rire nerveux qui demandait qu'à retentir où frapper séance tenante la pauvrette masquée qui rien que par la teneur de son propos venait de se démasquer comme une grande aux yeux du bourru...Il ne put contenir le rire en fait...s'en était de trop... il ne pouvait y croire...après des mois d'inaction, tout ce que le destin lui réservait comme adversaire, c'était elle?
Il n'eut pas le temps de répliquer, que le remue ménage autour de lui semblait se calmer alors que les assaillants enjambaient à nouveau les remparts pour prendre leurs jambes à leurs cous.
Wulfrik s'approcha du parapet, se pencha un peu afin d'observer la descente de ces faquins. Il sourit d'avance à sa prochaine action. Puis s'adressa aux fuyards:

- Hé ho de la corde là, descendez encore peu...oui voilà, encore un peu là, plus vite allez plus vite! Attention aux fesses ça va secouer!

Jugeant la distance qui séparaient les fuyards du sol inoffensive, à peine seront-ils couverts d'hématomes sur l'arrière-train, Wulfrik leva son épée et trancha net la corde retenant les fuyards...
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[ Un beau jour pour une revolte ... Ou pas ... ]

Ben voila ... Jour J, on y etait.

Ca devenait presque une habitude. Pour le fun, il refis dans sa tete la liste des choses a faire de la soirée

- balancer les grappins,
- monter bien vite, et en toute discretion, les murailles,
- Egorger les quelques gardes qui pioncent a leurs poste,
- ouvrir la porte pour les complices
- barricader le chateau
- et, la partie interessante, vider les coffres.

Tout se passe bien, le groupe se retrouve en haut des murs. Ils derouillent un miliciens, puis deux, mais combien sont ils ?

Erf, voila ce qu'ils craignait : ils se rendent compte que manque de bol, les gardes etaient bien plus nombreux que prevu.

Si nombreux qui furent bientot contraint de s'adonner a un vieux sport de brigand : le plongénage.

Sport ancestral qui consiste a plonger du haut des murailles la tete la premiere dans les douves, puis nager a toutes vitesse jusqu'au bord tout en evitant les fleches.

Ca faisait longtemps. Le petit saut dans l'eau glacé, parait que c'est bon pour la santé.

La suite des evenements : quoi de plus banal reussite ou pas, ca fini toujours de la meme maniere : il faut quitter le duché tout en eviter les armées postées sur differents chemin, qui ne demandent qu'a attaquer les pauv' brigands. Vilains !

Cela dit, le breton est rancunier. Le temps d'enpaquetr ses maigres affaires qui trainaient dans un bordel miteux des bas quartiers de la capitale ou il esperait ne jamais devoir revenir. Il prend un bout de parchemin, écrit quelques lignes.

On dit que folie rime souvent avec genie. Cette nuit la le breton se demande bien ou est le génie dans le fait de s'approcher des murailles du chateau pour y accrocher une vaine lettre de menace. Non, en y reflechissant bien. Ce n'est que la haine qui le pousse a agir de la sorte.
C'est pour cela qu'il s'approche furtivement de la porte du chateau.

Degainant sa dague, il l'enfonce violemment dans le bois de la grand porte. Son message est épinglé, sa cible aussi. C'est promi, il reviendra. Il reviendrait ici meme recuperer sa dague. Et il le ferait une fois qu'il se sera rendu maitre de ce damné chateau.

S'eloignant a logue foulée, il espere n'avoir pas trop de mal a quitter la ville.

Et dans son dos, tel un rappel de la sombre promesse qu'il s'est fait a lui meme, le message lugubre claque au vent d'un air menacant :

Appuyée contre le mur, Blondinette était un poil pompette. Alors que ces yeux tourbillonnaient dans ses orbites, que des gouttes de sueur perlaient sur son visage, et qu'elle se décrottait le nez tranquillement dans cette sombre ruelle; une odeur nauséabonde lui chatouilla le pif.

"Mouarf c'quoi qui pue comme ça ? Un chat en décomposition?"

La pauvre blondie n'eut pas le temps de se retourner encore moins de penser que c'était le trou noir, le néant.


C'est qu'elle avait reçu un sacré coup de bouteille la blondinette, malheureusement au mauvais endroit! "Quel crétin pouvait viser aussi mal ?" se demanda t'elle encore sonnée par l'attaque. Elle n'eut pas d'autre choix que de se laisser trainer parterre comme une vieille chaussette. Mais soudain la chose s'arrêta, surement avait il trouvé un coin plus tranquille pour abuser de la jeune fille.

"Même pas peur" se dit-elle. "Il doit pas être bien frais l'gueux," blondie eut très envie de se gratouiller la tête tout en pensant qu'elle était pas bien fraiche non plus, surement que l'odeur de fruits de mer périmés le ferait fuir.


Elle ouvrit les yeux et vit l'vieux entrain de se défroquer...
"Beurkkk, il croit quoi c'vieux machin tout ridé, même pas en rêve"

Avec souplesse la blondasse leva la jambe, tapant dans les bijoux de famille du pas doué.

[ Quand une blonde entourée de blonds tente une blonde prise ça donne...]


Ca souffle, ça râle, ça rouspète. Ben oui, une blonde obligée de quitter la chaleur d'une taverne -dans laquelle un superbe blond lui faisait de la gringue- pour mettre ses pauvres muscles en marche...
Enfin, c'était pas le moment de se déconcentrer, c'est qu'elle perdait l'équilibre facilement et fallait pas compter sur la frite et Cotcot.

Remettant son masque en place, la Pilpe passa la garde corps en crachotant avant de se laisser glisser sans aucune élégance, bras en avant.
Une fois sur pied, la friponne ne compris pas tout de suite ce qu'il se passait.

Gné quoi ? pourquoi vous criez tous là !! Chuuuut on va se faire...

Trop tard, même blonde, elle pouvait remarquer que les gardes étaient plus nombreux.
Et vlà le p'tiot qui se jète courageusement à l'avant, puis sa blondasse qui enchaine en allant voir l'autre brun.. Toujours le feu aux fesses celle là ! Bon fallait qu'elle s'occupe d'la brune alors.

Elle s'approcha d'elle, méfiante, savait pas trop c'qu'il fallait faire la blondie. Heureusement pour elle, l'autre brunette n'avait que le fourreau de l'épée, ce qui fait que quand elle lui assena un coup dans les cotes, Pilpe grimaça en s'écriant


Heyyyy !! 'spèce de greluche !! tu veux pas me défigurer non plus ?? Tiens prend ça !

Et la blonde de répliquer en tenant le fourreau d'une main, attirant la brune d'un geste sec pour lui coller son poing dans l'oeil gauche.

Cri des deux cotés, la brune posant sa main sur le visage, la blonde secouant sa main en jurant.

Nom d'une chopine crasseuse ça fait maaaal !

Mais elle se tut et s'exclama lorsque la brunette, titubant sous le coup, loupa une marche et s'étala en arrière, la tête cognant le sol dans un bruit un peu creux.... fausse brune certainement !

La blonde prit peur, ben l'était pas habituée à blesser les gens encore... elle s'accrocha à la corde sur laquelle les autres étaient entrain de descendre, et quand le brun vint la rompre, elle nagea comme un chiot jusqu'à la berge, évitant les flèches de justesse avant de sortir de l'eau en hurlant

Fichus Nounous frustrées même pas capables de viser !!!! Vot' ville porte bien le nom bande de Gueux!!!

Une flèche lui arracha une mèche blonde et elle préféra se taire et reculer pour rapidement rejoindre les autres. Elle se signa trois fois et tant pis si les blondies lui disent que c'est d'sa faute.

[ Bruns vs Blonds - mais que font les châtains? ]

A défaut de danse, les mouvements erratiques pouvaient être assimilés à un plan original. Qui pouvait nier que laisser passer une tête blonde - gamin ou nabot? - sous sa garde n'était pas original pour un défenseur? L'excuse de la surprise, oui, elle pourrait invoquer ça plus tard. Tard. Très tard. Le plus tard possible. Si quelqu'un s'en souvenait ou lui en reparlait. A vue de nez personne, tout le monde étant trop occupé.
Comment ça occupés, il foutait quoi le Wulfrik? Elle ne l'avait pas laissé en avant exprès pour heu... pour établir un plan de défense? Je vous vois venir, ce n'était pas pour se protéger, mais jamais une aristoch' ne loupait une occasion de mater impunément des HdC* vus de dos...
Seulement là le colosse, pas-encore-son-colosse-mais-elle-avait-bon-espoir, faisait face à...

Blondasse! Je t'ai reconnue va-nue-pied, laisse le tranquille, je t'avais prévenue!

Grognement ennuyé, les blondes ça poussait comme le chiendent ce soir là, et justement il y en avait une autre qui venait la saluer de près. Pour le coup, masquées comme elles étaient, Gadzelle avait un doute sur qui de Laurel ou Hardy était devant elle.

Vaguement préoccupée par le combat de l'ursidé-repose-tête, la jeune femme en oublia toutes les consignes. Ne pas s'inquiéter du voisin mais se concentrer sur son adversaire du moment. Résultat, c'est fourreau à senestre et non épée de la dextre qui frappa.

Calme toi la gueuse, va t'chercher des chausses toi aussi, et ailleurs que chez nous.
Heyyyy !! 'spèce de greluche !! tu veux pas me défigurer non plus ?? Tiens prend ça !
Vous aussi vous trouvez que ça ressemble de plus en plus à un combat de catch dans la boue et non à une prise de château en bonne et due forme?
Han! P*tain que ça fait mal. C'est pas normal je suis sure de voir tout blanc de l'oeil gauche, je suis sure que c'est pas normal.

... à Yoyo et à Anti, Anthé, ...

Voilà elle délirait. Juste au moment d'être envoyée aux enfers on lui rappelait qu'elle n'avait pas su protéger sa Grenouille et que Chef-Chef allait lui taper sur les doigts. Quel beau final ces lumières blanches, franchement, niveau son fallait encore revoir mais qualité lumière ils étaient au top 'là haut'.

L'esprit embrumé elle ne se rendit pas compte que les attaquants étaient en déroute, qu'elle y était surement pour quelque chose et le plus inquiétant... elle ne se demandait même pas si Wulfrik allait venir s'occuper de son corps semi inconscient.

* HdC = Haut de Cuisse, souvent verso.
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Une poule, sur un mur... qui picote du pain du pain dure..



[le soir dans les recoins d'une taverne]


Sa blondeur suprême avait troqué son surnom de pascueillette en miss Cotcot, dict Coquelicot. Un joli bouquet champêtre en somme.

Naît sous le signe de floral de la poulette, elle relisait son horoscope pour la troisième fois. Voui bah quand on est blonde... les connexions sont pas toujours bien soudées.


Amour :

La planète Uranus en mauvaise posture dans votre Ciel "Ha bah v'la qui commence bien..."
blalalala.. on passe la partie déprimée et fataliste sur la baisse des appétits physiques..ha voilà les célibataires...humm
Les célibataires seront moins angoissés que d'habitude et pourront faire aujourd'hui la rencontre de leur vie : c'est là un délicieux petit conte à l'eau de rose qui les fera planer. "Haaa, bah fallait l'dire avant, t'entend ça La frite? j'vais rencontr' l'prince charmant... mouarf mouarf mouarf, p'tètre que l'Duc va vouloir m'épousailler! Mouhahaha..."

reprise de lecture après pouffage délirants.

Argent :

Même si des soucis financiers vous compliquent la vie, ne vous découragez pas. "Bah nan, j'me décourage pas! si j'm'apprête à piller un château c'est qu'j'suis pas découragée hein! Tsss.. Certes, vous devrez vous serrez la ceinture et limiter les dépenses superflues. Cependant, vous pourrez compter sur un coup de pouce de la chance. "Héhéhé, j'le savais.. z'entendez ça les donzelles? La chance! Haha.. et c'est quii qui va avoir tous les sousous du châteauuu, c'est Coootcooot!

La revoilà concentrée, sourire rêveur au coin des lèvres.

Santé :

"Haaa vi, ça ca m'intéresse..."
Les astres de vitalité vous prodigueront aujourd'hui des conseils de sagesse et de modération. Si vous ne les écoutez pas, vos excès pourraient vous conduire à votre perte. "Oo ma perte? bon les gueuses, ce soir faut pas qu'j'me foule qu'il dit l'horoscope...parait qu'j'encoure ma vie dans c'bordel" Il est souhaitable que vous sachiez savourer les bonnes choses de la vie, mais il est aussi important que vous parveniez à contenir vos appétits dans tous les domaines. "ouessessaaaa.. c'bon hein.. j'mange si j'ai faim moi! dans n'importe quel domaine.. Tsss."


Pestage contre un horoscope douteux.


Travail :

Dynamisé par les influx de Mars "Gné?" vous chercherez à traduire concrètement vos idées et à réaliser vos divers projets professionnels. Le goût du risque, qui existe toujours au fond de vous, fera surface. "Haaaa tout à fait ça! l'gout du risque! héhéhé......"

Récupération de la confiance perdu dans les dires ce bout d'papier et ferma du journal. A Cotcot de s'adresser aux deux autres fleurettes:

"Bon allez, j'le sens bien c'coup.. On y va, j'monte directos chez l'duc, il m'demande en épousailles, il accepte qu'on pille son castel, on s'fout du fric plein l'jupon, et comme ça j'me fait pas mal au dos et j'évite de foutre ma vie en l'air par un trop plein d'effort..héhéhé!"

Le scénario était déjà tout ficelé dans son petit crâne de volaille.
En réalité, il en fut tout autre....


[Sur les remparts...]


Putain on s'pèles les miches quoi! c'quand que l'nain y rentre là! j'ai froiiiid!

Parlant avec sa conscience ( hé nan, il n'y avait personne avec elle...) Blondie gromelle, peste, ronchonne... s'occupe quoi!
Elle était chargée d'attendre ses deux compères en haut d'la tour et d'prévenir de quand le gamin ouvrirait la porte. Seulement bien trop longtemps qu'elle attendait, ça en devenait suspect.
Alors pleine de témérité, elle sortit d'son poulailler pour aller voir c'que tricotait les autres..

Hoo, Nan d'un mamouth empaillé!

V'la qu'en fait, tout l'monde se battait d'jà sur l'terrain, et qu'elle pouvait toujours l'attendre c'foutu signal! A peine remarqua t'elle ses deux compères, La frite et Pilpe, à peine voulu t'elle leur faire un p'tit coucou du genre "Salut les filles j'suis là ca boum?" pendant qu'mesdames étaient en train de battre le fer avec la brunette de la taverne [Salut Blondiesque oblige] qu'elle vit débouler entre ses jambes un gamins bien mal fagoté!

Haaa bah j'te cherchais! te v'la!!! Alors qu'trois gardes lui couraient après, elle compris qu'il valait mieux s'taire et détaler, pas le moment de rouspetailler!. Attrapant le mioche comme un sac à patate, elle se risqua sur une poutre douteuse, cherchant à rejoindre l'autre rive des remparts. Son passé de funambule aidant, même pas elle tomba dans l'vide, et même pas elle lâcha le morveux!

Les coups fusaient dans tous les sens, flèches, épées, chausses de gueux..
Elle flanqua le gamins sur ses pattes et chercha l'issue. Plus la peine d'espérer, il ne leur restait plus qu'à sauter! Et au cas où, dans sa chute précipitée, elle croiserait une flèche en vol, elle eu une dernière pensée...
"Fichu Horoscope! La prochaine fois j'oublierais d'te croire!" Alors, elle se s'empara du morpion et sauta dans l'vide, laissant transpercer dans les airs un cris héroïque :
Cooooooqueliiiicot!

[Ni croix, Ni chair]


C'est vexée comme un pou qu'elle descend notre Quille Comtale... Le regard vers le haut fixant la lame qui ne saurait tarder.. et PAF.. L'popotin qu'elle espérait voir gratifié d'un peu de douceur tronesque.. Ouch.. gratifié d'un tas de purin à la place.. elle l'avait senti...


L'bourru qui riait.. pfeuh comme si elle était pas impressionnante la quille!

Haannn mais c'est qu'il recommence à me chauffer les tétons le bougre.. -mets ses deux mains en porte voix et lui crie-

Remercie l'seigneur qu'la corde soit coupée.. j'serais remontée t'faire bouffer tes.. bref! - la patate lui revint uniquement une fois en bas.. étonnant!

Nanmeooohhhh! Elle savait s'battre aussi blondie.. elle voulait juste pas trop l'amocher.. l'air de rien.. elle l'aime bien l'bourru.. - sourit en coin..

Oui elle en est toujours à se demander si le surnom qu'il lui donnait.. était un compliment.. ou pas! Thon d'Or..

Elle vit alors une blondie illuminée jouer la funambule..avec un sac dans les bras.. Eblouie par le spectacle, elle admire le saut de l'ange.. léger, gracieux.. Plongeant surtout.. et re PAF.. doit faire mal une telle rencontre avec l'eau...

Réveillée par une flèche qui lui frôle le visage.. courageuse comme elle est, va repecher sa blondie et l'mioche.. et rejoint les autres tapie dans l'ombre.. elle se retourne alors et adresse un baiser papillonnant au brun hilare.. murmurant inaudiblement..

"J'reviendrai.."

Rien de plus pénible que d'rentrer bredouille.. ni mari.. ni radis...