Eusaias
Citation:
Mon cher cousin,
Je ne sais pas si je te lavais dit, mais notre grand oncle étant maladroitement tombé dans les escaliers, nous laissa son héritage. Je sais que tu aimais bien ce vieux débris, mais moi il mhorripilait, par contre où tu as eu tout faux, cest de quitter les terres familiales, sans quoi tu serais sans doute ici à ma place.
Je sais que tu vas trouver cela louche, que le vieux tombe dans les escaliers et se fende le crâne, que mon grand-frère soit tué accidentellement à la chasse quelques jours avant. Mais saches que jai les mains propres tout comme pour le monstre que ta mère nous avait fait après ton départ.
Tu nétais peut-être pas au courant, mais tes parents avaient trouvé intelligent de faire deux fois la même erreur. Ils nous avaient fait une autre horreur chétive dans ton genre, possédant cet ingrat nez de sorcière. Donc pour ce petit frère que tu nas pas connu, il a eu un accident, un de mes hommes laurait fait tomber des murailles. Jai sévèrement puni le soldat de trois coups de fouet tu vois je ne suis pas si mauvais.
Et toi tu vis toujours dans la fange ? Parait-il quen Bourgogne ils ont tenté de te faire la peau ? Du poison on ma dit ? Si javais su, je leur aurai donné conseil sur «comment éliminer les chiens galeux. »
Allez quAristote te fasse vite crever.
Geoffrey de Blanc Combaz.
Je ne sais pas si je te lavais dit, mais notre grand oncle étant maladroitement tombé dans les escaliers, nous laissa son héritage. Je sais que tu aimais bien ce vieux débris, mais moi il mhorripilait, par contre où tu as eu tout faux, cest de quitter les terres familiales, sans quoi tu serais sans doute ici à ma place.
Je sais que tu vas trouver cela louche, que le vieux tombe dans les escaliers et se fende le crâne, que mon grand-frère soit tué accidentellement à la chasse quelques jours avant. Mais saches que jai les mains propres tout comme pour le monstre que ta mère nous avait fait après ton départ.
Tu nétais peut-être pas au courant, mais tes parents avaient trouvé intelligent de faire deux fois la même erreur. Ils nous avaient fait une autre horreur chétive dans ton genre, possédant cet ingrat nez de sorcière. Donc pour ce petit frère que tu nas pas connu, il a eu un accident, un de mes hommes laurait fait tomber des murailles. Jai sévèrement puni le soldat de trois coups de fouet tu vois je ne suis pas si mauvais.
Et toi tu vis toujours dans la fange ? Parait-il quen Bourgogne ils ont tenté de te faire la peau ? Du poison on ma dit ? Si javais su, je leur aurai donné conseil sur «comment éliminer les chiens galeux. »
Allez quAristote te fasse vite crever.
Geoffrey de Blanc Combaz.
La lettre était toute froissée en main du Balbuzard et ne lavait pas quitté depuis la veille. La gueule des mauvais jours était affichée, le regard plus noir que jamais restait accroché au fer rougissant pendant que des cris et des suppliques étaient entendus. Les tempes du Bourguignon martelaient aussi fort que les massues dans la forge. Lodeur du fer rougi devait sentir dans tout le charolais et les cris des prisonniers wallons retentissaient dans la baronnie.
Eusaias les avait condamnés à avoir les pieds et les mains rougis au feu puis à la pendaison. Punition à la hauteur de leur crime: « lui avoir apporté la lettre ». Un seul des hommes de son cousin avait eu la chance de retrouver la liberté afin de porter la réponse.
La chaleur de la forge lui enveloppait le visage pendant que les braises faisaient danser les ombres dans la forge. Les yeux doiseau de proie regardaient le moule de sable et de terre cuite être brisé et un canon en sortir. Il avait fait venir les divers matériaux de Grèce, grâce à « la Camelote ». Des statues et autres cloches devait manquer en Crête, mais Digoine possédait désormais une puissance de feu digne de ce nom et cétait tout ce qui comptait.
Toujours attentif aux mains habiles de son garçon de ferme, précieux homme à tout faire, il appela son écorcheur. Sa voix était calme et aucun mot ne dépassa le « mi-voix »
Hector, tu te souviens de baron allemand ? Le petit gros avec un nez rond et presque pas de cheveux.
Oui ! Celui qui avait une gueule porcine et qui disait posséder les meilleurs piquiers de toute la sainte Allemagne.
Celui là même, ça va lui être possible de nous prouver la valeur de ses hommes. Promets-lui nimporte quoi, même la main de Jusoor sil faut, mais quil nous soutienne dans une guerre contre notre cousin.
Mais Juso . Bien Baron, jy vais.
Guillaume, fait le tour des terres qui sont nôtres et lève le plus dhommes possible. Dis aussi à « Gros Martin » et « La Camelote » de me trouver des mercenaires. Rendez-vous à Varenne.
Tout de suite !
Adalbert, forme une poignée dhommes pour utiliser les bombardes et couleuvrines, nous en apporterons.
Bien !
Cest dun pas décidé que le baron rejoignit lintérieur du château. Les doigts avaient pianoté un moment le support de bois alors que les pensées du Balbuzard étaient claires et limpides. Il lui fallait rallier des alliés, traiter avec les anciens vassaux de sa famille restés fidèles au défunt grand oncle. Installé à un écritoire il se lança dans la danse des vélins.
Citation:
De nous Eusaias Blanc Combaz
A vous Pierre, notre intendant,
Salut.
Mon brave intendant, jespère que le domaine est toujours entretenu comme quand je séjournais en limousin ! Si vous trouvez le ton est peu cordial, sachez que je nen ai cure, même si je vous apprécie, jen reste en ce jour pas moins courroucé !
Pierre, faites préparer nos arbalétriers, les 20 quils nous rejoignent en Bourgogne au plus vite. Que chacun deux porte son arbalète, ses carreaux et quelques rations, je moccuperai du reste ici.
Je les veux pour hier !
Eusaias.
A vous Pierre, notre intendant,
Salut.
Mon brave intendant, jespère que le domaine est toujours entretenu comme quand je séjournais en limousin ! Si vous trouvez le ton est peu cordial, sachez que je nen ai cure, même si je vous apprécie, jen reste en ce jour pas moins courroucé !
Pierre, faites préparer nos arbalétriers, les 20 quils nous rejoignent en Bourgogne au plus vite. Que chacun deux porte son arbalète, ses carreaux et quelques rations, je moccuperai du reste ici.
Je les veux pour hier !
Eusaias.
Citation:
A Gilles « Sans Cur »,
Paix.
Jespère que les cabochiens sont toujours en activité sur Paris, car là jai besoin de 4 ou 5 de tes coupe-jarrets. Je les porte à la guerre avec moi quils me retrouvent à Joinville au plus vite.
Le baron.
Paix.
Jespère que les cabochiens sont toujours en activité sur Paris, car là jai besoin de 4 ou 5 de tes coupe-jarrets. Je les porte à la guerre avec moi quils me retrouvent à Joinville au plus vite.
Le baron.
Citation:
A ma maitresse,
Ma tendre mie,
Salutations.
Ma douce, mon cur, ma presque pucelle, jai quelques soucis auxquels je dois répondre. Tu te doutes bien que si je técris cest que jai besoin daide et que cest du genre grave. Pour faire simple : Je men vais en guerre. Une guerre personnelle contre un de mes cousins, un lâche, un fou qui fit mourir quelques-uns des miens afin de prendre leur place. Cest donc à son tour de mourir et au mien de prendre sa place.
Je vais diriger mes hommes de Digoine, Saint Robert et ceux de mes vassaux sur lancien domaine familial, mais cest un véritable bastion dit imprenable. Aillant déjà passé des étés là-bas, je connais les points faibles et je pense que mes chances sont maigres, mais chance il y a quand même.
Je men vais donc faire la guerre, avec pas assez dhommes, une petite centaine, contre ce bastion de 200 soldats et leurs alliés. Jai honte de vous demander cela ma mie, mais vos domaines en Artois, Flandres et Béarn doivent comporter bien 350 hommes darmes capables de quitter les terres sans trop affaiblir vos fiefs. Avec ces hommes et quelques mercenaires allemands, mes chances de survivre sont biens plus grandes.
Voilà donc ma belle Agnès, ma vie est entre vos mains. Si vous décidez de me sauver, il me faut des hommes.
Si je meurs, je ne vous en voudrais point de mavoir tourné le dos au moment où jen avais le plus besoin. Mais je dois le faire pour vous, pour moi, de toutes manières nos rêves de conquêtes sont inutiles si nous nabattons jamais le bâton après avoir armé le coup. Si vous menvoyez vos hommes, sachez quà Varenne nous nous regroupons.
Grivoisement votre.
Eusaias.
Ma tendre mie,
Salutations.
Ma douce, mon cur, ma presque pucelle, jai quelques soucis auxquels je dois répondre. Tu te doutes bien que si je técris cest que jai besoin daide et que cest du genre grave. Pour faire simple : Je men vais en guerre. Une guerre personnelle contre un de mes cousins, un lâche, un fou qui fit mourir quelques-uns des miens afin de prendre leur place. Cest donc à son tour de mourir et au mien de prendre sa place.
Je vais diriger mes hommes de Digoine, Saint Robert et ceux de mes vassaux sur lancien domaine familial, mais cest un véritable bastion dit imprenable. Aillant déjà passé des étés là-bas, je connais les points faibles et je pense que mes chances sont maigres, mais chance il y a quand même.
Je men vais donc faire la guerre, avec pas assez dhommes, une petite centaine, contre ce bastion de 200 soldats et leurs alliés. Jai honte de vous demander cela ma mie, mais vos domaines en Artois, Flandres et Béarn doivent comporter bien 350 hommes darmes capables de quitter les terres sans trop affaiblir vos fiefs. Avec ces hommes et quelques mercenaires allemands, mes chances de survivre sont biens plus grandes.
Voilà donc ma belle Agnès, ma vie est entre vos mains. Si vous décidez de me sauver, il me faut des hommes.
Si je meurs, je ne vous en voudrais point de mavoir tourné le dos au moment où jen avais le plus besoin. Mais je dois le faire pour vous, pour moi, de toutes manières nos rêves de conquêtes sont inutiles si nous nabattons jamais le bâton après avoir armé le coup. Si vous menvoyez vos hommes, sachez quà Varenne nous nous regroupons.
Grivoisement votre.
Eusaias.
Sadossant à son fauteuil dans un soupir il confia le courrier à son personnel.
Quon prépare mon cheval, je men vais à Dijon !
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