[RP] Quand il faut se battre

J'étais allée faire un tour dans la ville et autour de la ville, et je tomba sur le Shômin Belsa-san. J'alla vers elle pour lui parler.

Konnichi wa Belsa-san

Je me présente à vous. Je suis Yagyu Shushie du clan Matsudaira.

Je viens à vous pour vous dire que je suis arrivée à Nakatsu et que je suis Chef de lance aussi, donc si des personnes veulent rejoindre ma lance, ils seront les bienvenus.

Le bateau de notre ex-daimyo Dark-sama est reparti chercher des volontaires à Iwakuni, il y en a pas mal, je dirai environ une quinzaine de personnes vont arriver prochainement dont principalement pratiquement toute ma famille, ainsi que certains du clan Matsudaira.

J'attendis sa réponse.
_________________

Ex-Générale d'Uchi.

Un sourire au lèvres, Onibaka vint faire son rapport du jour à la Sô.

" Nos ennemis sont parvenus en au pied de nos remparts, Honorable Sô ! Quelle déception pour eux de les trouver si bien garnis . Et je vois avec plaisir que nos alliés arrivent chaque jour plus nombreux pour nous soutenir..."

Le jeune se fendit d'un salut tout ce qu'il y a de plus protocolaire, envers les deux femmes.

" Votre présence à nos côtés est appréciée Yagyu Shushie et la nouvelle de ces renforts supplémentaires n'est pas pour me déplaire non plus... J'aime à penser que nous offrirons à ces importuns une réception digne et des funérailles solennelles! Après tout le sens de l'hospitalité d'Uchi est renommé dans tout l'archipel, n'est ce pas..."

Puis se tournant vers Belsa, reprenant un air plus sérieux:

" Je retourne au rempart nord, nous avons encore des préparatifs à terminer pour assurer une réception chaleureuse à ces malotrus d'Otomo. Mes gardes et moi restons à vos ordres, Belsa."

" Le mot d'ordre du jour de nos volontaires est défense impénétrable : Fukakaina bōei !"
_________________

_________________

_________________

_________________

_________________

_________________

_________________

Pas le temps de se reposer pour Yoshe. A peine débarquée, elle se joint à un groupe de défenseur et part en patrouille autour du village.

Le campement de l'armée à l'entrée du village ne bouge pas. Elle regarde au loin ne voyant qu'ombre et lumière. Elle s'assoit restant à l'affût du moindre bruit, du moindre mouvement.

Elle aimait se camoufler dans l'ombre pour surprendre ses adversaires, mais cela ne serait pas cette nuit que le combat allait commencer ...

Les lumières commencent à danser et le campement se replit. Yoshe soupire déçue, décidément elle qui voulait de l'action, elle devrait aller la chercher ailleurs ...

Elle décide de retourner dans le village et croise un beau et grand homme aux regard d'acier. C'est tout sourire qu'elle s'approche lui demandant comment la nuit s'était passée ...

Au même moment, un homme se met à crier ! Surprise elle se retourne et l'écoute.

hummm ... interdiction aux femmes de ces saligos de s'approcher du lit de mon chéri, par contre pour ce qui est de dominer, je suis partante.

Elle sourit, prend la main de Hooks et l'entraîne en gargote pour boire un bon saké.
_________________

Akina, arrivée sur place, regarda la future ex-générale.

Pas d'instructions vous dites ?

DEFENSE DE NAKATSU en priorité ça ne vous suffit pas ?

Par ailleurs je tiens à vous signaler que les réunions du conseil se font au conseil et non par le biais d'oiseaux des plus bizarres.
Or vu votre présence au conseil, il est clair que vous ne devez pas être au courant de grand chose.

Pour le reste, je pensais passer sous silence vos dernières idioties en public mais vu vos propos diffamatoires je ne vai speut-être pas me gêner.

_________________

URGENT !!!!!APPEL A TEMOINS

Citation:

A LA RECHERCHE DE TEMOINS SUITE A LA PRISE DE KOKURA.

VEUILLEZ ME CONTACTER AU PLUS VITE.

Yoshe, votre nouveau procureur.

_________________

Belsa était restée à l'écart de tout ce tumulte. Elle avait regardé partir les ennemis avec une pointe de déception... c'était maintenant la deuxième fois qu'ils jouaient avec la patience des défenseurs qui depuis plus d'une semaine attendaient un combat qui ne venait pas... Elle espéra que tous ces défenseurs ne se décourageraient pas d'attendre.

Solitude, fatigue, elle était épuisée. En se présentant aux élections, elle ne s'attendait pas à devoir gérer cet état de crise pour son village or tout son temps et son énergie elle le passait à discuter avec des villageois venant de partout, les encourager et organiser une défense...

Perchée sur son rempart, elle regarda ces villageois. La jeune femme savait qu'elle donnerait sa vie pour son village pour Uchi.

Mais maintenant elle voulait être seule... plus tard elle reprendrait son visage bienveillant et rassurant. Mais en ce moment elle voulait être seule..

Alors elle fixa la direction de Hita et passa la nuit à attendre des étendards reconnaissables qui ne manqueraient pas de revenir..
_________________

Hooks se rua vers les remparts, les enemis étaient enfin de retour, et cette fois c'était deux armées, leurs fiers étendards flottant dans le vent au dessus des soldats otomos.

Le colosse ne contempla pas longtemps le spectacle, il cria au soldat Kianjin qui passait par la, l'ordre de réunir la lance et de l'amener sur les remparts, afin qu'ils puissent faire ce pour quoi ils étaient venu.

Les otomos feraient moins les fiers lorque les lames des défenseurs les jetterais a bas des remparts!
_________________
Connais l'adversaire et surtout connais toi toi-même et tu seras invincible. Sun Tzu " L'art de la guerre "

Ayant appris que les sbires d'Otomo étaient de retour, Onibaka se rendit sur une portion des remparts. De là haut, il découvrit, les deux troupes ennemies en marche...

Déçu, il se tourna vers Guyhom.

"Seulement deux armées ? Ces rats sont trop couards pour attaquer à moins d'être à 20 contre un! On va encore devoir patienter longtemps qu'ils vident leurs égouts pour rameuter du monde? Si ça continue à cette allure, je crois bien que je vais sortir les rosser d'importance pour retrouver enfin mes nuits de repos! Pas de temps à consacrer à leurs enfantillages de pleutres à faces de kappa "
_________________

Belsa, après avoir fait le tour des troupes, retourna sur les remparts.

Elle aperçut Guyhom, depuis son retour ils s'étaient à peine croisé et elle réalisait qu'elle avait été insupportable avec lui...

Elle s'approcha des Guyhom et Onibaka et leur sourit.

Alors prêt à nourrir nos Katanas avec le sang d'Otomo?

Elle regarda Guyhom, elle savait qu'il n'aimait pas les démonstrations d'affection en publique alors elle resta sur place et regarda les armées ennemies.
_________________

non j'ai encore à faire... mais tu m'as promis un massage... alors je prend une pause!

Elle sourit et se retourna pour embrasser Guyhom et le serrer fort contre elle. Elle s'était montrée froide et distante ces jours mais au fond d'elle-même, elle avait peur de le perdre ou de le faire souffrir!

Elle chuchota tout contre l'oreille de Guyhom :

je sais que c'est ni l'endroit ni le moment de le faire, mais quand tout ça sera terminé... accepterais-tu qu'on.. hum.. régularise notre situation..

Pourquoi lui dire ça maintenant? elle n'en avait aucune idée.. Elle le fixa et rougit.
_________________

_________________

Fanfan avait délaissé les bancs de l'université pour venir rejoindre avec sa lance les défenseurs sur les remparts. Ils avaient tous répondus: présents.
Les visages inconnus des premiers jours avaient maintenant un nom, car depuis quelques jours qu'ils étaient en ville, ils avaient rencontré pas mal de gens en gargote et c'était ces mêmes visages qu'elle retrouvait là aujourd'hui.

Un petit signe vers ses amis, la main sur le katana
Une dernière pensée pour Altahir: le revera t elle?

Elle était prête

Kiriki était jusqu'à présent demeurée à l'écart de toute polémique autant que de bataille. Elle avait observé et écouté en silence. Aujourd'hui, en réponse à l'appel de Fanfan, elle s'était levée, puis engagée... non sans être auparavant passé au marché se munir d'un simple bâton comme arme.

Elle souhaitait depuis le début que les envahisseurs se découragent, mais peine perdue, il fallait se battre.

En cette fin de journée, elle s'avance donc sur la muraille à la recherche des gens de son groupe. Elle avait choisi... elle voulait se tenir à leurs côtés.

Son regard scrutant les visages, elle reconnait d'abord le grand Hooks, bien armé, à la tête d'un groupe de Miyoshi, puis un peu plus loin, Fanfan, qui se tient bravement debout tout près d'Akeo. Elle se dirige lentement près d'eux en esquissant un triste sourire.
_________________
Kiriki
Le véritable courage consiste à être courageux précisément quand on ne l'est pas.
________

_________________

Je n'ai pas sommeil, je ne suis pas fatigué. Tout autour de moi c'est le calme et mes pensées me travaillent sans cesse. Pourquoi suis-je la?

C'est mon premier voyage et ma première bataille. Peut-être sont-ils les derniers... Cette muraille devient comme une famille. Nous sommes tous frères et ceux qui nous guident nos pères et nos mères. Nous comptons sur eux et eux comptent sur nous.

Certains sont là pour la gloire. D'autre le sont pour une cause. Puis d'autre encore sont là par hasard, suivant leur destin... Ces derniers ont suivi une trace, une lumière entre la vie et la mort. Devenir quelqu'un au prix de ne plus être...

Pour ma part j'ai suivi Fanfan en compagnie d'un petit groupe et nous a réuni avec en tête Akeo. Je suis impressionné par ce personnage charismatique et fier. Je suis par là même rassuré, investi de bravoure. Son autorité me rend fort.[/b]

Mimi arriva vers Belsa comme promis...
Elle devait se retrouver toutes les deux pour les acceuillir a leur maniere,
elle regarda Belsa, lui fit une bise..

Alors ma belle, tu est prete?

Elle lui sourit et elle savait que Belsa été prete, tout comme elle,
elle se mit en place et attendit qu'ils arrivent ou qu'ils se barre en courant encore une fois..^^
elle cherchait Trans du regard, et se demander ou il etait...

Fanfan regardait les rangs sépaissir en haut du rempart faisant face aux 2 armées d'Otomo, qui sembalit encore si lointaine...

Elle croisa le regard de Kiri qu'Akéo réconfortai à sa manière.

Elle vit que Dayzo les regardait et senti qu'il cherchait lui aussi un peu de réconfort.
Elle l'encouragea

" C'est une première pour nous tous, tu sais et si tu veux mon katana, je te le cède et je prendrai ton baton. Qu'importe l'arme, c'est la volonté et la détermination qui nous feront vaincre et surtout notre esprit d'entraide et de solidarité" lui dit elle en saississant son bâton et en lui tendant son katana.

Puis elle lui chuchota en souriant: "Ne t"inquiète pas pour tes petits bras, pas trop musclés, dès qu'on est de retour à Miyoshi, je m'occupe de ton régime carné..."Puis elle ajouta:

"Reste derrière moi, je te protégerai le plus possible et surtout reste bien concentré et bats toi comme tu peux. On les fera reculer..."
Elle voulait se persuader que tout se passerai bien, ne pas se laisser envahir pas de sombres pensées...

Puis regardant à nouveau Kiri et Akéo

"Nous sommes prêts"

Tran sourit a mimi.

Toujours le saké hein! tu t'arretera jamais!
Mais tu as de la chance, si on gagne tu en aura du saké! je remplirai la reserve pour feter ca!

Il sera une nouvelle fois mimi et belsa dans ses bras...

Bon courage toutes les deux!

Il se mit ensuite devant mimi, etant plus tranquille la sachant derière lui en securité, puis regardat au loin cherchant l'enemi du regard...

Mimi le regarda et lui dit...

oui bonne chance a toi aussi...et bonne chance a vous tous...

Mimi etait prete, elle vit Trans se mettre devant elle,
elle s'eloigna de lui et se mit devant un peu plus loin...sans rien dire...

_________________

"C'est... décevant, il n'y a rien d'autre a dire! Ces couards devaient compter sur la révolte d'hier pour pouvoir entrer tranquillement aujourd'hui! Mais regardez les! Ils fuient! Voila leur seul talents! Ils n'ont eu que des victoires faciles jusqu'ici et a la première difficulté ils s'en vont!"

Hooks était furieux contre cette bande de pleutres.Ils étaient presques deux fois plus nombreux qu'eux et ils s'en allaient la queue entre les jambes, leurs étendards pliés en signe de couardise.
En secouant la tête d'un air accablé, Hooks se tourna vers la lance.

Rompez, la première tournée est pour moi...
_________________
Connais l'adversaire et surtout connais toi toi-même et tu seras invincible. Sun Tzu " L'art de la guerre "

Dayzo s'impatiente... Tourne en rond sur la muraille. Tantôt sourit a ses frères et tantôt grimace les armées d'Otomo...

Dayzo se retourne vers Akeo:

Une troisième lame ne serait pas de refus si tu es assez habile pour leur couper leur reste de dignité qui leur sert de relique entre les jambes...

_________________

_________________

La tension était retombée. L'ennemi s'était momentanement replié.

"Tu as raison, Dayzo, ce n'est que partie remise; ils reviendront sans doute encore plus nombreux, mais nous serons encore là... En attendant, bonne pêche à toi et renseigne toi auprès des pêcheurs locaux avant de poser ta canne, ils doivent connaitre les coins poissonneux..."

Puis elle se tourna vers Kiri

"Tu vois, ma belle, tes petits muscles les ont fait fuir...En attendant, on se boit ce petit saké que Guyhom nous propose si gentillement. On ne refuse jamais un peu de potion magique, nous, hein!" ajouta t elle malicieusement

Elle vit Sakitoi et Barto, comme de nombreux miyoshiens qui avaient tout quitter parfois même ceux qu'ils aimaient pour venir aider leurs concitoyens. Elle pensait à tous ceux qui étaient restés là bas et qui devaient se faire du soucis pour eux.

Katsumoto afficha un grand sourire,encore une fois Otomo fuyait.

- Ils veulent nous donner une leçons d'honneur quand nous voulons leurs en donner une mais regarder les fuirent devant la puissance réuni d'un peuple qui a a cœur ses principes et non pas l'argent!

Il se tourna ensuite vers guyhom qui,amusé insulta l'armée d'Otomo tout en lui proposant une épreuve a l'arc.Il banda son arc et regarda Guyhom en souriant.

- Quelle est la cible?
_________________

Kiriki regarde Fanfan et lui sourit. Arigato Fanfan chan. Ta présence ici et celle d'Akeo me sont d'un grand réconfort ...

Elle tend ses petites mains un peu gelées et prend un bol de saké chaud. Le tenant dans ses paumes, elle se penche et met pratiquement son nez dans le bol !

Ohh que cette chaleur est réconfortante dit-elle, le nez un peu humide.

Elle jette un coup d'oeil à Akeo qui semble absorbé par une lecture et fait un petit signe à Dayzo qui quitte les remparts pour aller pêcher.
_________________
Kiriki
Le véritable courage consiste à être courageux précisément quand on ne l'est pas.
________

Dayzo regarde Guyhom et Katsumoto amusait. Il observe leur arc comme un enfant, une coupe de saké à la main... Que c'est beau ce dit-il... et leur dit:

Je veux bien essayer le tir à l'arc, car pour l'instant les seules cibles possibles sont les fesses de cette bande de dégonflés...

Pt'etre même qu'avec la chance du débutant, je vais vous mettre une raclé...

Aller 10 points par postérieur ennemis...

Dayzo est ravi d'être encore là et de pouvoir plaisanter auprès de ces valeureux hommes et femmes... Dayzo tapote l'épaule de Guyhom et Katsumoto, lance un dernier regard vers Akeo en levant sa tasse de saké et répond au signe de Kiriki en souriant...

Cette fois Dayzo s'en va a sa pêche et retrouver un peu de sérénité...

_________________

_________________

Hooks se permit un sourire, écoutant les plaisanteries des défenseurs qui raillaient leurs enemis. Le colosse marchait sur les remparts, tentant d'évaluer l'ampleur des forces enemies. A vrai dire il était déçu. C'était a se demander s'ils convoitaient rééllement Nakatsu. Des deux armées présente il y a quelques jours, il n'en restait qu'une.

Il salua les défenseurs présent sur les remparts et continua sa ronde, perdu dans ses pensées, tentant de se représenter la bataille a venir... si elle avait bien lieu

Bon bon bon... vont ils se battre cette fois?
_________________
Connais l'adversaire et surtout connais toi toi-même et tu seras invincible. Sun Tzu " L'art de la guerre "

_________________

Dayzo se retourna face a Etsumii et répondit: Mais regarde tout autour de toi voyons... Ne sommes nous pas tous magnifique?

Dayzo s'inclina tout en riant... On est beau, on y peut rien c'est comme ca... On l'a pas choisi! Les Otomos sont pas beau eux, pas de chance pour eux, c'est la vie!!!

Fanfan arriva à son tour sur le rempart. Elle avait prévenu sa lance, mais avait un peu flané en gargote avant de venir. Elle aimait y rencontrer les gens.
Alors qu'elle se plaçait, elle vit les visages connus du départ, et d'autres qu'elle ne connaiisait pas encore


"Konni à tous...Kiri arrive...Barto,aussi...il va pas tarder lui non plus..."

Puis s'adressant à Dayzo dont l'enthousiasme faisait plaisir à voir

"Toujours pas envie de te servir de mon katana? Il est tout neuf, tu sais, il n'a pas encore servi..."ajouta t elle en l'enlevant de son fourreau

Puis voyant Etsu un peu perdue sur ce rempart

" Tu vois, c'est là qu'on les trouve les hommes...Pas en gargote...On va leur montrer ce que valent les Uchiens à ces Otomiens, hein!..." lui dit elle en lui décrochant un clin d'oeil.

Dayzo aperçu Fanfan qui arrivait en toute hâte mais un peu en retard...

Marraine, j'ai failli vous attendre!!!

A la proposition de prendre le Katana de Fanfan, Dayzo répond: Honorable Marraine Fanfan-san je ne puis accepter ce Katana car de plus vous le portez très bien. En ce qui me concerne mon bâton est à la hauteur de mes convictions. Voyez-vous il y a certains hommes pour qui le Katana compense ce qu'ils ne pourront jamais avoir. En ce qui me concerne je me sens très bien de ce côté là...

Dayzo s'incline respectueusement face à Fanfan...

Uryu arriva sur les remparts avec sa soeur Airi et son amour Setsuna, à la demande de son ami Guy.

Bon, j'espere couper une ou deux tetes cette fois ci...
A moins qu'ils en ont pas assez dans le Hakama pour combattre avec une armée contre des lances....

Konnichi wa tout le monde !! alors quelles sont les nouvelles de ces lâches ?

Bartoyoru se dirigea vers fanfan, et salua les autres en passant ...

Il tendit un petit paquet à son amie, et sortit sa pipe d'écume de sa poche

" j'ai pensé à toi fanfan, j'ai ramener quelques champignons de notre jolie forêt, tu sais ce qu'on pourrait en faire ...! J'ai aussi un peu de saké dans ma gourde pour ceux qui ont un peu froid , ça réchauffe !!"

en regardant sous les remparts il vit l'armée d'otomo qui patientait

" dites donc ils attendraient pas une invitation des fois ? quelqu'un à penser à faire des cartons d'invitation ? parce que ces otomos ont l'air timides, ils vont jamais vouloir entrer .."

Bartolan sourit en tirant quelques bouffées sur sa pipe ...
_________________

Eclatant de rire, à la lecture du torchon couvert de fautes grossières (décidément ces otomiteux ne respectaient rien pas même la langue de leur ancêtres) qu'on leur avait fait parvenir, Onibaka se pencha par dessus les remparts.

"Rendre Nakatsu ? Vraiment ? Et à qui ? A ton armée de majorettes otomiteuses qui ne sait que faire de jolies manoeuvres et lever des nuages de poussière, chère cheftaine de revue ? Cette demande en plus d'être ridicule est limite offensante, on pourrait croire que les gens d'Uchi ont la même absence de courage que celle affichée par Otomo. Enfin pour ce qui est des frères et des soeurs, nous en avons à revendre pas besoin de vos marchandises importées, garde ta camelote. "

Mielleux, Onibaka ajoute:

"Approchez si vous êtes plus que de pauvres pantins et nous vous ferons rendre gorge déjà, si vous désirez un acompte! Sinon retournez dans votre "otomo" et essayez de trouver un homme ou deux , des vrais hein, pas de la danseuse emplumée comme ce ramassis qui s'étale sous nos yeux!"

Ayant donné le fond de sa pensée, Onibaka reprit sa ronde
_________________

Oh crois moi Akéo, je me battrai jusqu'au dernier de leurs soldats. J'attends juste d'en voir un ...
_________________

Belsa arriva trop tard...

Euh... Oni y avait un papier pour moi?

Regard d'Onibaka en direction des lieux d'aisance, grimace de la jeune femme..

plutôt que de gaspiller du papier ils pourraient passer aux choses sérieuses.

La shomin haussa les épaules et retourna au Sô, distribuer la nourriture aux volontaires.
_________________

La jeune shômin pria pour les guerriers et Thaï qui s’était fait injustement massacré par Otomo. Enfin ces envahisseurs montraient leur véritable visage ! Enfin la cruauté de ces hommes était affichée aux yeux de tous. Mais quel courage d’attaquer plus faible pendant que des armées reculent devant une ville qui elle est forte ? Est-ce ça l’honneur pour Otomo ?

Elle s’inclina et resta silencieuse quelques instants. Elle sentit sa tête tourner, depuis quelques temps des vertiges la surprenaient. Belsa ferma les yeux pour calmer cette sensation désagréable.
Non ce n’était vraiment pas le moment.

Mais pourtant depuis quelques temps, ses membres semblaient douloureux et elle n’avait plus d’appétit.
Sûrement toutes ces gardes et le travail…

Elle releva les yeux et chercha du regard Akeo, elle savait qu’il étudiait la médecine. Peut-être aurait-il un remède pour lui redonner un peu d’énergie ?

_________________

_________________

_________________

Imperturbable, Onibaka fixait du haut des remparts les armées des envahisseurs d'Otomo continuer leur valse hésitation. Les masques étaient tombés, plus question de libération désormais, ne restait que le choix entre la soumission et la mort.

La politique l'ennuyait au plus haut point, surtout lorsque les hommes s'en servaient pour justifier leurs actes surtout les plus vils...

Nakatsu était sa ville, il y avait vécu depuis de longues années. Il y avait rencontré des collègues, des concurrents et des amis. Il y avait trouvé l'amour aussi. Il avait pourtant aussi commercé et lié des liens d'amitié avec des habitants de Kurume, sans jamais se départir de sa franche bonne humeur. Comment avait-on pu en arriver là?

Uchi avait privilégié l'administration et Otomo l'armée ! Nos dirigeants ont bien trop longtemps été des naïfs visiblement. Et Otomo qui osait se targuer de venir nous offrir la Libération ! Quelle blague tragique ! Otomo avait des armées, la tentation était trop belle d'en faire usage. Voilà tout. Frères et soeurs! La belle famille que voilà qui vient menacer, fomenter des révoltes et prendre par la force.

Onibaka ne savait trop bien que la torche de la guerre avait été jeté sur leurs terres. Les envahisseurs venaient les tuer et installer leur joug. Ne vous affolez pas voyons, il sera doux et profitable, nous répètent-ils à l'envie. Courbez la tête, ouvrez vos portes ...

Visiblement eux aussi savaient être naïfs parfois. Jamais les habitants d'Uchi n'accepteraient de leur jeter aussi facilement cette ville en pâture. Beaucoup allaient mourrir non pas pour un concept aussi abstrait que l'honneur mais pour la défense de leurs foyers, de leurs familles, de leur droit à disposer d'eux-mêmes.

L'honneur est dérisoire alors, la lutte avait été voulue par Otomo. Que le sang des héros tombe en pluie sur leurs fronts avides. Nos "frères et nos soeurs" viennent nous tuer pour notre bien. Rien à voir avec un guerre d'annexion, Otomo a des idéaux plus nobles voyons. Dommage pour nous ces idéaux, ils savent en faire si facilement abstraction lorsque l'occasion se présente de poignarder dans le dos. Comment croire alors une seule de leurs promesses ?

Jetant un oeil sur les compagnons qui s'alignaient à ses côté, il esquissa un sourire. Les bannières de Hita et Kokura leurs cités soeurs, mais aussi Iwakuni, Mioshi, Masuda, Matsue et bien sûr Nakatsu. De tout le daimyo avait accourru des renforts, certains fièrement et martialement équipés. D'autres portant les tenues de fonctionnaires, d'artisans, de pêcheurs, d'agriculteurs ou de simples hères et maniant de simples batons ou encore mains nus mais coeur fier. Tous réunis dans un seul but. Faire barrage aux Usurpateurs. Et qui sait un jour peut-être libérer les cités natales de leurs parents et amis forcées par de viles traîtrises.

La guerre de Libération d'Uchi serait longue et sanglante à n'en pas douter, mais les kamis connaissaient leur courage et reconnaitraient un jour leur bon droit. Un jour Nakatsu serait délivré de la menace étrangère. Un jour Hita et Kokura verraient l'Occupant mis en déroute.

Le temps de la paix s'achevait, sa vie prenait un tournant inattendu. Désormais, il refermait la parenthèse de sa vie de fonctionnaire et d'enseignant dévoué à sa ville et à son kuni, au savoir. Désormais, il allait devoir participer à la Résistance. Il lui faudrait faire couler le sang de ceux qu'il avait peut être cotoyé, avec qui il avait peut être trinqué à Kurume. Son coeur se serra à cette idée, mais on ne lui laissait pas le choix, Otomo voulait du sang et des conquètes.

Ils avaient leurs conquètes, maintenant ils venaient pour le sang...
_________________

Fanfan avait repris sa place sur les remparts avec sa lance qui s'était étoffée encore de quelques habitants de Nakatsu.
Kiri, Dayzo et Barto étaient toujours là, avec la même foi qu'aux premiers jours quand ils avaient quitté Miyoshi pour venir en aide à leurs concitoyens. Ils étaient maintenant isolés comme eux, mais toujours persuadés que leur démarche était importante pour montrer qu'on était tous solidaire.
Un petit konni à Belsa, Akéo, Guyhom, Oni et les autres puis son regard se fixa au loin.
Un sourire aux gens de sa lance.

Combien d'armées seraient au pied du rempart aujourd'hui
Combien de traites se mélaient aux villageois et se révolteraient contre leurs concitoyens?
Combien de villageois de Nakatsu, d'Hita ou de Kokura augmenteront encore aujourd'hui les rangs des résistants?
Combien de villageois de Miyoshi, Iwakuni, Matsue et Masuda apporteront leur soutien dans ce combat après la lettre qu'Akéo avait écrit?
Combien de villageois régrettaient ils déjà l'envahissement des Otomiens sur leur terre

C'est toujours interrogative mais plus déterminée que jamais que Fanfan concentra son regard sur l'horizon afin de distinguer les oriflammes des armées otomiennes...

Petite lumière bistre de l'aube, petit matin frais et humide, Kiriki, assise en tailleur, termine son deuxième origami.

Gestes lents, précis, esprit concentré, seul existe le papier, la forme, le pli exact. Face au soleil levant, elle s'interrompt finalement avec le sourire et offre son visage aux premiers rayons de l'astre de feu. Elle a le corps un peu courbaturé mais l'esprit apaisé et le mental satisfait. Si elle n'a pas retrouvé toute sa sérénité, elle se sent néanmoins apaisée et fière de son travail. Elle se lève doucement, s'étire longuement et fait son salut au soleil.

Puis, prenant délicatement entre ses doigts ses deux colombes en papier, elle les lance dans l'espace ouvert du haut des murailles. La voix un peu rauque, elle s'écrie : « Pour la paix ! Pour le repos de l'âme du capitaine Thaï et de sa compagne! » Elle laisse l'écho répéter ses paroles et les amener jusqu'aux troupes au loin là-bas.



Alors elle range ses papiers et ses ciseaux dans sa sacoche de soie, et prend le sentier qui descend de la muraille et la conduit vers un petit coin tranquille pour se reposer un peu.
_________________
Kiriki
Le véritable courage consiste à être courageux précisément quand on ne l'est pas.
________

_________________


Sergent de la garnison de Matsue

_________________

Depuis combien de jour Kianjin avait il débarqué de ce bateau ?Il avait perdu le décompte , accaparé par ses besoins vitaux tels que manger , travailler , s'entrainer .
Il côtoyait des personnes , comme lui , venues des 4 coins d'Uchi , défendre plus qu'une terre .
Cette idée prenait corps en son esprit , et il se sentait un avec tous les défenseurs , qui au petit matin se trouvaient là , le corps pas toujours alerte , mais l'esprit vif .
Il reconnut beaucoup de ses voisins , les salua , discuta avec certains , de tout de rien , seulement parler , montrer que l'on est ensemble , œuvrant dans un même but .

Son passé inconnu ne le troublait plus , malgré des réminiscences sporadiques , seul l'avenir incertain lui montrait que la vie pouvait être courte et méritait d'être vécu comme une suite de moments tous plus unique les uns que les autres .

Il trembla , non pas de froid , mais de l'idée que l'avenir de beaucoup allait surement se jouer aux dés en ce jour gris.

Il fronça les sourcils ,

Il murmura pour lui même


C'est ça la vie , des choix et des chemins pavés de trous béants qu'il convient d'enjamber sans y tomber .


Il jeta un dernier regard à l'extérieur de l'enceinte fortifiée sur laquelle il se tenait , sur la brume qui en disparaissant laissait voir les différents campements des envahisseurs , qu'ils étaient nombreux ...
Mais pas invincibles ...

Lorsqu'il se retourna pour rejoindre son peloton , un sourire éclairait son visage .

_________________

Belsa courrait entre le Sô, le marché, les remparts... Elle était continuellement suivie par des cormorans, elle se demandait parfois si elle ne pourrait pas les utiliser comme arme!

Elle était consciente qu'elle manquait d'heure de sommeil et le peu de riz qu'elle avalait ne suffisait pas mais son énergie elle la puisait en regardant et écoutant ces villageois chaque jour plus nombreux à vouloir défendre leur ville et leur province!

La jeune femme faisait abstraction des douleurs qu'elle ressentait parfois dans son ventre. Elle ignorait ses vertiges et se cachait quand les nausées la prenaient par surprise.

Parfois quand elle avait mal elle caressait son ventre en pensant : c'est pour t'offrir un monde libre que je fais tout ça... bientôt je pourrai me reposer..
_________________

Uryu reprit sa place sur les remparts, demandant à sa cherie Setsuna et à sa p'tite soeur Airi de rester derriere lui... et quand il vit Guy, il lui dit...

Tiens, passe devant toi

_________________

Uryu sourit à son ami puis songea:

Un testament pour une institution??
Hummm va falloir que je crée une association moi...
heu...

Uryu réfléchissa un instant, un lac... des poissons...

Que dirais-tu de l'association de la peche à la truite? non, mieux la peche aux Totos Maux
mais il lui faudra un nom à cette association...
Hummm la peche aux Mulets.. voila j'ai trouvé et j'suis sur que t'y verseras une partie de ton testament...

Uryu ricana à ses propres propos et repartit à nouveau sur les remparts

Ils étaient là à nouveau, présents et fidéles. Profitant bien de leurs jours de repos pour être tous les deux. Keanu soigné par Hinowa ne prenait pas la situation avec drame. Non, la blessure était légére. Certes, il s'en serait passé de ressentir cet événement. Malheureusement, on ne pouvait pas faire autrement vu la situation.

Un ou deux jours ensemble. Puis ils retrouvérent le chemin des remparts, bras dessus, bras dessous. Keanu prit grand soin de ne pas appréhender son retour en ce lieu mais non, il n'eüt aucune peur ni recul. Bien emmitouflés dans leur couverture, soudain, un nouvel assaut fit fureur dans la nuit.

Les coups pleuvérent sans savoir combien ils étaient ni d'où cela pouvait provenir. Keanu reconnu à nouveau le bruit de la lame d'un katana qui fouettait les airs et s'abattait sans cesse autour de lui. Il sentit plusieurs présences. Il tourbillonnait sur lui-même avec son bâton, voulant faire fuir ou trop s'approcher de lui.

Certainement, une faille. Uns seconde d'inattention, et c'est un sentiment connu qu'il vient l'envahir à nouveau. Comme un déjà vu. Il sent une lame le prendre de plein fouet. Il gesticule comme il peut pour ne pas se laisser approcher encore plus. Son bâton bien en l'air pour riposter tel un aveugle se défendant comme il peut, soudain, son arme fut détruite d'un seul coup.

La lame du katana plus profonde cette fois-ci en son corps fut retirée avec une lenteur incroyable comme pour bien lui faire sentir toute la souffrance. Tombe sur un genou au sol, la main au flan et s'écrie, éperdu tout seul sans défense:

HIIIIIINNNOWWWAAAAAAAAA.....
_________________

Dayzo pris place sur la muraille... Il était de garde ce soir et déterminé à en découdre avec l'ennemi. Il est attentif à chaque consigne donné par ses ainés. Précis dans l'exécution de celles-ci:

Lui qui était si rebelle envers l'ordre établi. Lui qui défiait sans cesse l'autorité en la remettant en cause. Lui qui n'aimait pas recevoir d'ordre et ne reconnaissait aucun maître dans sa vie, se soumet aujourd'hui à ceux qu'il éprouve être ses guides dans le chaos. Son statut lui donnant la fonction de défendre la force et d'être offensif face aux assauts ennemi.

Il fait le vide dans son esprit, mais en vain. Il ne peut s'empêcher de penser. Il est inquiet, en colère de son manque d'aptitude au combat. Il a peur de perdre sa bien aimé ainsi que sa Marraine. Sa colère le hante de ne pas être capable de les protéger, de ne pas être suffisamment fort enfin que son corps puisse être le rempart salutaire pour elles face au chaos.

Son regard se plonge dans les yeux de tous ces hommes et ces femmes experts de la guerre. Ceux-la même qu'il considère être des guides fiables, réactifs et fidèles:

Yoshe, Akeo, Night et tous les autres donnaient moi la force d'être le prolongement de vos convictions les plus puissantes et si je meurs ce soir protégez Etsumii et Fanfan...

_________________

Ayant quitté les rives du lac, Kiriki courait aussi vite qu'elle le pouvait, ne sentant ni la peur, ni la fatigue... Le temps qu'elle arrive sur les remparts, les défenseurs avaient réussi à repousser l'ennemi ! Elle admira la bravoure et l'efficacité de leurs troupes.

Essoufflée, elle regarda autour d'elle et vit avec tristesse que certains avaient été blessés et quelques-uns semblaient assez mal en point.

A ses pieds, une femme légèrement blessée lui demanda son aide... Elle l'aida à se remettre sur pied et descendit doucement le sentier vers la maison de soins en la tenant fermement par la taille et en se soutenant avec son bâton.
_________________
Kiriki
Le véritable courage consiste à être courageux précisément quand on ne l'est pas.
________

Elle n'était pas tranquille. La blessure de Keanu n'était pas guérie mais son compagnon relativisait les choses et voulait retourner se battre.
Ensemble ils reprirent donc le chemin des remparts, avec toujours cette armée d'Otomo qui ne lâchait pas prise.
Hinowa avait glissé son bras sous celui de Keanu. Ils traversèrent les remparts en saluant les défenseurs qui étaient déjà là. Beaucoup n'étaient pas de Nakatsu mais risquaient leur vie aussi à leurs côtés pour faire front contre les envahisseurs.

Ils venaient à peine de prendre leur tour de garde emmitouflés dans la même couverture quand à nouveau ils furent assaillis par une attaque plus virulente que la précédente.
Hinowa et Keanu furent séparés , chacun devant affronter l'ennemi, défendant sa propre vie.

HIIIIIINNNOWWWAAAAAAAAA.....

Dans ce cri qui lui glaça le sang, la jeune femme ne reconnut pas la voix de son aimé. Ce n'est qu'en se tournant vers la provenance du cri qu'elle vit Keanu, un genoux à terre et devant lui, son assaillant retirant du corps de son compagnon la lame ensanglantée de son katana.
Il lui sembla qu'elle avait cessé de respirer, que le temps s'était figé. Les bruits agressifs de bataille autour d'elle devinrent un brouhaha de sons graves étouffés.
Elle qui n'avait jamais connu la haine, ressenti une rage profonde montant de ses entrailles. Levant son bâton elle fonça en hurlant , frappant à tout va tout ce qui se trouvait d'ennemi entre son Keanu et elle. Son bras prolongé de son bâton formait des arcs de cercle avant de frapper à nouveau en souhaitant ardemment que la tête sur laquelle son arme de fortune venait de s'abattre était celle de celui qui avait plongé son katana dans le ventre de son homme.

Ils réussirent encore à repousser l'assaillant. Hinowa lâcha son bâton pour tomber à genoux devant son aimé qu'elle recueillit dans ses bras. Avec une infinie douceur, elle l'enlaça, le berça en laissant couler ses larmes.

.. Keanu , mon amour... je suis là..

Les blessés, les morts de part et d'autres furent ramassés. Keanu fut porté sur une civière puis transporté à la maison de soins. Tout le long du chemin, Hinowa lui tint la main. Elle resterait avec lui le lendemain. Mais le jour suivant, ça serait seule qu'elle remonterait sur les remparts, pour se joindre aux défenseurs de Nakatsu.
Jamais elle n'aurait imaginé être séparée de lui; son amour, sa vie. Quand elle sera sûre qu'il sera hors de danger, elle reprendra les armes . Elle n'abandonnera pas, quoiqu'il lui en coûte...

_________________

Sur le rempart Nord, dans un angle jusque là boudé par l'Envahisseur, se tenait la Lance de l'Archipel. Navrés de n'avoir pu jusqu'alors faire leurs preuves aux cotés de leurs camarades plus aguerris, femmes et hommes s'ennuyaient ferme, même si le soulagement de ne pas avoir à risquer sa vie se lisait sur les visages de ces simples paysans ou artisans. Seul, une sentinelle scrutait les ténèbres pour débusquer toute approche ennemie...

Alors qu'il semblait bien que la nuit allait encore se passer sans alerte notable, soudain la vigie fit signe à ses compagnons de se mettre en position. Quelque chose se passait visiblement en contrebas....

Dans un silence de mort, chacun se saisit de son arme et rejoint son poste en toute hâte. Et effectivement , voilà que se présente une petite troupe d'Occupants.

Quelques signes sont échangés, les mains se crispent sur les bâtons et les trop rares lames quittent leur fourreau. Onibaka, son sabre à la main, fait une courte prière aux Kamis tous puissants, afin qu'ils protègent sa petite troupe de volontaires bien peu formés aux arts de la guerre. Puis, il ajoute un mot d'excuse à sa lame, présent d'amour qui risque hélas d'être souillés du sang d'un Envahisseur sous peu.

Une série de chuintement monte depuis les ténèbres sous les remparts. Comprenant de quoi il s'agit, le tisserand fait signe à chacun de s'aplatir contre la muraille. Quelques instants plus tard, une demie douzaine de crochets métalliques entourés de tissu tintent sourdement sur le chemin de ronde avant de revenir en glissant s'arrimer aux murs.

Les grattements et les grognements étouffés indiquent que l'escalade a commencé pour les assaillants. Mais les femmes et les hommes de la Lance de l'Archipel sont fins prêts désormais à les accueillir.
Le signal est donné, les gardes s'avancent et prennent position. Alors que les assaillants parviennent au parapet, ils sont accueillis par une grêle de coups assenés avec plus d'entrain que d'efficacité. La première vague désarçonnée est bientôt en route par la voie des airs pour rejoindre le sol quelques toises plus bas... Quelques bruits sourds indiquent que les atterrissages ont été plutôt lourds et peu contrôlés, et que certains des assaillants en ont entrainés d'autres dans leur chute.

Leur tentative furtive étant désormais vouée à l'échec et étant fort peu disposés à risquer leur peau, le reste des assaillant s'empresse de se laisser glisser au sol et de fuir au plus vite pour regagner l'abri de l'obscurité, se bousculant mutuellement dans leur fuite éperdue.

Voyant certains gardes se pencher pour saisir leurs arcs, Onibaka les arrête d'un geste.

« Ils ont eu leur compte, laissez les emporter leurs blessés, ceux là ne reviendront plus ce soir... Qu'ils racontent ce qu'il en coûte de vouloir s'attaquer à des gens libres et fiers de leur cité ! »

Laissant ses gardes commenter entre eux la victoire qu'ils venaient de remporter sur un ennemi trop confiant. Ne pas craindre les habitants de Nakatsu quand il s'agit de défendre leurs demeures et leurs familles. Les fous ! Le sang allait encore couler longtemps avant qu'ils ne comprennent...

Jetant un œil aux rares ennemis assez courageux pour être prêts à aider leurs camarades blessés au risque de prendre une flèche, -flèches qui ne viendraient pas d'ailleurs, heureusement pour eux-, Onibaka avise un homme gisant au sol, son cou formant un angle bizarre. Rengainant son arme, il récite une courte prière pour cet ennemi que la mort avait emporté. Deux autres semblaient bien mal en point et un dernier boitait bas...

Quatre de moins pour les prochains assauts...
_________________

Étant encore sous le choc, et prenant conscience avec étonnement de la violence qui peut se loger en elle, Kiriki promène lentement son regard, sur les lieux de la bataille. Elle voit des morts gisant dans leur sang, des blessés qui tentent de se relever avec peine, d'autres qui reçoivent de l'aide et se retrouvent allongés sur une civière.

Elle entend des plaintes, mais surtout des échanges à voix basses. Plusieurs défenseurs ressentent une fierté d'avoir pu semer la déroute chez les assaillants et comptent leurs blessés et les morts qui ne viendraient plus les attaquer ! D'autres parlent de leurs proches qui doivent s'inquiéter pour eux...

Voilà Fanfan qui s'adresse à elle et lui tend un papier : « Tiens , lis, c'est un petit mot de Raina et surtout ne m'en fait pas un kirigami!» Il n'y a qu'elle pour la faire sourire dans un moment pareil !

Un main se pose sur son épaule... elle sursaute légèrement. Puis une voix : Êtes vous blessée Kiriki sama ? Puis je vous être utile ?

Levant les yeux, elle reconnait le visage fatigué de Kianjin. Dans son regard, une bienveillance, qu'elle n'avait pas rencontré dans les yeux d'un homme... depuis Nashi...

Je ne crois pas être blessée Kianjin san. Mais j'accepterais volontiers que vous m'aidiez à me relever puis si vous avez le temps, si vous pouviez... enfin... me reconduire au camp...
_________________
Kiriki
Le véritable courage consiste à être courageux précisément quand on ne l'est pas.
________

Dayzo vient de sortir de la gargote et va rejoindre quelques compagnons sur la muraille... Il est tard, la nuit fraiche, des hommes en armes patientent leur ennui comme ils peuvent.

Kianjin l'avait invité a partager un jarre de saké... Mais quelle ironie cette convivialité. c'est tout ce qu'on a pour l'instant. Une muraille, de l'amitié, des ennemis et... du saké.

Nous n'avons rien d'autre à faire que de boire et d'attendre la mort si certaine arriver là, non plus sans surprise puisque habitué à son rythme, mais fauchant sans savoir qui, ni comment, ni pourquoi?

Kiriki devait nous rejoindre après sa pêche miraculeuse de crapets que l'on va se faire griller. Petit moment à partager, simple entre personnes de bonne compagnie...

Hey!! Kianjin, alors tu me la sert cette tasse de saké... en attendant Kiri, on va tout de même pas ce laisser aller, non?

Le paradoxe de la guerre c'est qu'elle a du bon à favoriser les rencontres, l'amitié et aussi... l'amour...

Kianjin sortit la bouteille de saké qu'il avait acheté dans la gargote du Nippon juste avant d'en sortir .
La garde serait longue et le saké atténuerait la froideur de la nuit , qui commençait déjà à se faire sentir .
Kian remplit 2 bols et en tendit un à Dayzo , en souriant .


Tient prends ça mon ami et attendons Kiriki avec ses crapets , elle ne nous a pas dis combien de temps ça lui prendrai pour avoir de quoi nous faire un festin .Ca pourrait être long .

Kianjin s'assit en regardant l'horizon .
Il restait suffisamment de saké dans la bouteille , largement de quoi servir Kiriki quand elle arriverait .Kian avait été impressionné par sa descente ...
Cette femme l'interpelait et lui plaisait , et pas seulement pour son gout immodéré pour le saké ...

Une leçon qui lui couta presque la vie... On pouvait dire que Zak revenait de très loin!
Encore une dizaine de jours et il pourrait revenir aider sur les remparts pour que Nakatsu ne tombe pas aux mains de ces chiens d'envahisseurs!

Il serra un peu plus fort son katana et entreprit une série de figures d'attaque,
imaginant à chaque mouvement de sa lame,
une tête grimaçante d'Otomien tomber dans la poussière...

Son régime à base de cochon lui redonnait petit à petit des forces et il en avait bien besoin!
Cette blessure à la tête l'avait fortement diminué...
Il envoya une prière à HACHIMAN pour qu'il soutienne les efforts de nos vaillants défenseurs!
_________________

Kireo était tous les jours posté sur les remparts. Il n'avait pas encore pris part aux combats, il se tenait en arrière garde prêt à défendre, tout juste avait il assommé un Otomien qui avait venement essayé de passé les murs de la ville.

Il voulait en découdre, et s'impacientait de plus en plus, bien qu'il risquait sa vie chaque jour pour défendre sa ville, mais peu lui importait il ne faisait que ce qu'il lui semblait juste.
_________________

Dès que l'alerte fut donné, Hooks mit sa lance en formation. Il avait déja procédé ainsi lors des derniers combats et sa lance s'en était toujours sorti honorablement. Il comptait remporter ce combat comme ils avaient remportés les précédents. Une ligne infranchissable faites d'acier au centre et de bois sur les cotés.

Foooooormez la ligne! Lames aux centres, batons sur les flancs!

Il se plaça aux centre de la formation, katana en garde basse et attendit la vague otomienne de pied ferme. Le combat fut bref, mais sans merci. Ces hommes rendaient coups pour coups. Un otomien réussi a tromper sa garde et lui assena un coup de baton.

Une grimace pour toute manifestation de sa douleur, le colosse saisit l'arme de son adversaire et la brisa pour la jeter a ses pieds. Puis, il empoigna son katana et repoussa son adversaire d'un coup de taille, le marquant d'une plaie sanguinolante au ventre avant que celui ci ne s'effondre inconscient sur le sol.

Puis le combat reprit, tout aussi sauvagement qu'il avait commencé
_________________
Connais l'adversaire et surtout connais toi toi-même et tu seras invincible. Sun Tzu " L'art de la guerre "

Panyia se trouvait une fois encore sur les remparts... un mauvais présentiment tordait ses tripes d'angoisse.
Les mains crispées sur son bâton, elle scrutait la nuit avec attention quand soudain, les évènements se déroulèrent d'un coup, sans qu'elle puisse les maitriser.

La bulle silencieuse de l'ingénue explosa au son des cris,des coups de katanas et de bâtons.
Elle réussit à se défendre au début, assenant un coup sur le crâne de deux adversaires comme le lui avait dit Maruku.

L'ingénue ne voyait plus rien, les larmes coulaient, la panique s'empara d'elle quand un premier coup vint la frapper aux cotes.

Elle laissa échapper un hurlement de douleur, cherchant à rester debout, son bâton lancé contre ses adversaires à l'aveuglette. Une main plaquée contre son flanc, la jeune femme n'eut pas le temps d'atteindre quoique ce soit quand plusieurs coups la mirent à terre la plongeant dans une demi-inconscience. Les lâches la battaient à mort, ignorant ses suffocations et ses supplications.

Elle ne put voir les autres personnes de sa lance tomber avec elle. Déjà son esprit partait, retenu difficilement par son envie de vivre.
_________________

[Juste après l'assaut]


Avant les combats, il leur a dit, comme une plaisanterie, de bien serrer les fesses, en prévision de ce qui les attendait. Mais derrière le ton badin, c'est une réelle inquiétude qui a commencé à grandir chez le jeune chef de clan. La crainte que le sort n'épargne pas amis, connaissances et personnes qu'il commence à apprécier à force de partager le quotidien de ces courageux assiégés.

Maruku et May se sont préparés à accueillir le plus de blessés possibles à la pension, mais dès que la fureur des combats a laissé place au seul chant des mourants, l'apprenti-médecin a temporairement déserté son poste pour se rendre là où l'assaut a frappé le plus durement.
Il faut qu'il sache, qu'il s'assure que tout le monde va bien.

Escorté par un paire de balèzes pousseurs de charettes, il erre entre les ruelles, escalade les remparts, parcours le champ de bataille qui a vu se dérouler de sanglants corps à corps avant que les assaillants soient repoussés, au prix, semble-t-il, de lourdes pertes parmi les irréductibles de Nakatsu.

Chemin faisant, les battements de son coeur s'accélèrent. Il lui semble avoir aperçu Guyhom et Kireo. Belsa serait sauve, toujours en place à la tête du Sô. Mais Onibaka, l'homme à la conversation appréciée n'aurait pas eu la même chance, et l'on parle d'un Senshi quittant la première ligne en titubant dangereusement. Dans ce chaos, le jeune homme confronté aux horreurs de la guerre en profite pour tenter de se rendre utile. En plus de chercher à s'enquérir de l'état des "siens", il récupère par la même occasion les corps meurtris en multipliant les directives adressées à son équipe de brancardiers.

Là bas, cette femme, allez l'aider!
Et ces deux allongés par terre, embarquez-les!
Euh patron... ça et ça c'est l'même gars j'crois.
Ah? Hum bon, récupérez les morceaux quand même, on fera le tri plus tard.

La plupart des personnes touchées ont des proches qui les aident à se relever, ou les transportent vers les lieux de soin, mais il manque toujours quelqu'un. Une qu'il veut à tout prix retrouver.

Après d'interminables minutes de recherche, Maruku atteint finalement le point des murailles où la violence semble avoir atteint son paroxysme.
Sa mâchoire se crispe, les obsidiennes dévoilent leur tristesse, et il tombe finalement à genoux devant le corps malmené d'une rougissante, qui s'est teintée cette fois d'une bien funeste manière. Un rapide coup d'oeil circulaire donne une idée de ce qui vient de se produire ici. Panyia a véritablement du se battre comme une lionne. Des traces de sang maculent la scène, son bâton brisé git à ses côtés, et l'importance de ses blessures montre qu'elle a du faire face à un nombre élevé d'adversaires en même temps.

Soyez maudits...

Le poing de la luciole se ferme, jusqu'à ce que les jointures de ses articulations blanchissent. Mais un ténu souffle de vie parcourt encore la silhouette martyre, et l'urgentiste s'empresse de héler les porteurs qui l'accompagnent.

Par ici, vite!
Et faites attention, n'aggravez pas ses blessures en la transportant, j'y tiens à celle la.

On retourne à la pension...
_________________
~ . ~ Luciole ~ . ~

Les otomiens se repliant, Hooks prit quelques secondes pour récupérer son souffle, puis il regarda autour de lui, mesurant l'ampleur du massacre. Uchi avait payé un lourd tribu pour cette victoire. Beaucoup de braves gisaient sur le sol, inanimés, u pire encore...

Hooks s'appretait a donner ses ordres quand il l'apercut. Yoshe, sa Yoshe gisait sur le sol, inanimé, dans une large flaque de sang. Un froid glacial envahit le colosse qui tomba a genoux devant elle, terrassé par la douleur. Oubliant tout le reste il ferma ses yeux remplis de larmes et posa une main sur son coeur, esperant sentir un battement qui lui redonnerait espoir.
_________________
Connais l'adversaire et surtout connais toi toi-même et tu seras invincible. Sun Tzu " L'art de la guerre "

Mais non mais laissez-moi sortir!

La jeune shomin tapait sur la porte de son bureau! Les défenseurs d'un commun accord mais contre la volonté de la cheffe des lieux, dictatrice suprême du village de Nakatsu! Avait décidé que pour la sécurité de tous, elle devait rester dans son bureau!

Je veux tuer du totomo moi aussi!

Non mais... mais ils se battent tous et elle, elle est là à attendre! Apparemment elle est censée être la cerise sur le gâteau si Otomo arrive jusqu'à elle! Mais Belsa veut pas jouer à la cerise, elle veut se battre.

Non d'un ravioli frit! Je veux sortir.

Ni une, ni deux elle dégaine son katana et coupe en deux la porte.

AAAAAAAAaaaaahhhhhhhh

Venez m'affronter si vous en avez le courage, pauvres fous!

Mouai sauf que le combat avait pris fin. Elle n'eut que le temps d'assommer l'espèce de furie qui déjà l'autre jour avait tenté une révolte.

Pfff c'est tout ?

Elle regarde autour d'elle... du sang, des morts et des blessés... mais une armée qui avait fait demi-tour.

Elle avait honte de n'avoir pu se battre. Demain, elle serait à nouveau en première ligne avec les autres.

Je veux tuer du totomo et en faire des nems...

Mais déjà des hommes s'étaient rassemblés autour d'elle.

Emmenez les blessés dans ma pension, Maruku et May_lee les soigneront.

Et enterrez les morts. Nous organiserons une cérémonie en leur honneur!

Je vais distribuer de la nourriture et des armes de rechanges pour ceux qui se battront encore demain!

Allez vous reposer... demain la bataille reprendra.

Et bravo à tous! Nous avons encore remporté une victoire! Bientôt Otomo n'aura plus d'autres choix que de faire demi-tour... Vous pouvez être fiers de vous !
_________________

Les combats étaient acharnés, femmes et hommes tombaient de part et d'autre. La lance de l'Archipel repoussait les assauts ennemis depuis plus de deux heures déjà...
Fatigué d'avoir tant et tant bataillé, Onibaka vit du coin de l'oeil trois des Occupants sans honneur s'acharner sur une jeune femme à terre. Et s'il s'agissait d'Iyo? Impossible de distinguer la victime, mais quelle qu'elle soit cette forfaiture de plus , il ne pouvait la tolérer.
Se précipitant vers la malheureuse martyre, le jeune tisserand leva son sabre et chargea en hurlant sa rage.

L'une des assaillantes a le courage de faire front mais est promptement abattue...



Les autres, lâches, s'enfuient sans demander leur reste.

Se jetant à genoux aux côtés de la pauvre victime, il la saisit par les épaules pour voir de qui il s'agit, la peur au ventre. Soulagé de constater qu'il ne s'agissait pas d'Iyo mais de la jeune Panyia, il ne peut se résoudre à la laisser ainsi exposée. Prenant appui sur son sabre, il se releve en soutenant la jeune femme inconsciente.

Un choc au flanc droit.
Se tournant il entraperçoit un visage vaguement familier, une membre du clan Sanada si ses souvenirs ne le trahissait pas. Il suit son bras du regard jusqu'à la garde de sa lame.
Lame qui vient de frapper au défaut de la cuirasse. Ses jambes se dérobent sous lui...



Alors que son bras sans force ne parvient plus à soutenir la blessée et que ses yeux se voilent, une autre ombre surgit et le frappe derechef.



Déjà inconscient, il s'écroule...
_________________

Ténèbres...
Douleur...
Vacarme...
Cris...

Ténèbres...
Inspiration douloureuse...
Que se passe-t...?
Une voix...
Qui?
Ouvrir les yeux....
Comprendre...
Qui ?
Ah Akéo?
Que veut-il donc?
Pourquoi me secouer ainsi?
Fatigué...
Nouvelle inspiration...
Côté ...mal, très mal...
Main vide...Pas bon...
Vide?
Onibaka reprend conscience soudain, et fouille du regard le sol autour de lui... Là ! Son cadeau...
Brisé...
Sa main glisse vers le pommeau avec le tronçon de lame décoré d'une fleur de cerisier, le saisit et le serre comme si sa vie en dépendait...
Soulagé sa tête retombe...
Iyo? Iyo!
Peur sourde...
Iyo, comment va Iyo?
_________________

Des yeux s'ouvrent, l'air afflue, Akeo regarde les pupilles d'Onibaka qui semblent reprendre vie en même temps que lui. Soulagement.

Le médecin déchire un pan du kimono d'Onibaka qu'il vient d'ouvrir, en regardant autour d'eux.

Respire, Onibaka... Iyo, non... Je ne la vois pas. Dès qu'on a des nouvelles d'elle, on t'en donne, promis, mais reste allongé et respire.

A la guerre comme à la guerre, le kimono n'est pas trop souillé. Prenant soin de ne pas bloquer sa respiration, le miyoshien applique la bande de tissus sur les plaies.

Une fois dans la maison de soin, on te bandera avec des tissus propres, et on va nettoyer tes plaies avec du saké fort, Onibaka. Ca va bien se passer. Tu pourras même en boire une goutte.

Coup d'oeil inquiet en direction de Night Hooks et du corps sur lequel il semble veiller. Consignes à deux hommes pour transporter Onibaka au repos.
Akeo se relève, et va porter des soins d'urgence aux hommes et femmes qui gisent sur le sol tout autour des défenseurs, hébétés, à la recherche de leurs proches.
Les inquiétudes se lisent sur les visages. Certains regards dévoilent parfois des liens bien plus forts, bien plus intimes que de simples liens de camaraderie. Les miyoshiens semblent avoir tenu le coup. Il les remarque tous, seule Mikoto semble superficiellement blessée. Il s'approche d'elle et lui sourit en la rassurant, pendant que son regard sonde les corps allongés.
_________________

_________________

Kiriki regardait autour d'elle... les blessés, des hommes et des femmes gisant dans leur sang... les morts, elle n'osait poser son regard sur eux, de peur d'y mettre un nom.

Elle se concentra sur son bâton... 2 morceaux de bois bien fragiles, mais qui en se brisant l'avait protégé mais surtout avait blessé un ennemi qui en aurait pour quelques jours à se remettre. À la suite de cet assaut, plusieurs défenseurs étaient tombé. Les plus faibles ou les plus forts ? Peu importe... la mort les guette tous, elle rôde, elle ternit les yeux, elle triture les chairs, elle s'empare de vos pensées. Levant les yeux, Kiriki aperçoit de grands oiseaux noirs, ailes déployées qui font de grands cercles au-dessus des deux camps.

Poussant un long soupir, elle se saisit d'un bout de son bâton cassé et se relève en s'appuyant dessus. Elle aperçoit alors Kianjin, debout, le visage triste et empreint de dégoût, qui marche lentement vers un corps inerte. Quelqu'un de sa lance ?

Puis, un mouvement rapide à sa droite, Belsa passe affairée, préoccupée, fatiguée... Kiriki l'observe. Elle aide à soigner les blessés, elle distribue nourriture et manches, elle encourage les proches des blessés, elle en dirige à sa pension. Elle travaille sans relâche malgré son état...

Elle la voit se diriger vers Akeo qui lui-même se bat et soigne, veille et réanime, encourage sans faiblir. Kiriki sent tout de même une inquiétude passer dans le regard du futur médecin, lorsqu'il le promène sur les différentes lances et scrute celles de Miyoshi en particulier.

Elle secoue la tête autant pour essayer d'effacer toute cette vision d'horreur, que pour tenter d'ébranler la torpeur qui semble l'envahir...

Un léger son tout près, un corps, une jeune femme... serait-elle encore vivante ?

Va, apporte-lui ton aide Kiriki, bouge, rends-toi utile, se dit-elle en se mettant doucement en mouvement.
_________________
Kiriki
Le véritable courage consiste à être courageux précisément quand on ne l'est pas.
________

Il avait tenu à rester et prêter main forte ce jour la une fois encore...

Un jour de trop songea-t-il en compressant la plaie encore fraiche lui entaillant le coté...



Étendu au milieu des corps jonchant le sol, hagard, il regarde l'horrible spectacle qui l'entoure...

[ Rêve ou Cauchemar ? ]

De douces pensées l'envahissaient, elle se voyait devant la résidence du clan en jolie tenue, accroupi à caresser son Akita qu'elle avait appelé "Baka". L'air était pur et frais, le vent soufflait dans les branches des cerisiers qui entourés la Maison Matsudaira.

Une main de pose sur son épaule, elle tourne légèrement la tête mais ne voit pas le visage de cette personne.

Puis d'un coup, le froid d'une lame la transperse dans le flanc, la jolie robe devient rouge de plus en plus vite, le vent souffle fort, le ciel s'assombrit.

La douleur est telle qu'elle ne peut bouger, ni parler. Ses jambes ne répondent plus, ses bras s'engourdissent. Le temps semble s'être arrêté en laissant une énorme douleur dans son ventre.

Une main serre la sienne, pourtant personne ne se trouvait près d'elle à part cette ombre qui l'avait transpersé.

Cette main est chaude, un bonheur en cet instant glacial qui prend petit à petit tout son corp. Mais la chaleur prend le dessus et la belle se sent bien malgrés ses blessures. Un peu de bien être qui l'apaise en ce moment de frayeur.

Des cris, des pleurs, tout revient dans sa tête. Elle revoit ses compagnons de lance qui l'entourent, Hooks donnant la charge.

Sa main se serre, son visage se crispe mais ses yeux s'ouvrent à peine. Tout est flou, mais Yoshe reconnaîtrait cette carrure parmis des million de personnes.

Elle cligne légèrement des yeux essayant de voir mieux son ange qui lui tient la main, elle essaye même de lui sourire voulant le rassurer, puis ses yeux se referment doucement, la fatigue et la douleur avaient repris le dessus.
_________________

Uryu etait comme à son habitude sur les remparts afin de repousser encore et toujours les Totos maux... losrqu'il vit sa cherie Setsuna tomber à terre, blessée par une lame.
Uryu court rejoindre son amour, la porte dans ses bras et lui dit:

Tiens bon ma cherie, tiens bon !!

Alors qu'il marchait, en regardant que les yeux de sa bien aimée, il reçu un coup de lame qui lui transperça son plastron pour se loger dans ses cotes... sans voir son agresseur, il s'ecroula lourdement au sol...

Kiriki répondant à la demande d'Akeo, s'approche de la femme en même temps que celui-ci saisit un corps et le jette par dessus les remparts!

Elle s'accroupit et se penche vers la femme en lui murmurant quelques mots pour la rassurer... elle réussit à peine à saisir un souffle ... Yassa...

À ce moment, arrive un homme large d'épaule et à la voix forte qui hurle des ordres :

Kiriki se redresse, écarte une mèche de cheveux et jette un oeil sur les grands oiseaux noirs qui planent toujours au-dessus des corps. Ce sera encore une longue nuit, se dit-elle. Puis elle retourne auprès d'Akeo pour vérifier si elle peut lui apporter son aide.
_________________
Kiriki
Le véritable courage consiste à être courageux précisément quand on ne l'est pas.
________

Noir...

Kinzo ne tient plus le compte des nuits de garde, de défense,...
Juste cette douleur...!

Rouge...

Elle n'a pas faim, non. Elle avait fait des réserves...

Noir...

Elle n'est plus fatiguée, non.

Rouge...

Elle se sent bien...

Noir...

Juste cette douleur à la poitrine...

Rouge...

Elle devrait se ménager. A son âge! Jouer les jeunes soldates...!

Noir...

Elle entend des voix, loin... Des armes qui s'entrechoquent... La bataille...

Rouge...

Mais... elle est en train de s'endormir...! Ce n'est pas le moment!
Elle sent qu'on la soulève.
Elle va se réveiller...

Noir...

Elle veut parler, dire au chef que ça va.

Rouge

Goût de fer dans la bouche...
Elle baisse les yeux.
Dernière vision: "Bizarre ce manche de Katana, là..."

Noir

La douleur s'estompe, les voix s'effacent.



Tout est blanc...

Cette fois bartoyoru avait avalé une gorgée de saké de trop et la lame du katana de l'ennemi avait tranché net, ça fait mal ...!
Fini les gardes sur les remparts, son village lui semblait très loin, il s'écroula sur le côté, entendant les bruits de batailles continuer... il sombra dans un sommeil sombre et puis plus rien ... le silence, la nuit ...

Il se réveilla péniblement dans un lieu qui ressemblait à un hôpital, la voix de son amie fanfan lui résonna dans la tête, des encouragements et des félicitations ... ben pour ce que j'ai pu faire cette nuit, c'est bien la peine ...Allez filez moi une gorgée, que dis-je une gorgée... filez moi un tonneau de saké par tous les dieux, que j'prenne des forces !![/b]
_________________

Akeo s'activait, aidé de Kiriki.

Parle-lui, essaie de l'éveiller, et rassure-la si elle se réveille, Kiriki. Maintiens son attention, et rassure-la. Il faut qu'elle s'accroche.

Les mots s'Akeo étaient moins appuyés. La lassitude de tout ce sang s'emparait peu à peu de lui. L'ampleur de la tâche, toutes ces plaies à recoudre. Garder conscience qu'une vie se joue à chaque fois, ne pas tomber dans une attitude blasée. Mais il ne pouvait pas se plaindre, pas une seule fois il n'avait encore été blessé, alors s'occuper des autres, encore, toujours.
Son regard croisa celui d'Etsumii qui semblait saturer dans ce décors apocalyptique. Il serra ses mâchoires pour rester concentré sur ce qu'il faisait.
Ne pas s'apitoyer, rester pragmatique et efficace, ne pas flancher.
Coup d'oeil sur Kiriki, alors qu'il pensait la blessée.

Tu vas bien toi, pas d'égratignure...?
_________________

Fanfan avait encore une fois défendu sur les remparts avec sa lance au complet.
2 jours que Hyo avait récupéré de ses blessures et tout le monde était présent.
Lumia, pas très loin d'elle, surveillait ses faits et gestes.
Ils étaient tous regroupés et se battaient depuis de nombreuses heures. Ils avaient esquissés les coups, en avaient assainé aussi
Tout en repoussant l'ennemi, Fanfan surveillait sa lance.
Hyo frapait de toutes ses forces tout ce qui passait à sa portée et finit par faire voler son bâton en éclat. Il continua avec son bâton cassé, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus un seul otomien en vue.
Elle vit Dayzo en proie avec une jeune femme tout en rouge qu'il frappa de toutes ses forces, à en briser son bâton, puis un grand gaillard en noir et marron qui s'en prit à Barto.
Elle n'eut pas le temps de venir à son aide que celui ci prit par surprise s'écroula.
Elle se fraya un passage et oubliant que les coups pouvaient l'atteindre, elle s'agnouilla vers Barto et lui prodigua les premiers soins en lui parlant sans cesse afin qu'il ne la quitte pas.

"Ben alors, Barto, on voulait des vacances, hein...Tu en avais marre des remparts...hum, je suis sur que tu voulais profiter un peu de la pêche au bord du lac...Barto...Ouvre les yeux...Dis moi encore des bêtises, comme tu en as l'habitude...Sens moi ce petit saké fabriqué par Guyhom...Tu veux que je te dise pour une fois, ne pars pas, reste encore un peu...hum, alors je te le dis...Ne pars pas...Tu vas pas me lacher maintenant...Tu as été vraiment formidable...Ouvre les yeux...N'en profite pas pour faire semblant d'être mort, hein...Allez Barto, on a encore besoin de toi ici et on a une chasse aux trésors qui nous attend à Miyoshi..."

Fanfan disait n'importe quoi, se disant que tant qu'elle parlait, il ne pouvait pas mourir, d'ailleurs, les kamis ne voulaient ,surement pas d'un samourai alccolique

Elle fit signe à Lumia afin qu'elle l'aide à accompagner Barto dans la maison des soins et crut entendre marmonner Barto :Allez filez moi une gorgée, que dis-je une gorgée... filez moi un tonneau de saké par tous les dieux, que j'prenne des forces

Elle se dit que pour cette fois les kamis n'avaient pas voulu de lui et qu'on allait pouvoir le soigner. Il avait resister au saké de Raina, aux champignons de Miyoshi, il ne pouvait pas succomber à la lame d'un Otomien...

[...]

des souvenirs... irréels?

non..

des coups de katana, le bruit des armes qui s'entrechoquent...

des yeux qui se fixent... la haine... la mort, l'odeur du sang.

Une lame qui s'enfonce dans un ventre et deux vies qui prennent fin.

Ne plus rien sentir... étais-ce un rêve?

Sursaut de lucidité, sentir un liquide chaud entre ses doigts... ne plus savoir ou l'on est.

Non...

des yeux qui se ferment, plus de bruit plus rien, on ne ressent rien...

En faite c'est pas si mal d'être dans un rêve ?

_________________

Se penchant vers la dame, Kiriki pose doucement la main sur son front et essaie de trouver des paroles réconfortantes...

Accrochez-vous à ce fil de vie, dame, ne partez pas, restez avec nous...

Elle saisit une de ses mains dans la sienne, ressent une froideur, déjà...

Ne vous laissez pas dérivez, je vous en prie ! Essayez d'ouvrir les yeux...

Elle la sent qui veut bouger !

Un murmure...

Elle retombe...

Dame... Restez... on a encore besoin de vous ici !

Se tournant vers Akeo, elle lui répond faiblement : Moi ? bof... dans les circonstances... ça peut aller Akeo, ... Physiquement, je n'ai aucune blessure...

Ses yeux s'agrandissent ! Derrière Akeo, c'est Belsa !

Un féroce ennemi, les yeux exorbités lui assène plusieurs coups ! Belsa frappe de toutes ses forces mais soudain son arme se brise.

Kiriki ouvre la bouche pour crier ! Aucun son ne peut sortir...

Elle voit la lame s'enfoncer dans le corps de la shomin ! Elle entrevoit la silhouette d'Etsu qui bondit vers elle ! Son cri...

La bouche entrouverte, elle regarde Akeo, elle espère qu'il va comprendre... car elle, ... elle est incapable d'articuler un seul mot...
_________________
Kiriki
Le véritable courage consiste à être courageux précisément quand on ne l'est pas.
________

[sur les remparts]

Il remonte aux remparts et se démène comme il peut avec son bâton, il frappe à gauche, à droite, devant derrière "il faudra que je remercie le charpentier pour ce bon outil".

Il perçoit bien une lame qui passe près de lui[/i] zzzououou il a déjà entendu un tel bruit...
Il sent un katana s'enfoncer dans sa propre chaire "Ha non pas encore sur le ventre, dites donc les filles si mon ventre vous intéresse tant dites-le je vous le ferais voir un soir".
Quand la lame ressort, il regarde incrédule le sang jaillir d'un flot rapide et régulier.
Un autre coup plus fort dans le dos le fait tomber face contre terre......

Non pas aujourd'hui, pas tout de suite, pas là maintenant...

Les kamis l'ont rappelés auprès d'eux.

_________________
Maritito le petit vermiceau

D'un pas lourd, le massif Bakemono passe les remparts en revue. Le compagnon de sa patronne inquiet de ne pas la voir rentrer avait été clair, la trouver et la ramener à n'importe quel prix...

Plus facile à dire qu'à faire, partout les combats faisaient rage entre les défenseurs et les assiégeants. Pour son esprit somme toute assez limité cette guerre ne cessait de représenter un mystère. Onibaka lui avait bien expliqué à plusieurs reprises, que cela revenait à refuser d'accueillir des clients violents et malpolis qu'il fallait empêcher d'entrer dans la gargotte. Dans toute sa simplicité il avait proposé de rejoindre les remparts pour les "taper comme il faut", mais ses patrons le lui avaient interdit.
Il ne comprenait pas que les assaillants n'auraient pas hésité à l'occire alors que lui n'avait jamais porté une arme de sa vie. Dans son rôle de videur il était une perle et obéissait au doigt et à l'œil, et ses muscles dissuadaient tout trouble-fête de s'incruster au delà de la première rossée...
Soupirant devant cette énigme, il continue son bonhomme de chemin, concentré sur sa mission, trouver Iyo-sama, "la patronne" comme il l'appelait.
Après une bonne demie heure à longer les remparts, il aperçoit enfin un kimono familier, s'approche et découvre le corps malmené de son employeuse...
Indécis, il hésite..Sa patronne dort visiblement. Et en plus elle a taché tous ses vêtements, partout du sang. Pour lui Iyo est un petit bout de femme énergique, l'imaginer blessée lui est un bien trop grand effort.
"Mince...et quoi que je fais maint'nant ?"
Une main massive vient gratter son crâne du même tonneau. Soit il la réveille et il va se faire gronder, soit il la laisse et Onibaka sera faché contre lui. Après tout Oni est un bon cuisinier, et fâcher un bon cuistot c'est risquer de ne plus recevoir les restes du jour... Et lui les restes du jour il aime ça, c'est bon comme étaient bons les plats de sa maman.
Toujours irrésolu, il pèse le pour et le contre, entre son estomac et son respect pour Iyo son cœur balance. Un grondement sourd venu tout droit de son ventre emporte la décision. De toute manière, c'est pas convenable pour une dame de dormir ainsi en pleine rue.
Ravi d'avoir trouvé une bonne raison, l'Hercule simplet se penche et cueille dans ses mains la blessée inconsciente qui laisse échapper un léger gémissement.
Un blessé léger le voyant faire l'apostrophe:
"Hé toi là, laisse la tranquille tu vois pas..."
dérangé,Bakemono n'aime pas le ton et fixe le gaillard de la plus glaciale des façons, son regard réservé au travail juste avant que les os des mauvais clients commencent à se fissurer comme par magie, ce qui suffit amplement à celui ci pour que soudain une occupation plus urgente se rappelle soudain à lui...
Satisfait, le videur tourne son regard vers son petit fardeau qui garde les yeux fermés. En plus sa patronne dort toujours, merveilleux! Pas d'enguirlandage à craindre et en plus, Onibaka-sama le récompensera d'avoir si bien accompli sa mission. Miam.
Un sourire béat affiché sur sa face taillée à la serpe, le géant retourne à l'Archipel en prenant garde de ne pas trop secouer Iyo, pas le moment de la réveiller alors que le fumet des cuisines chatouille déjà ses narines...

L’appel d’Etsumii fut entendu. Akeo arriva rapidement. Il frappait tout ennemi qui s’approchait d’elle et de Belsa.

La jeune fille fit signe qu’elle avait compris et s’exécuta. Elle pressa un peu plus sur la plaie et chercha un signe de vie dans le cou de Belsa. Rien. Elle ressentait plutôt son propre cœur qui battait bien trop vite dans sa poitrine. Fermer les yeux. Se concentrer sur Belsa, sur ses doigts sur sa gorge…

Je… je crois… je sens quelque chose… son pouls est faible… Akeo. Très faible. Mais ce n’est pas fini…

Etsu chercha ensuite de quoi couvrir son amie. Elle vit le corps d’un toto mort, s’empressa de lui enlever son kimono pour emmitoufler Belsa.

Terrorisée et inquiète, elle se tourna ensuite vers Akeo :
Et maintenant Akeo ?

Kireo s'était tenu à l'écart des combats, au passage il s'était emparé d'un katana qu'il avait récupéré sur un cadavre dont il ne savait même pas s'il s'agissait d'un Uchien ou d'un Otomien. Il ne pouvait plus combatre ni même porter assistance au bléssé, tétanisé qu'il était par la peur.

Il s'était donc mis à l'écart, s'était agenouillé sanglotant comme un enfant, répetant inlassablement "je ne veux pas mourir". A un moment il avait pensé prendre la fuite, abandonné la défense de son village.

Puis essuyant ses larmes d'un revers de la manche, il se releva, se dirigeant vers les rempart le regard fixe, sans dire un mot. Il se dirigea vers sa destiné...
_________________

Les armées d'Otomo se retirèrent, repoussées une nouvelle fois par les défenseurs de la ville.

Etsumii, demande à deux gaillards d'amener Belsa dans sa pension de famille. Il y a déjà un médecin là-bas. Il s'occupera de la recoudre et fera ce qu'il peut.
Je reste m'occuper des blessés ici...

Sourire pour Etsumii, regards sur les valides qui déjà s'occupaient des blessés. Regards sur ceux de sa lance pour faire le rapport. Aucun blessé, encore.
Tristesse alors qu'il reconnait Barto parmi les blessés.

Balancez les cadavres d'otomo par dessus les remparts, recouvrez les blessés et amenez-les dans la maison de soins...

La voix était lasse, trahissant à chaque mot l'épuisement de l'apprenti-médecin, alors qu'il s'agenouillait auprès d'un nouveau blessé.
_________________

Lucidité parfois quand une pression sur une plaie rappelle la douleur d'une blessure.

Mais l'on replonge inlassablement dans un monde ou l'on ne sent plus rien... on s'y sent bien.

Des voix parfois... un nom, son propre nom répété, l'impression d'être déjà ailleurs comme spectatrice d'une scène qui se joue sans soi.

Une nouvelle pression, une nouvelle douleur, l'on revient dans ce monde presque devenu étranger, ce corps douloureux qu'on aimerait oublier. De l'air rempli ses poumons.. un faible son inaudible dans le tumulte environnant sort de deux lèvres bleues:

continuez...

une idée fugace dans un esprit tenace.. Continuer... ne pas lâcher prise.. continuer..

Mais soi-même l'on repart dans ce monde sans douleur et merveilleux...

Pourtant une idée soudain revient dans la tête d'une têtue... t'es trop jeune pour mourir... mais face à ce sentiment de bien être d'être ailleurs, cette idée s'imposera-t-elle comme une vérité?...
_________________

Hooks mena le reste de sa lance sur les remparts. Ils n'étaient plus assez pour former leur ligne de combat. Le prochain assaut promettait donc d'etre plus couteux en blessure que les precedents. Le colosse n'était pourtant pas inquiet pour lui meme. Il avait recu une bonne nouvelle, Yoshe avait reprise conscience, sa vie ne semblait plus en danger.

En revanche ses hommes l'inquiétais. Sans la ligne de front qu'ils avaient travaillés des heures durant, leur assurance en prenait un coup. Le regard du lieutenant dériva sur les blessés que l'on finissait d'évacuer. S'ils ne se depechaient pas ils seraient bientot rejoins par la nouvelle vague d'enemis. Il appartenait donc aux défenseurs de s'interposer entre les cibles faciles qui gisaient au sol et les otomiens enragés qui ne manqueraient pas de les achever

Préparez vous ils vont nous tomber dessus. Protégez le soldat a votre droite, sur lui repose votre vie.

Hooks se placa a la gauche de la formation, l'endroit le plus vulnérable.

Gunso Kianjin, si je tombe, vous prenez le commandement.

Sans attendre de réponse, il chassa toutes émotions qui pourrait le déstablisier et se prépara a l'assaut
_________________
Connais l'adversaire et surtout connais toi toi-même et tu seras invincible. Sun Tzu " L'art de la guerre "

_________________

La clameur des combats sortit Hooks de l'inconscience. Le katana enfoncé dans son ventre lui rapela sa douleur. C'était bon signe. Au moins il sentait son corps. Il parvint a se mettre a nouveau sur les genoux. La blessure sapait ses forces, mais il en avait a revendre.Il prit le bras de son chef, toujours inconscient, après avoir vérifié avec soulagement qu'il respirait encore et entreprit de ramper en le trainant par le bras, pret a défendre le patriarche gisant si un enemi les prenait pour cible.

La douleur était supportable, tant qu'il n'essayait pas de retirer le katana fiché dans son ventre. Mais son corps tout entier était prit de tremblements incontrolable et l'air peiné a rentrer dans ses poumons. Au bout de quelques mètres a ramper, le colosse s'effondra de nouveau sur le coté, terrassé par la douleur.
_________________
Connais l'adversaire et surtout connais toi toi-même et tu seras invincible. Sun Tzu " L'art de la guerre "

Les répits devenaient de plus en plus court , était ce un signe de la volonté des Otomos d'accélérer la cadence en voulant maintenant écourter la guerre ?

Il n'en savait rien , et à son faible niveau de commandement , il n'en connaitrait probablement rien tant que son lieutenant ne lui en dirait quelques mots .

Les blessés n'avaient pas tous été transférés qu'une nouvelle attaque se propagea le long des remparts .
La ligne de défenses des Myoshiens était maintenant réduite et la défense s'en trouverait surement affaiblie .

Le lieutenant donnait ses ordres et lui et les soldats faisaient de leur mieux pour parer les coups et en même temps essayer d'en donner .

Dans l'action , il ne vit pas son lieutenant tomber , tant il était accaparé par sa défense , mais le vide créé à son côté devint visible lorsque qu'un assaillant tenta de l'attaquer là ou son chef aurait du être .Il dévia la course du katana avec son bâton et assomma l'adversaire , avant de voir le corps de Hooks à ses pieds .Un katana semblait planté droit dans son corps .Cette vision fugace accéléra son pouls et le temps prit une autre dimension en décuplant ses forces et son acuité visuelle.
Jetant un regard autours de lui , il embrassa la scène dantesque du rempart submergé par l'ennemi .Il ameuta ses compagnons se battant toujours,


A moi soldats de Myoshi , notre chef est tombé , protégez le
Replacez vous ,
ne laissez rien passer



Il ne vit pas le lieutenant se relever et retomber , mais il était alors entouré de ses hommes , faisant un rempart de leur corps , alors même que les combats continuaient ...

[Après le combat]

Hooks ouvrit les yeux, la douleur se rapela immédiatement a son bon souvenir. Il n'avait pas le temps de se préoccuper de son sort. Leur patriarche était plus important.

Gunso! Occupez vous de Tocke sama, ne revient me chercher que lorsqu'il sera a la maison des soins, j'attendrais! Et trouvez moi quelqu'un qui puisse retirer ce... * peine a reprendre son souffle * ce katana

Il tenta de se relever mais ses dernières forces ne lui permirent pas cet ultime effort.
_________________
Connais l'adversaire et surtout connais toi toi-même et tu seras invincible. Sun Tzu " L'art de la guerre "

Saiiko avait changé de lance et regagnait les remparts pour poursuivre le combat auprès de ceux qui courageusement chaque jour se battaient.
_________________

Il se retrouva sans adversaire , une courte pause dans ce déchainement de folie guerrière .
Il se retourna afin de voir quoi faire du lieutenant .
Allongé sur un coude , le lieutenant semblait lui parler , mais dans le brouhaha des combats , Kianjin ne voyait que ses lèvres bouger sans entendre le moindre son .
Il se rapprocha de son chef , pale comme un linge


Gunso! Occupez vous de Tocke sama, ne revient me chercher que lorsqu'il sera a la maison des soins, j'attendrais! Et trouvez moi quelqu'un qui puisse retirer ce...
ce katana

Hai , je vais voir ou il se trouve

Il regarda autours de lui , Bandoru venant de casser son bô d'un coup magistral sur la tête d'un adversaire , il lui cria


Bandoru vient vite , ...
essaie de descendre le lieutenant à la salle de soins , laisse le katana ou il est , le médic saura quoi faire , et revient m'assister ensuite , il faut chercher le patriarche ...


Il s'assura que Bando avait bien tout entendu , et chercha son patriarche parmi les nombreux corps recouvrant le rempart .


...


Tocke était allongé à même le sol , son sabre encore serré dans sa main , plusieurs corps ennemis jonchaient le sol près de lui.Le gunso s'accroupit près du corps massif de son maitre afin de le prendre dans ses bras .

Bon sang il était tellement lourd avec cette armure , qu'il semblait impossible de le porter .

N'y arrivant pas , il décida de le tirer , le tenant par les aisselles de façon à l'extraire de ce capharnaüm .
La position de son chef suprême n'était certes pas à la hauteur de son statut , mais à la guerre comme à la guerre , pensa t'il !

C'est péniblement , qu'il réussit au prix de nombreux efforts , à l'amener dans le lieu des soins


J'ai besoin d'aide , quelqu'un pourrait il s'occuper du général ?

Il regarda s'il voyait une aide quelconque quelque part ...

Le combat avait fait rage, après réception d'un message de sa famille, Yasa avait fait son choix et même s'il serait poursuivit ensuite par des soldats d'Ashikaga Yoshimasa, Chef de Famille, il devait se batte, pour Uchi mais plus que tout, pour Nagisa.
Rencontrer un simple jour à là Jitô, il fût conquit dès le premier regard sur le sien, son coeur s'était emballé jusqu’à devenir totalement incontrôlable.
C'est depuis ce jour qu'ils vécurent un amour caché aux yeux de tous, un amour extraordinaire où il jura de la protéger de sa vie contre quiconque.

Aider de son katana, Yasahiro rechercha Nagisa parmi les combattants, un instant, il ne l'avait perdu de vue qu'un instant et il pensa au pire, sa mort! Son adversaire ne l'avait pas achevé, lui qui était à sa merci quand son épaule gauche fût transpercé par l'arme de son ennemie. Pourquoi? Avait-il découvert son identité?
Ses questions sans réponse le tracassa mais rien de comparable avec la disparition de Nagisa qu'il chercha partout, le sang coulant le long du bras sur le sol.

NAGISAAAA!!!!

Dayzo à son habitude était présent avec son groupe. L'assaut fut d'une grande violence... l'ennemi est en surnombre... Dayzo trépasse:

Dayzo git au sol sans vie... Ou presque... Une dernière pensée pour Fan, Etsu, son groupe et ses amis, un dernier sourire à la vie... Dayzo s'endort...

Je ne souffre plus... Mais bon sang! Akeo! Tu vas avoir du boulot, sort ta machine à coudre... Je suis en lambeau!

Bandoru transporta le lieutenant inanimé en lieu sûr, aussi rapidement que le permettait son état. Arrivé à l'infirmerie, il trouva tant bien que mal une place libre pour le déposer. Il y avait beaucoup de monde ici, et les soigneurs étaient débordés. Il prit donc le temps de rapidement s'occuper du lieutenant de peur de le retrouver vidé de son sang s'il le laissait sur place. Avec son couteau il déchira pour le retirer le kimono taché de sang de Night_hooks, et rinça la plaie avec de l'eau, puis il lui pansa rapidement le torse avec du bandage emprunté aux soigneurs. Il venait de finir quand il entendit son gunso appeler à l'aide.

Gunso-sama me voilà.

Il aida Kianjin à porter le général près du lieutenant et proposa pour lui aussi de donner les premiers soins avant de retourner sur les murs.[/i]

Fanfan toujours occupé à surveiller ce qui se passait ne vit pas Dayzo quand il fut en difficulté. Elle ne s'en rendit compte que lorsqu'elle vit une jeune femme lui asséner un coup de baton et qu'un autre gaillard tout en noir profita qu'il était à terre pour le transpercer d'un coup de katana.
Elle se fraya avec difficulté un passage pour arriver jusqu'à lui.

"Dayzo...C'est Fanfan...ta marraine préférèe...ne nous laisse pas Dayzo, pas maintenant... Ouvre les yeux...On va bien finir par les avoir...Allez, ouvre les yeux...Je vais te chercher du secours...On va te soigner et tu seras bientôt à nouveau à nos côtés" lui dit Fanfan, cherchant des yeux Etsu, mais elle était apparement bien occuper à venger la blessure de Dayzo en achevant 2 otomiens

Encore une bataille. Encore une retraite pour Otomo. Encore une victoire pour Nakatsu… Mais à quel prix !

Etsumii était là, immobile, observant l’horrible spectacle des corps mutilés, transpercés… Elle avait tué aujourd’hui. Elle n’avait jamais imaginé être capable de prendre la vie de quelqu’un. Et pourtant, elle était là… debout au milieu des cadavres, observant le sang de ses ennemis couler le long de sa main meurtrière et de son katana…

Un soupire. Elle sort de sa stupeur et scrute les alentours à la recherche de ses proches. Elle voit les membres de sa lance, croise le regard d’Akeo et lui sourit. Plus loin, elle aperçoit Kian et Kiriki. Soulagement. Ils sont encore debout ! Derrière eux, elle distingue Fanfan agenouillée près d’un blessé. Un blessé… Dayzo… Où est Dayzo ?

Etsumii le cherche du regard, tourne la tête… à droite… à gauche… Elle ne le voit pas. Son cœur bat plus vite. Elle court vers Fanfan et là… s’arrête net, laisse tomber son arme et se jette à genoux près du blessé en pleurant.

Non Dayzo… Pas toi ! Ne meurs pas, je t’en prie… Je suis là ! Ne me laisse pas…

Son katana avait encore fendu l'air en vain durant tout le combat. A peine le temps de voir Etsumii envoyer deux otomiens à l'horizontale qu'il vit Dayzo gémir dans son sang.
"Mais pourquoi choisis-tu médecine, Akeo? Personne n'a besoin de médecin; prends plutôt l'Etat ou l'Armée".
Sourire...
Il était vrai que la profession de médecin nourrissait difficilement son homme. Hormis quelques cours de temps en temps, le talent des hommes de soin ne se monnayait jamais.
Une réforme des PS, fameux Points de Suture, pourrait amener une juste compensation des Points d'Etat d'autres, mais que nenni. Le peuple n'était pas encore prêt à accepter de devenir malade. Heureux monde qu'un monde n'ayant jamais à subir les affres de méchants microbes ou virus...

Niveau sang par contre, c'était la fête. Il avait plutôt tendance à se répandre par litres ces derniers temps. Le cours du boudin allait chuter dans les semaines à venir, c'était certain.

C'est donc vers un Dayzo encore fumant qu'Akeo se dirigea et s'agenouilla. Non, décidément, la branche d'Hypocrate-versus-niponnus avait encore de belles heures devant elle.

Ce n'est rien Dayzo, juste une méchante plaie d'un bon décimètre...
Je ne te demande pas si ça te fait mal quand j'appuie là...?

Plaisanterie de mauvais goût, plaisanterie pour oublier la saturation blasée de l'homme de médecine dont les mains passaient plus de temps dans les ventres qu'à l'air libre. Il en était à un point où il n'osait plus éternuer de peur de projeter sur ses interlocuteurs le sang qu'il avait en permanence sur les mains. Tiens, un nouveau mode de guerre à développer...
Regard pour Etsumii.

Essaie de stopper l'hémorragie, Etsumii. Il respire encore, on va le transporter dans la maison de soin.

Akeo se saisit de son concitoyen, et c'est le pas déambulant et faible qu'il amena Dayzo au chaud dans la maison de soins pour le nettoyer et le recoudre.
_________________

Bandoru était au côté de Kianjin, son Gunso, s'affairant tant bien que mal pour l'assister dans ses tâches. Leur lance avait subi de lourde perte, et lui était encore debout. A part du manque de nourriture, il n'avait pas encore souffert des combats. Les fortunes nous souriront-elles encore longtemps ? se demanda-t-il. L'adversaire perdra-t-il son courage le premier ?

Il vit la mine sombre de Kianjin et se demanda si ça présageait du pire.

Seul représentant de son village de Matsue, de part sa nature timide, Bandoru n'avait ici que peu de connaissances, mais à se battre quotidiennement au côté de ses camarades de guerre, de ses concitoyens d'Uchi, il ne se sentait pas seul. Bien qu'attristé de voir tant de blessé, tant de mort, il voulait croire qu'il n'était pas venu de si loin pour rien, qu'il pourrait un jour revoir l'île d'Honshu, ses terres de Matsue, son moulin, le sens du devoir accompli, qu'il était juste de se battre ici et maintenant contre les armées d'Otomo.

L'envie monta d'hurler sa détermination, donner de la voix pour chasser la tristesse, crier si fort que ceux de ses camarades, même les blessés depuis leur lit, même les mourants, entendent et sentent son appel, et que les gens d'Otomo dont l'assaut serait proche sache pour quoi on s'opposait à eux. Il leva son bô, pris son souffle et cria.

UUUUUCHIIIIIIIIIIII !!!!!!!!!!!!!!!

Saiiko se battait vaillament, n'écoutant plus que le bruit des lames contre celui des bois, celui des batons de ceux de Uchi, de ceux qui résistent, de ceux qui se battent...
et puis les choses s'étaient accelerées, le bruit la douleur, Saiiko ne voyait plus rien sentant son corps emporté au delà de ce qu'elle connaissait...

Un voile, un son, des couleurs, une légèreté
Un corps qui ne porte plus rien...
Un corps qu'elle sent soulevé...
Une mélodie...
la voix d'une amie...
Un songe...
Où suis jeeeeeeeeee...
_________________

Kiriki est de plus en plus triste et torturée.

Elle n'a plus l'élan ni l'énergie pour continuer à se battre ... elle n'y croit plus...
Le lac l'appelle, la forêt aussi...
La vie lui murmure des sons lointains, lui présente des souvenirs...
Un souffle...
La survie...

Mais tout autour d'elle, c'est la mort ... dans sa gorge, le goût de la mort ... dans ses narines, l'odeur de la mort... sur ses mains, la couleur de la mort...

Tout en elle crie : NON, Ça suffit ! On arrête ! On va tous mourir ! C'est ça que vous voulez ?

Elle s'élance en courant droit devant, la vue brouillée par les larmes vers... ailleurs... très loin... peu importe ...

Elle bute contre Kianjin qui se relève à peine et éclate en sanglot ! Kianjin san ! Je ne peux plus ! Je ne veux plus ! C'est trop ...
_________________
Kiriki
Le véritable courage consiste à être courageux précisément quand on ne l'est pas.
________

_________________

Encore étourdis par le coup , il est comme sur un nuage , sa vision s'éclaircit peu à peu , il est seul , non il se sent être poussé .

Kianjin san ! Je ne peux plus ! Je ne veux plus ! C'est trop ...

Kiriki , oui il reconnait sa voix , habituellement murmure soyeux , elle est la apeurée , désespérée , c'est bien la voix de Kiriki , mais en même temps une autre , une autre voix qu'il ne connait pas .
Entendre ainsi celle qu'il apprend à mieux connaitre , lui redonne de la force , mort , sang , quelque chose ne va pas , Kiriki est mal , il doit être fort , elle en a besoin .


Oui Kiriki sama , je suis là , calmez vous , ça va aller

Mots simples , est ce possible dans cet enfer , oui il le faut , il le doit .
Il prend Kiriki par la nuque et pose son front contre son torse à lui .
Elle tremble , l'émotion sans doute , qui ne le serait pas en pareilles circonstances ?

Il tente de la rassurer , les mots sont inutiles , seule la chaleur de cette étreinte sans arrière pensée suffit .


.....


Après ce qui semble être une éternité , ils se séparent comme gênés de se retrouver là , au milieu de tous ces corps , alors que chacun des blessés à besoin des valides pour que leur état n'empire pas .

Aider autrui est encore le meilleur moyen d'oublier temporairement , ses craintes , ses faiblesses .Tout donner pour les autres , n'est ce pas ce qu'ils font depuis des jours .
Oui tout donner .

Parler sera l'étape suivante , afin de chasser les démons qui cherchent à les envahir au plus profond de leur être , parler pour exorciser ,
et continuer .


...

Le groupe s'est reconstruis , Kiriki est maintenant avec Kianjin , 3 nouvelles compagnes se sont jointes a eux , Iye , Sirena et Dai.
Belsa à ré-organisé les groupes afin de couvrir tout les remparts .


....


L'attaque suivante n'est pas moins violente que les précédentes , les 3 armées Otomo se défoulent sur les petits groupes d'assiégés , qui tentent vaillamment de résister malgré tout .
Morts et cris d'agonie restent le lot commun .
Une journée encore de gagnée,
une de plus !

Mais à la fin Kiriki n'est plus près de Kianjin

Seule deux des jeunes femmes , sur les quatre qui avaient intégré son groupe , étaient encore debout .Il inclina la tête en signe de respect envers leur courage .

Nous devrions aider les blessés avant que les otomos reviennent , ils reviendrons , mais pas avant d'avoir soigné leur blessés , comme nous .
Je vous laisse vous occuper de Dai , je vais m'occuper de Kiriki
Que l'une de vous reste en position , sait on jamais

Il ne courait pas , mais le sentiment d'urgence était là , Kiriki était tombée , blessée , il n'osait penser au pire .
Lorsqu'il s'agenouilla près d'elle ,le sang sur ses vêtements , lui coupa le souffle .
Elle respirait encore , ce simple fait lui permit de reprendre de l'air .Il ne s'était pas rendu compte qu'il était tellement tendu qu'il ne repsirait plus correctement .
Il lui parla , doucement , tendrement,lui exprimant tout ce qu'il n'avait pas encore pu lui dire .Lui interdisant de mourir .
Il la prit dans ses bras , elle était légère comme une plume .
Il l'emmena le plus vite qu'il put , sans la brusquer , jusqu'à quelqu'un qui pourrait s'occuper d'elle .

Restant sourd aux protestations des autres, qui l'auraient bien vu rester quelques jours de plus sans combattre. Hooks prit pied sur les remparts. Sa lance ayant été consciensieument détruite par les otomiens, Hooks se posta a coté d'Akeo san, le médecin. Il tenait a la main le katana offert par Belsa et comptait bien lui faire honneur. Sa récente blessure l'avait affaibli, il portait par reflexe sa main a son ventre en grimacant. Les derniers vestiges de son kimono lui servait de bandage.

Hooks jeta un regard circulaire pour mesurer l'ampleur du désastre. Le nombre de défenseur était dérisoire par rapport a celui des otomiens, Hooks félicita les combattants présents autour de lui. Il n'avait pu prendre parts aux derniers combats, sa blessure ne le lui permettant pas. Désireux de s'intégrer dans la lance d'une facon plus tactique Hooks se tourna vers Akeo

Akeo san, votre lance a t'elle une formation de combat? Si vous me permettez une suggestion, je suggère de mettre les lames aux centres et les porteurs de batons sur les flancs
_________________
Connais l'adversaire et surtout connais toi toi-même et tu seras invincible. Sun Tzu " L'art de la guerre "

Dai gisait toujours sur le sol, sa vie ne tenait qu'à un fil, tout fin, presque invisible, mais il tenait...

Elle sentait l'amour de sa soeur lui parvenir ainsi que celui de Transa, son Tribun et Maître dont elle était la main droite...

Dai flottait dans les airs, comme quand elle allait de l'autre côté ramener les âmes perdues, et effrayée d'être là, sans comprendre ce qu'ils y faisaient...Mais...Cette fois...

Dai faisait le voyage elle même, à la différence près, c'est que contrairement aux autres, elle n'avait pas peur, et se sentait bien rassurée...

Elle savait qu'elle devait retourner dans son corps, que ce n'était pas son heure, la bataille n'était pas terminée, elle devait se remettre, pour son Tribun, elle n'avait pas terminer la liste de tâche à faire, et pour sa soeur jumelle, pour Yoshe et Saiiko, ses très chères amies...

Elle réintroduit son corps douloureux, elle en souffrait tellement, elle était si bien hors de cette enveloppe inerte et salement atteinte, perdant énormément son sang par la plaie béante de son ventre..

Râlante....un son guturral sortait de sa gorge...elle toussa, cracha..., le sang venant obstruer sa gorge...

Watashi wa kokoni desuuuu....Neeee....Transaaaa...!!! Anata wa dokoo...!! Ai shiteiruuuu...!
_________________
La vie humaine est une rosée passagère, qu'il est bon de ceuillir au matin et de laisser le soir venu...
Il incombe au Maître d'enseigner à l'élève tout son savoir faire, et à celui-ci de les mettre en pratique...

Sur les remparts, la vague otomienne deferla a nouveau sur les rangs amoindris des défenseurs. Hooks, déchainé malgré son handicap, se démena comme un lion dans sa nouvelle lance. Aucune tactique, seulement de la force brute. Le colosse comptait bien rester parmis les derniers debout. Après avoir vu sa lance se faire peu a peu détruire par les enemis, Hooks comptait faire honneur a celle ci et rendre hommage a ses compagnons tombés au combat.

Il repéra Malik parmi les assaillants. Sa main se serra plus fortement sur son katana. Le colosse chargea sans préavis, aveuglé par la rage. Un enemi peut etre respecté, mais pas un traitre. Hooks projeta toute sa masse dans son épaule, envoyant le traitre heurter le mur. Son regard gris acier ne trahissait aucune pitiée. Le lieutenant abattit son katana sur le parjure, l'étendant pour le compte dans une flaque de sang.

Voyant qu'il s'était écarter de ses compagnons pour poursuivre le traitre, Hooks s'empressa de les rejoindre en hurlant et brandissant son katana au dessus de sa tête. Il plongea dans le chaos, repoussant tout les coups adverses. Plusieurs défenseurs étaient tombés. Protéger les blessés, voila tout ce qui comptait.
_________________
Connais l'adversaire et surtout connais toi toi-même et tu seras invincible. Sun Tzu " L'art de la guerre "

Etsumii se battait comme chaque jour depuis… depuis combien de temps, tiens, déjà ?...
Peu importe ! La jeune fille s’était trouvée un certain don… et elle combattrait encore jusqu’à son dernier souffle pour la liberté de Nakatsu, pour Uchi et pour venger ses amis…
Alors qu’elle frappait un ennemi, elle aperçut Akeo tomber. Elle se fraya un chemin jusqu’à lui :

Akeo, Akeo ?... Tu vas bien ? Es-tu blessé ?... Où ?... Dis-moi. Que je puisse t’aider.

Regard étonné.

Mais… Akeo… Montre-moi ! C’est peut-être grave ! Tu perds peut-être du sang ! Et dans ce cas, il faut… compresser la plaie, arrêter l’hémorragie, te couvrir… Etsumii récitait sa leçon. Enfin, comme tu me l’as appris… Allé ! Fais pas l’enfant ! Laisse-moi voir où tu as mal ! Laisse-moi t’examiner… Je suis une bonne élève, tu sais!?

Elle s’agenouilla près de lui...

Etsumii, gênée, rougit :
Ooooo… C’est là…

Embêtée, elle se gratte la tête, cherchant à droite, à gauche une personne connue qui pourrait… euh… venir s’occuper des fesses d’Akeo.
Où sont-ils tous passé ?... C’est pas possible !... Il ne reste quand-même pas que nous deux !..
Soupire. Regard vers Akeo. Re soupire.
Je ne peux pas le laisser comme ça… Bon ! Allé Etsu, courage !

Ah vi… Appeler quelqu’un… Le transporter… Le géant Hooks ou Kian… Ils étaient là tout à l’heure…
Elle appelle :
Ouhouuuuu… Quelqu’un !... Ici ! Un homme fort !... A l’aide !

La jeune fille se penche ensuite vers la dite zone… Elle grimace.
Euh… « jolies »… Hum… Va falloir revoir ton qualificatif…

Etsu déchire alors un morceau de son kimono ou de ce qui lui sert encore de kimono et le dépose sur le postérieur du blessé. Sans trop essayé de regarder, elle tente de compresser la plaie.

Euh… Comme ça ?... C’est bien là ?...

Mais chuuuuttttt !!!

Akeo gromelle, une nouvelle fois...

Et si, elles sont jolies mes fesses, un peu ensanglantée mais jolies... Mais tu ne vas pas rameuter tout le monde ici...?
Mais aïeeeuuhhh, ça fait mal.

Le miyoshien plisse les yeux au contact de l'étoffe appliquée avec force sur son séant.

Oui, appelle un homme après tout. Entre hommes, on peut se comprendre.

Son regard grimaçant effleure le dallage. Des pieds qui s'approchent accompagnés des coups légers de ce qui semble être la base d'une canne... Mine renfrognée du médecin quand il lève les yeux... Rien ne lui est épargné, voici la Sômin, Belsa.

Rien, Belsa, vous connaissez le goût des Otomiens pour le passage par les petites portes dérobées... Et bien, là, euh, on dira que ça ressemble à ça.

Nouvelle grimace en regardant Etsumii.

Essaie de ne pas rameuter le monde entier autour de mon postérieur, Etsumii... Ce n'est pas la Terre qui gravite autour de la lune, mais bien l'inverse dans l'absolu...

Sa lutte contre la douleur commence à l'épuiser. C'est que ça fatigue ce genre de grosse douleur. Si bien que ses préoccupations se focalisent peu à peu sur sa survie. La gêne, moins vive, est remplacée peu à peu par l'inquiétude.
_________________

Aaaaah Belsa !

Ouf… Enfin quelqu’un !

Non, non, moi ca va… C’est Akeo… Il a… euh… mal aux… Enfin, regarde !

OOO ! c’est pas moi ! J’ai rien fait ! J’te jure !Sourire.

Roooo... mais je fais ce que je peux, moi ! Akeo, tu as déjà bien de la chance que je m’occupe de tes… fesses !Petit rire.

Elle se tourne vers Belsa, tout en maintenant la pression sur la plaie:
Il faudrait le transporter… Mais toi et moi, on n'y arrivera pas toutes seules… Il faudrait trouver quelqu’ un pour nous aider. Fanfan peut-être… Elle était là tout à l’heure… Où est-elle ? Tu l’as vue Belsa.

Avant de tomber au combat pour mort, Keanu avait réussit à planter un drapeau symbolique pour sa vie qui venait de passer aussi vite qu'on ne venait de lui ôter.

Dans son dernier souffle, il avait réussit à faire flotter au plus haut lieu des remparts, le symbole de toute sa vie si courte venant d'être achevée:



Il s'écroula par la suite, ne sentant plus ni son corps, ni son sang circuler en lui. Il émanait encore à peine un léger battement de coeur lointain, à peine perceptible. Keanu rejoingnait un monde étrange qui l'appellait et lui intimer de suivre une lumiére jaillissante et éblouissante.
_________________