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[RP] De la présence d'une souris en peluche ou non

Gadzelle
[ Remparts de Périgueux, très tard dans la nuit ]

En sortant de taverne, tard et légèrement imbibée, sa première envie avait été de rentrer chez elle. Après tout elle y avait offert le gîte et couvert lacté et jambonné, peut être même que son invité s'y trouvait. Surement après tout, il l'avait bien prévenu qu'il profiterait de son hospitalité un peu plus longtemps.

Au compte goutte... la saleté... et encore, un elle-ne-savait-quoi la retenait de le traiter d'autres noms d'oiseaux, beaucoup moins édulcorés.


Saleté d'ursidé de mes deux... quand on te veut éveillé tu dors et quand on te croit endormi tu ne manques rien!

Elle pensait pourtant qu'il dormait. Pour être exacte, l'idée ne lui était même pas venue de prédire de le faire, alors qu'il y ait du monde en taverne, endormi ou pas, le résultat aurait été le même que si elle avait tout planifié. La brune l'avait senti à ses regards, ou plutôt ses non regards. Ses rares rires et sourires n'avaient plus été rares mais complètement inexistants.
C'est quand elle reconnut les marches qui se découvraient devant ses pieds qu'elle réalisa enfin ce qu'elle faisait. A chaque fois que la brune était soucieuse ou perdue dans ses pensées, l'habitude la ramenait ici. Les remparts de Saint Front... Plus qu'une histoire d'amour entre la ville et elle : son histoire. Telle une comptine de longues fois répétée Gadzelle égraina le décompte des marches.


1, 2, 3, 4 attention il manque une pierre, 5, 6, 7, 8 une marche plus haute que les autres, 9, 10, 11, 12 une pierre branlante...

Une fois en haut, elle brida son imagination débordante jusqu'à être calée dans son coin préféré. Dos à la pierre froide, vue imprenable sur le château plus loin et l'Isle aux méandres paresseux. Tels les volutes de brouillard qui montaient du sol sous le froid nocturne, des bribes de conversation lui revinrent.

Se donner entier ou se retenir, pas au compte goutte...
(...)
Pourquoi vous buvez?
Je bois pour oublier que je bois.
Pas suffisant.
Je bois pour oublier ce que je n'ai pas fait.
Pas suffisant.
P*tain de mer.de, je fais ce que je veux d'abord, je n'appartiens à personne!
Et d'abord je ne regrette pas. Jamais!

(...)
Mais à quoi jouez vous?

Et là l'évidence même... La première réponse soufflée par un recoin tourmenté de sa tête jamais avare de douloureux supplices... Ma danse. Ma chanson, ma musique. Mon son, ma chorégraphie. Mon pas, mon tempo. Encore une fois, ces remparts lui avaient ouvert les yeux : elle s'était retrouvée. Perdue? Oui... depuis des mois. En paix? Non... Mais elle venait de comprendre qu'elle en prenait au moins le chemin. Rien que de faire ce pas insignifiant pour tout autre personne lui réchauffait le cœur, cette nuit, sur la pierre glacée de Périgueux.

Le chemin du retour vers son domicile se fit du pas calme de qui a pris une décision. La porte d'entrée ouverte - il faudrait peut être qu'un jour elle se procure un verrou à clef - fut doucement mais rapidement fermée et verrouillée de l'intérieur, il ne fallait pas perdre une once de la chaleur accumulée dans la journée. La chambre qu'elle lui avait prêté avait le privilège d'être au dessus du salon, et donc chauffée grâce à la cheminée de celui ci. Certes la pièce n'était pas aussi chaude que sa chambre au rez de chaussée entre la pièce principale et la cuisine, toujours chauffée de jour comme de nuit, été comme hiver, mais la température de la pièce prêtée n'avait rien à envier à bien des chambres d'auberge.

Arrivée devant la porte, Gadzelle tut son attention au trouble qui couvait en elle. Pas le doute, mais la peur : peur d'être allée trop loin, pas assez, d'avoir fait ceci de travers ou cela de manière trop compliquée... Il détestait ça, les complications.
Sans faire attention aux battements contradictoires de son coeur, la brune gratta doucement à la porte.

Alors... souris en peluche ou pas?

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Fan d'Edhel. Et na! *** "note perso pour Gadz : tu me touches le HDC, je te fais sauter les prémolaires"
Wulfrik
[Une chambre confortable, dans une maison appartenant à une brune, tard dans la nuit]

Wulfrik était rentré passablement troublé, à la limite de la colère même...
Il s'était pourtant juré qu'on ne l'y reprendrait plus, adieu élans du cœur, adieu perfide amour. Pour ce faire, il s'était érigé autour de sa personne, une forteresse qu'il pensait imprenable, un véritable bastion sur lequel il régnait tel un tyran, n'en sortant que pour aller trouver de la gueuse pouvant briser sa solitude un court moment contre écus sonnants.
Mais là, force lui était d'admettre que quelque chose clochait et que les fondations de la forteresse s'effritaient sous les assauts d'un adversaire redoutable.
Étendu de tout son long, dans le plus simple appareil, sur le lit douillet, le colosse ne sentit pas le sommeil l'envahir et s'endormit sans même s'en rendre compte, plongeant dès lors dans un drôle de rêve...


[Une forteresse de solitude assiégée, quelque part dans les méandres de l'esprit du bourru]

Voilà plusieurs jours que les tirs d'artillerie ennemie mettaient à mal les remparts de sa forteresse. Le Seigneur Wulfrik, drapé dans une toge à la manière des antiques empereurs , faisait les cents pas dans son donjon, pestant à tout va et laissant parfois s'échapper des hurlements râleurs à qui pouvait l'entendre. A plusieurs reprises, l'ennemi avait pu gagner les remparts, et ce n'est que grâce à l'exemplaire bravoure de la poignée de défenseurs dont il disposait, qu'il avait pu être repoussé.

- Des douves! J'aurais du penser à faire creuser des douves! pesta t-il.

Un clameur s'éleva provenant des remparts, Wulfrik se précipita vers une meurtrière afin de savoir ce qui se passait. Et le spectacle le fit blêmir: l'ennemi avait pris pied sur les remparts, et ses hommes fuyaient, à qui sautant directement dans la cour, à qui se précipitant vers les escaliers... Il leva le poing vers le ciel, et dans un cri de défi, s'adressa à des dieux depuis longtemps oubliés:

- Que vous ai-je fais pour mériter cela? Maudits êtres égoïstes! Regardez-moi! Assistez à ma chute et réjouissez-vous! J'étais le Roi des rois en ce lieu et je tomberai comme tel! Et je vous maudis tous! Surtout toi, le petit ailé qui se joue de moi avec ton arc! Contemple ton œuvre!

A ce moment là, on frappa à la porte de la pièce dans laquelle il s'était retranché.

- Entrez! hurla t-il.

Un homme fit son apparition. Celui-ci avait une allure des plus étrange, une tête de souris blanche, des yeux rouge vif et un corps d'homme. Armé de pied en cap, il s'agenouilla face à son seigneur.

- Capitaine Peluche au rapport, Maître.
- Parle misérable!
- L'ennemi est dans l'enceinte de la forteresse, Maître, il se dirige rapidement vers le donjon. Vous devez fuir.
- Fuir? Moi? Caïus Julius Wulfrik Caesar? Jamais! Tu m'entends? JAMAIS! Prend donc tes jambes à ton cou, souriceau si telle est ton envie, moi je me battrai! Pars maintenant, je t'ai assez vu!

Le Capitaine Peluche parti donc, sans un mot et sans se retourner, tentant d'échapper au funeste destin qui attendait son seigneur.
Wulfrik, seul à présent, se dirigea vers un râtelier, prit une épée, la soupesa et jugea de son équilibre. S'il lui fallait tombé, il emmènerait avec lui nombre de ses assaillants dans son voyage pour les Enfers...


[Retour dans la chambre douillette...]

Wulfrik s'éveilla en sursaut, la poitrine battante et le souffle court. Quel rêve étrange! Il se redressa, appuyant son dos au mur. Les pierres froides lui arrachèrent un frisson. Puis un bruit se fit entendre...comme une sorte de grattement sur du bois...Il jaugea rapidement la situation tout en tournant la tête vers la porte, d'où semblait provenir le grattement.
Quelqu'un désirait le voir, en plein de milieu de la nuit...Qui cela pouvait-il bien être? Il se leva donc, et conscient de sa nudité, attrapa l'un des draps blancs du lit et s'en couvrit, à la manière d'une toge...étrange hein? En se dirigeant vers la porte, son pied écrasa quelque chose de mou et de doux. Baissant les yeux, le danois vit une peluche de souris blanche, arrivée ici il ne savait comment...Il l'envoya valdinguer d'un coup de pied et la peluche alla finir sa course sous le lit.


- Oui, j'arrive! Dit-il d'une voix encore un peu endormie

Arrivé devant la porte, il l'entrouvrit histoire de voir qui pouvait bien vouloir s'entretenir avec lui à une heure aussi tardive, et aperçut alors la belle brunette...

[Fondu artistique et tout et tout, retour à la Forteresse de solitude assiégée]


Wulfrik entendait les pas de courses, pesants et bruyants, se rapprocher à une vitesse folle de la porte. Ainsi donc, l'ennemi était parvenu jusqu'au donjon...

- Venez! Allez venez chiens! Je vous attends!

Quand la porte vola en éclat sous les coups des assaillants, il était fermement campé sur ses deux jambes, épée au clair et prêt à en découdre. Pourtant il ne voyait aucun soldat, aucun homme d'armes ou seigneur venu le provoquer en duel. Rien de tout cela, mais juste des ombres indistinctes qui se ruaient vers lui, sans un bruit. Il donnait des coups d'épée de droite et de gauche, mais à chaque fois, les coups ne rencontrait que de l'air et sifflaient tel un vent furieux. Par contre les ombres, elles, portaient des coups que le colosse ne pouvait ignorer, l'atteignant à chaque fois en plein cœur. Ne pouvant plus rien pour se défendre, le colosse mit un genou à terre, priant que de grâce, les ombres l'achèvent rapidement...il releva la tête, regard implorant, quand il vit les ombres s'écarter et laisser place libre à l'une d'entre-elles. Plus distincte, celle-ci, plus nette. Il la reconnu sans peine. Et tandis qu'elle portait le coup qui lui serait fatal, il lui dit doucement:

- Tu quoque, mi Gadzelle...*

Ainsi tombèrent Caïus Julius Wulfrik Caesar et son imprenable forteresse, vaincus par des ombres et dont l'une d'elles avait maintenant tout loisir de régner en lieu et place du tyran.

[Re fondu artistique et tout et tout, retour à la chambre douillette]


Wulfrik se secoua la tête, afin de reprendre ses esprits. Plongeant ses yeux dans ceux de la brunette, il ouvrit plus grand la porte, lui laissant loisir d'entrer ou d'expliquer sa présence devant sa porte, comme elle voudrait.
La lumière de la lune pénétrait la chambre et éclairait la pièce d'une lueur quasi fantomatique, et à regarder Wulfrik, drapé de blanc, on aurait pu croire qu'on l'on se retrouvait face à l'esprit revenu des limbes d'un roi d'antan.


Citation:
Alors... souris en peluche ou pas?


Oui, mais bien cachée.

*©Caïus Julius Wulfrik Caesar, 1458, endroit indéterminé.
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Gadzelle
Répondra, répondra pas...
D'un côté Gadzelle était soulagée : il lui en voulait peut être, et ne lui reparlerait plus. La fuite, toujours la fuite, elle n'aurait pas l'occasion de s'expliquer, il repartirait à Angouleme et hop! Pliez bagages roulez jeunesse, elle se retrouverait sans s'en rendre compte avec un chat ou deux, vieille femme et sans enfant. Quoique sur ce dernier point ça ne la gênait pas, elle n'en voulait pas. Et puis un soldat, ça part sur les routes, ça rencontre des filles de joie, ça se fait gentiment trouer le ventre et autres joyeusetés, c'était trop dur à aim... non pas encore.
De l'autre, plus les secondes passaient, plus la jeune femme angoissait. Il avait entendu mais ne souhaitait pas répondre. Si elle recommençait, cela la ferait passer pour une gourde insistante et obsédée. Ou alors il se moquait d'elle et de sa cour. Elle avait pourtant essayé de la faire légère et discrète. Non, ce n'était pas le genre d'homme à observer et manipuler. Tu en es sure? Bien sur nigaud, laisse la tranquille elle est am... Quoi? J'espère pas, t'as vu l'espèce de monstre en face? Plus froid que ça tu n'as que les glaçons. Vous êtes encore là vous? Je vous croyais partis... Non, on est venu te remettre la carafe en place! Tais toi et vas balayer, tu as laissé des plumes la dernière fois qu'on s'est battus. Mais ... C'est ça, taisez vous. Et ne revenez plus, je vais mieux maintenant, je n'ai plus besoin de vous. Vous saviez qu'elle se torturait constamment l'esprit? Non? Je pense que maintenant c'est fait.


- Oui, j'arrive!

Douces sonorités bourrues à travers la porte, et toujours ces battements saccadés venant de sa poitrine. La muraille de bois entre eux deux eut le bon goût de s'entrouvrir avant que la jeune femme ne décide de vérifier par elle même si la poignée tournait réellement dans le mauvais sens comme il le prétendait.

Alors... souris en peluche ou pas?

Oui, mais bien cachée.

Mmmh? J'ai parlé à voix haute? Elle était persuadée d'avoir seulement songé à la souris, c'est que l'idée devait plus l'obséder que ce qu'elle ne pensait.

Vous dormiez?
Nooon, il joue à la belote avec ses amis les chiens, fumant un ou deux cigares et pariant avec eux. C'est ce que tout le monde fait deux heures avant l'aube.
Préférant réfléchir avant de réitérer une phrase d'aussi grande débilité, la brune étudia la scène qui s'offrait à ses yeux. Oui, bon soyons honnête... en réalité elle essayait plutôt de décrocher son regard du corps du colosse. Absolument nu - elle en était sure aux courbes qu'elle devinait - en dehors du drap enfilé de manière si étrange. Elle l'avait pourtant déjà vu sans chemise en taverne - la veille où il s'était amusé à combattre un ami à mains nues - mais la lune faisait apparaître un tout autre jeu de lumières sur son corps. Sculptural dans le froid de la nuit, immobile, quelques cicatrices plus ou moins fines lardaient les parties visibles de son torse ou de ses bras.


Je... euh, je... hem. Raclement de gorge pour la forme, le temps de rassembler ses pensées. Un pas vers lui, main qui se pose sur le chambranle.
J'espère ne pas trop vous déranger, je sais qu'il est tard. Je souhaitais... m'excuser. Plus qu'un souhait, des excuses. Elle qui lui répétait à longueur de journée qu'il ne fallait jamais s'excuser, la voilà quémandant son pardon. La joue fut mordillée tandis qu'elle se forçait à ne pas songer à toutes les parties que ce drap - son drap! pourquoi les prenait-elle si épais? - masquait. Son imagination toujours débordante, grouillante de pensées voluptueuses la voyait déjà trébuchant et se rattrapant à ce tissu qui lui cachait sa nudité. Soudain, elle vit l'objet tel un mur à grimper, une limite, une ligne à franchir entre eux pour passer à autre chose. Si ce soir elle parvenait à se faire entendre, ce drap tomberait et la carapace de l'ours se fêlerait. Gadzelle soupira. Elle était mal partie!
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Wulfrik
Il était là, debout, à poser les yeux sur l'objet de son trouble, tentant bien que mal à ne pas laisser paraitre l'émoi qui le gagnait de la voir là si proche, à peine un pas les séparait. Une personne à l'ouïe très fine aurait pu, difficilement certes, entendre comme un roulement de tambour au loin tant son cœur battait à cet instant précis. Elle lui demanda s'il dormait, semblait gênée de se trouver là et Wulfrik pouvait aussi sentir son regard qui le déshabillait, lui chauffant le corps comme l'aurait fait un soleil d'été. Arriva le moment où elle lui fit part de son envie de s'excuser...S'excuser de quoi? Du geste qu'elle avait eu envers un autre en taverne, alors que lui venait à peine de se réveiller d'une longue sieste à même la table, comme l'aurait fait n'importe quel ivrogne. Il avait observé la scène, sans broncher, et il dut bien se l'avouer, à ce moment là encore il pensait qu'il n'avait pas été si sot de vouloir vivre sa vie seul, loin des histoires de cœur, dans lesquelles, à son propre avis, les femmes jouaient souvent un jeu dangereux sans en mesurer les conséquences. Il s'était toujours méfié des femmes le bourru, il les aimait bien, mais pas assez pour en prendre une et la chérir. Mais là, tandis qu'il l'écoutait et la regardait, une seule envie le tenaillait: l'attirer brusquement vers lui, sentir son corps collé au sien, la faire taire et l'embrasser. Mais il se reprit vite.

- Oui je dormais...enfin...d'un sommeil agité, un rien m'aurait réveillé. Je...euh...vous... - il cherchait ses mots - Vous n'êtes pas obligée de vous excuser vous savez...je veux dire...vous n'êtes pas mienne, et je pourrais aussi m'excuser de ma réaction...bref...enfin... - pas habitué à devoir faire face à ce genre de situation qu'il avait si longtemps cherché à esquiver, il en perdait son sens de la parole et sa contenance toute militaire - Je vous écoute - lâcha t-il dans un souffle.
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Gadzelle
Oui je dormais...enfin...d'un sommeil agité, un rien m'aurait réveillé.
Et voilà gourdasse, il dormait et tu l'as dérangé... Si tu t'étais abstenu, il n'aurait pas pu te rembarrer comme il va le faire. C'est flagrant qu'il manque de sommeil, il avait même réussi à s'endormir dans une taverne agitée! Et vas-y que j'enchaine des propos décousus, trahissant son anxiété croissante.

Je...euh...vous... -
Balbutiait-il? Cela ne correspondait pas à l'idée de l'homme énervé à qui elle pensait avoir à faire. Il n'avait pas l'air trop endormi pourtant, et bien réveillé. A moins que le voile qu'elle n'avait vu passer devant ses yeux quand il avait ouvert la porte ne soit plus qu'une simple passade. Voilà, il avait reçu un coup sur la tête lors d'un combat et cela s'en ressentait maintenant. Elle avait entendu parler de dédoublement de la personnalité ou de troubles du comportements.
Seulement il avait l'air de prendre son temps, et elle avait de plus en plus de mal à le regarder dans les yeux plutôt que sur son corps.


Vous n'êtes pas obligée de vous excuser vous savez...je veux dire...vous n'êtes pas mienne, et je pourrais aussi m'excuser de ma réaction...bref...enfin... -

Il s'excusait presque. La brune en était sûre maintenant, un coup sur la tête. Pas de traces extérieures mais une fêlure ou un dérèglement intérieur. Après tout, qu'avait-il fait exactement? Rien. Juste quelques piques cinglantes, mais elle devrait en avoir l'habitude. Pourtant elle avait plongé comme une bleue et s'était sentie visée, reniée, bafouée. Si elle avait eu un peu de recul, elle aurait compris qu'un attachement plus que certain la reliait déjà à cet homme, et que c'était à cause de ce lien ténu mais tenace que la colère l'avait prise... et qu'elle se trouvait là. Or ce n'était pas l'homme que Gadzelle voyait devant elle à cet instant, mais un corps nu, entouré d'un simple drap. Hypnotisée par la voix grave et ses propres rêveries, la brune glissa d'un pas en avant sur le sol, se retrouvant plus proche de lui qu'elle ne l'avait jamais été. En dehors peut être de ces moments où elle cherchait le calme, la tête sur son épaule.

- Je vous écoute -
Qu'avait-elle à ajouter? Pourquoi se trouvait-elle là exactement? Oui, pourquoi réfléchir alors que l'on pouvait se laisser aller, exposer ses sentiments. Ils étaient bien seuls cette nuit, loin des tavernes, loin des combats endiablés qui lui avaient fait perdre son contrôle et embrasser un autre homme... Devant lui. Autre que lui qui se trouvait là... en toute simplicité.

Cela veut dire que si j'étais... 'vôtre' comme vous dites, je serais obligée de m'excuser pour tous mes actes? Je devrais me surveiller constamment en pensant à ce que vous en penserez? Dites, moi, vous considérez toutes les femmes comme vos objets? Ou seulement celles qui pourraient vous être proche?
Stooop! Non mais tu es malade? Tu n'avais pas prévu ça, juste des excuses, et avec un peu de chance un baiser. Tu n'espérais rien de plus - ou si peu -, tu t'en souviens? Et là, c'est mort, crois moi...
Complètement déboussolée par ses paroles si loin de ce qu'elle pensait et ressentait, Gadzelle se mordit la joue et chercha une quelconque réaction dans ses yeux bleus qu'elle voyait gris dans la pièce aux couleurs noires et blanches sous la lumière de la lune.
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Fan d'Edhel. Et na! *** "note perso pour Gadz : tu me touches le HDC, je te fais sauter les prémolaires"
Wulfrik
Citation:
Cela veut dire que si j'étais... 'vôtre' comme vous dites, je serais obligée de m'excuser pour tous mes actes? Je devrais me surveiller constamment en pensant à ce que vous en penserez? Dites, moi, vous considérez toutes les femmes comme vos objets? Ou seulement celles qui pourraient vous être proche?


Et voilà...on tombe pile-poil sur le genre de conversation - prise de tête?- que le bon colosse n'aimait pas du tout. Il ne comprenait rien aux femmes décidément...Ajoutez à cela qu'il est assez vieux-jeu et vous comprendrez aisément pourquoi il avait passé un certain temps à fuir ce genre d'histoire...
Là pour le coup, il sentit la moutarde lui monter légèrement au nez: elle avait détruit sa forteresse, semé le trouble en lui, embrasser un autre homme devant ses yeux, rembarrer une blondasse pour lui mettre le grappin dessus et maintenant ce serait à lui de justifier sa façon de penser, ses attentes et ses réactions? Un grognement sourd commençait à se faire entendre...une ombre passa devant les yeux du bourru, qui reprit alors son attitude rigide habituelle en posant un regard presque noir sur la brune. A cet instant précis, s'il n'avait su se retenir et garder son sang-froid, il aurait hurlé: Oui vous auriez eu à vous excuser de vos actes si vous aviez été MIENNE dans le cas où ceux-ci seraient susceptibles de me froisser et de me blesser! Non je ne me préoccupe pas du sort et des actes des autres femmes! Et oui, quand je me donne j'attends de l'autre un tant soit peu de respect et fidélité! Enfin, quelque chose dans cet ordre d'idée là quoi...Mais allez savoir pourquoi, il n'en fit rien...La fatigue peut-être? Non...Il se ramollissait? Non...peut-être...non! Alors ça venait peut-être du fait qu'elle soit si proche, qu'il pouvait presque sentir son souffle chaud lui caresser le visage, qu'il aurait pu à cet instant se noyer dans ses yeux? Bingo!

Et là, il eut une réaction plutôt inattendue, avouons-le. Comment ça non? Bah c'est que vous le connaissez mal l'gars hein...
Il se planta fermement sur ses pieds, attrapa le bras de la belle, l'attira contre lui; de sa main libre, il fit claquer la porte qui se referma dans un bruit de tonnerre, puis s'adressa à elle presque dans un murmure:


- Mais allez-vous vous taire à la fin!

Puis il colla ses lèvres contre les siennes et l'embrassa fougueusement, l'emprisonnant de ses bras - c'est que quand on tient sa proie, faut voir à pas la laisser se barrer hein - étouffant ainsi toute autre parole qui aurait voulu sortir de la bouche de la belle. Tout à sa tâche, le colosse n'avait pas senti que ce brusque mouvement avait relâché le drap qui le couvrait et que celui-ci avait glissé au sol.
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Gadzelle
Rira bien qui rira le dernier. Tout le monde connaît le dicton. Dans ce cas ci, nous devrions plutôt inventer un nouvel adage : Parlera bien qui parlera le dernier. D'un côté la brune sans cervelle qui ouvrait la bouche sans réfléchir, de l'autre un bourru qui... qui quoi d'ailleurs?
Oula, elle aurait vraiment du se taire. Le côté humain ne maitrisait plus le côté ours ou lupin, un grognement sourd sortait de sa poitrine. Elle n'aurait pas aimé être à la place de la personne qui l'énervait à ce point. Pendant un instant, elle crut même que le prédateur allait sauter sur sa proie. Ce n'est qu'au prix d'un effort de cohérence que son esprit daigna rejoindre ses pénates. Hey! C'est moi la proie! C'est moi qu'il regarde de cette manière! Trop soulagée de voir l'entrainement soldatesque prendre le dessus, Gadzelle n'eut pas le temps de s'interroger sur la colère qui l'avait pris. A peine eut-elle la présence d'esprit de noter quelque part qu'il pouvait entrer dans des rages folles si elle disait n'importe quoi.
Tiens elle était si proche? C'est peut être pour ça qu'elle se décrochait le cou depuis quelques minutes, c'est qu'il n'était pas de taille courante le brun. Peut être pour ça aussi qu'elle avait la chair de poule rien qu'à sentir son regard braqué sur elle. Et là, avant même qu'il ne bouge, elle lut une nouvelle émotion dans celui ci. Tellement nouvelle que la jeune femme crut avoir rêvé.
Néanmoins... c'était là. De la douceur. Ou quelque chose du même goût...
Sucré, assurément.

Claquage de porte, attrapage et attirage de donzelle, murmurage :

- Mais allez-vous vous taire à la fin!

La violence de la scène n'en était pas. Tout au plus avait-elle était rapide. Non, si violence il y avait, elle se retrouvait dans les mots prononcés. Quel fou oserait ordonner à Gadzelle de se taire? Et pourtant... c'est ce qu'elle fit. Non pas parce qu'il l'empêchait de sa main d'émettre un son articulé, non pas parce qu'il la bâillonnait ensuite de la plus belle des manières qui soit. En l'embrassant. Mais parce que son regard la couvait si chaudement qu'elle en avait le souffle coupé. L'intensité de ce que la brune pouvait voir dans ces yeux à la non couleur grise était trop forte pour qu'elle y réponde par des mots. Alors qu'elle revenait doucement à la réalité de la chambre, plusieurs éléments s'emboîtèrent. Oui, elle réfléchissait souvent par à coups. Une main sur sa bouche, l'autre sur le chambranle. Ensuite ses deux bras autour d'elle. Et euh... le drap? Une jolie coloration rouge pivoine colora ses joues, elle en était sure à la chaleur qu'elle y sentit, autant qu'elle était sure de sa nudité contre elle. Oui mais voilà, l'ursidé ne lui laissa même pas le temps de glisser ses mains en bas de son dos, à la recherche d'une courbure qu'elle n'avait pu qu'admirer en taverne.
Il pressait ses lèvres sur les siennes. Mmmh... voilà donc comment on musèle une aristoch' qui a un HdC* à portée de main et de caresses... D'un baiser. Non content de presser ses lèvres, il l'embrassait. Et avec témérité! Leurs langues caressantes se rencontraient, se découvraient. Envoutée, elle se laissait totalement mener dans cette danse au pas rapide dont la cadence trouvait écho en elle même. Peut être les battements de son cœur, sûrement un rythme plus profond qui résonnait en elle.

Une croche décrochée, un écho dissonant, quelque part, en bas dans ce monde gris et muet. Le monde réel voilà, pas cette valse où l'ursidé l'avait envoyée. En bas? Où ça, son pied? Oui, une chose, un monceau de tissu roulé en boule, au bord du lit. La réalité lui avait joué un tour, ils n'étaient plus près de la porte mais juste devant le lit, à le toucher de la jambe. Sans la chose en tissu au ras du sol, la brune n'osait imaginer où ils en seraient. Difficilement Gadzelle se décolla de lui, se forçant à le regarder dans les yeux. Bon, il n'est pas du ressort de la narration de vous expliquer ce que lui permettaient de voir ses coups d'œil à la dérobée. Par contre nous pouvons vous certifier qu'elle était sur un petit nuage suite à leur baiser et qu'il lui fut très dur de prononcer les mots suivants.


Wulfrik, vos lèvres ont un goût sucré - non, ce n'était pas ces mots là qui étaient dur à prononcer - un goût sucré auquel il m'est difficile de renoncer, mais - comment dit-on déjà? - je ne peux décemment pas rester à vos côtés, vous êtes nu. Pis c'est le premier soir. Pis après j'en suis sure vous allez repartir et m'oublier. Pis il y a un machin bizarre sous le lit qui nous regarde. Oui, il fallait trouver une excuse de plus, ça sonnait mieux que mon lit est en bas.

* HdC = Hauts de Cuisse = Fessier dans le vocabulaire Aristoch'
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