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[RP] Longue, brillante et qui se tient à deux mains

Gadzelle
Se prendre en charge seule. Une chose que Gadzelle avait pourtant bien réussi jusque là, mais qui prenait une nouvelle dimension ces derniers temps. Elle avait décidé pour de bon cette fois ci de faire ce tour du Royaume qui miroitait sous ses yeux depuis des années. Bon, la date n'avait pas été fixée, mais sa décision était prise, et elle commençait doucement à mettre au point les grandes lignes sans aborder encore les détails de sa vie future.

Tout d'abord perfectionner sa science des armes.
Le candidat idéal avait même accepté de lui apprendre à se faire botter les fesses correctement, et peut être même à éviter quelques coups si elle s'y prenait bien. Le colosse brun ne lui avait pas donné de moment précis, mais elle avait une idée derrière la tête. Se coltiner les rondes stériles sur ou en bas des remparts elle connaissait et avait donné pendant presque un an. Pourquoi ne pas en profiter?

Une heure après la tombée de la nuit, elle se rendit devant le camp de l'armée. L'épée au fourreau, la brune avait même sorti son bouclier, ne sachant pas sur quoi les conseils du colosse allaient porter, ni même s'il allait être d'accord pour le faire ce soir.

Wuflrik? Wuuuulfrik? Z'êtes par là?

Titre © Bryn
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Fan d'Edhel. Et na! *** "note perso pour Gadz : tu me touches le HDC, je te fais sauter les prémolaires"
Wulfrik
- 1254...1255...1256...1257...1258...1259...1260...Allez je fais une pause!

Après avoir compté les pas qu'il venait d'effectuer en faisant sa ronde autour du camp, Wulfrik pensait avoir bien mérité le droit de poser son derrière au sol et de s'offrir un moment en tête à tête avec sa bouteille pleine de bon vin du pays. La nuit n'était pas tombée depuis longtemps mais elle s'annonçait déjà longue, faute d'action... Il se posa donc, planta dans le sol sa torche et entreprit l'ouverture de là-dite boutanche...

- Puis de toutes façons après 1300, je ne sais plus compter alors on n'est pas à 40 pas près non plus hein...

Bien installé, et après avoir pris une bonne rasade du rouge nectar, il fouilla dans sa besace pour en sortir viande séchée, fromage et miche de pain. Il superposa le tout en plusieurs couches et entreprit de mordre dedans à pleine dents quand...:

Citation:

Wuflrik? Wuuuulfrik? Z'êtes par là?


- Mais c'est pas vrai! Mais...0$§*%#!!(censuré) QUOIIIII? QUI VA LA??

Il se releva rapidement, lâcha sa boustifaille et se saisit promptement de sa torche. Ainsi armé, il parti en direction de la voix, tenant bien haut sa torche afin de bien éclairer devant lui.

- Je vous préviens, j'espère que z'avez une bonne raison de me déranger pendant ma pause là!! Qui c'est d'abord? Approchez!
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Gadzelle
QUOIIIII? QUI VA LA??

Silence inquiétant.

- Je vous préviens, j'espère que z'avez une bonne raison de me déranger pendant ma pause là!! Qui c'est d'abord? Approchez!

'Tin Wulfrik, c'est moi. Gadzelle. La brune des tavernes. Essayez de ne pas trop vous précipitez sur moi avec votre épée, ou plutôt faites le, mais mettez la au fourreau.

C'est vrai quoi, sa longue habitude de la ville et de ses environs directs lui permettait de ne pas avoir à se déplacer avec torches et plans détaillés du coin, les feux approximatifs du camp ou sur les remparts lui suffisaient amplement. Par contre le cas n'était peut être pas aussi aisé pour l'angoumoisin et elle n'avait aucune envie de finir tabassée sous les coups défensifs ou offensifs de ses poings. Encore moins de vérifier si le fil de son épée était correctement aiguisé.

Un sourire mutin, les coins des lèvres relevés de manière légèrement moqueuse, Gadzelle se planta sur ses jambes devant lui, sous la lumière oscillante de la torche. La tête relevée, elle essayait de percer la réserve du colosse barbu. C'est qu'en dehors des mots : armée, soldat, épée, combat, il n'avait pas l'air de réagir à grand chose. La brunette avait alors décidé de jouer son jeu et de se rapprocher de lui d'une manière qu'il saurait comprendre. Sans compter que si elle arrivait à ses fins, les conseils prodigués lui seraient utiles.

Alors, on paresse? Puis de rajouter avant qu'il ne se vexe pour de bon. Je viens vous tenir compagnie ce soir. Une excuse? Elle n'avait pas pensé à ça... Si on attaque la ville ou le château on ne sera pas de trop, et le cas échéant, si tout est calme... Je pensais que nous pourrions nous occuper. Des images provenant de son imagination fertile et des idées soulevées par Zelie plus tôt en taverne trouvèrent le moyen de traverser son esprit. Ses joues eurent la mauvaise idée de se colorer. Du moins elle le devina à la chaleur ressentie. A moins que ce ne soit la présence de euh... la torche, voilà.
Enfin tout bas.
Pis vous avez accepté de me donner des cours, voire des conseils sur la science des armes et le combat à l'épée. Et euh... Je m'ennuyais.
Les sourcils froncés elle remarqua la légère odeur qu'il exhalait. Pas celle de savon, non. Pas celle non plus de légère transpiration, de cuir et de cette graisse utile au soldat pour son armement. Non encore une autre, celle de la vinasse.
Haaan! Wulfrik, vous avez bu sans moi?
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Fan d'Edhel. Et na! *** "note perso pour Gadz : tu me touches le HDC, je te fais sauter les prémolaires"
Wulfrik
Il ne fut pas si étonné que ça de voir la brunette plantée devant lui. Après tout il lui avait promis de lui enseigner quelques passes d'armes, et la donzelle serait plutôt du genre à ne pas vous faire mentir en venant vous rappeler à l'ordre.
En tout cas elle disposait d'un sens olfactif bien développé la bougresse, il avait à peine pris une petite gorgée de vin, qu'elle était capable de le sentir...

- Oui, je plaide coupable, j'ai bu sans vous. Un peu comme tous les jours en fait hein...Non mais sincèrement...vous êtes folle de venir au campement! Imaginez un peu qu'on me surprenne à vous parler alors que je suis censé faire ma ronde hein?

Il jeta un coup d'œil aux alentours, le campement était endormi, aucune lumière ne filtrait des tentes, et le feu au centre du camp commençait à mourir. Le colosse réfléchit rapidement...

- Bon, c'est pas bien grave. Après tout, y a pas d'heure pour apprendre. Je vais commencer à vous enseigner certaines choses cette nuit, mais faudra me promettre que pour les leçons suivantes, on fera ça sur mon temps libre et de jour, parce que là, de nuit, ça peut être dangereux de s'entrainer à l'épée. D'ailleurs, on va s'éloigner un peu et aller vers plus de lumière.

Il observa de nouveau les alentours. Bon, pour la lumière au pied des remparts c'était franchement pas ça...Puis fallait un trouver un endroit pour lui enseigner la première qualité d'un bretteur: l'équilibre. Wulfrik ne voyait qu'un seul endroit s'y prêtant, les remparts. Il se planta devant la brune et lui dit:

- Bien, on va grimper sur le chemin de ronde. Ce soir on va travailler l'équilibre en mouvement et en situation de combat.

Joignant le geste à la parole, il saisit la main de la brune et l'entraina vers l'intérieur de la ville, direction les escaliers menant au plus haut des remparts.

- Ah! Et j'oubliais...pas d'épée pour le moment, on se contentera de nos fourreaux, faudrait pas que je vous abîme non plus hein... Et...attendez un instant...

Il lâcha sa main et fit demi-tour au pas de course, direction le campement, pour en revenir quelques instants plus tard, les bras chargés de torches neuves...

- De la lumière, j'avais oublié ce détail. Allons-y!
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Gadzelle
- Oui, je plaide coupable, j'ai bu sans vous. Un peu comme tous les jours en fait hein...
Nan mé l'autre! Il ne savait que c'était interdit de boire seul? Toujours avoir un trucmachinchosiste avec soi plutôt que dans son dos pour le surveiller au moins des yeux. Au minimum. Voire une trucmachin ET aristoch', c'était le meustave. Et comme elle était serviable, la brune était là devant ses yeux, prête à boire un coup avec lui. C'était pas gentil ça?
Alors elle est où vous votre outre?

Non mais sincèrement...vous êtes folle de venir au campement! Imaginez un peu qu'on me surprenne à vous parler alors que je suis censé faire ma ronde hein?
Ça, ce n'était pas la réponse à laquelle elle s'était attendue. Déjà, sa phrase commençait par 'non'. Un mauvais signe qu'elle accueillit par un magnifique grognement assorti d'une grimace quand il la traita de folle. Puis un sourcil relevé, mi interrogatif, mi amusé. Elle n'avait jamais eu peur que ses mimiques la fassent réellement passer pour une folle, à vrai dire elle n'était pas consciente d'en avoir. Qu'on nous surprenne ensemble ? Vous n'avez pas le droit de voir des femmes? Comme c'est excitant...

- Bon, c'est pas bien grave. Après tout, y a pas d'heure pour apprendre. Je vais commencer à vous enseigner certaines choses cette nuit, mais faudra me promettre que pour les leçons suivantes, on fera ça sur mon temps libre et de jour, parce que là, de nuit,

... Il ne pouvait pas la voir ? Elle ne pourrait pas apprendre correctement toutes les 'positions' ? Il fallait des accessoires qu'ils ne trouveraient pas près d'un camp - dans le genre d'un lit, de draps, voire même d'une peau devant un âtre brûlant, elle n'était pas très regardante - ? N'importe qui pourrait tomber sur eux ? ...

ça peut être dangereux de s'entrainer à l'épée. D'ailleurs, on va s'éloigner un peu et aller vers plus de lumière.

Ah de la lumière oui. Pour l'entrainement à l'épée. Voilà. C'est fou ce qu'il fait chaud cette nuit. Et de s'éventer avec sa main, remerciant le hasard qu'il ne puisse pas voir les soudaines rougeurs sur ses joues. Du moins l'espérait-elle. Absolument pas consciente que c'était la nuit la plus fraiche depuis le début de la saison, la jeune femme profita du soudain intérêt qu'il manifestait pour les lieux alentours pour reprendre son souffle et contenance.

- Bien, on va grimper sur le chemin de ronde. Ce soir on va travailler l'équilibre en mouvement et en situation de combat.

Oui Wulf. Sans le savoir, Gadzelle venait de prononcer pour la première fois la phrase qui allait rythmer leurs entrainements.

Allez ma grande reprends-toi, tu as déjà rencontré des hommes au clair de lune, et avec des intentions plus claires que celles là mêmes. N'oublie pas que ce lupus-ursidé a une carapace des plus coriaces, et que ... et ... que ... mais qu'est-ce qu'il fait? Si sa volonté avait suivi son état d'esprit, elle aurait pu être tétanisée de surprise, la bouche béante et bégayante. Heureusement pour les apparences, il n'en fut rien, un gouffre s'étant installé entre son esprit et ses réactions. Sa main qu'elle n'avait pourtant ni spécialement menue ou fine avait complètement disparue dans la grande patte du soldat. Là où certaines en auraient profité - et certainement notre brune si seulement elle avait été un rien moins éberluée - Gadzelle se laissa docilement faire. Des mois de conditionnement firent tout de même surface et malgré elle une foule de détails s'inscrivaient quelque part dans son cerveau entre les recoins 'Temps d'affinage d'un bon sauciflard' et 'Comment s'apprêter pour les nulles'. Plus tard, après l'émotion et l'adrénaline de cette nuit mouvementée, elle put y plonger à loisir. Sa main était chaude et ferme, pas très propre mais pas crasseuse non plus. Les ongles étaient coupés ras et des cals trahissaient son habitude du manche de l'épée ou de la hache. Alors qu'ils marchaient son regard avait flotté vers son profil, remarquant à quel point la barbe qui lui mangeait le visage faisait ressortir ses yeux clairs. Mais tout ça, Gadzelle ne se le remémora que plus tard. A cet instant précis, les seules pensées à traverser son esprit furent :
Mais qu'est-ce qu'il fout? Mais qu'est-ce qu'il fout? Mais qu'.... En boucle.

- Ah! Et j'oubliais...pas d'épée pour le moment, on se contentera de nos fourreaux, faudrait pas que je vous abîme non plus hein... Et...attendez un instant...

Plop! La sensation que tout le monde connaît, celle de la caissière qui ferme juste devant vous, du bonbon qu'on éloigne, de la pluie qui se met à tomber sur votre brushing parfait (pour vous lectrices). Tout ça mélangé et amplifié. Plus de main enserrant la sienne, plus de Wulfrik. Et là... c'est le drame. Malheureusement pour lui, son cerveau se rappela qu'entre les membres et lui il y avait des connexions. Patiemment pour son niveau d'irritation elle attendit son retour. Le fait qu'il ait couru les bras amplis de torches juste pour qu'elle y voit mieux ne la toucha en rien.

- De la lumière, j'avais oublié ce détail. Allons-y!

Si vous estimez que les fourreaux sont mieux, d'accord. Mais je ne suis pas une poupée qu'on admire sans abimer! Dans le cadre de l'entrainement, je ne souhaite aucun traitement de faveur! Je ne suis pas de celles qui font tout un plat pour un bleu aux fesses ou un ongle cassé, c'est clair? Je me fous de l'apparence que je peux avoir si ça me sauve la vie et surtout mon Comté. Faire passer le Comté avant elle? Pour quoi faire?
La suite de la nuit allait lui donner ô combien raison...
Pour le moment elle planta là le colosse et monta devant lui les marches d'un pas nerveux et légèrement fâché. La soirée commençait bien...

suite et intermède ici
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