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[RP] le troisième sous-sol

Matouminou


Alors tu me réponds?

Matou commençait vraiment à en avoir par dessus la tête de cette loque qui la regardait sans comprendre....

Que s'est-il passé avec le chapardeur? Tu as bien du voir quelque chose...tu étais de garde avec ton collègue....tous les deux vous ne deviez pas le quitter des yeux....alors j'aimerais comprendre.....

Il marmonna quelque chose:

on l'a pas quitté......

Attends, tu te fiches de moi....il ne s'est pas envolé comme ça....vous avez bien du voir quelqu'un rôder autour de lui...quelqu'un qui n'avait pas l'habitude de venir....fais travailler ta mémoire....je ne suis pas certaine que si tout ça arrivait aux oreilles du procureur, ça l'enchanterait beaucoup....

Le pauvre homme la regarda d'un air hagard et apeuré. Il ferma les yeux, prit une profonde inspiration et dit:

d'accord.....d'accord....on s'est absentés quelques minutes...Il faisait nuit..la place était calme...j'ai vu une femme s'approcher du chapardeur...alors j'ai poussé du coude mon collègue mais il dormait.....elle avait l'air de lui parler ....je me suis dit qu'elle venait peut-être le réconforter...après je ne me souviens plus....faut me comprendre des jours et des nuits qu'on le surveille sans relâche....on n'est pas des surhommes....

Matou le regarda un peu écoeurée...voilà ce qu'on recrutait à la maréchaussée....elle avait honte...

Non...te comprendre....non....je n'y arrive pas....toi et l'autre, vous avez failli à votre poste....et vous êtes tellement bêtes que vous n'avez pas vu venir le danger...sans doute étiez vous tous les deux en train de cuver....ça me rend folle....sais-tu que tout Fécamp est en émoi? qu'on est proche d'une émeute?

Elle l'aurait volontiers giflé, mais elle sut garder son calme et se contenta de le pousser. Il tomba à la renverse dans la fontaine en poussant un cri. cela ne la fit même pas sourire tant il était pitoyable.

Bon tu l'as vu cette femme? Décris là moi!!

Euh...grande, cheveux bruns...un sourire charmant...je ne retiens pas trop les visages....et puis j'étais pas tout près....

Il se redressa péniblement et la regarda. Matou sentait qu'il avait hâte que tout ça se termine. Elle le regarda droit dans les yeux et lui répondit:

Pas physionomiste, vraiment? Et son corps? il était comment?

Le garde sourit:

Un corps superbe.....des seins ronds et....aïeeeeee....

Il se frotta la joue. Matou venait de lui balancer une claque retentissante.

Tu ne l'as pas volé bougre d'imbécile!! Qu'est ce que ça peut me faire ta description....c'est son visage que je veux....bon...je vais me débrouiller avec ce que j'ai....tu as intérêt à te souvenir et demande aussi à ton collègue...Tu me trouveras au bureau de la maréchaussée....

Elle le regarda durement. Quel boulet!!! Puis tournant les talons elle s'éloigna. Elle l'entendit lui crier:

Heyy....M'dame....je vous en supplie....soyez pas trop dure....j'ai une femme et huit enfants....M'dame!!!!!

Elle ne se retourna pas se contentant de lever un bras pour lui signifier qu'il aurait du y réfléchir avant.

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Matouminou
Heureuse Fécampoise
Fière d'être Normande
Verba docent, exempla trahunt
pnj


Chez la femme qui l'a délivré

Quelques soupes plus tard, il avait repris des forces. Il ne savait toujours pas pourquoi cette femme l'avait délivré. Restant allongé, il avait tout loisir à l'observer. Elle lui semblait vilaine, les yeux bouffis, de grosses lèvres sur une bouche à moitié tordue, les cheveux en bataille. Rien de bien beau sur ce visage. Le corps lui même ne l'attirait pas non plus. Les doigts boudinés qui l'enduisaient d'un onguent nauséabond, le répugnaient. Il ne voyait que les avants bras qui lui semblaient vraiment très poilus pour une femme. Puis il la voyait claudiquer de sa jambe droite.
Heureusement la soupe était bonne, il n'arrivait pas déterminer les ingrédients, mais c'était bon, et il se sentait revigorer après chaque repas, mais ses membres souffraient encore de la position inconfortable du pilori. Il se décida à lui parler afin de comprendre.
-Hep, comment tu t'appelles? Pourquoi tu m'as sorti de là? Je veux savoir. C'est pas naturel tout ça. Je pourrais partir quand?
Aupyl


Cette histoire de voleur évadé l'avait tout chamboulé, Aupyl avait embauché un gars assez costaud pour se protéger, enfin, surtout pour protéger ses écus et ses marchandises. Comme salaire, il lui offrait un pain et une soupe de légumes par jour, quelquefois ses restes de viandes, mais c'était assez rare.
Partout où il se rendait, le molosse l'accompagnait et sa taille de 7 pieds de haut impressionnait naturellement.
Aupyl se rendit donc sur la place prévue de l'éxécution afin d'entendre les dernières rumeurs. Le bourreau avait disparu, la foule disait que son assistant cuvait en cachette son vin, la maréchaussée n'avait pas l'air de s'inquièter outre mesure non plus.

-Pfff, quel est donc ce malheur qui s'abat sur nous? marmona Aupyl.

Il se rendit dans la taverne la plus proche, et regardait souvent par la fenêtre la suite des événements.

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en cours de réalisation.
Matouminou
Matou ne savait pas quoi faire. Elle avait en sa possession de bien maigres informations, comment retrouver cette femme? Elle était certaine que c'était elle qui était à l'origine de l'évasion du chapardeur mais elle pouvait aussi se tromper....Passant devant une taverne, elle vit Aupyl à l'intérieur. Elle décida d'aller lui parler. Elle entra et vit qu'il était seul...tant mieux, elle ne voulait pas non plus inquiéter Arte.

Bonjour Aupyl....elle s'installa en face de lui et lui offrit un verre de calva....c'est alors qu'elle vit un homme debout dans un coin. Il était très grand et très trapu. Il ne quittait pas Aupyl des yeux. Elle interrogea du regard Aupyl qui lui expliqua que c'était un confrère, commerçant comme lui. Elle n'en crut pas un mot. Aupyl craignait tellement pour sa bourse qu'il avait toujours pleine et pour ses biens qu'il était tout à fait capable d'avoir engagé cet homme pour le proteger. Elle fit comme si elle le croyait et proposa aussi un verre au molosse. Celui ci refusa et d'une voix fluette qui ne cadrait pas avec son physique, lui dit qu'il préférait une tisane. Aupyl haussa les sourcils mais ne fit aucun commentaire. Quand à Matou elle se retint de rire et commanda la tisane. Puis elle dit:

Voilà ce qui m'amène...je suis très embêtée...Elle lui raconta en détails ce qu'elle avait découvert et ce que le garde lui avait révélé.Alors? à ton avis que dois-je faire? Comment essayer de retrouver cette femme?
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Matouminou
Heureuse Fécampoise
Fière d'être Normande
Verba docent, exempla trahunt
Aupyl


à ton avis que dois-je faire? Comment essayer de retrouver cette femme?
-Une femme? t'es sûre? Je vois pas pourquoi une femme aurait délivré ce ..... maraud, ce coquin. Enfin bon...
Aupyl était sceptique, il ne comprenait pas ce qu'une femme aurait pu trouver à ce chapardeur.
-Une complice peut-être? Ou une femme en mal d'amour? Une ancienne maitresse? va savoir, m'enfin, c'est tout de même étrange. Et à mon avis , ils ont dus fuir bien vite. C'est le plus logique, tu crois pas?

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en cours de réalisation.
Matouminou
Elle écouta Aupyl mais aucune de ses réponses ne réussit à la convaincre

Voyons Aupyl...le garde a été formel....une femme s'est approchée de lui ...la nuit...Personne ne vient rendre visite au chapardeur la nuit....appelle là comme tu veux...moi je pense que c'est plus grave....d'autre part, j'ai vérifié les sorties de Fécamp des 15 derniers jours...il n'y a rien de suspect...ils sont tous les deux encore à Fécamp. Imagine qu'ils soient en train de préparer un sale coup....peut-être te voler tes biens???

Matou lui sourit, elle plaisantait bien sur:

Bon...je dis n'importe quoi...mais si elle l'aidait à se venger pour les mauvais traitements qu'il a reçu? si, en ce moment même, ils avaient tous les deux décider de faire régner la terreur sur Fécamp? Je suis très alarmiste, je te l'accorde, mais avoue que c'est préoccupant de savoir cette homme en liberté et impossible à retrouver. Encore s'il était seul.....
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Matouminou
Heureuse Fécampoise
Fière d'être Normande
Verba docent, exempla trahunt
Horloger


Horloger était sorti, en ce début d'après-midi, et avait été agréablement surpris. Le soleil d'automne était haut dans le ciel, et même si l'air était frais, les rayons bienfaisants apportaient chaleur et lumière, qui contrastaient beaucoup avec le brouillard glacé du petit matin.
Il avait pris soin d'emporter avec lui la besace contenant les écus volés; il comptait les déposer au Nain, afin de faire le point avec Matou, et de savoir à qui les distribuer. Il avait déjà une liste, mais souhaitait être sûr de ne pas commettre d'erreur.

Il se demandait également où était passé d'une part le chapardeur, et d'autre part le bourreau. Plusieurs jours qu'on ne le voyait plus, celui-là...son assistant aussi avait disparu; probablement drogué...qui avait pu faire ça? Matou lui avait parlé de gardes lui ayant confié avoir vu une femme transporter un homme dans une brouette...était-ce divagations? Chimères sorties de l'esprit embrumé et alcoolisé des gardes? Où était donc le chapardeur?

Il en était là de ses questionnements lorsqu'il poussa la porte du Nain. Il avisa Matou et Aupyl, attablés, ainsi qu'une sorte de géant assis près d'Aupyl, et qui le regardait un peu craintivement. Après avoir embrassé Matou et serré la main d'Aupyl et de son collègue, il posa la besace d'écus sur la tabl, et dit:

"Les gens ayant été volés sont Sen, Amy, Khonsou et toi, mon coeur, c'est bien ça?"
Matouminou


Matou accueillit Horloger avec un grand sourire. Elle l'embrassa et lui fit de la place pour qu'il s'installe à côté d'elle. Puis elle lui résuma en quelques mots ce qu'elle avait dit à Aupyl. Il hocha la tête et lui demanda:"

Les gens ayant été volés sont Sen, Amy, Khonsou et toi, mon coeur, c'est bien ça?"

C'est exactement ça, chéri....nous sommes quatre à avoir été victime du chapardeur....sans compter ma robe...mais bon...Aupyl a repris les coutures avec beaucoup d'adresse...


Elle regarda tour à tour Horloger et Aupyl et poursuivit:

Je ne serai pas rassurée tant que le chapardeur n'aura pas été retrouvé...et puis, j'ai terriblement peur qu'il ne se venge....il nous connait tous...toi Aupyl ...toi aussi mon coeur....Chramm.....moi....de plus cette femme doit avoir l'âme plus noire que du charbon pour avoir aidé ce gredin....Et puis le bourreau et son aide....on ne les voit plus...

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Matouminou
Heureuse Fécampoise
Fière d'être Normande
Verba docent, exempla trahunt
Aupyl


Tu crois qu'il va se venger? p'tet ben que oui, p'tet ben que non.
Bof, ça m'étonnerait, à mon avis, il a du partir vers des cieux moins pluvieux. Hein? Et puis, se venger? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . je pense pas. On est trop sur nos gardes. Moi je serais à sa place, y aurait longtemps que je serais parti de Fécamp.
Faudrait se renseigner dans les autres villes si des vols ont eu lieu. Horloger? Tu peux voir ça, en tant que chef douanier, tu peux collecter des renseignements, non?
Et toi, Matou, faudait que tu te renseignes sur Fécamp, si des gens n'auraient pas vu de choses bizarres ou étranges. T'es sergente, non?


Aupyl se disait que ce n'était pas son rôle de donner des ordres aux services de sécurité normands. Mais il se préoccupait plus de sa bourse et de ses biens et il estimait qu'en tant de sa fonction de notable, il pouvait s'affranchir de quelques règles de bienséance et de hiérarchie.

Tiens, à propos de vol, vous avez vu que le phare de Jobart a disparu? Vous allez pas me faire croire que c'est ce maraud qui a fait ça. C'est trop énorme. Allez, je vous laisse, je retourne me calfeutrer, euh.... m'ocuper à mon échoppe.

Il paya une tournée aux gens présents dans la taverne. Puis il sortit, le géant le suivant de près. Ce dernier devait se baisser pour ne pas heurter les candélabres et le fronton de la porte.

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en cours de réalisation.
--Yersinia_pestis


Chez elle

Elle s'occupait de son "hôte". Celui-ci donnait des signes d'impatience. Il l'a questionnait sans cesse. Elle répondait par phrases courtes, lui disant d'attendre d'être au mieux de sa forme. Qu'elle avait des projets grandioses. Qu'elle avait tout étudié, qu'ils seraient bientôt riches et puissants. Mais surtout qu'il se calme et se repose. Voyant que son "ami", n'avait envie que de s'enfuir loin de cette ville, elle continua à l'enduire d'onguent, mais celle-ci n'avait aucune vertu curative. Elle changea sa recette de sa soupe, ce ne fut qu'un brouet de légumes sans saveur.

Un soir, son "petit voleur", comme elle l'appelait, voulut se lever. Elle alla l'aider, mais insidieusement, alors qu'il s'appuyait sur elle pour se lever, elle fit celle qui ne pouvait le maintenir et il s'étala de tout son poids à terre. En tombant, il se tordit la cheville et au contact du sol, il se brisa l'avant-bras avec une légère fracture ouverte au poignet.
Elle l'empêcha de crier en lui faisant mordre un morceau de cuir dans la bouche, le temps de lui remettre l'os dans l'axe du bras puis de lui mettre une attelle et de lui soigner la plaie avec des plantes médicinales.
Elle lui donna ensuite une soupe dans laquelle un somnifère fut dilué. Il lui fallait trouver un moyen de le retenir dans sa demeure afin de pouvoir mettre son plan à exécution.
Horloger


Horloger avait eu confirmation des gens ayant été volés par le chapardeur. Il écouta la suggestion d'Aupyl, avant que celui-ci ne sorte précipitamment. Il avait déjà questionné ses collègues; nulle affaire semblable dans les autres villes...et Matou lui avait également signalé que rien de suspect ne s'était produit à Fécamp; du moins, rien de semblable. Les habituels larcins, embauches illégales, ça oui, elle veillait au grain. Mais de chapardeur, point de trace.
Horloger se tourna vers Matou, et lui dit:


"Voici ce que je te propose. Nous allons continuer à ouvrir l'oeil, bien entendu; je te demande comme un service de contacter Amy, Khonsou et Sen, et leur dire que je passerai chez eux dès ce soir pour leur rendre leur argent. Quant à moi, je vais essayer de retrouver le bourreau et son assistant. Ils ne peuvent pas avoir disparu eux aussi; ils doivent être dans quelque taverne, ou bien avec les ribaudes. Je veux savoir s'ils ont pu avoir des informations."

Matou acquiesça, et il lui sourit.

"Prends soin de toi, mon coeur; nous nous retrouverons ce soir. Peut-être l'un de nous aura du nouveau."

Ils se levèrent, et sortirent en direction de la place du marché. A cette heure de la journée, l'animation était bien moindre que le matin; la température avait sensiblement baissé, et, dans la lumière du jour déclinant, le pilori, vide, semblait narguer de toute sa hauteur la place du village.
Matouminou
Matou et Horloger se séparèrent sur la place de la mairie. En passant devant le pilori, la jeune femme frissonna...cette affaire n'avait que trop duré...et elle trouvait incroyable cette histoire. Elle passa d'abord chez Amy pour la prévenir que Horloger viendrait lui rendre les écus que le chapardeur lui avait dérobé. Celle-ci la remercia chaleureusement. Puis elle alla chez Khonsou qui n'était pas là, alors elle lui laissa un petit mot. Elle rencontra Jobart et en profita pour lui transmettre le message de Horloger. Il lui promit qu'il le rapporterait à Sen...
Ensuite, elle se demanda comment elle pouvait glaner d'autres informations...elle décida de marcher un peu dans le village...Il faisait frais mais elle était bien couverte. Elle connaissait la plupart des maisons et des habitants. Elle décida d'aller dans le quartier au nord ouest de Fécamp qu'elle connaissait mal. C'était un quartier pauvre et insalubre où les masures s'entassaient la plupart vides, dans l'attente d'être détruites. Matou n'aimait pas cet endroit...il était en retrait de Fécamp...Pourtant elle ne voulait rien laisser au hasard...peut-être trouverait-elle quelque chose...

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Matouminou
Heureuse Fécampoise
Fière d'être Normande
Verba docent, exempla trahunt
--Yersinia_pestis


Chez elle

Son "ami ", une fois endormi, elle ferma ses volets afin qu'aucune personne ne vit son prisonnier malgré lui chez elle.
Puis elle sortit de sa masure pour faire quelques emplettes et aller cueillir de ces plantes aux vertus plus ou moins thérapeutiques. Mais également, pour que les gueux et les bourgeois s'habituent encore à sa présence.
Justement, elle vit une des sergentes de la ville s'aventurer seule dans les faubourgs de Fécamp. Afin de donner le change, elle s'avanca vers elle et l'aborda.
"Bien le bonjour, ma p'tite dame. Devriez pas venir seule ici, déjà qu'en plein jour, la maréchaussée ne vient pas souvent, imaginez que vous soyez bloqué en pleine nuit par ces vagabonds, marauds et autre garnements. Enfin, je dis ça, je dis rien."
Yersinia se racla la gorge et cracha au sol.
"M'enfin, c'est vous qui voyez. Ca serait dommage pour une jolie dame comme vous, et si joliment vestu."
Elle touchait de ses doigts boudinés l'étoffe de la jupe pour en sentir la soyance.
"Allez, ma bonne dame, j'en va sur les sentiers cueillir de l'herbe à lapin. A la revoyure"
--Lebourreaurouge


Il avait payé 9 écus, et ne le regrettait pas. Qui aurait dit que dans ce quartier mal famé, les ribaudes soient si expertes? il avait passé du bon temps, et cela le changeait de ses occupations quotidiennes. Dame, il fallait bien aussi se soulager, de temps en temps! Il regarda la jeune femme encore allongée sur le lit défait, et sourit. Elle connaissait son affaire...il se promit de revenir la voir, s'il restait suffisamment de temps à Fécamp. Cette histoire de chapardeur n'était décidément pas claire...il avait laissé Heptoilavas en taverne, moitié saoul, et avait décidé de venir traîner ses semelles par ici. Un quartier perdu, où coquines et voleurs se disputaient l'endroit.

Il finit d'ajuster ses braies, et ouvrit la porte. Il jeta un oeil machinal aux alentours, lorsqu'il aperçut cette femme qu'il avait déjà croisée à plusieurs reprises, au marché et en taverne...elle semblait discuter avec une pauvre vieille, qui lui tenait le bras. Il hésita sur la conduite à tenir: partir sans se faire remarquer, ou bien aller dans leur direction? Il choisit cette solution; de toute manière, il n'avait rien à cacher, mis à part son visage, et son chemin vers la place du marché et les tavernes passait par les deux femmes. Il salua d'un signe de tête la jeune femme qu'il connaissait de vue, et détailla rapidement la vieille. Il fut surpris. Elle semblait vieille, mais ne l'était point; ses habits, moitié haillons moitié rapiécés donnaient le change, de loin...il entendit une bribe de conversation:

Yersinia_Pestis a écrit:
"Allez, ma bonne dame, j'en va sur les sentiers cueillir de l'herbe à lapin. A la revoyure"


Il continua son chemin en réfléchissant. De l'herbe à lapins? Oui, pourquoi pas, après tout...elle avait bien le droit d'en élever...il ralentit son pas. Il sentait confusément que quelque chose clochait, mais il ignorait quoi. Il déboucha sur la place du marché, quasiment vide à cette heure, entre chien et loup, et se promit de ne pas oublier cette femme, qui cherchait à se faire passer pour plus vieille qu'elle n'était en réalité. Il bifurqua dans la rue où se situait la taverne où il avait laissé Heptoilabas; et avisa l'enseigne. "Aux cinq soeurs calva"...il tâcha de se rappeler de demander qui étaient ces soeurs.


Matouminou


Matou marchait un peu au hasard dans ce quartier qu'elle savait mal famé...elle se sentait un peu mal à l'aise. Il lui semblait qu'on l'observait. Elle vit un visage qui la regardait à travers un carreau crasseux...elle frissonna et continua d'avancer sans trop savoir quoi faire. Il lui fallait trouver quelqu'un mais pour lui demander quoi? Au détour d'une ruelle, elle aperçut une vieille femme. Celle-ci, d'un pas plus alerte que ne l'aurait laissé supposer son âge, s'avança vers elle et lui dit:

"Bien le bonjour, ma p'tite dame. Devriez pas venir seule ici, déjà qu'en plein jour, la maréchaussée ne vient pas souvent, imaginez que vous soyez bloqué en pleine nuit par ces vagabonds, marauds et autre garnements. Enfin, je dis ça, je dis rien."

Matou la regarda. Cette femme avait quelque chose d'étrange...un signal d'alarme retentit dans sa tête comme si tout son corps lui criait de se tenir sur ses gardes...cependant, elle se reprit...ce n'était qu'une vieille femme, une pauvresse qui ne devait pas avoir l'occasion de beaucoup parler. De plus elle lui faisait clairement comprendre que le quartier n'était pas sur. Elle lui sourit, essayant de se donner une contenance. Elle n'allait pas s'en faire conter pas cette femme:

Le bon jour à vous, vieille femme, je vois que vous me connaissez ou du moins que vous savez quelle fonction j'occupe...

La vieille l'interrompit en crachant par terre, Matou eut un sursaut mais se reprit. La femme lui lança:

"M'enfin, c'est vous qui voyez. Ca serait dommage pour une jolie dame comme vous, et si joliment vestu."

Matou la regarda d'un peu plus près....un étrange sentiment l'étreignait...cette vieille avait un regard froid et semblait aux aguets. Matou avait trop vu des contrevenants lui faire croire qu'ils n'avaient jamais voulu escroquer qui que ce soit , pour ne pas se méfier...la vieille prit congé et poursuivit son chemin. Matou la suivit du regard. Elle sentit une présence et se retourna pour voir le bourreau rouge. Que faisait-il là celui là? Elle hésita sur la conduite à tenir: héler l'homme? pour lui dire quoi? après tout, il faisait ce qu'il voulait...elle décida de rattraper la vieille femme. Arrivée à sa hauteur elle lui dit

voulez vous que je vous aide...vous avez l'air fatigué...je peux ensuite vous raccompagner chez vous.....vous me raconterez un peu la vie de ce quartier...je cherche quelqu'un à vrai dire...

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