[le coma de la suceuse de sang]
Quelle blancheur ! Cette
.elle était déjà venue ici !
Quelle mémoire ! pourquoi ne se souvint elle pas de cet endroit ?
Hé ho ? y a t-il quelquun ?
Le silence reposant de cet environnement, la rassurait dabord, puis elle cherchait Bull, Garance, Necta, Jack, Erme et
.. blessés
morts, le champ de bataille, des chevaliers se livrant au combat, des lames se croisant de tous côtés !
Sa voix devint plus terrifiée, elle se mit à crier plus fort, alors que personne se semblait entendre et répondre à ses appels
.
BULLLLLLLLLLLLLLLL !
Ses yeux remplis de larmes, elle commença à courir, aucun chemin, aucun être vivant autour delle, rien, le paysage semblait se contorsionner, il devenait confus de couleurs, le pourpre se mêlait à la blancheur immaculée, des corps jonchaient le sol, elle ne pouvait en atteindre aucun, aucune médecine pour les sauver, rien que des cadavres inanimés
.
Sa voix paniquée, se mit à hurler aussi fort quelle le pouvait, mais personne ne lui répondait !
BULLLLLLLLLLLLLLLL !
La peur lassaillait, elle sentait en sa poitrine cette douleur qui lui rappelait un homme sur un destrier, une épée qui lembrochait, le flanc qui lui avait bien plus quune estafilade, son ventre, qui lui empêchaient de prendre son griffon pour se défendre, cette mort quelle avait rencontré, ce chemin quelle avait déjà emprunté, sans personne pour laccueillir, pas même Aristote !
Heuuuu Aristote ? nannnnnnnnnnnnn Cain peut être !!! mais pas un autre
ou alors le Maal en personne ! si delle il se souvenait encore, alors quelle plantait la lame de son griffon dans lavant trou quelle avait fait dans la carotide de son arracheur de dents, après quil ait limé les siennes, pour le boire avec délectation, jusquà ce que lenvie de vomir sen suive !!!
Elle tomba à genoux parterre, les yeux tournés vers le ciel, les mains jointes et les larmes coulant sur ses plaies, elle nétait plus sûre de son état, la colère de se retrouver à nouveau en cet endroit sans permission, elle arracha ses bandages, découvrant ses plaies béantes, criant à tue tête le nom de celui qui vivait en son cur
Bull Bull
..pourquoi ne suis je pas avec toi ?
Je te prie toi
le seigneur que dhabitude jignore
..je prie pour lui, pour les âmes et pour les hommes pardonne leurs car ils ne savent pas ce quils font
pardon
il savent ce quil font ! mais comme moi ils sont fous !
Je veux dire à lhomme que jaime mes sentiments
lui dire combien il me manque
car
..il est la magie que l'amour en vie, juste quil accepte souvent que jaspire en son cou le nectar délicieux
l'étincelle qui fait naître la flamme et la larme que l'océan pleure, je rêve de ses yeux, m'enivre de son parfum, me berce dans son cur et le nourrit du mien, Bull est le rêve de mon cur et il a lâme qui me fait vivre, je ne crains pas la mort pourvu que je sois à ses côtés, je crains les doutes que dautres puissent lui souffler, je ne crains pas la bataille, ni la guerre, mais ses larmes que je pourrais voir couler, je ne crains pas la douleur qui serait mienne, mais celle quil pourrait avoir en me voyant souffrir, Aristote, préserve le de ces douleurs, de ces malheurs et de toutes ces larmes que tu lui fait verser ! heuuuu cest moi qui dit ça ? nannn jai prit aussi un coup sur la tête ? hé hooooo
..
.. faut arrêter là ! cest quoi ctte histoire ? bon ça va ! jai compris ! cest un cauchemar, je parle comme une mauviette, alors que je suis
rooooooooo il est où le sans nom ? lest pas loin, il doit mimposer ces putains de phrases à la con pour me destabiliser ! grrrrrrrrrrrrrrr hééééééééé toi !!! cest moi que je commande
cest moi que je décide ce que je dis quand je meurs ok ? nanméo !!!
[dans le lit, où Log la veille !]
Dans lauberge, à létage et sur le lit, Lou avait les yeux fermés, lesprit dans linconscience, les bandages pourpres, le sang coulant lentement mais sûrement, elle avait la tête un peu relevée, la respiration difficile et un râle lempêchait dinspirer convenablement, un filet de ce rouge épais coulait du coin de ses lèvres, les tremblements étaient visibles sur tout son corps et elle était tantôt glacée, tantôt brûlante
Sa blessure à la poitrine semblait ne pas vouloir cesser de saigner, son flanc aussi, peut être la fatigue, la station assise sur la monture à chevaucher même doucement dans les bras de Lograine
les douleurs étaient insoutenables, sa respiration devenait de plus en plus difficile, comme si ses bronches étaient encombrées, pas moyen de déglutir, rien que des impuissances
La faiblesse, cette fatigue prolongée à laisser arriver le destin inévitable
..un râle
..les gestes impossibles et les lèvres scellées, même ses yeux ne pouvaient souvrir
[L'esprit !]
La belle ouvrait les yeux, rien de ce quelle voyait nétait réel, elle hallucinait, se croyant encore sur le champ de bataille, cherchant sa dague, elle rampe en silence afin que rien ni personne ne puisse larrêter, elle entend les épées sentrechoquer, les corps tomber, les cris de haine et de douleurs, les appels au secours
tout se mêle en son esprit, rien nest réel, sauf
.
{sur le lit !]
Ses gestes
..elle tentait une respiration forcée, de sa gorge remontait du sang presque noir, son cur qui au départ battait à tout rompre, se calmait, palpitant de moins en moins vite, les râles étaient plus fréquents et le corps fonctionnait au ralenti
[une pensée]
Quand le ventre se serre, que les mots ne suffisent plus à décrire ces gestes qui manquent...
Que l'envie, non, le besoin de sentir des bras autour de soi est si intense... Le besoin d'être serrée si fort que l'on en oublie tout ce qu'il y a autour... Enlacée par des bras et pas n'importe lesquels.. son Bubull merveilleux !.. Rien envie d'autre que cela...
Cette sensation de hâte... Hâte de pouvoir partager des gestes en plus des mots...
Tout cela qui nous fait penser et ressentir que la personne qui nous manque est véritablement importante dans sa vie... Bien plus que l'on pourrait le croire
Se disant aussi quelle voudrait surtout quAristote arrête de lui filer lenvie de dire des conneries avec ces débilités sur les bons sentiments
et penser à son amant comme tel, une nuit torride à tout faire en envers comme en endroit et surtout lui chiper un peu de nectar pour le mélanger au vin ! pfffffffffff ménerve ce bisounours à me faire causer comme une fiotte !
[le corps]
Un râle. Le refroidissement progressif du corps.
Elle est en état de choc !
Sans parvenir à déglutir, la louve commence à avoir des secousses musculaires, les mouvements désordonnés, des convulsions et de la fièvre ; une fièvre importante qui accompagne les douleurs et les plaintes ; la chair brunie sous ce sang noir, et lintérieur de la blessure dégage une odeur pestilentielle
.
[lesprit]
Elle continuait sa lutte acharnée contre ses adversaires invisibles, les combats faisaient rage autour delle, pour ne pas perdre son écu, elle déchira sa chemise et lattacha à sa main, il était sa seule protection et sa seule vraie arme, mais une fois brisé sa couleur était pourpre, Lou pleurait de ne pas voir son assaillant, les couleurs se mélangeant autour delle, la fatigue gagnait et elle tombait à genoux épuisée de cet affrontement interminable, elle nosait imaginer quelle risquait de rester en ce lieux indéfiniment
.
Un cavalier à larmure vide la regardait, la lance prête à jouter contre elle qui était à terre, sappuyant sur une épée brisée, qu'elle avait ramassé près d'un corps, et avec difficulté, elle se redressa pour affronter son arme
.
Un cri séleva hors de la blancheur, de cette nuit pourtant qui était la sienne, sans réveil de sa part, mais entendu de tous :
POUR LE JARGORRRRRRRRRR ! POUR MES AMIS ET POUR BULL !
Son inconscience était profonde et son cur faiblissait à chaque râle sanglant
A tous petits et grands, qui sont obéissants, nous allons dire un coucou en passant ! un coucou les amis, nous rentrons au pays, au pays du Jargor et des folies ! (musique dAglaé et Sidonie)
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