Nerval
Rp ouvert à tous
[Direction le camps de l'armée]
La fichue missive était arrivée, celle que Nerval appréhendait tant. D'un coté elle le sauvait des remontrances de son épouse sur son imbelicité à avoir voulu monter une sale bête indomptable. La d'moiselle blé venait d'arriver mais malheureusement ils n'avaient le temps de rester à parler. Nerval eut à peine le temps de nettoyer le sang ci et la des blessures faites en tombant de la sale bête et de prendre quelques affaires. Jehanne fit de même. Et c'est légèrement tremblant qu'ils galopèrent ensemble en compagnie d'une autre personne appelée par le devoir lui aussi. Nerval savait que ce jour allait un arriver mais il aurait espéré que ce soit le plus tard possible, son épouse était encore fatiguée bien qu'elle tentait de ne pas le laisser paraître.
Il avait du mal à suivre son épouse mais cela ne changeait pas de l'ordinaire. Ils ne firent que passer à Belley, et comme à chaque fois ou ils étaient accompagnés les seules conversations qu'ils avaient se faisaient par regards interposés. La capitale était donc en vu. Un peu de détente enfin, longue entrevue avec son épouse à l'issu de laquelle il en ressort presque tremblant, son âme bouillonnant de pensées. Le temps de recevoir les instructions, de prendre en chemin un autre bonne cavalière, la Duchesse de Luserne. Voyage qu'il aurait presque qualifié de désespérant tellement le rythme était dur à soutenir pour lui. Le halte dans la capitale l'avait quelque peu chamboulé et il maniait encore moins bien sa sale bête têtue. Mais pas un peu ce n'était point le moment.
Il devait s'y faire, Nerval était Baron par alliance, et comme tout noble il se devait de porter les armes et de faire abstraction du danger. Mais comment pouvait-il l'ignorer alors qu'Annecy se faisait de plus en plus proche. Il avait toujours refusé de porter les armes, si bataille il devait avoir une simple plume pour crever les yeux de l'ennemi risquait dêtre salutaire pour lui. Et même avec une arme, que saurait-il en faire. Pourtant il lui fallait protéger ce qui devait lêtre. La bataille avait déjà lieu dans sa tête a fur et a mesure que sa sale bête refusait de faire ce qu'il voulait. Peut être moins calme qu'a l'ordinaire, il tentait pourtant de ne rien laisser paraître de son trouble.
La compagnie était pourtant plaisante, entre son épouse et la Duchesse de Luserne qui devenait peu à peu une amie, mais cette chose coincé en lui lempêchait d'enlever son masque. Devrait-il en arriver à kidnapper son épouse afin d'éviter lirréparable?
Annecy... les ordres, le retour de l'Ex Dame Bourgmestre, un couple attachant, Jehanne, Melisse, des rencontres amicales, Dame Bonbon à la manoeuvre, tout saccélérait. Des tentes de plantées aux abord de la ville, déjà une bonne nouvelle, il n'a pas eu besoin de travailler, des questions senchaînent, des mots incompréhensible, mais il tente de mettre du sien. Son épouse semble dans son élément malgré le temps et leurs déconvenues de la balade qu'ils avaient voulu s'accorder ensemble.
L'odeur des chevaux rassemblés dans une écurie de fortune le rend encore plus nerveux. Le camps grouille de vie, les armes, les bavardages sont légions. Bien trop différent de l'univers de Nerval fait de calme et de silence. Il les regarde d'un oeil extérieur, gardant l'impression qu'ils sont heureux dêtre la. Et pourtant lui, à part sa plume enrobé dans un écrin des plus délicat offert par Mere, il n'a rien de tout ce que les autres arborent. Ni envie d'en découdre, ni envie de jouer de l'épée, juste une seule envie, se battre pour ce qui est important, et juste cela. Il aurait pu rester sur les remparts de la ville à surveiller, mais impossible, il l'a épousé, pour le meilleur et pour le pire, à lui d'assumer ses sentiments. Un besoin de se calmer, de ne pas penser au pire, ne pas se laisser aller à la panique, elle sait ce qu'elle fait, une guerrière, pas n'importe qui.
Il fait quelque pas pour s'éloigner un tout petit peu du campement de fortune, le fessier sur une pierre, le dos contre un arbre, le regard sur le camp à à peine une dizaine de mettre. L'écrin donné par Mère dans les mains, que pourrait-l faire de cela. Les yeux se lèvent vers le ciel nuageux, même pas une étoile sur laquelle se perdre. Pourquoi maintenant, bien dure épreuve que celle ci le privant de savourer ce moment si précieux. La boule dans le ventre ne le quitte pas, le serrant d'avantage à chaque fois qu'il entrevoir Jehanne courant à droite ou à gauche. Le masque restera quoiqu'il en soit de circonstance, comme seule arme son corps et sa plume. Se perdant dans les songes les plus profond les yeux fixant les étincelles des feux de camps qui crépitent. Juste profiter du calme et repenser à cette conversation...
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