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[RP] La route des vins - Carnets de voyage

Gnia
Pour une décision sur un coup de tête, c'était un sacré joli coup d'boule. C'était venu comme une subite envie de pisser, comme ça, un matin, au réveil. La Saint Just se relevait à peine de couches pénibles, longues et douloureuses mais déjà l'inactivité lui pesait et à la vérité, Montauban l'étouffait. Et une Saint Just qui s'emmerde, c'est potentiellement dangereux, voire explosif. Alors quand la Ladivèze avait suggéré que voir un peu de pays lui ferait p'têt du bien, Agnès avait pas réfléchi bien longtemps. Une carte avait été étalée sur l'écritoire, calée au Nord par la carafe de vin, et aux coins Sud Ouest et Est par respectivement une tartine de fromage entamée et une coupelle de fruits confits.

La main triturant nerveusement la fine estafilade qui courait sur l'arrête de sa mâchoire, elle avait soigneusement repéré les coins à vins, les domaines dans lesquels on pourrait s'arrêter, une petite croix pour le vieux fabricant de liqueur de pruneaux rencontré lors de sa première arrivée à Agen. Son doigts suivit le cours de la Garonne jusqu'à Bordeaux. L'ongle tapota l'estuaire, caressant le vélin au niveau des terres de Lesparre et du Médoc. La tête se pencha sur la carte en plissant les yeux pour repérer Blanquefort, le regard concentré chercha à situer le Castelmoron d'Albret. Travelling arrière et un long moment la Saint Just continua à observer la carte en buvant à petites gorgées son godet de vin.

Puis après le calme vint la tempête.
En une matinée se fut plié. La môme Morvilliers qui était arrivée le matin même fut réquisitionnée, la gamine Blanc-Combaz priée de suivre, la Ladivèze - à qui la Saint Just devait maintenant une vie, voire une et demie - faisait d'office partie de la joyeuse compagnie et en passant par Agen on irait arracher la p'tite camériste embauchée tantôt des griffes de sa famille un poil trop protectrice.
Virée de gonzesses.

Ah non. Y'avait un bonhomme dans le lot. Avant de quitter l'Alabrena, Agnès avait laissé une note à son intendant qui était retenu elle se souvenait plus où à jongler encore probablement avec la trésorerie catastrophique de la Comtesse. On allait avoir besoin de lui, surtout au retour pour gérer les achats compulsifs et autres frais de bouche et de cave de l'Infâme
Et puis fouette cocher.
Vers l'infini et au delà.
'Fin au moins jusqu'à l'océan.
Déjà.

Le digne voyageur avait donc pu croiser au sortir de Montauban, un coche sans armes visibles d'où sortaient des piaillements de poulailler, auprès duquel chevauchaient au pas deux cavalières qui tentaient de tenir conversation sérieuse sans parvenir à se concentrer vraiment sur autre chose que l'ambiance volaille du coche. Le tout était encadré d'une petite escorte armée discrète et efficace, mal nécessaire à un déplacement d'envergure de donzelles nobles en mal de sensation.


Voyez Matalena, aux abord d'Agen, lorsque je suis venue la première fois en Guyenne, j'ai rencontré un vieux qui cultivait des arbres à prunes. Les pluneaux d'Ente qu'il les appelait. Et ben ce vieux édenté, il a le secret d'une "liqueul de pluneaux" qu'il mâtine de pêches de vignes, un petit bijou digne du Jardin des Délices. Donc avant de récupérer la petite Ailein, on va essayer de retrouver le vieux. Ou avant peut être... J'ai peur qu'après on retrouve pas trop notre chemin, ou qu'on se souvienne pas de ce qu'on est venues faire à Agen...
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Eoghan
Foutredieu ! Par les bourses d'Aristote, elle va vraiment me rendre chèvre, la Saint-Just !

Crise de colère dans la mesnie retrouvée vide ou presque à son retour du Béarn, où le jeune Intendant des domaines & de la mesnie Saint-Just avait dû faire face à un problème d'argent à cause d'un précepteur des recettes du domaine du Lavedan corrompu. Bref, pas la joie, sans compter que franchement, être en Béarn ça craignait, surtout qu'on était paumé entre trois vallées toutes aussi paumées où on s'emmerdait grave. Et tout ça pour une fichue de Comtesse à la noix qui savait même pas gérait ses dépenses. Non mais franchement, elle savait combien ça coûtait un voyage ? Surtout que pour faire le tour des vins de Guyenne, ça allait lui fendre la bourse, connaissant Agnès et sa passion pour tout ce qui touche à la vigne.

Bon, Georges, aidez-moi à me préparer pour le voyage s'il vous plaît. Va bien falloir que j'ramène mes fesses auprès de la Saint-Just et d'ses nouvelles donzelles, sinon croyez-moi, on est dans d'sales draps !

Et c'est pas peu dire ! Que croyez-vous que fassent un groupe de femelles laissées en totale liberté ? Du shopping ! Et c'est bien là le danger pour le gestionnaire des finances comtales. Les préparatifs du voyages du jeune Dragon ne lui prirent qu'une heure en fin de matinée, aidé par le majordome. C'est pas tout, mais c'est qu'il devait pas traîner le bougre, elles avaient quand même un jour d'avance sur lui ! D'après le mot que l'Artésienne lui avait laissé, elle s'arrêterait avec toute sa troupe durant un jour en ville. Juste le temps pour lui de les rattraper.

Let's go for travel the world.

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Isaure.beaumont
Appuyée sur la rambarde, Isaure offrait avec délice sa tendre nuque aux chaudes caresses du soleil tandis que son regard se perdait dans l’immensité bleue et scintillante. Les vagues la berçaient, elle était bien. Les cris et rires gras des marins lui semblaient bien loin. Pourtant, ils s’activaient sur le pont. Certains frottaient au savon les larges planches. D’autres, habilement, se hissait jusqu’au sommet des mats. Bientôt l’on gonflerait la voile, et le lourd bâtiment prendrait de la vitesse : élégamment, il filerait sur la mer d’huile.

Cela faisait trois jours qu’ils avaient quitté la terre ferme. Trois jours qu’elle était forcée de vivre avec ces hommes sans manière. Son époux qu’elle n’aimait pas, avait voulu lui montrer son royaume. Petit, une jambe plus courte que l’autre, une bouche tordue et mal soignée, il ne lui inspirait que dégoût, pourtant, il l’avait élevée dans la société. Elle n’était plus cette petite bâtarde sans intérêt et pouvoir. Elle devenait une grande du Royaume et pour cela, elle avait sacrifié l’Amour sur l’Autel de la raison.

La belle fut tirée de ses pensées par une main froide qui enserra son poignet. Et en un rien de temps, le ciel s’assombrit, les vagues se déchaînèrent. Le bateau tanguait et Isaure avec. Bientôt, elle se retrouve pressée contre l’Immonde, qui lui, ne semblait prendre conscience de la tempête qui malmenait son navire. Son horrible bouche se fendit d’un sourire et sa main vint caresser la joue devenue blême de sa jeune épousée. Il la ferait totalement sienne ce soir.

Les pupilles de la jeune Wagner s’arrondirent de terreur à la vue des lèvres se rapprochant des siennes et criant un désespéré « Je préfère mourir que de vous aimer ! », elle se dégagea des bras secs de l’homme. Et sans demander son reste elle se mit à courir. Mais pour aller où ? Elle était prisonnière. Aucune échappatoire. Et alors qu’elle cherchait vainement une issue, elle se retrouve à genoux sur le pont glissant. IL était difficile de se déplacer, son estomac se soulevait. Autour d’elles, les marins se regroupaient. Terrifiée, elle les vit se rapprocher d’elle, grognant. Elle était faite. Mais le Très-Haut dans un instant de pitié, sans doute, envoya une énorme vague qui balaya le pont et emporta la jeune fille.



-Je me noie, je me noie ! A moi !

-Bien sûr que non que vous vous noyez ! C’est juste que vous secouer, ça ne marchait pas ! Alors j’ai bien dû prendre un seau d’eau pour vous réveiller ! Sa Grandeur vous attend, vous partez.

A présent assise dans son vaste et confortable lit, la damoiselle se frottait les yeux

-Depuis quand suis-je arrivée ?
-Vous avez dormi deux heures. Mais vous êtes attendue, et on ne fait pas attendre Sa Grandeur. Alors sortez de ce lit que je vous prépare.


Trop affaiblie pour s’offusquer du réveil brutal dont elle avait été la triste victime, la Morvilliers se laissa faire sans résistance. Et bientôt elle se retrouve habillée, coiffée et hissé sur sa monture, son très cher Fleur de Lys.

Le début du voyage fut calme, la jeune fille trop fatiguée pour pouvoir ouvrir la bouche. Elle avait chevauché toute la nuit pour rejoindre l’Alabrena. Poussiéreuse et harassée, elle avait seulement pris le temps de se faire rincer avant de rejoindre sa couche. Et le repos avait été court, car seulement quelques petites heures après, on l’avait réveillée brutalement pour un caprice de la Saint Just. Mais les heures passant, l’air vif lui pinçant les joues, la jeune Wagner retrouva ses esprits et fidèle à elle-même, elle entreprit de ravir les oreilles environnantes. Quoi de mieux qu’un voyage en musique ?


Je suis une hirooondelle, delle ,delle ! Je suis la plus bêêêlle, belle, belle ! Qu’on me donne des ailes, elle, elleuh !


Elle vous avait manqué ?
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Matalena
Et alors que l'image peu ragoutante de pruneaux racornis et flasques pourrissants dans les troubles et douteux tréfonds d'un immonde jus de chaussette opaque s'imposait à l'esprit résolument pessimiste et sceptique de notre Languedocienne et que votre estimé narrateur s'abîmait dans l'objectif de rédiger la phrase contenant le plus d'adjectifs qualificatifs du monde, une exaspérante chanson s'insinua sournoisement dans ses vestales esgourdes éprises de musicalité.
De ce genre de petit air exaspérant de niaiserie et de simplicité qui s'imbibe dans votre cervelle comme une éponge sèche jetée dans un bocal de mélasse. Enfer et hérésie...


Ce sera toujours mieux que l'infâme jus blond qu'il nous serve ici en guise de divertissement.

Mais non pas le bellâtre à la chemise débraillée qui se plaisait à essayer de les suivre à distance... La bière voyons. Pendant que la jeune femme tentait de se concentrer sur une réponse à donner à sa Sombre Noirceur qui perpétuerait l'illusion d'esprit et de finesse que celle-ci -Sans doute par un concours de circonstance on ne peut plus hasardeux- lui avait attribué, le petit air de la noble enfançon continuait inlassablement de lui tambouriner le cortex. Heureusement que la garce avait reçu suffisamment de cours de musique pour donner de la voix justement... Mais sur des notes qui s'accordaient si mal avec sa gueule de bois ! Que n'eut-elle préféré retourner à ses rêves d'esforcement dont se seraient plus tard régalées des générations de serviteurs Freudiens ! Sous le prétexte d'un clin d'œil malicieux invitant la Saint Just à une course, la sauvageonne piqua des deux, abandonnant sur place chant et chanteuse.

Hors de question ! Manquerait plus qu'on se retrouve à camper dans ce bled de manants à la mord moi la louvière. C'est qu'on a un programme chargé de visiteurs qui ne sauraient souffrir notre absence : messire Rouge de Médoc, Blanc de Sauveterre, Rosé de Bordeaux, ou qui sais-je encore ! Aaaah le voyage et ses rencontres, cette découverte de la vie, cette ouverture de l'esprit aux coutumes de contrées lointaines, ce parcours initiatique de l'âme, ce...Petit vieux au bord de ces arbres à cagade à tribord là-bas ?
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« N'oubliez pas que, si longue vous apparaisse votre existence, votre mort, elle, est éternelle.»
Robert Merle

Griotte
Vous ne trouvez pas qu'il y a un truc qui cloche dans cette histoire ? Isaure ? Non, c'était pas elle que je visais, mais maintenant que vous le dites... Il est vrai qu'elle mettait à rude épreuve la patience ô combien rachitique de la jeune fille qui lui tenait compagnie dans le coche. Pourtant, ce qui l'avait dérangé au premier abord, c'était cette désagréablement sensation de picotement lui titillant la voûte plantaire. La droite plus précisément. Elle s'était donc penchée dans l'idée de délacer sa botte pour essayer d'y dénicher l'épine ou le caillou qui avait du s'y nicher, lorsque soudain, des piaillements déchirèrent l'air.

La mâchoire se crispa sous l'effet de l'agression que subissaient les oreilles. Un petit bout de chair rose fut mordue au passage, provoquant l'envolée d'une exclamation courroucée :


Aïe ! Mais ça va pas la tête ? On dirait qu'un pécore du coin est entrain dégorger son cochon !

Se redressant sur sa banquette, botte en main, la Blanc-Combaz lança un regard noir à sa voisine avant de reporter son attention sur sa chaussure, qu'elle retourna et se mit à secouer en lançant d'un ton moqueur :

En tout cas, l'hirondelle est peut-être "bêêêlle, belle, belle" mais elle ne sais pas chanter. Elle croasse comme un vieux corbeaux enroué.

Secouant la tête d'un air dépité, Griotte se mit à observer le plancher et eut la satisfaction de voir qu'un petit caillou avait roulé au sol. Elle glissa à nouveau son pied dans sa botte, laissant les lacets dénoués, pour plus de confort. Après tout, il leur restait encore un peu de route avant qu'elles n'arrivent à destination. Autant en profiter... En profiter pleinement !

La Blanc-Combaz s'étira de tout son long et posa ses pieds sur la banquette en face d'elle. L'avantage de ne voyager qu'à deux dans le coche, si on faisait abstraction de la cantatrice en herbe, c'est qu'il y avait suffisamment de place pour prendre ses aises. Et tant pis si ce n'était pas très protocolaire !

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Gnia
Et tandis que les deux nouvelles suivantes/dames de compagnie de l'Infâme faisaient connaissance dans des conditions extrêmes, la Sombre prit une décision salvatrice pour les esgourdes environnantes. Tailler une pointe avec les cavales. La Saint Just suivit sans se faire prier, talonnant sa monture. A la mention des visites à effectuer, elle ne retint point un large sourire qui se mua en sourire radieux lorsque que la vigie Matalena annonça l'ile au trésor à tribord.

Haaaaaaaaaaalte ! C'est lui !

Le coche s'immobilisa, la petite escorte armée aussi, le vieux totalement flippé fit mine de vouloir se planquer derrière un buisson de ronces et Agnès porta son cheval au niveau des fenêtres du coche.

Mes Damoiselles, ouvrez grand vos esgourdes et bouclez là, surtout vous Morvilliers. Leçon du jour : Comment s'attirer les bonnes grâces du pécore moyen et profiter à moindre coût de son savoir à tirer le meilleur de la terre.

Et de repartir aussi sec en direction du cultivateur, que l'escorte armée avait sorti du buisson de ronces. La Saint Just le salua poliment et se rappela à son bon souvenir. Elle eut la satisfaction de voir le bonhomme passer de se retenir de souiller ses braies à une grimace qui souleva son visage ridé et découvrit sa bouche exempte de dents à quelques chicots pourris près.

Oh, la p'tite dame qu'allive encol' à t'nil debout après un tonn'let de liqueul de pluneaux ! J'vous avions point leconnue...

La Saint Just hocha la tête et lui désigna sa masure que l'on devinait au travers des branches des pruniers.

C'te fois, j'viens vous acheter de quoi faire une petite réserve de votre nectar. Mais faudrait que je regoûte, et que je fasse goûter à mes amies, histoire d'être sûre... Parce que si j'vous en prends, j'vous en prends beaucoup...


Le vieux ne se le fit pas dire deux fois et guida tout ce petit monde le long du sentier qui menait à sa bicoque. Le coche dut s'arrêter à quelques toises.
Terminus ! Tout le monde descend !
La Saint Just, pas gênée le moins du monde par l'habitat précaire, écarta un porcelet qui traversait la cour d'un leste coup de botte et plia l'échine pour passer la porte basse de l'édifice. L'intérieur était pauvre, mais propre autant que faire ce peut, une poule sortit en caquetant et en lâchant quelques plumes au passage.
Le vieux paysan s'affairait autour de ses invités surprise, enlevant les miettes sur la table branlante d'un revers de manche, chassant un chat squelettique de l'un des bancs, et s'empressa de mettre un perce un tonnelet de son laxatif alcoolisé.
La Saint Just s'abima alors dans la dégustation de cet avant goût de Guyenne qu'elle avait eu avant d'arriver à Montauban, une autre époque, bien plus joyeuse que celles qui avaient suivi. De fait, les réactions de ses compagnes de voyage lui échappèrent.

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Eoghan
Vous êtes sûr ? Certain ?

Ben qu'oui mon bon m'sieur, j'vois pas pouquoua qu'j'vous f'rai du mensonge !

Pour gagner quelques piécettes facilement sur ma pomme, c'est une bonne raison non ? Un autre pécore dans votre genre m'a déjà fait le coup.

Visiblement, le paysan n'apprécia pas de se faire traiter de pécore. Certes, c'était là que pure vérité, mais bon la vérité est rarement bonne à entendre, même dans les cas les plus évidents. Aussi, en voyant l'air contrarié du bouseux en face de lui, Eoghan ne se fit pas prier et continua son chemin en suivant les indications que l'homme venait de lui donner.
Bon, faut dire que d'habitude, notre blondinet n'est pas aussi direct ni même impoli, mais le fait de s'être fait arnaquer quelques heures plus tôt au point de se perdre dans quelques étranges forêts lugubres lui avait sapé le moral voir mis de très mauvaise humeur. Tout ça pour retrouver la Saint-Just et son troupeau de femelles attitré. Il faut aussi rajouter que désormais, en plus de lui faire perdre du temps, la Comtesse lui fait perdre de l'argent ! À lui, son Intendant qui au contraire, essaie de préserver son argent d'elle. Oui oui, elle est tellement dépensière l'Artésienne qu'on peut carrément dire qu'avec elle, l'argent est en voie de disparition et que le Dénéré-Malines s'est fait protecteur de cette espèce pécuniaire désormais protégée.

Bref, abrégeons pour dire que notre jeune Dragon suit donc les indications d'un deuxième pécore qui lui avait dire avoir vu un groupe se diriger à travers un sentier, au milieu d'un champs de pruneaux d'Agen - marque encore non-déposée, c'est seulement qu'on est pas loin d'Agen et qui y'a plein de pruneaux d'partout, CQFD - groupe correspondant tout à fait à l'idée que s'en faisait Eoghan.
Sentier suivit, nez qui se plisse de désagrément à l'étrange odeur environnant le quartier, et de retrouver chevaux et carrosse de la mesnie Saint-Just. Jusque-là, tout allait bien. Jusque-là seulement.
Une fois descendu de son destrier, il accrocha ce dernier à une barrière branlante qui devait sans doute délimité une sorte de jardin à cette bicoque. On s'époussette, on lisse ses vêtements, on tapote des pieds dans un paquet d'herbes pour en enlever un peu de poussière, puis on entre, d'un coup, voir soudainement, pour donner une certain effet à son entrée dument préparée.
Et... Et... Et mâchoire qui s'en décroche. Il se fichait à peu près de ce que pouvait bien faire les autres, mais la Saint-Just, absolument pas. Et donc le tout récent vassal du Flamand Rose devenu Seigneur d'Herrin de s'avancer d'un pas furieux vers cette dernière, le ton qui va de pair.


Saint-Just ! Mais que faites-vous ? Votre voyage me semble plus être le prétexte d'un débauchage alcoolique qu'autre chose !

Blondinet Colérique VS Comtesse Alcoolique : Round One !
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Matalena
Non mais pour qui y s'prennent ces deux godelureaux décolorés ?

A l'heure dite de vêpres le 20 novembre de l'an de grâce 1458, la Ladivèze, les dents et les lèvres teintes en mauve d'avoir trop tété le goulot à la prune mûre, s'exprimait d'un ton fortement aviné qui faisait ressortir son accent Occitan ô combien romantique... Un peu comme dans un film à gros budget lorsque l'actrice principale entrouvre ses charmantes lèvres vermeilles pour lâcher un "Où qu't'as gâré mon char ?" lors que vous vous êtes planté en choisissant le doublage québécois.

Quelle idée avait bien pu traverser la tête de la Saint Just pour engager pareils casses-burnes... Et en double exemplaire en plus : ca sentait le satanisme à plein pif. Ou serait-ce la gerbe ? Quoi qu'il en soit, se retenant à la table d'une main, la garde de son épée dans l'autre, la jeune femme tenta de l'extraire du fourreau en basculant contre les dossiers des chaises de ses compagnes, brassant l'air de ses moulinets de bras coléreux.


Et puis c'est quoi donc que c'te façon d'parlementer ? Z'avez cru qu'j'vous causiez à qui là ?"Nan mais ils ont dit son nom là... Ils la connaissent, j'te dis ça comme ça..." "Ah ouais pas con..." Un peu d'respect mes gaillards ou j'vous découpe une nouvelle boutonnière d'épiderme sans zézitation ! Hips !
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« N'oubliez pas que, si longue vous apparaisse votre existence, votre mort, elle, est éternelle.»
Robert Merle

Gnia
C'qu'j'fais ? Ben j'profite d'la vie, gamin. Là faut le prononcer avec l'accent de Poelvoorde dans C'est arrivé près de chez vous. J'panse mes plaies, j'soigne mes blessures de l'âme toussa... Et ça marche 'achement mieux avec d'l'alcool... Vous d'vriez essayer, pitit...

Et de désigner une place à côté d'elle sur le banc et de poser une main hésitante - parce que la vision trouble, vous l'aurez aisément deviné - sur la main de Matalena qui fourrageait dans les environs de la garde de son épée.


Tout doux Ladizèze.. Heu... Zadizève... Trop compliqué là, on la refait... Tout doux, Matanena, c'lui qu'a les nécus. Allez pas m'n'occire, n'en a besoin. C'nui qu'serre les cordons d'na bourse...

Et d'agiter la main pour faire signe de viendre au blondinet estomaqué.

V'nez goûter j'vous dis... C'est crô bon et pi j'va nui en prend'e au moins trois tonnenets... Qu'vous sachiez où qu'j'fourre mes nécus...

Et de vider une énième fois son godet en faisant signe au vieillard, ravi évidemment, de lui remplir à nouveau et d'en sortir un autre.

Et pi sérieus'ment, pensiez que j'allais m'ressourcer à faire l'tour des chapelles, églises et r'liquaires d'Guyenne, vous ? Pas b'zoin, l'Aut' p'tit farceur Et de pointer son doigt en direction du ciel qui se résumait là à une toiture de paille pourrie j'lui parle direct'ment maint'nant, d'abord. C'est l'foutu pays du vin, marde, parait que c'est l'sang d'l'terre, alors a nan profite, vala !

Etait-il besoin de mentionner que l'accent du ch'nord de la Saint Just, foutue artésienne de son état, se faisait en cet instant omniprésent et difficilement supportable pour des oreilles fragiles ? Presqu'autant que quand la Morvilliers poussait la chansonnette, c'était dire.

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Ailein
***Un rat mort oui elle s'ennuyait comme un rat mort, c'est con comme expression ça tient, comme si un rat une fois mort ça s'ennuyait...
Pourtant elle avait bien reçut le courrier de la grandeur. Elle lut et relut celui-ci.
Regarda à nouveau le cailloux de forme cubique devant lequel elle se tenait et interrogea le petit vieux qui l'accompagnait.
***

papiiii tu es sûr que c'est ça?
Nan parce que moi les maroilles j'en ai jamais vu...
Nan mais j'vous jure, donner rendez-vous prêt d'une caillasse en forme de maroilles.


***Et de donner un coup de pied dans un cailloux justement, vengeance mal venu car suivie d'une remarquable démonstration de la danse du ouillouillouille***
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"quand tu fais quelque chose, ne le fait jamais pour toi,
mais pour les autres même s'ils ne t'en seront pas reconnaissants,
tu auras la satisfaction du devoir accompli"
F'tarkin
--Papi


Le dit papi de filer un coup de canne sur la tête de sa petiote et de partir dans une tirade incompréhensible pour le commun des mortels.
Sourcils froncés, propos ponctués de coup de canne, c'est qu'il était pas commode le papi.


nan mais c'quoi c'te manière d'jurer!!J'savions bien qu'fallait t'surveiller. D'mauvaises fréquentation à Agen moi j'dis.
'videment qu'c'tait du maroille, la mère m'en f'sait tous les matins quand j'tais p'tiot.
J'va t'surveiller moi, j'vais dire à ta grandeur que j'venions avec vous.
Pô l'peine d'protester, sinon t'rentre chez ta mère.
C'quand même pas une gamine d'15 ans qui va m't'nir l'crachoir.


Grognement incompréhensible, nouveau coup de canne, il est vrai que la patience c'était pas son fort à Papi.

T'es sûre d'voir ben lu l'message? Nan parce que j'savions pô lire, mais j'étions point sourd, mâtine l'est passé d'quatres bonnes heures main'nant.
Eoghan
Il délaissa d'abord la Saint-Just pour revenir sur l'attitude de la folle de l'épée, qui l'avait par ailleurs beaucoup amusé. C'est entre autre pour cela qu'il lui concédait quelques considérations.
Eoghan avisa d'abord la pointe tremblotante et alcoolique de l'épée, puis après s'être assuré qu'elle n'était pas dangereuse pour lui, s'amusa à saisir du bout des doigts ladite arme - il faut l'avouer sans doute un peu trop sûr de lui à ce moment-là - tout en répondant à Matalena.


La décoloré à son épiderme fort bien en ce moment, et n'a nullement besoin d'un découpage nouveau. D'ailleurs, c'est quoi votre utilité à vous ?

Le ton est volontairement hautain.

Et votre utilité en étant complètement saoule, en sus. Le personnel de la Comtessa n'est en rien utile s'il n'est pas opérationnel. Et même si je ne sais pas à quoi vous servez, vous êtes en tout cas des plus inutiles dans cet état... Déplorable.

Toujours tenant le bout de l'épée entre ses doigts, le Seigneur d'Herrin la repoussa légèrement, comme s'il avait joué avec une brindille. Puis il se tourna enfin vers Agnès, ignorant dès à présent la possible réponse de Matalena.

Malheureusement, Votre Grandeur, je n'ai aucune blessure de l'âme à soigner, et donc aucune raison de goûter ce... liquide local.

Et parlez donc à qui vous voulez, en Chapelle ou pas, cela m'est bien égal, je ne suis pas...
Aristotélicien ? Non ça se dit pas en pays civilisé et françois. ... Adepte de ces rites.

Tout d'un coup, d'autres propos qui venaient de passer à travers les mailles du filets du Dénéré-Malines revinrent comme un son de cloche à ses blanches et chastes oreilles.

Trois tonnelets ! Crédidiou ! Comtessa ! J'imagine que j'ai pas l'choix, mais venez pas vous plaindre après si vous n'avez à bouffer que vos saletés de robes et de colifichets.

Et là, d'expulser bruyamment un long, mais looooooooooong soupir à en faire fuir un ouragan. Le blondinet tourna le dos au troupeau de femelles alcoolisées pour parler au vioque.

On va vous acheter les trois tonnelets qu'la Dame a dit. Cependant, estimez-vous heureux que je n'envoie pas de messager au Seigneur de ces terres pour lui dire que vous avez abusé d'une très influente Comtesse Béarnaise, Vicomtesse et Baronne Artésienne et Dame Flamande, afin qu'il vous fasse trancher votre miteuse tête.

Là, le Dragon en rajouta une bonne couche royale pour vraiment faire peur au pauvre homme même s'il ne comprenait sans doute pas tout. En général quand on parle à un gueux du Seigneur du coin et de châtiment quelconque, ça aide à la coopération. Allez savoir pourquoi...

En compensation, vous allez nous vendre vos tonnelets la moitié du prix habituel. Et je contacterai le domaine de ces lieux pour être sûr que vous ne nous arnaquez pas d'une manière ou d'une autre.

En gros, tu lafermes et t'obéis, sinon plus d'tête. La motivation, ça se travaille, j'vous l'avais dit. Nul doute qu'il savait la donner, l'échevelé blondinet.
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Matalena
"Face à toute situation d'échange social, plusieurs possibilités s'offrent à vous :"
1) Rire à gorge déployée
2) Essuyer le sang sur son point
3) Regarder ses dents tomber au sol
4) Lui casser la gueule
5) Demander à Agnès l'autorisation de lui casser la gueule
Ou inversement.
Mais non, point de tout ceci, car alors qu'elle en était encore à réfléchir à la question, considérant que si elle l'égorgeait tel un pourceau sa patronne de la semaine risquait de lui en vouloir, le vilain gentilhomme s'acharnait à essayer d'arnaquer le petit vieux. Ce gentil petit vieux qui avait même daigné essuyer les choppes en terre avant de leur servir à boire. Se redressant finalement, la jeune femme porta la main à sa bourse pour en compter péniblement les pièces avant de la jeter au bonhomme.


Voilà ta paye le Jean. Charge la marchandise pendant que nous sortons...

Puis de vriller ses yeux d'Onyx sur le freluquet avant d'ajouter, d'un ton où flottait comme l'air aigre et vicié de la menace :

Au moins mes croyances imposent-elles de savoir se montrer généreux lorsque nous ne sommes pas dans le besoin, et juste en toute circonstances. Je serai vous, je prendrai une bonne leçon d'humilité avant de venir faire montre de remontrances...

Ah tient, disparut le petit ton sympathique des familles... Et l'attitude avec : bien qu'elle chancelait encore sur ses quilles, la donzelle, visiblement très refroidie par ces dernières minutes, le considérait avec toute la morgue dont pouvait faire preuve un bulldog dont on aurait pissé sur le diner.
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« N'oubliez pas que, si longue vous apparaisse votre existence, votre mort, elle, est éternelle.»
Robert Merle

Isaure.beaumont
[Par flemme et manque de temps, considérez qu’Isaure est dans le coche avec Griotte et non pas sur son cheval. Considérez aussi qu’Isaure, soucieuse du bien être de son charmant Fleur de Lys, son célèbre étalon-hongre, sort la tête du coche pour pouvoir lui chanter sa parfaite ballade composée par elle-même. A vrai dire, sa parfaite monture est sans doute attachée à la voiture… Et suit lamentablement le rythme, puisque lui aussi n’a pas dû beaucoup dormir… ]

Et le charme fut rompu.

La douce mélodie laissa place à des beuglements indigestes. Et à la Morvilliers de rentrer sa tête et de s’asseoir en dardant un regard furieux sur sa compagne. Et sèchement :

Sans vouloir vous offenser… Mais à votre allure et à votre tenue, l’on voit bien que vous n’êtes pas une femme du monde… En conséquence, vous n’y connaissez rien à la musique. C’est bien dommage pour vous. Je suis une parfaite chanteuse. J’ai eu la meilleure professeur – Aléanore, mais vous la connaissez – et puis le don, j’ai le don, qu’y voulez-vous !

Tout en parlant, la jeune fille avait inspecté sa camarade. Elle était dans les mêmes draps, mais elle entendait bien lui démontrer qu’ici, elle était reine. Et fixant ses pervenches sur le paysage qui défilait, montrant ainsi qu’elle se désintéressait d’elle, elle continua :

Je vous plains. Mais il faut bien des perdants. Il faut des premiers… Et des seconds. Vous ne serez jamais que seconde. Ne vous en faites seulement pas trop. Après vous, il y a les gueux. Vous n’êtes donc pas la pire. On ne peut pas tous avoir de fabuleux quartiers de noblesse. Je sais bien que…

Et le bruit caractéristique des pieds que l’on pose sur le cuir de la banquette attira l’attention de la Morvilliers, l’interrompant dans son intéressant discours. Sans attendre, elle se pencha et dégagea sèchement les pieds de la fille de rien.

Nous ne sommes pas chez les gueux artésiens ! Alors retirez ces pieds et tenez-vous dignement. Pensez-vous donc que votre père approuverait votre comportement ? Il serait bien déçu de voir que son unique sang n’est pas capable de lui faire honneur. Une souillon, voilà ce que vous êtes. Alors, prenez exemple sur moi. Habillez-vous, coiffez-vous et tenez-vous comme la jeune fille de bonne famille que vous devriez être.

Cette fois-ci ce fut le léger choc caractéristique de l’arrêt qui coupa la jeune fille dans sa leçon. Remontée ? Plutôt vexée… Quelques minutes plus tard, elle mettait pied à terre.

[…]

Droite, l’air pincé, Isaure posait sur chaque recoin de la masure un regard dégoûté. Pourquoi donc l’avait-on traînée ici pour une vulgaire liqueur ? Elle désapprouvait totalement le but de cette étrange visite. Elle fermait souvent les yeux sur certains comportements – déplacés ? – de la comtesse, mais là, elle ne laisserait rien passer. Et c’est courageusement qu’elle s’avança vers la Saint Just.


Ecoutez, je pense que nous n’avons rien à faire ici. Alors emmenez-moi voir la mer. Je ne l’ai jamais vu que de loin et désire ardemment voir les vagues de près. L’on dit qu’elles sont parfois grandes et fortes. Il paraît aussi que le Très-Haut l’a fortement salée. Est-ce vrai ? L’avez-vous déjà goûtée, cette eau de mer ? J’en ferai remplir une flasque pour la goûter.


Prudente la Wagner, prudente. Elle connaissait Gnia, et elle connaissait Maltea. Alors si les deux étaient amies, c’est qu’il y avait une raison. En conclusion, la prudence était de mise.


Allons-y… Main-te-nant !


La voix qui s'était voulue assurée sur les deux premières syllabes se fit plus faible sur la dernière.
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Gnia
Oh qu'il était hautain le môme Dénéré-Malines ! Oh qu'il méritait une grande torgnole dans saggle ! Ah mais oh qu'il négociait bien ! Et là, la Comtesse se souvint de pourquoi il était son intendant malgré cette manie à être très désagréable - euphémisme quand tu nous tiens.
S'essuyant discrètement une petite rigole de liqueur violacée qui lui dégoulinait de la commissure des lèvres pour cause de mauvaise appréciation de la distance godet/bouche - Braque ! Mais braque ! 'Tain, j't'avais dit de braquer à droite ! - la Saint Just observait médusée l'échange entre la Ladivèze et son intendant, voulut protester avec véhémence du fait que la Sombre paye les excès de boisson d'une comtesse - sans négocier de surcroit, ne parvint pas à s'insurger donc, car en cet instant une lumière se fit dans son esprit. De tout le discours du blondinet, elle avait retenu un "je ne suis pas adepte de ces rites" qui vous faisait hérisser les poils du dos.

Toutefois, elle crut judicieux de se lever - prudemment - et de s'approcher de son jeune intendant et de lui signifier sa désapprobation.


Ah ben bravo ! Ca, c'était du grand art !
Non seulement vous parlez mal à ma compagne de beuverie attitrée mais en sus vous vous démerdez pour qu'Agnès de Saint Just passe pour une sans l'sou...
Ce qui est pas très loin de la vérité, certes. Mais tout d'même.

Dénéré-Malines, à l'avenir je vous enjoins vivement à surveiller la façon dont vous vous adressez à moi et à mes amis. Que leur tronche vous revienne ou non.

Sur ces entrefaites, et parce que le Très Hauct avait probablement décidé qu'il n'était pas dans un bon jour, la Morvilliers en rajouta une couche. Agnès posa un oeil à demi-fermé sur elle, chercha une petite réplique assassine qui ne vint jamais et haussa les épaules.

Préférer boire de l'eau de mer que du jus de pruneaux fermenté, franchement ces jeunes, y savent pas vivre...
Oui, Morvilliers, on y va, voir l'océan...


Et toute la petite troupe de repartir direction Agen la mal nommée, pour y retrouver une gaminette et son papi près d'une pierre à la forme bien reconnaissable de maroilles.
Est-ce que le papi suivit à dos d'âne cette troupe digne des Zingaros ? Est-ce que la jeune Ailein s'entendit avec les deux petites dames de compagnie ? Est-ce que Matalena mis finalement son poing dans la gueule à Eoghan au détour d'un chemin ? Griotte apprit-elle d'une confidence imbibée qu'elle avait un demi-frère livré par les établissements Saint Just ? Est-ce que la Saint Just, à la faveur d'une énième journée arrosée et d'un brin de nostalgie, prit un bain en plein mois de novembre dans une anse de la Garonne ? Est-ce que l'on goûta scrupuleusement toutes les piquettes issues des vignes que l'on croisait sur la route et qui s'étendaient à perte de vue ?

De toute ses questions, la seule dont la réponse coule de source - ou plutôt d'un tonneau en fût de chêne - est une affirmative sur la dernière. P'tête même pour l'avant-dernière aussi...
Cahin Caha, ce qui constituait peu ou prou la mesnie Saint Just finit par se démouler comme autant de flambys dans une auberge cossue de Bordeaux.

Bordeaux, son port, son océan, ses vins...
Dans sa piaule basse de plafond, Agnès mettait une dernière touche à sa vesture pour aller à la découverte de la ville. Accrochant la broche de son long mantel, elle se tourna vers la Ladivèze qu'elle avait convoqué dans la dite piaule.


J'propose qu'on commence par emmener les gamines voir la mer. Là on les lâche avec mes gens en armes et on prend la tangente. On va rendre visite à nos amis rouges, carmins, grenats, cramoisis...

Un sourire de connivence à la languedocienne avant d'ajouter

Ah ! Et faut que je trouve un cadeau à offrir à mon foutu intendant pour sa majorité. J'ai bien une idée en tête...

La suite se perdit dans le bruit des pas sur le plancher et sur les marches de l'escalier qui menaient vers la cité bordelaise.
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