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[RP] Cathédrale Saint Lazare d'Autun

Willaparis
Will salua Alex et le suivie dans la cathédrale toujours au bras de son épouse.
Ils récitèrent leur credo....

Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.

_________________
Tristan_du_cost
Les cloches sonnaient ...

Mais on est déjà dimanche ? Que le temps passe vite.

Tristan repoussa ses couvertures et jaillit de la couche.
Un passage rageur de sa main dans ses cheveux et Tristan était prêt.

Quelques minutes plus tard, il arrivait en courant.



Bonjour, bonjour.


Il y avait déjà du monde, comme si tous ces fidèles ne savaient pas profiter d'une petit grâce matinée dans un lit bien chaud...

Bonjour Yrys, bonjour Will. J'arriiiive.

En passant à côté d'Alexandre :
Je me change et je suis là. Vous pouvez démarrer la procession, je vous rejoins directement à l'autel.

Et Tristan alla à la sacristie pour mettre ses vêtements aristotéliciens.
_________________
Professeur au séminaire archidiocésain Saint Bynarr de Lyon
Diacre d'Autun
Haut Fonctionnaire
Ex Ambassadeur
Alexandre.


Après avoir récité les prières habituelles du culte aristotélicien Alexandre. fit assoir l'assemblée et se plaça devant le lutrin où se trouvait le Livre des Vertus.



"Mes chers Frères et Soeurs,

Cette semaine passée fut celle du jour de la fête de Saint Valentin et c'est pourquoi nous parlerons d'amour aujourd'hui."


Il regarda les fidèles avec un sourire radieux.

"Voici l'Hagiographie de Saint Valentin tiré du Livre des Vertus :

Citation:
On ne sait que peu de chose de la vie de Saint Valentin avant l'an 268, si ce n'est qu'il était prêtre aristotélicien à Rome et exerçait tranquillement son sacerdoce depuis de nombreuses années.

C'est en cette année qu'arriva à la tête de l'Empire Romain un nouvel Empereur dénommé Claude II. Or, ce rude militaire païen avait édicté une loi inique et barbare : sous prétexte de ménager les forces vives des jeunes gens en âge de combattre, il leur avait interdit le mariage. L'Empereur se justifiait en prétendant que les hommes qui étaient engagés dans une vie maritale et familiale devenaient de bien mauvais soldats car ils avaient alors des intérêts familiaux qu'ils ne pouvaient laisser derrière eux.

Or, le prêtre Valentin avait gravement contrevenu à cette prescription antinataliste. En effet, il bafouait ouvertement l'édit impérial en mariant à tour de bras tous les jeunes gens qui lui en faisaient la demande, son église étant envahie de couples d'amoureux...

Aux jeunes gens amoureux qui venaient voir Valentin, celui ci leur disait :


Citation:
Dieu a créé l'homme et la femme pour qu'ils forment un couple.
Or, le Bonheur ressenti par les couples amoureux est divin, car il vient de Dieu.
Si vous avez conscience que l’amour que vous vivez a sa source en Dieu, que vous vous aimez de l’Amour de Dieu, par l’Amour de Dieu, quoi de plus normal de Lui dire votre reconnaissance, en vous unissant devant lui, dans son Eglise par le sacrement du Mariage.
Dès lors, le jour de votre mariage, votre passage à l’église sera une action de grâce à Dieu : car votre amour a sa source en Dieu et ce sera Lui qui sera le centre de la célébration religieuse.



Quoi qu'il en soit, le bon prêtre Valentin, sans doute dénoncé par quelque prétendant évincé, fut amené à comparaître devant l'empereur Claude.

Ce dernier lui demanda "Qu'est ceci, Valentin ? Pourquoi n'obéis tu pas à mon édit qui proscrit le mariage ?"

Ce à quoi Valentin répondit :

Citation:
"L'homme et la femme unis par un amour pur et désintéressé doivent être mariés, car, par le mariage, qui est l'un des sacrements divin, c'est Dieu lui-même, source de tout amour, qui est glorifié. En me demandant de renoncer à marier ceux qui s'aiment, tu me fais aller contre Dieu, et cela je ne le peux.
Si tu connaissais la grâce de Dieu, tu ne parlerais jamais ainsi, mais tu renoncerais aux idoles pour adorer le vrai Dieu qui est au soleil."



Alors le Préfet de Claude prit la parole "Qu'as-tu à dire, Valentin, de la sainteté de nos dieux ?"

Valentin lui répondit :

Citation:
"Je n'ai rien à dire, sinon qu'ils ont été des hommes misérables et souillés en toute manière."



Devant cette envolée blasphématoire aux yeux du païens Claude, il appela un de ses plus cruels officiers, appelé Astérius, et lui ordonna de l'emmener hors les murs afin de le décapiter.

Astérius ne put retenir une grimace de dépit. De longue date, il avait promis à son épouse, une commère plutôt du genre acariâtre, de passer cette soirée-là en famille. S'il ne rentrait pas en temps et heure, Madame l'officière allait encore imaginer des tas de choses !

Il se décida donc de ramener Valentin chez lui et de s'occuper de son supplice le lendemain.

Mais quand Valentin fut entré dans la maison de cet homme, il dit :

Citation:
"Seigneur Dieu, vous qui êtes la véritable lumière, éclairez cette maison, afin que vous y soyez reconnu comme le vrai Dieu."


L'officier surpris lui dit : "Je suis étonné de t'entendre dire que ton Dieu est la lumière. Si ma fille, qui est aveugle depuis longtemps, recouvre la vue, je ferai tout ce que tu me commandera."
La jeune fille fut donc amenée à Valentin, qui, lui mettant la main sur les yeux, fit cette prière :

Citation:
"Dieu Créateur de toute chose, permet à cet enfant de pouvoir contempler ce qui est la beauté de Ta création, car les choses sont des copies des Idées."



A ces paroles, elle reçut aussitôt la vue, et Astérius et sa femme, se jetant aux pieds de leur bienfaiteur, le supplièrent, puisqu'ils avaient obtenu par sa faveur la connaissance du Dieu vrai, de leur dire ce qu'ils devaient faire pour se sauver. Le Saint leur commanda de briser toutes les idoles qu'ils avaient, de pardonner à tous ceux qui les avaient offensés, et enfin de se faire baptiser, leur assurant que, par ce moyen, ils seraient sauvés. Astérius fit tout ce qui lui avait été commandé, délivra les Aristotéliciens qu'il tenait prisonniers, et fut baptisé avec toute sa famille, qui était composée de quarante-six personnes.
Valentin qui se lia d'amitié avec la fille d'Astérius lui offrit alors des feuilles rappelant la forme d'un coeur qu'il signa: De ton Valentin.

Malheureusement, l'empereur, averti de ce changement, craignit quelque sédition dans Rome, et fit prendre Astérius et tous ceux qui avaient été baptisés, et les fit mettre à mort par diverses sortes de tourments.

Pour Valentin, le père et le maître de ces bienheureux enfants et disciples, après avoir été longtemps détenu en une étroite prison, il fut battu et brisé avec des bâtons noueux et finalement fut décapité sur la voie Flaminienne le 14 février de l'an 270.

L'Empereur Claude fut puni par Dieu pour ce massacre, et mourut de la peste dès le mois d'août suivant.

Et c'est pour honorer son sacrifice pour l'amour que Valentin est canonisé et choisi comme Saint Patron par les Amoureux.

Au XIème siècle, le chef de saint Valentin, fut apporté à l’abbaye de Jumièges, du diocèse de Rouen; Baudry, évêque de Dol vers 1020, a fait le récit de cette translation et des miracles qui l’accompagnèrent.
Citation:



Citation:

Citation:
Citation:
Citation:


Alexandre. passa sa main sur la page du livre sacré en fermant les yeux et en respirant profondément.

Il fixa l'assemblée et il commença alors son sermon d'une voix haute et claire :


"Mes biens chers Frères et mes biens chères Soeurs, tout d’abord, je voudrais dire un mot pour celles et ceux qui vivent ce qui n’est pas "bon". Saint-Valentin nous dit dans le Livre des Vertus : "Dieu a créé l'homme et la femme pour qu'ils forment un couple.". Et pourtant, il y a des hommes et des femmes qui vivent seuls. Ils vivent seuls parce qu’ils ont perdu l’être qu’ils aimaient ; ils vivent seuls parce qu’ils ont été séparés de celui ou de celle qu’ils aimaient ; ils vivent seuls parce qu’ils sont appelés dans des fonctions au sein de notre Duché, qui ne permet pas de consacrer du temps à sa famille ; ils vivent seuls tout simplement parce que peut-être ils n’ont pas rencontré quelqu’un avec qui unir leur vie. Je voudrais que ceux-ci et celles-là qui vivent cette solitude sachent qu’ils ne sont pas méconnus, rejetés, mal-aimés du Très-Haut. Ce n’est pas parce qu’on est obligé de supporter une situation qui n’est pas bonne que le Très-Haut ne nous aime pas.

Maintenant, je voudrais m’adresser à vous, hommes et femmes qui vous êtes engagés dans l’amour conjugal pour ne faire plus qu’un. Vous savez bien, par votre expérience, que ne faire plus qu’un ne veut pas dire ne plus faire deux. Cela ne veut pas dire que chacun ou chacune absorbe l’autre, le digère et le fait disparaître. Si nous voulons comprendre ce que veut dire ne plus faire qu’un dans l’amour, il faut regarder les hommes et les femmes qui s’aiment, qui s’aiment pour toujours de manière indéfectible, qui s’engagent ensemble à surmonter les difficultés inévitables de la vie, qui apprennent à vivre le pardon, la réconciliation, à renouveler leur engagement l’un envers l’autre.

Voilà ce qui est l’alliance que le Très-Haut fait avec l’humanité. L’amour vécu sur le mode du don, du don de l’un à l’autre, du don total, sans reprise, cet amour ne fait pas disparaître la personnalité, les qualités, l’attrait de l’autre. Au contraire, il les fait grandir, il permet à chacun de devenir davantage ce qu’il est et d’être davantage capable de se donner et d’aimer.

Le mariage d’un homme et d’une femme pour toujours pour accueillir et élever des enfants, ce n’est pas un modèle périmé.

c’est le modèle de jeunes hommes ou de jeunes femmes qui sont aujourd’hui parmi nous, des gens heureux de vivre, heureux d’accueillir leurs enfants, heureux de les aimer, heureux de les élever.

Nous sommes ici réunis pour dire simplement que l’engagement de l’homme et de la femme pour toujours est un bon moyen de vivre. On n’est jamais heureux pleinement mais heureux quand même ; on n’est jamais heureux sans accident, mais heureux quand même, heureux et joyeux autour de leurs enfants. Gardez s’il vous plaît, cette image, non seulement de votre bonheur, de votre joie, du chemin parcouru ensemble, mais gardez cette image de la force que nous représentons aujourd’hui, force pour l’Eglise, force pour le monde.

J'en profite ici pour féliciter nos amis Guennièvre et Robin qui se sont unis pour la vie et pour donner la vie. Qu'ils sachent que le Très-Haut veille sur eux et qu'ils sachent que les portes de la Cathédrale leur sont grandes ouvertes pour venir officialiser cette union devant le Très-Haut comme le faisaient les amants devant Saint-Valentin.

Car n'oublions pas que nous sommes redevable au Très-Haut de nous avoir donné l'amour pour nous différencier des autres êtres vivants !

Amen"





































































Yrysbleue
yrys saluât le diacre le temps de prendre place avec Will, qu' Alexandre commençait la messe, elle récita donc ses prières t

Je confesse à Dieu tout-puissant, je reconnais devant mes frères, que j'ai péché, en pensée, en parole, par action et par omission, oui, j'ai vraiment péché.
C'est pourquoi je supplie les anges et tous les saints, et vous aussi, mes frères, de prier pour moi le Seigneur notre Dieu.
Amen.

Je crois en Dieu, le Très Haut tout puissant
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, Son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois Divines de l'Univers au hommes égarés.

Je crois aussi en Christos
Né de Maria et de de Giosep,
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très Haut

Je crois en l'Action Divine,
En la Saint Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible,
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés;
En la Vie Eternelle.

Amen



après un court recueillement Alex commença la lecture suivie du sermon, elle glissa sa main dans celle de son époux.
Tout le monde se retrouvait un peu dans ses lectures si on se donnait la peine de l'écouter

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Alexandre.


"Et maintenant, partageons le pain tous ensemble pour nous rapprocher de cet idéal aristotélicien de l'amitié entre fidèles, de cet amour entre les hommes."



Et après avoir rompu le pain, Alexandre. en donna un morceau à chacun des fidèles.

"Bon dimanche à tous dans la paix et l'amour du Très-Haut !"



Alexandre. salua Frère Tristan puis ses deux amis Yrys et Will en les remerciant de leur présence.
Lisaa
La brunette n'était pas venue à la messe ce dimanche et c'était bien la première fois... Pas envie, fatiguée, ses vieux démons l'assaillaient et pourtant, elle avait cru s'en défaire mais non...

Un lieu pour se réfugier quelques instants, l'église qu'elle aimait tant... Elle s'installa sur un banc et joignit ses mains. Regardant la statue d'Aristote elle se mit à prier avec ferveur afin d'être guidée, afin de prendre des décisions, afin de ne plus fuir....

Elle sentait les larmes couler sur son visage mais elle s'en fichait pas mal. Depuis des jours elle réfléchissait à s'en donner mal à la tête, depuis des jours elle se nourrissait mal et avait d'ailleurs perdu du poids. Elle ne voyait plus personne, ne voulait plus trop aller en taverne, elle qui aimait tant cela. Elle savait pourquoi elle était comme ça mais elle ne voulait pas en parler, préférant encore une fois la fuite comme on le lui avait dit...

Elle resta là pourtant, pendant des heures, ressassant sa petite vie, son arrivée dans cette ville qu'elle chérissait tant. Elle ne s'aperçut même pas que la nuit tombait, quelle importance ! Elle s'emmitoufla dans sa cape, resta sur le banc et posa son regard bleu sur les flammes des bougies, symbole de la vie....

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Guennievre
Guennievre poussa les lourdes portes en bois de la cathédrale. Elle n'avait pu se rendre à la messe dominicale, appelée à Nevers pour une escorte. Enfin de retour, elle s'était promise de se rattraper en venant prier seule dans la maison du Très Haut. Une semi-obscurité régnait à l'intérieur, et le froid était presque aussi vif qu'au dehors, mais cela ne la dérangea pas outre mesure. La chaleur de l'âme valait bien au delà des tracas physiques... Elle porta la main à son ventre à cette pensée. Depuis son retour, des douleurs l'assaillaient et cela l'inquiétait, même si elle s'efforçait de ne pas le montrer à son mari pour ne pas l'alarmer.
Se signant, elle remonta la nef, puis remarqua alors seulement la présence de Lisaa. Malgré la lueur chiche, elle pu voir sur son visage ses traits déformés par la douleur, une douleur apparement bien autre que physique. Ses traits tirés, bouleversés, son teint anormalement pâle la troubla. Cela faisait un moment qu'elles ne se voyaient plus... depuis son mariage, de fait.
Elle hésita un instant, ne sachant quelle attitude adopter. Devait-elle aller au devant d'elle, ou plutôt respecter son isolement ?
Elle opta pour une solution intermédiaire. Lui accordant un léger sourire, elle s'installa sur un banc non loin de là. Si la jeune femme voulait l'aborder, elle serait là pour elle, mais elle ne voulait en aucun cas l'obliger à un quelconque dialogue. Bien souvent, les fidèles venant prier en semaine le faisaient pour la solitude, pas pour discuter le bout de gras...
Elle joignit les mains et commença à réciter le credo, repensant à tous les récents événements. Son baptême, son mariage, son court voyage à Nevers...et sa discussion de la veille avec Robin sur la routine, qui ne lassait pas de la rendre perplexe.

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Lisaa
C'est le crissement de la porte qui la fit revenir de ses pensées. Elle tourna légèrement la tête et aperçut Guennievre qui s'était installée un peu plus loin, certainement pour la laisser se recueillir tranquillement. Elle soupire et se leva, cela faisait un bon moment maintenant qu'elle était là et avant de se diriger vers la sortie elle s'approcha de son amie. Elle la regarda avec un petit sourire et lui fit une bise. Sans rien dire elle posa sa main sur le ventre rebondit et la regarda....

Ca approche... Bientôt nous allons avoir un nouvel Autunois non ? Si tu sens que quelque chose ne va pas, n'hésites pas surtout Guennievre, je serais là...

Le matin même elle avait vu Robin qui lui avait dit que la naissance pour lui semblait imminente et qu'il fallait que Lisaa reste là... Alors elle s'était dit qu'elle ne pouvait pas partir comme ça, qu'au moins Guennievre aurait besoin d'elle....

Prends bien soin de toi mon amie, et de lui....

Elle lui sourit, remonta le col de sa cape et sortit. Elle reprit la route du dispensaire, il y aurait peut être quelqu'un, on ne sait jamais....
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Guennievre
Guennievre offrit un doux sourire à son amie.

Je te remercie Lisaa. Je pense venir te voir dans la journée, j'avoue que ce n'est pas la grande forme depuis mon retour, je suis un peu inquiète.

Elle la regarda partir, vaguement inquiète, mais pas seulement pour sa propre personne. Lisaa ne semblait vraiment pas en forme. Elle termina son recueillement, puis sortit de l'église à son tour.
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Alexandre.


Alexandre. se rendit à la cathédrale qui portait le nom du Saint qui était à l'honneur sur la calendrier de la semaine.

Il se signa en entrant et il se dirigea vers la Sacristie pour y préparer la messe du dimanche à venir.

Il vérifia que tout fut en ordre sur l'autel, il retira quelques fleurs fanées en espérant qu'une touche féminine revienne en remettre de belles et fraiches, même si la saison ne s'y prêtait guère.

Il poussa la petite porte en bois et descendit les trois petites marches vers la pièce réservée aux clercs de la paroisse.

Il se dirigea alors vers les étagères où trônaient quelques ouvrages reliés de cuir. Qui était ce Saint-Lazare ? Quelle était son histoire et celle de la paroisse ?

Il parcourut du regard la rangée de livre et il se saisit du plus épais. Il s'attabla et souleva l'épaisse couverture. Il se trouvait couché en ce livre les mémoires des curés précédents et les registres paroissiaux.

Les premières pages traitaient de l'histoire du village d'Autun et il se mit à le lire avec attention. L'écriture était assez appliquée, ainsi fut-il aisé pour lui de la déchiffrer.

Citation:
Augustodunum est, comme le nom l’indique, une création de l’empereur Auguste, vers 10 avant Jésus-Christ. Il s’agit de la nouvelle capitale des Eduens, remplaçant ainsi Bibactre. « Sœur et émule de Rome », c’est une création de toute pièce, sans base économique, étagée au dessus de l’Arroux, adossée au massif de Montjeu.

Troisième ville des Gaules a être dotée d’une enceinte après Nîmes et Trèves, elle compte dès cette époque 30 000 habitants, autant que Lugdunum. La paix romaine n’est troublée qu’en 21 par le révolte de Sacrovir. Le « droit des honneurs » est accordé aux citoyens par Claude en 48. Les célèbres écoles moeniennes seront dirigées sous Constantin par le rhéteur Eumène.

Le christianisme, apporté par des marchands grecs, apparaît au IIe siècle. Les premiers chrétiens se réunissent hors les murs. Saint Symphorien, fils de Faustus et Augusta (qui avaient accueilli saint Bénigne), est décapité en 176 pour avoir ricané au passage d’une procession païenne. La ville sera détruite en 270.

L’évêché, fondé au début du Ve siècle, a pour premier titulaire Rhétice. La première cathédrale, est construite à cette époque au sein du castrum installé dans le haut de la ville au siècle précédent.

Autun est l’une des capitales du Royaume Burgonde. Saint Germain, évêque de Paris (496-576) en est originaire. Après le monastère Saint-Symphorien, l’abbaye Saint-Martin est fondée en 602 par Brunehaut et Syagrius (plus tard, son abbé, Hugues, sera un proche de l'abbé de Cluny, Bernon). Puis se seront l’abbaye féminine Sainte-Marie-Saint-Jean et l’abbaye Saint-Andoche qui verront le jour.

Le comté d’Autun est créé sous Charlemagne avec à sa tête Rodolphe, dont l’un des successeurs, Raoul, deviendra roi en 923. En 843, sont mentionnés les monastères Saint-Pierre et Saint-Etienne. La ville est ravagée par les Normands en 852. En 887, Richard-le-Justicier en fait la capitale du duché de Bourgogne.

L’époque moderne voit se développer les pèlerinages. A Autun, siège de l’un des plus anciens évêchés de France, on ne voulait pas être en retard sur les autres villes. Les moines de Vézelay, qui dépendaient du territoire de l’évêque d’Autun, mais non de sa juridiction, avaient trouvé les reliques de sainte Marie-Madeleine.

A Autun se trouvaient, dans la cathédrale, les reliques de saint Lazare et il fallait les remettre à l’honneur. Elles avaient été amenées de Marseille, au Xe siècle, par un certain Gérard.

En 1119, le pape Calliste II, nouvellement élu, passa Noël à Autun auprès de sa sœur Ermentrude de Bar et encouragea le projet de construire une nouvelle cathédrale. Le duc de Bourgogne, neveu du pape, donna le terrain. L’évêque, Etienne de Bâgé, était un intellectuel, écrivain, artiste et conciliateur. Il dirigea, avec les chanoines, la construction qui débuta en 1120. On vit aussi apparaître celui qui devait signer le tympan : Gislebertus.

En 1130, un autre pape de passage, Innocent II, consacre ce qui a déjà été réalisé, et en 1145, on profite de la prédication de la seconde croisade à Vézelay pour transférer les reliques de Lazare de la cathédrale Saint-Nazaire à l’église Saint-Lazare, toute proche et presque achevée. A partir de 1195, Saint-Nazaire et Saint-Lazare seront alternativement cathédrale, la première à partir de la Toussaint, la seconde à partir de Pâques.

Cent ans après la consécration, l’édifice menaçait de tomber en ruine. On construisit des arcs-boutants vers 1295.

Au début des années 1400, on commença à construire des chapelles latérales et la surélévation du toit de la nef, occultant les fenêtres hautes.


Alexandre. fut assez surpris par les précisions apportées par l'auteur de ces lignes et il remarqua d'ailleurs qu'elle n'avaient pas été signées.

Sans doute, l'oeuvre d'un moine ou d'un curé de la paroisse...

Il feuilleta encore quelques pages mais la suite était consacré à la liste des sacrements célébrés autrefois.

Il ferma le grimoire et se leva pour le replacer sur l'étagère. Il souffla un grand coup pour en ôter un peu la poussière envahissante.

Il prit ensuite délicatement dans ses mains le Livre des Vertus et il reprit sa position assise devant la table. Il tourna les pages jusqu'aux écritures des hagiographies des saints et il se mit à lire celle de Saint-Lazare avec attention. Le silence qui baignait les lieux lui procurait une concentration maximale...










Lisaa
Cette fois-ci elle s'était promis de ne pas louper la messe et tout en travaillant ses cours en avait profité pour mettre en bocaux certaines plantes qui lui serviraient pour différents remèdes. Elle eut une idée en faisant cela. Les fleurs à cette époque se faisaient rares et afin d'agrémenter le dispensaire et lui donner un peu de couleurs ainsi que de douces odeurs elle avait décidé de faire de petits paniers et de petites boites avec des écorces, des pommes de pin et des fleurs séchées.

Toute contente de sa trouvaille elle décida d'en amener à l'église, avant le début de la messe. Rod travaillait et elle en profita pour y aller seule. Elle rentra dans l'édifice et posa son panier sur un banc. Elle sortit délicatement ce qu'elle avait préparé et déposa des petites boîtes un peu partout dans l'église. Satisfaite, elle pria, se sentant si bien dans ce lieu saint puis repris son panier et s'en retourna au dispensaire. Elle reviendrait avec Rod pour la messe....





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Alexandre.


Alexandre. sortit de la Sacristie après avoir passé une bonne partie de la journée à préparer la messe à venir. Une odeur délicatement fleurie vint titiller ses narines et il remarqua de petites boites disposées un peu partout. Il prit celle posée sur l'autel et il constata un mélange de fleurs séchées qui embaumait agréablement les lieux.

Il reconnut la marque soignée de son amie Lisaa et il s'en voulut de ne pas avoir entendu sa présence dans l'église afin de la saluer et de la remercier de vive voix. Elle ne savait peut-être pas elle-même qu'Alexandre. se trouvait dans la Sacristie.

Il trouva cependant assez drôle le passage de Lisaa alors que lui-même avait pensé en entrant dans l'église quelques temps plus tôt, que la décoration manquait.

Il sortit de ses pensées quand il entendit la voix d'un jeune homme qui l'appelait sur le parvis de la Cathédrale.

Il vint à la rencontre de celui-ci et il se trouva face à un petit messager qui lui remit un parchemin roulé sans aucune autre explication.

Quand il tourna le dos et partit, Alexandre. déroula aussitôt le parchemin et son visage s'éclaira d'un grand sourire.

Il afficha le parchemin coloré sur la porte de la Cathédrale à la vue de tous :


Citation:


Autorisation de célébration de cérémonies pour le Frère Alexandre.

Nous, Yvon-Ulrich Borgia-Diftain d'Embussy-Taschereau, Primat de France, Archevêque de Lyon, Protonotaire Aposolique, devant le Très Haut, et sous le regard d’Aristote,

Considérant que Monseigneur Baronsengir, Évêque d’Autun est actuellement absent et qu’il en est de même pour son adjointe Sœur Chouchou1804, Archidiaconesse,
Considérant la situation actuelle qui nous oblige à prendre une décision rapidement,

Annonçons que nous accordons au Frère Alexandre., Bedeau d’Autun, le droit de célébrer, en sus des messes, les baptêmes, les mariages et les funérailles pour la paroisse d'Autun. Il va de soi qu’il est de même pour la préparation desdits offices, qu’il peut effectuer sans problème.



Puisse Aristote le guider,


Fait à Lyon, le XIVe jour du mois de Février de l’an de grâce MCDLX.

Alexandre.


MESSE DU DIMANCHE 26 FEVRIER 1460


Alexandre. arriva pour l'appel de ses frères et soeurs à la messe du dimanche.



Il se pressa vers la sacristie, prépara le pain d'Yrys ainsi que son fromage pour le temps du partage et étendit un beau napperon blanc sur l'autel en laissant les fleurs séchées de Lisaa en place.

Les petits pots qu'elle avait soigneusement disposé dans la cathédrale laissait flotter dans l'air une délicieuse odeur parfumée qui rappelait déjà le printemps.

Il ouvrit ensuite le Livre des Vertus et marqua la page qu'il avait décidé de lire à l'assemblée. Saint Lazare serait à l'honneur en ce dimanche.

Il revint alors vers le parvis et il fit tinter les cloches à la volée de toutes ses forces.

(((DONG))) (((DONG))) (((DONG)))



Les cloches continuèrent à appeler tous les habitants des alentours et les voyageurs de passage.

Alexandre. se mit sur le parvis afin d'accueillir les fidèles qui ne tarderaient plus maintenant...





HRP : messe commencée ce jour et jusqu'à lundi prochain selon les disponibilités de tous
Alexandre.


Les fidèles attirés par le tintement des lourdes cloches affluaient vers la Cathédrale et entraient en saluant Tristan et Alexandre. qui les accueillaient sur le parvis.

Quand tous furent entrés, les deux Frères firent une procession lente et emplie de ferveur vers l'autel.

Ils prirent place devant l'autel et Alexandre. écarta les bras en regardant l'assemblée de fidèles.

"Bonjour mes Frères et mes Soeurs ! Bienvenue en notre belle cathédrale Saint-Lazare !

Nous sommes heureux de vous accueillir dans la demeure du Très-Haut. Mais avant d'entrer pleinement dans notre messe, reconnaissons que nous sommes pêcheurs :"


D'une voix forte et grave, il entonna :



Après un temps de méditation, Alexandre. continua :

"Maintenant, nous allons réciter notre crédo, signe de notre Foi en l’Eglise Aristotélicienne et ses prophètes"

Lisaa
Lisaa entendit les cloches sonner et chercha Rod qui finissait de se préparer. Ensemble, ils arrivèrent devant l'édifice, saluèrent quelques personnes déjà présentes puis entrèrent. Alexandre était là, toujours fidèle au poste. Il était occupé, la messe allait commencer, aussi elle lui sourit et alla s'installer avec Rod.

Fermant les yeux et baissant légèrement la tête elle commença à prier, répétant les paroles d'Alexandre, sa main toujours dans celle de Rod.....

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