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[RP] le troisième sous-sol

--Lebourreaurouge


Le Bourreau Rouge avait vu se vider la taverne. Pffff...il se demandait encore ce qu'il faisait là. Plus rien à faire...un aide introuvable...il décida de continuer à boire, sachant que de toute façon, il dormait à l'étage. Il écouta le vent mugir, dehors. Il s'était levé avec la marée, et s'était amplifié en quelques minutes. Pas une tempête à proprement parler, mais de belles rafales, qui laissaient place de temps à autre à un calme relatif.
Il scruta la taverne vide du regard. La solitude serait son lot, sa croix...seul dans son travail, seul ici...
"Bah" se dit-il, "Il y a plus malheureux que moi!" Il repensa subitement à ce pauvre gamin, mort. Qui avait pu faire ça? Ses pensées s'embrumaient; les calvas s'accumulaient dans son estomac, et se disputaient le droit d'y rester. Soudain, il vit la porte s'ouvrir, et reconnut l'homme qui était accompagné du géant. Disparu, celui-là aussi...il héla l'homme.

"Hé, l'a*hips*mi...viens donc t'ass*hips*soir ici!"
--Yersinia_pestis
Après s'être enfui de chez elle par la porte arrière et ayant fait taire le bébé définitivement, elle aperçut un groupe bien trop bien habillé pour être du quartier. Elle s'éclipsa le plus discrètement possible, puis une fois à bonne distance, elle se mit à courir sans but dans Fécamp. Au détour de la rue des tisserands, elle se heurta à un homme et le fit tomber, elle reconnut de suite l'aide du bourreau, et elle échafauda un plan rapide pour le faire taire, elle se plaignit d'un mal à la cheville, ce qui l'aida à arracher de la compassion au bourreau en herbe. Elle en profita pour le séduire rapidement et réussi à lui demander à visiter la salle secrète sous la mairie d'où elle avait deviné qu'il avait sorti les appareils de torture exposés sur la place.
En descendant l'escalier, elle le convainquit de barrer la porte. Une fois en bas, à la lueur des torches, elle vit la machine qui scellera le destin de l'aide. Tout en continuant son jeu de séduction, elle amorça l'esquisse d'un baiser et fit tourner l'homme dos aux pointes acérées, puis elle le projeta en arrière. Les lueurs des torches qui se reflétaient dans ses yeux lui donnaient un air démoniaque qu'elle accentua en ayant un rictus au bord des lèvres


-Et d'un!! s'exclama-t-elle dans les profondeurs de l'hôtel de ville. Avisant un couteau posé non loin, elle le saisit, le planta en de multiples fois de rage dans le corps du malheureux, puis elle arracha les braies et l'émascula dans un geste net et précis. Dans un déchainement de haine, elle prit une torche allumée, mit le feu au vêtements du bougre. Puis elle remonta à l'air libre en ayant soin de bien refermer la porte de la salle.
Matouminou


Matou se réveilla en sursaut. Elle était en nage. Elle se mit assise dans le lit, à côté d'elle Horloger dormait profondément. La maison était silencieuse. Elle se leva et se servit un verre d'eau. Elle regarda par la fenêtre. Il faisait nuit noire. Elle repensa à la veille et les images l'assaillirent de plein fouet...les pleurs...le silence...et cette scène insoutenable...Elle frissonna. Elle s'accroupit près de la cheminée et tendit ses mains vers la chaleur bienfaisante. Elle fixa les flammes qui dansaient sous ses yeux et réfléchit. Il y avait trop de choses inexpliquées dans cette affaire. Pourquoi Pestis avait-elle emmené chez elle le Chapardeur? Quelle était son intention? Où étaient-ils tous les 2? Le chapardeur était-il complice de ces 3 meurtres? Matou secoua la tête. Il lui fallait des réponses. Elle resta là jusqu'à ce que le jour commence à se lever et n'y tenant plus, elle décida d'aller jusqu'à la mairie. Elle vérifierait dans les registres des entrées et des sorties si le nom de Pestis y figurait. Elle avait les clés du bureau de police, elle en profiterait pour chercher le rapport sur les meurtres...il devait bien y avoir des informations utiles!!Il était tôt, elle était sûre de ne croiser personne. Elle hésita à laisser un petit mot à Horloger...inutile de l'inquiéter... et puis, il ne trouverait pas ça inhabituel, souvent sa fonction de sergent l'amenait à quitter la maison à l'aube.
Elle s'enveloppa dans sa cape et sortit. Une pluie fine tombait. Elle pressa le pas.
Elle arriva devant la mairie. Elle contourna le bâtiment et entra par la porte de derrière grâce à un passe que tous les membres de la maréchaussée possédaient. Elle se retrouva dans le grand hall. Un garde à moitié endormi sursauta en la voyant.Elle le connaissait, ce n'était pas un mauvais bougre. Elle lui fit un petit signe et très sure d'elle lui dit:


Soyez vigilant et ne vous préoccupez pas de moi...je viens juste récupérer quelques dossiers pour le tribunal.

Il lui fit un petit sourire, soulagé. Elle entra dans la salle des archives et regarda autour d'elle. La pièce, relativement spacieuse, était uniquement éclairée par une torche. La flamme dessinait des ombres sur les murs. La jeune femme sentit son coeur battre un peu plus vite. Prenant son courage à deux mains, elle se dirigea vers une armoire où elle pensait pouvoir trouver ce qu'elle cherchait. La porte se referma derrière elle en claquant, la faisant sursauter. Elle murmura pour elle même:

Calme toi, Matou, calme toi....après tout tu ne fais rien de mal et puis le garde n'est pas loin...

Elle ouvrit l'armoire. A l'intérieur se trouvaient de gros registres. Sur la couverture, elle put lire les dates. Quand cette histoire avait-elle donc commencé? Elle réfléchit à toute vitesse...Le chapardeur avait été arrêté...en....août 56...oui, c'était encore l'été! Il avait disparu début octobre...Elle s'en souvenait bien. Elle avait obtenu de Jobart, Prévot à l'époque, que l'homme ait un procès. Elle sortit les registres de septembre et d'octobre. Elle traina un fauteuil jusque sous la torche et s'y installa. Elle commença à feuilleter page après page le premier registre. Elle reconnut l'écriture fine de son époux, alors douanier à Fécamp. Elle se concentra, descendant lentement avec son doigt chaque ligne.

Pestis...Pestis....bon sang...ce n'est même pas classé par ordre alphabétique....allez...Aristote, aide-moi un peu....

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Matouminou
Heureuse Fécampoise
Fière d'être Normande
Verba docent, exempla trahunt
Aupyl
Dans la taverne.

Le bourreau l'apostropha.
"Hé, l'a*hips*mi...viens donc t'ass*hips*soir ici!"
Vu son élocution, il avait dû avoir abuser du calva, mais valait mieux ne pas contrarier l'éxécuteur des hautes oeuvres. Aupyl alla donc s'asseoir en face du bourreau.
Alors, vous êtes donc au chômage, là? Vous allez perdre la main.
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en cours de réalisation.
Mithryn
Mith avait vu se vider la taverne des principaux acteurs de cette soirée...il avait également vu le bourreau vider avec entrain plusieurs chopes. Mith avait passé son temps a essuyer des verres sans même les lavés...trop perdu dans ses pensées.
Il avait quand même prit le temps de marmonner quelques jurons envers Matou qui avait prétexté être exténuée...De ce fait il devait se taper toute la vaisselle et même passer la serpillère a certain endroits où le calva avait coulé.
Ces tâches, normalement, il ne prenait jamais le temps de les faire, remettant le soin a Matou de terminer son travail le lendemain... Mais il n'avait pas envie de dormir et fulminait intérieurement... Ne pas connaitre le fin mot de l'histoire, se faire arracher l'avant bras et devoir servir un bourreau plus que pitoyable était une soirée remplie d'échecs. Il était au moins sur d'avoir réglé cette histoire de calva distillé -et surtout distribué- illégalement dans les bas fonds...
L'imposant bourreau n'était plus que l'ombre de lui même, marmonnant lui aussi sur son propre sort. Il avait depuis longtemps comprit que son statut faisait fuir les personnes autour de lui, ainsi que son aide a première vue. Cela n'arrangeait pas les affaires de Mith qui trouva donc encore de quoi se plaindre...

Soudain Aupyl entra en taverne et se fit directement héler par le pitoyable résidu encapuchonné de rouge:



"Hé, l'a*hips*mi...viens donc t'ass*hips*soir ici!"


Il se prit soudain a sourire...se rappelant qu'il s'était lui même mi dans des états semblables et souvent pires...La colère céda la place à la compassion. Il se mit même a prendre en pitié cet homme qui avait donné sa vie pour prendre celle des autres...quel cruel paradoxe. Un paradoxe qui régissait le monde à travers les guerres ou à l'intérieur même des familles les plus soudés. On appelait ça des "sacrifices". Il secoua la tête de dépit et alla s'attabler avec les deux hommes en amenant 3chopes pleines.
Il fit un petit signe de tête et écouta la discution tout en dégustant son calva.

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--Lebourreaurouge


Le Bourreau vit s'attabler l'homme qui se faisait appeler...comment s'appelait-il, déjà? le Bourreau fouilla sa mémoire embrumée, et se rappela qu'on l'appelait Aupyl. Il le regarda s'installer en face de lui, et entendit les paroles.

Aupyl a écrit:
Alors, vous êtes donc au chômage, là? Vous allez perdre la main.


Sa main, qui était en train de porter son verre à ses lèvres, s'immobilisa. Il regarda fixement Aupyl, et sans aucun effort visible, brisa le verre entre des doigts. Il attendit quelques instants, et ouvrit la main. Un mince filet de sang coula sur la table, en même temps que des éclats de verre tombaient. Il saisit le pichet de calva de l'autre main, et en versa sur sa main ensanglantée, nettoyant la plaie. Reposant le pichet, toujours sans cesser de fixer Aupyl, et sans prêter attention à l'homme quis 'était attablé en leur compagnie, il dit, d'une voix menaçante:

"Dis-toi bien, Messire Aupyl, que je ne suis pas prêt de perdre la main." Il ne hoquetait plus, subitement, et semblait parfaitement maître de lui. "Je manque certes d'entraînement, mais...je suis persuadé d'être encore assez efficace. Je ne manque jamais mon coup...ni le cou des autres, d'ailleurs!"

Il éclata de rire, jetant un oeil à l'homme qui s'était assis à sa gauche.

"Merci, l'ami, pour tes chopes. On va en faire bon usage, sois-en sûr!"

Il en tendit une à Aupyl, et en posa une devant lui, puis, regardant le bras entouré de bandages de fortune de l'homme, il demanda:

"Que t'est-t-il arrivé?"












Matouminou


SALLE DES ARCHIVES - MAIRIE

Pestis...Pestis...

Matou continuait de chercher, elle en était au milieu du registre quand elle tomba sur une feuille arrachée...Elle leva la tête, perplexe. Qui pouvait avoir fait ça?
Elle senti un courant d'air passer sur ses épaules et la flamme de la torche vacilla. Il lui sembla entendre un bruit. Elle tendit l'oreille et dit tout haut en regardant autour d'elle:


Il y a quelqu'un? Garde ? c'est vous?

Personne ne répondit, elle maugréa. Son imagination lui jouait des tours. Elle reprit sa lecture. La page arrachée avait-elle un rapport avec l'arrivée à Facamp de Pestis? Pouvait-on entrer à Fécamp sans être repéré par le douanier? Elle aurait du poser la question à Horloger. Néanmoins, il lui fallait continuer jusqu'au bout. Cette page n'avait peut-être rien à voir avec tout ça. Elle ne pouvait pas se permettre de faire une impasse. Elle termina le premier registre, le posa à terre et entama le deuxième. Un grincement se fit entendre. Elle se figea. Ses muscles étaient tendus lui faisant presque mal. Elle sentit une goutte de sueur couler le long de son front. Elle laissa choir le gros manuscrit qui tomba lourdement à terre. Lentement elle se tourna vers la porte.

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Matouminou
Heureuse Fécampoise
Fière d'être Normande
Verba docent, exempla trahunt
Mithryn


Après la démonstration de force du bourreau, mith fut assez déçu de voir un verre se briser encore une fois...De plus le sang était difficile a enlever des tables. Avec une mine renfrognée quand il vit le bourreau verser le contenu du pichet de calva sur sa main ensanglantée. Il s'affaissa sur lui même tête au niveau de la table, bras lourdement posés sur cette dernière, le regard rivé vers le liquide qui s'écoulait lentement par les multiples entailles dans bois.
Après un sermon assez barbare sur sa profession il se tourna vers Le propriétaire et lui dit:


Merci, l'ami, pour tes chopes. On va en faire bon usage, sois-en sûr!

Mith marmonna pour lui même: Ouais bah si c'est pour quelles finissent sur le sol...

En distribuant les chopes a chacun, le bourreau arrêta son regard sur le bras de l'hôte et lui demanda:

"Que t'est-t-il arrivé?"

Il fut d'abord surpris de l'aplomb de l'homme qui n'était qu'un légume avant l'arrivée d'Aupyl. Maintenant il s'exprimait parfaitement et semblait être en possession de tous ses moyens... L'homme arrivait malgré l'alcool a contenir les instinct basiques du poivrot lambda et il affinait ses phrases à la perfection...Cependant il ne faisait aucun doutes que ses réflexes ne devaient pas être aussi probants que lorsqu'il était sobre.
Mithryn afficha un sourire, se redressa sur sa chaise et effleura son bras de son autre main:


Un cerbère des neufs enfers...Ou un sale cabot...Comme on veut. Il a voulu m'enlever une partie de mon corps, et pas de la plus douce des manières...
Mith eut un petit rire blasé et garda pour lui le rapprochement direct qu'il venait de faire avec le chien enragé et le métier de bourreau. L'homme n'était pas enclin a rire ce soir. Avec sa force d'ours et ses litres de calva ingurgités il était fort capable de lui arracher la tête séance tenante...et sans hache. Il avait déjà fort a faire avec son bras endolorit qu'il n'eut pas vraiment l'envie de contrarier le bourreau.

Mais rien de grave, rassure toi! Si jamais on devait m'amputer du membre gangréné, sois sur que je ferais à tes services! Une hache vaut bien mieux qu'un médecin parfois. J'ai qu'une relative confiance en ces vieillards lubriques en blouse et qui bave rien qu'a l'idée de vous ouvrir le ventre pour vous soigner le bras.

Il lui adressa un sourire de circonstance et se tourna vers Aupyl:

Et toi alors? Qu'est ce tu fais a cette heure là en taverne?

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pnj
A LA MAIRIE



Il avait sursauté en voyant la jeune femme surgir devant lui. Il la reconnut immédiatement, c'était celle qui était chargée de surveiller les prix sur le marché. Elle venait souvent à la mairie et avait toujours un mot gentil pour lui. Un joli brin de fille d'ailleurs. Il avait appris qu'elle s'était mariée avec le chef douanier, un homme bien chanceux, pour sur...
mais que venait elle faire de si bonne heure ici?
Il eut rapidement la réponse à sa question et la regarda disparaitre dans le couloir menant à la salle des archives.
Il avait attendu encore un petit moment et avait commencé sa dernière ronde avant d'être relevé par son collègue.
Il commençait toujours par le bureau du maire. Ce dernier d'ailleurs était parti très tard la veille et semblait épuisé. Tout était en ordre. Machinalement, il referma une fenêtre. Puis il poursuivit à l'étage où se trouvaient les bureaux de la maréchaussée. Les gardes d'ailleurs y avaient un petit local. Il redescendit et se dirigea vers la porte de l'escalier menant au 3ème sous sol. Rien d'anormal en apparence. Il n'aimait pas cet endroit de la mairie. Il avait d'ailleurs pour consigne de ne pas s'y attarder et surtout d'oublier tout ce qui pouvait s'y tramer. C'est pour cela que son poste était bien payé.
Il s'arrêta et huma l'air en fronçant les sourcils. Une légère odeur de brulé vint lui chatouiller les narines. Il se rapprocha de la porte, la regarda et hésita. Sa main se posa sur la poignée. Tout son visage trahissait le combat qui se livrait en lui. Devait-il aller plus loin ou alors se contenter de terminer sa ronde comme si de rien n'était? la curiosité plus que le devoir fut la plus forte. Il ouvrit la porte. Une odeur acre lui sauta au nez, il se mit à tousser.


Crénom de crénom....il se passe quoi en bas?? ne put-il s'empêcher de lâcher.

Il prit une torche accrochée au-dessus de sa tête et lentement se mit à descendre. Les parois des murs suintaient l'humidité et par endroit il y avait même des traces de salpêtre. L'odeur se faisait plus précise au fur et mesure qu'il descendait. Il vit filer entre ses pieds un gros rat.


Saleté de bestiole.... ne put-il s'empêcher de maugréer.

Il arriva enfin dans la salle principale et laissa ses yeux s'adapter à l'obscurité. Puis en tenant la torche devant lui, il aperçut un petit tas fumant. Il s'approcha de plus près et constata qu'il s'agissait certainement de quelques guenilles à qui on avait mis le feu. Mais qui avait fait cela et pourquoi? Il tapa du pied pour éteindre le feu couvant. Puis regarda autour de lui. Cette salle était lugubre. Il y avait quelques appareils de torture classiques. Il reconnut un pal et un pilori. Dans l'obscurité, il distingua les contours d'un autre appareil. En s'en approchant, il sentit qu'il marchait dans quelque chose de gluant. Il dirigea la torche vers ses pieds, une flaque sombre maculait le sol. Il s'accroupit et recueillit sur ses doigts le liquide. Il écarquilla les yeux en constatant que c'était du sang. Mais ce qui le glaça, c'est que ce sang avait été fraichement versé. Lentement, il essuya sa main sur sa chemise et se redressa. Le spectacle qui s'offrit alors à ses yeux le tétanisa. Il lâcha la torche qui dans un grésillement s'éteignit. Il poussa un juron et ne demanda pas son reste. Il fit demi tour et courut droit devant lui. Il arriva à l' escalier sur lequel il manqua de s'affaler. Il lui semblait que son coeur allait exploser. Il s'appuya au mur, et baissant la tête , il reprit son souffle. Puis mu par l'énergie de l'horreur et de la peur, il monta quatre par quatre les marches et arriva en un rien de temps en haut. Il referma la porte et s'adossa contre elle. Il crut que ses jambes allaient le lâcher. Il resta ainsi quelques minutes, ce qu'il avait vu en bas était inimaginable. Il secoua la tête dans un mouvement d'incompréhension.
Lentement, il se calma. Il devait prévenir le Maire puis se souvint que la sergente était dans le bâtiment , il décida d'aller la voir et de lui raconter ce qu'il avait découvert. Ainsi il lui refilerait le bébé, elle saurait quoi faire.
Il courut jusqu'à la salle des archives et oubliant toute correction, sans frapper, il poussa la porte qui s'ouvrit en grinçant. C'est le visage hagard qu'il entra dans la pièce.
Horloger


Horloger avait confusément entendu Matou se lever, mais il avait pensé que c'était Mahaut qui pleurait. Il s'était aussitôt rendormi. La nuit était calme, juste déchirée, de temps à autre, par le hurlement d'un chien, au lointain. En rentrant, la veille, Matou et lui avaient discuté longuement du chapardeur, du Bourreau, de Heptoilabas...autant de personnages énigmatiques, et qui, pour certains, avaient bel et bien disparu. Il avait senti que Matou était effrayée, et l'avait rassurée. Même si l'horreur qu'ils avaient vu était innomable, ils savaient tous deux que ce n'était que l'acte d'un ou une déséquilibrée. Restait cependant à l'identifier, avant que celui ou celle qui avait fait ça recommence. Ils s'étaient couchés aussitôt après avoir endormi Mahaut, et avaient sombré dans un profond sommeil. Horlo fit un rêve étrange; il rêva que la mairie se rapprochait, et que leur maison était absorbée par elle; puis la mairie s'ouvrait, et des milliers de salles comme le troisième sous-sol étaient visibles. Il s'éveilla brutalement, haletant. Le jour commençait à poindre. Il tâta la place à côté de lui; Matou était déjà levée. Il fit de même, et alla voir si Mahaut s'était réveillée, elle aussi. La petite dormait à poings fermés. En revanche, nulle trace de Matou; la maison était silencieuse. Il réfléchit en vitesse. Si elle était partie précipitamment, ce n'était pas pour le marché, mais pour une urgence; elle ne lui avait pas laissé de mot, signe qu'elle ne voulait pas l'inquiéter. Horlo s'ahabilla en hâte, et avec beaucoup de précautions, il emmitoufla Mahaut dans sa couverture, et sortit en direction de chez Yseult, la nourrice.
Il toqua à sa porte, et elle eut une moue en le voyant: pas rasé, habillé à la va comme je te pousse...il lui expliqua qu'il devait partir à la douane en vitesse. Elle sourit, acquieçant, puis prit Mahaut dans ses bras. Horlo lui fit deux bisous de la part de ses parents, avant de courir dans la ruelle des tavernes. Il trouverait bien quelqu'un pour lui dire si Matou était passée.
Matouminou
MAIRIE SALLE DES ARCHIVES



Matou se tourna lentement vers la porte. Elle regretta de ne pas avoir pris son bâton avec elle. Elle voulut parler mais aucun son ne sortit de sa bouche. Le grincement cessa. Elle reconnu alors dans l'encadrement le garde. Elle se détendit et pensa qu'il venait la prévenir de l'ouverture de la mairie.Elle s'approcha de lui en souriant mais son sourire se figea. L'homme était blême et son visage décomposé comme s'il avait vu le diable en personne.

Vous m'avez fait peur...Mais que se passe-t-il? Il est arrivé quelque chose?...et...qu'est ce....

Elle recula et le regarda horrifiée...Sa chemise était maculée de sang. Elle porta sa main à sa bouche et étouffa un gémissement.

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Matouminou
Heureuse Fécampoise
Fière d'être Normande
Verba docent, exempla trahunt
pnj
MAIRIE - SALLE DES ARCHIVES



Il regarda la jeune femme encore sous le choc de ce qu'il venait de voir, il ouvrit la bouche, la referma...respira un bon coup. En face de lui, la jeune sergente avait blêmi et le regardait horrifiée. Toujours incapable de parler, il tendit vers elle la main, il s'en voulait de l'effrayer ainsi. Il réussit à balbutier quelques mots:

...sous-sol....torture...sang...je ne...je...!!!!

Il la vit reprendre ses esprits. Elle lui demanda de se calmer et le fit assoir sur une chaise. Elle lui tendit un verre de calva. Son premier réflexe fut de refuser...il ne buvait pas pendant le service, contrairement à la plupart de ses collègues. Il s'en était félicité à plusieurs reprise, alors qu'il avait du intervenir pour mater des révoltes ou calmer des personnes coléreuses.
Mais là, il ne put refuser. Un calva était exactement ce qu'il lui fallait. Il avala le breuvage d'un coup et apprécia la chaleur qu'elle diffusa dans tout son corps. Il tendit de nouveau son verre mais la jeune femme refusa de le servir et lui dit:


Expliquez moins avec précision ce que vous avez vu au 3e sous-sol...car c'est bien de cet endroit dont vous parlez?

Ou..i...j'effectuais ma ronde, lorsque j'ai senti une drôle d'odeur venant du...enfin de...ce t 'endroit maudit...une odeur de bruler...J' suis descendu et j'ai vu un tas de vieux chiffons qui achevaient d' s' consumer. Ca m'a rendu perplexe...qui avait ben pu faire ça??
J'ai un peu fouillé..et là...j'l'ai vu....l'mort...vidé d'son sang....et...et...c'tait pu un homme...enfin...on lui avait coupé les ....les ...enfin...vous voyez ben ce que j'veux dire!!


La jeune femme hocha la tête. Il la vit réfléchir un instant, puis se tournant vers lui, elle lui demanda ce qu'il avait espéré de pas entendre.

Accepteriez-vous de m'y accompagner?

Il hésita:

C'est que...c'est pas un spectacle pour une dame...

Il se tassa un peu plus sur sa chaise. Il était inutile qu'elle sache qu'il crevait de frousse, et qu'il ne souhaitait qu'une chose, c'était rentrer chez lui pour se prendre la plus grande cuite de sa vie.
Aupyl
En taverne



Impressionné par la destruction de la chope, Aupyl ne disait plus rien. Il lui fallait trouver une sortie honorable.
Et toi alors? Qu'est ce tu fais a cette heure là en taverne?
-Ben, la même chose que toi, je viens boire un coup et prendre des nouvelles. C'est étonnant quand même , ces histoires, un bourreau au chomage, toi qui te fait mordre. C'est à se demander si Fécamp n'est pas maudit.
Il se signa du signe de croix trois ou quatre fois, rien qu'en prononcant le mot maudit. La croyance en l'église était la seule chose en quoi il était sûr.

Par la fenêtre, il vit des lumières de torches dans les fenêtres de la mairie.
-Tudiou, mais il se passe quoi là-bas?

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en cours de réalisation.
Horloger
En taverne




Horloger avait dévalé en courant la ruelle menant de chez Yseult, la nourrice, à le rue principale où se situaient les tavernes. La pluie avait repris, creusant les chemins de terre, et faisant naître de part et d'autre des rigoles, des flaques, dans lesquelles les rares torches accrochées ça et là jetaient leur lueur orangée. Il était passé brièvement devant certaines tavernes connues, n'y voyant nulle flamme à l'intérieur, puis, arrivé devant le Nain, il mit son visage contre une vitre, et ses mains de part et d'autre de son visage. Il vit des personnes attablées, ainsi que les lueurs diffuses prodiguées par quelques bougies. Sans perdre de temps, il poussa aussitôt la porte, et reconnut Aupyl, Mith et le Bourreau Rouge attablés. Il referma prestement la porte, et s'approchant du groupe, serra la main de chacun.

"Le bonsoir à vous! Matou est partie apparemment en hâte de la maison, et je n'ai pas la moindre idée d'où elle a pu passer. Je suis certain que cette affaire de disparitions la travaille, et je voudrais la retrouver au plus vite. Quelqu'un aurait-il une idée?"

Du regard, il parcourut le visage des trois hommes, en quête d'une réponse positive.
--Yersinia_pestis
Dans Fécamp



Elle se remémora l'espace d'un instant son chapardeur, c'était pour lui qu'elle avait découvert son coté cruel. Vivant pitoyablement, elle se retrouvait importante du jour au lendemain, elle se sentait supérieure à tous ces notables arrogants de richesse et de bonnes manières.
Elle voulait les toucher dans leurs propres chairs, les faire souffrir le plus sournoisement possible, mais sans bien sûr se faire interpeler.
Elle déambulait dans les bas quartiers de Fécamp, à la recherche d'hommes de main qui l'aiderait à assouvir sa soif de vengeance et de justice. Dans une de ces tavernes mal famés, elle chercha des artistes du surin, des fracasseurs de tête et autre malfrats. Elle monnaya le peu de ses charmes pour recruter une petite bande qui recherchait aussi ce luxe qu'étalait ces bourgeois.
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