[RP] Le presbytère d'Autun

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18 octobre 1460

Bien des jours plus tard après ce souper plutôt mouvementé, Ambroise revient au presbytère. Il était temps pour le jeune homme d’organiser son baptême, à présent qu’il avait reçu la bénédiction de sa bien-aimée Angeline. Il était un peu triste de se faire baptiser seul alors qu’ils avaient décidé de passer cette étape importante mais parfois le destin s’acharne sans que l’on puisse rien y changer ni même contrôler. Seul Dieu connait notre destin, même s’il nous a donné notre libre arbitre à faire nos propres choix.

Il avait réfléchit un moment pour choisir la date pour la cérémonie. Mais comment choisir une date ? Le jouvenceau ne savait pas trop laquelle choisir et si cela conviendrait à son parrain et sa marraine. Il consulta le calendrier des Saints dans son livre des vertus et la fête de la St Martin se révèle à lui comme une évidence. Force, courage et compassion, tout ce à quoi il aspire, tout ce qu’il voulait donner à son entourage, tout ce qu’Angeline avait besoin en ce moment. Oui, cette date serait, non seulement son entrée dans la communauté aristotélicienne mais il se souviendrait toujours de cette date pour lui redonner les valeurs auxquels ils aspirent lorsqu’il perdrait pied. Puisse St Martin veiller sur lui. Et en plus ce jour tombe un dimanche, jour du Seigneur. Si cela n'était pas une coïncidence ?

Ambroise, vêtu de ses plus simples atours, se rendit au presbytère, un soir d’automne afin de faire part de sa motivation au Père Alexandre. Il tira la cordelette pour faire teinter la cloche, annonçant sa visite. Dans sa besace, une petite tête velue en sorti, le regard curieux. Il s’agit de Capucin le furet qui ne quitte plus son maitre à présent. Pour Ambroise, il lui rappelait sa douce qu’il ne comptait pas oublié. Elle est comme gravé dans son cœur. Capucin avait les moustaches dressées, et remue son museau attiré par l’odeur culinaire.

Les soirées commencent à vraiment être fraîches et Ambroise se dit qu’il serait temps de trouver quelque chose pour le couvrir. Une simple chemise ne suffit plus à braver le froid de l’hiver qui approche. Toujours protégé par son chapeau de paille, le jouvenceau patiente sur le porche, le sourire aux lèvres.
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En mode tamago - Absent Juillet et Août. Merci de votre compréhension.

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S’il disait être ravi, elle ne l’était pas. L’espace d’un instant, alors qu’elle avait planté son regard en le sien, elle eut l’insupportable sensation de s’être vraiment trompée de personne. Hors, l’Impérieuse ne commettait jamais d’erreur; ils avaient tous tort, même lorsqu’elle n’avait pas raison. Et elle ne se déplaçait pas non plus d’habitude, ni pour un Prince, ni pour le Pape lui-même…bien que ce dernier ne l’ait guère encore invitée à le faire! En bref, il n’en avait certes pas conscience, mais pour lui, indirectement, elle avait enfreint bon nombre de règles victoiriennes, toutes réputées inviolables.

Pour ces raisons, elle s’attendait au moins à trouver l’homme au passé plus lourd qu’armure qu’on lui avait décrit, tel qu’on le lui avait décrit…un homme à qui le péché n’était pas étranger, qui ne jugerait pas les autres pour des fautes qu’il avait jadis pu commettre et non un simple type en soutane aussi banal que ces autres à qui elle n’osait s’adresser, craignant de ne pas être comprise.

(…) Mais donnez-vous la peine d'entrer à l'intérieur.

Il la laissa passer, avant de continuer. Mais elle n’écoutait déjà plus, concentrée qu’elle était à observer les lieux. Et elle ne se sentait pas à son aise. C’était trop étroit, pas assez…Pas assez on-ne-sait-trop-quoi à son goût! Enfin…Pour une fois, elle n’avait pas vraiment le choix, il lui faudrait donc s’adapter; que de folies, pour un curé!

Mais que puis-je pour vous ?

Ne l’avait-il point déjà demandé? N’avait-elle guère déjà répondu? Seigneur, mais que fichait-elle ici? Plissant un œil, elle s’arrêta. Et, calmement, rétorqua:

Vous êtes un curé, je suis une…ahem, pècheresse. Ce que vous pouvez pour moi, c’est l’absolution, mon Père.

Moui, bon…Dit comme ça…non.

C'est que…Je vais me marier, bientôt. Et j’aimerais pouvoir demander pardon au Très-Haut pour toutes les…choses affreuses que j’ai pu faire, dire ou penser avant de jurer amour et fidélité à un seul homme alors que je n’éprouve rien, pas même de la pitié, à l’égard de mon prochain et ne suis, pour ainsi dire, fidèle qu’à moi-même.

A ces mots, les joues de la demi-Sparte s’empourprèrent. Oh elle savait bien qui elle était, et elle n’en était pas forcément fière, ni n’en avait honte pour autant. Seulement entre le savoir et le dire, à voix haute, il y avait un gouffre qu’elle n’avait jusqu’ici jamais franchi. Oui, décidément, elle était tendue, la baronne, face à cet illustre inconnu. Tellement qu’elle faillit même lui demander quelque chose à boire; quelque chose de fort. Mais là encore, elle éviterait…
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Elle commençait à s’impatienter, la Dumb…Son pied s’était mis à tapoter nerveusement et son Livre des Vertus –format de poche, éditions EA (« EverywhereAmen »), toujours – avait déjà changé trois fois de main; elle avait soupiré aussi, à plusieurs reprises. C’est qu’elle n’était pas habituée à attendre, Sa Blondeur! Mais avant qu’elle ne se décide à tourner les talons et rebrousser chemin, maudite porte s’ouvrit enfin, la faisant même sursauter comme elle ne s’y attendait plus.

Bonjour ma Fille, je suis le Père Alexandre., que puis-je pour vous ?

C’était donc lui. L’ex Ecorcheur, l’ex-séducteur, l’ex-poète, l'ex…Tout ça! Par réflexe, l’Héritière-senteur-cannelle laissa d’abord glisser son regard couleur saphir sur lui, de la tête aux pieds puis en sens inverse, constatant ainsi, presque à regret, qu’il ne ressemblait à rien de ce qu’elle avait pu imaginer. Ceci fait, elle s’éclaircit discrètement la voix et dit:

Le bon jour à vous, mon Père. Hum…Victoire Anne von Dumb de Sparte.

Elle se souvint alors qu’elle se trouvait en Bourgogne et qu’ici, contrairement à là d’où elle venait, tout le monde n’était guère sensé connaître ce nom. Elle compléta donc aussitôt sa réponse, d’un vague:

Je vous ai…contacté récemment. Pour une confession. La comtoise que vous avez soupçonnée d’être une hérétique et qui avait dû se tromper de personne en s’adressant à vous, vous vous souvenez? C’est moi.

Et elle se tut, le fixant dans le blanc des yeux. En d’autres circonstances, face à un autre interlocuteur, elle aurait ajouté qu’elle avait froid avant de l’écarter de son chemin d’un geste autoritaire, pour aller prendre place à l’intérieur. Mais il était curé, tout de même! De fait, il faisait partie du peu de gens à qui elle pensait devoir le respect. Alors, elle s’abstiendrait…
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Acta ne pouvait pas dire qu'elle connaissait cet homme l'ayant rencontré une seule fois lors de sa venue au cadastre.

je ne peux pas dire que je le connaisse, j'ai trouvé une lettre avec le nom de son fils, je me dis qu'il faudrait que je l'avertisse.

puis s'interrompt un instant :

à sa place, j'aimerais qu'on ne me laisse pas comme çà! Je vais suivre ton conseil.

Elle lui sourit : merci pour ton aide! puis s'éclipsa après lui avoir une bise sur la joue........
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Après avoir découvert le corps de teds dans la foret, Acta avait tâché de garder son sang froid et de réfléchir à une solution...... Elle ne pouvait pas le laisser comme ça, elle s'en serait voulu même si elle ne le connaissait pas et que leur première rencontre fut plutôt animée......

Sa réaction première fut d'allé demander conseil à Alexandre et se dirigea donc vers le presbytère. Elle hâta le pas, un peu angoissée de l'image qu'elle venait de voir. Alexandre, homme d'église et son parrain serait certainement lui dire quoi faire et lui porter son soutien, il était toujours à l'écoute et avait très souvent les réponses que chacun pouvait se poser.

Un peu essoufflée et le visage blême, suite à sa course et sa découverte, elle atteignit enfin le presbytère, frappant sans vraiment sans rendre compte, un peu fort à la porte et le coup sembla résonner........

Elle entra encore sous le choc : Alexandre!!!!!! parrain tu es lààààà ?

Elle s'assit un instant pour reprendre son souffle........
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L'étreinte d'alexandre et le ton calme qu'il employa pour lui parler, la rassura quelque peu :

J'ai...... essaya de se reprendre : il y a un corps dans la foret........ celui de teds!

Elle réussit enfin à faire sortir les mots de sa bouche puis se rendit compte qu'elle ne l'avait même pas salué.

bonjour parrain! désolée, je suis rentrée un peu comme une furie! lui fit une bise.....

Je suis venue te voir sachant que tu pourrais me conseiller, on ne peut pas le laisser comme ça!

Acta prit une profonde respiration en entendant de voir ce qu'en pensait alexandre......
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Ambroise avait discuté avec le Père Alexandre. Sa griffure à la main cicatrisait, il avait même accepté l’invitation du curé à souper. Seulement lorsque fût l’heure de passer à table, une première personne vient frapper à la porte, l’hôte de la demeure alla voir ce qu’il en retourne. Ambroise restait dans la pièce de vie et s’assied à la table afin d’attendre le curé pour manger. Il entend des éclats de voix d’une dame. Il tend l’oreille et semble reconnaître la voix d’Ethel. Mais ce n’est pas tout, il y vient une autre dame pendant que la première semblait vraiment courroucée.

Le jouvenceau était titillé par la curiosité d’aller écouter. Cela prit tellement de temps qu’il finit par se lever et s’approcher du vestibule. Il reste en retrait pour ne pas déranger, cacher derrière la porte entrebâillée. Il écoute les revendications d’Ethel, et reconnu la voix de Lisaa. Une troisième dame vient à son tour. Il reconnait cette fois la voix d’Actarusia. C’était un vrai défilé dis donc chez le curé, lui qui appréciait le calme et la tranquillité chez lui, ça le changeait beaucoup. Sans doute, était-ce dû à ses habitudes à l’Abbaye où régnait la paix et la sérénité dans la communion avec Dieu.

C’est que le jouvenceau avait peur de déranger à présent, avec toutes ces allées et venues. La dame Actarusia fit part au curé de la mort de Teds, celui-là même qui l’avait menacé d’un couteau au bureau du cadastre en sa présence et celle de son amie Angeline. Ambroise ne savait pas trop comment prendre la nouvelle. Il retourne alors directement à la table, la peur d’être surpris à épier la conversation. Il s’assied à nouveau à la tablée et patiente le retour du curé …
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Lisaa attendait patiemment et vit Alexandre arriver vers elle. Elle se leva aussitôt et alla vers lui, un grand sourire aux lèvres.

Bonjour Alexandre ! Je suis très heureuse de te revoir il faut dire que cela fait un petit moment ! Je passais juste pour savoir comment tu allais et savoir si tu serais disponible un soir pour venir dîner à la maison ?

Elle finit sa tirade et en profita pour lui faire une bise et lui mettre Livia dans les bras....
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Bonjour mon père.
Merci de m'ouvrir votre porte.
Je pense que vous devez être surpris de me voir ici.
Il est vrai que je ne suis pas une grande fervente de vos offices, mais vous savez, je ne l'ai jamais été, ce qui ne m'empêche pas d'ailleurs de prier.

Enfin si... on me voyait un peu plus à la messe lorsque Tristan officiait.
J'étais follement amoureuse de lui alors c'est sur que ça aide hein !

Et puis , nous étions nombreux à cette époque à nous déplacer chaque dimanche... Sorane, Irex, Auclair, Djam, Lison, Ely... j'en oublie.
Sans oublier, le bon père Graoully qui surveillait tout ça d'un oeil attentif et sévère aussi mais qui avait un sens aigu des relations humaines et une bonhommie qui n'appartenait qu'à lui.

Il faut dire que les sermons de Tristan ne ressemblaient à aucun autre et que nous en prenions souvent pour notre grade !
Tristan n'a jamais su ménager la chèvre et le chou, c'est bien connu mais nous en retirions un enrichissement particulier.
Oui... c'est certain...
Bref, ces messes étaient participatives et j'aimais m'y rendre.
Ce qui n'est plus le cas aujourd'hui.
Mais n'en prenez pas ombrage s'il vous plait, c'est comme ça.

Je reconnais aussi que ces considérations sont finalement très personnelles et dirigées par l'amour indéfectible que je porte à mon époux.

Ethel rit puis lui sourit tout en regardant à l'intérieur du presbytère d'un bref mouvement circulaire.
Tout était au même endroit, à la même place, statique.

Elle releva la tête et se reprit.

Ce que vous pouvez pour moi ?
En fait, rien.
Je ne sais même pas pourquoi j'ai frappé à votre porte ce soir.
Sans doute une vieille nostalgie d'un temps lointain et une démarche qui devient, par le fait, toute égoiste.

Nous sommes tous tellement venus ici.

Mais puisque je suis là...
Voyez vous... afin de vous prouver mon attachement à la grande famille aristotélicienne, je suis prête à m'investir pour la paroisse.
Pas pour faire le ménage, ni pour fleurir la cathédrale, c'est franchement pas mon truc mais... je me demande si nous ne pourrions pas organiser une journée de visite de cet incroyable édifice qu'est notre belle cathédrale.

Il y a longtemps que cette idée me trotte dans la tête.

Je sais que trop peu nombreuses sont les personnes présentes à vos offices.
Alors peut être que...

La cathédrale regorge de trésors père Alexandre !
Nous ne nous en rendons même plus compte, pas plus que l'étal du boucher sur le marché !

Regardez ses chapiteaux, son tympan, son remarquable chevet à trois absides, tous ses chapiteaux de la nef et du chœur !
Pourquoi ne pas partager tout ça ?

Ethel s'enthousiasmait toute seule, elle aurait pu en parler pendant des heures.

Elle regarda le père Alexandre attendant avec impatience ses sentiments et sa réponse.
Puis pensant à autre chose qui lui tenait tout autant à coeur.

Ah oui... j'oubliais mon père.
J'entends dans le village que mon époux vit dans la cave du presbytère.

Il me semble qu'il est de votre devoir de faire cesser cette rumeur peu gratifiante, c'est le moins que l'on puisse dire.

Vous vivez au presbytère, vous savez bien que le diacre n'y est pas !

Il n'y a jamais habité d'ailleurs !
Il a toujours été chez lui, au dessus de sa forge puis à la roulotte, bien avant notre mariage d'ailleurs.
Nous y sommes toujours, même si nous sortons peu maintenant.

Et notre porte est ouverte à tous vous savez, comme elle l'a toujours été.

Ethel se tut, consciente qu'elle avait sans doute été trop bavarde, surtout à cette heure de la journée où la plupart des gens partagent le repas du soir.


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Epouse de Tristan_du_cost pour le meilleur et pour tout le reste.
Mère de Lazare_du_cost.
Ex maire d'Autun.
Ex procureur de Bourgogne.
Citoyenne d'honneur de la ville de Rennes.

Et blablabla et blablabla...

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*Ding Dong !!!*

Il entendit des pas venir vers la porte et l’ouvrir. C’était bien le Père Alexandre qui était présent. Le jouvenceau retira derechef son chapeau de paille de sa tête, laissant sa chevelure mi- longue libre. Le curé avait remarqué sa blessure à la main, le sang coulait à nouveau. Ambroise se pinça les lèvres.

Bonjour mon Père, oui j’ai tenté d’aidé un matou à se défaire de sac de graines, et voici comment il me remercie. Ce n’est pas bien grave je vous assure.

Ambroise sourit au curé, tentant de le convaincre que toute allait bien. Après tout ce n’était qu’une écorchure.

Je suis venu vous voir comme vous m'aviez si gentiment invité.
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Bon nombres de fois le Père Alexandre lui avait enjoint de venir le voir au presbytère. Alors, profitant d’un moment de temps libre, le jouvenceau décida de lui rendre visite, en espérant qu’il ne viendrait pas à un mauvais moment. Alors après avoir déjeuner d’une bonne tartine au saucisson, Ambroise prit son sa besace et se rendit au presbytère non loin de la cathédrale. Sur le chemin, son regard fût attiré par un chat aux poils tigrés gris et noir, sa patte prise au piège par un sac en toile. Il semblait visiblement ne pas savoir décrocher ses griffes. Le jeune s’approcha doucement pour ne pas effrayer le félin.

Et alors chenapan, pourquoi t’es coincée ainsi mon brave. Allez, laisse-toi faire hein !

Ambroise attrapa la patte du chat qui se débattait en veine tentative pour se défaire, et l’aida à s’en décrocher. Dans la lutte, le félin lui assena un coup de griffe dans la panique. Celui-ci disparu au triple galop dans une ruelle.

Aïe ! C’est comme ça que tu me remercies ? Capon …

Il mit lécha sa main pour en sucer le sang tout en marchant jusqu’à la maison du curé. Il sonna la petite cloche à l’entrée pour avertir le propriétaire de sa présence. Il souffla sur son écorchure qui lui donnait quelques picotements.
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La gamine suivit le prêtre et reprit place à la table. Les choses sérieuses semblaient commencer. Une chose à apprendre par coeur.

Cassandre se concentra sur les mots pointés par Alexandre et tenta de lire du mieux qu'elle pouvait. C'est que pour elle, la lecture n'était pas chose aisée.

Crédo A... hum on inspire et on se concentre parce que ce mot là, l'est compliqué... aaaariiistotéli...cien

Elle regard Alexandre au cas où il veuille la reprendre, puis continua sa lecture. Un peu laborieuse, buttant principalement sur les noms propres tel que Phaelis ou Giosep.

Sa lecture terminée, elle resta silencieuse. Et un regard plein de détresse fut levé en direction du prêtre, presque comme si elle avait fait une bêtise.

J'ai pas compris, y'a des mots trop compliqués.
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Les petites marionettes s'arrêtèrent de gesticuler lorsqu'Alexandre la rejoignit dans la cour. Allez savoir si dans son monde le temps passait plus vite ou si c'est la conversation des adultes avaient été rapides, en tout cas, la petite fille fut surprise de revoir déjà Alexandre. Elle lui fit cependant un large sourire.

Elle avait l'air triste la Dame.

Puis comme-ci de rien n'était...

Je lis pas vite tu sais, mais je veux bien. On va lire quoi?
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Dis Alexandre, c'est quoi un dogme?

Elle attendait la réponse puis resta sage pensant que le prêtre lui faisait la lecture. Le moins qu'on puisse dire c'est qu'effectivement cela était compliqué. En plus, le Maitre et le Disciple ne semblait pas vraiment être d'accord et savoir quelle était la réponse exacte.

L'amour... son nez se tortilla quelque peu alors qu'elle réflessait...c'est quelque chose qui fait plaisir. Comme les gâteaux, mais aussi ma maman ou mini storm. Alors j'ai envie de leur faire plaisir, d'être avec eux. Et quand je serais grande et ben même que je pourrais les soigner quand ils seront malades.

Elle garda un court instant le silence avant de reprendre.

Tu sais mon papa il est mourru mais je l'aime quand même, mais j'suis triste des fois parce que je voudrais bien le voir. Pis maman, elle a été triste très longtemps, même que des fois elle pleurait.
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Ah d'accord

C'est la réaction qu'elle eut lorsque le prête lui expliqua la différence entre les animaux et les humains. Après, si elle avait été un peu plus grande, elle lui aurait surement dit que si, les animaux communiquaient bien entre eux alors même si les Hommes faisaient plus de choses, pouvait-on dire qu'ils étaient plus intelligents pour autant... Seul l'avenir pourrait sans doute le dire.

A nouveau l'air espiègle de Cassandre fit son apparition. Décidémment Alexandre savait lui parler et l'intéresser. C'était rare les adultes qui se mettaient à son niveau. Y'avait bien quelques personnes, comme Ethan ou Davia. Elle pouvait leur poser des tas de questions, ils répondaient à chaque fois! Alexandre semblait de la même trempe et cela ravissait la petite fille.

Mais des fois on peut faire du mal et on a pas fait exprès. le Très-Haut il le sait ?

Alors il faudra que je demande si je peux en avoir du gâteau. Et la personne devra dire oui, sinon c'est mal, c'est bien ça?

Comment ça elle ne perd pas le nord et prend un sacré raccourci là? Il parait qu'elle est la fille de sa mère, alors rien d'étonnant à cela!
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Et le visage était devenu radieux à la proposition d'Alexandre.

Tu pourras me monrer quand comment on fait le fromage?

La filette essayait de bien tout comprendre, mais il fallait l'avouer, cetaines choses étaient définitivement trop abstraitres pour son âge. Elle fronca doucement les sourcils tandis qu'elle essauyait les moustaches de lait qu'elle avait.
Mais les animaux aussi sont intelligents. Mini storm, il comprend ce que je lui dis des fois. Pis maman, elle avait une amie qui avait un chien pour la guider parce que ses yeux ne marchaient plus.

Elle fit une pause pour réfléchir à la dernière question d'Alexandre.

J'ai fais des couettes une fois à mini Storm et Ambre elle m'a dit que c'était mal. Tu crois que Dieu il va me punir pour ça, meme si j'me suis déjà faite gronder? Et il n'en fait jamais des bêtises lui?
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Elle l'écoutait sagament écarquillant les yeux parfois.

Haaan, tu sais faire le fromage. Tu sais, Ethan il fait du pain et des fois il me dit qu'il est couvert de farine. C'est pareil pour toi?

La Blondinette se tortillait doucement sur l'assise comme impatiente d'aller déjà pateauger joyeusement dans le lait. Parce que oui, dans sa tête, elle ne pouvait que s'en mettre partout pendant la fabrication, ce qui devait être assez marrant.

Alexandre la stoppa dans ses réflexions en lui posant une question, plus dure celle-ci. Elle tordit quelque peu son petit nez tout en réfléchissant.

Je vais à l'église des fois et ils parlent de beaucoup de choses mais je ne comprends pas tout. J'poserais bien des questions mais Ambre et maman elles disent qu'il ne faut pas quand le prêtre il parle. C'est à eux que tu parles dans tes prières?



[Un petit mot pour dire que je serais absente à compter de vendredi soir, pour 8/10 jours]
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Et voilà qu'il démontait sa réputation de monstre sans coeur. Heureusement qu'ils n'étaient que tous les deux à ce moment là, sinon la Brune aurait été probablement obligée de quitter le Royaume pour aller se faire une réputation d'iceberg inflexible ailleurs. Elle fit un sourire en réponse à ce que disait son ami avant d'enchainer sur la pastorale.

Je crois que c'est une excellente idée que tu as là. Tu remercieras Monseigneur Yut de ma part.

Par contre, je ne pourrais être présente durant toute la durée de celle-ci. Dans la journée j'ai reçu une missive de mon époux. Il m'attend à quelque lieues d'ici. Je dois avouer que je suis un peu impatiente de le retrouver, cela fait si longtemps que je ne l'ai pas vue. Et puis, je dois me préparer pour la prochaine mission. Tu n'es pas sans savoir qu'a défaut d'enrichir, la Chevalerie ruine !

Lucie se mit à rire doucement. Cela l'amusait toujours lorsqu'elle entendait des dames et messires "jesaistout" clamer des inepties de la sorte concernant la Chevalerie.

A peine sortit de ses pensées Alexandre l'invita à aller prendre du repos. Cela ne serait sans doute pas à l'ordre de la nuit, comme bien souvent, mais elle se tut et le suivi sagement, tandis qu'il lui ouvrait le chemin. Cassandre avait déjà rejoint la chambre et jouait tranquillement. Alors avant d'entrer dans celle-ci, Lucie fit se pencha vers Alexandre pour lui faire une bise sur la joue.

Bonne nuit Alexandre. A demain.

Un dernier sourire à son attention pour la journée avant de s'éclipser.

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Lorsqu'Alexandre s'adressa à elle, Cassandre ne put s'empêcher de rougir un peu sous la confusion. Mince alors, avait-elle pensé si fort qu'il avait entendu les pensées qu'elle lui adressait, ou était-ce simplement le fruit du hasard? La Blondinette regarda timidement sa mère qui ne semblait pas la fusiller du regard. Alors hop, on fait mine de rien on se sert et on remercie le curé.

Merci

Elle lui fit un sourire puis le mima lorsqu'il joignit les mains et répéta silencieusement les mots qu'il citait. La gamine n'avait pas l'habitude de cela mais bon Lucie lui avait dit qu'ici c'était un endroit particulier qui changerait un peu les habitudes de la famille.

Bon zappétit, ca sent bon !

Après avoir un peu soufflé sur sa soupe, elle commença à la déguster.
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Ce jour là, sa mère lui expliqua pourquoi elle refaisait déjà ses valises. la petite n'avait pas vraiment compris ce que la grande lui avait dit la veille, ou du moins ne se souvenais plus de tout dans les détails, ce qui avait provoqué une crise de larmes chez la Blondinette. C'est vrai, pour une fois qu'elle était en vacances avec sa mère ce n'était pas pour la quitter tout de suite !

Quelques minutes plus tard, elles se retrouvaient à nouveau en compagnie du môssieur qui avait fait la messe le dimanche d'avant. Il été gentil mais elle n'avait pas tout bien compris ce qu'il avait dit la dernière fois. Du coup, la fillette se demandait si elle pourrait le lui dire à chaque fois qu'il employait des mots trop compliqués pour elle, comme elle le faisait souvent avec Ethan. Lui, il ne se vevait jamais et il lui expliquait en plus simple après. Du coup, elle aimait bien lui poser des questions et lui écrire.

Lorsque le curé lui tendit un verre d'eau, elle le remercia et le bu calmement laissant les adultes discuter. Puis parait que se mêler de la conversation des grands c'est maaaal. Sauf que bon des fois elle le faisait bien ! C'était même rigolo des fois ! Soudainement, les yeux de la gamine s'élluminèrent en voyant la pâte de fruit.
Viiiiiiiiiiiiiiite Môssieur, sers toi que je puisse en prendre un peu après !
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Un fin sourire s'étira sur le minois de la Brune à la vue d'Alexandre. Visiblement, elle avait été inspirée sur la façon de manifester leur présence.

Bonjour mon Père.

Petit sourire mutin accompagné d'un clin d’œil avant de s'approcher du visage de son ami pour déposer une douce bise sur sa joue, en retour de celle reçue. Ensuite le Chevalier répondit à l’invitation en entrant dans la bâtisse. Son regard d'ébène détailla discrètement le lieu. Elle ne pu s'empêcher de sourire intérieurement. La voici prête à passer quelques jours dans un presbytère. Si on lui avait dit ça à une époque, elle aurait simplement explosée de rire au nez de son interlocuteur. A croire que les choses changeaient inévitablement.

Je te remercie de nous accueillir Alexandre. Nous tâcherons d'être le plus discrètes possible pour ne pas trop te déranger.

Elle regarda sa fille qui semblait un peu intimidée. Mais le moins qu'on pouvait dire c'est qu'Alexandre savait briser la glace.

Je veux bien un verre d'eau !

Suivant les pas de son ami.

Tu te sens bien ici? Tu ne te sens pas trop seul?
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Tristan entendit qu'on l'appelait. Mais il avait beaucoup de mal à faire surface.
Dans un effort impressionnant, il ouvrit les yeux. L'espace d'un instant, il se demanda où il était. L'humidité ambiante et l'obscurité le ramenèrent à la réalité. Il était couché dans la cave du presbytère où il s'était endormi après avoir gouté quelques bouteilles.

Mon père, mon Père, je suis en bas. J'arriiiiive

Il remonta l'escalier, lentement car fourbu et étourdi par cette nuit, à moins que cela ne soit dû aux vapeurs d'alcool.

Bonjour mon Père ! C'est toujours un plaisir que de vous voir.
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Chou rougit...

Serait-ce le Lieutenant Wilfried qui vous escorterez?
C'est un homme très gentil.
Monseigneur Baronsengir a entièrement confiance et Monseigneur Yut, notre archevesque me fait également confiance.
C'est un grand honneur pour moi et j'espère un jour pouvoir arriver à leur niveau.

Chou lui sourit...
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Chou écoutait et sourit en entendant parler de son beau blond...
Elle attendit la réponse d'Alexandre afin d'ajouter qu'elle pouvait transmettre un message à l'évesque si il y avait besoin...
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Chou sourit et allait le remercier pour cet accueil mais elle le laissa accueillir un homme...
Elle écouta se préparant à aller s'installer...
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blasone realizzato da Dama Puffetta in dono all'amico Alexandre. medalha oferecida por Dama Bandida Miranda Carvalho bannière réalisée et offerte par Dame
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Chou venait d'arriver à Autun...
Elle se rendit au presbytère, afin d'y prendre une chambre...
Elle frappa et entra...

Bonjour!! Alexandre??? Tristan??? Vous estes là?

Chou s'avança dans l'entrée et déposa son sac dans un coin, attendant de voir si quelqu'un était là...
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Tristan fut tiré de ses rêveries par des coups répétés sur la porte d'entrée. Il alla donc ouvrir, en trainant les pieds mais ne vit personne. Seul un mot gisait sur le sol.
Tristan se pencha et aperçut un homme qui partait

Hé, Messire, revenez !
J'ai du bon vin ...
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Alexandre le futur Curé semblait parler très fort. Sa voix résonnait dans la pauvre petite tête de Tristan comme un cri dans une cathédrale.

Ensuite, le Frère Alexandre lui prit la main et le secoua comme un prunier en disant des mots qu'il ne comprenait pas. Il avait juste saisi qu'il s'agissait de labeur, de courage.

Tristan le regarda partir, ferma la porte et voulu retourner à sa cave pour chercher un peu de vin pour la soif. Mais il perdit l'équilibre et s'étala sur le sol où il s'endormit du sommeil du juste.
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Mais quel problème avait-il avec la bouteille ? Tristan se dit qu'il avait à faire à un alcoolique qui ne pensait que vinasse et ivresse.
Afin d'éviter que son visiteur ne se saoule, il vida le reste de la bouteille dans son verre.

Bah, tant qu'à faire, autant la vider. Le vin est moins bon lorsqu'il est trop oxygéné.

Et Tristan déglutit ce dernier verre en appréciant le divin breuvage qui carressait son gosier, véritable douceur avec une pointe d'amertume en touche finale.

Voir la sacristie ? Quelle idée ! je vous la montrerai dimanche prochain, avant l'office, si vraiment vous y tenez.

Et se penchant vers lui, il continua :
Dites-moi ... franchement ... comment trouvez-vous notre nouvel archévêque ? Je me méfie toujours des gens qui ont une petite barbichette de dandy ...
Ah ... de mon temps ... les hommes étaitent des hommes. Ils ne connaissaient pas les règles de la manicure, de la taille de la barbe au poil près ...

Vous savez, j'ai fait mon séminaire en ... 1456. Oui c'est ça, en 1456. Mais peut-être vous l'ai-je déjà dit ? Je me sens fatigué tout à coup ... avec tout ce travail ... je ne sais plus ce que je dis.

Tristan regarda la bouteille vide avec désolation.

Oh ben mince, elle est vide. Je vais aller chercher sa petite soeur à la cave ...
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Tristan entendit la question. Il termina son verre, s'en remplit un petit ... deuxième ? ... ou troisième peut-être ? ... bref, un petit verre qu'il but d'une traite.
Il plongea ensuite son regard dans celui d'Alexandre et lâcha.

D'après les autorités ... elle est un peu morte.
J'espère son retour ... mais revient-on jamais du monde des morts ?
Alors j'espère ... je me dis qu'elle est encore en vie ... on verra bien.

Mais racontez-moi un peu comment cela se passe au séminaire. Notre nouvel Archevêque, celui qui a un nom à rallonge, me confiait que le séminaire était sur le point de fermer, faute de professeur.

J'irais bien donner un coup de main, mais je ne retrouve plus les clefs de ma cellule, ni trace de mes cours. J'ai dû oublier quelques règles ... J'y étais en 1456, c'est pour vous dire ...
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Tristan écoutait son visiteur tout en se gargarisant de ce doux breuvage. Il reposa son verre, se reservit et vida son deuxième verre.

A la bonne heure ! Je vous en félicite ! Moi-même ai étudié dans ce fameux séminaire archidiocésain Saint Bynarr de Lyon ! Et à l'époque, c'était en 1456, il fallait être pistonné par un clerc bien placé pour y entrer.
J'avais été intronisé par Monseigneur Sambott.

Tristan se reservit un petit verre et tendit la bouteille vers son interlocuteur.

Alors, comment le trouvez-vous ? Della avait un fameux domaine, et à l'époque, j'étais son chamoine...

Je suis très heureux que vous deveniez Curé. Ca fait bien longtemps que nous n'avons pas eu de messe In Gratibus, vous savez.
Et puis je me sentais un peu seul dans ce grand presbytère. Dès que vous serez prêt, je m'éclipserai pour vous y laisser la place. Après tout, il s'agit de la maison du Curé. Pas d'un petit diacre de province.

Tristan tendit son verre le plafond

Je lève mon verre à votre nommination !
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Tristan passa une main dans sa barbe, signe d'une intense réflexion.

Alexandre ... Alexandre ... mais oui ... ça fait bien longtemps ...

Tristan se retourna et le précéda

Allons dans mon bureau, nous y serons mieux. Tenez installez-vous pendant que je vais à la cave chercher une bonne bouteille pour fêter ça.

Quelques instants plus tard, Tristan réapparaissait, tendant fièrement un bras au bout duquel il tenait une bouteille très poussiéreuse.

C'est du vin d'une très bonne amie, Della. Je ne sais pas si vous la connoissez. Du vin qu'elle faisait faire sur son domaine, avant qu'on le lui reprenne.

Tristan repoussa tous les documents qui trainaient sur son bureau, servit les verres et en tendit un à son visiteur.

Alors, dites-moi tout. De quoi avez-vous besoin de m'entretenir ?
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Tristan ouvrit les yeux et se réveilla. Il n'était plus question de lavoir ou de prudes damoiselles. Il était affalé sur son bureau, une bouteille de vin, vide, gisait au milieu des pastorales qu'il avait essayé de corriger.
Hmmm, inutile de crier ... je ne suis pas sourd ...

Tristan se leva et alla à la rencontre de ce visiteur, d'un pas lent et tremblant, les chausses trainant sur le sol.

Bonjour ... ben ... entrez puisque vous êtes là ...
J'étais en train de travailler.

Voulez-vous un verre de vin ?
Le visage de Tristan s'illuminait à l'idée de se rincer le gosier.
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sortant juste du bureau des présentations .. la sombre lorraine freine comme elle peut .. elle regarde une porte .. penche légèrement la tête de coté .. elle sait pas pourquoi cette porte l'attire .. mais elle c'est un fait ... cette porte est là .. allez savoir ce qui peut bien se passer dans une tête de lorraine qui entend l'appelle d'une porte .. c'est compliqué !! même pour elle .. mais pourquoi cette porte l'appelle t elle ?? ses yeux de jais .. scrutent .. elle a rien de particulier en plus .. même pas une belle porte cloutée .. c'est qu'elle aime les porte cloutée .. allez savoir pourquoi ?! c'est comme ça .. mais celle la n'a rien de bien particulier .. juste une porte ..

elle pose ses poings sur ses hanches .. relève un peu le menton ..

"mais qu'est ce que tu me veux toi ??? j'te connais pas !!"

un passant , si si .. y en avait un en fait .. juste un .. mais gentil et sociable .., l'entendant parler seule se rapproche un peu .. observe ce qu'elle fait .. regarde partout voir à qui elle parle .. ne voyant personne et prend le risque de lui adresser la parole .. ah oui !!! c'est un passant courageux .. il parle aux étrangers .. c'est y pas beau ça ????

"excusez moi , demoiselle ... vous cherchez quelque chose ??"

la lorraine sursaute .. se retourne vers la voix .. ouvre de grands yeux .. recule d'un pas ..

"euh .. vous êtes vivant ??"

le pauvre passant ne risque pas de comprendre .. il commence à se méfier .. c'est peut être une folle après tout .. mais il est trèèèèèès courageux comme passant .. alors il lâche pas l'affaire comme ça ..

"ben oui .. vous le voyez bien !! pourquoi cette question ??"

la brune plisse un peu les yeux .. cherche à savoir si on se moque d'elle .. décide que non et affiche un joli sourire ..

"ben je vois que des villes mortes .. un peu partout .. alors vous voir .. ben ça fait drôle tout de même !! " elle rit toute seule

l'homme rit avec elle ..

"ahhh oui , je comprend !! et bien rassurez vous !! je suis bien en vie !! mais vous cherchez quelque chose ? je vous ai entendu parler "

la lorraine le regarde un instant sans comprendre .. puis se souvient et devient écarlate .. jouer dans une ville fantôme .. partir en délire .. c'est une chose .. se faire surprendre par quelqu'un s'en est une autre tiens .. elle bafouille ..

"euh .. nan nan .. je cherche rien .. 'fin si ... mais non . 'fin .. "

l'homme la voyant rougir et bafouiller éclate de rire .. c'est marrant comme les bruits un peu forts se répercutent bien sur les murs .. et le rire rebondit un peu partout .. file , revient .. arrêté par nul autres qu'eux deux ...

"allez .. dites moi !! je vais pas vous mordre .."

la lorraine le regarde , en penchant légèrement la tête de coté et en souriant ..

"ben euh ... c'est cette porte .. je sais pas pourquoi .. elle me plait bien !!"

elle montre du doigt , ce qui n'est pas bien du tout .. mais allez lui dire ça vous , la dite porte .. l'homme suit la direction du doigt , il est gentil tout de même .. il fait même pas une réflexion sur le doigt tendu, et voit la porte du presbytère ..

"ahhh le presbytère !!! ben vous avez le choix .. soit vous avez déjà rendez vous .. soit pas ... mais de toute façon , normalement .. c'est ouvert à tous !! vous pouvez entrer .. vous serez bien accueilli !"

la lorraine fixe l'homme .. "bien accueilli ?" ah ben ... elle veut tester ça .. tout de suite même .. elle ne sait pas ce qu'est un presbytruc ... mais ça lui plait bien tiens ..

"aaaahhhhh , ben merci bien !! j'vais y aller alors !!"

elle hésite à faire une bise de remerciement .. c'est qu'elle le connait pas .. mais bon il a été gentil et aimable et courtois ... et plein de trucs comme ça .. alors hop .. elle se met sur la pointe des pieds , ouais .. d'accord .. elle a beau être femme .. elle est vraiment pas grande .. mais c'est la grandeur d'âme qui compte non ?, et lui colle une bise sur la joue .. puis sans attendre son reste elle file vers la porte ..

l'homme en reste un peu abasourdi .. les bras ballants .. puis il se secoue un peu en regardant timidement les fenêtres .. pourvu que personne n'ai vu ça .. si sa douce l'apprend .. ça va barder !!! il regarde encore la jeune femme brune qui lui tourne le dos à présent .. sourit .. c'est pas si mal les voyageurs .. ça change .. ça met de l'animation et de la gaieté .. enfin bon .. faut retourner au champs .. ça se fait pas tout seul ..

la lorraine se demande s'il elle doit frapper ou pas ... le dilemne est grand là ... on entendrait presque un roulement de tambour .. frappera , frappera pas .. elle décide de faire les deux .. ah ahhhhh vous savez pas comment on fait ??? facile ça .. elle chope la poignée , ouvre la porte en toquant de l'autre .. et entre direct ..

" 'jour !!!! y a quelqu'un ??? y parait qu'on est bien accueilli ici !!! je viens tester !!!"

elle regarde partout autours d'elle .. si on est bien accueilli elle va pas commencer ses frasques hein ?! faut attendre un peu .. mais pas trop .. c'est que c'est pas réputées pour leur patience les lorraines ...

Et tu vas te remarier combien de fois ? Tu crois que c'est bien ce que tu fais, hmmm ?
Il ne me semble pas t'avoir donné une telle éducation.

Bon, comment s'appelle-t-il ? Est-il riche au moins ? Que font ses parents ? Tu n'as pas fauté avant ? Il est baptisé ?

A part ça, il faut valider cela en cathédrale, dans n'importe quel village. Je peux le célébrer si tu veux. Mais il faut ton époux et deux témoins déja baptisés.
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Voilà en faite je ne sais pas à quel Saint me vouer dit-elle en riant.

Je me suis remariée (IG), et il n'y avait pas de prêtre à la cérémonie que Yrys, et je voulais savoir si tu pouvais valider le mariage ou si tu sais à qui je dois m'adresser ?

Et ton vin est fameux !
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Le Colonel LMB arriva au Presbytère pour rencontrer son ami le diacre.

Elle avait une question et lui seul pourrait y répondre.

Après être passée à la Cathédrale, où il faisait un baptême, et espèrant qu'il ne soit pas trop long car elle devait repartir, elle prit un siège et aussi son mal en patience...
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Tristan la regarda, étonné.

Comment ça ? Mais ... mais ...

Puis se ravisant, il répondit après quelques instants de reflexion.

C'est d'accord ! Dès que vous aurez fini de zozoter. Mais pour le moment, c'est non !

Et Tristan ponctua cette phrase d'un grand éclat de rire.

Mais dites-moi, vous n'êtes pas venue jusqu'ici pour boire une verre d'eau, mmmm ?
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Tristan revenait de la roulotte où Ethel lui avait préparé un fameux déjeuner. Il avait bien mangé et avec Ethel, ils avaient vidé deux bouteilles de la réserve spéciale du bon Père Graoully.
C'est donc joyeux qu'il retrouva le chemin vers le presbytère. En arrivant, il reconnut la petite impertinente qui beuglait comme une vache.

Ohlà, doucement la ptite, il faut me parler calmement.
Que se passe-t-il, tu veux te faire baptiser toi aussi ? Ou bien veux-tu devenir enfant de choeur ?

Tout en posant ses questions, Tristan déverrouilla la lourde porte et précéda la petite dans l'entrée.

Mets toi à l'aise pendant que je vais chercher une petite bouteille pour me désaltérer après cette marche en plein soleil.
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[Un baptême, un enterrement et un coq au vin]

Ethel prit un bout de son tablier pour soulever le couvercle du chaudron.
Hmm... ça sentait bon.
La viande, gorgée de sa marinade bourguignonne, commençait à se détacher.
Les épices clôturaient le tout, triomphant de leurs effluves dans toute la roulotte.

C'est parFAIT !!!

Ethel regarda par la fenêtre et vit que la porte du presbytère était ouverte, Tristan était donc encore là-bas.
Elle se pencha et cria.
Ça, c'était l'avantage d'habiter près de tout.

TRISTAAAAANNNN !
C'est prêt !
Prends nous une bonne bouteille, y'en a plus ici !

Ethel se tut pour saluer rapidement d'un sourire et d'un signe de la tête les quelques personnes qui passaient sur la place puis reprit.

Une bouteille de "derrière les fagots" hein !

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Mère de Lazare_du_cost.
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Citoyenne d'honneur de la ville de Rennes.

Et blablabla et blablabla...

C'est vrai qu'il faisait chaud et lourd, et le pauvre Tristan avait travaillé toute la sainte journée. Un peu d'eau fraiche sur les tempes lui faisait du bien.

Vous vous y connaissez en vin ? Vous ? Laissez-moi rire.
Quand je vois comment vous êtes habillée, j'ai de gros doutes sur vos goûts ...

Pour les funérailles, je vous propose d'attendre demain. En effet, j'ai promis de baptiser une très charmante damoiselle. Je ne voudrais point la faire attendre, alors que Djam ... hein ...
Donc si elle ne se présente pas demain, je célèbrerai les funérailles. La très charmante Damoiselle, pas Djam.
Ca vous va ?

De toute façon, c'est comme ça et pas autrement.
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n'ayant aucune réponse la douce Yrys ce demandait si le diacre n’était pas en coma éthylique. Combien de temps allait il mettre avant de répondre.............
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surpris par des tocments .... le diacre les invita à poursuivre par pigeons ...

très bien messire tristan ... vous allez recevoir de nos nouvelles d'ici peu ..."sourit ... se leverent tous les 2 à l'unisson ... saluerent le diacre ... merci pour votre accueil ... passez une bonne journée ... à bientot ...

s'avançant vers la porte de sortie ... apperçurent yris... lui firent un ptit poutou ... lui murmura ..bon courage ma belle...il est presque plein ...

filerent poursuivre leur ptite vie d'amoureux ...

Tristan s'adressa à la nouvelle venue.

Bon, alors ? Si c'est pour goûter mon vin, c'est trop tard. Il ne m'en reste qu'une bouteille que je dois garder pour les offices.
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Tristan écoutait Yrys et baissa la tête.

Pauvre Djam. Elle n'était pas douée non plus, celle-là. Mais je l'aimais bien.
Es-tu sûre qu'elle ne va pas revenir ?
Tu sais, on a déjà vu des gens revenir alors qu'on les croyait morts ...

Tristan vida le reste de la bouteille dans son verre qu'il porta à sa bouche.

Allez, ça mérite bien un toast... HIPS ...
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Yrys devait parler au diacre oui mais voila il y avait du monde a l’intérieur elle tapa donc a la porte en attendant réponse

TOC TOC
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Le diacre les avait accueilli … non s’en apercevoir sa belle ou faire tout comme … s’enchainait les verres de vin …bien qu’il avait une préférence pour l’armagnac ou la cervoise… il ne crachait pas sur un bon jus de raisin …

Hummm … vi très goutu ce breuvage messire … « pendant qu’il examinait la bouteille sa douce fit remarquer sa présence à tristan … arfff … « lui donne un ptit coup de coude discretos .. lui murmure pendant qu’il part à la cave .. mon cœur .. ne le contrarie pas … hein .. on est déjà pas trop dans les rangs alors doucement …

« l’air de rien tout sourire devant le retour du diacre … observant la descente de la nouvelle bouteille … ecoutant attentivement le diacre parler...

Heu .. oui voilà … nous sommes là pour ça … nous voudrions commencer notre pastorale …. Ni l’un ni l’autre sommes encore baptisés … quand aux preuves de nos fiançailles … « s’arrête un instant se disant que leur jeune fils en était une belle preuve… préfère s’abstenir d’en parler … heu .. et bien je suis sur que lison et yris pourront nous faire ses certificats … 2 personnes ça ira ?

"regarde sa belle .. lui serre tendrement sa main .... vi nous serons très assidu hein mon cœur … nous ne souhaitons pas d’avantage vivre dans le peché … et pi sans nous montrer trop impatient .. nous espérons bien ..que ..heu ..ça durera moins d’un an .. « sourit …

Chris était accompagné de Tig car ils avaient pris la décision de faire toute les démarches ensemble.

En entrant dans le presbytère, Tig était assez tendu car elle savait que Tristan n'était pas très commode ...
Elle se souvint de sa rencontre avec lui au mariage de lison..
L'entendre bougonner au fond de la pièce confirma ses craintes et elle se demanda un instant si il valait pas mieux faire demi tour tant que c'était encore possible.
Elle serra d'avantage la main de son bien aimé en se passant en boucle dans la tête le but de leur présence ici...

En parlant de présence Tristan ne semblait pas avoir perçu la sienne. Invitant Chris à s'installer et boire du vin de messe...
Tig s'installa en silence à côté de son promis et regardait le diacre descendre la bouteille comme si c'était de l'eau.

Le vola entrain de parler de mariage en plus ....Tig se contrôla pour ne pas se fâcher tout de suite car ils avaient besoin des services de Tristan

Excusé moi de vous déranger cher diacre mais c'est justement pour ça que nous sommes ici !
Je suis Tigalia de Franchimont la cousine de Lison vous vous souvenez ?
Et Chris et moi souhaiterions nous marier.
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Vous avez raison Graoully, allons à la cathédrale lui rendre hommage.
Je sais que vous partez ce soir et nous allons y aller ensemble.
Sorane repose en ce moment chez elle à Couches mais nous pouvons aller prier pour elle.

Tenant toujours le bras de Graoully, le visage d'Ethel s'assombrit, elle se remémorait tous ces moments avec Sorane.
Puis, elle leva la tête vers Graoully.

Vous savez... les raisons de sa disparition restent encore obscures...

Vous croyez au destin Graoully ?
Moi je n'y crois pas.
Le destin est celui qu’on veut bien se donner, tout est une affaire de choix...

Enfin je n'en sais rien...
Sorane a t-elle eu le choix ?
Excusez moi... je crois que je raconte n'importe là !


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Et blablabla et blablabla...

Que nous avions fait reconstruire ?

Ethel se mit à rire.
Tout était si récent et si lointain en même temps.
Mais les souvenirs d'Ethel étaient intacts.
Et là... Graoully n'avait pas l'air de bien se rappeler.

Il me semble que vous n'avez porté beaucoup de pierres Graoully, vous étiez furieux et assez en colère après Tristan !
Et puis vous étiez sur le départ...
Mais oui ! il a réussi à sauver votre bon vin de l'incendie !

Et non... nous n'avons toujours pas de curé.
Pour vous dire, c'est Tristan qui a célébré notre mariage.
Et finalement c'est bien ainsi, qui pouvait le faire mieux que lui !

Ethel souriait.

Allez venez... on va faire un tour dans le village, il fait beau.

Sans attendre sa réponse, elle l'engagea à sortir et cligna des yeux en sortant tant le soleil était de la journée.
Une journée calme... une journée d'amitié forte qui liait deux personnes depuis si longtemps maintenant.

Puis, Ethel baissa la tête.

Oui Sorane...
Vous savez, elle n'a pas été que maire, elle fut Duchesse de Bourgogne aussi et puis tant d'autres choses.
Mais surtout, elle était elle... une femme de conseil, proche de son village et de son Duché.
Elle avait quelque chose de sage tout en étant très surprenante vous savez.
La cérémonie n'a pas encore eu lieu, nous étions à Tonnerre lorsque nous avons appris sa disparition.
Je pense que Tristan va célébrer cette triste cérémonie.

Puis se reprenant.

Et vous Graoully, comment allez vous ?


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Ex procureur de Bourgogne.
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Et blablabla et blablabla...

Ethel passant devant le presbytère remarqua une silhouette qu'elle connaissait bien.
Elle sourit et s'approcha sur la pointe des pieds de l'homme d'église.

Coucou Graoully ! euh pardon... Monseigneur !
Heureuse de vous voir à Autun vous savez.

Ça ne vous fait pas drôle d'être ici ?
Que de souvenirs hein...
Mais je pense que vous n'êtes pas venu faire l'inventaire de la cave aujourd'hui !

Ethel se mit à rire tout en prenant Graoully par le bras.

Si c'est Tristan que vous attendez, je pense qu'il ne va pas tarder.

Puis le regard d'Ethel s'assombrit.

Vous souvenez vous de Sorane Graoully ?
Et bien... elle est partie rejoindre le grand patron la haut...


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Et blablabla et blablabla...

Tristan partit d'un grand éclat de rire, un rire gras, très agricole.

L'aider ?


Tristan en avait mal aux côtes. Quelle était drôle cette petite.

Non ... non ... soyez sérieuse un peu. La roulotte est son domaine. Je m'y tiens donc à carreaux. Je ne voudrais point la déranger dans ses petites affaires.
Vous savez, les femmes ont leur petites manies. Je la gênerais si j'y mettais mon nez.
D'ailleurs, les seuls habits dans lesquels j'y mets mon nez sont ses sous vêtements. Pour d'autres raisons ...

Bien. Je vais devoir vous laisser. Il se fait tard, et demain je dois me lever tôt.
Transmettez le bonjour à vos parents de ma part ...
Tiens, et rappelez donc à votre monmon que ce n'est pas parce qu'elle est baptisée qu'elle ne doit plus venir à la cathédrale.

Au fait, vous êtes baptisée ?
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Tristan passa plusieurs fois sa main dans sa barbe fournie tout en répétant :
Garrett ... Nayiel ... Nayiel ... Garrett ...

Tristan se reservit un verre de vin qu'il vida cul sec.

Ca m'aide à réflechir ... Nayiel ... oui ... ça me dit quelque chose ...

Tristan reprit un petit verre. Un tout petit verre de rien du tout.

Nayiel ? hmmmm ... moui ... j'ai dû la baptiser celle-là. Elle serait donc en ménage avec ce garnement de Garrett ? Sans être mariée ? Mais qu'est-ce que c'est donc que cette histoire là ?

Tristan reprit un verre.

Vous voyez ... tout fout l'camp ma ptite dame. Et dire que je lui ai donné des cours de pastorale ...pffff
Elle n'a pas retenu grand chose ...
Faut dire qu'elle avait du mal, la pauvrette. Pas bien oxygénée ...
Dire que je suis puni à enseigner des pastorales à des gens bouchés alors qu'avec mon talent je devrais être à Rome, à enseigner la pastorale à des Rois !

Tristan soupira. Il voulu se servir un petit verre, mais la bouteille était vide. Il soupira doublement.

Doit y avoir une fuite, c'est pas possible autrement.
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Tristan souria en se servant un autre verre de vin.

Non, non, belle enfant. Il y a belle lurette qu'il n'y a plus de curé de par chez nous. Non, je suis le Diacre d'Autun.

Et vous ? Vous êtes tombée d'une cigogne ?
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Aylyne entra et essaya de rester calme et digne. Dieu que cet homme l'agacer et elle devait avoir le meme effet sur lui vu le regard qu'il lui portait.

-Oui mon bapt...
Il parlait sans meme l'ecouter ou juste un peu, mais il termina son discourt sur une nouvelle bien etounante. Il etait bien aimable d'un coup mais fallait en profiter avant qu'il ne change d'avis. Elle lui offrit son plus beau sourir, se retint de lui sauter au cou et fit demis tour prestement.

-J'y court messire tristan a tout a l'heure!
Elle termina sa phrase sur la route sans meme se retourner.

Décidément, il n'était point possible de passer un moment tranquille au presbytère en face à face avec une bonne bouteille.
Il fallait toujours qu'une Damoiselle écervelée vienne le déranger.

Tristan posa son verre et alla vers la porte, trainant ses chausses sur le sol, pour découvrir quelle furie criait dans la rue.

Oui oui ça va ... j'arrive

Tristan ouvrit et découvrit une de ses ancienne élève de pastorale, la p'tite Aylyne. Il se souvenait très bien d'elle, à l'image de ces professeurs qui se remémorent le nom de leurs cancres les plus endurcis.

Bon ben entrez puisque vous êtes là ...

Tristan retourna à son fauteuil et se laissa tomber, las.

Votre baptême ... oui ... vous m'en aviez parlé ... mais je ne me souviens pas de votre pigeon. Ou alors j'ai du le lire d'un cul distrait.
Mais non, ne faites pas cette tête là !

Tristan se rinça le gosier et continua.
Si vous êtes prête, on démarre quand vous voulez. Allez à l'église avec votre marraine, et je vous baptise.
C'est simple non ?
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Tristan fronça les sourcils en entendant la sotte réplique de la Damoiselle inculte.

Comment ça vous allez faire de votre mieux ?
Mais c'est bien insuffisant !
Vous allez travailler d'arrache pied, oui ! Faire et refaire vos exercices. Apprendre, réciter, réviser, recopier vos leçons !

Tristan soupira en se servant un petit verre de vin. Cette réplique lui avait asséché la gorge. Le pauvre Diacre buvait en fait à cause de Damoiselles de la sorte qui l'obligeaient à parler, à expliquer, bref, qui l'irritaient.
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aylyne retient un sourir, et se leva, elle prit les clefs.

"ouf j'en ai finit pour le moment"
-Je ferais de mon mieux, j'espere que vous serez indulgent envers moi qui ne suis qu'une faible femme! Je vous remercie grandement de votre aide precieuse. je vous laisse a vos devoirs qui sont sans nul doute important. Passez une bonne journée je vais de ce pas faire mon devoir.
Aylyne fit une reverence et s'en alla, elle aurait couru si la bienseance ne l'en avait empeché, tant la presence de ce diacre lui pesé.

Tristan entendit la vieille marchande de poisson qui s'égosillait devant le presbytère.
Tristan se leva et alla lui ouvrir. Il fut surpris de constater qu'il ne s'agissait pas de la grosse poissonnière, mais d'une Damoiselle rencontrée en taverne, et dont il avait déjà oublié le nom.

Entrez, entrez chère enfant de Dieu.
Je suis désolé, je n'ai qu'un verre d'eau à vous proposer. En effet, il ne me reste plus que deux bouteilles de vin pour finir la journée et célébrer ma messe. Alors vous comprendrez que je suis obligé de faire des économies.

Tristan lui tendit un verre d'eau et s'affala dans son vieux fauteuil en cuir.

Mais je suppose que vous n'êtes point venu jusqu'icelieu pour goûter mon eau ?
Dites-moi ce qui motive cette demande de pastorale.

Tristan but un verre de vin cul sec et s'en servit un autre.
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Aylyne venait a peine d'arrivé a autun qu'elle se dirigeait pleine de courage vers messire Tristan, le souvenir de leur derniere conversation toujour dans son esprit, elle soupirait a chaque pas qu'elle faisait mais elle ne voulait pas vivre ailleur qu'ici et cette raison avait un prenom hors pour etre temoin du mariage de son frere elle devait etre baptiser. arrivé devant la portte elle resta un instant le point fermé pret a frappé contre le battant, sa petite main finit par atteindre son but.

"vaille que vaille on y est!" pensa t elle.

-Messire Tristan?! Etes vous la? je..j'aimerais que.....Elle etait rouge comme une pivoine, maudissant encore et toujour ses rougeur puis elle se gratta la gorge, rafermit sa voix.

-j'aimerais que vous me donniez un renseignement pour faire ma pastorale s'il vous plait! une adresse ou aller par exemple! Messire Tristan?!

Ah qu'il était bon d'avoir quelque repos en l'un des presbytères de son diocèse, un verre à la main...

Les baptesmes se multiplient? Bien, très bien... Dites-moi, faites vous messes régulières? Si la foy et la piété des paroissiens ne suffisent pas à combler son affluence, petites restrictions peuvent estre envisagées. Restrictions concernant baptesmes et mariages. Je l'applique régulièrement à Dijon, et je faisais de mesme à Albi. Que seuls ceux s'étant fait connaistre après discussion en taverne, en ce presbytère, ... Et!

Mot au ton souligné.

Et qui auront été fidèles spectateurs de la messe dominicale, ceux-là se verront accorder cérémonie. Car que nul n'oublie que le clergé n'est pas à disposition de la population. Nous ne donnons le baptesme à la chaisne comme l'on commanderait fournées de pains pour une célébration quelconque. Un sacrement, cela se mérite.

Le blond but avant de continuer sur sa lancée.

Je suis venu à Autun afin de démettre Clothylde, je vous l'ai dit. Et comme nous en avions discuté, afin de vous nommer sacristain, afin que vous puissiez œuvrer un peu plus pour l'Eglise.

Silencieuse observation du diacre.

Mais dites-moi... J'espère que vous n'estes pas l'un de ces christodoxes...
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Fort bien, discutons autour d'un bon feu. Le voyage fut court mais je ne suis pas contre me délasser.

Suivant le diacre au salon, BaronSengir opta pour confortable siège, n'oubliant pas le cruchon dont il avait haste d'en boire contenu. Les joues légèrement rouges de ses explorations œnologiques, il lança un :

Ah, mais servez-nous coupes mon cher! Votre tonneau avait allure bien sympathique!

Soudain sérieux, l'évesque parla de l'un des motifs de sa visite.

Sachez-le, je suis entre autre autre venu à Autun afin de révoquer votre supérieure, la mère Clothylde. J'ai eu bien trop de témoignages concernant son absence et son inactivité. Vous n'auriez pas par hasard nouvelles d'elle?
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Monseigneur !
C'était le cri du coeur.

Tristan tomba à genoux et baisa la bague de l'Evesque.

Quel honneur me faites-vous ! Venir jusqu'à notre petit presbytère, et qui plus est, dans ma modeste cave...

et répondant à la question de l'Evesque :

Je vais bien ... je vais bien ... un peu fatigué par toutes ces donzelles à baptiser ... mais nous allons nous remonter le moral, hein.

Tristan prit une cruche et se dirigea vers le fût du fond, celui dont le vin était le plus âgé. Il la remplit lentement, pour ne pas brusquer le vin.

Allons, remontons au salon. Vous allez m'en donner des nouvelles.
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Tristan rentra de la cathédrale après avoir baptisé la ptite Nayiel.
Il arriva au presbytère et fut surpris de constater que la porte n'était pas verrouillée.

ben tiens donc ... je perds la tête ... J'étais pourtant bien certain de l'avoir fermée à clef !

Tristan entra et descendit à la cave, histoire de se remonter le moral avec un petit vin de Bourgogne. mais arrivé en bas, il vit que quelqu'un était déjà là ...

Oh ben quelle surprise !
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Parfait, je vous ai entendu.
Alors rendez-vous icelieu pour débuter votre pastorale :http://archidioceselyon-rr.lightbb.com/paroisse-d-autun-f14/pastorale-de-libeccio-t5428.htm

Je compte sur vous pour que vous fassiez un travail sérieux. Je suis fatigué par ces damoiselles qui me remettent de véritables torchons, remplis de textes recopiés au gré du vent ...
Tristan se servit un autre verre qu'il but par dépit.
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Cher enfant de Dieu, cette démarche vous grandit. C'est très bien de demander le baptême.
mais permettez-moi d'en savoir un peu plus sur vos convictions religieuses...
Vous voulez le baptême ... soit. Mais pour quoi faire ?

Tristan remplit à nouveau les verres et essaya d'étancher sa soif.
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Tristan, de retour de Dijon (jon), arpentait les rue d'Autun à la recherche de gentes Damoiselles pour faire le ménage de la cathédrale.
En passant devant le presbytère, il vit du monde.

Bonjour chers enfants de Dieu. Quelle agréable surprise de voir tant de monde icelieu. Sentez-vous ici comme chez vous.

Tristan alla au buffet et sortit une bouteille de vin de messe, du bon vin qu'il détenait de Della.

Il remplit les verres, les tendit aux visiteurs et ajouta :

A votre santé. Ca fait toujours plaisir que de recevoir une petite visite.
Mais je suppose que vous n'êtes pas tous venus icelieu juste pour me dire bonjour, n'est-ce pas ?
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Libeccio attendait devant la porte mais toujours personne. Quelques minutes plus tard une femme qui passait à côté s'approcha de lui. Il avait l'impression de l'avoir croisé déjà plusieurs fois en taverne avant son départ. Le jeune homme s'inclina pour saluer, le sourire aux levres, avant de prendre la parole.

- Bonjour, je suis Libeccio et il me semble qu'on s'est déjà croisé en ville. En effet je cherche le diacre car j'aimerais faire ma pastorale mais je ne connais rien au sujet, j'aurais besoin de quelqu'un pour m'expliquer ce que je devrais faire.

Ouais, ouais, je regrette tout ce que j'ai fait. Vous me pardonnez maintenant?

Bon et bien...commençons. Donc voila, mon père est mort avant ma naissance, ce qui nous a plongé ma mère et moi encore plus dans la misère.
Je crois que j'ai commencé à voler à partir de 5 ans, j'ai du commencer le whisky a 7 quand ma mère est morte. J'ai continué à voler, j'ai fini par tuer tout en restant dans ma condition de gueux misérable.
Et puis voila que je débarque à Nevers, je me fais pas mal d'ennemis, j'en tape plusieurs en tavernes avant de les voler et puis je décide de partir a Gien voire mes connaissances.
Et puis là je me suis fait un ami ménestrel, du genre qui arnaque les gens, on a tous les deux été engagés dans une troupe de brigands voyez... Bon tout ce qui va être dit ici reste entre nous, hein?
On est passé par Nevers, j'ai du tuer trois gardes en tout.... haaa c'est vraiment un beau souvenir. Et puis la suite vous pouvez la conclure.
Je crois que c'est tout....

Ballas mit du temps à assimiller tout ce que racontait le Diacre et finit par hoher la tête quand il entendit le nom d'Ethel.

-Mon père, est-il vrai que vous tapez les gens pour les absoudre? C'est ce quue l'on m'a dit voyez...je voudrais m 'assurer du contraire pour poursuivre.
Sinon vous devez pas faire ca dans une cabine ou je ne sais quoi?

Ballas fut réveillé par un homme qui le secouait violemment en lui criant à la figure. Il saisit son crâne qui le faisait souffrir avec ses deux mains et tenta péniblement de se redresser. L'entreprise fut périlleuse mais il y parvint Grace à l'homme qui finit par l'aider.

-rhmmppf...Excusez moi mon père, Ballas lui tapota la tête de la main droite, on m'a dit d'aller voire le compagnon de..Ethique...ou peut-être bien Ethrel, je me rappelle plus, pour que je me confesse. Il n'y avait personne quand je suis arrivé et puis y a un homme étrange qui est venu me parlé, qui m'a mené là et m'a dit que je pouvais me servir. Un homme avec une robe et il était chauve aussi! Vous savez j'aime pas désobéir aux gens surtout que de vous à moi je crois qu'il était moine...

Ballas espérait bien que son mensonge passerait.

Ballas n'avait pas particulièrement envie de se confesser mais il se trouvait dans un état déplorable.
Le problème étant surtout qu'il avait entendu dire que le Diacre, qui en plus de faire du trafic d'armes frappaient les gens pour les absoudre.
Or quand on frappait Ballas, en plus de perdre sa bourse on y perdait sa vie.
Il entra dans dans le presbytère la main sur le pommeau de son épée, prêt à dégainer à la moindre occasion. Il venait de la part d'une dame qui s'appelait Ethel pour se confesser auprès de son mari.
Mais quand il entra, personne n'était la pour l'acceuillir. Or si y a personne pour vous voire, personne ne sait que vous êtes la, nan? Vous pouvez faire ce que vous voulez, nan? De plus, au sein d'un batiment peuplés de prêtres qui font du trafic d'armes y a sans doute des trucs intéressants à dérober. Et puis... n'est_ce pas une doctrine des curés de dire que tout appartient à tout le monde?
Ballas allait le prouver.
Il ouvrit donc quelques portes, parcourut quelques pièces avant de tomber sur une porte fermée. Si une porte est fermée c'est que les moines ont bien des trucs à cacher n'est-ce pas?
Le colosse enfonca la porte à coup d'épaules, celle-ci cèda à la troisième tentative, et l'homme tomba tête la première dans des escaliers. Sa chute fut accompagnée de râles. Après une descente qui lui parut durer une éternité il déboucha dans une cave...remplie de bouteilles de vin! c'était le paradis chez les prêtres! C'est le cas de le dire!
Vous imaginez facilement la suite... Quand il prenait une bonne cuite, Ballas pensait toujours qu'il était immortel, et Ballas supportait l'alcool mieux que dix hommes réunnis.
Il vida donc une bonne partie de la réserve, et finit par s'endormir apaisé.
Une confession par l'alcool...Le paradis sur terre

Quelques jours s'étaient écoulés depuis que la nouvelle curette avait vertement tensé le pauvre Diacre.
Il passa par le presbytère où il vit sa fiancée Ethel.
Il souriait.
Ah ma chérie, tu es là !
Il l'enserra dans ses bras et l'embrassa dans le cou, ses mains jouant dans les cheveux chatoyants aux senteurs printannières.

Je suis passé par la halle et j'ai lu la lettre ouverte qui t'était destinée. Je suis écroulé de rire.
Quelles difficultés d'élocution ! Je suis surpris par la pauvreté de son vocabulaire, la construction hasardeuse de ses phrases. Et je ne parle pas des fautes d'orthographe qui illustrent un tableau déjà bien terni.

Le plus intrigant est la construction argumentaire fallacieuse utilisée. Je pense bien que le conseil, choisi par le Maire, vote comme lui. Est-elle naïve à ce point ? Je me demande aussi pourquoi le Maire a besoin d'un avocat d'affaires. Il me semble qu'il est assez grand pour exprimer ce qu'il pense.

Mais quelque part, j'envie le Maire qui sait se contenter de si peu. Ca doit le changer de feue son épouse, la belle et érudite So. Tout le contraire de sa remplaçante.

Tristan embrassa à nouveau sa belle fiancée.

J'aime bien ta réponse, sobre, nette et sans bavure. La pauvre Yrys s'est ridiculisée et fait rire bien des personnes. En effet, je me suis permis de la recopier et de l'envoyer à nos amis en voyage ...
Que du bonheur, te dis-je !
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Tristan ne parvenait pas à bien cerner cette nouvelle curette. Faisait-elle de l'humour ou était-elle vraiment sincère ?
Il prit le temps de la dévisager de la tête aux pieds, regardant ce corps sculpté qui dut plaire aux hommes, avant qu'elle de prenne l'habit de clerc.
Derrière ses faux airs de vierge effarouchée, Maman Clo avait certainement connu ce genre de plaisir, où le coeur et le corps entrent en communion, dans une promiscuité telle que le moindre mouvement de l'être aimé se transforme en décharge sensuelle...
Ou bien était-elle vraiment coincée, un peu comme l'archévêque, qui ne semblait savoir sourir que lorsqu'on la chatouillât sous les bras ?

Tristan se resservit un verre de vin. L'heure semblait grave. Ah comme c'était mieux avant. C'était toujours mieux avant. Et comme disait son cousin Gilbert, le pire est toujours à venir.
Tristan termina son verre et se leva en direction de la curette.

Tu te sents mal ? Le voyage sans doute ?

Tristan sourit à l'idée que peut-être cachait-elle un polichinel au fond de son ventre ...

Voilà qu'on nous envoie une curette malade. Non mais je rêve ?
Allez, reprends un verre de bourgogne. Plus on en boit, plus on va droit.

Pour confirmer ce dicton populaire et très sage, puisqu'il vient du peuple lui-même, Tristan but quelques gorgées de ce succulent nectar, sans pouvoir retenir un

Aaaaaaaaaaaaaaaaah

de soulagement.

Le mariage, le mariage ... oui ... d'accord ... mais rien ne presse .... . D'ailleurs ni le Curé Barral, ni Graoully notre Prêtre, devenu Inquisiteur s'il te plait, ne m'ont fait quelque réflexion ou remontrance.
Tu sais, nous faisons toujours nos prières du soir avant de nous aimer. Aristote ne nous a-t-il pas dit de nous aimer ? Quant à notre fils, j'avoue que je n'ai toujours pas compris.
J'avais fait très attention à ne pas embrasser Ethel dans l'oreille, comme me l'avait conseillé mon cousin Gilbert. Et pourtant, un enfant nous est né, un fils nous est donné. Je pense que c'est un signe divin, que c'est le Très-Haut qui bénit notre union.
Et puis, il n'est nullement utile de se marier pour prier le Très-Haut, aller à la messe et faire le bien autour de soi.

Alors, pour l'instant du moins, concentrons nous sur des affaires un peu plus urgentes qu'une messe de mariage qu'on aura, du reste, toujours le temps de célébrer.
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Tristan ne se fit pas prier pour s'asseoir à table et prendre une petite collation. Après la nourriture spirituelle, il fallait penser à celle du corps.

Il fit une grimace en voyant Maman Clo sortir de son sac une bouteille au breuvage orange. Tristan se dit qu'il s'agissait encore d'un remède de grand-mère pour guérir quelqu'ongle incarné ou faciliter l'endormissement après une journée agitée.

Garde donc ta bouteille Maman Clo, je vais te faire gouter le vin de messe d'Autun.

Tristan laissa tomber le vouvoiement qui lui rappelait les réceptions d'ambassade où chaque mot compte, où une parole de trop peut causer une guerre interducale et où il faut sourire en permanence même s'il on a envie de mordre son interlocuteur.
Il se leva, alla au buffet et en revînt avec une bouteille au rouge bien plus allechant que l'orange pulpeux de la ptite Curette.

Il remplit copieusement deux verres et en tendit un à sa visiteuse de charme.

Tiens, goute moi ça, tu m'en diras des nouvelle. C'est celui que j'utilise pour les messes. Je le goute régulièrement durant la semaine pour vérifier qu'il garde son bon goût.
En effet, ce serait pêché que de célébrer la messe avec un vin ordinaire, n'est-ce pas ?

Je suis content de te revoir dans notre chère bourgade, TA bourgade devrais-je dire. Ca faisait bien longtemps ...
Mais je ne me suis pas marié. Pas encore ... . Je vis en partie au presbytère, et quand je n'y suis pas, je dors chez Ethel ma fiancée, dans la roulotte sur la place.

Tristan se reservit un verre, en but la moitié et continua.

Mais je suppose que tu n'es pas seulement venue m'apporter de quoi me sustenter ?
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Tristan s'était assoupi en corrigeant une pastorale laborieuse d'un prétendant au baptême.
Il se réveilla brutalement à l'appel de son nom et reconnut immédiatement la voix de Maman Clo, celle qui l'avait fait entrer au conseil municipal et qui l'avait introduit auprès de Theognis pour devenir ambassadeur.
Tristan la dévisageait. Elle n'avait pas beaucoup changé. Peut-être quelques cheveux gris, des pattes d'oie plus affirmées au coin des yeux.
Elle avait l'air presque sévère dans son habit noir de clerc qui l'a changeait des ses robes colorées.

Oumph ... oui, oui, je suis là.

Mon P... je veux dire ma Mère ! Quelle bonne surprise !

Tristan passa une main rapide dans ses cheveux et s'avança vers elle.
Tristan avait bien noté le vouvoiement de rigueur. Oui, depuis qu'elle était curé, elle ne tutoyait plus ses anciennes connaissances. C'est la vie ...

Entrez, entrez, vous êtes ici chez vous.
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.Dans sa peine, il s'en alla voir tristan...
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Ethel était un peu gênée vis à vis du jeune moine.
Même si ce n'était pas en paroles, elle regrettait son emportement à son égard.
Il voulait bien faire et semblait un peu perdu.
Ethel, bien mal placée pour l'aider en quoi que ce soit, se contenta d'écouter les deux hommes églises et d'acquiescer d'un signe de la tête.

Puis la conversation revint vers Lazare, son baptême.
Tristan sollicitait Graoully non seulement pour concélébrer la cérémonie mais pour être le parrain de leur fils.
Elle sourit, elle n'aurait pas oser lui demander.

Graoully ! Acceptez je vous en prie.
Que vous soyez son parrain place sa vie sous les meilleurs augures.
Vous savez qu'avec Tristan, nous ne sommes pas toujours très sages... Alors vous lui apporterez vos vues de le l'esprit, votre détermination.
Vous êtes un homme ouvert Graoully et vraiment nous en serions très heureux.
Cet enfant doit vivre dans ce partage.
Enfin si vous ne me l'enfermez pas dans un monastère !

Ethel lui sourit puis se tourna rapidement vers Tristan à l'écoute de ses derniers mots.

Comment ça il a pas fait son dernier devoir Lazare ?
_________________
Epouse de Tristan_du_cost pour le meilleur et pour tout le reste.
Mère de Lazare_du_cost.
Ex maire d'Autun.
Ex procureur de Bourgogne.
Citoyenne d'honneur de la ville de Rennes.

Et blablabla et blablabla...

Ethel ne savait pas si le moine fut sorti de sa léthargie par des voix porteuses mais cela ne devait pas être par la sienne en tout cas.
Alors qu'elle s'entretenait avec Tristan et Graoully, il lui coupa la parole sans aucune autre forme.
Elle était bonne celle là !

Elle l'écouta.
Si ses pensées étaient très humbles, on n'avait pas du lui apprendre la correction et la bienséance au garçon !

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Epouse de Tristan_du_cost pour le meilleur et pour tout le reste.
Mère de Lazare_du_cost.
Ex maire d'Autun.
Ex procureur de Bourgogne.
Citoyenne d'honneur de la ville de Rennes.

Et blablabla et blablabla...

Telmus sortant d'une reverie futuriste, fut attiré par quelques mots entendus ainsi par les voix porteuses, et s'avança humblement disant à Monseigneur;

Mmmmmm pardonnez moi de vous interrompre, regardant les autres d'un sourire maladroit, il poursuivit, Si cela vous conviendrait monseigneur, j'aimerais devenir pretre, mais comme mon père imposait aux moines du monastère où j'étais de ne point m'abruptir de chose d'Aristote, ce sont ses mots et non les miens, il avait meme rougit en répétant ces mots qui lui faisaient honte, mais alla au bout de sa pensée, j'aimerais apprendre tout se qu'il faut dans ce sens et je vous assure un acharnement à la compréhension de tout le travail éxigé.... Et tenant à préciser ses raisons, Toute ma vie a été voué au monastère, à la vie monastique, sans aucun désir autre que de prier à ma manière, vouant ma vie à Aristote comme je le pouvais. Mon manque, la connaissance du Latin...soudain bredouillant, prit d'une gêne de son audace, il conclut en ces mots... Enfin, pardonnez ma bétisse, je suis étranger ... je comprend que je reve trop grand

Ensuite, pour se donner une contenance, il prit une gorgée de vin et fixa le sol. Étrange comme on pouvait remarquer les détailles qui jamais en vérité ne nous intéressaient en tant normal. Honteux aussi, de faire comme si la dame n'existait pas, alors que dans son esprit, la femme était aussi importante que l'homme, quant la complémentarité était parfaite quand le respect mutuel était partagé.

Tristan répondit à Graoully.
Mon Père, ce n'est pas de sa faute. Que le très-Haut lui pardonne ses connaissances approximatives en gestion, ses notions balbutiantes en commerce, et sa communication erratique.
Je pense que le Très-haut a voulu se rappeler à nous et nous a mené vers cette épreuve en nous envoyant Sorane.

Tristan entendit frapper à la porte. Il l'ouvrit et vit un homme en robe de bure, capuche sur la tête.
Entrez mon frère. Bien le bonjour. Je suis Tristan, le Diacre de cette ville, et voici le Père Jean de Graoully. La Damoiselle est Ethel, ma fiancée.
Vous prendrez bien un verre avec nous ? Nous avons un excellent vin de Bourgogne.
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