Matouminou
Ainsi, elle était là devant elle, si près...Plusieurs jours qu'elle était en prison, et dire qu'ils la pensaient en liberté. Matou tenta de réprimer les tremblements qui parcouraient son corps. Elle la regarda, une plainte s'échappa de ce qui avait été un être humain et qui n'était plus qu'une loque:
Achevez-moi, je n'en peux plus de ça.
Matou réfréna la pitié qui montait en elle....non! jamais cette femme n'avait été un être humain...même un animal ne se conduisait pas ainsi! Elle avait tué plusieurs personnes dont un bébé avec des pratiques qui dépassaient tout entendement, elle avait enlevé Mahaut et l'aurait tuée sans doute, si ce bucheron ne l'avait retrouvée. Non, décidément, il n'était pas question d'éprouver une quelconque pitié envers cette chose immonde. C'était un monstre. Matou se signa rapidement comme pour s'excuser auprès d'Aristote.
Elle fit un pas, s'arrêta et d'une voix dure, elle lui dit:
Oh oui...on va t'achever...mais ce sera long...tu vas encore longtemps implorer que la souffrance que tu vis cesse vite....tu pourras même prier Aristote et peut-être espérer qu'il t'aide....chose que tu n'as même pas laisser à tes victimes...
Elle cracha dans sa direction et sans plus attendre, elle fit demi-tour. Elle sortit rapidement de la salle et arrivée dans le hall, elle dut s'appuyer contre le mur. Elle respira profondément, le coeur au bord des lèvres. Elle était parcourue de frisson. Pas question cependant qu'elle flanche, elle laissa passer un peu de temps, puis elle se dirigea vers le garde et lui dit d'une voix ferme et sans appel:
Trouvez moi immédiatement le bourreau rouge!!! Cherchez le en enfer, s'il le faut, je veux le voir avant la fin de la journée!!
Vous me trouverez dans mon bureau!
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Matouminou
Heureuse Fécampoise
Fière d'être Normande
Verba docent, exempla trahunt