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[RP] Périple breton guimauvé

Nessty
[De la brume des chemins hostiles aux vapeurs des lendemains difficiles...]
Ou plus simplement : l'arrivée à Rieux



La gueuse impétueuse venait d'achever sa missive à son blondinet et avait le coeur serré. L'impatience de le savoir à quelques lieux, l'envie de le revoir après de si nombreux jours loin de lui et surtout le dépit de savoir que ce séjour qu'elle envisageait sous une couleur des plus rosée ne prendrait finalement que la teinte imposée par des procéduriers. En même temps, elle aurait tant voulu être plus loquace, plus douce aussi dans ses mots choisis, plus femme probablement si elle n'avait sur ces frêles épaules tant de responsabilités. Mais la colère ne cessait de gronder en elle. Une colère de laquelle, elle le savait pertinemment, jaillirait une de ces haines de Vilaine qu'elle ne connaissait que trop et qu'elle n'arriverait point à contenir si... Raaaaaaaa puis 3 jours dans l'inconfort d'un campement, sans chopine bien fraiche... Puis Mac... Silencieux, sombre, même pas taquin, même plus gredin !

Elle se releva pour refaire les cents pas, revint attiser le feu de camp, se mit à tourner autour nerveusement avant de finir par s'accroupir pour taquiner les braises rebelles avec une brindille. Trop de choses fermentaient simultanément sous son chignon. Elle le défit donc pour tenter de se soulager de son poids mais cela s'avéra insuffisant. Finalement elle se décida d'user ses pensées dans l'admiration de volutes de fumée lorsque Mac vienne l'importuner non pas pour lui offrir un denier afin de remettre au hasard d'une face un choix pesant mais pour partager en tout connivence plus que silencieuse le trouble qui les malmenait.

On est bientôt arrivé ?

Nessty leva les yeux au ciel en entendant cette question qu'elle même ne cessait de se poser.

Nous ne sommes plus qu'à quelques lieux de Rieux. Si cela ne tenait qu'à moi nous y seront en une dernière chevauché dans quelques heures mais nos montures ont besoin de repos tout comme nos voyageurs novices. Et la charrette de caillasses n'avanceraient pas plus vite de toute façon avec toutes ces ornières sur la route.

Alors qu'elle lui désignait de la main les deux hommes qui les accompagnaient et qui avaient trouvé refuge dans un sommeil juste, la gueuse se rapprocha de lui pour retirer le mégot d'entre les lèvres. Il n'y avait pas de raison : s'ils partageaient déjà l'insomnie, ils partageraient le reste. L'offrande se porta aux lèvres de la gourmande.


Les heures filèrent ainsi jusqu'à ce que les narines de la donzelle se mettent à frémir. Elle avait la tête posée sur le cabot malodorant de Mac. Elle se leva d'un bond sous le dégout d'avoir confondu le chien avec un oreiller des plus moelleux et sous la surprise d'avoir réussi à fermer, ne serait ce que quelques heures, les paupières. S'empressant de filer un coup de pied dans les chausses de Mac pour le réveiller, elle fanfaronna à tout va qu'il était l'heure de mettre fin à la fainéantise de ces sieurs et de reprendre le chemin.


Arrivée aux abords de la ville convoitée, la petite troupe niortaise fut arrêtée et aussi tôt Nessty se mit à grogner férocement en entendant les mots suivants uniquement :

... douanière de Reoz, j'aimerais vos laisser passer...et surtout connaitre vos noms.

Bâton au poing et avec quelques coups de talons bien placés, la donzelle dirigea son vieux canasson vers celle qui appartenait visiblement à cette bande adepte de la crétinerie procédurière qu'elle affectionnait tant et... explosa de rire en reconnaissant là la plus terrifiante des préposées au duché.

Demat dame, à qui ais je l'honneur ?

Bah oui, c'est ça Tink... Rattrape ton manque de bienséance à mon égard lors de notre première rencontre. Tu m'connais et j'suis sure que tu m'as pas oublié... J't'avais dit que je reviendrais te taquiner ! Ben me vlà et en compagnie des plus charmantes !

Malicieusement, Nessty fit tournoyer son cheval autour de celui de Tinkerbell pour énerver la bête, enfin plus précisément celle sous la damoiselle afin d'éviter toute méprise qui pourrait ne pas en être une si l'on connait la Vilaine... Riant toujours et sachant que la taquinerie bonne enfant restait de mise entre ces 2 brunettes, elle laissa à la douanière à peine le temps de s'en remettre et rajouta avec grande insolence :

Tes laissez-passers, tu va les chercher chez la prévôte car je n'ai toujours rien en ma possession à cette heure ci, en dehors d'une réponse farfelue avec un drôle de chantage... Et râle pas ! sinon je m'y mets aussi !


L'impétueuse se retourna vers ses amis pour les haranguer joyeusement.

Mes sieurs, baissez vos armes, nous arrivons en ville et nous nous devons de nous conformer au coutumier local. On nous envoie là la plus belle escorte bretonne qui soit ! Tinkerbell la belle !

La niortaise ponctua le cérémonial des présentations de son groupe avec un énorme clin d'oeil à la rillette pour la convier à venir partager chopine avec eux. Cela valait bien évidemment tous les papelards du monde aux yeux de la Vilaine.

Toute fois soyez prudents en taverne, leur arme suprême ici étant le chouchen, je crains que la belle ne soit terrible avec nous...


Raaaaaaa elle ne croyait pas si bien dire ! En effet, les retrouvailles des deux donzelles intarissables en paroles s'avérèrent des plus arrosées au point de causer quelques situations cocasses dont l'enchignonnée ne s'avouera jamais bien fière. Nessty aura d'ailleurs du mal à s'en souvenir dans les détails le lendemain matin tant son chignon imbibé et sa mâchoire endolorie la firent souffrir, au grand damne également d'un certain blondinet condamné à bercer chastement les ronflements de sa pochtronne... Il n'avait qu'à se défaire de ses affaires, de celles le liant au duché et non de celles recouvrant son corps d'athlète, un peu plus tôt dira la gueuse qui ne se refuse jamais au plaisir de Bacchus.

Hum, retrouvailles un peu noyées non dans les effluves d'un romantisme de guimauve mais dans les cuves inspirant le tantrisme avec une liqueur au reflet mauve...
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Tinkerbell18150
[Sur le chemin]

Attendant réponse de cette dame à chignon elle regardait tour à tour les différentes personnes présente en cette instant.Elle entendit une voix... cette voix... elle était de retour... Elle sourit en coin se disant qu'elle allait encore embêter les douaniers Bretons.

Bah oui, c'est ça Tink... Rattrape ton manque de bienséance à mon égard lors de notre première rencontre. Tu m'connais et j'suis sure que tu m'as pas oublié... J't'avais dit que je reviendrais te taquiner ! Ben me vlà et en compagnie des plus charmantes !

Ravie de te revoir la vilaine... je ne pensais pas que tu reviendrais si vite en notre belle Bretagne, j'ai du te manquée... Et je vois que tu es venu accompagner ... Avais tu peur des douaniers Bretons ?

Petit sourire en coin , elle se rappelait leurs première rencontre... rencontre mouvementé pour une vilaine et une teigne. Elle avait appris à la connaitre, elle une amie de son adorable père... adorable avec sa fille au moins.
Elle la regardait tournée autour d'elle avec sa monture , restant de marbre, et oui une douanière se doit de faire son travail...


Tes laisser-passer, tu va les chercher chez la prévôte car je n'ai toujours rien en ma possession à cette heure ci, en dehors d'une réponse farfelue avec un drôle de chantage... Et râle pas ! sinon je m'y mets aussi !

Tu te la joue insolente, je vais me la jouer douanière a forte tête...Je suis au courant que vos Lp vous sont accordés et seulement pour quinze jours, ce qui me fais rire c'est que tu ne pourra pas rendre fou mes collègues a la douane, car pour une fois tu es en règle... Donc pour une fois tu ne seras point embêter...

Elle savait que Ness ne pourrait s'empêcher d'enquiquiner qui de droit pour les laisser passer...

Mes sieurs, baissez vos armes, nous arrivons en ville et nous nous devons de nous conformer au coutumier local. On nous envoie là la plus belle escorte bretonne qui soit ! Tinkerbell la belle !

Elle fronça le nez au baratin de la vilaine

Ta ta ta ... arrête ton baratin la vilaine , toi et tes compagnons de voyage êtes en règlent.


Elle savait que la vilaine et elle réuni en taverne vaudrait le détour ... elle lui rendit un clin d'œil amusée.

Toute fois soyez prudents en taverne, leur arme suprême ici étant le chouchen, je crains que la belle ne soit terrible avec nous...

Petit rire malicieux, elle ne croyait pas si bien dire... elle leurs souhaiterait la bienvenue par une belle chouchenisation...



[En taverne et en halle pour le pendu]

Rencontre du Sieur Mac en halle au jeu du pendu... rire , joue empourprés par des mots poétique et voluptueux, éclats de rires, Beuverie en taverne, chouchenisation des deux messires accompagnant la Vilaine... et oui on souhaite la bienvenue ainsi ... surtout aux Niortais...
Fin de soirée plutôt mouvementé entre la Vilaine et la Teigne...


[Le lendemain...]

Elle ne se remettait pas d'avoir du cogner la brunette qui l'avait confondu avec le blondinet de Ryo dans son "coma " éthylique au chouchen.... Avec un mal de tête horrible une dur journée l'attendait a coup sur...
Charmante rencontre avec ce sombre poète en taverne, et encore les joues empourprées au pendu suivie d'un éclat de rire lorsqu'il trouva le mot ... ce mot "rafraichissant" était de rigueur en vue de la situation, mais plutôt rafraichissant pour la vilaine qui se prit un seau d'eau qui la trempa ....

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Mac_hyavel
[Départ de Rieux]

Assis sur le lit humide de la sueur de la nuit, Mac Hyavel était plié pour attraper les lacets de ses chausses, et il entreprenait soigneusement de nouer un noeud suffisamment solide pour durer la journée durant. Pour ce faire il était accompagné des vociférations qu'il distinguait de l'étage du dessous-qui se trouvait être le rez de chaussée- d'une voix grâve, assez grasse, envers vraisemblablement une petite garce, du moins si Mac Hyavel croyait cette voix. Une fois la corvée nécessaire effectuée, il ouvrit la porte qui séparait sa chambre du couloir, augmentant ainsi le nombre de décibels que durent endurer ses tympans. En réalité il ne pénétrait pas dans un couloir, du moins ce n’en était pas réellement un, vu que si sur un côté certes, des portes et un mur le bordait, de l’autre il avait juste une barrière en bois qui le séparait du vide, et du comptoir où l’aubergiste, un gras homme mûr, la peau de sa joue tombant inesthétiquement, criait sur sa fille. Mac Hyavel, tout en mettant négligeamment son bandeau sur ses cheveux, couvrant ainsi son crâne du tissu rouge, mais laissant traîner les pointes de sa peignure hors du foulard, descendit l’escalier bancale et miteux, dont les cris d’agonies à chacun des pas du Niortais étaient couverts par les hurlements de son propriétaire, qui n’avait pas remarqué le second élément de sa colère arriver.

Sans un regard pour les deux membres familiaux, il jeta bruyamment la somme en écus pour avoir reçu le gîte sur le comptoir, et lâcha négligeamment, comme si il ne s’était rien passé, un J’ai passé une très bonne nuit. Puis sans se retourner, il sortit de la chaumière, faisant claquer l’huis, quittant ainsi la vétuste auberge, laissant une famille dont il se moquait éperdument régler l’épineuse question de la virginité de la rousse cadette. La ville, ses rues galées, ses habitants et ses chevaux grouillaient devant ses yeux, et si il n’avait pas su exactement quoi faire, nul doute qu’il se serait perdu dans les méandres du plan à taille humaine de Rieux. Cependant, les instructions de la belle vilaine lui suffirent pour la rejoindre dans la bonne taverne, où il put rediscuter avec une autre Bel qui semblait assommer Nessty sur une question de poètes et de départ, ce qui provoqua chez le niortais un timide sourire. Cependant, il ne pouvait retarder le départ, une quinzaine ce n’est pas bien long, et entre des cours de langues et un voyage, il choisit la seconde option.

C’est ainsi que la herse de Rieux s’abbatit sur la queue du groupe qui prenait à présent la direction de Rennes, sous un soleil et non pas sous la pluie, ce qui ne manqua pas de surprendre l'écossais.

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Ami lecteur auras tu compris l'allusion ? ^^

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Ombre de ses propres pensées
Tinkerbell18150
[ Journée sombre et morose]

Levée à l'aube comme à son habitude , elle se hâta à sa cuisine pour préparer le petit déjeuner de son fils adoptive Kergeun, elle avala un grand verre d'eau et sortit voir sa louve et son petit, elle caressa Orca et Tylane et respira l'air frais.
Elle s'installa près de sa fontaine et se mit a pensée.Les souvenirs avec les Niortais la fit sourire.. mais elle savaient qu'en allant faire sa douane elle verrait notifié sur le registre qu'ils avaient quitter Reoz.
Sourire triste, la fraicheur du matin lui donna la chair de poule, elle attacha ses loups et rentra se préparer pour sa journée de travail.
Houppelande noir, sa couleur de prédilection... rose noir dans les cheveux elle se dirigea a travers les ruelle endormis de la ville vers son bureau.Elle se mit a espérée... espérer qu'ils étaient rester...Elle entra fébrilement dans la pièces et prit tremblante le parchemin de la douane.
Fessant les cent pas elle se mit a lire... son visage pâli, la gorge nouée elle se laissa tenir par le mur... ils étaient partit. La Vilaine avait pris le large , elle se mordit la langue en se rendant compte qu'elle appréciait la brunette , mais hors de question de l'avouée... Orobas avait suivie elle le lisait.Elle ferma les yeux en priant que le sombre poète soit rester... son regard se porta sur se nom... ce nom qu'elle aurait espérant dans la liste des présents dans la ville.Le beau Brun était parti. Elle se mordit la lèvre tristement, qui allais parler avec tant de poésie sur un pendu pour le remplacer ?
Elle essaya de se reprendre, de se consoler de leurs départ...

La journée se passa comme elle le pensait, triste et morose... Elle se décida à écrire a la Vilaine, elle pris sa plume et son parchemin et commença...avec des sourire en coin a certains moment.


Citation:

Ma chère Vilaine,

Se modeste courrier n'ai point une demande pour savoir si tu as un laisser passer , mais pour avoir de vos nouvelles , de toi et aux messires qui t accompagne. Pour une fois que c'est une missive courtoise ...
Par quoi vais je commencer !!! votre voyage... c'est il bien passer ? Je me doute que oui car avec ta personnalité tu ferais fuir les brigands a des kilomètre a la ronde.
Tes compagnons de voyage ne sont pas traumatiser de leurs passage a rieux j'espère !! il est vrai que leurs chouchenisation a été rude sauf pour Mac qui l'a échapper belle.

Comment va t il ? je demande cela par simple courtoisie d'ailleurs, il me paraissait préoccupée.

Ha oui j'allais oublier , les chaise de la taverne municipale ne sont point solide comme les tables de ma taverne si tu vois ce que je veux dire... pour me détendre j'ai casser une chaise cela fut un soulagement énorme.

J'espère te revoir vite en notre belle ville avec tes amis sans vous c'est endormie , même le pendu a pris le large avec vous hélas. Bon point envie de rougir , pâlir, rougir ou être dans tout mes états , ou dans l'émoi mais votre présence me manque.

J'attend votre retour , ou je vous verrais arriver de mon poste de douane.

En attendant , prenez soin de vous et revenez vite.

Amicalement

La Peste
Tinkerbell


Après quelques minutes elle accrocha son écrit a la patte de son faucon.

Va retrouver la Vilaine et revient avec des nouvelles

Elle s'installa et commença a se remettre au travail en espérant secrètement de ses nouvelles au plus vite, ainsi que des nouvelles de la Vilaine.
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Mac_hyavel
[Rieux -> Rennes]

Posé sur une herbe, Jimmy le petit criquet (qui avait pour surnom Jim l'mini criquet) regardait d'un oeil pétillant l'étendue verte qui s'offrait à sa vue. Il attendait, le coeur et les ailes battants, que la criquet de ses rêves vienne au rendez vous qu'il avait fixé près de la troisième brindille à côté de la grosse marguerite. Cet espoir était vaint : la belle lui préférait une espèce de gros criquet dont les muscles avaient au moins un demi millimètre de circonférence de plus que lui...
Durant toute sa vie, Jim avait du subir les moqueries des autres criquets, parce que ses ailes étaient plus petites, parce que ses yeux étaient plus gros, et aujourd'hui était la chance de sa vie, le plus beau jour de son existence, enfin le croyait il, car on le rapelle : ses rêves ne devaient jamais se réaliser.
Un grand sourire béat se distinguait sur son visage de criquet quand, malencontrueusement, un sabot dirigé par une infâme vilaine poitevine, mais appartenant bien à un cheval dont la célérité était mise à rude épreuve, vint écraser la brindille sur laquelle il attendait, broyant ainsi le petit et frêle corps de l'insecte, au point de ne laisser sur son passage qu'une grosse flaque de sang, à l'échelle des autres criquets, et rien du tout à celle des humains...

Ainsi s'acheva tristement le destin de Jim l'mini criquet.


Le soleil, lui, réapparaissait après une longue durée de morosité, baignant ainsi de lumière et de chaleur quelque peu humide, du fait de la pluie récente, le chemin sinueux qu'empruntait le groupe poitevin, et qui menait, du moins si il n'y avait pas de soucis, à la capitale bretonne. Mac Hyavel savourait chaque instant de douceur que daignait lui apporter le temps, respirant à fond, utilisant au maximum de leur capacité ses narines, afin de ne laisser échapper ne serai ce qu'une simple odeur, la moindre variation dans les arômes que lui proposait les exhalaisons de la nature.
Parfois il réussissait à poser son regard sur le paysage changeant, un peu trop rapidement à son goût, vitesse des destriers oblige, et bien que ce dernier restait quasi identique dans sa conception, l'écossais ne se lassait pas de distinguer telle ou telle variation dans les couleurs des fleurs, des arbres commençant à reprendre vie, des différents cailloux bordant la piste. Il avait même cru percevoir un criquet...


Mais va moins vite enfin Ness, pour une fois qu'il fait beau, profitons donc de cette traversée !!!

Non seulement le train assez rapide l'empêchait de savourer pleinement ce petit bonheur de contemplation, mais en plus cela l'obligeait à prendre El Magnifico dans les bras.
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Ombre de ses propres pensées
Mac_hyavel
[Rennes]

L’écu donné pour avoir le droit de passer séjour en la capitale bretonne, Mac Hyavel entra dans Rennes, se demandant ce qu’il trouverait dans cette ville. Les remparts relativement hauts lui donnèrent une bonne impression, mais il savait parfaitement que cela ne voulait rien dire. Aussi c’est sans avis aucun qu’il franchit le seuil séparant la campagne des maisons. Nessty le laissa, allant avec un joyeux sourire dessiné sur ses lèvres acheter des pâtisseries pour un blondinet tant de fois évoqué par elle.
L’odorat de l’écossais était tourmenté par le relent d’urine laissé sur les murs par des mâles inassouvis, fautes de bordel les acceptant, et éliminant leur pulsions dans la malsaine bière. Cette forte odeur de sueurs et de spermes mêlées qu’on trouvait partout ailleurs, dans n’importe quelle ville faute de sanitaire décent, était également présente et oppressait les rennais qui s’en accoutumaient tant bien que mal…

Par ci par là un hailloné quémandait désespérément une pièce aux différents passants, recevant en guise de monnaie un regard hautain. La vie ordinaire en somme. Suivant les conseils de la niortaise, Mac Hyavel se ravitailla en viande de toute sorte au marché, profitant ainsi de prix scandaleusement bas. Sur les étaux s’entreposaient à la vue des quelques promeneurs, carcasses de cochons et vaches, que les bouchers s’empressaient de découper devant leurs yeux ébahi, maniant avec art leur machette. Puis la viande ainsi dépecée allait droit dans les mains des obèses vendeuses, qui en guise d’une poignée d’écus, les transmettaient dans les mains des acheteurs. La vie normale était donc grouillante et sale.
Rennes, une ville comme une autre et rien de plus…
Le seul petit incident en cette journée insipide fut une légère envie d’expectorer une muqueuse blanchâtre alors que Mac contemplait l’étalage de fruits et légumes que présentait une mignonne blonde aux yeux bleus. Malheureusement pour elle, son petit visage d’ange n’était pas accompagné par une mamelle convaincante. Fort heureusement pour la fruitière, le rejet tant désiré par le corps du niortais fut contenu suffisamment longtemps par ce dernier afin d’éviter une contamination de l’éventaire.

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Ombre de ses propres pensées
Nessty
[Trêves de la Vilaine et brèves de Rennes]


Encore une nuit d'ivresse mais point de celle qui laisse un goût amer le lendemain au réveil. En fait encore une nuit sans sommeil, passée sur les chemins qui menaient la troupe à dominante niortaise vers Rennes.

Mais va moins vite enfin Ness, pour une fois qu'il fait beau, profitons donc de cette traversée !!!

Les noisettes pétillantes de Nessty se portèrent sur Mac le quémandeur puis sur Ryo. Il est vrai qu'il était inutile maintenant d'activer la cadence comme les jours précédents puisqu'elle avait enfin retrouvé ces bras tant désirés. Elle décida donc de mettre son canasson au ralenti, tirant vivement sur les rênes pour lui imposer une vitesse de limace que même cette vieille carne désapprouvait. Mais point de conteste, un coup de talon instaura son autorité de cavalière peu débonnaire.

Bien que l'allure de la troupe fut déjà fort modérée du fait de cette charrette trainée par un mulet décharné qu'on lui avait refilé sur le marché aux bestiaux poitevin, l'enchignonnée trouva l'idée de Mac plus qu'appréciable. Un dernier regard de compassion pour l'attelage et un mot d'ordre pour sonner l'arrêt. Elle n'avait point pu faire la fine bouche en acquérant l'unique mulet disponible alors, au risque de voir son exigence vider le château comtal de l'une de ses bourriques de compétition... Bref, l'envie champêtre l'envahie à son tour. Peut être même de quoi batifoler un peu sous le soleil breton... En tout cas, cette halte ne pouvait qu'être propice à l'ouverture d'une bonne bouteille avec la convivialité qui régnait parmi les voyageurs. L'humeur exécrable d'une donzelle hargneuse face aux formalités entachées de crétinerie ou, encore mieux, son penchant actuel pour la badine auraient ils une influence quelconque sur son entourage ? Il ne valait mieux pas qu'elle se rende compte de l'état de guimauve dans lequel le blondinet l'avait plongée sous peine de se ressaisir aussi violemment qu'honteusement.

Admirant les fleurs qui perçaient déjà sous les arbres, prêtant une oreille aux premiers oiseaux commençaient à piailler leur parade amoureuse, laissant sa truffe happer quelques odeurs agréables portées par le vent, la gueuse se laissa aller à apprécier autre chose que l'admiration de son adoré. Alors que les premiers rayons de soleil gagnait son visage radieux qu'encadrait quelques mèches folles balayées par la bise bretonne, elle s'adossa à un arbre, laissant les sieurs s'activer à je ne sais quoi comme occupation, en dehors de celle de chercher les bouteilles cachées savamment dans la charrette.

D'ici quelques heures, ils arriveraient en capitale. En attendant, la gueuse profitait pleinement de la halte pour s'adonner à la contemplation du paysage environnant qui n'avait rien à envier aux marais poitevins. Tiens, l'impétueuse qui admire si assidument la végétation printanière ? Hum... Cela ne lui ressemble guère et en devient même inquiétant ! Vain diù ce que le chouchen fait tourner le chignon à la brunette... Ah mais elle n'a pas pu toucher une seule goutte d'alcool la veille en raison de cette douleur lancinante qui n'avait cessé de marteler sa ptite caboche jusqu'en soirée. Hum... Cela devient réellement inquiétant donc !


L'arrivée à Rennes s'annonça des plus banales au grand désarroi de la Vilaine. Son fidèle krisprolien de la bidulerie ne vint même pas l'accueillir ! L'envie de le traiter de goujat l'effleura un instant mais un bonhomme des plus mousseux libéra sa taquine que trop contenue. Le bougre osa exiger d'elle un laissez-passer en taverne, ignorant le dernier décret ducal qui annonçait l'ouverture des frontières. Déjà que la gueuse n'avait toujours pas contre son sein le saint seing... Grand moment d'anthologie hilarante au détriment d'un hère dépité. D'ailleurs moment partagé avec une blonde et son compagnon, une de ces greluches déjà entrecroisées en place périgourdine mais que la Vilaine en action n'avait point dégommée car respectueuse de cette verve soignée et assurée. Nessty se remémora même avec elle l'incartade de son cher Zouzy, le sublimissime général à la poisse et aux chaussettes roses de l'armée aussi éphémère que fantomatique "Amour, gore et beauté" ! Le mignon avait trouvé le culot de prétendre à la citoyenneté en Périgord en produisant l'intégralité des documents exigés par les autorités locales qui se retrouvaient ainsi plus que ridicules avec leur pseudo verrou à l'éligibilité... Raaaa que de bons souvenirs et de fous rires ce soir là auxquels l'on rajoutera cette invasion de marmaille malencontreusement trainée par leurs parents en taverne et recrutée tout aussi prestement par le charmant commissaire aux mines. La gueuse n'avait depuis qu'un message à transmettre aux parents peu cohérents :

Pipich et Loutoute, pensez à mettre des langes à vos mouflets la prochaine fois que vous quittez les lieux sans eux... Nous espérons que l'impulsion de leur envol par les fenêtres vous a rendu vos mômes au plus vite.

Puis Rennes, toujours et encore, avec sa nuée de pigeons... L'encre coula et les plumes s'usèrent à commencer par la réponse apportée à sa teigne préférée.

Citation:
Tink,

Modeste ou mode-est ? Te connaissant, permets moi de douter du fondement de ta missive. Je n'ai point hésité à la porter à la connaissance de mon Ryo bien sur, d'Orobas le beau blond et de Mac le ténébreux poète tant elle m'a laissée pantoise dans un premier temps puis inquiète je l'avoue.

Alors comme cela la belle Bell se morfond de notre compagnie ? Ne serais tu point un peu maso sur les bords ? En tout cas, je te remercie de ne pas avoir mordu comme à ton habitude mon tendre. Cela confirme que mes menaces de vengeance terrible à quiconque oserait porter ne serait ce que le regard sur cet homme si merveilleux ont fait leur oeuvre. Je me réserve en effet le droit exclusif de le croquer à ma convenance et pense ne pas avoir besoin de t'en donner le motif réel

Tu souhaites de nouvelles de Mac... Hum, suis je réellement en mesure de t'en donner des convenables ? Je crains que non. Le bougre manque de rendre tripes et poumons à chaque convulsion que lui impose sa toux. Je pense qu'un expectorant appliqué sur son torse par une main avertie et enjôleuse pourrait le maintenir en vie. Malheureusement pour moi, je n'ai point cette main et encore moins l'onguent nécessaire dans ma besace. Peut être que d'ici notre retour à Rieux, pourrais tu trouver une potion ou une pommade miraculeuse pour me débarrasser de ses crachats tout comme de son regard un peu vide depuis notre départ ?

Je te remercie de ne pas avoir détruit tout le mobilier de ta taverne car il pourrait en effet resservir lors d'un prochain test de solidité.

En résumé, notre voyage s'est fort bien déroulé et nous serons de retour à Rieux dès dimanche. D'ici là épargne moi tout sermon sur mon chignon et ce qui se trouve en dessous car tu serais surprise d'y trouver une trace d'affection à ton encontre !

Amicalement,

Fait à Rennes en ce 18ème jour de mars 1457


La Vilaine qui fait un pied de nez à la teigne

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Mac_hyavel
[Rennes -> Fougères]

La vilaine roucoulait sur la selle du cheval en compagnie du blondinet préalablement récupéré à Rieux, laissant le reste de la troupe dans l'inconfort de la charrette (car pour deux lieues, c'était encore le plus pratique). El Magnifico dormait bruyamment, étrangement imperturbé par les soubresauts dus à la route chaotique, posé sur les genoux de celui qui – à défaut d’un meilleur terme- se trouvait être son maître. Ce dernier regardait ses compagnons de voyages particulièrement silencieux, et se demandait si entamer une discussion stérile avec eux valait bien le coup.

Tout en étant dans ces pensées, il pesta secrètement contre un blondinet qui le privait de ses piques favorite, et son regard las se posa sur du verre en forme de bouteille contenant un liquide jaunâtre des plus suspicieux. Il ôta de cette dernière le bouchon, et se brûla palet gorge et âme en ingurgitant une rasade d’un calva artisanal obtenu secrètement dans un marché empli de bretons. Ses lèvres ne purent réprimer un cri et un juron écossais appris de son paternel. Le degré de pommes de cette infecte mixture ne devait dépasser les deux chiffres, du moins telle était l’opinion qui lui vint sur le coup. La purification par l’alcool de ses sombres pensées quotidiennes lui donnait à chaque fois la même sensation de combustion, et il se demandait après coup quelle étrange addiction l’obligeait à suivre le même rituel dès qu’il se sentait mal ou fatigué.

La réaction de l’écossais par rapport à l’alcool entraîna le réveil d’un cabot borgne, provoquant par voie de fait des aboiements quasi insupportables de la part de ce dernier. Une fugace envie de se débarrasser de l’encombrante créature malodorante pris d’assaut les pensées du brun. Un regard évocateur accompagné d’un cinglant
tu vas te taire oui ? furent ces seules actions envers l’objet de son courroux. Il attendit, sous le regard quelque peu moqueur des différents compagnons de routes, que le silence se fasse pour expulser son soupire de découragement.
Sur le bord du sentier se tenaient de temps à autres de modestes paysans cultivant leur lopins de terre dans le but d’en tirer quelque misérable profit, et qui s’arrêtaient de cultiver lorsqu’ils apercevaient l’étrange défilé. Quand Mac Hyavel osait jeter un œil à ces spectateurs muets, bien souvent il croyait déceler sur leur visage ce regard hautain caractéristique des gens enracinés envers les voyageurs. Et bien souvent, peu après cette piteuse tentative, il regardait son habit rougeâtre dans la quête d’un éventuel crachat à essuyer.

C’est ainsi qu’ils arrivèrent à Fougères…

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Ombre de ses propres pensées
Mac_hyavel
[Fougères]

Un rayon de soleil transperça les contrevents, traversant la chambre et s’insinuant dans la seule faille que laissaient les rideaux du lits, pour frapper tendrement le visage endormi de Mac Hyavel. Le peu de clarté qui s’était incrusté à l’intérieur de la couche était cependant suffisant pour changer la tonalité lumineuse de la perception qu’avait l’écossais, provoquant ainsi son réveil inopiné. Brusquement ses paupières se relevèrent, et les cils battirent rapidement tels deux papillons noirs cherchant à s’envoler.
La joue posée sur un confortable oreiller de couleur ocre, les bras pliés et les mains posés sous un traversin s’accordant harmonieusement au ton doré du reste du lit, sa position était quelque peu contorsionniste. Totalement en éveil, il contemplait la moustiquaire qui ne faisait office que de décoration, se demandant où il était. Etrange maladie que celle qu’à le voyageur qui, à force de changer sans cesse de demeure, de dortoir, oublie totalement le lieu précédant son sommeil, se croyant un endroit déjà visité, ou pas encore vu justement. Là Mac Hyavel se croyait nulle part, ou plutôt il se croyait être en tout lieu : Rennes, Rieux, Thouars, Niort…
Cherchant à faire le vide dans son esprit, afin de répondre plus aisément à l’angoissante question qui le préoccupait, et qui modifiait quelque peu le rythme de son métabolisme tant elle l’oppressait, il se mis sur le dos et contempla le baldaquin qui ornementait la couchette sur laquelle il se trouvait.
Ses yeux se déplaçaient sur l’espèce de fresque qui semblait être gravée dans le bois, tout en s’évertuant à ne penser à rien, à se calmer. De représentation biblique, cette dernière tranchait nettement avec le reste du meuble de par la gaucherie de sa réalisation, à un point tel que l’écossais se demanda si ce n’était pas un canular fait par un précédent locataire. Lentement, très lentement, Mac Hyavel sentait poindre dans son cerveau des éléments de réponses, quelques brindilles d’indices, des images encore floues…La charrette, l’alcool, les aboiements, l’arrivée délicate, la recherche d’une auberge décente, la découverte du somptueux lit, les paupières se refermant laissant le lourd corps partir vers un autre monde…


FOUGERES

Le mot enfin proclamé, l’homme fut libéré d’un lourd poids. A l’instant même de cette exclamation, les milliers de cordes nouées autour de son être furent tranchées par une épée affûtée, l’immense pierre qui était posée sur son estomac fût déplacée par Sisyphe, sa respiration haletante et saccadée repris son cours normal. Ses lèvres s’entrouvrirent pour laisser place à des dents assez blanches.
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Ombre de ses propres pensées
Mac_hyavel
[Fougères -> Rennes]
Le départ de la ville à nom de plantes s’était fait dans l’obscurité la plus totale, le groupe venait de terminer de hanter une quelconque taverne, et ce dans le but d’absorber quelques breuvages aux vertus indésirables, et la pâle lune était recouverte par un sinistre et sombre nuage présageant un bien triste temps. Le rythme était donc modéré, d’une part pour éviter de prendre une mauvaise bifurcation, faisant ainsi perdre à la procession un temps on ne peut plus précieux, mais également se prémunir d’une éventuelle attaque, d’un plausible brigandage.
Une question, certes pas existentielle, mais quelque peu préoccupante, titillait l’esprit brumeux de l’homme au rougeâtre tissu : quand est ce qu’on prenait sur soi son arme ? Etait-ce au moment d’entrer en ville, juste avant d’y pénétrer qu’on devait la retirer ? Est ce qu’à chaque point du chemin, il existait un certain epsilon telle dès que la distance entre ce point et un autre était plus petite que ledit epsilon, on pouvait conserver son bâton ? Ou bien, est ce que, au contraire, quelque soit la suite de points dans laquelle on conservait son arme, et bien cette dernière allait forcément vers un point où on conservait son arme ?

Un vent léger vint décoiffer l’homme, le tirant ainsi de sa rêverie sans fin, réveil totalement définitif à la question de Nessty pour s’assurer de l’état de santé de celui qui, quelques heures à peine, était étendu sur le sol, la tête dans un seau, afin de dégobiller une saleté lui étant resté dans l’estomac. Si son teint était pâle, il allait cependant mieux, et c’est avec des mots rassurants qu’il s’adressa à son amie.


Suis je une forme d'Ulysse moderne, devant lequel les Dieux abattent leur pouvoir ? Ai je réellement une Pénélope m'attendant, non pas en brodant je l'imagine, mais en essayant tel ou tel prétendant ? Allons pauvre fou ressaisis toi. Le monde n'est pas Homérique et n'est pas peuplé de méchante princesses et de gentils dragons...

Puis, alors que son esprit s’était de nouveau égaré, un tintamarre vint à ses oreilles dans le but de le lui faire donner une pièce : le garde rennais beuglait aux arrivants ses ordres, et c’est avec une lassitude qu’il n’avait encore jamais eu qu’il déposa le précieux sésame dans la paume avare de sa main. Le but du voyage était atteint, le jour était levé.
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Ombre de ses propres pensées
Mac_hyavel
[Rennes]

L’immense herse s’abattit tel un couperet sitôt la fin de charrette l’ayant dépassée, manquant de peu de couper le bois la composant. L’austérité du garde était confirmé par le colossal objet métallique, et c’est avec une pointe de surprise que l’ensemble du groupe pénétra dans la ville qu’il avait quitté deux jours auparavant. Essayant tant bien que mal de se faire un chemin dans la foule grouillante des bretons, le cheval trottinait d’un pas gauche, tandis que les passants s’écartaient afin de ne pas se faire écraser le pied, par les sabots de la bête dans un premier temps, puis par la roue de la carriole dans un second temps. Incontestablement la vie avait continué son cours, et c’était la même odeur de sueur qui les avait accueilli à l’aller qui les accompagnaient pour ce second passage en la capitale bretonne, elle s’était même avivée, comme si la plèbe s’était à la fois multipliée et soulagée durant l’intermède. Sa densité la mettait, si ce n’est en sueur, du moins en diaphorèse, ce qui ne contribuait guère à un air plus pur.

Tant bien que mal, le conducteur attitré pour le voyage Fougères Rennes réussit à déplacer le véhicule à travers la marée humaine, direction écurie, afin de reposer le canasson qui commençait à demander grâce à ses propriétaires. Bien que la plupart des occupants avaient déjà quitté le navire, pressentant la difficulté que ne manquerait pas de rencontrer la manœuvre, Mac Hyavel lui était resté confortablement assis, attendant le terminus pour sauter de la remorque , s’amusant, voire se délectant des regards des passants outrés qu’une telle impolitesse puisse avoir lieu en la bonne ville de Rennes, et des vitupérations qui suivaient à chaque fois…

A présent le niortais devait s’occuper une journée durant, ne devant point travailler, car pour une obscure raison, cela l’empêchait totalement de se déplacer par la suite, devant donc errer dans une ville qui, si elle n’était pas sinistre, tout du moins n’incitait guère à la distraction. Enfin pour l’écossais qui ne s’intéressait guère aux jeux de la populace. Il s’affaira la journée durant à jaboter avec une jacasse, se distrayant ainsi mollement sous une corniche supportée par d’élégantes cariatides, trempant de temps à autres ses lèvres dans un nectar ressemblant vaguement à de l’ambroisie, posant son regard fatigué sur le visage, tantôt pourpre, tantôt pâle, de la jouvencelle qui lui servait de dérivatif.

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Ombre de ses propres pensées
Nessty
[Lutinage ou butinage ?]


Après 2 journées délicieusement emmiellées à Fougères, voici le troupeau de retour à Rennes. Un troupeau en effet car il s'étoffait de personnages tout aussi hétéroclites que le noyau du départ avec une Link engrossée par un doigt posé sur son nombril, Kalderon rencontré en Poitou et à la langue tout aussi pendue que celle de la Vilaine. Il est clair que dans les jours à venir, une certaine rillette n'irait point se plaindre de l'ennui qui règne en sa ville mais du raffut causé par cette évidente transhumance... Ah oui, Tink ne sera pas prévenue de l'arrivée tant massive que saugrenue des amis de Nessty. La surprise résidera dans le travail qui lui incombera lorsqu'elle fera sa douane. En tout cas, un chignon en effervescence se réjouissait déjà de cette concentration des plus amicales puisque Chl0e et Caro_Line allaient également ramener leurs fraises, pas de celles des tagada mais tout aussi succulentes les damoiselles...


En attendant, l'impétueuse tentait de comprendre dans l'une des tavernes de Rennes ce que le maire de la capitale ne comprenait pas. Elle reprit donc ses papelards et récapitula l'histoire. A commencer par sa lettre matinale lors de son premier passage à Rennes :

Citation:
...Je suis en votre ville de Rennes à ce jour. J'ai en ma charrette du maïs et du bois pour le compte du Poitou. Je vous en propose le rachat avant de vous demander l'autorisation de mettre mes marchandises sur votre marché....


Questionnement tardif alors qu'elle était déjà sur le départ pour Fougères, puis réitération du questionnement alors qu'elle n'était plus à Rennes. Enfin deux jours plus tard, la gueuse reçut une étrange missive lui demandant pour la Nième fois ce qu'elle vendait, avec au final le refus du rachat par la mairie mais toujours pas avec une autorisation individuelle. Etrange façon de procéder alors qu'elle pensait avoir été claire dans son respect des procédures locales et en prime, elle laissait la priorité aux autorités locales... Etrange, vraiment étrange, la façon bretonne de vouloir assurer la pérennité de ses marchés avec une telle latence. Elle prit tout de même la peine de formuler un remerciement pour le temps accordé par les mots suivants, alors qu'elle était à nouveau en capitale.

Citation:
...Il vous en aura fallu du temps car me voici de retour ce jour après 2 jours... Merci tout de même pour votre réponse quand au mandat. Ceci ne répond malheureusement pas à la seconde partie de ma demande qui est l'autorisation pour mettre mes denrées à titre personnel sur le marché...


Puis elle finit par se saisir de sa plume pour confirmer à la dernière missive saugrenue reçue son agacement. Pourquoi donc lui demander pour la troisième fois ce qu'elle vendait ? Il n'y avait là véritablement plus rien à comprendre dans l'entendement du bougre qui tournait rond en sa mairie mais point en sa tête au point d'en devenir pleutre et offensant.

Citation:
Fouettez vos chats, cela ne vous dispense point de courtoisie !


Ainsi s'acheva son passage à Rennes, dans le désintérêt le plus total pour ses affaires car la compagnie de son blondinet lui importait bien plus que celle de pseudo-responsables durs de la feuille.


Les jours suivants, le voyage se poursuivit dans la sérénité la plus totale, bravant le soleil comme le crachin breton, laissant Rennes derrière eux. Le pas du canasson berçait inlassablement Nessty, confortablement callée dans les bras de son tendre. Elle affectionnait particulièrement ce genre de voyage, notamment lorsqu'elle pouvait aisément laisser les rênes de sa monture à quelqu'un d'autre afin de se laisser mener à sa guise vers les confins de la rêverie. Contrairement à son retour en Poitou lors duquel son dosseret personnifié par Mac n'avait cessé de la secouer au rythme de déroutantes quintes de toux ponctuées par de dégoutants crachats, elle se lovait tendrement contre Ryo. Toujours emmitouflée dans la cape de celui ci, elle pouvait laisser vagabonder discrètement ses mains en caresses sur ce bras qui lui enserrait précieusement le ventre. De temps à autre, elle levait son visage vers le souffle chaud qui se répandait jusque dans sa nuque pour recueillir un sourire ou une bise. Nullement besoin de parler, même pour une bavarde émérite comme elle, pour savoir que cette proximité était un ravissement partagé. Enfin c'est du moins ce qu'elle s'imaginait. Certes à certains moments, sous roulis chevalin, elle devinait un émoi indéniable. Trouble perturbé de temps à autre par les aboiements d'un cabot confirmé suivi pas ceux d'un autre plus douteux. Mac et son chien nouaient au fur et à mesure du voyage une relation des plus étranges qui faisait sourire la gueuse, elle même commençant à s'attacher aux bestiaux associés.
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Nessty
[Coquine la mutine !]


Rieux ? Encore ? Et bien à Rieux rions avec Ryo !

Rieux, un peu morne pour un jour dominical voir abandonnée en ce moment, un passage obligé mais point négligé. Nessty s'entêta à harceler sa teigne préférée en dévoilant devant tous les mots d'un poète cher à son coeur et dont elle ne se lasserait jamais :

Milan Kundera a écrit:
Quand une femme rougit, c'est beau : son corps, en cet instant, ne lui appartient pas; elle ne le maîtrise plus; elle est à sa merci ! ah, rien n'est plus beau que le spectacle d'une femme violée par son propre corps !


Sacré clin d'oeil aussi pour souligner les évènements de leur précédent passage en cette ville de rillettes, une taquinerie un tantinet malicieuse pour rappeler le pourpre qui sied à merveille à la greluche rougissante aux moindres mots d'un Mac au sommet de son art. Raaaaa ce qu'il était fort celui là quand il s'agissait de mettre à mal une bigote ou d'effaroucher une jouvencelle. A la différence que la belle n'était ni l'un ni l'autre... Dommage que lors de ce second séjour, le poitevin à la vesture flamboyante se soit perdu dans ses pensées tout aussi machiavéliques qu'amnésiques, négligeant un peu la potence érigée en jeu par sa compatriote. Enfin dommage peut être pas au sens de la gueuse car elle put profiter à loisir de l'absence de son ami pour s'abandonner littéralement à l'ivresse dont elle ne se défaisait plus, celle de la compagnie de son tendre et non celle des chopines bien sur...

Deux jours à Rieux, à vivre dans l'insouciance des tavernes avec une Link ou une Tink voir les deux réunies en attendant l'arrivée plus que désirée du blondinet. Même pas un brin de fiel ? Hum... que nenni ! Du moins pas de celui dans lequel la Noisette sarcastique excellait car tout lieu de rassemblement, tripot ou place publique, semblait avoir été déserté par chauves, crétins ou boulets, sans ordre de préférence dans la classification de l'insolente aux akènes étincelantes. Il semble une fois de plus inutile de préciser qu'elle n'avait point la tête à cela.

La poitevine laissa deux de ses compagnons de route sur place car le rythme effréné du la gueuse voyageuse avait eu raison de leurs semelles comme de leur bourse. Puis la teigne de Tink saurait en prendre soin comme il se devait, surtout après la dernière cuite qu'elle s'était prise et qui lui avait fait rater le départ avec la Vilaine.


Mardi, au détour d'un chemin entre Rieux et Vannes, un vieux canasson se trainait paisiblement en ballotant ses cavaliers dans un pas rendu mou par la boue des chemins bretons. C'est la donzelle qui tenait les rênes cette fois. Bah oui, elle ne manquait pas de ressources au point d'avoir épuisé en peu de jours toute vaillance chez le blondinet. Faut dire qu'elle ne lui laissait guère de répit entre ses fonctions ducales démultipliées et les rares plaisirs qu'ils pouvaient s'octroyer tous deux. Voilà donc le brave en train de roupiller dans le dos de sa Vilaine, totalement avachi sur elle. Elle avait bien l'habitude de lourdes charges sur ses épaules mais celle ci lui semblait la plus délicieuse de toutes bien que la plus lourde aussi ! Elle luttait toute fois de toutes ses forces pour rester droite sur sa monture, sous peine de les entrainer tous deux à terre. Et une fois à terre, pour sur qu'elle trouverait encore motif à la coquinerie le ramener à la vie et abuser des arguments du malheureux, telle une mante religieuse mais nullement pieuse. Un regard gourmand vers le lit mousseux sous le bosquet qui se profilait devant la troupe fut interrompu par le déhanchement maladroit du cheval au passage d'une ornière. Nessty rattrapa le déséquilibre imposé en se penchant vers l'avant, entrainant dans son mouvement le corps endormi de son bienaimé qui semblait déjà grogner d'avoir été quelque peu dérangé dans son sommeil. Ils ne verseraient pas, du moins elle ne basculerait pas sous l'impulsion d'un vil bestiau même si l'idée d'une halte était plus qu'alléchante.

Mais... toujours ce "mais" empreint de sagesse... lui imposa l'ordre de rester sage justement ou elle allait se retrouver avec l'intégralité de la Bretagne sur son dos cette fois ci, la maudissant d'avoir entrainé vers la déchéance l'un de ses derniers conseillers. Déchéance ou luxure ou... atteinte corporelle d'une cupide aux dons de putrelle ? Allez savoir quels mots doux elle allait encore attiser dans le moindre recoin breton si l'on apprenait le fondement de cette relation au final bénie par Cupidon. En effet, certains la traiteraient de garce mais le mot n'a point de valeur quand on sait qu'elle n'est que guimauve sous l'emprise de cette maladie nommée Amour. De plus, c'est un tonitruant "Pouark" qu'elle jetterait de façon éhontée à la figure de celui ou celle qui lui ferait remarquer son comportement totalement incohérent avec sa forte personnalité. Elle préférait donc cogiter en silence tout en maintenant tant bien que mal ce dormeur qui éveillait trop son coeur. Trop fière aussi de reconnaitre elle même qu'elle était insatiable devant le lancé capillaire dont il l'honorait à chaque instant, surtout quand leurs regards enflammés s'entrecroisaient. Mais pour l'instant, Ryo poursuivait ses songes dans son dos et elle ne souhaitait guère le priver de repos, quoi que... Le babillage incessant de Link qui tentait de tirer les vers du nez à Mac sur sa dernière nuit à Rieux la tira définitivement de ses pensées perverses. Le clocher de la prochaine ville se présentait déjà, tant salvateur pour le questionnement de Mac que pour la vertu du bailli endormi.


Voici donc Vannes et son rivage qui s'offrait à l'océan tout comme cette jeune femme, dont le nom ne sera point cité, s'offrait à son amant revigoré malgré les remous du voyage. Les bords de mer, les embruns maritimes, un rayon de soleil, un léger vent qui collait le lin finement tissé d'une robe contre les rondeurs féminines d'une gueuse rêveuse, un sourire radieux qui ne décollait plus de ces lèvres depuis quelques jours. Hey ! même une main qui se tendait pour entrainer les deux tourtereaux sur le sable ! La fraicheur du petit matin et notamment la présence de leurs compagnons de route, les contraint pourtant à refreiner leurs élans et à s'installer dans une innocente et romantique contemplation de cette écume sauvage qui venait mourir à leurs pieds. Et oui, la gueuse était frileuse en ce début de printemps même si les idées les plus tordues se perpétuaient dans son esprit. Puis sachant qu'on lui prodiguait déjà savamment douceurs au travers du tissus qui la couvrait, elle n'irait point chercher autres caresses sur son corps dans des vagues glaciales en cette saison...


D'un jet de caillasse, elle éloigna le cabot qui devançait probablement l'arrivée de Mac. Un peu plus et elle éborgnait le dernier oeil du chien tant elle souhaitait prolonger la magie inspirée par les bras qui l'emprisonnaient ici bas. A croire que le clébard était guidé par une stupidité affectueuse dont Nessty se serait fort bien passée lorsqu'elle le vit continuer à se diriger vers eux en remuant l'appendice dorsale qui lui servait de queue. Un regard enragé finit pas décourager l'El Magnico-pas-si-magnifique-que-cela qui s'assit pour les observer au lieu de rebrousser chemin, ce qui lui valut un :

Quoi ? T'as quelque chose à dire ? Ben, tu t'abstiendras !

Par nature, un animal est peu enclin à répondre, enfin bon... L'on sait maintenant que ce qu'il y a sous le chignon de Nessty est atrophié au profit de ce qui se passe en son corsage. Inutile toute fois de vouloir y jeter un regard car là encore, par nature, vous n'obtiendrez aucune réponse sonore ou au pire une claque retentissante.
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Tinkerbell18150
[ De la mélancolie...]

Attente... misérable attente...l'ennui prenante du départ des Poitevins..de la Vilaine...
Toujours au bureau, a pensée...réfléchir... se demander : à quand le retour....

Une visite inattendu la mise mal à l'aise..le blondin était la bras croiser la regardant, elle ne pu s'empêcher de la dévisager, la colère était toujours présente en elle, elle se leva pour le saluer, et lui parla sèchement...sa présence l'incommodait, il le savait, elle ne supportait pas son ironie...son regard...Prise d'une rage folle, elle lui exprima sa pensée...blessure au corps et a l'âme s'en suivirent.
Une douleur dans son flanc se fit vive et persistante...que c'était il passer .... Sa dague gisait sur le sol, du sang coulait... Mauvais regard vers lui qui la soignait un regard tendre qu'elle ne pu lui dire de partir...L'orage passer ils parlèrent... ils ne se parleraient plus, le mal était présent, elle perdait un ami...un confident... leurs route se séparaient...

Mélancolique, elle pris sa plume pour prendre nouvelle du poète, elle ne trouvait pas les mots, elle se posait des questions...Étais ce raisonnable de lui écrire, lui qui était si mystérieux, une énigme a ces yeux...Elle tourna en rond réfléchissant si elle devait laisser son pigeon partir a sa rencontre, la Vilaine l'aurait conseillée , sourire taquin aux lèvres...
Prenant son courage elle écrivit sans trop réfléchir telle la blonde cacher...la plume défilait sous son regard amusée.profond soupire en attachant le vélin au faucon se tenant au bord de la fenêtre...Elle le regarda partir se demandant si réponse serait faite en retour...

Toujours à la fenêtre elle aperçu son père , sourire enfantin aux lèvres elle partit a sa rencontre, discutant de tout et de rien comme a l'accoutumer, il avait du travail...elle se devait de le laisser partir, un baiser de père a fille, des mots tendres et réconfortant elle sourit et repris le chemin de sa promenade.

La nouvelle arriva, il lui répondit, elle lu et relu, il se souvenait d'elle et de son passage à Rieux, il lui annonçait son arrivée en compagnie de la Vilaine...Ses pensée se tournèrent pour elle, elle sentait qu'elle en ferait une bonne à son arrivée , se qui ne manquerait pas d'animer un peu cette hall endormis depuis leurs départ...Elle serait la demain pour leurs retour bien que la tristesse d'avoir du dire adieu à son ami le blondin fut dur...
Elle retourna vers sa demeure, voir si kergeun avait besoin de quelque chose, elle se répétait... demain...demain...la vitalité revient.

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Tinkerbell18150
[ De la joie...au trou de mémoire ]

Ils étaient de retour, la vie du pendu ferait son retour , Ness était déjà passer par la, réflexion sur son énigme, que voulait elle dire...
Elle se garda bien de montrer à Ness sa joie de la revoir, teigne contre vilaine toujours de rigueur, cela ne changerais pas, elles était trop fière...
Jacasserie, papotage encore un moment de passer en taverne, il était venue... lui si mystérieux, il parlait peu...son regard vagabondant partout...que pensait il ? elle se trouvait dans l'incapacité de comprendre...
Moment pénible de se retrouver seul avec lui ne sachant que dire...un sourire paroles échanger, choppe vider...nettoyage de table et inspection du plafond...mais toute bonne chose a une fin la tornade vilaine arriva suivie de Ryo...les coquins ...
Petits sourires , curiosité engagée... elle proposa à Mac de loger dans la chambre d'ami ne voulant se résigner à le dormir dehors.Pas besoin de demander à la vilaine si elle le voulait aussi...elle voulait dormir...les verres avalés lui tournait la tête...salutations, sourire, moqueries....

Elle appris a voir Mac comme quelqu'un de complexe... sincère et mystérieux...
Lendemain difficile que c'était il passer ....

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