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[RP] le troisième sous-sol

Matouminou


Elle ne fut pas longue à trouver ce qu'elle cherchait. La couverture sur le bras, elle s'apprêtait à sortir, lorsqu'un pigeon se fit entendre à la fenêtre. Elle s'arrêta, contrariée. Elle n'aimait pas laisser Mahaut toute seule. Elle ouvrit rapidement au pigeon, et prit le mot accroché à sa patte, puis, doucement, d'un revers de la main, le fit s'envoler. En souriant, elle pensa à Horloger, il aurait été plus expéditif. Elle fourra le parchemin dans sa poche, elle le lirait plus tard.
Elle sortit et se dirigea vers le pommier. Elle vit tout de suite que Mahaut n'était plus couchée sur la couverture. Elle accéléra le pas, son coeur se mit à battre plus fort, une peur glaciale l'étreignit. Elle tenta de se calmer. Elle laissa tomber la couverture qu'elle avait en main, constatant l'évidence: Mahaut n'était plus là. Matou respira un bon coup et dans un premier temps se dit que la petite avait du se réveiller. Elle était surement en train de regarder Alambic et Hihan, ça ne pouvait pas être autrement. Ils lui avaient toujours dit qu'il ne fallait pas sortir seule du jardin et Mahaut était plutôt du genre à écouter. Matou courut jusqu'à l'enclos en appelant sa fille. Un fois encore, elle dut se rendre à l'évidence: Mahaut n'était pas là. Affolée, elle fit le tour du jardin, regardant dans l'appentis où Horloger rangeait ses outils. Là aussi, Mahaut savait qu'elle ne devait ne pas y aller, Horloger lui avait expliquait qu'il y avait des objets qui pouvaient lui faire mal. Elle continuait d'appeler l'enfant:,,,,,,,,


MAHAUT!! MAHAUT REPONDS A MAMAN!!

Pas la moindre trace de la petite. Matou retourna au pommier, sur la couverture, nulle trace de la poupée non plus. Elle fit demi tour et entra dans la maison, peut-être l'enfant s'y trouvait-elle. Matou se raccrochait à n'importe quelle possibilité aussi improbable fusse-elle. Mahaut, trop petite, n'aurait pas pu ouvrir seule la porte d'entrée. Elle fit tout de même le tour des pièces, pour rien. Elle s'écroula sur une chaise, hagarde, elle réalisa brutalement l'horreur de la situation. Son estomac se crispa, elle mit ses deux mains sur sa bouche et poussa un long gémissement.
Alors comme une folle, elle sortit de la maison, elle ne prit même pas le temps de fermer la porte, elle se mit à courir sur le chemin vers la place du village. Elle criait le nom de sa fille. Elle arrêta une carriole et demanda:


Vous n'avez pas vu une petite fille? brune ...pas encore deux ans...je...

L'homme et la femme la regardèrent et secouèrent la tête. Elle reprit sa course sans même les remercier. Sa vue se brouillait, aveuglée par les larmes qu'elle ne pouvait retenir. Elle était en train de vivre un cauchemar. Elle interpela un homme qui passait, une faux sur l'épaule:

S'il vous plait, aidez-moi....je...je...cherche ma petite fille...mon bébé!! Ohhhh..mon dieu!!

Il lui répondit de se calmer, il n'avait pas vu d'enfant, il lui dit:

Allez voir à la mairie, peut-être quelqu'un l'aura-t-il raccompagnée là-bas...je suis sur que vous allez la retrouver...

Elle ne l'écoutait déjà plus...la mairie..oui....Aupyl l'aiderait, il y avait assez de gardes pour chercher Mahaut. Elle entra dans la mairie et courut jusqu'au bureau de Aupyl. Elle bouscula une femme qui lui lança:

Ohé...surtout vous excusez pas!! regardez moi cette furie....

Matou ne l'entendit pas, et avant que le garde en faction n'ait pu faire quoique ce soit, elle ouvrit la porte du bureau du maire et cria:

AUPYL!!!!!!


Puis, elle s'écroula par terre en sanglotant, où était Mahaut? Qui avait pu s'en prendre à elle? qu'allait-elle dire à Horloger?

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Matouminou
Heureuse Fécampoise
Fière d'être Normande
Verba docent, exempla trahunt
Horloger


Horlo était en train de rédiger le rapport du soir pour le Prévôt, lorsqu'il entendit la voix de Matou au dehors. Elle semblait totalement paniquée, appelant Aupyl de toutes ses forces.. Il lâcha la plume, et sortit en trombe dehors. Il vit tout e suite Matou prostrée au pied des marches de l'escalier menant à la porte d'entrée de la mairie; elle sanglotait convulsivement. Horlo s'agenouilla près d'elle, et l'entoura de son bras; puis il tenta de la calmer en lui parlant du plus posément qu'il pouvait.

"Du calme, chérie. Que se passe-t-il? Là, ça va aller...calme-toi, et essaie de m'expliquer ce qui se passe, d'accord?"

Il sentait monter en lui une angoisse sourde. Il n'avait jamais vu Matou dans cet état; il fallait que quelque chose de grave soit arrivé. Avant même que son esprit y pense, il eut la vision de Mahaut. Rien n'aurait pu paniquer Matou de la sorte, sinon un malheur arrivé à sa fille. Il essaya de lui relever le visage, doucement; il ruisselait de larmes.
Matouminou


Elle sentit qu'on la relevait et reconnut la voix familière de Horloger son mari. Elle s'agrippa à lui et en sanglotant, tenta de lui expliquer ce qu'il s'était passé:

Je...je me suis absenté...pas longtemps....ohhhh

Elle se ploya sous la douleur, sa fille, son bébé, sa petite Mahaut....

Retrouve-là, chéri....je t'en supplie....ramène là...

Elle leva les yeux vers lui, puis avec ses poings, tapa sur son torse. Elle n'en pouvait plus de douleur et de chagrin. Epuisée et terrorisée, elle se serra contre lui.

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Matouminou
Heureuse Fécampoise
Fière d'être Normande
Verba docent, exempla trahunt
--Petite_mahaut
Elle la trouvait drôle cette dame, jouer au cheval, elle aimait bien ça. Avec son papa, ils y jouaient souvent. Il se mettait à quatre pattes et elle grimpait sur son dos.
Elle s'accrocha bien à son cou, veillant à ne pas lâcher sa poupée, mais elle fit une petite grimace, la dame ne sentait pas très bon.
Elle éclata de rire cependant,en l'entendant imiter le bruit du cheval.
La course sembla très longue à Mahaut. Elle remarqua autour d'elle beaucoup d'arbres. Une fois avec sa maman, elle était allée se promener en forêt. La dame s'arrêta enfin et la fit descendre. Elle allait lui tendre les bras lorsqu'elle celle-ci la jeta à terre. Mahaut poussa un cri de frayeur et se mit à pleurer. Puis la dame lui dit quelque chose qu'elle ne comprit pas.
Avant que l'enfant ne réalise ce qu'il lui arrivait, elle se retrouva attachée à un arbre avec un morceau de tissu sur la bouche. Elle continua de sangloter sans bruit. A ses pieds, elle vit Mimi, sa poupée. Ses sanglots redoublèrent. Elle vit la dame s'éloigner, elle entendit le mot "loup". La petite fille gémit, et essaya d'appeler son papa et sa maman, mais le baillon l'en empêchait. Elle sentit qu'elle allait vomir comme le jour où elle elle avait mangé trop de confiture. Elle se retint et pensa très fort à ses parents. Elle avait peur, elle avait froid et surtout son esprit de toute petite fille ne comprenait pas. Doucement, vaincue par la fatigue, elle s'endormit.


--Huggylesbonstonneaux
Huggy avait longuement parlé avec Le propriétaire du Nain a propos de cette femme. Il semblait évident au moment de la discussion que Pestis voulait frapper un grand coup...
Une fois sortis de la taverne les deux hommes se trouvèrent nez a nez avec un morceau de chair humaine devant la porte. L'odeur fétide incommoda plus Mithryn qu'Huggy qui eut quand même un rictus de dégout en voyant la scène.


Et voilà, la sauvage a commencé...

Sa conscience lui dictait d'agir...la scène offerte a ses yeux ne manquait pas de le pousser dans ce sens...
Il donna un coup de pied dans le "cadeau" laissé par Pestis. Ce qu'il découvrit lui laissa une expression où se mêler de l'incompréhension et de l'étonnement...

C'était l'épaule d'un de ses comparses de taverne, la profonde cicatrice en témoignée, il avait mainte fois conté cette histoire dans la taverne du Coutelas. Il assurait s'être fait tailler l'épaule en s'évadant des geôles du château de Rouen... Une histoire a dormir debout certainement, mais il ne faisait aucun doute sur son identité. Felias était mort... sympathiser n'était pourtant pas aisé et il lui sembla perdre un bon ami.

Il ne montra rien de son désarrois et salua le proprio d'un signe de main avant de partir pour la basse ville...



En chemin pour cette taverne pour en apprendre un peu plus il remarqua cette fameuse Pestis, tenant sa tunique d'une main et marchant a grand pas. Elle vient encore de s'envoyer un idiot incapable de se contrôler...elle me répugne! pensa t-il.
Il vouait une haine certaine a cette femme, malgré que lui même ai pu causer du tort a quelqu'un, il n'avait jamais passé outre les règles qui régissaient sa vie. Ses propres règles.
Il avait été noble autrefois et n'appréciait guère plus leurs présences après ce qu'ils lui avaient fait. Mais de là a tuer des hommes des bas fonds et tuer ses propres frères qui trainent déjà dans la boue...s'en était trop pour lui.


Il la dépassa pour tromper sa vigilance. il salua une personne qui passait, faisant mine de continuer sa route. Soudain il fit volte face et laissa trainer son bras au niveau de la gorge de Pestis qui marchait déjà d'un bon pas... elle se retrouva au sol, souffle coupé, mains jointes sur le cou.
Huggy sortit une dague et la planta sur le flan. Il déchira un des bras de tissu qui recouvrait le bras de Pestis et comprima la blessure en nouant ce dernier autour de sa taille.

Après de longues minutes a la trainer jusqu'en ville, où tout le monde les regardait d'un oeil intrigué. Il la poussa dans le bureau de police...elle s'étala sur le sol face contre terre.
Il s'adressa au garde:


J'ai trouvé cette gueuse sur le bord de la route, elle semble être mêlée a de tristes évènements...je vous la laisse.

Il voulu se retourner pour partir mais le garde le rattrapa par l'épaule et lui dit d'une voix autoritaire:

Je ne peux pas vous laisser partir! Je dois d'abord connaitre toute l'histoire et vous interroger sur certains points que j'aimerai éclaircir...

N'étant pas d'humeur a supporter un interrogatoire et appréciant encore moins la compagnie de la maréchaussée -qui le garderait surement plusieurs jours-, il lui sourit et donna un coup du plat du pied sur son genou. Il y eut un craquement et sa jambe se retrouva dans un degré d'inclinaison anormal. Le garde cria et tomba a terre.

Sans perdre plus de temps, Huggy prit la fuite et s'en retourna a la taverne du Coutelas...un endroit calme en comparaison de ce qu'il venait de subir a Fécamp même...
--Yersinia_pestis


Pas facile de courir avec un jupon défait, mais ce n'était pas la première fois. Souvent, surprise en plein ébats, elle avait fuit devant la maréchaussée qui rodait. Plus facile pour une femme de courir les jupons retroussées qu'un homme avec les braies sur les chevilles.

Elle se retrouva à terre par un coup venu de nulle part, le souffle coupé, puis elle sentit un objet contondant le long de ses côtes qui rentra dans son corps.

Elle se sentit ligoté par cet homme et traîné jusqu'au centre-ville. Elle vitupérait contre son assaillant, lui cracha dessus, l'insultant de tous les noms, quand la blessure lui permettait de respirer.

-T'es qu'un fils d' topin! Une balance! Pourri! Ordure! Sale traîte! Charogne! PFFFiout! Tu vas pas m'amener chez ces boucs puants de la maréchaussée? Laisse moi, je ferais ce que tous tu voudras.

Elle se retrouva jeté à terre dans le poste de police, sa tête heurtant le sol. Elle perdit connaissance.
Matouminou


Matou s'accrochait désespérément à son mari, elle n'en pouvait plus de cette douleur qui la terrassait. Elle se sentait tellement coupable et tellement impuissante. Elle gémit, croyant perdre la raison:

Mon bébé....Ohhh, Aristote je vous en supplie, épargnez là!!


Elle sanglota encore un moment dans les bras de Horloger. Puis, elle essaya de réfléchir. Il leur fallait chercher Mahaut. Il y avait assez de gardes pour sillonner la ville et fouiller les maisons. Il leur fallait aussi chercher du côté du port et de la plage. Au sud de Fécamp il y avait la forêt.
Elle regarda son mari qui semblait avoir du mal à réaliser l'horreur de la situation.
Elle se serra contre lui et lui murmura:


On va la retrouver dis? promets moi qu'on va la retrouver!!

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Matouminou
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--Yersinia_pestis


Elle se réveilla enfermée dans le cachot crasseux, la tête endolorie, les mains liées, les cuisses ouvertes, et un garde sur elle en train de la besogner sous les regards amusés de ses collègues.

-Bande de sales porcs! z'êtes pire que les bretons!

Elle cracha un glaire bien vert au visage de son violeur. Il s'essuya de la main, et la gifla.
Puis, il se rajusta, et ressortit de la geôle.


-Allez la gueuse, on te refera ton affaire c'soir. J'sais pas c'que t'as fait, mais pour que l'autre, il t'amène ici, c'est que c'est pas du propre.
Tiens, on t'a laissé de la compagnie. L'est pas très causant, mais on l'aime notre pt'iot gars. HAHAHAAH, Tiens lui donc compagnie.


Il désignait de la tête le banc voisin de la cellule. Un cadavre desséché gisait là, vu l'état de momification avancé, il devait être là depuis fort longtemps.
Attachée à coté du squelette qui avait l'air de se moquer d'elle, le bas-ventre martyrisé, elle se mit à sombrer doucement dans la folie et se mit à chantonner plaintivement.
Horloger


Horloger enlaça Matou avec force. Pas question de se laisser aller; même si lui aussi, silencieusement, adressait ses plus ferventes prières à Aristote, afin que leur fille soit retrouvée saine et sauve. Il se ressaisit, et regarda Matou dans les yeux.

"Chérie, on va tout faire pour la retrouver. Si on se laisse abattre, c'est la fin. Mahaut a besoin de nous, et nous devons agir! Viens, on va essayer de voir avec les collègues douaniers s'ils ont vu quelque chose; vois de ton côté si Aupyl est par ici; il connaît bien Fécamp; peut-être pourra-t-il mettre quelques gardes avec nous, histoire de chercher encore mieux. Et surtout, n'oublie pas, chérie: Mahaut a besoin de nous; sois forte!"

Horlo la serra contre lui, essayant de lui donner un peu de courage, et espérant qu'elle ne cèderait pas au désespoir. Une mère séparée de son enfant, il savait que c'était la pire chose qui puisse arriver.
Matouminou


Matou écouta Horloger. Bien sur qu'il avait raison, elle devait être forte et ne pas se laisser aller au désespoir, mais il lui semblait que cette épreuve que leur envoyait Aristote était bien trop cruelle et bien trop injuste.
Elle ravala ses larmes avec difficulté, elle le regarda, puisant dans son regard les forces nécessaires pour réagir et balbutia:


je ne... sais plus...Lili nous aurait prévenus si elle avait noté quelque chose de suspect...Et Aupyl? je ne sais pas...il a fort à faire.


Sa voix reprenait de l'assurance au fur et à mesure qu'elle parlait:

Passons par le poste de police, on signalera la disparition de Ma...,
un sanglot l'empêcha de continuer, elle baissa la tête, puis, courageusement se reprit et continua, on demandera quelques gardes pour fouiller les environs.

Horloger l'enlaça et lentement, accablés par l'angoisse et la douleur, ils se dirigèrent vers le poste de police.




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Matouminou
Heureuse Fécampoise
Fière d'être Normande
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pnj


Il les vit arriver de loin. Lui la soutenant, elle, semblant à chaque pas prête à s'écrouler. Il crut d'abord avoir affaire à un couple d'ivrognes. Ca arrivait , cependant, il reconnut l'ancien chef douanier et sa femme, la sergente. Il avait été nommé depuis peu à la maréchaussée et ne la connaissait pas plus que ça. Il avait croisé une fois ou l'autre l'homme. Tous les deux avaient toujours été polis et souriants avec lui.

Il fit le salut de circonstance puis leva vers eux un regard interrogateur. Il sut alors qu'un malheur avait du s'abattre sur eux en mesurant l'angoisse et le chagrin qui se lisaient sur leurs visages.

L'homme, en quelques mots lui expliqua la situation. La femme ne prononça pas un mot. Il nota les faits lorsque la porte de l'entrée qui menait aux geoles s'ouvrit. Des gardes en sortirent bruyamment, en riant. Ils se reprirent, en voyant le couple et se mirent immédiatement au garde à vous en reconnaissant la sergente.

Horloger


Matou et Horloger entrèrent dans le couloir menant aux différentes salles de la Mairie. Matou avait été élue; c'était avant que Mahaut disparaisse...tandis qu'elle menait les affaires de la Mairie, Horloger avait cherché des pistes. A la douane, tout d'abord, mais cela n'avait pour l'instant rien donné. Lilie avait compulsé les archives; aucune sortie suspecte n'avait été signalée. Il avait ensuite épluché les registres Normands, au Château; registres qui recensaient toutes les entrées et sorties des différentes villes normandes. Il n'avait rien trouvé de probant non plus.
Ils saluèrent les gardes, et entrèrent dans la salle que gardait la deuxième porte, sur la gauche, dans le couloir. Par une fenêtre au verre martelé, la lumière de cette fin de matinée inondait la pièce. Matou avait tenu à revérifier les registres du poste de police. Tandis qu'elle prenait l'ensemble des parchemins relatifs aux différentes arrestations et les posait sur la table, Horloger ressortit dans le couloir, et rattrapa les gardes. Ceux-ci étaient en train de sortir de la mairie, et il était question, selon leur discours, d'aller boire quelques verres en taverne. Il les suivit, et une fois dehors, les aborda.


"Excusez-moi. Vous savez sans doute que notre fille a disparu. Auriez-vous vu ou entendu quelque chose? Tout indice est bon à prendre; essayez de rassembler vos souvenirs!"

Il scruta les visages des gardes, dans l'attente d'un indice qui pourrait leur redonner, à Matou et à lui, une lueur d'espoir...
pnj
Les gardes, après avoir salué la nouvelle mairesse, ne demandèrent pas leur reste pour s'éclipser. Alors qu'ils étaient dehors et sur le point de se diriger vers la première taverne, l'homme les interpela:

"Excusez-moi. Vous savez sans doute que notre fille a disparu. Auriez-vous vu ou entendu quelque chose? Tout indice est bon à prendre; essayez de rassembler vos souvenirs!"


Le plus jeune des gardes hocha la tête mais ne dit rien. il n'était pas bien fier de ce qu'il avait vu faire dans le cachot. Et puis, cela n'avait certainement rien à voir avec l'enlèvement de cet enfant. Le vieux Grabouille, qui devait certainement être le doyen des gardes, prit la parole et d'une voix avinée dit:

ben, j'sais point quoi vous dire, Messire....des enfants qui disparaissent, vous savez c'est légion...enfin...j'veux dire, j'parle pas pour vot' fille...mais, nous aut' on n'a ren vu, pas vrai les gars? Allez 'scusez- nous, Messire.


Le désespoir se lut sur le visage de l'homme, les gardes s'excusèrent et s'éloignèrent, le jeune garde hésita, puis suivit ses collègues. Au bout de quelques pas, il se ravisa et revint vers l'homme:

Messire? j' sais pas si ça à voir quelque chose, mais on a arrêté une femme cette après midi...et elle a parlé de vot' femme...à vrai dire j' crois qu'elle a perdu la tête...elle chantonnait et disait quelque chose comme "je t'ai bien eu la sergente...tu vas pleurer jusqu'à la fin de tes jours..." je n'y ai pas prêté attention, mais maintenant...

L'homme déjà ne l'écoutait plus, se ruant vers la mairie. Il le regarda puis haussa les épaules. Il avait dit ce qu'il savait, Aristote en était témoin.
--Lebourreaurouge


Il avait fait le tour de Fécamp. Les tavernes, les bordeaux, les maisons de passe; les ribaudes; il les connaissait par coeur. Tout en remontant la ruelle du marché menant à la mairie, il passa en revue les derniers évènements. Heptoilàbas mort, et dans quelles conditions...enterré; ou plutôt, jeté dans la fosse commune. Il ne faisait pas bon être acoquiné avec un bourreau, ces derniers temps. Il se demanda si les gens connaissaient son traitement. Il devait savoir faire son office par le feu, l'espée, la fourche, le gibet; l'écartelage, la roue, le fouet, pour traîner, piquer, couper oreilles, démembrer, flageller ou fustiger, par le pillori ou l'eschafaud, par le carcan et autres peines semblables...cela, c'était ce que l'on attendait de lui. mais il avait également certains privilèges. Il touchait quinze sols pour chaque exécution; il avait droit aux vêtements des suppliciés, mais non à ceux des pendus, qui devaient rester vêtus; il avait droit de havage, c'est-à-dire qu'il pouvait prélever sur les marchandises vendues au marché: grains, oeufs, poissons, fruits, laine...tout ce que pouvait contenir sa main; il donnait alors quittance au marchand en inscrivant à la craie une croix dans son dos. Il avait également droit à la tête de tous les cochons arrêtés dans les rues pour divagation. Enfin, il tirait un bon revenu de la location des échafaudages qu'il construisait pour que les badauds puissent assister plus confortablement aux exécutions. Un métier peu reluisant, mais qui lui conférait somme toute des avantages.
Il passait devant la mairie lorsqu'il vit un homme sortir en trombe, et questionner un groupe de gardes. Ceux-ci semblaient passablement avinés, et plutôt désireux de quitter la mairie; les tavernes n'étaient en effet pas loin. Le Bourreau Rouge avait jeté un oeil à l'homme, machinalement; mais voilà qu'il le reconnaissait: il était dans la Douane, lui semblait-il, et sa femme, sergente. D'ailleurs, celle-ci avait été élue il y a quelques temps; il l'avait lu sur le panneau d'affichage...l'homme semblait très pressé; le Bourreau n'entendit que la fin de la conversation.

Un garde a écrit:
"je t'ai bien eu la sergente...tu vas pleurer jusqu'à la fin de tes jours..."


Tandis que l'homme courait vers la Mairie, le Bourreau attrapa le bras du garde, qui commençait à repartir. Celui-ci, surpris, mit la main au pommeau de l'épée; le Bourreau lui dit:

"Je ne cherche pas querelle, l'ami. Mais je crois que la femme dont tu as parlé, je l'ai déjà croisée. Où est-elle?"





--Petite_mahaut
DANS LA FORET

Elle se réveilla, regarda autour d'elle, la forêt était silencieuse. Son baillon avait glissé, libérant sa bouche. Elle avait faim et commençait à avoir froid. Elle se mit à pleurer et appela:

PAPA!! MAMAN!!!

La nuit allait bientôt tomber, l'enfant avait peur. La méchante femme l'avait laissée toute seule. Elle vit à ses pieds sa poupée, et ses pleurs redoublèrent. Entre deux sanglots, elle ne cessait d'appeler ses parents.

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